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Drogue, bière & complot contre le LOSC

Drogue, bière & complot contre le LOSC

Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Archiver pour septembre 2016


Posté le 30 septembre 2016 - par dbclosc

Ivresse des grands soirs et gueule de bois : le LOSC 1979/1980

A l’été 1979, les supporters sont aux anges. Le LOSC, alors promu, vient de terminer à une très belle 6ème place, notamment grâce à une attaque de feu emmenée par le quatuor Pleimelding-Olarevic-Cabral-Simon auteur de 60 buts en championnat la saison précédente. Le pari de José Arribas est presque déjà réussi et, s’il te plait, avec une belle avance sur les temps de passage annoncés.

La saison 1979-1980 s’annonce alors radieuse. Seule Serge Besnard part pour une arrivée chez les pros, celle de Bruno Metsu. Autant dire que Lille conserve la quasi-totalité de l’ossature du groupe de la saison précédente. Et quand on sait l’importance de la stabilité et du long terme dans la stratégie de José Arribas, ça sent bon pour la saison à venir. Le début sera excellent mais, complot contre le LOSC oblige, la suite sera un poil moins bonne.

Un début idéal

Lille débute le championnat par une victoire (2-0) contre Nancy mais la prestation lilloise est décevante. A Saint-Etienne, Lille prend un très bon point (0-0). Après deux matches, Lille peut notamment remercier l’excellent Philippe Bergeroo. Pour la troisième journée, les espoirs nourris en début de saison semblent se confirmer, le LOSC éclatant Nîmes (4-0) avec un but de chacun des membres du quatuor offensif magique (1). Lille est alors premier au classement. Lille enchaîne par deux 0-0 à Valenciennes puis à Angers avant de connaître son premier accroc (2-3). Pas grave, c’était à Strasbourg, le champion en titre.

Lille reste solide et, après une victoire contre Monaco, alors invaincu (3-1), le LOSC se retrouve 3ème avec 5 victoires, 4 nuls et une seule défaite. Le public est ravi (Grimonprez-Jooris était comble contre le club de la principauté), l’attaque flamboie encore et la défense est étrangement solide, bien aidée par un excellent Philippe Bergeroo.

lille 79-80

C’est moi ou il est en mousse leur ballon ?!

Et puis, ça sera la grosse cassure : Lille enchaîne sept rencontres sans victoires, remporte le match de la 18ème journée, ce qui lui permet de rester 6ème. Ça va encore, mais le pire n’était pas arrivé …

Le drame du derby

Fin novembre, Lille se déplace à Lens pour le premier derby depuis deux ans et demi. A la mi-temps, c’est Lens qui gagne à ma stupeur générale ainsi, probablement, qu’à ta stupeur générale. A la reprise M’Pelé double la mise, et si Pleimelding nous redonne l’espoir (50è, 2-1), le même petit enfoiré de M’Pelé nous enfonce un peu plus (54è, 3-1). Ploum (c’est Pleimelding au cas où tu ne serais pas au courant) nous redonne l’espoir (60è, 3-2). Lens les enterre sous l’impulsion d’un Daniel Leclercq étincelant : ça fait 5-2 à 10 minutes du terme.

Pleimelding réduit le score sur péno, mais c’était trop tard.

Notre saison était foutue.

Derniers, à la limite, on veut bien. Perdre à Lens, non.

Bon, ça va mieux. N’abdiquons pas : Lille est 9ème à un misérable petit point de Strasbourg 5ème, et encore, le LOSC bénéficie d’un meilleur goal-average.

Mais en fait, ça va pas mieux après …

Sauf que, après qu’on ait enterré nos espoirs de victoire dans le derby, on enchaîne avec un autre enterrement d’espoir : Lille enchaine alors 4 nouvelles défaites de suite, ce qui fait que les Dogues restent sur 8 défaites en 13 matches pour une seule victoire. La victoire contre Strasbourg ne sera pas le présage attendu de jours meilleurs.

Après une défaite à Bastia lors de la 27ème journée, les Dogues se retrouvent 15èmes seuleument 3 points devant le barragiste. Et flûte (voir même crotte si je puis me permettre) : et si le pire était encore à venir ? Lille se déplace alors à Monaco, leader du championnat …

Et le miracle arriva (bon, d’accord, j’exagère)

Et là, surprise du chef, le LOSC qui n’a gagné que 2 de ses 17 derniers matches de D1 ce qui, tu en conviendras, est assez lamentable, s’impose sur le terrain du leader monégasque (dont le dauphin est stéphanois : cela te donne une idée de nom si tu adoptes un dauphin) grâce à un but de l’inévitable Pleimelding qui marque alors son 12ème but de la saison.

La suite du parcours lillois sera cahotante, Lille alternant entre victoires chez lui et défaites à l’extérieur, mais les craintes de relégations disparaîtront bien vite, se creusant déjà un matelas de 6 points d’avance à 5 matches du terme ce qui sera sans doute suffisant à l’époque de la victoire à deux points. Après la victoire contre Brest (1-0) deux matches plus tard, c’est presque officiel : le LOSC a alors 6 points d’avance sur le 18ème et 17 buts d’avance au goal-average.

Lille finira 13ème, sans grande peur mais avec un peu de déception sur les bords quand-même. Lot de consolation, Pleimelding finit 3ème au classement des buteurs et meilleur buteur français.

L’intermède coupe de France

Ah oui ! On ne t’en a pas parlé mais, pendant ce beau bordel, le LOSC s’est quand-même payé un petit intermède coupe sympathique. Ca commencera par une victoire pépère à Bastia contre le Gazélec Ajaccio (3-0) grâce à Pleimelding, Cabral et Simon.

Complot oblige, la suite du parcours sera compliquée avec d’abord le FC Nantes. Pas de prob’ : Lille l’emporte 1-0 chez lui (but de Pleimelding), puis au retour, à Marcel Saupin, Cabral marquant deux fois en première mi-temps. Allez, ne poussons pas l’humiliation de canaris trop loin : Lille les laisse réduire le score à 10 minutes du terme.

Mais bon, comme on te l’a dit, y’a un complot. Et le LOSC tombe sur le leader monégasque. Et là, l’obstacle est trop haut, Lille s’inclinant 4-0 à Louis II. Ultime et sympathique baroud d’honneur, Lille l’emporte chez lui au retour grâce à Cabral et Simon (2-0).

Saison finalement sympathique à bien des égards car ce LOSC faisait avec ses moyens et se montrait parfois capables de performances étonnantes.

Ah oui, il y avait aussi des ptits jeunes très sympas cette saison-là : Dréossi est alors un jeu titulaire de 20 ans et Bernard Pardo faisait ses débuts dans l’élite française sous nos couleurs. Stéphane Plancque et  Jean-Paul Delemer commençaient à s’affirmer et Joël Henry marquait ses premiers buts pro.

Il y en avait un autre de p’tit jeune, qu’on connaissait déjà et qui a confirmé. En début de saison, il avait 19 ans et demi. Oui, c’est René Marsiglia. Il vient tout juste de décéder à seulement 57 ans. On lui rend ici un dernier hommage.

(1)    Il n’est pas vraiment magique en vrai, mais il était bougrement bon.


Posté le 27 septembre 2016 - par dbclosc

L’affaire Camataru (1987) : de la propagande de Ceausescu ? Vraiment ?

Une fois n’est pas costume, aujourd’hui nous ne te parlons pas du LOSC, mais de l’ « affaire Camataru ». En 1987, Rodion Camataru remporte le soulier d’Or notamment grâce à 20 buts en 6 matches (non, non, il n’y a aucune faute de frappe). En Europe de l’Ouest, on soupçonne alors un arrangement géré tout en haut de l’Etat dirigé par Nicolae Ceausescu. Notre analyse te montre que si tout n’a pas été net net, il n’y a vraisemblablement aucune propagande à voir derrière.

En 1987, le Roumain Rodion Camataru, joueur du Dinamo Bucarest, remporte le soulier d’or européen avec 44 buts inscrits sur la saison 1986/1987, soit 5 de plus que l’Autrichien Anton Polster. Si ce titre fait polémique, c’est que, en Europe de l’Ouest, on soupçonne un trucage de Roumanie visant à servir la propagande communiste par un nouvel « exploit ». En d’autres termes, derrière la performance de Camataru se cacherait l’ombre du dirigeant Ceausescu.

Mais pourquoi donc de tels soupçons me demandes-tu à l’instant ? C’est vrai, quoi, pourquoi un Roumain ne pourrait-il pas claquer 44 buts dans le championnat roumain sans qu’on le soupçonne de triche ? Après tout, l’explication ne résiderait-elle pas dans la faiblesse relative des défenses roumaines ?

Tu vas le voir, t’es en partie dans le vrai, mais il est également exact qu’il y a une petite escroquerie dans la perf de Camataru. Il faut dire qu’il n’a pas seulement marqué 44 buts : il en a marqué 20 lors des 6 dernières journées de championnat !

Contextualisation : la situation dans le championnat roumain à 6 journées de la fin

En 1986/1987, il n’y a que deux sérieux prétendants au titre en Roumanie. Le Steaua (« l’Etoile ») et le Dinamo, tous deux de Bucarest. Après 28 journées, de lutte pour le titre, il n’y en a quasiment plus. Le Steaua compte en effet 10 points d’avance sur son rival. Certes mathématiquement, le titre est encore envisageable, mais il faut bien dire qu’il est très peu probable que le Steaua ne parvienne pas à acquérir les 3 points en 6 matches suffisants au titre après avoir écrasé le championnat, remportant 22 matches et faisant 6 nuls sans perdre une seule rencontre jusque-là. Bref, le titre est déjà acquis pour le Steaua.

Bref, pour les joueurs du Dinamo, la seule ambition réside dans les titres d’honneur. A commencer par le titre de meilleur buteur pour l’avant-centre local Rodion Camataru. Celui-ci est premier avec 24 unités devant Piturca, le buteur du Steaua. Les interviews de l’époque le montrent, avant le titre de meilleur buteur européen, c’est la concurrence locale qui fait des performances de buteurs de Camataru un enjeu important. Dans ces circonstances, c’est toute l’équipe du Dinamo qui se met au service de Camataru.

Deuxième élément de contexte : le championnat roumain est assez offensif et le Rapid n’a pas attendu la fin de championnat pour marquer beaucoup de buts. Même largué pour le titre, le Dinamo a déjà marqué 63 buts en 28 rencontres, soit 2,25 par match.

Un Dinamo hyper-offensif au service presque unique d’un avant-centre

Une troisième remarque s’impose pour bien comprendre l’ « exploit » de Camataru : au cours des 6 dernières journées, si le Dinamo marque beaucoup et même davantage, ce qui distingue son parcours de fin de championnat, c’est surtout une défense à la ramasse. Alors que le Dinamo encaisse moins d’un but par match sur les 28 premières journées (ils en ont alors encaissé 26), ils s’en prennent 20 sur les 6 derniers matches (3,33 en moyenne). L’attaque fait mieux (21 buts inscrits, soit 3,5/match), mais la plus-value est très nettement moins importante que la moins-value défensive. Et les résultats se dégradent : 1 victoire, 2 nuls et 3 défaites, sans que cela ne puisse s’expliquer par le niveau des équipes d’en face.

Ce qui est flagrant, c’est que le Dinamo a alors sacrifié ses résultats au profit de l’avant-centre Camataru. Le Dinamo se lance dans un jeu hyper-offensif, quitte à encaisser beaucoup de buts, avec pour finalité de faire scorer Camataru. Rappelons deux totaux déjà évoqués : le Dinamo met 21 buts en 6 rencontres, dont 20 par le seul Camataru ! C’est ça qui permet de dire que le Dinamo n’a pas seulement joué hyper-offensif : il a joué hyper-offensif, d’accord, mais au profit exclusif de la performance de Camataru !

Une escroquerie d’accord, mais de la propagande coco, non

Si Camataru réussit à marquer autant, ça n’est certainement pas parce qu’il avait le niveau pour le faire dans des circonstances « normales ». Donc, en ce sens, il y a bien une escroquerie, puisque si les joueurs du Dinamo ont mis en place cette stratégie, c’est parce qu’ils n’avaient rien à perdre à la mettre en place et tout à gagner : un titre de meilleur buteur du championnat roumain, voire un soulier d’Or !

Or, le principal concurrent de Camataru, Polster, ne pouvait pas se payer ce luxe, son club luttant pour le titre jusqu’à la dernière journée (pour finalement le perdre au goal-average, c’est con, hein ?) Dans des contextes similaires, Camataru n’aurait sans doute eu aucune chance.

Comprends-moi bien, cher(e) ami(e), je ne suis pas en train de contester que Rodion Camataru était, au moins à l’échelle du championnat roumain, un excellent buteur. Force est simplement de constater que là où Polster a dû faire avec un contexte où ses coéquipiers ne pouvaient pas servir Polster avec davantage d’attention que d’habitude, Camataru a bénéficié pendant six matches d’un système de jeu entièrement dévoué à sa réussite.

Mais si un club s’est dévoué à la réussite de Camataru, ça n’est pas un pays entier qui a été dans la même optique, voire un État, comme ont pu le laisser entendre (voire plus) les commentateurs occidentaux de l’époque. Les résultats des adversaires du Dinamo à l’époque montrent très clairement qu’ils n’ont pas « levé le pied » pour laisser Camataru marquer. Simplement, quand la deuxième équipe roumaine joue tout pour l’attaque, forcément, elle marque beaucoup.

Alors, malhonnête Camataru ?

Après, s’il ne faut sans doute pas voir de propagande d’Etat dans cette affaire, ça n’empêche pas qu’on voit dans cette situation une pratique qui n’est pas des plus éthiquement irréprochable. Certes, c’est sans « tricher » au sens étroit du terme, mais c’est tirer profit d’un contexte qui autorise à mettre en place une stratégie auxquels les concurrents n’ont pas accès. Et on ne peut pas dire qu’il l’admette réellement.

Anton Polster a en effet de très bonnes raisons de se juger spolié d’un soulier d’or bien mérité. En conditions « normales », il était largement en avance. Puis, dans les circonstances particulières de la fin de saison roumaine, il se fait bouffer 14 buts en 6 matches malgré ses 6 buts supplémentaires.

Pour l’anecdote, en 1989, c’est un autre Roumain du Dinamo, Dorin Mateut, qui remporte le trophée, avec 43 buts. Dans ce cas, s’il y a quelque chose à redire, ça n’est pas dans une stratégie particulière des joueurs du Dinamo, mais dans la facilité générale qu’il y a à marquer dans ce championnat, ce qui crée un autre déséquilibre avec les concurrents. Fait peut-être mondialement inédit, le Dinamo termine en effet le championnat avec 30 victoires, 2 nuls et 2 défaites sans gagner le titre, le Steaua finissant avec 31 victoires et 3 nuls. Et encore, pour insister sur l’écrasante supériorité des deux clubs de la capitale roumaine sur leurs concurrents, soulignons que les performances de ces deux équipes auraient encore sans doute été plus impressionnantes si elles n’avaient pas toutes deux lâché le point du match nul lors d’une dernière journée sans enjeu puisque le titre était acquis au Steaua.

Détaillons encore. Après 33 journées, et en retirant les matches entre le Steaua et le Dinamo, les victoires de ces deux équipes sont presque systématiques : 30 victoires, 1 nul, 0 défaite pour le Steaua et 30 victoires, 0 nul et 1 défaite pour le Dinamo. Même le Victoria, 3ème du championnat ne fait pas illusion, perdant ses 4 matches contre le duo, marquant quand-même 5 buts, mais en encaissant 14.

Voilà. Alors, certes, le régime de Ceausescu n’a pas été toujours net-net et quand on lit les propos enchanteurs de Camataru sur celui-ci, on a quand-même un peu tendance à croire que ça n’est pas sans lien avec une petite crainte en cas de critique trop appuyée à l’endroit du régime. Par contre, la polémique voyant une propagande d’Etat du régime roumain relève du fantasme occidental comme d’autres ont fleuri à son propos. On se souvient bien sûr du faux charnier de Timisoara (1) mais il y a eu bien d’autres histoires. La plus croustillante ? Certainement la rumeur selon laquelle Ceausescu aurait souffert d’une leucémie et qu’il faisait alors enlever des camarades afin de récupérer leur sang à son profit. Un habile mélange entre Staline et Dracula en somme.

Ne prends pas froid.

Bisous.

(1)    A l’époque, les télés occidentales montrent les images hallucinantes d’un charnier de 5000 individus à Timisoara. On se rendra compte rapidement que ce charnier n’a jamais existé et que les images sont le fruit d’un habile montage réalisé à partir de 4 ou 5 cadavres, d’ailleurs de personnes même pas tuées par le régime roumain.


Posté le 25 septembre 2016 - par dbclosc

1986-1987 : quand le LOSC retrouve l’ambifion

Retrouver l’ambifion, c’est comme quand tu retrouves l’ambition, sauf qu’à la fin tu l’as dans l’fion. Il y a maintenant trente ans, c’est exactement dans cette situation que se retrouve le LOSC. En ce début de saison 1986/1987, le LOSC est en effet ambitieux. Plus que d’habitude en tout cas. Le recrutement est plus qu’intéressant et même, sur certains aspects, il fait rêver.

Devant, c’est un duo belge, et pas n’importe lequel, qui arrive, en la personne des deux récents demi-finalistes de la coupe du Monde, Erwin Vandenbergh et Filip Desmet. Au milieu, le LOSC enregistre l’arrivée de l’international B Félix Lacuesta et la défense est complétée par les arrivées de l’international espoirs Jean-Luc Buisine et par le polyvalent José Pastinelli. Enfin, alors que Bernard Lama est promu comme n°1 dans les buts, Pascal Rousseau, international espoirs, arrive comme doublure de luxe. Pour compléter cette équipe alléchante, restent des cadres importants, comme les futurs défenseurs bordelais Éric Péan et Dominique Thomas, les talentueux frères Plancque au milieu ainsi que le futur international B Philippe Périlleux, Cyriaque Didaux devant, ainsi que les jeunes Eric Prissette, Rudi Gardia et Jean-Pierre Meudic. Sans compter le retour de prêt de l’international zaïrois Gaston Mobati. Georges Heylens a de quoi être ambitieux.

Une préparation intéressante

En guise de préparation, l’été lillois est très compétitif. Au programme, le LOSC dispute la coupe de la Ligue ancienne version, officielle mais moyennement valorisée, ainsi que le tournoi de la CUDL, moins officiel mais plus valorisé, au moins à Lille.

Lors du tournoi de la CUDL, les Lillois échouent en demi-finale contre les Brésiliens de Belo-Horizonte (0-1). Pas grave car, à la différence de leurs adversaires du jour, les Dogues viennent de reprendre l’entraînement. Et puis, cerise sur le gâteau, pour la troisième place, le LOSC vient à bout du frère ennemi lensois et avec la manière (3-1).

Le parcours en coupe de la Ligue est également très encourageant. Après des débuts difficiles, les Lillois font rapidement la différence et terminent premiers de leur groupe avec en point d’orgue une autre victoire (4-0) contre le RC Lens avec un hat-trick d’Erwin Vandenbergh qui disputait là son premier match officiel. Pour les deux matches suivant, l’avant-centre belge confirmera ses très bonnes dispositions, marquant un but à chaque fois, portant déjà son total lillois à 5 unités après seulement trois rencontres. Et Lille est qualifié en quart-de-finale de la coupe de la Ligue qui se disputera à Bordeaux en octobre.

Une entame de championnat brièvement délicate puis ‘achement bien

Bref, à l’entame du championnat, il y a de l’espoir. Le début est délicat, avec une défaite initiale à Nantes (1-0) et un match nul contre Bordeaux (0-0). Lille s’incline ensuite à Sochaux (1-0). Alors, on a rêvé ? L’attaque de rêve dont on rêvait n’était-elle qu’une utopie ?

En fait non. Dès la journée suivante, le duo Desmet-Vandenbergh montrera sa complémentarité. Contre Metz, Vandenbergh ouvre le score sur un service de Desmet après 2 minutes de jeu. Ce dernier sert P.Plancque pour le 2-0, puis ouvre son compteur-but pour le 3-0. Une affaire rondement menée. Lille prend ensuite un point au Havre, puis l’emporte 4-3 contre Nancy en tremblant moins que le score ne peut le laisser croire. En trois rencontres, Lille vient de marquer 8 buts, dont 3 de Vandenbergh comme de Desmet et 2 de P.Plancque. Le compartiment offensif des Dogues fait ses preuves et Félix Lacuesta est brillant au milieu.

Les Dogues enchaînent par un bon nul à Paris (1-1) et une victoire contre Toulouse (1-0), les buts étant signés Desmet à chaque fois. Pour la journée suivante, à Lens, c’est l’apothéose : Lille s’impose pour la troisième fois en deux mois contre son voisin, à Bollaert cette fois, par 3 à 1, Vandenbergh marquant deux fois et Desmet une fois, l’un et l’autre se renvoyant une passe décisive. Sur les six dernières journées, le seul duo belge a inscrit 11 buts. Impressionnant.

L’apothéose de l’apothéose (ou presque)

Pour la 10ème journée, Lille est en fête. C’est Marseille, leader du championnat, qui se déplace à Grimonprez-Jooris. Près de 24.000 spectateurs sont présents pour voir ce LOSC qui est 5ème, deuxième attaque du championnat, et meilleure équipe française sur les 7 dernières journées. Si Papin ouvre le score en première mi-temps, Desmet (65é sur péno) égalise avant que Jean-Pierre Meudic ne donne l’avantage au LOSC sur un service, encore, de Desmet, meilleur buteur de D1 et deuxième passeur (rien que ça). A 2-1, le LOSC est en passe d’infliger sa première défaite à l’OM de Nanard Tapie et est alors virtuellement troisième du championnat.

http://www.dailymotion.com/video/x8bbjq

Förster égalisera à 5 minutes du terme, entamant un peu notre joie. Pas grave, le match a été d’excellente facture et on en sort au moins avec des certitudes : ce LOSC là a quelque chose de plus que ce qu’on a connu ces dernières années …

Et puis « retour à la normale »

Ou pas. Parce qu’en fait, ça va très vite se gâter. Au cours des 10 matches suivant, le LOSC ne l’emporte qu’une fois, fait trois nuls et perd à six reprises. Cette attaque flamboyante, d’un coup, elle flamboie vachement moins, n’inscrivant que 4 buts sur la période. Desmet et Vandenbergh ne marquent qu’un but chacun et les rêves européens du LOSC se sont très rapidement envolés, Lille ne figurant qu’à la 16ème place après 20 journées.

La magnifique victoire contre Sochaux (6-0) avec un triplé du nouvel arrivant Guy Lacombe nous fait espérer un avenir meilleur. Si Lille perd à Rennes (1-0), c’est ensuite pour enchaîner trois victoires contre Le Havre (3-2), à Nancy (1-0) et contre Paris (1-0). Revenu à la 10ème place à seulement 4 points d’Auxerre, quatrième, les espoirs les plus fous semblent désormais envisageables. Lille remonte même à la 9ème place après un nul très encourageant à Toulouse (0-0), troisième du championnat.

Mais en fait non. Les Dogues perdent alors 7 de leurs 12 dernières rencontres, ne marquant que 9 buts. Ils finissent à la 14ème place, à 13 points d’Auxerre, toujours 4ème au bout, et donc très loin de ce qu’on avait pu espérer.


Posté le 21 septembre 2016 - par dbclosc

Cherche Jean-Pierre à coût Meudic. Sur la carrière de J.-P.Meudic

Il y a de cela plus de 36 ans, un petit jeune nommé Jean-Pierre (si tu trouves que « jeune » et « Jean-Pierre » ne fonctionnent pas, tu fais preuve d’anachronisme par rapport à 1980) débutait avec la réserve du LOSC.

Seulement 16 ans, mais un vrai talent. Jean-Pierre Meudic, c’est l’avenir du LOSC. Avec d’autres, comme Pascal Plancque, Éric Péan et tant d’autres, comme Thierry Froger et son frère. En tout cas, le jeune Jean-Pierre (arrête, je t’ai déjà dit ce que je pensais de tes anachronismes), de tous les espoirs du LOSC, c’est clair qu’il n’est pas le moins prometteur.

Lancé par Georges Heylens

Au bout de trois saisons avec la D3, Jean-Pierre n’a toujours pas joué avec l’équipe première. On décide alors de le prêter en D2, à Libourne. Titulaire indiscutable en attaque ou au milieu, le jeune homme de 19 ans inscrit 9 buts et revient dans une équipe très jeune, avec Thomas, Froger, Périlleux, les frères Plancque et bien d’autres. C’est Georges Heylens qui lance Jean-Pierre dans le grand bain. Non, non ! Ne t’inquiète pas ! Il ne l’a pas vraiment « lancé ». C’ est une manière de dire : en fait, il débute avec le LOSC, le 21 août 1984, à 10 minutes de la fin d’un match maîtrisé par les Dogues contre le PSG. Ça fait 3-0 et ça finira à 3-1, mais le but encaissé, c’est pas la faute de JP.

Pour sa première saison lilloise, Meudic joue 18 rencontres de D1 et une en coupe et se révèle comme un talentueux dribbleur qui sait marquer et provoquer : 4 buts inscrits au total, mais aussi d’autres actions décisives. Le petit Jean-Pierre a de l’avenir.

Et puis là, paf ! Le jeune talent ne confirme pas tous les espoirs placés en lui. Georges lui fait moins confiance et Jean-Pierre n’est titularisé qu’à 5 reprises et entre 11 fois en jeu pour 1 but inscrit et un apport global assez limité. A l’été 1986, Gaston Mobati revient de son près de Montceau et la doublette belge Desmet-Vandenbergh arrive. Autant dire que la concurrence s’annonce rude.

Pour autant, malgré cette concurrence, Heylens compte sur lui. Il joue d’abord quelques matches en coupe de la Ligue, fait quelques entrées en D1. Lors de la victoire à Bollaert (3-1), entré à la mi-temps, c’est lui qui centre sur l’égalisation :

http://www.dailymotion.com/video/x8baxy

Il est même associé au duo belge contre l’OM d’entrée de jeu lors de la journée suivante. Avec succès puisqu’il signe l’un des deux buts lillois (2-2) et réalise une belle prestation.

http://www.dailymotion.com/video/x2epvky

La suite sera quand-même en dent de scie. Apprécié par Heylens parce qu’il offre un profil différent et complémentaire aux trois attaquants lillois, Meudic a à la fois montré de belles dispositions mais aussi une trop grande irrégularité pour pouvoir prétendre à une place de titulaire. Il dispute quand-même 29 matches toutes compétitions confondues (bourguignonne), inscrit 5 buts, en donne d’autres. Insuffisant pour être prolongé.

La Roche-sur-Yon

Quand débute la saison 1987/1988, Jean-Pierre a toujours son talent, mais plus de club. Début septembre, il signe chez les modestes Vendéens de La Roche-sur-Yon qui ne visent pas plus que le maintien. Meudic s’affirme comme le meneur incontestable de cette équipe, cumulant 8 buts (dont 1 en coupe), 4 passes décisives (1 en coupe) et pas mal d’autres actions décisives. La saison suivante débute sur les mêmes bases, et il semble que la suite est encore meilleure : Meudic éblouit la D2 de sa classe à partir de décembre 1988 et jusqu’à la fin de saison. Il marque 8 buts (dont 4 en coupe) et abreuve surtout ses camarades de caviars (là encore, c’est une expression) et régale le public de ses dribbles (expression). La Roche semble trop petite pour lui (expression). La D2 aussi. Mais parce qu’on est dans les années 1980, Jean-Pierre y reste quand-même une année de plus (sens propre).

MeudicQui aurait cru que La Roche pourrait se payer un tel joueur à prix Meudic ?

Sa dernière saison à la Roche ne sera pas la meilleure même s’il demeure un leader incontesté dans son équipe qu’il quitte après avoir contribué à assurer son maintien pour rejoindre Bourges, sa ville natale. Meudic assure encore et marque à 11 reprises même s’il est encore plus souvent utilisé au milieu qu’en attaque. Là encore, Jean-Pierre est l’un des cadres de l’équipe.

Pau avec Pascal Plancque et les montées ratées

Et malgré son talent, Jean-Pierre se retrouve à nouveau sans club à l’été 1991. En décembre, il se résigne à signer à Pau, un ambitieux club de D3 et rejoint Pascal Plancque qu’il connaît depuis le centre de formation lillois. Jean-Pierre éclabousse le club palois de sa classe et fait même de l’ombre à ce bon vieux Pascal, marquant 4 buts au passage.

En 1992/1993, Meudic inscrit 13 buts et, surtout, il a la classe. Premier de son groupe de D3, Pau doit pourtant disputer des play-offs pour savoir s’il monte en D2, la faute à la récente réforme qui fait que seulement deux des six premiers de chaque groupe de D3 monteront en D2. Deuxièmes de leur groupe sur trois, les joueurs de Pau échouent d’un poil.

En 1993/1994, Jean-Pierre ne se démonte pas. Il marque encore 7 buts au sein du milieu de terrain de son nouveau club, Lyon-Duchère et se bat pour la montée en D2 jusqu’au bout : troisièmes de leur groupe de Nationale 1, les Lyonnais échouent à un point.

Fin de carrière pépère à Libourne

Jean-Pierre a maintenant 30 ans. Après son départ de Lille, plutôt que de jouer les seconds couteaux dans des gros clubs, il a toujours préféré être la star dans des clubs moins huppés, comme ça a été le cas à La Roche, Bourges, Pau et Lyon-Duchère. Cette saison 1994/1995, il signe à Libourne, dix ans après son retour de prêt.

Clairement, Jean-Pierre est sur le déclin et reste trois années au total dans le club libournais.

Certes, il n’a pas été aussi haut que son talent lui aurait sans doute permis. Pas grave et peut-être même pas un problème, au contraire : c’était la condition nécessaire pour qu’il régale supporters rochais, berruyers, palois et lyonnais. Pas toujours régulier, certes, mais diablement bons quand il le voulait.

Le genre de joueur qu’on aime bien, aussi parce que sa trajectoire n’est pas linéaire. Parce que, comme dirait en substance Meetic, c’est aussi pour ses défauts qu’on l’aime (J’ai vraiment fait référence à Meetic, là ?!)


Posté le 17 septembre 2016 - par dbclosc

Le rendez-vous raté du LOSC avec Patrice Garande (et réciproquement)

On est tout début août 1989. Alors que Bernard Gardon tenait absolument à ce qu’Erwin Vandenbergh reste au club, ce dernier fait le forcing pour partir. L’Antwerp lui promet monts et merveilles et Erwin semble un peu lassé de porter un maillot floqué Peaudouce. A force de traîner des pieds, certes un peu moins bruyamment que Florian Thauvin plus de vingt ans plus tard, il semble que les Dogues doivent se résigner, d’autant que le championnat est déjà commencé. Le dossier de l’attaque doit donc se résoudre de toute urgence.

Et là, contact est pris avec Patrice Garande, 28 ans et une vraie valeur sûre du championnat de D1. Sous contrat avec Saint-Etienne, Patrice n’y est alors plus désiré. Sa dernière saison stéphanoise a été décevante et les dirigeants stéphanois viennent de recruter rien de moins que Rob Witschge, international néerlandais, pour épauler Tibeuf, Mendy et Chaouch.

A l’époque, Garande n’est donc pas l’entraîneur de Caen, mais il a une vraie carte de visite (manière de dire qu’il a fait quand même des trucs pas mal dans sa carrière de foot, en fait il a ptet une carte de visite, mais ça n’est pas l’objet de l’article).

Formé à Saint-Etienne, il y est barré et part au Chênois, en Suisse en 1979, à 18 ans, et y inscrit 13 buts (9 en D1, 4 en coupe). Il revient en France l’année suivante avec la D2 française d’Orléans et termine deuxième buteur de son groupe de D2 (20 buts) derrière l’ancien lillois Celmar Campagnac. A 20 ans, il attire le regard de Guy Roux qui le recrute (donc à Auxerre). Patrice prend progressivement ses marques et inscrit déjà 14 buts lors des deux premières saisons. En 1983, Il devient un titulaire indiscutable et termine meilleur buteur de D1 (sans tirer un seul péno !) avec 21 buts, tout en réalisant 5 passes décisives. La saison suivante, il s’arrête à 13 buts mais porte son total de passes décisives à 7.

En 1985, nouveau défi pour Patrice qui s’en va à Nantes. Saison modeste pour Patrice qui ne s’impose pas comme titulaire et n’inscrit que 4 buts. Il se relance à l’ASSE, son club formateur, permettant aux siens d’accrocher la 4ème place tandis qu’il termine deuxième buteur de D1 avec 17 réalisations. Et en parallèle, il offre encore 5 passes dé et honore même sa première sélection en équipe de France A. Et puis arrive 1988-1989. Seulement 9 buts, une saison décevante, mais bon, on s’étonne que l’ASSE ait fait aussi peu de cas de LE Patrice Garande.

Et Patrice se retrouve donc sur le marché des transferts. De toute évidence le bon plan pour Lille. Surtout que Garande offre un profil d’avant-centre très complet, potentiellement passeur donc, mais aussi à l’aise des deux pieds et très efficace de la tête. Bref, pour Lille, si Sauvaget semble peut-être un peu léger pour endosser un rôle de titulaire, il apparaît comme un bon substitut à la future doublette Garande-Mobati. Patrice Garande passe alors sa visite médicale à Lille le 3 août 1989.

Et puis arrive le 4 août.

garande et tibeuf

Moi, Philippe Tibeuf, le grand magicien, je vais faire disparaître mon copain Patrice Garande du LOSC !

Le 4 août, Erwin Vandenbergh annonce que, finalement, Antwerp ne lui offrait pas autant monts et merveilles que ça. Et que de toute façon, il sait pas ce qu’il foutrait avec des monts et des merveilles alors qu’il pourrait avoir des francs français à la place. Et que en fait il voudrait rester. Et vu qu’il dit ça et qu’il est encore sous contrat, ben en fait ça veut dire qu’il va rester. Et donc, pas de Patrice Garande.

Patrice Garande doit finalement se résigner – pas de bol – à signer au RC Lens et en D2 en plus. En 14 rencontres, Patrice n’inscrit que 5 buts (dont 2 pénos). Et malgré une victoire 8-0 contre Abbeville lors de la dernière journée, Lens ne termine que 8ème de son groupe. Comme lors du Lille-Laval (8-0) de la dernière journée de la saison précédente, Roger Boli joue. Mais ça, on en reparlera bientôt …


Posté le 15 septembre 2016 - par dbclosc

Troyes-Lille, 15 septembre 2001 : Mon poteau, tu m’tiens chaud

Le 15 septembre 2001, le LOSC, quatrième du championnat, se rend à Troyes avec une équipe-bis, dans le but de préserver ses cadres avant d’entamer sa première campagne de Ligue des Champions à Manchester 3 jours plus tard. Au terme d’un invraisemblable concours de circonstances, les Lillois s’imposent 1-0.

On a souvent dit que le LOSC d’Halilhodzic avait de la chance : pas d’accord, mais un peu quand même. Le jeu de l’équipe, en cette période, a longtemps reposé sur un jeu direct, fait de ballons longs sur un grand avant-centre, ce qui a fait dire à certains observateurs que le jeu n’était pas forcément bien construit. S’il suffisait de jouer de la sorte pour gagner, les autres équipes n’avaient qu’à appliquer ce schéma de jeu, hein. Mais encore faut-il avoir des joueurs formés pour cette tactique (dans ce rôle, Bakari et Beck étaient parfaits). Et c’est oublier que Lille se créait énormément d’occasions à chaque match tout en en concédant très peu, en développant de plus un jeu collectif de plus en plus abouti (que l’on se rappelle, à titre d’exemples, les buts de Cheyrou à Paris en 2001, ou de Sterjovski contre la Fiorentina). Bref, la chance, c’est quand ce qui n’est pas prévu arrive comme par enchantement. Or, les buts sur jeu direct, c’est peut-être pas toujours beau, mais l’équipe était taillée pour ça.

Et parler de « chance », c’est oublier le nombre de fois où Sterjovski a tiré sur les poteaux (on s’amusera à les compter, un jour). Mais admettons qu’il y ait eu 2-3 matches que Lille ne méritait pas trop de gagner, et qu’on ait alors eu un peu de « chance ». Spontanément, il nous revient 2 matches : Toulouse-Lille en mars 2001, où une combinaison entre arrêts miraculeux de Wimbée, décisions arbitrales favorables et buts foireux a permis de s’imposer 2-0. Et Troyes-Lille, en septembre 2001. Le contexte est particulier : normalement, Lille aurait dû entamer sa campagne de Ligue des Champions 3 jours plus tôt face à la Corogne. Mais les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont incité l’UEFA à reporter une partie de la première journée (on a joué le mardi 11 au soir, mais pas le mercredi 12). Finalement, le LOSC fera donc ses grands débuts en Ligue des Champions (exception faite de la double confrontation contre Parme) à Manchester. Et, en vue du match à Old Trafford, Halilhodzic fait tourner : Cygan, Pichot, D’Amico, Br. Cheyrou, Boutoille et Bakari ne sont pas sur la feuille de match à Troyes. À l’inverse, ceux qui jouent peu ou pas, et des jeunes, ont l’occasion de se montrer : Be. Cheyrou, Delpierre, Rafael (2e match en D1), Michalowski (1er match en D1), Murati, sont titulaires, de même que les titulants/remplaçaires Bassir et Sterjovski. Sur le onze de départ, seuls Wimbée, Fahmi, Ecker et N’Diaye sont habituellement titulaires. Autant dire que le but semble de faire bonne figure à Manchester, quitte à laisser passer un match de championnat. Du côté Troyen, une belle équipe, entraînée par Alain Perrin, avec Carl Tourenne, et un dangereux quatuor offensif Rothen/Boutal/Goussé/Loko.

010915 Troyes-Lille 04

La barre !

Ça commence difficilement : les Troyens dominent et on craint de voir se reproduire les scénarios de la saison d’avant, où l’ESTAC avait été la seule équipe à nous prendre 6 points. À la 11e minute, Nicolas Goussé reprend un corner et place une tête aux six-mètres que Wimbée détourne d’une magnifique claquette sur sa barre transversale. Seule offensive lilloise de la première période : Murati décide de frapper directement un coup franc à 35 mètres. Au-dessus. La mi-temps est sifflée sur un très bon 0-0.

But !

 La seconde période reprend sur le même rythme que la première : les Troyens pensent enfin ouvrir le score à la 52e : mais un hors-jeu litigieux est sifflé à l’encontre de Loko. Dix minutes plus tard, le LOSC parvient à sortir de son camp suite à un coup-franc de Rothen dégagé par Wimbée, et développe une contre-attaque : Sterjovski dévie in extremis de la tête vers Murati qui profite d’une petite glissade d’un adversaire pour le passer et décaler Bassir côté gauche. Le Marocain prend le dessus sur Hamed et centre vers Sterjovki, largement en avance sur Rothen. La reprise est un peu croquée, mais finit au fond des filets : Lille mène 1-0.

Le poteau !

Troyes poursuit sa domination. À la 67e minute, Hamed centre vers Boutal, qui remet de la tête vers Goussé aux six-mètres : la défense de Lille est battue mais le ballon tape sur le poteau. Ouf ! Entrées de Hammadou et Olufadé.

La barre !

79e : Jérôme Rothen centre depuis le côté droit. Johnny Ecker, en voulant dégager de la tête, prolonge le ballon du haut du crâne. Wimbée est complètement battu mais la balle s’écrase sur la transversale. On a eu chaud.

Le poteau !

85e : Corner pour Troyes, joué à la reimoise. Rothen centre à nouveau pour la tête de Boutal, aux six-mètres, qui devance Delpierre et place une tête sur le poteau. Vraiment, c’est pas de chance. Dans la foulée, Frédéric Danjou reçoit un deuxième jaune pour une faute sur Murati. L’ESTAC finit donc le match à 10. Tafforeau monte au jeu à la place de Murati.

Le péno!

Troyes est à 10, mais les inexpérimentés Lillois souffrent. À la 93e minute, un pénalty est généreusement accordé aux Troyens : Delpierre aurait poussé Méniri. Cette fois, Troyes va marquer. Loko s’élance, Wimbée plonge du bon côté et stoppe le ballon.

010915 Troyes-Lille 12

L’action du pénalty sur Fréquence Nord :

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2016/09/wimbee.mp3


Lille s’impose 1-0. Avec de la chance, d’accord. Une chance qui n’est pas sans rappeler le scénario du Lyon-Lille joué le 30 avril 1994 : ce soir-là, alors que Lyon cherche l’Europe et que Lille cherche à assurer un maintien en bonne voie, le match s’achève sur un score de 0 à 0, mais Jean-Claude Nadon a été sauvé 5 fois par ses poteaux. « Mais que voulez-vous, c’est le football ! » conclut le philosophe.

Match à revivre en vidéo ici :
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On a piqué les photos sur l.o.s.c.free.fr


Posté le 14 septembre 2016 - par dbclosc

Doukiviennent ? Doukivont ? Les filières de transfert privilégiées du LOSC (1978-1997)

Je n’en doute pas, ces questions te taraudent : mais, nos chers joueurs chéris, doukiviennent en général ? Et, ces chers chouchous, doukivont quand ils partent ? L’étude des transferts du LOSC entre sa remontée en D1 en 1978 et sa dernière descente en D2, en 1997, semble indiquer qu’il existe des filières de transferts privilégiées entre le LOSC et d’autres clubs.

Qu’est-ce qui peut expliquer ces filières ? Cela peut bien sûr être la conséquence de relations inter-personnelles particulières, c’est-à-dire concrètement parce que des dirigeants ou responsables de recrutement entretiennent des relations étroites avec certains autres dirigeants. Mais cela peut aussi être conditionné par les moyens à disposition et par la structure du marché. Dit autrement, un club moyen de l’élite française va plutôt chercher ses recrues parmi les meilleurs joueurs de L2 ou au sein de clubs moyens de l’élite plutôt que le titulaire indiscutable du meilleur club national. Non pas que ce dernier joueur ne l’intéresserait pas, mais parce qu’il n’a pas les moyens de l’attirer.

On vient de parler de certaines de ces filières privilégiées pour te dire ce qu’elles nous disent aussi de l’évolution du LOSC sur la période 1978-1997.

Valenciennes : la cible privilégiée

Tout au long de la période, Valenciennes est le principal pourvoyeur du LOSC en matière de joueurs, puisque sept valenciennois arrivent chez les Dogues sur ces 18 saisons quand aucun ne fait le trajet inverse. La logique est d’abord géographique, puisque Valenciennes est le voisin de Lille (au cas où tu ne serais pas au courant), mais elle est aussi fonction de la hiérarchie entre les clubs, Lille étant sur ce point un peu plus attractive que son voisin.

Le LOSC attire alors assez facilement les locaux en quête de progression. C’est d’ailleurs le profil de presque tous ces joueurs arrivés de Valenciennes. Bruno Metsu est ainsi natif de Coudekerque, a débuté à Dunkerque, poursuivi sa carrière à Hazebrouck puis, donc, à Valenciennes et à Lille. Tous les autres joueurs venus de VA, l’exception de Lyambo Etschélé, congolais formé à Ajaccio et de Denis Abed, ont d’ailleurs été formés à Valenciennes.

Et parmi ceux-ci, le LOSC a déniché quelques pépites : Philippe Périlleux et Arnaud Duncker sont les plus inoubliables d’entre eux, même si l’on n’oublie pas non plus Ben Tihy et Jérôme Foulon.

Strasbourg et Cannes : nous piquer nos joueurs pour grandir

Strasbourg et Cannes ont en commun de nous avoir longuement piqués nos joueurs pour progresser. C’est d’abord en 1983 que les Strasbourgeois débutent, nous prenant Gemmrich et Krimau, ce qui, soit dit en passant, nous arrangeait bien. En 1987, ce sont alors S.Plancque et Didaux qui signent dans le club alsacien, alors en D2. C’est toujours en D2 que Jean-Luc Buisine est prêté en 1989/1990.

Cannes fait un peu la même chose, le club azuréen ne disposant pas, dans les années 1980, de moyens aussi élevés que ceux du LOSC même si ceux-ci ne sont quand-même pas bien importants. En 1985, c’est Savic qui est prêté à Cannes, Primorac le rejoignant l’année suivante, Guy Lacombe en 1987, puis Jean-François Daniel en 1988. Patrice Sauvaget est le dernier en date, rejoignant l’alors promu cannois en 1992. A chaque fois, Cannes fait le pari de la relance sur des joueurs qui ont mal fini leur parcours lillois.

Cannes et Strasbourg sont, avec cinq joueurs, ceux à qui on en refile le plus sur la période 1978-1997.

Quelques Strasbourgeois et Cannois feront le trajet inverse. Mais, pour l’essentiel, cela traduit une inversion du rapport de force entre le LOSC et ses adversaires. En 1993, Jean-Jacques Etamé arrive de Strasbourg, 8ème du dernier championnat, pour se relancer. Farina fait de même l’année suivante. Gille Hampartzoumian arrive de Cannes en 1996, non pour se relancer, car il ne s’est jamais vraiment lancé avant, mais dans l’espoir d’y arriver un jour. Il y a aussi José Bray, arrivé en 1992, ce qui, dans son cas, est alors plutôt encore une petite promotion.

Bordeaux : on leur prend leurs réservistes, ils nous piquent nos vedettes

Bordeaux est pour sa part le club auquel on échange le plus de joueurs, huit en tout entre 1978 et 1997. Cinq arrivent à Lille (entre 1978 et 1989) et trois s’en vont à Bordeaux (entre 1987 et 1996). Dans le cas des arrivées à Lille, il s’agit de recruter des Bordelais barrés chez les Girondins mais au fort potentiel. Avec Bergeroo (en 1978), Domergue (en 1980) et Kourichi (en 1982), le pari aboutit à un beau succès. Avec Gemmrich (en 1982), puis avec le retour de Dominique Thomas (en 1989), cela s’est moins bien passé.

Péan-ThomasBordeaux nous pique nos joueurs ? La preuve en images (Panini)

En matière de départs, Bordeaux vient d’abord nous prendre notre libéro, Eric Péan, car pas cher et à fort potentiel (en 1987). Ils nous piquent Dominique Thomas l’année suivante, pour des raisons analogues. Au cours de la saison 1996/1997, c’est enfin Jakob Friis-Hansen qui va poursuivre sa progression en Gironde. C’est encore ce dernier, finaliste de la C3 en 1996, qui connaîtra la plus belle réussite.

Et d’autres filières privilégiées : Angers et Rouen

Angers et Rouen sont deux autres filières privilégiées dans les transferts loscistes de l’époque. C’est d’abord Morillon, en 1984, en panne de temps de jeu à Lille, qui rejoint Rouen. En 1985, Rouen descend en D2, l’occasion de faire venir à Lille l’ailier normand Cyriaque Didaux en échange de Michel Titeca (« toi tu es chat » en français) et de Pascal Guion. L’année suivante, Jean-Luc Buisine signe au LOSC en provenance de Normandie, poursuivant par ce biais sa progression. Enfin, huit ans plus tard, c’est Roger Hitoto, frère de Jean-Pierre formé au LOSC, qui quitte la D2 rouennaise pour garnir l’entre-jeu lillois.

L’histoire lillo-angevine est également celle d’échanges entre, d’une part, un club ambitieux de D2 et, d’autre part, un club moyen (voire moins bien) de D1. Cette histoire débute en 1984, avec le départ de Patrick Rey à Angers. Elle se poursuivra en 1989 avec l’arrivée à Lille de Patrice Sauvaget, puis en 1991 avec l’échange Rollain-Guion, le premier arrivant au LOSC, le second le quittant. En 1993, c’est Thierry Oleksiak qui rejoint Angers, alors en D2, puis les Dogues attirent Philippe Levenard (en 1994), puis Jean-Marie Aubry (en 1995).

En matière de fourniture d’avant-centre, c’est indéniablement Anderlecht qui détient la palme. Lille recrute ainsi successivement Engin Verel (en 1981), Erwin Vandenbergh (en 1986), puis Kennet Andersson (en 1994).

Prends soin de toi,

Bisous.


Posté le 13 septembre 2016 - par dbclosc

Ces ex qui nous en veulent

Certains événements malheureux nous rappellent à quel point le foot est cruel : parfois, d’anciens Dogues marquent un but contre le LOSC. Ils alimentent régulièrement la liste de nos ex qui copulent sous nos yeux avec leurs nouveaux partenaires. C’est vraiment dégueulasse !

Doit-on leur en vouloir ? À l’évidence, non : on les aime bien et ils ne font que leur travail. Et la discrétion avec laquelle ils célèbrent parfois leur(s) but(s) montre que la situation ne les ravit pas franchement non plus. Il paraît qu’on appelle ça « le respect pour son ancien club ». J’ai toujours trouvé l’argument un peu fallacieux : parce que le respect pour ton nouveau club, tu le mets où si tu fais la tronche quand tu marques ?

Depuis une trentaine d’années, quelques joueurs ont marqué contre Lille après être passé par Lille : c’est l’une des nombreuses manifestations du complot contre le LOSC. On en oublie peut-être, et auquel cas n’hésitez pas à nous le dire, mais voici la liste de ceux qui, depuis 1988, ont marqué contre le LOSC après avoir porté ses couleurs.


Dusan Savic
, Lille-Cannes, 9 avril 1988.

En 1983, Dusan Savic arrive au LOSC après une saison décevante à Gijon, en Liga. Il y marque 3 buts en 13 rencontres, soit un total forcément décevant pour Dudu (le surnom qu’on vient de donner à Dusan) : Savic est en effet « un authentique international yougoslave » comme dirait Patrick Robert, ce qui, il est vrai, n’est pas rien (et plus de 100 buts en D1 yougos avec l’Etoile Rouge – de Belgrade, pas de Saint-Ouen). Bref, Dusan passe deux ans au LOSC et si l’on peut toujours faire la fine bouche, il marque 28 buts toutes compétitions confondues en deux saisons. Et même un peu plus si on compte ses 5 buts en tournoi de la CUDL. Bref, en 1985, il est prêté à Cannes où il est définitivement transféré l’année suivante et il y passe 4 saisons (40 buts). Mais le 9 avril 1988, à la 83ème minute d’un Cannes-Lille, Dusan s’avance pour tirer le péno comploteusement sifflé contre nous. Et il le marque. Bon, allez, c’est une traîtrise sans trop de conséquences pour nous, Lille menant déjà 3-0, puis ajoutait deux autres buts ensuite pour une large victoire finale (5-1).

 

Abedi Pelé, Lille-Marseille, 1er mai 1992.

Bon, il avait un peu le melon et savait surtout se montrer dans les matches contre les gros quand il jouait à Lille, mais Pelé a suffisamment marqué l’histoire du LOSC pour qu’on l’aime bien malgré tout. Il a d’ailleurs gardé son habitude de marquer contre les équipes de prestige puisque, ce jour-là, il inscrit le seul but de l’OM à Lille, à la 77e minute, et ce pile un an avant la mort de Pierre Bérégovoy. Vous ne voyez pas le rapport ? C’est sans doute qu’il n’y en a pas.

 

Pascal Nouma, Lille-Caen, 5 avril 1994.

Ah, Pascal Nouma. On en a déjà parlé, et pas en bien : son parcours à Lille fut en effet chaotique, plus de détails ici. Prêté à Caen la saison suivant son prêt à Lille, il marque contre le LOSC en Normandie. Lors du match retour, en avril 1994, au cours d’un match important pour le maintien, Nouma ouvre le score. Malin comme tout, il célèbre son but en provoquant les DVE. Le problème, c’est que Caen en prend 3 derrière (2 de l’ex-Caennais Garcia, et un du futur Caennais Andersson. Complot contre le SMC !). Victoire lilloise par 3 à 1, un maintien quasiment assuré, et une fin de match qui tourne avec un stade entièrement acquis à la cause anti-Nouma, chantant « Nouma, une chanson ! ». Trop con lui.

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Kennet Andersson et Jean-Jacques Étamé, Caen-Lille, 4 mars 1995

Ben allez, tant qu’on y est, mettez-y vous à deux ! Jean-Jacques Étamé et Kennet Andersson, coéquipiers à Lille en 1993-1994, se liguent contre le LOSC afin d’inscrire les deux buts vainqueurs de leur nouveau club, le SM Caen. Le Suédois ouvre d’abord le score sur pénalty à la 7e minute, tandis qu’une douzaine de joueurs sont dans la surface de réparation. 10 minutes plus tard, le Camerounais part en solo et fait 2-0. Pour la peine, les Caennais seront relégués à la fin de la saison.

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Antoine Sibierski
, Auxerre-Lille, 17 août 1996.

Longtemps fierté des supporters, Antoine Sibierski était ce jeune joueur qui incarnait l’avenir du LOSC et la qualité de son centre de formation. Mais, à force de détachement par rapport au club et de melonite progressive, son départ en 1996, s’il a été une perte importante en termes sportifs (il était tout de même le meilleur buteur depuis 2 saisons), n’a pas déchiré le cœur des Lillois. Dès août 1996, lors de la deuxième journée de championnat, Sibierski retrouve le LOSC avec ses nouvelles couleurs d’Auxerre. Et bim : une minute après l’ouverture du score de Saïb, il double la mise d’une frappe à ras de terre (64e), et Auxerre s’impose 2-0. La suite des confrontations entre Sibierski et le LOSC a été moins heureuse pour lui : après la remontée en D1, avec Lens, il loupe la balle de match en tirant sur Wimbée juste avant la mi-temps. À 0-2, l’histoire aurait sans doute été différente… On connaît la suite : Lille s’impose 2-1 en fin de match.

Eric Decroix, Lille/Nantes, 12 octobre 1996

12e journée d’un championnat qui a débuté en fanfare pour Lille, qui truste les premières places et marque beaucoup de buts : lors de ce Lille-Nantes, Becanovic inscrit le 12e but du LOSC à domicile… et égale donc le total de la saison 1995/1996, total dépassé quelques minutes plus tard avec un but de Franck Renou, tout juste prêté par Nantes. Après un début de saison très compliqué, les Canaris se sont réveillés une semaine plus tôt en explosant Nice (7-0). Grimonprez-Jooris voit ce soir-là un beau spectacle offensif.
Eric Decroix a inscrit 3 buts sous les couleurs du LOSC. Ce soir-là, il inscrit son 3e but sous les couleurs nantaises, reprenant de la tête en fin de match un corner qui n’existait pas : le ballon avait été sorti par le Nantais Christophe Pignol.

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Eric Assadourian, Louhans-Cuiseaux/Lille,15 novembre 1997

C’est bien triste à se remémorer, mais l’ancien chouchou de Grimonprez-Jooris nous a mis un but… C’était un de ces matches typiques de l’époque Froger : Lille joue la montée, est 4e, et se rend chez un mal-classé, puisque Louhans est dernier avec 13 points en 19 matches. 3 points a priori faciles à ramener pour peu que l’équipe s’investisse. Mais quand on concède un pénalty dès la 1e minute, ça devient plus compliqué. Pourtant, Lille mène 2-1 à la pause, grâce à des buts de Boutoille et Lobé. Mais à la 50e, Assad égalise, et Lille ramène un piètre nul.


Dagui Bakari
, Lens-Lille, 25 octobre 2003.

Voilà un des souvenirs les plus moches que j’aie : en ce mois d’octobre 2003, le LOSC, plutôt moyen depuis le début de saison, ouvre le score à Lens grâce à Vladimir Manchev. En deuxième période, un changement fait basculer le match : Claude Puel sort Brunel, excellent ce soir-là, et fait entrer Bodmer. Le jeu lillois, plutôt séduisant jusque là, devient plus défensif et déséquilibré. Dans la foulée, égalisation de John Utaka. 2 minutes après, déviation de la tête d’Utaka, et Dagui, aux six mètres, conclut d’un plat du pied droit. Bakari, pas vraiment le chouchou du public lensois, car ayant tout de même eu la décence de ne jamais retrouver son niveau lillois chez nos voisins, donne la victoire à Lens 2-1.


derby7Là y a pas trop de « respect pour l’ancien club ». On t’aime quand même, Dagui.
Photo La Voix du Nord


Eric Abidal
, Lille-Lyon, 10 novembre 2004.

16e de finale de coupe de la Ligue, autant dire que ça ne rigole pas au Stadium ! Lille réalise un superbe début de saison en championnat. Alors que l’on se dirige vers une qualification grâce à un but de Moussilou, Lyon bénéficie d’un corner à la 89e minute. Au deuxième poteau, Abidal s’arrache et envoie le ballon d’un pointu en lucarne. Le mec ne marque jamais, et là, comme par hasard, il nous met un but. Pour faire chier ! Prolongation. Clin d’œil du facétieux destin, Abidal est contraint de céder sa place sur blessure, et comme Lyon a déjà fait tous ses changements, l’OL termine à 10. Ce qui n’empêche pas Ben Arfa de donner l’avantage à Lyon (102e). Dernis égalise (111e), et Lyon termine à 9 avec la blessure de Ben Arfa. Dumont donne la victoire (120e).

 

Matt Moussilou, Saint-Étienne-Lille, 6 mai 2007

En 2007, Matt est déjà bien loin du joueur qui nous a parfois éblouis en 2004 et en 2005. Après un passage pas très fructueux à Nice, le Gym le prête chez les Verts pour la deuxième partie de saison ; ça ne va pas beaucoup mieux. Jusqu’à sa première titularisation, lors de la 35e journée. Contre le LOSC, bien entendu. Lille est en chute libre, après quelques saisons brillantes : l’après-Manchester est pénible à digérer : ça sent la fin de cycle. Matt en profite : il ouvre le score à la demi-heure de jeu ; Si Mirallas égalise à la 59e, Moussilou claque un doublé » à la 62e. Et, bien entendu, complot dans le complot, la première passe décisive est de Landrin, et la seconde de Dernis. Ce sont les seuls buts de Matt Moussilou avec l’ASSE. On a relaté son parcours ici.

Daniel Gygax, Lille-Metz, 12 janvier 2008

Saison de transition à Lille. Beaucoup sont partis durant l’été. La première partie de saison est laborieuse : avant ce match de la 20e journée, Lille pointe à la 14e place, avec beaucoup de matches nuls. C’est toujours mieux que Metz, dernier avec seulement 7 points et une victoire. Et grâce à Gygax, qui n’a pas laissé un grand souvenir à Lille, Metz manque de gagner son deuxième match de la saison. Bien servi en profondeur par Agouazi, il trompe Tony Sylva à la 24e minute. Réduit à 10 dès la 49e, Metz finit par céder au bout des arrêts de jeu, grâce à un coup-franc de Cabaye.

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Bruno Cheyrou, Rennes-Lille, 25 août 2008.

Là, c’est comme si notre ex prenait plaisir à reproduire avec son/sa nouveau/elle partenaire la position qu’il/elle a appris à tant aimer avec nous, et avec laquelle on a pris bien du plaisir. Parce que Bruno Cheyrou nous a quand même mis de jolis coup-francs à Lille (contre Créteil, à Paris, contre Lorient, contre Guingamp). Le voilà qui nous met donc à son tour un coup-franc, dévié, signe tout de même que c’était meilleur avec nous. Et évidemment à la 91e… Le match avait été bien difficile pour le LOSC qui, confronté à la blessure de bon nombre de joueurs offensifs, avait fait jouer Bastos avant-centre. Malgré tout, Cabaye avait ouvert le score en première mi-temps, avant l’égalisation de Bruno… et un deuxième de Moussa Sow, dans la foulée (93e). Défaite de Lille 1-2, et une place de lanterne rouge au bout de 3 journées. La suite avec Garcia sera à l’autre extrémité du tableau !

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Jean II Makoun, Lille-Lyon, 4 mars 2009.

8e de finale de coupe de France. Le tenant du titre, Lyon, tombe à Lille, au cours d’un match où la France, grâce à France 3, découvre le talent d’Eden Hazard, que nous on connaissait déjà depuis quelques mois. Bastos ouvre le score à la 22e mais, deux minutes plus tard, sur un corner, Källstrom dévie au premier poteau vers Makoun au deuxième, qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. Comme il l’avait montré chez nous, sa petite taille ne l’a jamais empêché d’inscrire des buts de la tête. Finalement, Lille s’impose 3-2 grâce à un but de Fauvergue dans les arrêts de jeu, et bat de nouveau Lyon 3 jours plus tard au stade de France, cette fois en championnat (2-0).

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Benoît Cheyrou, Lille-Marseille, 26 avril 2009

Décidément, ils ne sont pas aussi gentils qu’on veut bien le croire, les frères Cheyrou. Après Bruno, le petit frère s’y met ! Match au sommet de cette 33e journée de L1 : 6e, on reçoit le leader marseillais, 8 points devant. Le match est équilibré, et Eden Hazard ouvre le score dès la reprise en seconde période, sur une superbe action collective faite de 3 passes vers l’avant qui ont coupé les lignes de l’OM. Quelques minutes plus tard, sur une attaque mal dégagée par la défense lilloise, Rod Fanni envoie un centre qui lobe tout le monde et arrive sur Benoît Cheyrou, excentré côté gauche. Il reprend instantanément pied gauche et trompe Malicki, gêné par un malencontreux rebond. Marseille égalise et inscrit 3 minutes plus tard le but de la victoire.

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Ludovic Obraniak, Lille-Bordeaux, 12 février 2012 ; Bordeaux-Lille, 19 octobre 2012.

Il faut bien avouer que le doublé que nous a mis Ludo en janvier 2012, s’il nous a bien fait chier par ce scénario de merde que seul un système à la Garcia permet, nous a tout de même procuré un petit sourire. Parce qu’un type comme Obraniak, on n’aurait jamais dû le lâcher. Et finalement, ce n’est que justice d’avoir été ainsi punis, en relançant celui qui a pu participer à l’Euro quelques mois plus tard avec son équipe nationale. Cet après-midi-là, quelques jours après nous avoir quittés, Obraniak ouvre le score d’entrée grâce à une frappe contrée. En début de seconde période, le LOSC est mené 1-4, mais revient à 4-4 grâce à Hazard, Debuchy puis Roux. Fidèle à sa tactique « tous devant et personne derrière », Garcia insiste pour gagner le match. Les Bordelais développent un dernier contre dans les arrêts de jeu, au terme duquel Ludo place une frappe du gauche qui trompe Landreau. Score final : 4-5. Grâce à cette exemplarité défensive, le LOSC est la seule équipe de l’histoire de la L1 à avoir encaissé au moins 4 buts à deux reprises à domicile dans une saison sans descendre en deuxième division (il y avait déjà eu 4-4 contre Nice en décembre 2011. En prime, on vous rappelle aussi le 4-5 du trophée des Champions).

Image de prévisualisation YouTube Avec les commentaires bordelais, c’est encore plus douloureux

 

Obraniak

La raison du départ d’Obraniak ? Debuchy est le plus mauvais partenaire de cache-cache au monde.

Quelques mois plus tard, Ludo remet ça. Centre de Mariano, tête plongeante au premier poteau, et le LOSC doit déjà courir après le score. Le début de saison est difficile mais, à la dernière seconde, une tête de Basa sur un corner de Pedretti permet au LOSC de ramener un bon nul, et une fracture pour Marko.

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Mathieu Bodmer, PSG-Lille, 21 mai 2011 ; Nice-Lille, 2 février 2014 et 24 septembre 2014

Et voilà le buteur losciste le plus fréquent contre le LOSC : on parle souvent de l’élégance de Bodmer, mais reconnaissez qu’il n’est pas très élégant d’inscrire 3 buts contre nous, le club avec lequel il a joué le plus de matches en pro (181) et inscrit le plus de buts (22). Une première fois avec le PSG, mais lors d’un soir heureux : celui où le LOSC officialise son titre de champion de France. Il égalise donc à 2-2… mais on s’en fiche un peu, et pour la peine on va revivre ce beau moment :

http://www.dailymotion.com/video/xjn920

Puis Mathieu Bodmer marque durant deux années consécutives le but vainqueur de Nice contre le LOSC. En février 2014, il dévie astucieusement du talon un centre de volée depuis la droite : Enyeama se chie dessus et ça rentre dans le but. 7 mois plus tard, corner venant de la gauche : tête décroisée, et nouvelle victoire niçoise 1-0.

Djibril Sidibé, Lille-Monaco, 10 septembre 2016

Après deux saisons assez quelconques après son arrivée à Lille en 2012, Djibril Sidibé se révèle incontournable dans la défense lilloise à partir de 2014, à droite ou à gauche, et justifie ainsi son passé d’international chez les jeunes. Il participe à une superbe deuxième partie de saison 2015/2016 qui emmène notamment les hommes d’Antonetti au stade de France pour une finale de coupe de la Ligue, où il égalise sur le coup-franc contre le PSG. Son parcours est récompensé par une presque sélection pour l’Euro 2016 : il fait partie des huit réservistes susceptibles de remplacer un joueur qui se blesserait durant la préparation des Bleus. Il attendra finalement la rentrée pour connaître sa première sélection en A, contre l’Italie. 9 jours plus tard, il est de retour à Lille, avec son nouveau club, Monaco. Et, dès la 2e minute, il transforme un coup-franc direct et ouvre le score, sans manifester de joie. Ce soir là, l’ASM s’impose largement.

SidibéLe Sidibé, honteux et confus
Jura mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
(Une fable peu connue de Jean II La Fontaine)

 

Adama Traoré, Lille-Monaco, 10 septembre 2016

(suite du paragraphe précédent) Si l’ASM s’impose largement, c’est bien entendu parce qu’elle a inscrit d’autres buts. Le deuxième est signé Adama Traoré, à la 17e minute. Passé par Mouscron quand le RMP était filiale du LOSC, il se révèle dans la deuxième partie de la saison 2014/2015. Au cours de l’intersaison, il participe à la Coupe du monde des moins de 20 ans avec le Mali et est élu meilleur joueur de la compétition par la FIFA. Il est transféré dans la foulée à l’AS Monaco en échange de 14M€. Pas de chance : il se fracture la cheville en octobre et sa saison est déjà terminée. Sa seconde saison en Principauté semble partir sur de meilleures bases mais, bien entendu, son premier but pour Monaco est donc marqué à Lille. Cette saison-là, Monaco est irrésistible et obtient le titre national pendant que Traoré, entre blessures et prêts, joue peu.

 

Nolan Roux, Lille-Saint-Étienne, 25 septembre 2016 ; Lille-Metz, 28 avril 2018

Ce mois de septembre 2016 est celui où les exs plantent contre nous. Par ailleurs, c’est en général le symptôme le plus flagrant d’une bonne saison de merde. En ce dimanche après-midi, Franck Béria se fait d’abord remarquer en étant bêtement expulsé en première période. Le LOSC, en infériorité numérique, encaisse ensuite 2 buts, entretient l’espoir en résduisant l’écart par Civelli, mais cède encore dans les arrêts de jeu, sur un contre conclu du droit par son ex-avant-centre.

Un an et demi plus tard, dans le match de la mort entre le 19e et le 20e, Lille fait sans doute le plus dur en menant 2-0 à la pause grâce à Araujo et Pépé, mais se fait peur quand, en début de seconde période, Nolan réduit l’écart et entretient la possibilité d’une descente directe en L2 pour le LOSC, alors que l’objectif le plus réaliste, à ce moment, est d’atteindre les barrages. Bissouma porte la marque à 3-1 et, 8 jours plus tard, Lille s’impose à Toulouse avant d’assurer un maintien direct contre Dijon.

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Il est à un cheveu d’un troisème but en février 2019 avec Guingamp mais son coup de tête fracasse la transversale d’un Mike Maignan et d’un LOSC en réussite cet après-midi là.

Ronny Rodelin, Lille-Caen, 29 novembre 2016

Après des débuts laborieux au LOSC qui lui ont valu le surnom ironique de meilleur joueur, Ronny Rodelin explose au début de l’année civile 2013, au cours de laquelle il forme avec Payet et Kalou un trio offensif efficace. Il alterne par la suite gestes techniques de classe réussis et fondamentaux complètement foirés. Caennais depuis 2015 et buteur régulier avec les Normands, il marque pour son deuxième retour au stade Pierre Mauroy, en réduisant l’écart d’une frappe enroulée du gauche au cours d’un match que les Dogues ont globalement dominé (4-2).


Martin Terrier, Lyon-Lille, 5 mai 2019

Formé au LOSC, Lillois depuis toujours, Martin Terrier est vendu à l’OL après un excellent début de saison avec Strasbourg, où il est prêté, en 2017/2018, et de belles performances en équipe de France Espoirs. Dans ce match de fin de saison, où le LOSC peut éventuellement perdre sa deuxième place au profit de son adversaire du soir, Martin Terrier ouvre le score à la 11e minute, profitant au départ d’une perte de balle d’Ikoné et d’une belle passe de Depay. Sa frappe, freinée par Gabriel, trompe Maignan. Par la suite, Lille tient largement tête à Lyon et repart avec un nul (2-2), consolidant une place qui l’enverra directement en Ligue des Champions.

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Sehrou Guirassy : Amiens-Lille, 17 août 2019 ; Lille-Rennes, 21 mai 2022

Guirassy « Sehrou », c’est le troisième larron de la famille, après ses frères Bruno et Benoît, élégants gauchers. Moins en réussite que ses glorieux aînés, il passe quelques mois à Lille en 2015 au cours desquels, avec peu de temps de jeu, il n’inscrit qu’un but, en coupe de la Ligue. Prêté à Auxerre pour la deuxième partie de saison, il inscrit cette fois 8 buts en 16 matches et est transféré dans la foulée en Allemagne pour 1M€. De retour en France avec Amiens en 2019, il marque le seul but du match contre le LOSC en début d’exercice 2019/2020, perpétuant une triste tradition familiale (voir plus haut).

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En 2022, il récidive avec le maillot rennais à l’occasion de la dernière journée de championnat. S’il n’y a pas d’autre enjeu pour Lille que d’accrocher une 9e place après une saison post-titre à digérer, les Bretons sont en quête de Ligue des Champions. Pour y accéder, ils doivent gagner en espérant des défaites de Marseille et de Lyon. Mais, menés depuis la 88e à cause d’un doublé de Weah, ils perdent provisoirement leur 4e place (et donc leur place en Europa League) et se trouvent à ce moment derrière Nice. C’est donc la Ligue Europa Conference qui se profile pour Rennes qui, comme en2007 après le but de Fauvergue, est bien parti pour perdre gros dans le Nord. Mais à la 93e minute, Guirassy reprend de la tête aux 6 mètres un centre de Truffert et égalise (2-2). Rennes conserve donc sa quatrième place.
Entretemps, rappelons que Sehrou a marqué en fin de match avec Rennes contre le PSG lors de la 36e journée du championnat 2020/2021 : un but qui, pendant que le LOSC s’imposait à Lens (3-0), offrait quasiment le titre aux Dogues…

AFP_098938-01-07.jpgPhoto AFP

Alexis Flips, Lille-Reims, 22 septembre 2021

« Les buts qu’on prend après le départ de Gérard Lopez, c’est encore du Gérard Lopez » : Alexis Flips illustre à merveille ce célèbre adage. Toujours surclassé lors de sa formation chez les Dogues, il fait une apparition dans le groupe professionnel à l’époque de Marcelo Bielsa (sans entrer en jeu). Par la suite, la politique « sportive » du club ne lui a pas permis de pointer de nouveau son nez en équipe première. il est alors prêté à Ajaccio en 2019/2020. A l’été 2020, le club tente de le refourguer en prêt à Mouscron mais, ayant un mauvais pressentiment, il refuse et est finalement transféré à Reims à la fin du mercato. Voilà donc avec un pur produit de la formation lilloise qui fera – on le lui souhaite – le bonheur d’autres clubs.
Au cours d’un début de saison poussif, le LOSC réussit une première période correcte face à Reims (2-0). En seconde période, Flips entre, salué par le twitter du LOSC (on est toujours fair-play quand on mène) :

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Quelques minutes après, Reims obtient un pénalty : qui va frapper ? Alexis Flips, bien sûr ! Il transforme, et cette fois le twitter du LOSC n’a pas mis de petit émoticone *applaudissements*.
De quoi offrir une fin de match où on va surtout s’attacher à gagner du temps, et le LOSC assure l’essentiel en maintenant l’écart.

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*Bonus 1* : Samuel Lobé, Cannes-Troyes, 29 mai 1999.

Le lecteur attentif aura remarqué que, lors d’un Cannes-Troyes, on ne peut pas marquer contre Lille (ou alors il faut tirer très fort). C’est pourquoi le but suivant ne devrait pas figurer dans cette liste. Cependant, à bien y réfléchir, le but qu’a inscrit Samuel Lobé lors de la dernière journée du championnat de France de D2 1998/1999 a été marqué contre le LOSC. Avant ce match, Lille et Troyes sont à égalité de points, mais le LOSC est derrière, 4e, en raison d’une mauvaise différence de buts notamment liée à un début de saison ratée. Les deux clubs sont dans une dynamique opposée : si le LOSC réalise une très belle fin de saison, les Troyens dégringolent et ne savent plus gagner. Pour qui sera donc la dernière place pour accéder en D1 ? Lille doit faire un meilleur résultat que Troyes. Et ça part bien puisqu’à la mi-temps, Laurent Peyrelade permet à Lille de mener 0-1 à Guingamp, tandis que Troyes ne fait pas mieux que 0-0 à Cannes. Mais dès la reprise, Lobé, qui était encore Lillois 5 mois auparavant mais qui ne jouait pas avec Halilhodzic, ouvre le score pour Troyes. Lille a beau mener, et même inscrire un deuxième but, toujours grâce à Peyrelade, c’est inutile : Troyes en en D1. Un succès confirmé par un deuxième but peu après de Tomczyk, que j’ai eu bien du mal à écrire.

 

*Bonus 2* : Vujadin Savic, Lille-Bordeaux, 16 avril 2011.

On t’a parlé plus haut du but de Dusan Savic, mais deux ans plus tard, il invente le but traître à retardement. Le 1er juillet 1990, son fils Vujadin naquit. Plus de 20 ans plus tard, le 16 avril 2011, le fils Savic marque avec Bordeaux contre les Dogues. Sans doute Dusan n’a-t-il engendré Vujadin que dans cette optique, comme on en trouve la preuve irréfutable dans le fait qu’il ne marque contre aucune autre équipe en L1. Aux dernières nouvelles, une fois son méfait accompli, il est parti en Modavie où, rongé de remords, il a changé d’identité.

 


Posté le 8 septembre 2016 - par dbclosc

L’invisible efficacité offensive. Sur ces joueurs qui faisaient des buts sans que ça se voit

L’efficacité offensive invisible. Ces Loscistes plus efficaces que ne le montre le nombre de buts marqués. Quand on parle de l’efficacité des joueurs offensifs, on fait presque toujours référence au nombre de buts marqués et, plus récemment, aux passes décisives.

Comme on trouve ça un peu réducteur et qu’en plus on aime bien se faire chier, on a comptabilisé ce qu’on a appelé les « actions décisives », ce qui comptabilise davantage que les buts et les passes décisives : les avant-dernières passes décisives (ADPD), les pénos provoqués (PP), les contre son camp provoqués (CSCP) et les tirs repoussés par un défenseur, le gardien, un montant immédiatement suivi d’un but (TR) sur la période 1984-2001.

On vient ici te présenter un petit top 5 de ces Lillois qui n’ont pas forcément marqué beaucoup de buts avec nos couleurs mais qui ont pourtant été diablement efficaces. C’est aussi une manière de mettre fin à une injustice à l’encontre de ces joueurs souvent moqués parce qu’ils ne marquaient pas alors qu’ils étaient essentiels à l’efficacité collective.

5. Denis Abed (1996-1997)

Abed : derrière ce nom qui sonne très anglais (« a bed » signifie « un lit » en anglais), mais un joueur bien de chez nous. Denis arrive au LOSC en début d’année 1996 en provenance de Valenciennes. Dès son premier match, contre Nantes Denis réalise deux passes décisives. 13 matches (dont 10 titularisations) et 925 minutes de jeu plus tard, Denis n’a toujours pas marqué avec les Dogues, mais il a alors réalisé 5 actions décisives au total. Sur les matches retour, il est le meilleur atout offensif du LOSC avec Antoine Sibierski.

La saison suivante, Denis ne joue que 240 minutes : suffisant pour marquer une fois et pour faire une passe décisive. Un bon ch’ti gars bien décisif quand on y pense.

4. Hervé Rollain (1991-1992)

Arrivé en provenance d’Angers en 1991, Hervé Rollain arrive avec un profil de latéral gauche très offensif dans une équipe réputée extrêmement défensive. Entre son arrivée et la 7ème journée de la saison 1992/1993, Hervé dispute 30 rencontres et se montre décisif à 8 reprises, dont 4 buts inscrits.

En 1992/1993, Hervé Rollain reste même très longtemps meilleur buteur du club. Précisons quand-même que s’il réalise cette performance, il n’a quand-même pas dépassé les deux buts inscrits cette saison-là (total atteint après 7 journées). A l’occasion de la 26ème journée, Samba N’Diaye donnait la victoire au LOSC contre Auxerre (1-0). Samba marquait alors son 3ème but du championnat, détrônant Hervé de la première place du classement des buteurs lillois.

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régulièrement soupçonné de manger trop de fricadelles par les supporters, Hervé Rollain n’en était pas moins très bon offensivement

3. Patrice Sauvaget (1989-1990)

Patrice Sauvaget arrive en provenance d’Angers en 1989 en vue de remplacer le départ de Filip Desmet. Resté trois ans, on retient souvent de Patrice sont faible nombre de buts inscrits en D1 : 3 la première saison, 4 la deuxième puis 3 pour la dernière. Pour autant, le LOSC saison 1989/1990 doit beaucoup à la contribution de Patrice. Seulement trois buts inscrits, mais une contribution directe à 11 buts au total, en provoquant notamment trois pénos et en réalisant trois passes décisives. Cette saison-là, seuls Abedi Pelé et Jocelyn Angloma se montreront offensivement plus décisifs.

2. Pascal Plancque (1984-1987)

Entre 1984 et 1987, Pascal le petit frère n’inscrit que 8 buts. Il est pourtant le joueur qui a la contribution offensive la plus importante du LOSC sur la période avec 31 actions décisives. Pascal effectue ainsi 14 passes décisives et 4 ADPD sans compter les CSC et autres pénos provoqués. Et là, on ne te parle que de la D1. Son chef d’oeuvre, c’est sans doute cette double-confrontation contre Bordeaux en coupe de France 1984/1985. Si le LOSC l’emporte alors 6-4 sur l’ensemble des deux matches grâce à un match retour d’anthologie à Grimonprez-Jooris, c’est en grande partie grâce à Pascal qui est à l’origine de 4 buts. Sans en marquer un seul.

1. Dagui Bakari (1999-2000)

Je me souviens très bien de cette saison 1999/2000, celle du titre en D2 avec Vahid. Devant, Dagui était régulièrement ramené au statut relativement peu glorieux de « chèvre » au principe de son inefficacité. Il est vrai que 7 buts, pour l’avant-centre du champion, ça paraît peu. Mais si on va au-delà des buts inscrits, Dagui a fait beaucoup mieux que ça. En 28 rencontres, dont (23 titularisations et 2067 minutes de jeu), Dagui se montre décisif à 18 reprises, soit quand même un sacré ratio. Dagui effectue ainsi 4 passes décisives, 4 avant-dernières passes, et provoque 3 pénos qui seront ensuite transformés. Et on ne te parle même pas de la suite de l’histoire de Dagui avec le LOSC. On peut quand-même te dire qu’elle a été belle.


Posté le 4 septembre 2016 - par dbclosc

4-4-2, 5-3-2 et 4-3-3 : qu’est-ce que ça veut bien dire ? L’illustration à travers les systèmes tactiques de G. Heylens (1984-1989).

Georges Heylens arrive pour coacher le LOSC en 1984/1985. Il initie alors une pluralité de systèmes tactiques très différents au gré des circonstances et notamment des qualités particulières des joueurs à sa disposition. On constate une très grande diversité dans ces systèmes, mais aussi un glissement progressif général réduisant l’importance des joueurs offensifs latéraux (ailiers et faux-ailiers) au profit de profils d’attaquants axiaux.

On te décrypte différents cas de systèmes tactiques utilisés par ce bon vieux Georges, du 3-5-2 qui est peut-être en réalité un 5-3-2 voire un 4-2-2-2 au 4-3-3 sans ailiers.

Le 3-5-2 qui est aussi un 5-3-2 et presque la même chose qu’un 4-4-2

Lorsqu’il arrive aux commandes du LOSC, en 1984, Georges Heylens expérimente un 3-3-2-2, expérience qu’il réédite en 1986/1987. Présenté comme cela, c’est un schéma tactique à quatre lignes, composé d’une défense à trois, d’une ligne de trois milieux défensifs, de deux milieux offensifs excentrés et de deux attaquants axiaux, on peut qualifier ce système de 3-5-2 mais il est tout aussi exact de le qualifier de 5-3-2 : les deux milieux défensifs latéraux ont en effet une fonction tout à fait équivalente à celle d’arrières latéraux puisqu’ils sont le dernier rideau défensif sur les côtés, les trois défenseurs s’étalant sur l’axe. En voici un exemple usité en 1986/1987.

3-5-2 86-87

On remarque que, dans cette équipe, on serait tentés de dire qu’il s’agit d’un 3-5-2, puisque les milieux défensifs latéraux sont milieux de terrain de métier. Pour autant, on peut sur les mêmes arguments défendre l’interprétation qu’il s’agit d’un 5-3-2, puisque dans le système expérimenté en 1984/1985, les deux milieux latéraux sont en revanche arrières latéraux de métier.

Ce 3-5-2/5-3-2 est en réalité presque équivalent à un autre système tactique fréquemment utilisé par G. Heylens, le 4-4-2. Un 4-4-2, certes, mais pas n’importe lequel et, en l’occurrence, un 4-2-2-2. Ce système est en effet très proche, puisqu’il est composé de deux attaquants axiaux, de deux milieux offensifs excentrés, de deux défensifs latéraux et de quatre défensifs axiaux. Présenté ainsi, les deux systèmes sont strictement équivalents. La seule différence est que 3-5-2/5-3-2 est composé de trois défenseurs centraux et d’un milieu défensif axial et que le 4-2-2-2 comporte deux défenseurs centraux et deux milieux défensifs centraux. On en trouve un exemple dans ce 4-2-2-2 qui date de la saison 1987/1988.

4-2-2-2 87-88

En pratique, cette différence est extrêmement subtile : en effet, dans le système à trois défenseurs centraux, l’un d’entre eux, ici Eric Péan, joue comme libéro, c’est à dire dans un rôle de défenseur qui a pour fonction de prendre des libertés offensives et de monter plus haut, doublant le poste de milieu axial, exactement comme dans un 4-2-2-2.

Un 4-4-2 qui n’a aucun rapport avec un 4-4-2

Bref, si on peut appeler 3-5-2, 5-3-2 et 4-4-2 un quasi-même système, on peut également relever que ce 4-4-2 est extrêmement différent d’autres types de 4-4-2. Avec le 4-2-2-2, le milieu défensif est composé de deux joueurs à la récupération, dont l’un alterne dans un rôle de relayeur. Ce dernier combine avec les deux milieux offensifs, en fonction de faux-ailiers, lesquels ont notamment pour rôle d’assurer les centres pour les attaquants axiaux.

Le 4-4-2 utilisé par le LOSC presque systématiquement avec Abedi Pelé à partir d’octobre 1988 est en revanche un 4-1-2-1-2. En gros, il y a un seul récupérateur (Alain Fiard), lequel combine avec les deux milieux relayeurs, plutôt excentrés (Périlleux et Angloma), ces derniers pouvant jouer avec le meneur de jeu (Pelé) ou centrer pour les attaquants axiaux. Comme on le voit sur cet exemple de 1988/1989, le milieu de terrain est composé d’un losange placé entre la défense et l’attaque. En termes de profils, ce système impliquait d’avoir un bon meneur de jeu technique et bon buteur ce qu’exige plus ou moins nécessairement la position d’offensif axial.

4-3-1-2 88-89

C’est sans doute principalement en raison de l’exigence au poste de meneur que G.Heylens a attendu l’arrivée de Pelé pour l’instituer. On pourrait presque dire que l’arrivée de Pelé a « imposé » à ce bon vieux Georges la mise en place de ce système. Le profil particulier de Pelé impliquait une réorganisation tactique et les caractéristiques de l’effectif à disposition du coach belge impliquait plus ou moins nécessairement cette organisation. En effet, en matière offensive, l’effectif était pléthorique en matière d’attaquants axiaux mais était aussi dépourvu d’ailiers ou de faux-ailiers. En parallèle, cette réorganisation réhabilitait les profils de milieux de terrain de couloir, permettant à Jocelyn Angloma de retrouver sa place dans le onze.

Le 4-3-3 sans ailiers

Ce 4-1-2-1-2 prit donc la suite du tout jeune 4-3-3 que Georges Heylens avait initié en début de saison. Pour resituer les causes de ce nouveau système de jeu, il faut évoquer la saison précédente. En 1987/1988, le LOSC joue souvent en 4-4-2 avec Vandenbergh et Desmet dans l’axe de l’attaque. Or, au cours de cette saison, Gaston Mobati s’affirme comme un attaquant d’une valeur bien trop importante pour rester sur le banc d’un club comme Lille. Problème : ni Vandenbergh ni Desmet ne semblent pouvoir être placés sur le banc des remplaçants.

En conséquence, en toute fin de saison, Heylens initie un système a priori improbable en alignant ses trois attaquants axiaux à Saint-Étienne (défaite 4-3) puis contre le Matra Racing (5-0). L’avalanche de buts semble confirmer le bien fondé de cette réorganisation stratégique. En 1988/1989, le stratège belge semble désormais convaincu de la pertinence de cette réorganisation tactique, comme le confirme le recrutement de Roger Boli, substitut de valeur devant.

Étonnant un 4-3-3 sans ailiers, non ? Ce système diffère alors radicalement du 4-3-3 de José Arribas à la fin des années 1970. A l’époque, devant la défense à quatre, on trouvait deux milieux défensifs et, devant, Simon était à la mène derrière le trio offensif composé de l’avant-centre Pleimelding et des ailiers Cabral et Olarevic, soit un 4-2-1-3. Ici, le 4-3-3 du début de saison 1988/1989 est plutôt un 4-3-1-2.

4-3-3 88-89

Vandenbergh joue alors en « faux 10 ». La particularité de ce système est que Vandenbergh alterne entre un rôle de meneur derrière les deux attaquants et un rôle d’avant-centre, quand les deux attaquants alternent entre axe de l’attaque et redéploiement sur les ailes. Dans un apparent paradoxe, ce sont donc les deux attaquants axiaux qui centrent le plus souvent. En parallèle, ce rôle de centreur est moins attendu des milieux de terrains. C’est sans doute pour cela que Jocelyn Angloma sort du onze avec le 4-3-3, Josse étant typiquement le milieu de terrain qui « prend le couloir » (c’est pas pour rien qu’il s’est ensuite reconverti avec succès comme latéral droit). C’est aussi probablement en raison de ce profil qu’il retrouve sa place avec l’arrivée de Pelé. L’arrivée de Pelé a donc eu plusieurs effets : sortir Mobati de l’équipe, certes, mais aussi Da Silva, qui perd du temps de jeu au profit d’Angloma. Heylens a aussi utilisé souvent un autre 4-3-3 : avec un avant-centre, deux joueurs en fonction d’ailiers, mais à la différence du système d’Arribas, sans meneur de jeu véritable, c’est à dire avec un milieu en ligne à trois joueurs.

Bref, des systèmes très différents pour le LOSC d’Heylens. Une constante à ces différentes évolutions, c’est la relation entre les qualités particulières des joueurs et le système mis en place. On met en place un système selon les qualités des joueurs et leur complémentarité, mais on recrute aussi des joueurs selon leur correspondance au système que l’on imagine. Ainsi, l’animation offensive lilloise repose d’abord très largement sur des joueurs à l’aise sur les ailes, à l’image de joueurs comme Didaux et P. Plancque puis évolue progressivement vers le recrutement de joueurs plus à l’aise dans l’axe que sur les débordements.



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