Posté le 14 juillet 2016 - par dbclosc
Les scores de baby-foot du LOSC. Les matches à 10 buts tout pile.
As-tu déjà joué au baby-foot dans un café (le lieu pas la boisson) ? Tu mets ton fric dans le baby-foot et t’as 10 balles (de baby-foot) qui tombent soit une par but marqué, ce qui faisait que les scores pouvaient varier de 10-0 à 5-5 mais toujours avec 10 buts marqués, pas un de plus, pas un de moins. On voudrait te parler des scores de baby-foot du LOSC depuis 1944, en prenant quand-même la liberté de ne pas te présenter que les matches se jouant en 2-5-3, le système canonique du baby-foot. Depuis 1944, on a cherché, et on a trouvé neuf cas de figures, plus un en bonus.
Ces authentiques matches de baby
Dès sa première saison, en 1944-1945, le LOSC montre son amour du baby-foot. Le premier score de baby-foot du LOSC constitue – fait encore plus rare – une victoire à l’extérieur (6-4) (1). Enfin, à l’extérieur : c’était sur le terrain de l’Excelsior de Roubaix le 29 avril 1945. Un an et demi plus tard, au cours de la saison 1946-1947, le LOSC réalise son deuxième score de baby-foot (8-2), contre Cannes. C’est la période, tu me diras. La guerre a terminé il y a peu, on a soif d’amusement et donc de baby-foot.
Il faudra quand-même attendre cinq années pour voir le troisième score de baby-foot de l’histoire du LOSC. Mais le match de baby a commencé péniblement : après 40 minutes de jeu, le LOSC perd sur le score de 1-0 contre Rennes sur son terrain. D’un doublé, Jean Baratte redonne cependant l’avantage aux siens juste avant la mi-temps. S’ensuivent sept autres buts, par Lechantre (deux fois), Strappe (trois fois), Baratte (portant son total à 3 buts sur le match) et Erik Kuld Jensen (très beau prénom). Pour la blague, sache que ce brillant succès sera suivi d’une belle défaite à Bordeaux (6-0). La saison 1951/1952 reste la seule de l’histoire au cours de laquelle deux scores de baby-foot sont recensés pour le LOSC : une autre victoire (7-3) contre Sochaux, grâce à Strappe, Jensen, Lefèvre (deux fois) et Vincent (trois fois).
En 1957/1958, l’année de sa remontée en D1, Lille fait pour la première fois match nul lors d’un match de baby-foot (donc 5-5) sur le terrain de Nice, Devlaminck réduisant le score à 5-4 (59è) et Douis égalisant (88è). Lille connaîtra même sa première défaite de baby-foot en championnat en 1962/1963 à Besançon (6-4), puis sa seule et unique dans l’élite française (6-4) sur le terrain du Red Star en 1965/1966. Cela fait 4-4 à trois minutes de la fin, puis Oriot (88è) donne l’avantage aux audoniens. Et c’est Moy qui donne au score des allures de match de baby (89è). Non, non, pas Moi. C’est Moy, qui marque à Samoy.
Il est pas beau mon baby-foot ?
En 1965/1966, le LOSC vient de connaître son 7ème score de baby-foot en 22 ans et il faudra attendre 1992 et un très particulier match de coupe de la Ligue perdu à Sedan (9-1) pour en connaître un nouveau. Entre temps, on doit quand-même te présenter ce match de baby-foot en deux actes, contre Bordeaux en début d’année 1985 en coupe de France. Au match aller, Bordeaux l’emporte 3-1. Puis, les Bordelais ouvrent rapidement le score au retour (4-1 sur l’ensemble). Un super Pascal Plancque associé à un sans plomb Primorac redonnent vie au LOSC qui accroche les prolongations en marquant 3 buts, avant de l’emporter par deux nouvelles réalisations portant le score total à 6-4.
Un match de baby en deux actes, parce qu’il faut bien dire que les défenses renforcées de l’époque semblent annoncer la fin pure et simple des scores de baby-foot. En début de saison 1997/1998, le LOSC est désormais en D2, après 19 saisons consécutives dans l’élite. C’est là que le club nous fait redécouvrir les joies d’un match avec 7 buts inscrits par le LOSC (qu’on n’avait plus connu depuis 1989 et un 8-0 contre Laval) et d’un match de baby-foot gagné par les nôtres : 7-3 contre Martigues avec un triplé de Lobé. C’était il y a 19 ans, le dernier match de baby-foot du LOSC.
Extra-balle et envie de Béziers
Mais au fait, dans les cafés il y’avait aussi les flippers. Quand tu jouais au flipper, tu pouvais gagner des « extra-balles », c’est-à-dire que t’avais une bille en plus. Au baby-foot, t’avais jamais d’extra-balles, jamais de balle en plus. Mais bon, faisons comme si ça pouvait arriver.
Et, pour le tout premier match du LOSC sous cette appellation, le club qui vient tout juste d’abandonner le nom de Stade Lillois se paie le luxe de gagner en mode baby-foot et avec extra-balle s’il vous plait (Je dis « s’il vous plait », mais en fait je ne te demande rien. D’ailleurs, vu que je te tutoie, j’aurais dit « s’il te plait » si je te demandais quelque chose). Lille s’impose ainsi 9 à 2 contre Le Havre le 12 novembre 1944. Bihel marque alors 5 fois et Baratte, en petite forme, n’inscrit qu’un doublé.
Le deuxième match de baby-foot avec extra-balle est à nos dépens mais demeure historique. En 1947/1948, le LOSC qui domine alors le football national connaît une lourde défaite à Saint-Etienne (8-3). Et pourtant, quand Baratte égalise (3-3, 55è) pour le seul hat-trick du match, on n’imagine pas encore que Firoud (65è), Alpsteg (70è, 74è) Jankowski (81è) puis Rodriguez (88è) pourraient donner une telle ampleur au score. Lille connaîtra un scénario voisin à Saint-Etienne en 1965/1966, s’inclinant 7-4.
St-Etienne, St-Etienne, St-Etienne, fais-moi mal …
Entre temps, Lille, frais promu en 1957/1958 se verra alors pris d’une furieuse envie de Béziers. Promus certes, mais avec un bel effectif et une encore plus belle histoire, le LOSC humilie les biterrois au cours d’une série offensive sur laquelle nous reviendrons bientôt. Ce jour-là, le LOSC bat son record de buts inscrits sur une rencontre dans l’élite (10), Devlaminck portant le score à 10-1 et son total personnel à 4 unités sur le match à deux minutes du terme de la rencontre. Stojaspal avait réduit le score à 2-1 (30è) avant que les siens ne soient emportés par la tornade lilloise qui inscrivait déjà son 5ème but, déjà par Devlaminck, peu avant la mi-temps.
Les balles bloquées dans le baby
Par contre, au baby, si t’avais jamais d’extra-balle, ça pouvait t’arriver qu’une balle se bloque et que tu te retrouves avec seulement neuf. Dans ce cas, tu gérais avec le cafetier, menaçant de faire un scandale si nécessaire. Les matches à neuf buts ont été plus nombreux que ceux à dix. On ne va pas tous te les rappeler, t’inquiète.
Parmi les plus marquants, il faut sans doute retenir cette victoire à Paris au cours de la saison 1983/1984. Victoire marquante parce que Lille est loin d’être favori, mais aussi par sa manière, très offensive et parce qu’on la doit beaucoup à un invité surprise, Patrick Rey, sur une autre planète ce soir-là. Modeste réserviste (ce qui n’empêche pas le talent), Patrick réalise le match de sa vie, réalisant un doublé et une passe décisive.
Parmi les plus récents, on retiendra ceux de l’époque Garcia. Il y a eu cette victoire contre Lorient avec un Moussa Sow en feu (6-3) en 2010-2011, puis cette défaite, plus anecdotique mais avec une fin de match bien pourrie, lors du trophée des champions 2011 contre Marseille (4-5). Il y a enfin eu cette défaite à domicile contre Bordeaux (4-5). Le 12 février 2012, Ludovic Obraniak, fraîchement transféré à Bordeaux, fait vivre l’enfer à ses anciens partenaires. Pour son troisième match dans l’élite avec les Girondins, il réalise un grand match avec un doublé à la clé. Surtout, c’est lui qui donne la victoire aux siens dans le temps additionnel (90è+3) alors que Nolan Roux avait égalisé trois minutes plus tôt.
(1) Il s’agit en effet du seul cas de figure, lors des matches à 10 buts du LOSC, où s’incline l’équipe recevante. Il existe cependant des exemples de lourdes défaites à domicile en « match de baby ». Cette même saison 1944/1945, le 6 juin, Le Havre perd 0-10 contre le RC Paris.
Laisser un commentaire
Vous pouvez vous exprimer.
0 commentaire
Nous aimerions connaître la vôtre!