Posté le 18 novembre 2015 - par dbclosc
La D3 du LOSC en 1985-1986
Il faudra que je vous parle un jour de la réserve du LOSC version 1979-1980. Rétrospectivement, c’est sans doute la génération la plus brillante qu’à connu le LOSC jusqu’aux années 2000 : elle comptait notamment dans ses rangs Bernard Pardo, les frères Planque, Jean-Pierre Mottet et Joël Henry. Mais, à l’époque, elle ne termine que 3ème de son groupe, alors que la génération 1985-1986 finit première. Honneur aux vainqueurs, donc.
La génération 1985-1986 tient justement son petit côté sympathique du fait que les jeunes joueurs qui la composent ont réussi une belle performance cette année-là, mais à l’exception de Bernard Lama, ils n’ont pas réussi des carrières professionnelles brillantes.
Parmi les « réservistes d’office » de 1985-1986, on compte ainsi Bruno Rohart (18 ans), Milieu offensif, qui jouera 2 matches en D1 et un quart de finale de Coupe de la Ligue en 1986 jusqu’à son départ du LOSC en 1989. Il rejoint alors Calais (1989-1991), Boulogne (1991-1993), puis Wasquehal, où il jouera « enfin » en D2 entre 1997 et 2000. Derrière, Alama Soumah (19 ans), le pilier de la défense, jouera 5 matches de D1, partira un à Alès un an en D2, avant de rejoindre Calais (1990-1992) et décèdera tragiquement en 1994. Pedro de Figueiredo (18 ans), c’est aussi 2 matches en D1 avec Lille et pas grand-chose après. David Guion (18 ans), jouera 51 matches de D1 avec Lille, mais connaît l’essentiel de sa carrière en D2. Luc Courson (22 ans), joue 15 matches de D1 et 3 de Coupe de France entre 1983 et 1988 avant de rejoindre calais (D3). On peut également citer l’attaquant Fabrice Leclerc (18 ans), 5 matches de D1 entre 1985 et 1988, puis autant à Montceau-les-Mines en D2 en 1988-1989.
Parmi les pros qui joueront surtout avec la réserve, on compte une forte proportion de futurs entraîneurs du LOSC : Thierry Froger et Rudi Garcia feront partis de cette équipe. Eux aussi, ça n’est pas comme joueur qu’ils ont bâti l’essentiel de leur réputation. Jean-Pierre Meudic et, en cours de saison, le danois Kim Vilfort, viennent compléter l’effectif.
Pas « du lourd » a posteriori. Au départ, on ne peut pas dire que le parcours de la D3 du LOSC est transcendant. Battus à Maubeuge lors de la 7ème journée, les jeunes dogues ne comptent alors que 9 points pour 8 buts marqués. Départ correct, donc, mais sans plus. Vainqueur de Compiègne (2-1) le match suivant, les lillois enchaînent trois matches nuls de suite : 14 points en 11 journées, 13 buts marqués, on est loin du festival offensif qui va suivre.
Au début, c’est d’ailleurs la défense qui se met le plus en avant : après le but encaissé à St-Omer lors de la 11ème journée, le LOSC reste 655 minutes sans encaisser de but. Pendant cette série, l’attaque se distinguera contre Le Touquet (6-0) et le LOSC prend pour la première fois la tête du championnat pour le dernier des matches aller, suite à un nul (0-0) à Creil. Avec 21 buts marqués en 15 matches, la D3 du LOSC est encore loin d’avoir montré ce qu’elle avait dans les tripes.
Les matches retour commencent bien : victoire contre Fécamp (2-0), à Lens (1-0), contre Calais (5-1), à Poissy (5-2). Les quatre matches suivants sont moins prolifiques, Lille ne marquant qu’à trois reprises., puis cartonnent à nouveau contre Maubeuge (5-0) puis St-Omer (6-1).
Comme ça commençait à faire un peu trop, les lillois vont chuter lourdement à Paris (7-1). L’étanchéité de Bernard Lama n’a pas souffert ce jour-là : c’était ce bon vieux Jean-Pierre Lauricella dans les buts. Puis les lillois enchaînent avec une victoire contre Lisieux (2-0) et un nul au Touquet. Vient alors Creil à deux journées de la fin, et trois points d’avance. Une victoire assurerait le titre, et il vaudrait mieux l’obtenir, parce le LOSC joue Amiens, son dauphin, pour la dernière journée.
Lille peine, et Vimont ouvre le score pour Creil juste avant la pause. Mal parti ? Certes. Dès le retour, Lille égalise par un CSC (48è), prend l’avantage par Rohart (54è) puis le consolide par Meudic deux fois (71è, 73è). Bruno Rohart donne ensuite encore davantage d’ampleur au succès des lillois (77è, 85è) pour finir avec un triplé. 6-1, il y avait 100 spectateurs : si on avait le même ratio but/spectateur aujourd’hui au Stade Pierre Mauroy, ça ferait à peu près 2100 buts par match.
Lille s’inclinera contre Amiens lors de la dernière journée, mais la première place était acquise. Pierre Bruynaert, Alama Soumah et Bruno Rohart ne feront pas de grandes carrières. Ils auront réussi ensemble une très belle saison, notamment ponctuée de 33 buts inscrits, seulement 4 encaissés, pour 8 victoires et 1 nul lors des 9 derniers matches à la maison. Et ils se retrouveront tous les trois à Calais en 1990-1991, en D3 : ils finiront à la troisième place et auront cru un moment pouvoir jouer la montée en D2. Pas mal.
4 commentaires
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29 mars 2017
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accary a dit:
Bonjour,
Je suis à la recherche d’une photo de Bruno ROHART à cette époque.
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29 mars 2017
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dbclosc a dit:
Salut,
Perso je n’en ai pas. Mon camarade est en congés, je lui demanderai à son retour !
Damien
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19 novembre 2015
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Groumpf a dit:
Cher ami, je m’instruis avec plaisir en vous lisant, et je crois deviner une remarque bien fielleuse envers ce « bon vieux Jean-Pierre Lauricella »
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19 novembre 2015
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dbclosc a dit:
Fielleuse, fielleuse … non, au contraire, j’aime bien Jean-Pierre, avec son côté pas-de-bol. Mais il faut quand même reconnaître que c’était un gardien qui, quand il jouait on ne marquait pas. Certes, ce qu’on demande à un gardien c’est d’éviter les buts, mais comment fait-il pour éviter nos buts ?