Posté le 10 novembre 2015 - par dbclosc
L’origine géographique des joueurs formés au LOSC (1985-2015)
On pourrait penser que l’évolution du football moderne, se caractérisant notamment par une internationalisation et une importance croissante de la détection par rapport à la formation stricto sensu aboutisse au fait qu’il y a de moins en moins de joueurs natifs de la région du club dans lequel il est formé. Dans le cas du LOSC, cette hypothèse ne se vérifie qu’imparfaitement.
Contre cette intuition première, le LOSC compte moins de joueurs formés au club natif de la région en 1985 que lors des années suivantes. C’est au court de la période 1995 à 2005 que le club compte le plus de régionaux formés au club dans son groupe professionnel. En 2015, ils ne sont cependant plus que trois. A voir si cette tendance se confirme dans les années à venir.
Ceci étant, l’effectif actuel traduit cependant un déclin, peut-être temporaire, de la formation au LOSC. C’est en effet en 2015 que le groupe professionnel compte le moins de joueurs formés au club, qu’ils soient ou non natifs de la région : l’effectif lillois est jeune, mais essentiellement composé de joueurs non-formés au club, tels que les Guirassy, Benzia, Amadou ou Nangis.
L’équipe de 1985 est elle plus locale que ne laisse voir le graphique des joueurs natifs de la région : Prissette et Courson sont picards, Rudi Garcia est francilien de naissance, tandis que les frères Plancque, Fabrice Leclerc et Eric Péan sont normands, c’est-à-dire des voisins. Surtout, si les frères Plancque sont natifs de Normandie, ils ont en réalité rejoint le Nord très jeunes.
S’il y a déclin de la formation, il ne peut alors être que très récent. En tendance, les joueurs formés au club se sont « internationalisés » au cours des dernières années.
Cette internationalisation demeure cependant pour une grande part « locale », puisque 3 des 7 joueurs formés au club et nés à l’étranger dans les équipes de 2005 et 2010 sont nés en Belgique ; 3 autres au Sénégal, pays avec lequel le LOSC entretient des relations privilégiées depuis la fin des années 1980 (avec l’arrivée d’Oumar Dieng, de Mamadou Kane puis d’Aliou Cissé).
La transformation n’est pas alors flagrante, mais la nouvelle politique du club en la matière mérite d’être étudiée avec plus de recul. L’équipe de 2015 est moins « locale » que chacune des six autres équipes présentées ici, mais cela reflète-t-il une tendance nouvelle ou n’est-ce qu’une année particulière ? Si l’avenir parlait, il nous le dirait.
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