Posté le 25 juillet 2016 - par dbclosc
Ces noms ronflants en sommeil. Les grands noms du foot qui ont échoué au LOSC
Pendant longtemps, le LOSC a peiné à attirer autre chose que des joueurs de second rang avec l’espoir qu’ils se révèlent et ça a souvent marché. Parfois, des joueurs aux CV bien fournis ont été recrutés. Mais la plupart du temps, ça n’a pas fonctionné, comme si le LOSC était voué à former et faire grandir de jeunes joueurs et à miser sur le recrutement de joueurs en misant sur leur progression. Partie ignorée du complot contre le LOSC, certains joueurs venaient chez nous avant tout pour montrer moins que ce qu’ils savaient faire. Petit retour sur quelques-uns des noms ronflants qui ont joué au LOSC et focus sur leurs difficultés rencontrées.
Didier Christophe : l’homme aux deux prénoms
Au début des années 1980, le LOSC se lance dans une stratégie de recrutement de joueurs aux deux prénoms (1). En 1982, ils ont déjà Joël Henry et Pascal Françoise et recrutent Didier Christophe. Didier, 25 ans, est un authentique international A, appelé pour la première fois par Michel Hidalgo en novembre 1979 alors qu’il n’a joué que 12 matches en pro. Il n’entrera pas en jeu mais fera ses débuts le 27 février 1980 contre la Grèce en match amical (5-1) marquant l’un des buts français. En concurrence avec Jean Tigana, Didier ajoutera encore cinq autres sélections à son compteur de sélections, la dernière le 14 octobre 1981 contre l’Irlande.
Et c’est Didier-Christophe comment au fait ?
Avec le LOSC, Didier réalise une excellente première saison, s’affirmant comme le leader de l’équipe avec Joël Henry, prouvant que la stratégie de recruter des hommes aux deux prénoms n’est peut-être pas si mauvaise. Il débutera également très bien la saison suivante avant de baisser très largement en régime. Didier est visiblement démotivé, sans doute lassé par l’irrégularité chronique du LOSC. Le bilan de Didier Christophe n’est certes pas catastrophique, loin de là. Mais on a juste l’impression que de petits grains de sables l’ont empêché de monter plus haut.
Albert Gemmrich : l’Alsacien (oui, je sais, ça dit pas grand-chose sur lui)
Albert Gemmrich arrive en même temps que Didier Christophe, à l’été 1982. Le LOSC fait là incontestablement un coup, recrutant un international français et surtout un buteur d’envergure déjà auteur de 98 buts en D1 et de 153 buts en professionnel à 27 ans. C’est donc avec le LOSC que Bébert va atteindre la barre des 100 buts dans l’élite.
En fait, non, raté. Gemmrich est peut-être bien le plus grand échec de recrutement du LOSC. Assez lamentable, il faut bien le dire, bien moins bons que ses compères d’attaque qui ne sont pourtant pas transcendants cette saison-là, Gemmrich ne marque pas le moindre but en 17 matches de D1 et 2 matches de coupe de France.
Je m’appelle Albert Gemmrich et je suis très méchant et je vais signer au LOSC juste pour les faire perdre en jouant mal !
Bébert aura d’ailleurs passé sa saison lilloise à se friter avec tout le monde. Son coéquipier d’attaque Pascal Françoise – auquel il n’a sans doute pas reproché son inefficacité, il aurait été mal placé – et son entraîneur, Nono Dos Santos, qu’il aurait insulté, sans doute responsable à ses yeux d’avoir fait de lui un attaquant moins efficace que Daniel Gygax. Et puis avec tant d’autres, histoire de montrer la voie à Pascal Nouma. Notre hypothèse sur le cas Gemmrich ? Il a signé chez nous juste pour nous plomber. Un élément qui va dans le sens de cette thèse ? Gemmrich n’a jamais été meilleur que contre les équipes du Nord-Pas-de-Calais contre lesquelles il marquait énormément.
Erwin Vandenbergh : un Belge sur les montagnes russes
Quand Erwin Vandenbergh signe au LOSC, il vient de refuser le Barça, rien que ça, a déjà été soulier d’or européen, vient d’atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde 1986 au Mexique et a terminé deux fois dans le top 20 du Ballon d’Or. Et ses débuts sont excellents, marquant cinq buts en coupe de la ligue, un but en tournoi de la CUDL, et déjà 5 buts en D1 après 9 journées, soit 11 buts au total moins de deux mois après ses débuts. Et puis là, paf … tout part en live, Erwin ne marquant plus que 9 petits buts en tout et pour tout au cours des 15 mois qui suivent.
Erwin reviendra cependant très bien en 1988 et sur les 6 premiers mois de l’année 1989, inscrivant notamment 23 buts sur la période. Seulement, voulant partir à l’été 1989 ce que lui refuse Bernard Gardon, Erwin fera une dernière saison pathétique montrant très volontiers un caractère boudeur qu’on ne lui avait pas connu jusque-là.
Christian Perez : blessé plus rapidement que Richert
A l’été 1994, le LOSC se paie rien de moins que Christian Perez, le milieu offensif qui reste sur une saison décevante à Monaco mais qui compte pas moins de 22 sélections en équipe de France A. On attend beaucoup de lui et il se montre très à son avantage en matches de préparation. Malheureusement, il ne faudra que deux minutes trente à Perez, lors de la première journée de championnat, pour qu’il se blesse gravement, loupant tous les matches aller. Quand il reviendra, il se montrera comme l’un des meilleurs lillois sans pour autant atteindre les sommets espérés.
Il retourne ensuite un an à Nîmes, son club formateur, puis se lance un nouveau défi, à Shanghai, passant un an dans l’excellent championnat chinois.
Patrick Kluivert : 95 kg de talent
Quand Patrick Kluivert signe au LOSC en 2007, cela fait l’effet d’une bombe. Enfin, d’une bombinette on va dire, parce que Patrick a peiné à montrer son niveau d’antan depuis trois ans et son départ de Barcelone où il a marqué 90 buts en Liga, 26 en coupe d’Europe et 6 en coupes en 6 saisons.
A ses 241 buts en professionnel, Patrick n’en ajoutera que quatre avec le LOSC. Il laissera cependant l’image d’un joueur humble auprès de ses partenaires et, en plus, c’est avec nos couleurs qu’il marque le dernier de ses buts en pro. C’était le 16 février 2008, Kluivert portant la marque à 2-0 à la 53ème minute de jeu après avoir transformé un péno en première mi-temps. Lille l’emportera par 3 buts à 1. Une saison difficile, mais c’était prévisible pour Patrick arrivé au LOSC avec la silhouette du Michel Platini de l’époque avant de faire l’effort de retrouver celle du Platoche des années 1980. Les buts en moins.
(1) Cette stratégie sera maintenue en 1983, avec les arrivées de Claude Robin, Dominique Thomas et Lucien Denis. Cette même saison, les dirigeants lillois poussent même plus loin la logique en recrutant un homme aux trois prénoms, Jean-Paul Noël. C’est dire qu’on n’est pas passé loin de l’arrivée tant redoutée de Christian Jeanpierre chez nous. En 1981-1982, Didier Simon joue également au LOSC.
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