Posté le 26 août 2016 - par dbclosc
Top 18 : les buts à la con du LOSC
En théorie, le football est un jeu simple : comme l’énonce à juste titre Wikipédia, « l’objectif de chaque camp est de mettre le ballon dans le but adverse, sans utiliser les bras, et de le faire plus souvent que l’autre équipe ». Marquer des buts, voilà la finalité de ce noble sport. Pour y parvenir, on peut bien entendu compter sur le talent de son équipe favorite : quel supporter ne voit pas sa joie amplifiée quand l’un des siens marque d’une formidable reprise de volée ? Si l’on apprécie d’autant plus les beaux gestes, c’est parce que ceux-ci restent rares ; finalement, la plupart des buts sont banals, se ressemblent, et ne soulèvent que l’enthousiasme dû à l’accomplissement d’un objectif espéré.
Mais il existe d’autres catégories de buts, qui provoquent un petit surplus d’émotion. Parmi celles-ci, évoquons ici les buts qui suscitent une réaction plutôt amusée, sourire en coin (voire franche hilarité) et clin d’oeil complice à son voisin en mode « hé, hé, ça va bien leur anéantir le moral un but comme ça » : c’est le but idiot, le but-gag, le but de raccroc, ou le but-casquette, comme l’évoquent les bons bêtisiers. On est même parfois tellement surpris que de telles actions surviennent qu’on se prend un temps à se demander si tout cela est bien réglementaire : glissade de l’adversaire, perte de balle, inattention, mésinterprétation du règlement, faute de main du gardien, frappe dévissée qui surprend tout le monde… Même si certains d’entre eux peuvent paraître bien accomplis, de manière générale, ça ne rend pas hommage à la beauté du football, ça souligne des boulettes chez les adversaires, ça fait appel à des coups de pouce du destin, mais ça compte quand même.
Voici donc, à notre avis, le top 18 des buts à la con qu’a marqué le LOSC depuis le milieu des années 1990. Pourquoi un top 18 ? Et bien d’abord, pourquoi pas ? Ensuite, on était partis sur un top 10, initialement. Mais on a recensé une trentaine de buts (hors csc, mais il y a tout de même un bonus en fin d’article), et on trouvait vraiment dommage de ne pas évoquer certains d’entre eux. On a donc élargi le top. Bien sûr, s’il vous en vient d’autres, n’hésitez pas nous les rappeler et à les décrire. Après le descriptif de chaque but, vous trouverez sa vidéo en lien pour (presque) tous. Nous déclinons toute responsabilité en cas de malaise à la vue de ces buts.
18. Jean II Makoun à Marseille, 20 avril 2008.
Après 2/3 de championnat assez moyens, le LOSC, depuis la fin de l’hiver, réalise une fin de saison intéressante, grâce à un milieu Makoun/Cabaye/Mavuba très propre, et un Kevin Mirallas enfin efficace. Lille est 8e et se rend chez le 3e, Marseille. Lille est chiant à jouer : seulement 7 défaites en 33 journées, soit autant que les deux premiers, Lyon et Bordeaux, et moins que son adversaire du soir. L’OM ouvre le score grâce à Niang mais, coup sur coup, Lille inscrit 2 buts avant la mi-temps grâce à Mirallas. En seconde période, le LOSC maîtrise et ajoute un but : combinaison Obraniak-Cabaye, ce dernier, au coin des six mètres, manque complètement sa frappe, qui roule doucement devant le but, cependant que Mandanda s’est jeté au pied de son premier poteau ; les autres défenseurs, surpris que la frappe soit manquée, arrêtent de jouer. Makoun, au second poteau, parvient à redresser la balle dans le but et Lille gagne par 3 à 1.
Le but est à voir ici à partir de 0’56 :

17. Rio Mavuba contre Guingamp, 18 octobre 2014.
Bon, le début de saison est correct (on n’a pas encore trop les matches d’Europa League dans les jambes) : on est 4e et Guingamp est dernier. Mais ça tourne assez mal et les Bretons mènent 2-0 à l’heure de jeu. C’est alors que Mavuba sonne la charge : il sert Origi côté droit qui centre vers Frey. Le Suisse talonne astucieusement vers Rio Mavuba qui a prolongé son effort et se retrouve en position de frappe… Attention ça peut faire mal. Grâce à une feinte, il élimine un guingampais et place un extérieur du pied droit qui heurte le gardien. Le ballon rebondit sur Rio qui marque bien involontairement. Sous un autre angle, on se dit que ptet bien qu’il a marqué de la main. Cela confirme l’adage : « un but de Mavuba, non seulement c’est rare, mais en plus c’est moche ».
Le but à voir ici :

16. Philippe Brunel contre Lyon, 16 mars 2002.
Ce but marque certainement l’un des derniers moments de joie collective de l’époque Halilhodzic. Après un début d’année civile difficile, Lille a redécollé, et n’a finalement pas dit adieu au titre, même si Lens est loin devant. Lille fond sur Lyon et se rapproche de la Ligue des Champions. Ce match est l’occasion d’entretenir l’espoir. Bruno Cheyrou ouvre rapidement le score grâce à une superbe chevauchée. Le match est très ouvert et les occasions nombreuses. Il bascule à la 75e minute : Grégory Wimbée joue un long coup-franc vers la surface lyonnaise, dans l’axe. La défense centrale se focalise sur Dagui Bakari, qui ne joue toutefois pas le ballon, qui rebondit dangereusement aux 18 mètres, où traîne Brunel, complètement oublié. Coupet tarde à sortir, Cacapa est en retard, personne ne se parle, et Philou le filou place un petit pointos qui devance tout le monde. Il marque son premier but avec le LOSC. 2-0, et dernière défaite lyonnaise de la saison avant le titre.
Le résumé du match est là ; le but est à voir à 2’25.

15. Fernando D’Amico à Nîmes, 21 novembre 1999.
Voilà l’un des scénarios les plus rocambolesques de l’ère Vahid. Le LOSC est mené 0-3 en milieu de seconde période, moment où le gardien nîmois, Marc Delaroche, est expulsé pour avoir touché la main en dehors de sa surface de réparation. À cette époque, on ne peut placer que 14 noms sur la feuille de match en D2 ; du coup, les entraîneurs se privent de la possibilité de mettre un gardien remplaçant sur le banc : il est vrai que les expulsions ou les blessures de gardien restent rares, et mieux vaut donc privilégier des solutions avec des joueurs de champ. Dès lors, si un gardien est expulsé ou blessé, c’est un joueur de champ qui le remplace (on a eu cette configuration à Lille avec le placement de Landrin dans les buts suite aux expulsions de Wimbée contre Sochaux puis contre Guingamp). Le but de Nîmes est donc désormais gardé par Martin. à la 75e minute, Fahmi ramène le score à 1-3. Puis 2-3 quelques minutes après, grâce à Fernando D’Amico. Un deuxième Nîmois est expulsé. La fin de match est physiquement éprouvante pour les Nîmois. À la dernière minute, les 9 rouges ne peuvent être au marquage de tous les Lillois montés sur corner. Les petits gabarits sont délaissés. Fernando en profite et place une tête approximative, déviée au dernier moment par un défenseur nîmois, Zugna, alors que le gardien était sur la trajectoire. 3-3, score final.
Toute la 2e mi-temps est là. Le but de l’égalisation est à 50’50 :

14. Djezon Boutoille contre Châteauroux, 15 janvier 2000.
Premier match de championnat de l’année 2000 à Lille, et retour de Thierry Froger à Grimonprez-Jooris. Châteauroux est en bas de classement, et Lille caracole en tête ; le tout est de savoir si la nouvelle année n’a pas cassé la dynamique. Le match est poussif, mais les Lillois ne sont pas vraiment inquiétés : ils pensent pouvoir ouvrir le score en première période, mais Laurent Peyrelade est fauché par le gardien Frédéric Roux, en dehors de la surface de réparation. On retrouve donc ici un peu la même configuration que le but précédent : expulsion du gardien, et arrivée dans les buts d’un joueur de champ, en l’occurrence Schuman Bah. Comme à Nîmes, les Lillois savent en profiter : sur une passe en retrait d’un arrière, Bah est pressé par D’Amico. Bah le dribble une première fois. D’Amico revient à la charge et contraint le gardien à s’excentrer et à sortir de sa surface. Et là, pas de chance : le dégagement est foiré : il retombe sur le pied de Valois, à 40 mètres, qui a la bonne idée de balancer de volée dans l’axe, où se trouve Djezon Boutoille, qui conclut dans le but vide. Lille gagne 1-0.
La vidéo du résumé du match :

13. Peter Odemwingie contre Lyon, 6 mai 2006.
Mais quelle mouche a bien pu piquer Vercoutre ? Lorsque l’on regarde le troisième des 4 buts lillois ce jour là, on a du mal à expliquer la sortie du gardien lyonnais, Vercoutre, particulièrement ridicule : il saute bêtement, beaucoup trop tôt, et invite généreusement notre attaquant à placer le ballon sous lui. Mais pour le comprendre, il faut voir ce qu’il s’est passé préalablement. En première période, Dernis a joliment ouvert le score grâce à un lob du gauche à l’entrée de la surface de réparation, sur lequel Vercoutre n’a pas bougé. En début de seconde période, Lille double la mise : Odemwingie se retrouve seul face au gardien lyonnais, résiste au retour d’Abidal, et place un petit piqué qui lobe de nouveau Vercoutre. Du coup, qu’est-ce qu’il se dit le gogoal ? « Ah ben la prochaine fois qu’un Lillois se présente devant moi, je vais sauter direct, il va bien être bien surpris ». Et c’est donc Odemwingie, bien servi par Bodmer, qui se présente une troisième fois face à lui. Vercoutre, visionnaire, saute. Notre attaquant a-t-il manqué sa frappe, a-t-il eu le temps de voir le gardien sauter, ou a-t-il simplement tenté de placer à ras de terre ? Toujours est-il que l’effet visuel est désastreux pour Vercoutre : Odemwingie place un malheureux tir, et Vercoutre remporte le titre de champion de balle au prisonnier, en évitant soigneusement de se trouver sur la trajectoire du ballon.
Le but à partir d’1’45. Mais les deux précédents sont aussi à voir :
12. Mohammed Camara contre Laval, 31 octobre 1998.
Après un début de saison à chier, l’arrivée de Vahid Halilhodzic a permis au LOSC de regagner le milieu de tableau. Laval est 3e. Boutoille a ouvert le score en première période, mais Laval a égalisé en seconde. Les Lillois dominent mais ne marquent pas, l’arbitrage est très contesté, et on se dirige vers un nul frustrant. Lors de la 4e minute du temps additionnel, Momo Camara reçoit un ballon sur son côté gauche et, à l’angle de la surface de réparation, envoie un centre-tir bizarroïde qui lobe Christophe Gardié, tape sur le poteau opposé et retombe dans le but. On avait évoqué ce but quand on a parlé du « Vahid time » : il est même possible d’entendre dans notre article le but commenté en direct sur Fréquence Nord.

11. Ryan Mendès à Evian, 16 février 2014.
Ce but est pratiquement le même que celui de Momo Camara. Logiquement, ils auraient donc dû finir à égalité. Cependant, DBC a toujours eu de la tendresse pour les footballeurs en déshérence, c’est pourquoi nous plaçons Mendès devant. Pour l’encourager en somme. Lille est mené 1-2 à Évian, et la prestation est bien terne. La première égalisation lilloise, signée Origi, était déjà chanceuse, avec un rebond qui avait surpris Laquait. On joue les arrêts de jeu, et Ryan Mendès est servi côté droit, près de l’angle de la surface de réparation. Cherchant probablement à centrer, il envoie un long ballon qui lobe malencontreusement le gardien de l’ETG et rentre avec l’aide du poteau. Match nul 2-2.
C’est ici :

10. Benoît Pedretti/Marko Basa à Bastia, 12 mars 2013.
Là, c’est le but tellement con qu’on ne sait même pas qui a marqué. Lille a encaissé un (joli) but de en début de seconde période. En dépit de la non-titularisation de Thauvin – qui a signé au LOSC quelques semaines auparavant et est diplomatiquement « privé » de match, connard – les Lillois ne parviennent pas à tromper Landreau. Jusqu’à ce que Digne, à la 85e minute, envoie une praline dans la lucarne bastiaise. Dans les arrêts de jeu, Lille pousse : Basa monte et reste aux avant-postes. Pedretti est servi à une trentaine de mètres et recherche le défenseur monténégrin. Il envoie un ballon piqué qui rebondit sur la ligne des six mètres. Basa, seul, s’est jeté, mais a-t-il vraiment touché le ballon ? Toujours est-il que les défenseurs bastiais, croyant à un hors-jeu, ont arrêté de jouer. Le ballon poursuit sa course dans le but pendant que Landreau lève la main, et Lille s’impose 2-1.
Des émotions fortes à revivre ici :

9. Michel Bastos à Marseille, 23 novembre 2008.
15e journée de la première saison de Garcia comme entraîneur. On commence à s’habituer à ce que Lille marque souvent, même à l’extérieur. Rami a ouvert le score en début de match. Peu avant la mi-temps, Debuchy joue un coup-franc excentré à proximité de la ligne médiane. Il cherche Bastos, mais Zubar est bien placé, à l’entrée de la surface de réparation. Alors que Mandanda entame une sortie, Zubar tente de donner en retrait à son gardien, qui n’est plus dans le but. Bastos en profite, devance Bonnart et conclut. Lille mène 2-0 mais se fait rejoindre en fin de match (2-2).
Bravo le veau :

8. Fabien Leclercq au Mans, 30 janvier 1999
Les amoureux du football retiennent surtout ce match pour la première apparition de Nenem sous le maillot lillois. Entré en jeu à la 80e minute, il n’a pas permis de remonter le désavantage (1-2). C’est le temps où Lille perdait beaucoup de matches bêtement, incapable de défendre correctement sur coups de pied arrêtés. Fort heureusement, ce soir là, un éclair est sorti de la brume : une égalisation lilloise de toute beauté signée Fabien Leclercq, un de ses seuls buts sous le maillot du LOSC (du moins, pour son propre camp). « Là, c’est quand le gardien a sorti les gants en peau de pêche », disait un facétieux bêtisier des années 1990 qu’on avait en VHS. À environ 25 mètres du but de Patrick Regnault, Leclercq adresse une passe à mi-hauteur au gardien manceau qui, surpris de l’offrande, laisse glisser le ballon entre ses doigts. Le plus infâme, en pareil cas, c’est le quart de seconde durant lequel le gardien tente de rattraper le coup en courant vers son but, alors que c’est trop tard. Puis il cherche une excuse genre « j’étais masqué » ou « le projecteur était trop fort ». Il sait ce qu’il lui reste à faire pour s’améliorer : travailler 24h dûment.
C’est là :

7. Stéphane Dumont contre Sochaux, 15 août 2007.
3e journée de L1 : touche de Béria côté droit, près de la surface de réparation adverse. Déviation d’un défenseur sochalien. Le ballon arrive à Stéphane Dumont aux six mètres, qui parvient à placer une frappe du gauche que Teddy Richert renvoie… sur Dumont, qui marque bien involontairement, en trébuchant.
Hop là :

6. Mikkel Beck à Marseille, 22 octobre 2000.
On commence à bien rigoler à Lille en cette année de remontée, en prenant place en haut du classement. Au Vélodrome, voilà ce qu’on appelle un beau travail d’équipe : toute la défense marseillaise a permis ce but lillois. Tout part d’un échange côté gauche entre Landrin et Br. Cheyrou. Landrin, un peu trop ambitieux, tente un grand pont sur Blondeau. Celui-ci prend facilement le dessus et indique du bras à Zoumana Camara « hé, prends la balle, moi j’ai pas envie ». Une seconde d’hésitation de Camara et le drame prend forme : en taclant, Landrin devance finalement les deux Marseillais et trouve Beck, qui centre vers Agasson. Sur son mauvais pied, Ted essaie de se retourner mais est repris par Pierre Issa, qui n’a plus qu’à relancer. Sauf que Pierre Issa perd l’équilibre, ça arrive à tout le monde. En revanche, ce qui n’arrive pas à tout le monde, c’est de tenter de marcher sur les genoux, plutôt que d’essayer de se relever. Bien évidemment, ça marche moins bien et Sylvain N’Diaye, après un temps d’hésitation face à ce lamentable spectacle, récupère le ballon et frappe puissamment à ras de terre : Trévisan ne peut que dévier le ballon sur son côté droit. Beck a bien suivi et est le premier pour placer le ballon de la tête au fond des filets. Victoire lilloise 1-0.
Attention, celui-ci fait vraiment peine à voir :
https://www.youtube.com/watch?v=M0WkB6Sq8vQ
5. Nicolas Fauvergue contre Sochaux, 14 avril 2007.
Fin de saison tranquille à Lille. L’élimination de la ligue des champions par Manchester United a porté un coup à une équipe fatiguée, qui termine son cycle en roue libre.
À la 49e minute, Tafforeau accélère côté gauche, repique dans l’axe et, à l’entrée de la surface, frappe du droit : déjà, ce n’est pas très beau. Le ballon, piteusement écrasé, est contré par Pitau, puis rebondit sur N’Daw et repart vers le but sochalien. Pendant que Pitau se roule par terre, apparemment touché par le air-missile de Tafforeau, El-Bounadi contrôle puis, en voulant dégager, glisse sur son pied d’appui, ce qui permet de servir idéalement Fauvergue, seul au point de pénalty. L’attaquant Lillois marque un temps d’hésitation, puis accélère vers le but, sans trop se rendre compte qu’il est tout près. Le gardien sochalien, Richert, tarde à sortir. Les deux joueurs se font face aux six mètres. Fauvergue choisit de dribbler, lentement, son adversaire. Alors que le but est vide, il arme sa frappe mais glisse. Il parvient tout de même à pousser le ballon, qui est prolongé par le défenseur Tosic qui a lui même glissé dans son but. Du grand art.
Un enchaînement à revoir ici :
But-casquette du LOSC
4. Patrick Collot à Paris, 20 avril 1996.
Ce but, on en a parlé déjà un bon paquet de fois, notamment quand on a évoqué l’heureux dénouement de la saison 1995/1996, : pour recontextualiser rapidement les événements, le LOSC est relégable et se rend à Paris, futur champion d’Europe, et encore en course pour le titre de champion de France. Dans ses buts, le meilleur gardien français de l’époque, l’ancien Lillois Bernard Lama. À la surprise générale, Lille, dominé de bout en bout, s’impose sur sa seule occasion du match et sort de la zone rouge. Victoire improbable sur un but encore plus improbable : à la 87e minute, alors qu’on s’achemine vers un 0-0 qui arrange déjà le LOSC, Patrick Collot se retrouve en position de centrer sur l’aile droite. Peu de solutions dans l’axe, où se trouvent seulement Sibierski et Simba, et 4 défenseurs parisiens. Collot cherche à centrer fort devant le but mais dévisse complètement, et le ballon se dirige accidentellement vers la cage parisienne. Bernard Lama, qui avait anticipé dans l’axe, est pris à contre-pied : en revenant, il tente de dégager le ballon, mais il ne peut faire mieux que de le boxer dans son propre but.
Merci Bernard :
3. Mathieu Debuchy à Nancy, 3 décembre 2006.
Juste avant de se rendre à Milan, le LOSC se déplace à Nancy, encore invaincu chez lui, et signe une convaincante victoire 3-1. On joue la 69e minute : le score est alors de 1-1, Bodmer ayant répondu à Gavanon. Les Lillois bénéficient d’un coup-franc côté gauche, à une trentaine de mètres des buts de Sorin. Mathieu Debuchy, seul à proximité du ballon, s’apprête, sans surprise, à le frapper. Vu sa position lointaine et excentrée, il serait assez logique que Debuchy envoie un ballon rentrant dans le paquet en espérant une déviation victorieuse d’un coéquipier. C’est en tout cas ce sur quoi parient les Nancéiens : juste avant que Debuchy ne frappe, tous les joueurs de l’ASNL montent comme un seul homme afin de placer les Lillois en position de hors-jeu (une stratégie défensive qu’on connaît bien à Lille, et qui a fonctionné de manière aléatoire avec Garcia). Si, en effet, tous les défenseurs s’exécutent, c’est la garantie de récupérer le ballon. Seulement, Debuchy frappe directement ! Du coup, pas de hors-jeu sanctionnable… Sorin, qui a lui aussi anticipé sur une récupération rapide du ballon, a un temps d’hésitation, avant de tenter de s’arracher en vain pour sortir le ballon de sa lucarne… Trop tard : le tir est parfaitement placé, et les joueurs de Nancy passent pour des cons. Sans savoir ce que comptait faire la défense nancéienne, Debuchy a choisi la seule option qui rendait ce coup-franc exploitable. Donc un joli but, mais tout de même un sacré coup de bol.
C’est pas long mais c’est bon.
2. Matt Moussilou à Monaco, 14 février 2004.
Avant ce match, Monaco est largement en tête du championnat, avec 7 points d’avance sur ses premiers poursuivants, Lyon et Auxerre, et s’apprête à faire une remarquable phase finale de ligue des champions. De son côté, le LOSC va mieux depuis quelques matches, même s’il reste englué à la 13e place. Autant dire qu’on ne s’attendait pas vraiment à ce que Lille inflige à l’ASM sa première défaite de la saison à domicile. Le match est d’ailleurs à sens unique, et ce ne sont que Wimbée et la maladresse des attaquants monégasques qui permettent de tenir le 0-0. Jusqu’à la 79e minute. Après une passe en retrait d’un de ses défenseurs, Falvio Roma contrôle approximativement le ballon. Matt Moussilou, qui traîne par là, parvient à contrer le portier, qui glisse ; le ballon part en l’air, Moussilou se l’emmène de la tête et conclut dans le but vide. Lille s’impose 1-0 et marque le début de l’écroulement de Monaco, qui ne peut concilier ses parcours en Ligue des champions et en championnat. Matt, déjà auteur à Louis II de son premier but en L1, est bien content : « Roma pousse trop loin son ballon, j’anticipe et c’est une joie énorme. Ce but n’est pas chanceux. On a montré qu’il fallait avoir un peu plus de respect pour nous ».
L’erreur de Roma lui offre le prix parodique « Marcel d’or du but à la con » au cours de la cérémonie des trophées UNFP de la saison 2003/2004.
1. Mikkel Beck à Saint-Etienne, 17 septembre 2000.
Et le vainqueur est le Danois Mikkel Beck, déjà présent un peu plus haut dans ce classement de l’horreur. 17 septembre 2000 : le LOSC a, pour la première fois depuis sa remontée en D1, les honneur d’une diffusion sur Canal + le dimanche soir. Des milliers de téléspectateurs ne se doutent pas encore qu’ils demanderont après ces 90 minutes la résiliation de leur abonnement, affligés par tant de violence. Le LOSC est mené depuis la 21e minute à cause d’un but du brésilien Alex. Le match est cependant assez ouvert et, puisque Wimbée s’est décidé à tout arrêter, on sent que les lillois peuvent revenir. Seulement, Beck est maladroit : seul aux six mètres sur un centre d’Agasson, il envoie le ballon du tibia bien à côté. On se dirige alors tranquillement vers la mi-temps. Les Stéphanois bénéficient d’une touche côté gauche, à une dizaine de mètres de leur but. Olesen joue vers son gardien, l’ukrainien Levytsky, qui contrôle une première fois tranquillement du pied droit. Djezon Boutoille vient faire le pressing. Levytsky pousse légèrement le ballon en avant, mais un peu trop pour assurer un dégagement : ne pouvant plus dribbler, le gardien parvient tout de même à frapper mais Boutoille contre légèrement en se jetant. Le ballon est alors freiné et arrive dans l’arc de cercle devant la surface de réparation, où se trouve Beck qui, surpris, n’a plus qu’à mettre la tête d’un réflexe, et la balle termine tranquillement sa course dans le but vide. Score final : 1-1.
Le but à revivre ici :

Bonus : Top 5 des plus beaux csc en faveur du LOSC.
5. Brahim Thiam (Istres), 2 avril 2005.
Ce 2 avril 2005 est un jour à marquer d’une pierre blanche, ce qui ne veut absolument rien dire : non seulement Jean-Paul II décède, Moussilou inscrit un quadruplé, mais le LOSC marque son 8e but de toute belle façon. Bien servi dans l’axe, Odemwingie n’est pas encore ce prolifique buteur que l’on a connu par la suite. Il s’arrache et se retrouve seul face à Riou. Malheureusement, il foire complètement son tir, qui va filer en six mètres, voire en touche. C’était sans compter sur le valeureux Brahim Thiam, qui revient en catastrophe vers son but et se place sur la trajectoire de la frappe. Cherchant à faire on ne sait quoi, il réalise une demi-pirouette arrière qui lui permet d’expédier le ballon du pied droit dans son propre but. Bravo l’artiste, et le LOSC gagne 8-0.
Le but de Thiam à partir de 1’45, mais il y a aussi les 7 autres avant :
4. Jean-Sébastien Jaurès (Auxerre), 4 décembre 2002.
18e journée du championnat 2002-2003, première saison de Puel à la tête de l’équipe. Difficile de savoir ce que vaut le LOSC, qui alterne bonnes et médiocres performances. Ce match en est une parfaite illustration. Manchev ouvre rapidement le score. Puis, à la 26e minute, Philippe Brunel, côté gauche, envoie un centre aux six mètres, bien trop long pour que Manchev ne le reprenne. Mais Jaurès, en cherchant à contrôler le ballon, ou à le remettre à son gardien, réalise une superbe volée du pied gauche qui termine dans le but : 2-0 pour Lille. Un doublé de Cissé permet ensuite aux Auxerrois de ramener un point (2-2).
3. Lionel Potillon (Sochaux), 22 septembre 2004.
Lille réalise un début de saison correct (8e place) et se déplace pour cette 7e journée à Sochaux, prolongeant une série qui va l’amener à la première place du classement durant l’automne. Lille ouvre le score à la 52e minute : Makoun cherche Odemwingie dans l’axe, mais Potillon, le défenseur Sochalien, est largement en avance sur le Lillois. Sans contrôle, il tente de mettre en retrait à son gardien, Richert. Seulement, celui-ci ne s’y attend pas du tout. Ne pouvant prendre le ballon avec les mains, il tente désespérément de tacler le ballon, qui finit tranquillement dans le but. Pour cette belle action, Potillon et Richert reçoivent un Marcel d’or en 2005. En fin de match, un pénalty de Brunel permet d’asseoir la victoire lilloise (2-0).
Le but et la cérémonie du Marcel d’or, c’est ici :

2. Dianbobo Baldé (Toulouse), 3 septembre 1999.
7e journée de D2, le LOSC est toujours invaincu et se rend à Toulouse pour son deuxième choc de la saison, après un déplacement à Nice lors de la 3e journée, seul match où l’équipe a perdu des points (0-0). Dès la demi-heure de jeu, Prunier est expulsé pour avoir boxé Fahmi. Boutoille ouvre le score juste avant la mi-temps, et le choc annoncé se transforme en tranquille promenade pour les Lillois, qui ajoutent un but à la 75e minute : belle action Peyrelade-D’Amico-Tourenne-Boutoille : Djezon se retrouve côté droit, proche de la touche, à 30 mètres du but toulousain. Il cherche Bakari dans l’axe, mais son centre à ras de terre est dévié par Baldé, qui réussit la performance de marquer contre son camp de l’extérieur de la surface, en prenant son gardien à contre-pied. Lille s’impose 2-0.
Le résumé de France 3 Toulouse :

1. Chris Mavinga (Rennes), 15 février 2013.
Après un début de saison fort pénible, le LOSC offre un second semestre de bonne qualité, avec un trio offensif Rodelin-Payet-Kalou très séduisant. À la 24e minute, sur une ouverture de Payet, Kalou efface son adversaire direct et frappe du gauche sur Costil, qui repousse difficilement. À l’affût, Payet ne peut reprendre car il est gêné par la chute de Mavinga dans les six mètres. Ce dernier, espérant obtenir un coup-franc, reste au sol, mais l’arbitre ne se laisse pas piéger : le rennais a bel et bien glissé. Pendant ce temps, le ballon file sur Rodelin, côté droit, qui centre fort dans les six mètres, pile sur le pied gauche de Mavinga, toujours par terre, peinard, en train d’attendre son coup-franc et ne pensant plus du tout à défendre. Le ballon finit dans le but. Ronny a t-il voulu tirer, ou a-t-il volontairement visé le Rennais en espérant une déviation ? Quoi qu’il en soit, ce but est profondément idiot. Lille gagne 2-0 grâce à un deuxième but de Payet.
Un but à regarder ici :

4 commentaires
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28 août 2016
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Antoine a dit:
Magique de revoir ce fameux Nîmes-Lille de 1999, j’étais un des 3 lillois (à vue d’oeil sur les buts du LOSC) dans le stade, la sortie avait été rock’n'roll mais bien amusante, grand souvenir, merci Nando ♥
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26 août 2016
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Peter a dit:
J’en ai un très bon: Lille – Bordeaux saison 2002-2003. Le gardien bordelais sort et percute de plein fouet son libero qui reste à terre et boutoille place sa tete et lobe tout le monde.
la video : http://www.dailymotion.com/video/x2x28f2
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26 août 2016
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dbclosc a dit:
En effet ! On l’avait noté, puis il n’est pas resté dans la dernière sélection. Mais c’est la saison 2001/2002. C’est le Lille/Bordeaux qui a été rejoué en janvier 2002, car en décembre 2001 il s’était mis à neiger et le match avait été reporté.
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31 août 2016
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Peter a dit:
Exact ! Plein de souvenirs, notamment du tour d’honneur des joueurs qui part en bataille de boules de neige.