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Posté le 29 juin 2016 - par dbclosc

Adieu Gérard Bourbotte

le LOSC est grand, le LOSC est beau

Gérard Bourbotte est décédé samedi 25 juin 2016 à l’âge de 82 ans. Ancien joueur du LOSC, il a participé à la glorieuse époque de l’après-guerre, avant de connaître des moments plus difficiles, ne pouvant éviter la descente de 1956. Resté fidèle au club, il contribue à la remontée de 1957 et, après quelques piges à Strasbourg, au Red Star puis au Stade Français, il revient dans le Nord en 1963 et dispute encore 5 saisons à Lille, dont quelques mois comme entraîneur-adjoint.

Bully plutôt que le LOSC

BourbotteComme de nombreux attaquants de cette époque, Gérard Bourbotte est un petit gars du coin, né le 7 février 1934 à La Bassée. Enfant, il y joue ses premiers matches jusqu’à l’âge de 17 ans, au moment où le LOSC souhaite l’intégrer comme stagiaire : « mon père était boucher-charcutier, et quand il a su ce qu’on m’offrait, il a dit : ‘ça ne va pas ! Soit tu n’es pas fait pour devenir footballeur pro et alors ce salaire est beaucoup trop élevé, soit tu peux effectivement faire carrière dans le foot mais dans ce cas il est nettement insuffisant !’ ». Gérard suit alors les conseils de son père et s’engage à l’ES Bully. Un an plus tard, le LOSC revient à la charge, en lui proposant une somme plus importante qui, cette fois, convainc le père de donner le feu vert à son fils. Nous sommes en 1952, époque où l’ossature bâtie depuis 1944 se défait peu à peu : lors de cet intersaison, partent notamment Jean Lechantre (Roubaix) et Jean-Marie Prévost (Malo-Rosendael). Ne restent des années 1940 que Jean Baratte, Albert Dubreucq et Marceau Somerlinck. Gérard Bourbotte, au même titre que Roland Clauws et Jean Van Gool, symbolise le renouveau du LOSC.

Remplaçant mais encourageant pendant 2 saisons

Au cours de sa première saison (1952/1953), Bourbotte trouve progressivement ses marques au sein de l’attaque : « je me suis intégré très vite dans l’équipe, je dirais même que je n’ai pas trouvé trop de différences, à part la longueur des déplacements, entre Bully et Lille. Je n’étais pas titulaire, mais comme il y avait presque toujours un blessé et que j’étais assez polyvalent, je jouais à peu près tous les matches ». Bon, pas exactement : 17 matches, soit exactement la moitié, ce qui n’est tout de même pas mal pour un petit jeune fraîchement arrivé de Bully, devant s’intégrer à une équipe dont la ligne d’attaque est formée par Baratte, Strappe et Vincent. À une époque où les remplacements ne sont pas encore autorisés en cours de match, prendre part à 17 rencontres est en effet le signe d’une rotation importante de l’effectif. Surtout, Bourbotte inscrit déjà 8 buts dès sa première saison. Le LOSC y fait jeu égal avec Reims durant la moitié de la saison, mais finit finalement 4e. Il remporte la coupe de France face à Nice, mais Bourbotte ne prend pas part au match (l’attaque est composée de Jensen, Strappe, Baratte, Vincent et Lefèvre)

La deuxième saison est du même tonneau au niveau individuel, quoiqu’un peu en-deçà des espoirs suscités par sa première saison : 14 matches et 3 buts. En revanche, sur un plan collectif, le LOSC enlève cette année-là le titre de champion de France, même si ses compères en attaque n’ont pas été très prolifiques non plus (le meilleur buteur, Strappe, n’inscrit « que » 11 buts, et le LOSC en inscrit au total 49, pendant que l’avant-dernier, Le Havre, en marque 54). Le point fort de Lille est bien sa défense, qui n’encaisse que 22 buts encaissés en 34 matches, soit une moyenne de 0,65 but encaissé par match, record qui n’est battu qu’en 1994 par le PSG.

Déclin collectif et explosion individuelle

 Finalement, la trajectoire sportive de Gérard Bourbotte est inversement proportionnelle à celle du LOSC : jusque là remplaçant et buteur occasionnel derrière les « grands anciens », il entame la saison 1954/1955 comme titulaire aux côtés de Douis, Vincent, Strappe et Lefèvre, et inscrit 10 buts en championnat, un championnat terminé péniblement puisque le LOSC ne se maintient que grâce à des barrages remportés contre Rennes (1-0 ; 6-1). Ajoutons à cette dizaine 4 buts inscrits en Coupe de France, dont deux inscrits en finale contre Bordeaux, 6e du championnat, alors que Lille venait de perdre chez lui en championnat contre le relégable troyen. Le club remporte donc sa deuxième coupe de France grâce une superbe prestation (5-2), après avoir sorti le champion Reims en 1/8 (1-0), Toulouse en 1/4 (1-0), et Strasbourg en 1/2 (4-0). Les buts de la finale sont à revivre dans cette vidéo : Image de prévisualisation YouTube
BOurbotte2Les vainqueurs de la coupe de France 1955 sur la pelouse du stade Jules-Lemaire de Fives.
Debout : Henno (président), Ruminski, Pazur, Clauws, Lemaître, Bieganski, Somerlinck, Van Gool
Assis : Bourbotte, Douis, Vincent, Strappe, Lefèvre, Lenglet, Cheuva (entraîneur)

Finalement, le couperet tombe la saison suivante : si Bourbotte réitère sa performance en 1955/1956 (10 buts en championnat, 1 en coupe de France), le LOSC est finalement relégué après des barrages perdus contre Valenciennes (0-1 ; 1-0 ; 0-4). Le LOSC n’est plus la place forte du football français et se retrouve face à une situation inédite : jouer en Division 2.

L’attaque de la saison 1956/1957 est formée par Bourbotte, Devlaminck, Walzack et Bourgeois. Gérard inscrit 21 buts en championnat, et neuf en coupe de France. La troisième place arrachée en championnat permet de jouer un barrage contre Rennes, que les Lillois remportent après une « belle » (0-2 ; 3-1 ; 2-1). Le LOSC retrouve provisoirement l’élite en 1957. Mais l’entraîneur André Cheuva jette son dévolu sur un jeune attaquant de Rouen : François Heutte. Durant la première partie de cette saison 1957/1958, Bourbotte ne dispute que 7 matches et ne marque qu’un seul but.

1957 8 juin 1957 au Parc des Princes, Lille bat Rennes 3-1 en barrages retour pour l’accession en D1.
Debout : Novotarski, Pazur, Van Gool, Delepaut, Sommerlynck, Biéganski
Assis : Douis, Bourbotte, Devlaminck, Strappe, Walzack

Intermède infidèle

Il préfère partir en cours de saison en deuxième Division, à Strasbourg, qu’il contribue largement à faire monter en D1 grâce à ses 14 buts en 12 matches. Il ne vit donc que de loin la nouvelle descente du LOSC en 1959, et les quelques années insipides sans monter qui suivent. Il reste un an et demi en Alsace (29 matches et 13 buts en 1958/1959), puis s’installe à Paris : d’abord au Red Star, durant une saison de D2 (30 matches et 17 buts), puis au Stade Français, de nouveau en D1 (90 matches et 28 buts). Nous sommes alors en 1963. Le LOSC est en D2 depuis 4 ans. Le nouvel entraîneur arrivé de Bruges, Jules Bigot cherche un joueur expérimenté « pour mettre le pied sur le ballon ». Il pense à un ancien du club : Gérard Bourbotte ; seulement, celui-ci est convoité par de nombreux clubs de D1, notamment Rennes, Nice et Le Havre. Le contrat qu’offre le LOSC étant plus juteux, Bourbotte revient dans le Nord.

Au milieu de terrain… et au centre des conflits

002Le LOSC remonte immédiatement et décroche le titre de champion de D2, après une victoire contre le Red Star le 27 mai 1964. Reconverti milieu de terrain, Bourbotte signe là une dernière saison assez prolifique (10 buts). Suivent alors deux saisons relativement tranquilles en D1 (même s’il faut se maintenir via les barrages en 1966). Plus ou moins officieusement, Bourbotte devient progressivement l’adjoint de Jules Bigot. En revanche, en coulisses, la saison 1965/1966 révèle de fortes tensions internes : le président Jules Denis laisse sa place à Robert Barbieux, qui n’apprécie guère Jules Bigot, et lui annonce que son salaire est divisé par deux. L’entraîneur refuse, et Barbieux annonce que le club changera d’entraîneur dès la fin de saison. Cependant, Barbieux n’abandonne pas son idée de réduire le salaire de Bigot. Un accord est finalement trouvé, mais Barbieux invoque ensuite les difficultés sportives de l’équipe, relégable au soir de la 28 journée, et éliminée de la coupe par Cherbourg (D2) : « vous n’avez plus la confiance de tous vos joueurs ». L’entraîneur répond : « Vous savez, je dispose de 15 joueurs et chaque semaine, je n’ai pas la confiance des 4 que j’enlève de l’équipe. Je la retrouve éventuellement la semaine suivante si je les réintègre en tant que titulaire ». Bien répondu, mais Bigot est viré. Bourbotte est pressenti pour lui succéder ; mais il prend fait et cause pour Bigot, estimant que son limogeage est injuste. Bourbotte est donc aussi viré de son poste d’adjoint. Lors des deux saisons suivantes, il ne joue que 7 matches pour 2 buts marqués, et sa carrière s’achève sur une descente du LOSC, un an avant que le club ne renonce au professionnalisme.

Reconversion… mais toujours proche du LOSC

 La fin de l’aventure sportive avec le LOSC a marqué Gérard Bourbotte : « Peut-être cette décision a-t-elle changé ma carrière. Je pensais rester dans le football, elle m’a incité à aller voir ailleurs et je suis devenu représentant ». D’abord représentant chez l’Oréal (de Madrid), il passe au bout de 3 ans chez Adidas, toujours comme commercial, durant 21 ans. À sa retraite, il devient jusqu’au début des années 2000 président des Anciens du LOSC, association dont le président d’honneur était… Jules Bigot. Une cérémonie religieuse en la mémoire de Gérard Bourbotte aura lieu jeudi 30 juin à 10h30 en l’église Saint-Vaast d’Aubers.

Cet article a été posté le Mercredi 29 juin 2016 at 11 h 05 min et est rangé sous le LOSC est grand, le LOSC est beau. Vous pouvez suivre toutes les réponses à cet article à travers le RSS 2.0 Flux. Vous pouvez Laisser une réponse, ou rétrolien de votre propre site.

Un commentaire

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    28 janvier 2023

    Permalien

    Blondeau a dit:


    Vous avez été mon entraîneur et dirigeant de notre équipe saison 1966 67 merci

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