Posté le 1 avril 2016 - par dbclosc
18 ans après son départ-surprise, Thierry Froger plébiscité par les Lillois
Voilà qui mettra sans doute un peu de baume au cul à Thierry Froger : un sondage exclusif DBCLOSC/Troufinon way révèle que près de 78% des supporters lillois considèrent qu’il a été le meilleur entraîneur du LOSC des 20 dernières années. Il devance ainsi largement d’autres techniciens comme Vahid Halilhodzic (1%) ou Rudi Garcia (0,5%), majoritairement considérés comme « chiants » et « associés à de mauvais résultats ».
C’est là une reconnaissance bien légitime pour celui qui a entraîné le LOSC de juin 1997 à septembre 1998. Les supporters interrogés mettent avant tout en avant les résultats sportifs : « c’était clairement l’âge d’or du LOSC, souligne Armand : cohérence du jeu, esprit de groupe, football offensif : tout cela a donné du grand spectacle à Grimonprez ». « C’est sûr que quand un entraîneur parvient à remplir les objectifs du club, il reste dans nos cœurs, renchérit Alain. Moi je me rappelle que finir 4e de D2 avec des joueurs de D1, c’est pas donné à tout le monde ». Nostalgiques, les dirigeants des principales sections de supporters mettent également en avant les qualités de communication du natif du Mans : pour Ahmed, « il n’a jamais fui ses responsabilités, sauf dans la défaite. La marque des grands ». Les plus connaisseurs gardent en tête quelques coups tactiques : « quand il s’est acharné à jouer avec 2 milieux défensifs à domicile contre des relégables, j’ai trouvé ça admirable. Je me suis dit « voilà un mec fidèle à ses principes ». Hitoto et Senoussi se marchaient dessus mais il n’était pas question de faire entrer un attaquant, alors qu’on était menés ». Pour le vieux Robert, la fin de saison 97/98 reste indélébile : « quand t’as 6 points d’avance sur le 4e à 5 journées de la fin et que tu montes pas, tu te dis que c’est beau la glorieuse incertitude du sport, surtout quand tu te la prends dans la gueule ! ».
Même chez ses rares détracteurs, Thierry Froger jouit également d’une grande réputation quant à ses qualités psychologiques : « le type a quand même été conspué pendant des mois, il est resté imperturbable ». Un hooligan dont nous tairons le nom se rappelle être allé donner des coups de pieds sur le banc de touche lors d’un Lille-Cannes en septembre 1998 : « le mec a pas bougé : droit dans ses bottes ! C’est à ce moment-là que je me suis assagi en prenant un abonnement en honneurs centrales. Après son départ, il n’y a plus eu de huées contre l’équipe : ce mec a pacifié le club ».
Le public lillois souligne son incompréhension quand le technicien a été démis de ses fonctions après 6 journées en 1998 : « tout allait bien jusque là, se remémore Cyrielle. On avait déjà 4 points et on n’était pas dans la zone de relégation« . Pour Thomas, la surprise est totale : « bon, ok, on perd à Beauvais… Mais 1-0 seulement ! ». Et Damien de compléter « tout ça pour faire venir un bosniaque dont on n’a jamais entendu parler ! ». Patrick résume bien le sentiment général, celui d’une injustice : « on lui a pas donné de moyens. Moi je me demande si Bernard Lecomte peut se regarder dans un miroir aujourd’hui. Quand en attaque t’as que des Boutoille, Lobé, Renou, Peyrelade, Pickeu, Valois, qu’est-ce que tu veux faire ? ».
Le principal intéressé, lui, garde la tête froide : « je ne me suis jamais enflammé. Dès qu’on me parle des exploits de cette époque, je rappelle que Toulon nous a pris 6 points en 97/98. Ou qu’on a perdu tous les matches qu’il ne fallait pas perdre : Amiens, Beauvais, Troyes ». Une modestie tout à son honneur : « Bien sûr, je garde une côte intacte à Lille. C’est pas comme mes dents », référence à un sale épisode en août 1998.
NB : Cet article a été publié le 1er avril 2016.
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20 juin 2019
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Rumeaux a dit:
Ces années passés a lille m a valu un divorce merci les supporters