Posté le 20 novembre 2015 - par dbclosc
Les vrais débuts de Boutoille avec les seniors
« Diézonne Boutoille ». Je me souviens des commentateurs des matches, à la radio ou à la télé, qui galéraient devant la prononciation du prénom de Boutoille. Sans doute imaginaient-ils une origine croate ou je ne sais quoi. Eh, bien non, Djezon, c’est Jason à la calaisienne. Ils se sont pas cassés le cul les parents. Ils ont bien eu raison. Djezon, avant d’être un nom du LOSC, c’est un prénom.
Mais, donc, c’est aussi un nom. 274 matches avec l’équipe première, pour 43 buts entre 1993 et fin 2003. Dix ans. Il a été international Espoirs, et a fait partie de la première campagne européenne lilloise. Petit (officiellement 1,70 m, mais on dit qu’il ferait en réalité 1,34 m), il est devenu un grand du LOSC, ne serait-ce que dans le cœur des supporters, les chants « Djeeezon Boutoille ! Djeeezon Boutoille ! Djezon ! Djezon ! Djezon Boutoille ! » s’accordant particulièrement bien avec l’acoustique de Grimonprez.
Mais, avant de se faire un nom, Boutoille a été un jeune débutant. Sais-tu quand il a joué son premier match avec les seniors du LOSC ? Non, non, je ne parle pas du 19 décembre 1993, quand il dispute son premier match avec les A. Non, je parle de son premier match en senior, avec la B, contre la réserve du PSG, en octobre 1992. Né le 9 novembre 1975 à Calais, Djezon n’a pas encore 17 ans. Dans France Football, il est intitulé « Routoille » : les fautes dans les noms des joueurs de D3 sont alors légions dans le magazine (On dit que le seul moyen de ne pas voir son nom écorché est d’être dans les tribunes), mais il s’agit bien de Djezon. Boutoille, pas Routoille. Ça fera 1-1.
Note au passage, ça lui change qu’on écorche son nom : d’habitude, c’est plutôt son prénom.
Il ne jouera plus jusqu’à la dernière journée de championnat, contre Roubaix cette fois-ci, qui, comme un symbole, a dans ses rangs une forte proportion d’anciens réservistes des Dogues : Bruynaert, Delver et Persoon font toute à la défense roubaisienne à une unité près. Delavigne y joue également. Le match se termine à 0-0.
Djezon ? C’est toi ? T’as un peu changé quand-même …
Après la refonte des championnats, la réserve lilloise débute la saison 93-94 en nationale 2 et Boutoille est titulaire lors de la première journée. Dès le match suivant Boutoille ne fait cependant plus parti du groupe. Djezon est alors loin de l’équipe première. Boutoille retrouve l’équipe le 10 octobre pour un match contre Strasbourg (2-0) et il inscrit son premier but en senior avec Lille. La semaine suivant contre Thionville (4-1), il réussit son premier doublé, bien avant celui qu’il inscrira contre Auxerre en D1. Il marque encore pour ses deux matches suivant, un but à chaque fois. Dans le derby de Nationale 2, le 11 novembre 1993, deux jours après ses 18 ans, Boutoille ne marque pas. Mais il fera très vite ses débuts avec les A.
Le 19 décembre 1993, Djezon fait ses débuts en D1 contre Cannes. Il n’a alors à son actif que 8 matches (et 5 buts) avec la réserve dont il n’est titulaire que depuis deux mois. Il a pas traîné le Djezon.
Après la D3, La N2, la D1, Djezon découvrira la D2 avec Lille en 1997. Il partira à Amiens fin 2003 avant de rejoindre Calais, dont il est originaire, pour y jouer en CFA puis en National. Fais le calcul, Djezon a réussi l’exploit de jouer dans six divisions différentes en 15 ans de carrière. Mais avec seulement trois clubs.
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20 novembre 2015
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Groumpf a dit:
Par ailleurs, cher ami, la légende veut que le prénom de ce M. Boutoille soit issu d’une série à succès et le papa, face à l’officier d’état civil qui lui demandait comment s’écrivait le prénom de son fils, aurait dit « comme ça se prononce », épelant ensuite un prénom à l’orthographe improbable.
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20 novembre 2015
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dbclosc a dit:
Merci de ces précisions cher ami. Je les préciserai très bientôt dans l’article. Je m’interrogeais au sujet de votre nom « Groumpf » : Est-ce ainsi que vous avez été déclaré à l’état civil ? Si oui, quel fût la réaction de l’individu de l’état-civil ?
Si vous avez des infos supplémentaires sur la série succès que vous évoquez, je suis preneur : je comptais faire un feuilleton de 100 articles sur Boutoille, dont une dizaine auraient porté sur cette série.
je vous embrasse chaleureusement
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20 novembre 2015
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Groumpf a dit:
Mon brave père, paix à son âme, a été pris d’une forte toux après ma naissance. Et, quand il tousse, il ne fait pas « Huuum humm » comme la plupart des gens (sic), il fait « Grumpf ».
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20 novembre 2015
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Groumpf a dit:
Pardon, il fait « Groumpf »
C’est donc ce qu’a compris l’officier d’état civil, dont je salue ici le professionalisme
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20 novembre 2015
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dbclosc a dit:
En effet, combien à sa place auraient demandé pardon à votre père, lequel aurait donné une autre réponse, dénaturant complètement le « Groumpf » initial.
Par ailleurs, j’attends vos écrits cher ami. Non, non, non, ne protestez pas. J’attends vos écrits …
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20 novembre 2015
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Groumpf a dit:
Cher ami, je me permets de signaler que, lors de son premier match en D1 contre Cannes, gagné 1-0, le dénommé Djezon »sic » est l’auteur de la passe décisive à Thierry Bonalair. Dans la foulée, Micoud a tiré sur le poteau. J me rappelle très bien ce match car mon père, voulant enregistrer je ne sais quoi à la télévision, a laissé débordé l’enregistrement sur « Formule foot », ce qui m’a permis de voir mes premiers résumés de matches à la TV (il y avait Sochaux/PSG cette journée là aussi)