Posté le 13 septembre 2016 - par dbclosc
Ces ex qui nous en veulent
Certains événements malheureux nous rappellent à quel point le foot est cruel : parfois, d’anciens Dogues marquent un but contre le LOSC. Ils alimentent régulièrement la liste de nos ex qui copulent sous nos yeux avec leurs nouveaux partenaires. C’est vraiment dégueulasse !
Doit-on leur en vouloir ? À l’évidence, non : on les aime bien et ils ne font que leur travail. Et la discrétion avec laquelle ils célèbrent parfois leur(s) but(s) montre que la situation ne les ravit pas franchement non plus. Il paraît qu’on appelle ça « le respect pour son ancien club ». J’ai toujours trouvé l’argument un peu fallacieux : parce que le respect pour ton nouveau club, tu le mets où si tu fais la tronche quand tu marques ?
Depuis une trentaine d’années, quelques joueurs ont marqué contre Lille après être passé par Lille : c’est l’une des nombreuses manifestations du complot contre le LOSC. On en oublie peut-être, et auquel cas n’hésitez pas à nous le dire, mais voici la liste de ceux qui, depuis 1988, ont marqué contre le LOSC après avoir porté ses couleurs.
Dusan Savic, Lille-Cannes, 9 avril 1988.
En 1983, Dusan Savic arrive au LOSC après une saison décevante à Gijon, en Liga. Il y marque 3 buts en 13 rencontres, soit un total forcément décevant pour Dudu (le surnom qu’on vient de donner à Dusan) : Savic est en effet « un authentique international yougoslave » comme dirait Patrick Robert, ce qui, il est vrai, n’est pas rien (et plus de 100 buts en D1 yougos avec l’Etoile Rouge – de Belgrade, pas de Saint-Ouen). Bref, Dusan passe deux ans au LOSC et si l’on peut toujours faire la fine bouche, il marque 28 buts toutes compétitions confondues en deux saisons. Et même un peu plus si on compte ses 5 buts en tournoi de la CUDL. Bref, en 1985, il est prêté à Cannes où il est définitivement transféré l’année suivante et il y passe 4 saisons (40 buts). Mais le 9 avril 1988, à la 83ème minute d’un Cannes-Lille, Dusan s’avance pour tirer le péno comploteusement sifflé contre nous. Et il le marque. Bon, allez, c’est une traîtrise sans trop de conséquences pour nous, Lille menant déjà 3-0, puis ajoutait deux autres buts ensuite pour une large victoire finale (5-1).
Abedi Pelé, Lille-Marseille, 1er mai 1992.
Bon, il avait un peu le melon et savait surtout se montrer dans les matches contre les gros quand il jouait à Lille, mais Pelé a suffisamment marqué l’histoire du LOSC pour qu’on l’aime bien malgré tout. Il a d’ailleurs gardé son habitude de marquer contre les équipes de prestige puisque, ce jour-là, il inscrit le seul but de l’OM à Lille, à la 77e minute, et ce pile un an avant la mort de Pierre Bérégovoy. Vous ne voyez pas le rapport ? C’est sans doute qu’il n’y en a pas.
Pascal Nouma, Lille-Caen, 5 avril 1994.
Ah, Pascal Nouma. On en a déjà parlé, et pas en bien : son parcours à Lille fut en effet chaotique, plus de détails ici. Prêté à Caen la saison suivant son prêt à Lille, il marque contre le LOSC en Normandie. Lors du match retour, en avril 1994, au cours d’un match important pour le maintien, Nouma ouvre le score. Malin comme tout, il célèbre son but en provoquant les DVE. Le problème, c’est que Caen en prend 3 derrière (2 de l’ex-Caennais Garcia, et un du futur Caennais Andersson. Complot contre le SMC !). Victoire lilloise par 3 à 1, un maintien quasiment assuré, et une fin de match qui tourne avec un stade entièrement acquis à la cause anti-Nouma, chantant « Nouma, une chanson ! ». Trop con lui.

Kennet Andersson et Jean-Jacques Étamé, Caen-Lille, 4 mars 1995
Ben allez, tant qu’on y est, mettez-y vous à deux ! Jean-Jacques Étamé et Kennet Andersson, coéquipiers à Lille en 1993-1994, se liguent contre le LOSC afin d’inscrire les deux buts vainqueurs de leur nouveau club, le SM Caen. Le Suédois ouvre d’abord le score sur pénalty à la 7e minute, tandis qu’une douzaine de joueurs sont dans la surface de réparation. 10 minutes plus tard, le Camerounais part en solo et fait 2-0. Pour la peine, les Caennais seront relégués à la fin de la saison.
Antoine Sibierski, Auxerre-Lille, 17 août 1996.
Longtemps fierté des supporters, Antoine Sibierski était ce jeune joueur qui incarnait l’avenir du LOSC et la qualité de son centre de formation. Mais, à force de détachement par rapport au club et de melonite progressive, son départ en 1996, s’il a été une perte importante en termes sportifs (il était tout de même le meilleur buteur depuis 2 saisons), n’a pas déchiré le cœur des Lillois. Dès août 1996, lors de la deuxième journée de championnat, Sibierski retrouve le LOSC avec ses nouvelles couleurs d’Auxerre. Et bim : une minute après l’ouverture du score de Saïb, il double la mise d’une frappe à ras de terre (64e), et Auxerre s’impose 2-0. La suite des confrontations entre Sibierski et le LOSC a été moins heureuse pour lui : après la remontée en D1, avec Lens, il loupe la balle de match en tirant sur Wimbée juste avant la mi-temps. À 0-2, l’histoire aurait sans doute été différente… On connaît la suite : Lille s’impose 2-1 en fin de match.
Eric Decroix, Lille/Nantes, 12 octobre 1996
12e journée d’un championnat qui a débuté en fanfare pour Lille, qui truste les premières places et marque beaucoup de buts : lors de ce Lille-Nantes, Becanovic inscrit le 12e but du LOSC à domicile… et égale donc le total de la saison 1995/1996, total dépassé quelques minutes plus tard avec un but de Franck Renou, tout juste prêté par Nantes. Après un début de saison très compliqué, les Canaris se sont réveillés une semaine plus tôt en explosant Nice (7-0). Grimonprez-Jooris voit ce soir-là un beau spectacle offensif.
Eric Decroix a inscrit 3 buts sous les couleurs du LOSC. Ce soir-là, il inscrit son 3e but sous les couleurs nantaises, reprenant de la tête en fin de match un corner qui n’existait pas : le ballon avait été sorti par le Nantais Christophe Pignol.
Eric Assadourian, Louhans-Cuiseaux/Lille,15 novembre 1997
C’est bien triste à se remémorer, mais l’ancien chouchou de Grimonprez-Jooris nous a mis un but… C’était un de ces matches typiques de l’époque Froger : Lille joue la montée, est 4e, et se rend chez un mal-classé, puisque Louhans est dernier avec 13 points en 19 matches. 3 points a priori faciles à ramener pour peu que l’équipe s’investisse. Mais quand on concède un pénalty dès la 1e minute, ça devient plus compliqué. Pourtant, Lille mène 2-1 à la pause, grâce à des buts de Boutoille et Lobé. Mais à la 50e, Assad égalise, et Lille ramène un piètre nul.
Dagui Bakari, Lens-Lille, 25 octobre 2003.
Voilà un des souvenirs les plus moches que j’aie : en ce mois d’octobre 2003, le LOSC, plutôt moyen depuis le début de saison, ouvre le score à Lens grâce à Vladimir Manchev. En deuxième période, un changement fait basculer le match : Claude Puel sort Brunel, excellent ce soir-là, et fait entrer Bodmer. Le jeu lillois, plutôt séduisant jusque là, devient plus défensif et déséquilibré. Dans la foulée, égalisation de John Utaka. 2 minutes après, déviation de la tête d’Utaka, et Dagui, aux six mètres, conclut d’un plat du pied droit. Bakari, pas vraiment le chouchou du public lensois, car ayant tout de même eu la décence de ne jamais retrouver son niveau lillois chez nos voisins, donne la victoire à Lens 2-1.
Là y a pas trop de « respect pour l’ancien club ». On t’aime quand même, Dagui.
Photo La Voix du Nord
Eric Abidal, Lille-Lyon, 10 novembre 2004.
16e de finale de coupe de la Ligue, autant dire que ça ne rigole pas au Stadium ! Lille réalise un superbe début de saison en championnat. Alors que l’on se dirige vers une qualification grâce à un but de Moussilou, Lyon bénéficie d’un corner à la 89e minute. Au deuxième poteau, Abidal s’arrache et envoie le ballon d’un pointu en lucarne. Le mec ne marque jamais, et là, comme par hasard, il nous met un but. Pour faire chier ! Prolongation. Clin d’œil du facétieux destin, Abidal est contraint de céder sa place sur blessure, et comme Lyon a déjà fait tous ses changements, l’OL termine à 10. Ce qui n’empêche pas Ben Arfa de donner l’avantage à Lyon (102e). Dernis égalise (111e), et Lyon termine à 9 avec la blessure de Ben Arfa. Dumont donne la victoire (120e).
Matt Moussilou, Saint-Étienne-Lille, 6 mai 2007
En 2007, Matt est déjà bien loin du joueur qui nous a parfois éblouis en 2004 et en 2005. Après un passage pas très fructueux à Nice, le Gym le prête chez les Verts pour la deuxième partie de saison ; ça ne va pas beaucoup mieux. Jusqu’à sa première titularisation, lors de la 35e journée. Contre le LOSC, bien entendu. Lille est en chute libre, après quelques saisons brillantes : l’après-Manchester est pénible à digérer : ça sent la fin de cycle. Matt en profite : il ouvre le score à la demi-heure de jeu ; Si Mirallas égalise à la 59e, Moussilou claque un doublé » à la 62e. Et, bien entendu, complot dans le complot, la première passe décisive est de Landrin, et la seconde de Dernis. Ce sont les seuls buts de Matt Moussilou avec l’ASSE. On a relaté son parcours ici.
Daniel Gygax, Lille-Metz, 12 janvier 2008
Saison de transition à Lille. Beaucoup sont partis durant l’été. La première partie de saison est laborieuse : avant ce match de la 20e journée, Lille pointe à la 14e place, avec beaucoup de matches nuls. C’est toujours mieux que Metz, dernier avec seulement 7 points et une victoire. Et grâce à Gygax, qui n’a pas laissé un grand souvenir à Lille, Metz manque de gagner son deuxième match de la saison. Bien servi en profondeur par Agouazi, il trompe Tony Sylva à la 24e minute. Réduit à 10 dès la 49e, Metz finit par céder au bout des arrêts de jeu, grâce à un coup-franc de Cabaye.

Bruno Cheyrou, Rennes-Lille, 25 août 2008.
Là, c’est comme si notre ex prenait plaisir à reproduire avec son/sa nouveau/elle partenaire la position qu’il/elle a appris à tant aimer avec nous, et avec laquelle on a pris bien du plaisir. Parce que Bruno Cheyrou nous a quand même mis de jolis coup-francs à Lille (contre Créteil, à Paris, contre Lorient, contre Guingamp). Le voilà qui nous met donc à son tour un coup-franc, dévié, signe tout de même que c’était meilleur avec nous. Et évidemment à la 91e… Le match avait été bien difficile pour le LOSC qui, confronté à la blessure de bon nombre de joueurs offensifs, avait fait jouer Bastos avant-centre. Malgré tout, Cabaye avait ouvert le score en première mi-temps, avant l’égalisation de Bruno… et un deuxième de Moussa Sow, dans la foulée (93e). Défaite de Lille 1-2, et une place de lanterne rouge au bout de 3 journées. La suite avec Garcia sera à l’autre extrémité du tableau !
http://www.dailymotion.com/video/x6kcc0Jean II Makoun, Lille-Lyon, 4 mars 2009.
8e de finale de coupe de France. Le tenant du titre, Lyon, tombe à Lille, au cours d’un match où la France, grâce à France 3, découvre le talent d’Eden Hazard, que nous on connaissait déjà depuis quelques mois. Bastos ouvre le score à la 22e mais, deux minutes plus tard, sur un corner, Källstrom dévie au premier poteau vers Makoun au deuxième, qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. Comme il l’avait montré chez nous, sa petite taille ne l’a jamais empêché d’inscrire des buts de la tête. Finalement, Lille s’impose 3-2 grâce à un but de Fauvergue dans les arrêts de jeu, et bat de nouveau Lyon 3 jours plus tard au stade de France, cette fois en championnat (2-0).
Benoît Cheyrou, Lille-Marseille, 26 avril 2009
Décidément, ils ne sont pas aussi gentils qu’on veut bien le croire, les frères Cheyrou. Après Bruno, le petit frère s’y met ! Match au sommet de cette 33e journée de L1 : 6e, on reçoit le leader marseillais, 8 points devant. Le match est équilibré, et Eden Hazard ouvre le score dès la reprise en seconde période, sur une superbe action collective faite de 3 passes vers l’avant qui ont coupé les lignes de l’OM. Quelques minutes plus tard, sur une attaque mal dégagée par la défense lilloise, Rod Fanni envoie un centre qui lobe tout le monde et arrive sur Benoît Cheyrou, excentré côté gauche. Il reprend instantanément pied gauche et trompe Malicki, gêné par un malencontreux rebond. Marseille égalise et inscrit 3 minutes plus tard le but de la victoire.
Ludovic Obraniak, Lille-Bordeaux, 12 février 2012 ; Bordeaux-Lille, 19 octobre 2012.
Il faut bien avouer que le doublé que nous a mis Ludo en janvier 2012, s’il nous a bien fait chier par ce scénario de merde que seul un système à la Garcia permet, nous a tout de même procuré un petit sourire. Parce qu’un type comme Obraniak, on n’aurait jamais dû le lâcher. Et finalement, ce n’est que justice d’avoir été ainsi punis, en relançant celui qui a pu participer à l’Euro quelques mois plus tard avec son équipe nationale. Cet après-midi-là, quelques jours après nous avoir quittés, Obraniak ouvre le score d’entrée grâce à une frappe contrée. En début de seconde période, le LOSC est mené 1-4, mais revient à 4-4 grâce à Hazard, Debuchy puis Roux. Fidèle à sa tactique « tous devant et personne derrière », Garcia insiste pour gagner le match. Les Bordelais développent un dernier contre dans les arrêts de jeu, au terme duquel Ludo place une frappe du gauche qui trompe Landreau. Score final : 4-5. Grâce à cette exemplarité défensive, le LOSC est la seule équipe de l’histoire de la L1 à avoir encaissé au moins 4 buts à deux reprises à domicile dans une saison sans descendre en deuxième division (il y avait déjà eu 4-4 contre Nice en décembre 2011. En prime, on vous rappelle aussi le 4-5 du trophée des Champions).
Avec les commentaires bordelais, c’est encore plus douloureux
La raison du départ d’Obraniak ? Debuchy est le plus mauvais partenaire de cache-cache au monde.
Quelques mois plus tard, Ludo remet ça. Centre de Mariano, tête plongeante au premier poteau, et le LOSC doit déjà courir après le score. Le début de saison est difficile mais, à la dernière seconde, une tête de Basa sur un corner de Pedretti permet au LOSC de ramener un bon nul, et une fracture pour Marko.
Mathieu Bodmer, PSG-Lille, 21 mai 2011 ; Nice-Lille, 2 février 2014 et 24 septembre 2014
Et voilà le buteur losciste le plus fréquent contre le LOSC : on parle souvent de l’élégance de Bodmer, mais reconnaissez qu’il n’est pas très élégant d’inscrire 3 buts contre nous, le club avec lequel il a joué le plus de matches en pro (181) et inscrit le plus de buts (22). Une première fois avec le PSG, mais lors d’un soir heureux : celui où le LOSC officialise son titre de champion de France. Il égalise donc à 2-2… mais on s’en fiche un peu, et pour la peine on va revivre ce beau moment :
http://www.dailymotion.com/video/xjn920Puis Mathieu Bodmer marque durant deux années consécutives le but vainqueur de Nice contre le LOSC. En février 2014, il dévie astucieusement du talon un centre de volée depuis la droite : Enyeama se chie dessus et ça rentre dans le but. 7 mois plus tard, corner venant de la gauche : tête décroisée, et nouvelle victoire niçoise 1-0.
Djibril Sidibé, Lille-Monaco, 10 septembre 2016
Après deux saisons assez quelconques après son arrivée à Lille en 2012, Djibril Sidibé se révèle incontournable dans la défense lilloise à partir de 2014, à droite ou à gauche, et justifie ainsi son passé d’international chez les jeunes. Il participe à une superbe deuxième partie de saison 2015/2016 qui emmène notamment les hommes d’Antonetti au stade de France pour une finale de coupe de la Ligue, où il égalise sur le coup-franc contre le PSG. Son parcours est récompensé par une presque sélection pour l’Euro 2016 : il fait partie des huit réservistes susceptibles de remplacer un joueur qui se blesserait durant la préparation des Bleus. Il attendra finalement la rentrée pour connaître sa première sélection en A, contre l’Italie. 9 jours plus tard, il est de retour à Lille, avec son nouveau club, Monaco. Et, dès la 2e minute, il transforme un coup-franc direct et ouvre le score, sans manifester de joie. Ce soir là, l’ASM s’impose largement.
Le Sidibé, honteux et confus
Jura mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
(Une fable peu connue de Jean II La Fontaine)
Adama Traoré, Lille-Monaco, 10 septembre 2016
(suite du paragraphe précédent) Si l’ASM s’impose largement, c’est bien entendu parce qu’elle a inscrit d’autres buts. Le deuxième est signé Adama Traoré, à la 17e minute. Passé par Mouscron quand le RMP était filiale du LOSC, il se révèle dans la deuxième partie de la saison 2014/2015. Au cours de l’intersaison, il participe à la Coupe du monde des moins de 20 ans avec le Mali et est élu meilleur joueur de la compétition par la FIFA. Il est transféré dans la foulée à l’AS Monaco en échange de 14M€. Pas de chance : il se fracture la cheville en octobre et sa saison est déjà terminée. Sa seconde saison en Principauté semble partir sur de meilleures bases mais, bien entendu, son premier but pour Monaco est donc marqué à Lille. Cette saison-là, Monaco est irrésistible et obtient le titre national pendant que Traoré, entre blessures et prêts, joue peu.
Nolan Roux, Lille-Saint-Étienne, 25 septembre 2016 ; Lille-Metz, 28 avril 2018
Ce mois de septembre 2016 est celui où les exs plantent contre nous. Par ailleurs, c’est en général le symptôme le plus flagrant d’une bonne saison de merde. En ce dimanche après-midi, Franck Béria se fait d’abord remarquer en étant bêtement expulsé en première période. Le LOSC, en infériorité numérique, encaisse ensuite 2 buts, entretient l’espoir en résduisant l’écart par Civelli, mais cède encore dans les arrêts de jeu, sur un contre conclu du droit par son ex-avant-centre.
Un an et demi plus tard, dans le match de la mort entre le 19e et le 20e, Lille fait sans doute le plus dur en menant 2-0 à la pause grâce à Araujo et Pépé, mais se fait peur quand, en début de seconde période, Nolan réduit l’écart et entretient la possibilité d’une descente directe en L2 pour le LOSC, alors que l’objectif le plus réaliste, à ce moment, est d’atteindre les barrages. Bissouma porte la marque à 3-1 et, 8 jours plus tard, Lille s’impose à Toulouse avant d’assurer un maintien direct contre Dijon.
Il est à un cheveu d’un troisème but en février 2019 avec Guingamp mais son coup de tête fracasse la transversale d’un Mike Maignan et d’un LOSC en réussite cet après-midi là.
Ronny Rodelin, Lille-Caen, 29 novembre 2016
Après des débuts laborieux au LOSC qui lui ont valu le surnom ironique de meilleur joueur, Ronny Rodelin explose au début de l’année civile 2013, au cours de laquelle il forme avec Payet et Kalou un trio offensif efficace. Il alterne par la suite gestes techniques de classe réussis et fondamentaux complètement foirés. Caennais depuis 2015 et buteur régulier avec les Normands, il marque pour son deuxième retour au stade Pierre Mauroy, en réduisant l’écart d’une frappe enroulée du gauche au cours d’un match que les Dogues ont globalement dominé (4-2).
Martin Terrier, Lyon-Lille, 5 mai 2019
Formé au LOSC, Lillois depuis toujours, Martin Terrier est vendu à l’OL après un excellent début de saison avec Strasbourg, où il est prêté, en 2017/2018, et de belles performances en équipe de France Espoirs. Dans ce match de fin de saison, où le LOSC peut éventuellement perdre sa deuxième place au profit de son adversaire du soir, Martin Terrier ouvre le score à la 11e minute, profitant au départ d’une perte de balle d’Ikoné et d’une belle passe de Depay. Sa frappe, freinée par Gabriel, trompe Maignan. Par la suite, Lille tient largement tête à Lyon et repart avec un nul (2-2), consolidant une place qui l’enverra directement en Ligue des Champions.
Sehrou Guirassy : Amiens-Lille, 17 août 2019 ; Lille-Rennes, 21 mai 2022
Guirassy « Sehrou », c’est le troisième larron de la famille, après ses frères Bruno et Benoît, élégants gauchers. Moins en réussite que ses glorieux aînés, il passe quelques mois à Lille en 2015 au cours desquels, avec peu de temps de jeu, il n’inscrit qu’un but, en coupe de la Ligue. Prêté à Auxerre pour la deuxième partie de saison, il inscrit cette fois 8 buts en 16 matches et est transféré dans la foulée en Allemagne pour 1M€. De retour en France avec Amiens en 2019, il marque le seul but du match contre le LOSC en début d’exercice 2019/2020, perpétuant une triste tradition familiale (voir plus haut).
En 2022, il récidive avec le maillot rennais à l’occasion de la dernière journée de championnat. S’il n’y a pas d’autre enjeu pour Lille que d’accrocher une 9e place après une saison post-titre à digérer, les Bretons sont en quête de Ligue des Champions. Pour y accéder, ils doivent gagner en espérant des défaites de Marseille et de Lyon. Mais, menés depuis la 88e à cause d’un doublé de Weah, ils perdent provisoirement leur 4e place (et donc leur place en Europa League) et se trouvent à ce moment derrière Nice. C’est donc la Ligue Europa Conference qui se profile pour Rennes qui, comme en2007 après le but de Fauvergue, est bien parti pour perdre gros dans le Nord. Mais à la 93e minute, Guirassy reprend de la tête aux 6 mètres un centre de Truffert et égalise (2-2). Rennes conserve donc sa quatrième place.
Entretemps, rappelons que Sehrou a marqué en fin de match avec Rennes contre le PSG lors de la 36e journée du championnat 2020/2021 : un but qui, pendant que le LOSC s’imposait à Lens (3-0), offrait quasiment le titre aux Dogues…
Alexis Flips, Lille-Reims, 22 septembre 2021
« Les buts qu’on prend après le départ de Gérard Lopez, c’est encore du Gérard Lopez » : Alexis Flips illustre à merveille ce célèbre adage. Toujours surclassé lors de sa formation chez les Dogues, il fait une apparition dans le groupe professionnel à l’époque de Marcelo Bielsa (sans entrer en jeu). Par la suite, la politique « sportive » du club ne lui a pas permis de pointer de nouveau son nez en équipe première. il est alors prêté à Ajaccio en 2019/2020. A l’été 2020, le club tente de le refourguer en prêt à Mouscron mais, ayant un mauvais pressentiment, il refuse et est finalement transféré à Reims à la fin du mercato. Voilà donc avec un pur produit de la formation lilloise qui fera – on le lui souhaite – le bonheur d’autres clubs.
Au cours d’un début de saison poussif, le LOSC réussit une première période correcte face à Reims (2-0). En seconde période, Flips entre, salué par le twitter du LOSC (on est toujours fair-play quand on mène) :
Quelques minutes après, Reims obtient un pénalty : qui va frapper ? Alexis Flips, bien sûr ! Il transforme, et cette fois le twitter du LOSC n’a pas mis de petit émoticone *applaudissements*.
De quoi offrir une fin de match où on va surtout s’attacher à gagner du temps, et le LOSC assure l’essentiel en maintenant l’écart.
Nicolas Pépé, Lille-Nice, 31 août 2022
Après une superbe saison 2018/2019 (deuxième place pour le LOSC, 22 buts en championnat pour Pépé), Nicolas Pépé par pour l’Angleterre. Son expérience avec les Gunners sera mitigée : retour en France en août 2022. Trois jours après avoir débuté avec les Aiglons, Pépé retrouve le stade Pierre-Mauroy. Alors que Bamba ouvre rapidement le score, Lille se trouve régulièrement en difficulté derrière et concède deux pénalties : l’un d’abord concédé par Tiago Djalo, puis le second par son gardien, Léo Jardim, en état de disgrâce en ce début de saison. Pépé se charge du second et inscrit son premier but niçois.
*Bonus 1* : Samuel Lobé, Cannes-Troyes, 29 mai 1999.
Le lecteur attentif aura remarqué que, lors d’un Cannes-Troyes, on ne peut pas marquer contre Lille (ou alors il faut tirer très fort). C’est pourquoi le but suivant ne devrait pas figurer dans cette liste. Cependant, à bien y réfléchir, le but qu’a inscrit Samuel Lobé lors de la dernière journée du championnat de France de D2 1998/1999 a été marqué contre le LOSC. Avant ce match, Lille et Troyes sont à égalité de points, mais le LOSC est derrière, 4e, en raison d’une mauvaise différence de buts notamment liée à un début de saison ratée. Les deux clubs sont dans une dynamique opposée : si le LOSC réalise une très belle fin de saison, les Troyens dégringolent et ne savent plus gagner. Pour qui sera donc la dernière place pour accéder en D1 ? Lille doit faire un meilleur résultat que Troyes. Et ça part bien puisqu’à la mi-temps, Laurent Peyrelade permet à Lille de mener 0-1 à Guingamp, tandis que Troyes ne fait pas mieux que 0-0 à Cannes. Mais dès la reprise, Lobé, qui était encore Lillois 5 mois auparavant mais qui ne jouait pas avec Halilhodzic, ouvre le score pour Troyes. Lille a beau mener, et même inscrire un deuxième but, toujours grâce à Peyrelade, c’est inutile : Troyes en en D1. Un succès confirmé par un deuxième but peu après de Tomczyk, que j’ai eu bien du mal à écrire.
*Bonus 2* : Vujadin Savic, Lille-Bordeaux, 16 avril 2011.
On t’a parlé plus haut du but de Dusan Savic, mais deux ans plus tard, il invente le but traître à retardement. Le 1er juillet 1990, son fils Vujadin naquit. Plus de 20 ans plus tard, le 16 avril 2011, le fils Savic marque avec Bordeaux contre les Dogues. Sans doute Dusan n’a-t-il engendré Vujadin que dans cette optique, comme on en trouve la preuve irréfutable dans le fait qu’il ne marque contre aucune autre équipe en L1. Aux dernières nouvelles, une fois son méfait accompli, il est parti en Modavie où, rongé de remords, il a changé d’identité.
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29 septembre 2019
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Thomas a dit:
https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Ligue-1-ces-ex-qui-plombent-le-debut-de-saison-de-l-ol/1064285
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30 septembre 2019
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dbclosc a dit:
Plagiat évident !
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14 septembre 2016
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actutechno a dit:
Le LOSC c’est l’ex dont on a honte, quitte à en faire des tonnes
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