Posté le 23 novembre 2015 - par dbclosc
Sonny Anderson, l’agent double
Au cours de la triste et longue histoire des complots ourdis contre le LOSC, il en est un quelque peu particulier sur lequel nous souhaitons revenir : il s’agit du rapport ambivalent qu’a entretenu Sonny Anderson à l’égard de notre club, notre amour. Quiconque a approché, même de loin, le football de la fin des années 1990 et du début des années 2000, a entendu parler de cet attaquant brésilien débarqué à Marseille en cours de saison 93/94 en provenance du Servette de Genève, et qui parvint à inscrire 16 buts au cours de cette saison, dont un mémorable contre Monaco, prends ça dans ta face, Wenger. Le club marseillais étant relégué en deuxième division pour tricherie, Anderson rebondit à Monaco et, 3 saisons, 67 buts et un titre de champion de France plus tard, il rejoint Barcelone, où il ne s’impose pas sans vraiment être ridicule, si bien qu’il rejoint Lyon en 1999 où il participe au début de l’hégémonie du club sur le football français avec deux titres en 2002 et 2003, ainsi que 94 buts en 4 ans, avant de finir sa carrière dans un relatif anonymat en Espagne puis au Qatar. Autrement dit, Sonny Anderson fait partie des joueurs qui ont marqué le championnat de France, et pas seulement pour ses pas de danse assez ridicules qu’il offrait après chaque but marqué.
Quatre pénos contre Lille, zéro but
Venons-en au troisième constat, qui révèle au grand jour le vrai visage de Sonny Anderson : homme au grand cœur, il aimait notre club. Pour preuve : il a eu la bonté de ne jamais convertir ses penalties contre le LOSC. Premier raté : un match comme on n’en fait plus en janvier 1996 à Grimonprez-Jooris : après que Patrick Collot a boxé Enzo Scifo en première mi-temps et laisse ses équipiers à 10 contre 11, Monaco pousse et obtient un pénalty en seconde mi-temps. Grand coeur, Sonny Anderson tire sur le poteau de Jean-Marie Aubry, qui se rue sur l’attaquant monégasque, simule grossièrement un coup de tête du brésilien, et s’étend par terre : carton rouge ! Vivas dans les tribunes et score final de 0-0.
FC Notes :
1 13 fois car lors de sa première saison en France, il n’est arrivé qu’en novembre et ne pouvait assister au Lille-Marseille du 2 octobre 1993. Par la suite, les confrontations de ses clubs contre Lille sont les suivantes : Marseille-Lille le 5 mars 1994 ; Monaco-Lille le 20 août 1994 ; Lille-Monaco le 21 janvier 1995 ; Monaco-Lille le 29 août 1995 ; Lille-Monaco le 27 janvier 1996 ; Lille-Monaco le 25 octobre 1996 ; Monaco-Lille le 4 avril 1997 ; Lyon-Lille le 18 novembre 2000 ; Lille-Lyon le 28 avril 2001 ; Lyon-Lille le 4 novembre 2001 ; Lille-Lyon le 16 mars 2002 ; Lille-Lyon le 23 novembre 2002 ; Lyon-Lille le 19 avril 2003.
2 Lille-Monaco le 24 février 1996
3 Figurez-vous d’ailleurs, chers lecteurs, que 2 ans auparavant, le LOSC s’était aussi incliné 1-4 à domicile, en marquant sur pénalty, tout comme ce match contre Monaco. C’était contre Lyon, et le buteur s’appelait Clément Garcia. Ces coïncidences interpellent. J’y consacrerai bientôt un article que je n’hésiterai pas à nommer « enquête ».
4 À ce moment là, on ne sait pas encore que c’est le dernier.
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