• Home
  • Bédés sur le complot contre le LOSC
  • Documents confidentiels sur le LOSC
  • Drogue, bière & complot contre le LOSC
  • Live, potins et rumeurs infondées
S'abonner: Articles | Commentaires | E-mail
  • Classements oubliésCes classements oubliés, ringards, ou inventés par mes soins à partir de la réalité.
  • Complot contre le LOSCCar le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin, il y a un complot contre le LOSC.
  • Derbys du NordCar rien ne vaut plus qu'un Lille-Lens, si ce n'est un Lille-Lens gagné 4-0.
  • Donne-nous des nouvelles ...sinon, on va inventer des interviews bidons sur toi.
  • Elucubrations vaguement intellectualiséesParce qu'on est cons, mais qu'on voudrait que ça se voit pas trop
  • Féminines
  • le LOSC est grand, le LOSC est beau
  • Tournois oubliésHommage aux petits tournois, du Challenge Emile Olivier au tournoi de Pérenchies
Drogue, bière & complot contre le LOSC Drogue, bière & complot contre le LOSC Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner
Posté le 1 avril 2016 - par dbclosc

Chapeau ! Melon, et botte-lui l’cul !

Donne-nous des nouvelles ... le LOSC est grand, le LOSC est beau

Dans la seconde partie des années 1980, le LOSC a vu signer chez lui deux joueurs africains de grand talent. Le premier fût le Zaïrois Gaston Mobati, signant en 1985-1986 pour être prêté immédiatement à Montceau-les-Mines en D2, revenant en 1986 pour s’imposer en 1987/1988. Abedi Pelé arrive comme joker au mois de septembre 1988 et il animera brillamment le jeu lillois jusqu’à l’été 1990 et son retour à Marseille.

Deux joueurs au talent remarquable, auxquels, forcément, on a envie de dire « chapeau, messieurs ! ». Mais des joueurs qui ont aussi agacé, pas forcément pour les mêmes raisons. Pelé, parce qu’il avait un peu trop conscience de son talent (le « melon »),mais peut-être pas assez de ce qu’il doit aux autres dans la possibilité qu’il a eu de s’exprimer. Mobati, parce qu’il était irrégulier et qu’il avait tendance à choisir ses matches, et donc les plus importants. En résumé, « chapeau ! », melon, et botte-lui l’cul !

Chapeau !

Gaston Mobati est l’un des meilleurs joueurs africains quand il arrive au LOSC, venant tout juste de finir 9ème au classement du Ballon d’or africain, et a déjà une Coupe des champions africaine à son palmarès avec Bilima. Il fait ses débuts avec l’équipe première du LOSC contre Valenciennes lors de l’été 1986 (0-0). Ce premier match, c’était en Coupe de la Ligue, une compétition pas tout à fait officielle qui fait surtout office de préparation pour les clubs et leur permet de tester des joueurs. C’est dans cette même compétition que l’attaquant marque son premier but, égalisant contre Abbeville, avant que Pascal Plancque ne donne la victoire aux siens.

Mais, bref, en ce début de saison, Gaston ne part pas titulaire. Il faut dire que la concurrence est sévère avec Jean-Pierre Meudic et surtout Filip Desmet et Erwin Vandenbergh. En 1986-1987, Gaston marque 2 fois en 13 matches, plus, quand-même, 3 buts en 5 matches de coupe. Viens d’ailleurs voir le style Mobati sur le but qu’il marque justement cette saison-là en Coupe contre Auxerre (à partir de 0’25).

http://www.dailymotion.com/video/x8bgg6

Note au passage le commentaire quand Auxerre ouvre le score « c’est grave pour Lille ! » : rigolo quand on sait qu’on avait gagné 3-0 à l’aller.

Au cours de la phase aller de la saison suivante, il ne joue que quelques matches et ne marque pas. Mais à partir de la 20ème journée, Mobati se révèle enfin : il fait le spectacle et claque avec une belle régularité. 10 fois en un demi-championnat, ce qui en fait le meilleur buteur de D1 de la phase retour devant Papin (et je crois que Tibeuf avait marqué autant que Papin, mais faire mieux que Tibeuf ça impressionne déjà moins), et marque également 3 buts en 7 matches de Coupe. Gaston a fait le spectacle comme il savait le faire.

mobati

Gaston est beau, Gaston est merveilleux

La saison suivante, il est toujours bon quand il joue, mais il fait déjà face à une concurrence plus féroce, notamment suite à l’arrivée de Roger Boli et d’Abedi Pelé. La saison 1988-1989 débute d’ailleurs de manière royale : buteur pour la première journée à Laval, Lille reçoit l’OM de Tapie pour la journée suivante. Lille ouvre le score, mais Doaré marque contre son camp dans les arrêts de jeu ! C’est pas grave, de suite, sur une action initiée par Gaston, Vandenbergh est accroché par Huard, le gardien marseillais. Péno, transformé par Gaston !

Mobati maillot 88-89

Gaston a porté ce prestigieux maillot

Son début de saison 1989-1990 est encore satisfaisant, mais il joue de moins en moins et agace sa direction et son entraîneur. Le LOSC s’en sépare en janvier et il rejoint le club grec de l’Ethnikos le Pirée. En trois ans et demi au club, Gaston marque 19 buts en D1 plus 8 autres en Coupe. Pas mal avec la forte concurrence qui limitait son temps de jeu.

Quant à Abedi Pelé, il arrive au LOSC comme joker, pour la 12ème journée de D1. Il est prêté par Marseille, avec option d’achat qui sera bien sûr levée malgré les protestations grandiloquentes de Bernard Tapie qui dépose sans succès un recours pour récupérer sa perle ghanéenne. Abedi ne s’est pas encore imposé en Europe, mais il a déjà bien roulé sa bosse, au Ghana, au Bénin, au Qatar, en Suisse et en France, avant Marseille, à Niort puis à Mulhouse. Malgré son échec marseillais, quand il arrive, on sait que c’est une bonne pioche.

Franchement, pour ceux qui ne l’on pas vu jouer, Abedi Pelé, c’est avec Hazard le joueur le plus créatif ayant joué au LOSC. D’ailleurs, en matière de créativité, Pelé bénéficie probablement d’un contexte où les joueurs ont davantage de libertés sur le terrain. Pelé, c’était l’inattendu en permanence et c’était un régal de le voir jouer. Personnellement, les seules fois où je l’ai vu jouer avec le LOSC, c’était a posteriori dans des résumés. Je l’ai par contre vu en live avec l’OM. Et c’était quelque chose, je t’assure.

Son toucher de balle vaut à lui seul un paragraphe. C’est pour moi quelque chose d’indescriptible et d’en même temps tellement beau. Il avait une façon unique de toucher la balle (ou de ne pas la toucher) de manière toujours inattendue, avec l’endroit du pied, ou la feinte, qu’on n’imagine pas. Si j’étais coach, en matière d’efficacité, sans difficulté, je préfère Messi à Pelé. Sans rire (vraiment), en matière d’esthétisme je choisis Abedi. Et depuis 30 ans, je ne vois pas qui je pourrais lui préférer. Viens regarder ce petit montage d’ABCANZ :

Image de prévisualisation YouTube

On te remet ici un échantillon du talent d’Abedi avec le maillot lillois :

http://www.dailymotion.com/video/x8bbrt

Viens voir aussi cette vidéo (qu’on t’a déjà montrée mais sans la commenter), à partir de 0’50, qui montre bien comment Pelé a sublimé le débile jusqu’au génie.

http://www.dailymotion.com/video/x2epzlg

On se dit d’abord que Pelé fait une louche débile pour personne. Mais le génie d’Abedi, c’est que pendant que tout le monde sur le terrain se dit que cette louche est débile, il poursuit son action, récupère sa propre passe, et est à deux doigts de marquer. En pro, personne n’aurait jamais tenté cette louche débile. En amateur, certains l’auraient fait, mais sans suivre. Pelé l’a fait et a suivi. C’est sur ce genre d’action que tu te dis qu’il est unique.

pelé

Ce joueur est unique et son maillot est tunique

Nanard Tapie rachète Pelé lors de l’été 1990. En un peu moins de deux saisons, Abedi marque 16 buts en 61 matches de D1 et, surtout, il fait le spectacle chaque semaine.

Melon

Donc Pelé, c’était un sacré talent. Et il était au courant. Le melon, le gars. Pourquoi je dis ça ? Franchement, tu vois rien ? Abedi « Pelé » ? Ben oui, en fait, Pelé, c’est pas son vrai nom. Et quand ces camarades de jeu l’ont surnommé Pelé en référence au Roi brésilien du foot, Abedi ne s’est pas démonté et l’a gardé et revendiqué en pro. Avoue qu’il faut quand-même être un peu sûr de soi …

Et puis, Abedi, il s’aime bien et il ne l’a jamais caché. En 1991, il déclarait ainsi à France Foot : « à Lille, j’étais le patron. Il n’y avait aucun problème. J’aurais pu jouer gardien de but si j’avais voulu … » Non, non, franchement Abedi. Justement, t’es très bon comme milieu offensif, alors franchement, si on t’a recruté c’est pas pour te mettre dans les buts et se prendre une branlée sur tes boulettes.

Lille est un bon souvenir pour lui et c’est tant mieux. Il en parle comme le club des copains, un club où il s’est fait plaisir et a fait plaisir au public. Comme il le rappelait encore à France Foot au moment de son départ de Lille, le public avait vu son talent : « Et le public l’a bien vu. Je me régale en le régalant ». Et même quand il parle des amis qu’il a laissé à Lille, des joueurs qu’il a connu avec plaisir là-bas, il ne sait pas en parler sans caser qu’il était bien au-dessus des autres : « à Lille, où je n’ai laissé que des amis, j’étais tout seul pour asseoir le jeu. » Vandenbergh, Desmet, Mobati, Angloma et Périlleux – entre autres – apprécieront.

Et puis Pelé n’hésitait pas à rappeler qu’il méritait gagner énormément d’argent. Pour lui, c’est normal parce qu’il était « sur le terrain ». Allez, Abedi, c’est vrai, t’étais très bon, mais je te rappelle quand-même que s’il n’y a personne derrière les guichets pour vendre des places, il n’y a personne pour venir t’admirer.

Mais bon, à part ça, il faut le dire, t’étais un grand joueur, et t’as été trois fois ballon d’or africain, en 1991, 1992 et 1993.

Botte-lui l’cul !

Mais bref, revenons à Gaston. Comme indiqué précédemment, Mobati était bon, même très bon. Mais quand-même, on se dit que pour un joueur de son talent, sa période de gloire fût brève. Presque deux ans en France ont été nécessaires pour qu’on voit le vrai niveau de Gaston, et sa période de gloire n’a finalement duré qu’un an et demi tout au plus. Il va ensuite six mois en Grèce, revient brièvement en D2 française pour deux passages ratés à Guingamp puis à Beauvais.

Il ne faut certainement pas voir dans l’irrégularité de Mobati le fruit d’une « culture africaine », ce qui serait une grosse connerie. On ne peut pas pour autant nier que Gaston avait une fâcheuse tendance à « choisir ses matches ». D’où des retours assez fréquents avec la D3 où il n’était vraisemblablement pas très motivé : avec la réserve, il ne marque que 2 fois en 27 rencontres dans une division où il est en principe au-dessus du lot.

Le pire, c’est que quand il part à la mi-saison 1989-1990, les rares matches qu’il a joués n’ont pas été mauvais. Mais Gaston agace par son attitude à l’entraînement. Il a alors tout juste 28 ans et, on ne le sait pas encore, mais le haut niveau s’arrête ici pour lui. Dommage, on se dit qu’il a en partie gâché son grand talent même s’il a quand-même réussi à nous faire bien kiffer.

Gaston s’en va ensuite sur l’île de la Réunion. Il y décède d’une crise cardiaque en 1995. Il n’a pas encore 34 ans. De tout ton parcours, c’est bien sûr tes fulgurances que l’on retiendra en premier lieu.

Cet article a été posté le Vendredi 1 avril 2016 at 8 h 04 min et est rangé sous Donne-nous des nouvelles ..., le LOSC est grand, le LOSC est beau. Vous pouvez suivre toutes les réponses à cet article à travers le RSS 2.0 Flux. Vous pouvez Laisser une réponse, ou rétrolien de votre propre site.

0 commentaire

Nous aimerions connaître la vôtre!



Laisser un commentaire


Vous pouvez vous exprimer.

Cliquez ici pour annuler la réponse.

  1. Nom (obligatoire)

    E-mail (obligatoire)

    Message

  • Recherchez aussi :

    • - vahid halilhodžić dijana halilhodžić
    • - emilie poyard point
    • - matt moussilou
    • - amis du losc
    • - george kasperczak
  • Articles récents

    • Gourvennec, « l’échec » de qui ?
    • LOSC/Wasquehal, le derby oublié de l’histoire ?
    • ESW-LOSC (6/6) : Wasquehal inscrit son nom au palmarès
    • LOSC-ESW (5/6) : Le LOSC inarrêtable
    • LOSC-ESW (4/6) : Toujours les mêmes travers
  • Commentaires récents

    • Gerduyn dans Gourvennec, « l’échec » de qui ?
    • Serge Benamou dans Gourvennec, « l’échec » de qui ?
    • Beaucourt dans À jamais les premiers ! L’Olympique Lillois premier champion de France professionnel (1932-1933)
    • Antoine dans Destinées de réservistes du LOSC
    • bauwens dans 9 000 spectateurs à Grimonprez… Guichets fermés !
  • Archives

    • juin 2022
    • mai 2022
    • avril 2022
    • mars 2022
    • février 2022
    • janvier 2022
    • décembre 2021
    • novembre 2021
    • octobre 2021
    • septembre 2021
    • août 2021
    • juillet 2021
    • juin 2021
    • mai 2021
    • avril 2021
    • mars 2021
    • février 2021
    • janvier 2021
    • décembre 2020
    • novembre 2020
    • octobre 2020
    • septembre 2020
    • août 2020
    • juillet 2020
    • juin 2020
    • mai 2020
    • avril 2020
    • mars 2020
    • février 2020
    • janvier 2020
    • décembre 2019
    • novembre 2019
    • octobre 2019
    • septembre 2019
    • août 2019
    • juillet 2019
    • juin 2019
    • mai 2019
    • avril 2019
    • mars 2019
    • février 2019
    • janvier 2019
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • juin 2018
    • mai 2018
    • avril 2018
    • mars 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
    • décembre 2015
    • novembre 2015
  • Catégories

    • Classements oubliés
    • Complot contre le LOSC
    • Derbys du Nord
    • Donne-nous des nouvelles …
    • Elucubrations vaguement intellectualisées
    • Féminines
    • le LOSC est grand, le LOSC est beau
    • Tournois oubliés
  • Méta

    • Inscription
    • Connexion
    • Flux RSS des articles
    • RSS des commentaires
  • Suivez-nous sur Twitter !

    Twitter

    Twitter

    • Bienvenue @JonasMartin8 ! Auteur d'un but face à De Préville au cours d'un match mémorable en 2017, Jonas Martin n… https://t.co/wrt3ttDLbY il y a 4 jours
    • @AdrienSnchl Exactement. Comme Balmont également ! il y a 4 jours
    • @AdrienSnchl Tu le détesteras peut-être moins après avoir lu cette interview qu'on avait appréciée à l'époque : https://t.co/CBna3MAuMy il y a 4 jours
    • Pour celles et ceux qui auraient été absent(e)s ce week-end, quelques réflexions sur la saison de Jocelyn Gourvenne… https://t.co/oE1ASndWRw il y a 1 semaine
    • Notre article du jour : quelques réflexions sur la saison 2021/2022 du LOSC, et sur la place qu'y a tenu Jocelyn Go… https://t.co/6LiUFP4dCU il y a 1 semaine

    Suivre @dbc_losc sur TwitterSuivez-moi

© 2022 Drogue, bière & complot contre le LOSC - Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Actufootclub |
Danserbougerbouger |
Dbclosc |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Onambg Wrestling
| Book Léo
| Pétanque de l'Europe