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Drogue, bière & complot contre le LOSC

Drogue, bière & complot contre le LOSC

Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Archiver pour février 2016


Posté le 18 février 2016 - par dbclosc

Le jeu des 7 familles du LOSC ! Les frères du LOSC en images

Ça n’est pas Noël, non. Ni ton anniversaire. Mais parce que Drogue, Bière & Complot contre le LOSC est amour, il t’offre ton jeu des sept familles du LOSC. Composé uniquement de frères dont au moins l’un a joué au LOSC.

1)      Imprime les cartes

2)      Découpe-les et découpe des supports cartonnés de même taille

3)      Colle les supports cartonnés sur les images

4)      Plastifie les cartes

5)      Ça y est ! Tu peux jouer avec ton p’tit copain, ta p’tite copine, et même tes gamins !

Clique sur les images pour les agrandir.

jeux 7 familles 2Famille D’Amico

jeux 7 familles cheyrou

Famille Cheyrou

jeux 7 familles cygan

Famille Cygan

jeux 7 familles hazard

Famille Hazard

jeux 7 familles plancque

Famille Plancque

jeux 7 familles Guion

Famille Guion

jeux 7 familles Robail

Famille Robail


Posté le 17 février 2016 - par dbclosc

Le LOSC adjectival

Je te présente aujourd’hui le onze-type du LOSC adjectival, composé uniquement de joueurs dont le nom de famille est un adjectif.

 

Dans les buts :

Jean n’a pas percé dans les cages du LOSC : est-ce parce qu’il est trop Butez ?

 

En défense :

Ce qui était bien avec Cédric, c’est que c’était un défenseur très Carrez.

Lucas, même dans la défaite, il reste très Digne

Joël, contrairement à ce que beaucoup pensent, n’est pas le cousin Germain de Valère

Penjamin est très pon, mais il faut qu’il fasse attention à être un peu moins Pavard.

 adjectifs

Bordel, si on m’avait dit qu’on pouvait faire une si belle équipe avec des adjectifs !

Au milieu :

Quand Philippe a quitté le LOSC, ça a été Périlleux de faire sans lui

Idrissa nous impressionne par sa bonne humeur : il est très Gueye comme garçon

Pour les adversaires de Fernando, ses tacles n’avaient rien D’Amico.

 

Attaquant :

Michael, international suisse, est surtout bon quand il entre en fin de match, quand il est Frey

Paradoxalement, Nolan n’est pas Roux

Marc-Antoine, grâce à sa carrière pro, il est désormais Fortuné


Posté le 15 février 2016 - par dbclosc

« Le niveau du championnat n’a cessé de régresser ». Retour critique sur les thèses du déclin français

« La ligue 1 est a l image de LA France Elle va droit dans le mur mais personne ne veu l ademettre ». C’est le propre des critiques de sens commun que de présenter les absurdités les plus communément admises (ou plutôt « ademises » pour reprendre le vocabulaire de ce commentateur, « Jean-Michel le chinois » comme il s’intitule lui-même) comme des vérités incontestables et pourtant contestées. A l’évidence, il est au contraire plutôt courant d’admettre (pardon « d’ademettre ») – ou plutôt d’affirmer jusqu’à la nausée – que le championnat de France est nul et en déclin permanent.

Un récent débat organisé sur canal-supporters.com – selon la bonne vieille formule de débat qui nous intime soit d’être d’accord soit d’être en désaccord – illustre, notamment à la lecture des commentaires, la vision dominante sur le sujet.

 

Les performances en C1 comme seul étalon du niveau de la L1

Première remarque, l’argumentation sur « le niveau de la L1 » s’appuie pour l’essentiel sur l’analyse des performances de ses clubs à l’occasion des compétitions européennes et, plus spécifiquement, en Ligue des champions. Etalon discutable, ne serait-ce que parce qu’il propose de mesurer le niveau des clubs de L1 à partir d’une poignée d’entre eux. Or, ce type d’argumentation aboutit à produire des discours douteux, notamment quand ils diffusent la thèse d’une supériorité du championnat portugais sur la Ligue 1, alors que les récentes belles performances des élites lusitaniennes sur la scène européenne ne doivent pas masquer la très forte hétérogénéité de ce championnat en comparaison avec la forte homogénéité de la L1 qui constitue sa grande spécificité.

On peut certes souligner, non sans raisons, que le 3ème club espagnol est très au-dessus du 3ème club français, tout en s’étonnant qu’il paraisse à beaucoup qu’il en soit de même quant à la comparaison des 15èmes respectifs de ces championnats. La L1 n’a certes pas les mêmes ressources que d’autres voisins européens dans les chances de gagner les grandes compétitions européennes, mais elle a au moins pour elle une homogénéité certaine et plus forte qu’ailleurs : n’est-ce pas la condition optimale pour préserver la « glorieuse incertitude du sport » ?

Une régression continue ? Sérieux ???

Mais admettons un instant l’argument : les perfs européennes permettraient de jauger le championnat. Très bien. L’un des commentaires du débat cité plus haut dénonce : « Et on se prétend un grand pays de foot, alors que depuis l’arrêt Bosman, le niveau du championnat n’a cessé de régresser. » Nous ne reviendrons pas ici sur les causes de ces évolutions, sujet que nous avons traité – partiellement – ailleurs.

Une fois admis le critère de jugement, on s’étonne quand-même de la permanence du discours décliniste. Sauf à prendre pour seul étalon de comparaison la période de 7 ou 8 années au cours des années 1990 quand la France était à son apogée en termes de performances européennes, cette thèse apparaît aller en contradiction avec la réalité.

Certes, il est exact que les performances des clubs français ont été récemment moins bonnes que celles de leurs voisins anglais, espagnols, allemands ou italiens. Certes, il y a un déclin relatif par rapport aux années 1990. Ceci étant, parler de « déclin », c’est oublier que la France se situe aujourd’hui dans une position hiérarchique plutôt bonne par rapport à ce qu’elle a connu jadis.

Surtout, si la France n’a plus de « représentant » remportant la C1, elle fait encore partie aujourd’hui d’une espèce en voie de disparition : les pays pouvant espérer voir ses clubs « aller loin », à défaut de pouvoir espérer gagner le trophée. Car la critique décliniste regarde devant, et dit « regardez comme ils sont loin ! », plutôt que derrière, sinon elle s’écrirait : « ah, ouais, merde, quand-même ! On a semé un paquet ! »

Point de vue peu réflexif, la critique décliniste se fourvoie, en voyant du déclin là où la France fait partie de ceux qui ont réussi à se faire une petite place dans un système footballistique qui a évolué vers le « marche ou crève ».

La France comme l’Allemagne ?

Toujours sur ce débat cité plus haut, de nombreux commentateurs n’ont pas manqué de tombé abraracourcix sur la journaliste Marion Aydalot, laquelle a eu le culot d’émettre l’hypothèse que la L1 pourrait être comparée à la Bundesliga. Position insensée pour nombre de supporters qui ne manquent pas de lui faire savoir.

Une fois digérée la déception due au fait que l’on a compris que l’on sera considéré comme un gros débile si l’on défend cette position, la réflexion et les arguments reprennent le dessus.

Pour les déclinistes, c’est simple, la Bundesliga ne peut être comparée à la L1 car 1) en Allemagne, Dortmund est un concurrent sérieux au Bayern, quand, en France, le PSG n’a aucun concurrent ; 2) Les clubs allemands ont des performances européennes bien supérieures à celles des clubs français.

Le premier argument est assez facile à contester : sur les trois précédentes saisons, le Bayern a été champion avec 25,7 points d’avance sur Dortmund en moyenne ; on peut certes arguer que Dortmund a été champion l’année précédente. Mais c’est précisément là que l’on constate la similitude entre France et Allemagne : si l’un et l’autre de ces championnats ont été concurrentiels jusqu’à récemment, il n’y a aujourd’hui qu’un club dominant des deux côtés du Rhin.

réserve 78-79

Ces gars n’ont pas gagné la C1, mais mieux : le tournoi de la CUDL

Le deuxième argument est aussi très discutable : certes, les performances des clubs allemands sont supérieures à celles des clubs français, comme l’illustre la finale de C1 allemano-allemande de 2013. Pour autant, parler d’un écart béant entre les deux pays, c’est oublier que, cet exemple mis à part, Français et Allemands ont récemment eu des performances très comparables. Plus précisément, si le Bayern est encore au-dessus du PSG, la comparaison de performances en dehors des deux gros traduit un avantage assez modeste des clubs allemands : depuis 2011, deux clubs français atteignent les quarts de finale de C1 (Marseille en 2012, Monaco en 2015), tandis que seul Dortmund en Allemagne atteint ce stade, certes pour une place de finaliste (2013). En Europa League, Lyon a atteint les quarts de finale (en 2014), comme Schalke 04 (2012), Hanovre (2012) et Wolfsbourg (2015). Sur la même période, Bordeaux (2013) et Stuttgart (2013) atteignent les huitièmes. Les clubs allemands font donc plutôt un peu mieux que les Français. Sans plus.

A qui profite le crime du déclinisme ?

Bref, puisque la thèse selon laquelle la L1 serait « nulle » et « en déclin » n’apparaît pas fondée sur d’irréfutables arguments, alors pourquoi a-t-elle tant de succès ? Ou, pourrait-on demander, qu’espèrent les tenants de cette thèse ? Que suggèrent-ils pour le bien de notre chère L1 ?

Remarquons tout d’abord que, depuis peu – c’est-à-dire depuis l’avènement du PSG version Qatar – cette thèse du déclinisme a enrichi son argumentaire de la dénonciation d’une L1 « à deux vitesses ». Paris serait trop au-dessus des autres.

Pour autant, à cette nuance près, le discours sur le déclin de la L1 est strictement similaire à celui d’avant le « QSG ». Et, à la lecture des argumentaires, ce qu’attendent les tenants du déclinisme, c’est moins un championnat plus égalitaire qu’un championnat avec davantage de grosses écuries. Dit autrement, la critique du championnat « joué d’avance » s’appuie plutôt sur la frustration d’être derrière les Anglais et les Espagnols que sur l’espoir d’un championnat plus disputé : proposez-leur un championnat un peu plus relevé, mais avec un PSG un peu en-dessous, ça ne les intéressera pas. Donnez-leur deux clubs hyper-compétitifs européens de plus, peu leur importerait que les 17 autres soient beaucoup moins bons.

Sans doute les supporters qui reprennent à leur compte le discours du déclin du niveau de la L1 et du championnat joué d’avance sont-ils souvent de bonne foi. Mais ils défendent in fine le programme que certaines élites ont construit pour eux : celui d’un foot toujours plus inégalitaire où quelques gros cumulent toutes les stars et tout le fric.


Posté le 14 février 2016 - par dbclosc

La D3 du LOSC à la rescousse de l’équipe première (1983-1984)

Après une saison 1982-1983 mi-figue mi-raisins, le LOSC ne finissant que 13ème, Arnaud Dos Santos, héritier du poste d’entraîneur la saison précédente, veut orienter les Dogues vers un nouveau cap.

Dans les buts, Lille se sépare de Philippe Bergeroo et recrute le jeune Sylvain Matrisciano.

Derrière, seul Eric Péan reste, Gousset, Muslin, Dréossi et Marsiglia quittant le club. Pour les remplacer, arrivent les jeunes Claude Robin (22 ans), Christophe Thomas (20 ans) et les plus expérimentés Boro Primorac (28 ans) et Lucien Denis (28 ans).

Au milieu, Grumelon et Henry s’en vont, et seul Roger Ricort vient pour les remplacer.

Devant, la saignée est encore plus brutale : Lille perd Albert Gemmrich, Engin Verel, Pascal Françoise et Merry Krimau, seulement remplacés par Dusan Savic et Bernard Bureau.

De son équipe-type, Lille ne garde donc que Eric Péan et Didier Christophe et recrute peu de joueurs de métier. L’équipe alignée pour la reprise du championnat donne une image précise de ce qu’est le nouveau LOSC :

Mottet

Robin   Primorac  Denis   Thomas

Christophe Borysow

Ricort

Bureau Savic Guion

Dans cette équipe, Mottet était le gardien de la D3 jusqu’à l’année précédente ; Thomas vient de l’INF Vichy, également en D3 ; Claude Robin vient de D2 ; Borysow, 21 ans, n’a été titulaire que trois fois la saison précédente ; Pascal Guion, 18 ans, l’a été six fois. Cette équipe est alors composée pour moitié de novices de D1. Et encore, je n’y inclus pas Savic et Primorac qui débutent en D1 française, mais disposent par ailleurs d’une belle expérience. Les forces du complot jubilent, car ce LOSC apparaît un peu léger et sans la moindre profondeur de banc.

Le pari semble risqué. Mais l’entame donne raison à Dos Santos, Lille s’imposant (2-1) à Nancy. Après 12 journées, le LOSC se situe à une très honorable 9ème place avec la sixième attaque du championnat.

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Le LOSC est neuvième, soit juste après le huitième et juste avant le dixième

Lille s’incline ensuite à St-Etienne (2-0), puis contre Auxerre (1-2), mais une victoire de prestige (5-4) au Parc des Princes contre le PSG laisse croire que Lille peut se mêler aux places d’honneur. Surtout, ce soir-là, le jeune Patrick Rey marque un doublé et offre une passe dé pour sa première titularisation de la saison.

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Tiens, j’avais justement fait un PSG-Lille au baby avec des potes : nous on avait fait 5-5

Lille enchaîne ensuite par une victoire logique contre Rennes (2-0) qui le propulse à la huitième place avec la 4ème attaque. Le mélange entre les jeunes pousses formées par Jeannot Parisseaux et les joueurs d’expérience semble bien prendre.

Puis Lille perd à Bastia (1-0), fait le nul à Nîmes (2-2), s’incline à Grimonprez contre Sochaux (1-2), prend un point à Strasbourg (1-1), s’incline à nouveau chez lui, contre Rouen (0-1), puis explose à Bordeaux (5-2), encaissant notamment 4 buts en vingt minutes de jeu. La trêve hivernale arrive après un ultime match nul (0-0) contre Toulouse. Lille est désormais quatorzième avec seulement trois points d’avance sur Rennes, en position de barragiste. Avec 3 points et 6 buts marqués en 7 matches, Lille est très loin de ce qu’il avait montré jusqu’alors, mais demeure encore la 7ème attaque !

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Sérieux ? On est vraiment derrière Laval et Rouen ?

Reprise de janvier : Lille s’enfonce un peu plus encore après une défaite à Nantes (2-1), le ramenant à deux points du barragiste. Pour ce match, la jeunesse lilloise est encore mise en avant : le jeune Eric Prissette (19 ans) fait notamment ses débuts en D1, Michel Titeca (19 ans) fête son deuxième match, Thierry Froger (20 ans) fait son retour et huit des titulaires ont été formés au club. Maigre consolation, car les Dogues sont proches de la zone rouge.

Pourtant, c’est bien de cette jeunesse que viendra le retour du LOSC au premier plan. Lille abat le voisin lensois dans un derby de haute volée (3-1), notamment avec un très bon match du tout jeune Pascal Plancque (20 ans). Lille enchaîne à Toulon (3-0), puis contre Brest (2-1). Les jeunes viennent titiller les titulaires : Noureddine Kourichi, Lucien Denis, Didier Christophe et Roger Ricort jouent de plus en plus les seconds rôles au profit des jeunes Dogues.

La dernière journée du championnat consacre le succès de la formation lillois et du pari d’Arnaud Dos Santos : Pascal Guion fait son retour, Rudi Garcia connaît sa deuxième titularisation et 8 des titulaires ont 23 ans ou moins. Le LOSC finit neuvième.

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Un match avec Robin, Thomas, Christophe, Martin, Germain, Jacques et Philippe : tout de suite, ça fait match entre potes

Surtout, cette jeune équipe a bâti son succès là où on l’attendait le moins : ils ne perdent que 3 de leurs 14 derniers matches et n’encaissent que 8 buts, eux qui en avaient déjà pris 41 après 24 journées.

Arnaud Dos Santos s’en ira en fin de saison et sera remplacé par Georges Heylens qui arrive de Seraing. Dans un premier temps, il continuera la stratégie de formation du LOSC : Christophe, Denis et Ricort s’en vont, quand Philippe Périlleux (20 ans) arrive et Jean-Pierre Meudic (20 ans) revient de prêt.

Pour l’anecdote, la réserve du LOSC avait terminé à la 5ème place de son groupe de D3 en 1982-1983. Un classement très honorable.

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Ce classement est forcément faux : Lens est devant nous

La D3 du LOSC avait alors cette équipe-type :

Mottet

Froger Rabathaly Prissette

Garcia Borysow Vandamme

P.Plancque

Titeca Meudic Guion

A l’exception de Rabathaly, parti, de J.-M.Vandamme, l’éternel réserviste, et de Jean-Pierre Meudic, prêté en D2, ce sont les joueurs qui allaient faire le bonheur de l’équipe première la saison suivante. Alors, 5ème en D3, c’était pas mal. Mais ça ne laissait pas présager qu’ils parviendraient à faire les performances réalisées en seconde partie de la saison suivante dans l’élite française.

 


Posté le 14 février 2016 - par dbclosc

Tous les Belges sont attaquants. En tout cas au LOSC

C’est tellement flagrant que personne ne l’a remarqué. Tous les Belges sont attaquants. Enfin, attaquants ou milieux offensifs. Ca ne te paraît peut-être pas clair, mais du point de vue d’un Lillois, c’est l’évidence même.

Depuis 1986, sept joueurs d’Outre-Quiévrain, lesquels affirment que c’est nous qui sommes d’Outre-Quiévrain – c’est un comble – ont porté le maillot des Dogues en première division. Le plus défensif d’entre eux ? Difficile à dire, disons que Eden Hazard est celui qui joue le plus bas des sept, de là à dire qu’il est le plus défensif, il y a un pas. Les six autres sont Erwin Vandenbergh et Filip Desmet, Kévin Mirallas, Divock Origi, Gianni Bruno et Baptiste Guillaume.

Tous des joueurs offensifs, d’accord, mais tous les mêmes histoires avec le LOSC. Quelques éléments pour les distinguer.

Les plus rapides à marquer : Mirallas et Origi

Y’a pas à dire, en la matière, les Belges sont très forts ! Quatre de ces joueurs ont mis 80 minutes ou moins en D1 avant de marquer leur premier but.

 belges graph 1

A ce petit jeu, c’est Mirallas qui l’emporte (premier but après 5 minutes) à quasi-égalité avec Divock Origi (6 minutes)

Les plus buteurs : Origi et Vandenbergh

Divock Origi est celui qui a le meilleur rapport but/minutes jouées avec un but pour 257 minutes de jeu, tout juste devant Vandenbergh.

 belges graph 2

Au nombre de buts marqués, c’est Erwin, 38 buts, qui est leader, devant les 36 buts d’Eden Hazard.

Les plus passeurs : Hazard et Desmet

Avec une passe décisive pour 302 minutes sous le maillot des Dogues, Eden Hazard a le meilleur ratio des Belges du LOSC – et d’ailleurs de l’ensemble toutes nationalités confondues – en matière de passes décisives. Filip Desmet n’est pas si loin que ça avec une passe toutes les 377 minutes.

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Les plus habitués : Hazard et Vandenbergh

Pour 243 minutes, Eden est le joueur qui a le plus porté le maillot du LOSC en D1/L1 devant Erwin.

 belges graph 4

A l’opposé, c’est Gianni Bruno qui a le moins porté le maillot des Dogues, en équipe première, avec 402 minutes de jeu.

 


Posté le 13 février 2016 - par dbclosc

Quand le LOSC sauvait sa peau chez le futur champion d’Europe parisien

Printemps 1996, le LOSC est très mal en points (1) : avec seulement 30 points pris en 34 journées, il est relégable (19e à égalité de points avec le 18e, Gueugnon, mais avec une différence de buts défavorable, et deux points derrière Saint-Etienne, 17e). Ainsi, Lille pourrait bien ne pas rattraper un très mauvais début de saison : il a en effet fallu attendre la dixième journée pour voir la première victoire, face au Havre (2-0). Fin août 1995, l’entraîneur Jean Fernandez a été remplacé par Jean-Michel Cavalli ; Jean-Claude Nadon a été écarté dans les buts au profit de Jean-Marie Aubry ; Lille a tristement perdu le derby à domicile début septembre, 1-3 ; certaines recrues ont un rendement aléatoire (Joël Germain, Thierry Rabat, Philippe Périlleux, Geza Meszoly) ; et, surtout, Lille n’a pas d’avant-centre :  la vivacité de Frank Pingel s’assimilant davantage à celle d’un 38 tonnes, le Danois est reparti chez lui dès septembre ; Amara Simba, au sortir d’une saison correcte à Caen (12 buts), est d’une rare maladresse ; le club fait alors appel à un joker, le monténégrin Miladin Becanovic, dont le seul fait d’armes durant sa première saison aura été de marquer 13 minutes après son entrée en jeu pour son premier match, avant de passer le reste de la saison à tenter de perdre ses kilos en trop ; Eric Assadourian parti, l’animation offensive repose alors sur les seules épaules des jeunes Antoine Sibierski et Djezon Boutoille, avant que Patrick Collot ne parvienne après quelques semaines à remplacer l’idole, et que Denis Abed soit pris comme deuxième joker.

 Le LOSC redresse toutefois la barre en automne et en hiver, et oscillant toute la saison entre la 15e et la 18e place, mais replonge à l’approche du sprint final. Le 20 avril, il affronte Nice, qui espère bien profiter du voyage chez la 19e équipe à domicile (un peu de cohérence tout de même là-dedans) pour faire un pas important vers le maintien : en effet, avec 36 points, les Niçois peuvent réaliser une excellente opération, et c’est largement faisable quand on sait que lors des 16 précédents matches à Grimonprez-Jooris, le LOSC n’a gagné que 3 fois et n’a marqué que 9 buts, tout en restant sur deux performances en début de mois qui n’ont certainement pas requinqué le moral des troupes (défaite à domicile contre le futur champion auxerrois 0-4, et défaite chez le dernier, Martigues, 0-1) Autrement dit, voilà un match couperet et, de manière plus générale, ça sent le pâté puisqu’il faut aller ensuite affronter le Paris Saint-Germain, qui lutte encore pour le titre et est finaliste de la C2 ; Lyon, équipe du milieu de tableau d’où émergent des petits jeunes comme Ludovic Giuly et Florian Maurice ; et Bordeaux, finaliste de la C3.

PSG1Qui peut se sortir de là, à part une équipe hors-norme ?

Le 20 avril 1996, lors d’un match angoissant, Lille s’impose 1 à 0 face à Nice, grâce à un but d’Amara Simba, qui n’avait pas marqué depuis 6 mois et 16 jours et un doublé face à Strasbourg. Demi-volée pied gauche, lucarne, y a des jours comme ça. Un peu de répit, le LOSC entretient l’illusion. Le samedi 27 avril 1996, Lille se rend donc au Parc des Princes. Voici le classement avant d’aller à Paris : ça reste compromis, car on peut légitimement penser que le déplacement parisien n’apportera pas de point ; Nice peut en profiter pour se sauver ; et Saint-Etienne pour se détacher, sachant que les Verts joueront contre Martigues, probablement déjà relégué, lors de la dernière journée.

 PSG2

 L’humeur ne tend pas à l’optimisme : pour s’opposer au quatuor offensif Raï-Dely Valdès-Djorkaeff-Loko, le LOSC propose Leclercq-Meszoly-Carrez-Cygan. Détail d’importance : Le PSG a joué en semaine (mardi 23) un match en retard contre Martigues, qui devait se dérouler le 20 (en même temps que Lille-Nice) mais qui a été reporté pour cause de demi-finale retour de Coupe des coupes jouée le jeudi 18 avril contre la Corogne. Et, de façon surprenante, alors qu’il cartonne en coupe d’Europe, le PSG ne parvient pas à battre le dernier chez lui (0-0), alors qu’une victoire lui aurait permis de reprendre la tête du championnat qu’il a perdue 2 journées auparavant, alors même qu’il possédait 5 points d ‘avance sur le deuxième, Auxerre, au soir de la 31e journée. Laurent Fournier déclare à l’issue de ce match : « On ne mérite pas d’être champions ». On peut alors légitimement penser que les Parisiens ont à coeur de se racheter, 3 jours après une telle contre-performance, marquée par un nombre incalculable d’occasions gâchées.

Cependant, trois éléments jouent en faveur des lillois : d’abord, le match manqué par les Parisiens contre Martigues peut aussi bien constituer un atout, car les matches s’accumulent pour Paris, et ce 0-0, ainsi que les déclarations des joueurs, semblent être symptomatiques de la priorité qu’ils accordent à la Coupe d’Europe ; ensuite, le LOSC a la réputation d’être la « bête noire » du PSG : ça ne veut absolument rien dire, mais ça fait causer. En tout cas, objectivement, Paris n’a gagné la première fois à Lille que lors de la saison 1993/1994. Si la « malédiction » vaut surtout pour les Lille/PSG (le match aller avait déjà accouché d’un surprenant 0-0 : Paris était en tête avec 5 points d’avance sur le deuxième, alors que Lille était 17e, avec le même nombre de points que le 19e), on ne sait jamais, car tout s’exporte ; enfin, caractéristique bizarre de cette saison où le LOSC gagne peu : ses seules victoires à l’extérieur sont à Nantes, champion en titre (2-1), à Auxerre, futur champion (2-1), et à Guingamp, pour la seule défaite à domicile des promus bretons cette année-là (1-0). Alors, si Lille gagne chez les « gros », pourquoi pas à Paris ?

PSG3Un des plus grands milieux de terrain de l’histoire. Et, à la lutte avec Roger Hitoto,Youri Djorkaeff.

 Le match ressemble à un attaque/défense digne de la coupe de France. Les Parisiens, très maladroits, semblent vouloir rentrer avec le ballon dans les buts, mais Aubry veille, quand il n’est pas sauvé par les pieds de ses défenseurs : Cédric Carrez, notamment, sauve quelques situations chaudes. On s’achemine donc tranquillement vers un 0-0 qui, somme toute, arrange plutôt le LOSC, quand Patrick Collot, pour une fois dans le camp parisien se retrouve en position de centrer sur l’aile droite. Dans la surface parisienne, Le Guen, Roche et Bravo semblent tenir Amara Simba et Antoine Sibierski, placés de toute façon trop bas, et partis pour faire la même course.

PSG4Tiens, je vais tirer de là, après tout ce n’est que Bernard Lama dans les buts

 Patrick Collot dévisse son centre -  à la rédaction, nous nous sommes accordés sur le fait qu’il n’était pas rationnel de tirer volontairement depuis cette position – et le ballon part vers le but. Bernard Lama, qui avait anticipé dans l’axe, est surpris : en essayant de dégager le ballon, il ne peut faire mieux que de le boxer dans son propre but. Lille ouvre le score !

 PSG5LOSC : three points

Lille s’impose 1-0. « C’est certainement le plus gros gâchis que j’aie vécu de ma carrière », déclare Alain Roche. Pense pas qu’à ta gueule, Alain ! Avec cette victoire, conjuguée à la défaite de Saint-Etienne à Auxerre et au nul de Gueugnon à Strasbourg, le LOSC sort de la zone de relégation, et a même 3 points d’avance sur celle-ci.  Paris se console en gagnant la coupe d’Europe le 8 mai.

 PSG6

 La semaine suivante, à Grimonprez, Lille bat Lyon 2 à 1 (avec, notamment, le 4e et dernier but de la saison de Simba) pendant que Saint-Etienne et Martigues se neutralisent : le LOSC est finalement sauvé au soir de la 37e journée.

PSG7
Avec 3 victoires consécutives de la 34e à la 37e journée, alors qu’on n’en comptait que 6 de la 1e à la 33e, l’équipe est à coup sûr en surrégime et laisse donc filer le dernier match contre Bordeaux (0-2), rempilant pour une saison supplémentaire en D1, et ce sans atteindre la fameuse barre des 42 points. Allez, ce n’est que partie remise : un an plus tard,  le 30 avril 1997, pour la 35e journée, Paris est venu gagner 1-0 à Grimonprez, et la descente en deuxième division a été officialisée 15 jours plus tard.

Image de prévisualisation YouTube

Nota Bene : le site officiel du LOSC, qui nous a devancés, propose un article qui revient sur ce PSG/Lille d’avril 1996. Si on est bien content de voir et d’entendre Patrick Collot, ne nous emballons pas sur « l’incroyable similitude » relevée, à vingt ans d’intervalle : le LOSC est entraîné par un Corse (Antonetti aujourd’hui, Cavalli en 1996), et le PSG par un ex-champion d’Europe (Blanc aujourd’hui, Fernandez en 1996). Sous-entendu : ce parallèle entrevoit l’espoir d’une victoire au Parc. Rappelons aussi qu’il y aura beaucoup de similitudes entre les acteurs de ce soir et ceux du PSG/Lille de 2015, où Lille avait pris 6 à 1. Certes, Chelsea arrive mardi, Laurent Blanc fera sans doute tourner, les joueurs parisiens présents auront un peu la tête ailleurs et songeront à ne pas se blesser. Alors soyons prudents, et disons simplement qu’on les prend à un moment où les conditions pour reproduire le match de l’année dernière ne sont pas réunies.

Collot collectif

(1) jeu de mots


Posté le 12 février 2016 - par dbclosc

Lille, en fâcheuse posture, met à terre l’invincible PSG … en 1986

C’est l’hiver. Le LOSC, juste devant les relégables affronte le PSG, leader invaincu du championnat. Non, non, je ne parle pas du match de cette année, mais du duel de 1985-1986 à Grimonprez-Jooris en match en retard, il y a donc 30 ans et une quinzaine de jours. Le match avait été disputé initialement en novembre, les deux équipes étaient à égalité (1-1), quand les projecteurs ont lâché. Noir total. Match à rejouer.

Le LOSC a fini l’année 1985 en fâcheuse posture (18ème) mais a bien débuté l’année avec une victoire contre Toulon le 11 janvier (1-0), et surtout une victoire éclatante à Bollaert contre le voisin lensois (4-1), Gérard Soler et Bernard Bureau marquant chacun un doublé. Lens était 4ème avant le match, c’est dire que l’année commence bien.

L’équipe lillois est jeune et fait la part belle aux joueurs de son centre de formation en ce 22 juin 1986 pour recevoir le leader incontesté du championnat (18 victoires, 8 nuls, 8 points d’avance) : dans les buts c’est Momotte, derrière il y a Eric Péan et Dominique Thomas, au milieu les deux frères Plancque et Rudi Garcia himself – à l’époque on dit pas « himself » après Rudi Garcia, car il est beaucoup moins coté – et devant ce bon vieux Jean-Pierre Meudic. Pour accompagner ce groupe Made in chez nous, Claude Robin et Boro Primorac complètent la défense, Philippe Périlleux le milieu, et Bernard Bureau – note l’élégance de ce nom -  l’attaque.

bernard bureau bernard bureau

Bernard, bureau, Bernard Bureau

Note au passage la forte concentration de futurs entraîneurs dans les rangs lillois.

En face, les noms sont quelques plus ronflants, avec notamment Joël Bats, Dominique Rocheteau et Safet Suisc.

Mais les lillois font bonne figure, tiennent le 0-0 et font même mieux. A un quart d’heure de la fin, le spécialiste maison des coup-francs, Pascal Plancque sert Bernard Bureau qui ouvre le score (1-0). Le même Nanard double la mise en toute fin de match d’une action solitaire (90è, 2-0). Son quatrième but en quatre jours.

L’invincible PSG est enfin vaincu.

Lille-PSG 1986

Bernard Bureau donnera encore la victoire au LOSC contre Metz lors de la journée suivante (1-0), pour la quatrième victoire de rang du LOSC, avant de signer un doublé (insuffisant) à Monaco ensuite (3-2), portant son total à 6 buts en 4 matches, à 8 sur les 7 derniers matches, et à 12 sur l’ensemble du championnat. Il en ajoutera encore un 13ème.

Bernard Bureau s’en ira en fin de saison chez l’ambitieux Matra Racing. Il y jouera 31 matches en deux ans pour un tout petit but.

Lille finira le championnat tranquillement, seulement battu trois fois sur les quatorze matches d’après la trêve. Pas mal pour une équipe au bord de la relégation après 24 journées.

 


Posté le 10 février 2016 - par dbclosc

Maillot béni, maillot maudit ? Porter la tunique des Dogues comme fait social total

Le LOSC est béni des dieux et son maillot est sacré. Celui qui est consacré comme digne de le porter par les exégètes autorisés se voit conférer la bénédiction divine, quand celui qui cesse de le porter est pour sa part maudit. Si, si, tout ça. C’est prouvé par tous les théologiens sommaires du LOSC.

Bien sûr, le problème c’est que les exégètes autorisés – dirigeants et entraîneurs – se plantent parfois, et décident de se séparer de ceux qui ont été consacrés. Injuste destinée pour ceux qui ont été sacrés un jour et qui se voient maudits par le seul fait d’un dirigeant et qui ratent alors la suite de leur carrière. Et, en général, ça les rend tristes : les sociologue sommaires ont appelé tout ça un « fait social total », parce que ça faisait bien.

C’est en tout cas un fait avéré, démontré par les plus éminents scientifiques : nombre de joueurs ont connu les plus belles heures de leur carrière sous le maillot lillois, avant de galérer une fois sous un autre maillot. C’est le cas de la quasi-totalité de l’équipe de la remontée en L1 – celle qui a fait le pont entre les deux siècles et aurait du en principe connaître la fin du monde – dont les joueurs étaient pour l’essentiel d’anonymes joueurs avant de se qualifier pour la prestigieuse Ligue des Champions.

maillot losc

Ce maillot, il est tunique

Mais ça a aussi été le cas bien avant, et notamment pour la belle génération de jeunes Dogues formés au club au début des années 1980, peinant pour l’essentiel une fois le club quitté.

L’émergence des jeunes Dogues des années 1980

1985-1986 : la jeune génération des joueurs formés au club sous la houlette de Jean Parisseaux, nés en 1963 et 1964, arrive à maturité. Les joueurs sont encore jeunes, mais ils ont déjà tous au moins un an d’expérience sous le maillot lillois et ont déjà connu ensemble de beaux exploits, dont, en premier lieu, l’élimination du grand Bordeaux en Coupe l’année précédente (5-1 après prolongation après la défaite 1-3 à l’aller). Parmi eux, Eric Péan, 21 ans et déjà 167 matches (!) en D1 au compteur – je me suis toujours demandé si c’est une expression ou si les joueurs ont vraiment un compteur – les frères Pascal (21 ans) et Stéphane Plancque (24 ans), Eric Prissette (20 ans) et Jean-Pierre Meudic (21 ans).

maillot sacré 1

Voici une houlette, pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l’expression « sous la houlette »

S’ils ont vécu de belles heures avec le LOSC, la suite de leurs carrières ne sera pas aussi brillante qu’on aurait pu l’attendre.

La malédiction, acte 1

Puis ces joueurs sont partis, plus ou moins volontairement. Eric Péan s’en va donner une nouvelle dimension à sa carrière, chez les Girondins de Bordeaux, en 1987. Pas de bol, s’il y découvre la Coupe d’Europe, Bordeaux n’a pas les résultats escomptés et il est rapidement discuté par les supporters. Il part en 1989, toujours en D1, mais dans des clubs de statut plus modestes : Caen, puis Toulon en 1990, Lyon en 1992, et Angers en 1993.

Les frères Plancque partent également en 1987, à Auxerre pour Pascal, et à Strasbourg pour Stéphane. En 1987-1988, l’un et l’autre se blessent gravement. Si Stéphane fera ensuite une carrière honorable, notamment à Bordeaux, Pascal ne retrouvera plus jamais son niveau du LOSC.

Egalement parti en 1987, jean-Pierre Meudic va s’enterrer dans des clubs modestes de D2, quand Eric Prissette part en D2, au Havre puis à Châteauroux, pour y jouer un authentique rôle de remplaçant et ce malgré ses 83 matches de D1 avec le LOSC.

La génération Vahid

En 1999-2000, le LOSC réussit un parcours éblouissant en D2 et gagne tout naturellement son ticket pour la L1 – ça aurait été plus simple de se payer un ticket pour la L1 en achetant sa place à Bollaert, mais ça aurait été aussi tellement moins jouissif – puis continue sur sa lancée en L1, terminant 3ème en 2000-2001. S’ensuit une 5ème place l’année suivante, agrémentée d’un très honorable parcours en Ligue des champions, mais aussi ensuite en C3 (la coupe d’Europe, pas la voiture).

Parmi ces inconnus qui se révèlent : Pascal Cygan, Dagui Bakari, Bruno Cheyrou, Grégory Wimbée, Fernando D’Amico et Mile Sterjovski.

Ils seront éblouissants : Cheyrou connaîtra même l’honneur de la sélection nationale, Cygan est alors reconnu comme l’un des tous meilleurs défenseurs du championnat, quand Fernando D’Amico nous enchante par son activité incessante. Wimbee arrête tout ; Mile est là quand il faut ; Dagui atteint un niveau de performances qu’on n’aurait pas imaginé en 1999.

La malédiction, acte 2

Pascal Cygan part pour Arsenal en 2002. Il y fera un passage honnête pendant quatre ans, avant de partir en 2006 pour Villareal où il est titulaire jusqu’en 2009 quand il part pour un dernier défi à Carthagène. Son parcours sera très honorable : mais on l’aura aussi surpris à une fébrilité occasionnelle qu’on ne lui a jamais connu à Lille à partir du moment où il avait été replacé dans l’axe central.

Fernando D’Amico tirera son épingle du jeu au Mans où il arrive en 2003. Sans pour autant approcher le rayonnement extraordinaire qui fût le sien chez les Dogues quatre années durant. Le Wimbée messin (2004-2006), greoblois (2006-2009) et valenciennois (2009-2011) n’était plus au niveau de son homologue lillois, lequel est bien au-dessus de ce qu’on avait pu observer quand il jouait à Nancy, et ce bien qu’il ait alors marqué dans le jeu contre Lens. Mile Sterjovski s’enterre en Suisse, puis cire les bancs anglais avant de revenir en Australie.

Et que dire de Bruno Cheyrou et Dagui Bakari. Le premier s’enterre à Liverpool, puis revient en France, à Bordeaux, Marseille puis Rennes, où il est alors très loin du sommet qu’il connaît à Lille à 22 et 23 ans. Dagui Bakari quitte Lille en 2002 pour le voisin honni de Lens où il fait preuve d’une remarquable maladresse. Parti à Nancy, sa carrière s’échève sur une queue de poisson suite à la détection chez lui d’une anomalie cardiaque.

La génération Puel

La génération Puel a aussi marqué son époque. Matt Moussilou, Mathieu Bodmer, Jean II Makoun et Efstathatios Tavlaridis sont alors certains des leaders de cette équipe qui finit 2ème de L1 en 2004-2005 puis 3ème l’année suivante.

Moussilou, s’éclate alors sous le maillot lillois : il claque notamment 30 buts toutes compétitions confondues entre le mois de janvier 2004 et le mois de mai 2005 ; il est même élu meilleur joueur du mois d’avril 2005, notamment grâce au triplé le plus rapide l’histoire du championnat (en 6 minutes contre Istres) et est le joueur qui a le plus marqué toutes compét’ confondues de tous les joueurs de L1, grâce à 23 unités (13 en championnat, 5 en intertoto, 4 en C3, 1 en coupe), en 2004-2005.

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J’préfère me taire, à chaque fois que j’raconte que j’ai marqué 23 buts en une saison, personne me croit

Mathieu Bodmer arrive de Caen où il est en froid avec son entraîneur pour s’imposer comme l’un des meilleurs milieux de terrain du championnat. On en parle alors comme d’un futur cadre de l’équipe de France.

Jean II Makoun s’impose progressivement comme l’un, si ce n’est le, meilleur milieu défensif de L1. Il est alors chaque année parmi les joueurs les mieux notés par France Football et attire logiquement les regards de grands clubs européens.

Tavlaridis arrive pour sa part d’Arsenal en janvier 2004. D’Arsenal, d’accord, mais à près de 24 ans, il n’a qu’une seule entrée en jeu en Premier league à son actif, deux ans et demi après son arrivée dans le club londonien. Rugueux, il s’impose comme un pilier incontournable, malgré une propension à faire des fautes bêtes qui font parfois rager les supporters.

La malédiction, acte 3

Moussilou quitte Lille en 2006, pour Nice, qui dépense alors 4 millions d’euros, soit le plus gros transfert de l’histoire de l’OGCN. Six mois et zéro but plus tard, il est prêté à St-Etienne où il marque 3 fois bien que remplaçant indiscutable de Gomis, puis à Marseille et à Al-Saad au Qatar. Là-bas, il retrouve le chemin des filets, mais pas son aura d’antan. Il jouera ensuite à Boulogne-sur-Mer, à Lausanne, à l’Espérance de Tunis, à Amiens (en National), puis, désormais en D2 suisse au FC Le Mont, où il s’est gravement blessé en préparation ce qui fait qu’il n’a toujours pas joué un seul match.

Bodmer part à Lyon en 2007. Sa carrière rhodanienne fût en dents de scie, et il alterna le bon, le moins bon, et surtout les blessures. Il fait ensuite une bonne première saison au PSG, avant de perdre à nouveau sa place face à la concurrence croissante du QSG. Il continue ensuite honorablement sa carrière, à St-Etienne, puis à Nice, sans pour autant retrouver les sommets de jadis.

Le parcours de Jean II Makoun, qui rejoint Lyon en 2008, ressemble un peu à celui de Bodmer. Auteur d’une bonne première saison, il s’éteint progressivement. Il rejoint Aston Villa en janvier 2011 où il joue très peu. Prêté à L’Olympiakos, puis à Rennes, où il est finalement écarté, il joue désormais en Turquie.

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La justice divine a tranché : ce mec sera maudit comme ses enfants pendant 17 générations

Et que dire de Tavlaridis : titulaire chez un régulier de la Coupe d’Europe avec le LOSC, il rejoint St-Etienne en 2007 où il réalise un parcours chaotique : d’abord titulaire indiscutable, puis titulaire discutable, il finit sa carrière stéphanoise comme remplaçant indiscutable, voire comme même pas remplaçant. Il part ensuite dans de modestes clubs grecs où il finit sa carrière en 2014, à l’Atromitos.

Moralité : rester au LOSC est un droit, c’est aussi un devoir

Bref, la morale est claire. Quand on est lillois, on le reste. Là ou certains ont creusé leur propre tombeau en voulant partir, voire en blasphémant – le foirage de carrière de Thauvin est la juste récompense de son rejet du sacré – beaucoup de ces joueurs ont été maudits contre leur gré : ils voulaient rester, mais on ne leur a pas donné cette chance. Cruelle injustice : ils veulent rester, mais sont maudits au même titre que les Totovin et autres bras-de-féristes irrespectueux du sacré.

compteurEh ! Florian Thauvin ! t’as combien de bons matches au compteur ?

Prions notre Dieu LOSC pour qu’il accorde sa clémence à ceux qui n’ont pu faire autrement que partir. Et demandons-lui un peu plus de sévérité contre les autres, par exemple en brisant une jambe à Thauvin à chaque match qu’il joue.

Bisous.


Posté le 10 février 2016 - par dbclosc

Gloire éternelle à toi, Fernando D’Amico

Des fins fonds de la deuxième division à la ligue des champions, non seulement ça rime, mais c’est aussi l’histoire de l’ascension express du LOSC, de 1998 à 2001. L’histoire est connue et elle a même été rabâchée au point de constituer un lieu commun unificateur que même les supporters loscistes les plus récents ne peuvent ignorer. Les souvenirs se focalisent généralement – à juste titre –  sur la personne de Vahid Halilhodzic, ou sur la nostalgie d’un vieux stade qui vibrait enfin de façon inversement proportionnelle à la consternation dans laquelle il a  trop souvent plongé ses spectateurs durant la triste décennie 1990. Mais, parmi les refondateurs du club, il y avait sur le terrain un joueur qu’aucun supporter ne peut oublier, et dont la trajectoire s’est confondue avec celle du club : l’inusable Fernando D’Amico, qui fête en ce 10 février 2016 ses 41 ans, et auquel nous rendons hommage pour les émotions qu’il nous a apportées.

   Devenir supporter du LOSC à 10 ans au milieu des années 1990 n’a rien d’évident. Il faut pour cela la conjonction de plusieurs facteurs : commencer à s’intéresser au foot, commencer à y jouer, habiter à proximité de Lille, et bénéficier de la possibilité d’aller voir à quoi ressemble l’équipe professionnelle du coin, en l’occurrence avoir un père lui-même supporter de Lille qui, l’air de rien, propose d’aller voir des matches à Grimonprez-Jooris, ou signale que, ce samedi soir, il va « écouter le multiplex à la radio  » (1) car « Lille joue ».

Vers un renouveau sportif

    « Lille joue » est un raccourci bien audacieux pour désigner le football pratiqué à Lille en ce temps-là. En effet, aussi loin que ma mémoire peut remonter, l’attitude de mon père lors des multiplex oscillait entre moue dubitative et une résignation certaine. Du coup, les seules satisfactions sportives étaient plutôt dominicales, puisque, sur une année, on comptait presque davantage de victoires d’Alain Prost que de victoires du LOSC. Par la suite, les premières venues dans le vieux stade Grimonprez-Jooris s’assimilent à un pénible apprentissage du supportérisme : un stade vétuste, un public clairsemé, une ambiance froide voire hostile, peu de buts, la lutte pour le maintien, et donc des résultats très moyens (2). Surtout, c’est une période où le LOSC souffre terriblement de la comparaison avec le voisin  lensois : celui-ci, avec une équipe séduisante, retrouve régulièrement la coupe d’Europe, et la ferveur du nombreux public y est incomparable.

    Ce qui pendait au nez du club depuis des années arrive en 1997 : relégation en deuxième division. Après une saison 1997/1998 bêtement terminée à la 4e place (3), la saison 1998/1999 débute sur des bases calamiteuses, « l’effet mondial » n’ayant pas été ressenti jusqu’à Lille. Après une piteuse défaite à Beauvais un soir de septembre 1998, le LOSC est 17e, et doit de ne pas être relégable qu’à la différence de buts (4). Thierry Froger est viré, et Vahid Halilhodzic arrive. On ne le sait pas encore, mais on s’apprête à vivre quatre années exceptionnelles. La première est finalement aussi décevante que la précédente sur le plan purement sportif, car le LOSC termine, de nouveau, quatrième (5), et devra donc jouer une troisième saison consécutive en deuxième division. Cependant, le redressement de l’équipe a été spectaculaire : indéniablement, elle joue mieux ; les joueurs ont l’air davantage concernés ; et les quelques loupés (PUTAIN CETTE DÉFAITE CONTRE AMIENS QUOI !) semblent davantage devoir être attribués à un passé en voie de disparition qu’à un avenir définitivement bouché, surtout quand on sait que l’entraîneur s’appuie jusqu’alors sur des joueurs qu’il n’a pas choisis et dont il ne veut manifestement pas (notamment Adick Koot et Olivier Pickeu), tandis que ceux qu’il a lancés (Bruno Cheyrou), relancés (Frédérik Viseux) ou replacés (Pascal Cygan, Christophe Landrin) semblent amorcer une solide et prometteuse ossature.

Un inconnu débarque

     Le mercato de l’été 1999 est donc l’occasion pour Vahid Halilhodzic de choisir ses joueurs. Partent les indésirés et les joueurs en fin de contrat. Arrivent Dagui Bakari, du Mans, en échange d’un peu d’argent et d’Olivier Pickeu, pour peser physiquement sur les défenses (6) ; le meneur de jeu du Red Star Ted Agasson ; Didier Santini, de Toulouse, pour son expérience et un rôle davantage dans le vestiaire que sur le terrain ; Abdelilah Fahmi, un solide défenseur central que Vahid avait entraîné à Casablanca ; Johnny Ecker, arrière gauche (ou défenseur central) confirmé de deuxième division, de Nîmes ; tout comme Éric Allibert, doublure de Grégory Wimbée ; et donc, Fernando D’Amico.

Si l’on sait donc qui sont et d’où viennent nos nouveaux joueurs, Fernando D’Amico demeure un parfait inconnu, et l’on craint de voir arriver un nouveau « Doukisor », comme le LOSC sait en attirer (7). Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il est Argentin, qu’il vient d’un club de deuxième division espagnole, Badajoz, et qu’il a été recruté, sur les conseils de Pierre Dréossi, après le visionnage d’une vieille cassette VHS pourrie, ce qui est en général très mauvais signe (8). Il me revient dans un premier temps deux souvenirs à propos de Fernando : D’abord, les premiers entraînements après l’officialisation de son recrutement ont permis de mettre un visage sur ce nom : Fernando est blond, pas très grand, il a les cheveux longs, il est très souriant et dit bonjour à tout le monde. De plus, il a une attitude assez singulière : je me rappelle que, sur le poster du LOSC de « Onze mondial, tout sur la saison 1999/2000 », Fernando est debout et croise les bras, l’air pénétré voire menaçant : je croyais que cette posture avait disparu depuis les années 1970.

Deuxième souvenir datant des premiers moments de son arrivée, probablement en juillet 1999 : à ce moment-là, le LOSC a une boutique dans Euralille, qui répond au doux nom de « Casual Corner », et le club organise des séances de dédicaces, c’est-à-dire que, durant une heure, deux joueurs du LOSC restent dans la boutique et répondent aux sollicitations des supporters. On ne peut pas dire que la foule se pressait à ces rendez-vous, mais c’était d’autant mieux pour ma sœur et moi-même qui, pour le coup, étions des fidèles. En juillet 1999 donc, le LOSC annonce la présence à Euralille, de telle heure à telle heure, de Pascal Cygan et de Fernando D’Amico. Fernando était accompagné d’un traducteur, dans mon souvenir le fils d’une famille hispanophone qui l’avait hébergé à son arrivée. À notre arrivée, première surprise, Fernando semble nous reconnaître et tente d’engager la conversation. Ceci pour dire, et ce comportement est resté le même durant ses 4 ans à Lille, Fernando a été le joueur le plus gentil, le plus aimable, le plus chaleureux que j’aie connu. Il a par la suite toujours gardé une relation privilégiée avec les supporters (entretenue aussi par son comportement sur le terrain, on y vient après), ayant toujours un mot pour l’un ou une poignée de main pour l’autre. Poursuivons cette anecdote de la boutique : voyant Fernando nous saluer, le traducteur s’approche (9), mais Fernando insiste pour utiliser le français. Et on s’est à peu près compris ; ma sœur et moi avons notamment pu donner cette information fondamentale : nous sommes abonnés à Grimonprez. Et, de son côté, lui ayant fait par de mon admiration pour son compatriote Gabriel Batistuta, il m’a indiqué avoir joué contre lui, si j’ai bien compris. Je raconte cette anecdote, c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup : je n’avais encore jamais vu jouer Fernando, mais Fernando s’est comporté dans la boutique d’une manière similaire à son attitude sur le terrain : il voulait absolument parvenir à son but (nous parler en français), en dépit de faibles moyens (il ne parlait pas français). Et, sur le terrain, Fernando était un joueur qui parvenait à compenser une technique assez quelconque par un sens du placement très développé et par des qualités hors-norme de volonté et de combativité.

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Archive personnelle : un autographe de Fernando D’Amico. Valeur estimée : 16 milliards d’euros (valeur sentimentale non incluse).

Chasse à l’adversaire et vivas de la foule

     Étant en vacances, j’ai manqué ses débuts en championnat à Grimonprez-Jooris (le 7 août 1999 contre Nîmes, puis le 17 août contre Ajaccio), mais je me rappelle les propos du journaliste d’Europe 1 évoquant ce milieu argentin omniprésent. J’ai enfin pu voir pour la première fois Fernando jouer le 27 août 1999, face à Louhans-Cuiseaux. Et en tribune, il nous faisait en effet une impression qu’aucun joueur n’avait faite jusqu’alors : mais qu’est-ce que c’est que ce type aux jambes arquées qui court partout et qui récupère tous les ballons ? Son style s’est révélé puis affirmé au cours de la saison. Ceux qui ne connaissent rien au football attendent traditionnellement d’un joueur qu’il marque des buts. Et en voyant jouer Fernando, ils se diraient qu’on a affaire là à un joueur bien singulier. Fernando était assez maladroit devant les cages. Mais peu importe : il empêchait les autres de jouer, les forçant à jouer sur la largeur du terrain. Son travail était impressionnant, alors même qu’on sentait que sa technique était approximative. « Le foot, c’est la guerre », déclarait-il dans France Football en août 2000, tout en reconnaissant la dimension choquante de cette comparaison. Mais à le voir jouer, on comprend le parallèle. Teigneux, insupportable pour l’adversaire, harceleur du milieu de terrain, sa manière d’asphyxier le jeu adverse en pressant sans cesse avec cette allure tellement particulière offrait souvent des scènes cocasses : par exemple, il était capable de poursuivre un joueur adverse sur des dizaines de mètres, avant de parvenir à mettre le pied sur le ballon au moment précis où l’adversaire pensait l’avoir semé ; il arrivait qu’il contraigne un adversaire à jouer sur toute la largeur du terrain sans que celui-ci ne trouve de solution et soit contraint de donner en retrait ; il se débrouillait pour obtenir des coup-francs quand le ballon était perdu ; ses courses s’assimilaient davantage à de la chasse, et ses adversaires à des proies ; ce n’était pas une manière très académique de jouer au football, mais c’était diablement efficace.

cliquez sur ce lien pour visionner la vidéo

Allégorie du sentiment de l’adversaire surveillé par Fernando D’Amico

Il disposait en outre de quelques ingrédients pour se mettre le public dans la poche, une popularité grandissante que l’on pouvait mesurer à la manière dont le stade scandait son nom au moment de l’annonce de la composition d’équipe : au « Fernandooo » de la speakerine Anne-Sophie répondait un joyeux « D’AmIIIcoooo ! » de 20 000 personnes. Il savait aussi haranguer la foule en lui adressant des signes pour l’inciter à se lever et à encourager l’équipe ; son short relevé vers la 65e minute en mode « couches pour bébé » remportait également un franc succès.

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Habillage « D’Amico », toutes saisons

 

Damico2Peur de rien, on défonce tout

Tous les moyens sont bons : faire chier l’adversaire

Insupportable pour les adversaires par son jeu, Fernando avait aussi un côté provocateur voire truqueur qui pouvait faire tourner en bourrique les joueurs les plus chevronnés. Deux exemples : le 12 novembre 1999, Lille reçoit Guingamp pour le choc de cette journée de deuxième division. Lille caracole en tête mais Guingamp, deuxième, entend profiter de deux récentes défaites du LOSC, face à Sochaux et à Créteil, pour se rapprocher. Lille mène 1-0 à la mi-temps grâce à une tête de Jean-Louis Valois sur un superbe centre de Fred Viseux. À l’entame de la seconde période, le gardien lillois Grégory Wimbée est expulsé pour une main en dehors de la surface. Christophe Landrin le remplace (10) et les Bretons bénéficient d’un coup-franc bien placé face au but. Le mur lillois se forme. L’attaquant de Guingamp, Abdelhafid Tasfaout, tente de se placer entre le mur et le gardien lillois. Le voyant approcher, Fernando lui bloque le passage, les deux joueurs se heurtent, et Fernando simule une agression. Tasfaout est expulsé, les guingampais protestent, le public lillois, qui a tout compris au manège, est hilare, et Claude Michel, le capitaine de Guingamp, tellement exaspéré par le comportement de D’Amico balance directement et volontairement le ballon dans les tribunes, récoltant un carton jaune pour le coup bien mérité. À l’arrivée, Lille s’impose 2 à 0 dans une fin de match au climat délétère, avec l’expulsion de Valois (Pour revivre quelques-uns de ces grands moments, c’est ici). Lors du match retour en mai 2000 à Guingamp, Claude Michel, rancunier, est expulsé à la 90e minute après avoir agressé Fernando par derrière, et ce après les expulsions en première période de Yannick Baret et de Bruno Cheyrou. Belle ambiance !

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Autre beau souvenir, le déplacement à Nîmes peu après, en décembre. Lors du match aller en août, les Nîmois s’étaient sentis floués après que Lille a remporté le match sur un coup franc litigieux à la 89e minute. Vengeurs, et motivés face au leader, ils mènent 3-0 après 75 minutes. Cependant, après l’expulsion du gardien nîmois, Abdel Fahmi ramène le score à 3 à 1. Puis Fernando marque son premier but avec le LOSC, qui revient à 3-2. Dans la foulée, un second nîmois est expulsé. Dans une fin de match physiquement pénible pour les Nîmois à 9 contre 11, les Lillois se réveillent et égalisent grâce, incroyable, à un deuxième but de Fernando, profitant du fait que le but nîmois est désormais gardé par un joueur de champ. Score final : 3-3, et des Nîmois encore furieux à l’encontre de l’arbitre. Quand on revient de si loin après une prestation globalement mauvaise, on se dit que les Lillois peuvent s’estimer heureux que les circonstances aient ainsi tourné en leur faveur. Mais, trop heureux, Fernando s’en va provoquer le capitaine Nîmois Régis Brouard et le public, déclenchant une bagarre générale. Vous pouvez revivre cette mémorable deuxième mi-temps ici. Pour la petite histoire, l’entraîneur de Nîmes, Serge Delmas, qu’on voit tellement furieux qu’il en retire son bonnet (!), est devenu ensuite superviseur pour l’équipe de Montpellier. Observant ses futurs adversaires, il se rend (comme moi) en juillet 2000 à un match amical d’avant saison entre Lille et Beauvais. Serge Delmas pense passer incognito, toutefois des spectateurs lillois le reconnaissent, l’interpellent et se foutent de sa gueule en lui demandant ce qu’il pense de Fernando D’Amico, et entonnent un « D’Amico, lalalalaaaa… ». C’est con le foot.

Provocateur donc, mais ce genre de joueurs agace autant les adversaires qu’il réjouit ses propres supporters. Et provocateur ne signifie pas méchant ni violent : Fernando n’a été expulsé que deux fois, jamais directement, et pour des fautes assez bénignes (Contre Sedan en 2000, dans ma mémoire le seul joueur lillois expulsé sortant du terrain avec une avec standing ovation, et à Nice en 2003, alors même qu’on lui avait cassé une dent). Au terme d’une remarquable saison dont il a été l’un des principaux artisans en courant en moyenne 543 kilomètres par match, Lille remonte en première division en 2000 après avoir battu la moyenne de points pris par match en deuxième division (11).

La D1, aussi fastoche que la D2

Jusque là, tout va bien, mais après tout, même si le LOSC a battu quelques records, ce n’est encore que de la deuxième division. Cette équipe peut-elle faire bonne figure en D1, avec des joueurs qui, pour la plupart, n’ont jamais joué à ce niveau ? On est assez vite rassurés. Sur sa lancée, l’équipe, à peine remaniée (12), prend la tête du championnat dès la troisième journée. Fernando et les autres sont aussi performants en D1 qu’ils ne l’étaient en D2. Dès lors, cette saison 2000/2001 est une succession de surprises et de victoires, et Lille lutte jusqu’au bout pour le titre de champion de France, qui revient finalement à Nantes. La saison est ponctuée de quelques moments marquants.

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En août 2000, Lille reçoit Metz, où joue Patricio, le frère jumeau de Fernando.

Grand-jeu concours : lequel est Fernando ?

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24 septembre 2000 : Laurent Peyrelade vient d’inscrire à la 90e minute le but de la victoire contre Lens. Si les joies du buteur, de Sylvain N’Diaye et de Dagui Bakari restent conventionnelles, Fernando est en transe.

Le 18 novembre 2000 (un des matches confirmant la règle selon laquelle Sonny Anderson ne transforme jamais ses pénaltys contre Lille), Fernando réalise un délice de remontée de balle avec un une-deux sur 70 mètres avec Dagui Bakari. Au terme de l’action, il est à deux doigts de marquer son premier but en première division, mais le ballon est sauvé par un défenseur : Landrin suit et offre une victoire de prestige au LOSC (à partir d’1’38 https://www.youtube.com/watch?v=Tdpwq38Zk6g)

Damico6   27 janvier 2001 : félicité par Djezon Boutoille et Johnny Ecker, Fernando vient d’inscrire son premier but en première division face à Saint-Etienne. De façon assez improbable, c’est d’une frappe de 20 mètres en lucarne

Le résumé du match Lille/Saint-Etienne, au curs duquel Fernando marque :
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Damico7

    Ce soir là, le LOSC prend la tête du championnat, et s’impose à Lens la semaine suivante.

     Le LOSC tient jusqu’à quelques journées de la fin du championnat, gagnant parfois laborieusement, comme à Guingamp (0-1) ou face à Marseille (1-0), mais en offrant aussi un superbe spectacle le 6 avril 2001 lors d’un match de haut niveau face à Bordeaux (2-2), au cours duquel Laurent Peyrelade a certainement inscrit un des plus beaux buts de l’histoire du club. Le LOSC craque dans la dernière ligne droite, avec deux nuls à Auxerre (1-1) et à Paris (2-2), ainsi qu’une défaite à domicile face à Lyon (1-2). Les Lillois retombent à la quatrième place avant la dernière journée, mais peuvent encore terminer à la troisième place, qualificative pour le tour préliminaire de Ligue des champions, à condition que, lors de la dernière journée, ils s’imposent à Monaco et que, dans le même temps, Bordeaux perde à Metz… et c’est exactement ce qui se passe. Le LOSC, 17e de deuxième division il y a 30 mois, est en Ligue des champions.

Damico8 Après une victoire 2-1 à Monaco lors de la dernière journée, le LOSC termine à la troisième place et se qualifie pour le tour préliminaire de Ligue des champions. Sur le balcon de l’hôtel de ville, Fernando prononce son fameux discours urbi et orbi.

     La deuxième saison de Fernando D’Amico au LOSC s’achève donc avec une performance inespérée : le promu lillois est qualifié pour la Coupe d’Europe la plus prestigieuse, à condition de passer un match de barrage… et étant donné le coefficient UEFA du LOSC, l’adversaire sera forcément une grosse équipe.

En route vers la ligue des champions : « Il faut pas lâcher, il faut se qualifier »

     Début de la saison 2001-2002 : le LOSC reste invaincu jusqu’à la 13e journée. De manière générale, cette saison a offert un grand spectacle au public lillois, gâté par des scénarios rocambolesques en championnat, et par la bonne tenue de l’équipe en Coupe d’Europe. Ce qui n’avait rien d’évident, puisque le tirage au sort a désigné Parme comme adversaire en tour préliminaire. Si le LOSC remporte la double confrontation, il ira en ligue des champions ; sinon, il jouera la coupe de l’UEFA. Mais Parme est un gros morceau : champion d’Europe deux ans auparavant, quatrième d’un championnat d’Italie bien meilleur que celui d’aujourd’hui, c’est une équipe de stars internationales : Di Vaio, Nakata, Cannavaro, Lamouchi… Si quelques-unes d’entre elles sont parties, Parme 1999 est considérée comme l’une des meilleures équipes de l’histoire du foot à n’avoir pas décroché le titre national.

Le match aller a lieu en Italie et c’est déjà un exploit de tenir le 0-0 à la mi-temps. Cependant, le championnat italien n’a pas encore repris, et les parmesans, en pleine préparation physique, manquent de compétition : le LOSC en profite et dès l’entame de la deuxième mi-temps, Fernando décale Landrin qui lobe chanceusement le gardien de Parme : 0-1 ! Puis Johnny Ecker envoie un ballon dans la lucarne et Lille s’impose 0-2. Incroyable. Le match retour à Lille, deux semaines après, avec des italiens revanchards et cette fois au point physiquement, s’annonce redoutable.

Damico9Le 8 août 2001, Lille s’impose à Parme 2 à 0. Fernando félicite Johnny Ecker. C’est loin Beauvais !

    Le match retour a lieu le 22 août 2001. Comme prévu, c’est très difficile. Parme marque dès la 28e minute de jeu. Le LOSC est complètement submergé. 0-1, c’est le score à la mi-temps, un moindre mal. Et là, arrive LE moment culte de la période losciste de Fernando : le match est retransmis sur France 3. Le journaliste en bord de terrain se met en tête d’aller interviewer Fernando. Tout le monde a oublié la question, mais personne n’a oublié la réponse :

« Il faut pas lâcher, il faut se qualifier »

(Fernando D’Amico, 22 août 2001).

    Pour être plus précis : « il faut pas lâcher, il faut se qualifier, seulement ça : il faut pas lâcher, il faut se qualifier, il faut tout faire pour ne pas perdre ». Cette déclaration, c’est un peu l’appel du 18 juin de Fernando, le truc qui restera à la postérité (toutes proportions gardées. Mais après tout, si « le foot, c’est la guerre »…), entendu par des milliers de personnes qui se sont reconnues dans ce combat et cet appel à ne pas lâcher les armes. Je ne trouve pas sur le net l’intégralité de l’échange, mais je me rappelle que la séquence était tout de même particulièrement insolite, car la question du journaliste était longue et précise, et Fernando répond en gueulant 10 secondes.

http://droguebierecomplotlosc.r.d.f.unblog.fr/files/2016/02/damico-1.mp3

    Lille s’incline 0-1, mais est qualifié grâce à la victoire du match aller.

Damico10

À terre, Nakata !

   Je ne vais pas m’appesantir davantage sur les performances de Fernando et évoquer tous les souvenirs qu’elles m’évoquent. Le parcours en ligue des champions est très honorable (3e place du groupe), Fernando a pu y montrer au plus haut niveau ses qualités d’emmerdeur, et l’élimination face à Dortmund en UEFA n’a pas vraiment reflété la performance du terrain. Le LOSC termine cette année là 5e du championnat. Vahid s’en va. La dernière saison est plus compliquée sur le plan sportif (Lille termine 14e en 2003), mais Fernando reste constant dans ses performances sur le terrain, et son attitude en dehors.

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2016/02/losc-2001-et-2002.mp3

      Malheureusement, Fernando arrive en fin de contrat en 2003 et Claude Puel, désireux de « dévahidifier » le LOSC, compte sur les jeunes du club pour lancer un nouveau cycle et imposer son propre style, ce qu’il parviendra d’ailleurs à faire avec brio. Fernando est transféré au Mans, avant de finir sa carrière dans un relatif anonymat en Espagne et en Grèce, sans avoir retrouvé les émotions de son passage au LOSC qui a « changé [s]a vie ».

      Ce n’est donc pas pour rien que Fernando a été pendant 4 ans le chouchou de Grimonprez. Quiconque l’a vu jouer se rappelle que ses surnoms de « sangsue », de « teigne », ou d’ « homme aux trois poumons » n’étaient que des euphémismes pour désigner un joueur irréprochable à l’endurance et à l’état d’esprit hors du commun et, au-delà, un type formidable. On ne va pas faire les vieux cons, mais ça a correspondu avec une merveilleuse époque : des performances sportives d’autant plus extraordinaires qu’inattendues, un vrai stade de foot, une ambiance pas encore marketé telle qu’on la connaît aujourd’hui, des joueurs accessibles et simples, et un entraîneur charismatique ayant emmené quelques bons joueurs de D2 en ligue des champions.

    On n’oublie pas. Joyeux anniversaire Fernando ! Et gloire à toi !

Damico11

 

Damien

Notes :

1Ce n’est pas l’objet de l’article, mais sachez que le vieux transistor de mon Papa n’avait qu’un seul écouteur, et cette curiosité n’a jamais eu l’air de le perturber. Je le questionnerai très bientôt sur ce point et ne manquerai pas, chers lecteurs, de vous tenir informés.

2 Hormis, sur ce dernier point, lors de l’étrange saison 1994/1995, sur laquelle nous reviendrons bientôt, même si le LOSC n’a jamais été complètement ridicule à domicile, voir par exemple :  http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/2016/01/06/lille-citadelle-imprenable-1974-1980/ et http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/2015/12/17/le-classement-losc-a-domicile-autres-a-lexterieur-1980-1990/

3« Bêtement », car d’une part seuls les trois premiers montent, et d’autre part parce que le club a été en position de montée quasiment sans discontinuer de la 7e à la 38e journée (sur 42) , avec 6 points d’avance sur le 4e, Sochaux, après 36 journées. Merci Froger !

4Notons que ce soir là, c’est Wasquehal qui est virtuellement en D1 grâce à sa troisième place.

5Et ce sont toujours les trois premiers qui montent, la ligue ayant refusé cette année-là  toute dérogation à cette règle pourtant ancienne.

6Et qui contribuera à un scénario rigolo durant 3 ans : le but de la victoire à la 93e minute parce que les adversaires sont épuisés. Nous y reviendrons également prochainement.

7 Remember Frank Pingel en 1995.

8Cela signifie en effet que la cassette est en train de lâcher.

9Pour traduire, j’imagine 

10C’est un temps où on ne peut inscrire en Division 2 que 14 joueurs sur la feuille de match. Du coup, les entraîneurs se dispensent souvent de la présence d’une doublure dans les buts. Ce sont donc des joueurs de champ qui prennent les gants si un gardien se blesse ou est expulsé.

11En 1995, Marseille avait marqué 84 points, soit un de plus que Lille en 2000… mais dans un championnat à 42 journées, soit 2 points de moyenne par match, contre 2,18 pour Lille.

12 Grégory Wimbée, promis à être numéro 2, retrouve finalement sa place de titulaire après la grave blessure de Teddy Richert ; Stéphane Pichot est recruté pour remplacer Frédérik Viseux ; Sylvain N’Diaye remplace Carl Tourenne ; Christophe Pignol débarque de Monaco ; Mikkel Beck arrive d’Angleterre ; Puis Mile Sterjovski arrive comme joker en septembre.


Posté le 9 février 2016 - par dbclosc

Temps de passage des jeunes du centre de formation par rapport à leurs glorieux aînés

Cinq joueurs du centre de formation lillois ont joué en première division avec l’équipe première cette saison. Si Adama Soumaoro est désormais titulaire, si Pavard n’en est pas loin, Nolan Mbemba (66 minutes de jeu), Youssouf Koné (5 minutes) et Alexis Araujo (3 minutes) sont encore loin de s’être imposés.

Depuis sa remontée en L1 en 2000, le LOSC a sorti une « pépite » de son centre un peu plus d’une année sur deux. C’est le cas de Matthieu Delpierre et de Benoît Cheyrou (nés en 1981), de Jean II Makoun (1983), de Mathieu Debuchy (1985), de Yohan Cabaye (1986), de Kévin Mirallas (1987), d’Idrissa Gueye (1989), D’Eden Hazard (1991), de Lucas Digne (1993) et de Divock Origi (1995).

Pour en savoir où en sont nos jeunes générations, comparons leurs temps de passage à ceux de leurs glorieux aînés.

 centre de formation G1

Sur ce graphique, on voit que Soumaoro et Mbemba ont des temps de passage plus tardifs que les anciennes pépites du centre, si l’on fait exception d’Idrissa Gueye qui débute en équipe première à seulement 21 ans : à part lui, seul Makoun (19 ans et 5 mois) débute en équipe première après son dix-neuvième anniversaire. En revanche, Koné, Pavard et Araujo ont débuté dans la tendance de ces glorieux anciens, quoique tous plus tardivement que Mirallas (17 ans et 7 mois), Origi (17 ans et 9 mois) et, bien sûr, Eden Hazard (16 ans et 10 mois).

En revanche, si trois de ces joueurs franchissent assez tôt l’étape du premier match en L1, ils n’ont pas nécessairement les mêmes chances que les anciens de devenir de précoces titulaires. Youssouf Koné a certes débuté jeune, mais près de deux ans après ses débuts, il n’a encore jamais été titularisé (3 entrées, 22 minutes au total en L1). Il est à peu près certain qu’il ne deviendra pas titulaire avec le LOSC, selon la définition que nous avons retenue, avant ses 21 ans et quelques mois ; De même, si Alexis Araujo devenait titulaire dès le début de saison prochaine – ce qui apparaît très improbable – il deviendrait titulaire à 20 ans. Seule Benjamin Pavard, peut raisonnablement espérer devenir titulaire selon notre définition en fin de championnat. Dans ce cas – loin d’être réalisé puisqu’il devrait jouer plus de la moitié des matches restants comme titulaires – il serait devenu titulaire à 20 ans et 1 ou 2 mois. Voici les temps de passage des glorieux anciens au même stade :

 centre de formation G2

Ces jeunes récemment sortis du centre semblent a priori quelques peu en retard sur les temps de passage des pépites du LOSC. Le contre-exemple d’Idrissa Gueye, ainsi que les parcours professionnels très honorables de jeunes du centre ayant débuté plus tardivement, peuvent quand-même les laisser espérer connaître de belles choses.

D’autres joueurs au parcours atypiques, comme Aurélien Chedjou, Nicolas Plestan ou Adil Rami, montrent que rien n’est joué à 20 ans.

Bisous.


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