Posté le 4 décembre 2015 - par dbclosc
Titulants ou remplaçaires ?
Le LOSC – comme toutes les équipes – a connu nombre de joueurs dont il est difficile de dire s’ils étaient des titulaires ou des remplaçants. Ils étaient presque toujours dans le groupe, mais ne commençaient pas toujours les matches. Je suis sûr que ce sujet te taraude, et que tu n’as jamais osé écrire à L’Equipe pour leur demander de t’apporter des réponses. Ne t’inquiète pas, je suis là pour t’apporter quelques réponses en te présentant des joueurs du LOSC, du milieu des années 80 à aujourd’hui, pour te dire s’ils étaient des titulants (plutôt titulaires) ou des remplaçaires (plutôt remplaçants).
Rudi Garcia : remplaçaire
Rudi Garcia a passé de nombreuses saisons au LOSC, mais jamais il n’a été dans la peau d’un titulaire. Il joue certes 23 matchs en 86-87, mais il n’en débute que douze. En plus, à l’époque, il n’y a que deux remplaçants sur le banc : être souvent sur le banc, ça veut alors vraiment dire « être à la limite » des titulaires, là où, aujourd’hui, un gars peut être 20 fois sur le banc sans jamais rentrer. Il jouera ensuite à Caen où il sera enfin titulaire … enfin, plutôt titulant.
Eric Prissette : titulant
Eric Prissette aura aussi marqué le LOSC des années 1980. Au nombre de matchs disputés entre 1985 et 1988, on pourrait dire qu’il est un titulaire : 25, 29 puis encore 29. Oui mais il est souvent sorti du banc : 21 fois sur ces trois saisons, soit un quart de ses matchs disputés. Sa saison 89-90 confirme qu’il n’est pas un vrai titulaire : 18 matchs, dont 8 entrées en cours de match.
Victor Da Silva : titulant
Da Silva au LOSC, c’est le tournant de l’après Georges Heylens, même s’il est déjà présent la dernière année en poste de l’entraîneur belge. Cette saison 88-89 est d’ailleurs sa plus pleine : 32 matchs dont 26 titularisations. En trois ans avec Santini, il montre bien qu’il est un titulant : il joue 83 des 114 matchs de D1 dont 23 entrées en jeu, débutant à peine plus de la moitié des matchs de son club.
Eric Decroix : remplaçaire
Il quitte Lille en 1994 pour Nantes où il s’impose comme titulaire au sein de l’équipe championne de France cette année-là. Transition étonnante pour un joueur qui ne s’est jamais imposé comme un titulaire indiscutable dans une équipe de bas de classement de D1. Entre 1990 et 1994, il entre rarement en jeu, a toujours ses chances, mais joue finalement peu : 57 matchs, soit un tiers des rencontres de son club. Un remplaçaire, un vrai.
Djezon Boutoille : Titulant mais …
Djezon a tellement joué pour le LOSC, il était tellement le chouchou des supporters que, à un moment donné on ne pense presque pas au fait qu’il n’a que rarement été titulaire indiscutable. La période 1995-1997 illustre ce trouble autour de son statut : 61 matchs disputés, mais seulement 36 comme titulaire. S’il a fini par s’imposer en D2, le retour en D1 est aussi associé à une forte concurrence entre les attaquants lillois : en trois ans et demie jusqu’à son départ, il dispute 61 matchs dont 43 comme titulaires, soit une moyenne de 17 matchs pour 12 titularisation par saison. Tantôt titulant, tantôt remplaçaire, l’ensemble de son œuvre en fait un clair titulant.
Mile Sterjovski : remplaçaire
J’ai le souvenir de Mile Sterjovski d’un joueur dont la présence au départ du match ne m’inquiétait pas : sans être un titulaire indiscutable, il marquait régulièrement son petit but. « Serge Ovski » comme il aime qu’on l’appelle a joué 91 matchs entre 2000 et 2004, n’en jouant jamais moins que 20 sur une saison. Il ne totalise pourtant que 48 titularisations en L1, soulignant qu’il était avant tout un remplaçaire.
Christophe Landrin : bah, là, franchement …
Ce qui est sûr, c’est que Christophe a fait partie des meubles et qu’il a été important. Le nombre de ses matchs comme titulaire par saison entre 2000 et 2005 montre la difficulté à le classer : 19 en 2000-2001, puis 11, 27, 18 et, pour finir, 25. Allez, on pencherait peut-être pour un titulant, mais c’est difficile à dire.
Geoffrey Dernis : remplaçaire
Il a débuté très jeune avec l’équipe première, mais entre ses prêts à Wasquehal et la concurrence avec laquelle il a dû faire ensuite, on ne sait plus très bien si on doit se dire que Geoffrey Dernis nous a marqué sur la durée ou s’il n’a jamais été qu’un austère remplaçant. C’est tout simplement un authentique remplaçaire : 64 matchs de L1 entre 2003 et 2006, dont 41 titularisations, entre 10 et 16 par saison.
2 commentaires
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5 décembre 2015
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dbclosc a dit:
Saviez-vous que le fait de faire un néologisme à partir de deux mots existants, c’est ça la définition exacte de « mot-valise » ? J’ignborais jusqu’à peu un remplaçaire, un titulant, un enfulte en étaient.
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4 décembre 2015
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Groumpf a dit:
Très bel article cher ami.