Posté le 8 septembre 2016 - par dbclosc
L’invisible efficacité offensive. Sur ces joueurs qui faisaient des buts sans que ça se voit
L’efficacité offensive invisible. Ces Loscistes plus efficaces que ne le montre le nombre de buts marqués. Quand on parle de l’efficacité des joueurs offensifs, on fait presque toujours référence au nombre de buts marqués et, plus récemment, aux passes décisives.
Comme on trouve ça un peu réducteur et qu’en plus on aime bien se faire chier, on a comptabilisé ce qu’on a appelé les « actions décisives », ce qui comptabilise davantage que les buts et les passes décisives : les avant-dernières passes décisives (ADPD), les pénos provoqués (PP), les contre son camp provoqués (CSCP) et les tirs repoussés par un défenseur, le gardien, un montant immédiatement suivi d’un but (TR) sur la période 1984-2001.
On vient ici te présenter un petit top 5 de ces Lillois qui n’ont pas forcément marqué beaucoup de buts avec nos couleurs mais qui ont pourtant été diablement efficaces. C’est aussi une manière de mettre fin à une injustice à l’encontre de ces joueurs souvent moqués parce qu’ils ne marquaient pas alors qu’ils étaient essentiels à l’efficacité collective.
5. Denis Abed (1996-1997)
Abed : derrière ce nom qui sonne très anglais (« a bed » signifie « un lit » en anglais), mais un joueur bien de chez nous. Denis arrive au LOSC en début d’année 1996 en provenance de Valenciennes. Dès son premier match, contre Nantes Denis réalise deux passes décisives. 13 matches (dont 10 titularisations) et 925 minutes de jeu plus tard, Denis n’a toujours pas marqué avec les Dogues, mais il a alors réalisé 5 actions décisives au total. Sur les matches retour, il est le meilleur atout offensif du LOSC avec Antoine Sibierski.
La saison suivante, Denis ne joue que 240 minutes : suffisant pour marquer une fois et pour faire une passe décisive. Un bon ch’ti gars bien décisif quand on y pense.
4. Hervé Rollain (1991-1992)
Arrivé en provenance d’Angers en 1991, Hervé Rollain arrive avec un profil de latéral gauche très offensif dans une équipe réputée extrêmement défensive. Entre son arrivée et la 7ème journée de la saison 1992/1993, Hervé dispute 30 rencontres et se montre décisif à 8 reprises, dont 4 buts inscrits.
En 1992/1993, Hervé Rollain reste même très longtemps meilleur buteur du club. Précisons quand-même que s’il réalise cette performance, il n’a quand-même pas dépassé les deux buts inscrits cette saison-là (total atteint après 7 journées). A l’occasion de la 26ème journée, Samba N’Diaye donnait la victoire au LOSC contre Auxerre (1-0). Samba marquait alors son 3ème but du championnat, détrônant Hervé de la première place du classement des buteurs lillois.
régulièrement soupçonné de manger trop de fricadelles par les supporters, Hervé Rollain n’en était pas moins très bon offensivement
3. Patrice Sauvaget (1989-1990)
Patrice Sauvaget arrive en provenance d’Angers en 1989 en vue de remplacer le départ de Filip Desmet. Resté trois ans, on retient souvent de Patrice sont faible nombre de buts inscrits en D1 : 3 la première saison, 4 la deuxième puis 3 pour la dernière. Pour autant, le LOSC saison 1989/1990 doit beaucoup à la contribution de Patrice. Seulement trois buts inscrits, mais une contribution directe à 11 buts au total, en provoquant notamment trois pénos et en réalisant trois passes décisives. Cette saison-là, seuls Abedi Pelé et Jocelyn Angloma se montreront offensivement plus décisifs.
2. Pascal Plancque (1984-1987)
Entre 1984 et 1987, Pascal le petit frère n’inscrit que 8 buts. Il est pourtant le joueur qui a la contribution offensive la plus importante du LOSC sur la période avec 31 actions décisives. Pascal effectue ainsi 14 passes décisives et 4 ADPD sans compter les CSC et autres pénos provoqués. Et là, on ne te parle que de la D1. Son chef d’oeuvre, c’est sans doute cette double-confrontation contre Bordeaux en coupe de France 1984/1985. Si le LOSC l’emporte alors 6-4 sur l’ensemble des deux matches grâce à un match retour d’anthologie à Grimonprez-Jooris, c’est en grande partie grâce à Pascal qui est à l’origine de 4 buts. Sans en marquer un seul.
1. Dagui Bakari (1999-2000)
Je me souviens très bien de cette saison 1999/2000, celle du titre en D2 avec Vahid. Devant, Dagui était régulièrement ramené au statut relativement peu glorieux de « chèvre » au principe de son inefficacité. Il est vrai que 7 buts, pour l’avant-centre du champion, ça paraît peu. Mais si on va au-delà des buts inscrits, Dagui a fait beaucoup mieux que ça. En 28 rencontres, dont (23 titularisations et 2067 minutes de jeu), Dagui se montre décisif à 18 reprises, soit quand même un sacré ratio. Dagui effectue ainsi 4 passes décisives, 4 avant-dernières passes, et provoque 3 pénos qui seront ensuite transformés. Et on ne te parle même pas de la suite de l’histoire de Dagui avec le LOSC. On peut quand-même te dire qu’elle a été belle.
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