Posté le 7 juin 2016 - par dbclosc

Pleimelding-Cabral-Olarevic : encore un record que le PSG n’aura pas

Il paraît qu’à Paris on bat des records tout le temps, certains prétendant même qu’ils ont battu tous les records de France et peut-être même de l’Univers. A Drogue, bière on t’a déjà démontré que Paris doit encore faire un gros effort s’il veut détrôner le LOSC de ses records en Coupe de France et on va te montrer une autre preuve de la supériorité des Dogues en matière de records, ce que les médias à la solde du complot contre notre chère équipe refusent de dire.

Tout d’abord, je voudrais te parler de la saison 2006-2007. Cette saison-là, Pedro Miguel Pauleta – Pierre Michel Paulette en français – terminait meilleur buteur du championnat avec seulement 15 buts. Total très honorable pour Paulette, mais il s’agit du plus faible total historique dans l’élite française pour un meilleur buteur.

Tout ça pour dire que quand une équipe à un joueur qui termine à 15 buts, elle est généralement satisfaite de son buteur. Nous, à Lille, on a eu récemment Moussa Sow, Eden Hazard, Gervinho et Salomon Kalou dans ce cas. Et quand une équipe en a deux dans la même saison, là c’est carrément royal : il est vraisemblable que les Parisiens doivent être bien contents de pouvoir afficher deux joueurs atteignant cette barre symbolique avec en l’occurrence Zlatan Ibrahimachin et Edinson Cavani.

Et ben, les Parisiens, il vous en faut peu pour vous impressionner …

L’incrédible trio d’attaque du LOSC 1978-1979

En 1978, les Lillois retrouvent l’élite après un an de purgatoire. Comme tout bon promu qui se respecte, les Lillois ne sont pas trop ambitieux. Devant, quatre joueurs composent l’animation offensive : Didier Simon à la mène a la charge de marquer quelques buts et de servir des caviars à son trio d’attaque. Avec huit buts marqués, il remplit bien son premier objectif. Et les stats de ses attaquants laisse entendre qu’il a également très bien atteint son second : Pierre Pleimelding inscrit 21 buts, Roberto Cabral 16 et Zarko Olarevic 15.

Avant le match, les adversaires se foutaient de la gueule de nos Dogues à cause du sponsor Peaudouce. Et puis, après, ils se prenaient quatre buts.

Ça n’a l’air de rien, mais plus aucun club n’a eu de trio de joueurs terminant avec 15 buts ou plus sur la même saison depuis cette date. Certes, les Bordelais n’ont pas été loin du compte en 1983-1984 : Lacombe en marque 18, Giresse 16 et Müller en inscrit 14. Mais ils ont raté : le LOSC est la dernière équipe en date à avoir réussi cette performance.

En tout, notre comptage porte sur cinquante années, c’est-à-dire qu’il remonte jusqu’à 1966. Un club a-t-il fait mieux avant, c’est-à-dire caser au moins quatre joueurs à 15 buts ou plus ? Je ne sais pas, mais je vais peut-être me casser le cul à vérifier. En tout cas, d’autres clubs ont, avant le LOSC fait aussi bien : Bastia en 1976-1977, Angers en 1973-1974 et Strasbourg en 1971-1972.

Un trio incrédible, et pourtant, c’était pas gagné d’avance

Allez, quand-même, on y croyait à notre trio d’attaque. Roberto Cabral vient de passer trois saisons au Beerschot où il vient d’inscrire 22 buts en 80 matches. Zarko Olarevic avait déjà montré son talent en D2 la saison précédente. Ceci étant, on ne les attendait peut-être pas aussi haut.

Mais la plus belle surprise vient indubitablement de Pierre Pleimelding. A 25 ans, son CV est encore peu garni en début de saison : arrivé de Colmar (D3) à Monaco en 1974, il y joue trois saisons en D1 pour 65 matches et 8 buts. Arrivé à Lille un an plus tôt, il vient de terminer la saison du titre de D2 avec 12 buts au compteur. Un score correct, mais certainement pas le genre de CV qui permet de penser que Ploum pourra tutoyer les hauteurs du classement des buteurs de D1. Et pourtant …

Je ne comprends pas ces gens qui vouvoient le haut du classement des buteurs : le tutoyer, c’est ‘achement plus sympa quand-même

Ploum deviendra même international A.

Il est malheureusement décédé il y a peu, en 2013. Mais la postérité losciste retiendra  qu’il fait partie du dernier trio d’attaque dont chaque joueur a atteint la barre des 15 buts la même saison en D1. Lille était donc un promu et terminait le championnat à une sixième place inespérée en début de saison.