Posté le 26 novembre 2015 - par dbclosc
Le LOSC est grand, le LOSC est beau et le LOSC faisait des cartons bien avant Rudi Garcia
Te souviens-tu de Doc, le savant fou mais sympathique de Retour vers le futur, qui envoyait Marty McFly trente ans en arrière à bord d’une D’Olorean ? Au LOSC, on a Dosc, le savant fou mais sympathique du LOSC, qui envoie Jean-Pierre Van Fly trente ans en arrière à bord d’une Lada. Ils te parlent aujourd’hui de ces cartons réalisés par le LOSC dans les années 1980.
Jean-Pierre Van Fly arrive donc dans les années 1980 pour chercher les « cartons » réalisés par le LOSC. Cet entreprise lui apparaît vouée à l’échec, lui qui a découvert le LOSC au début des années 1990. Si toi aussi, tu es dans ce cas là, ne me dis pas le contraire, ton amour pour le LOSC a péniblement souffert du fait que tu t’es construit une image de toi-même comme un supporter qui ne connaîtra jamais la jouissance du carton de ton équipe. Toi, le supporter des années 1990, cet article t’es dédié.
Car si tu as découvert le LOSC au début de la saison 1991-1992, jamais tu n’as vu le LOSC marquer quatre buts en un match jusqu’à la descente de 1997. Tu as certes vécu une joie intense au début de la saison, quand Lille a battu Martigues 7-3 (avec déjà 5 à 0 à la mi-temps), mais ça restait la D2. Tu as ensuite vécu la délivrance au tout début de la saison 2000-2001, quand Lille s’imposait à Strasbourg 4 à 0 pour la deuxième journée de championnat. Neuf ans que tu attendais ça : cette toute première fois, tu l’as rêvé, tu as eu peur d’en être déçu, et maintenant qu’elle est là, tu profites.
Eh bien, ça va te faire tout drôle d’apprendre que si tu t’étais intéressé plus tôt au football, à peine plus tôt, tu aurais connu bien plus précocement cette ivresse. Cette joie que tu as connu grâce à Murati, Peyrelade et Pat Collot par deux fois, c’était un peu une habitude au LOSC les années précédentes : et oui, une habitude de ce club moyen de première division.
Nous sommes au début de la phase retour de la saison 1986-1987, 21ème journée, le LOSC tient péniblement sa barque, pas si au chaud que ça à sa 16ème place. Lille reçoit Sochaux à Grimonprez-Jooris. Sochaux est alors 13ème, ça semble une bonne occasion pour gagner.
D’accord. Mais à ce point, c’était difficilement prévisible : Guy Lacombe ouvre le score, Pascal Plancque double la mise, Vandenbergh ajoute le n°3 peu avant la mi-temps. Lacombe s’offre le doublé dès la reprise, puis le triplé (81è), avant que Desmet ne clôture la marque : 6-0. Oui, tu as bien lu, 6-0 pour le LOSC qui devait finir 14ème. Ce sera le plus beau carton de cette saison particulièrement peu prolifique (2,09 buts par match en D1). Metz et son 6-1 contre Rennes c’était pas mal, mais c’était moins bien.
La saison suivante, en 1987-1988, le LOSC reçoit le Matra Racing pour l’avant-dernière journée. Vandenbergh, Mobati, Périlleux, Desmet et Prissette offrent un large succès au LOSC (5-0). C’est un peu moins bien que le 6-0 de Montpellier contre Brest. Mais Lille se console avec le plus gros carton à l’extérieur de la saison : 5-1 à Cannes. Un but de Fiard, deux doublés de Vandenbergh et Mobati répondant au but de l’ancien lillois Savic. Le LOSC est grand, le LOSC est beau : même quand il encaisse des buts lors de ses cartons, c’est des lillois qui marquent contre lui.
Dernière saison sous la direction de Georges Heylens – Georges « Hé ! Lens ! », son nom était un défi au voisin lensois - le LOSC reçoit le Laval de Franck Leboeuf, alors âgé de 20 ans. Périlleux, Vandenbergh et Roger Boli marquent chacun un doublé, Alain Fiard marquant également, ainsi que Bernard Lama. Sur pénalty, oui, quand-même. 8-0. Il y a bien eu quelques 5-0 d’autres équipes à côté, mais bon, sans discussion le LOSC a fait le plus beau carton.
Saison 1989-1990, Lille reçoit Sochaux pour la 17ème journée. Fiard marque deux fois (11è, 15è), Pelé met le troisième (17è). La messe est dite (c’est une expression, aucune messe ne fût dite ce soir-là à Grimonprez). Angloma juste avant la mi-temps, puis Périlleux juste après, ont porté la marque à 5-0. Cette saison-là, aucune équipe ne remporta de victoires par une marge supérieure à celle du LOSC. Cette année où ils allaient finir à la 17ème place.
Grâce à Dosc, Alain a pu récupérer un ballon des années 1970
Sur ces matches, Vandenbergh marque 6 fois et Périlleux 4 fois. Mais je voudrais rendre un hommage spécial à Alain Fiard qui marque 4 buts en 4 matches, malgré ses 1,12 m, le poids de sa moustache et son poste de milieu défensif. Alain, c’était quelqu’un.
Pour Jean-Pierre Van Fly, ce retour trente ans en arrière lui semble en tout cas confirmer que le succès tient en tout cas à une variable essentielle : recruter des Belges. Et oui, dans les 1980′s comme trente ans plus tard, c’est ça qui marche. Yes ! Baptiste Guillaume, ça marchera forcément !
Dès la saison suivante, en 1990-1991, le LOSC baissait d’un cran : 4-1 contre Toulon, pareil contre Metz. Forcément, ça doit te faire bizarre. Et là, d’un coup, tu te retournes, envieux, vers ton grand frère ou ta grande sœur de 5 ans de plus que toi. Cette ordure a connu ça très jeune les 5-0, 6-0 et autres 8-0, et toi, jusqu’à ce beau jour d’août 2000, tes 3-1 contre Lens c’était ton heure de gloire de losciste. Mais calme ta colère, c’est injuste, mais ça n’est pas de sa faute.
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