Posté le 30 octobre 2016 - par dbclosc
The Belgian Connection. Plus d’un siècle d’histoire commune entre le foot lillois et la Belgique.
Il n’y a pas si longtemps, on a rappelé notre belle histoire d’amour avec Georges (Heylens), Erwin (Vandenbergh) et Filip (Desmet). Et pourtant, notre « histoire belge » n’a pas commencé avec ce mémorable trio. Cette histoire a même commencé il y a plus d’un siècle, avec Alphonse Six. Ici, on va te retracer ces personnages historiques pour nous et néanmoins d’Outre-Quiévrain. Ces dernières saisons, cette Belgian connection s’épanouit chez les filles.
Alphonse SIX (1913-1914)
Né le premier jour de l’an 1890, Alphonse Six n’est pas le fils d’Alphonse Cinq, contrairement à ce que personne ne pense. Faute de sang bleu, Fonfonse (comme personne ne l’appelle, également) deviendra roi de la surface de réparation et fera honneur à ses glorieux deuxième et troisième prénoms, Léopold et Baudouin.
En 1906, le Cercle de Bruges l’engage. Il y fait ses débuts la saison suivante, au cours de laquelle il n’inscrit qu’un but. La suivante est beaucoup plus réussie puisque Six en inscrit le double. 27 matchs, 3 buts, son club se dit qu’il va fout’ eu’l bazar. C’est ainsi qu’Alphonse est confirmé en attaque. Le Cercle fait une superbe saison et termine troisième du championnat en 1909/1910. Six est le principal responsable de ce parcours : en 18 matchs, il inscrit 27 buts !
Ses belles prestations lui permettent de faire ses débuts avec les Diables Rouges. Il joue son premier match le 13 mars 1910 lors du Challenge Vanden Abeele : chaque année, Belges et Néerlandais s’affrontent à Anvers pour désigner le vainqueur de cette compétition d’un seul match. La Belgique s’impose 3-2, Six inscrivant le but vainqueur à la 119’. Quatre autres buts suivront cette année-là : il égalise contre l’Angleterre (alors probablement la meilleure équipe du monde) lors d’un nul 2-2 pour ce qui est considéré comme le plus grand exploit footballistique belge avant la Première Guerre Mondiale. La semaine suivante, il inscrit un triplé contre l’Équipe de France lors d’une large victoire 0-4.
Six confirme la saison suivante : en 20 matchs, il inscrit 38 pions (exactement la moitié des buts inscrits par son équipe) et termine meilleur buteur du championnat. Le Cercle devient le premier club flamand champion de Belgique. Si les Vert et Noir ne conservent pas leur titre en 1911/1912, Six continue d’affoler les compteurs, avec 24 buts en 22 matchs dont un quintuplé (le seul de l’histoire du club).
Six rejoint alors l’équipe-phare de Belgique, l’Union Saint-Gilloise, qui lui promet une place de titulaire et, surtout, un travail. Problème : son nouveau club ne respecte pas cette seconde promesse. Il quitte le club et rejoint l’Olympique Lillois en 1913. Son talent est connu dans le Nord : l’OL affronte régulièrement le Cercle ou d’autres équipes belges lors de tournois et de matchs amicaux. Avec le club lillois, il remporte le championnat régional 1913 et devient champion USFSA (Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques) en 1914, inscrivant un but en finale. Il est ainsi le premier joueur belge à remporter un trophée avec un club étranger.
L’Olympique Lillois avant la demi-finale du championnat de France 1914. Alphonse Six est au centre, derrière le gardien.
La menace d’un conflit l’oblige à rejoindre l’armée. Il est mobilisé le 1er août 1914. Encerclé par l’ennemi allemand qui vient d’envahir la Belgique, il meurt le 19 août. Il est l’un des 26 footballeurs belges à avoir trouvé la mort lors de la Grande Guerre.
Robert DE VEEN (1932-1934)
Né en 1886, Robert De Veen ne connaîtra qu’un seul club au cours de sa carrière de joueur : le Club de Bruges. En douze saisons et 172 matchs, il inscrit 135 buts pour les Blauw en Zwart. Bien qu’il n’ait jamais été champion, il connaîtra huit fois le podium et terminera deux fois meilleur buteur, en 1905 et 1906. C’est lors de cette dernière année qu’il fait ses débuts en équipe nationale. Il totalise 23 sélections et 26 buts, dont 13 contre l’Équipe de France. En 2016, il est toujours le cinquième meilleur buteur de la sélection. Le record étant à 30 buts, on peut imaginer qu’il sera battu dans les années à venir. Il met fin à sa carrière en 1914.
C’est en 1932 qu’il arrive dans l’Hexagone, lorsque l’Olympique Lillois le nomme entraîneur. Bien leur en a pris, puisque l’OL décroche le seul titre de champion de France de son histoire (parmi les championnats organisés par la FFF). Après avoir survolé le groupe A (14 victoires en 18 matchs, 5 points d’avance quand la victoire est à deux points), l’OL bat le vainqueur du groupe B, Antibes, en finale sur le score de 4-3.
Le niveau de la deuxième saison est plus homogène : malgré le titre honorifique de meilleure attaque du championnat (70 buts en 26 matchs), l’OL termine quatrième à deux points du champion, le FC Sète. Le voisin fivois termine à la deuxième place.
Après deux ans dans le Nord, De Veen va voir un peu plus au sud et rejoint en 1934 un club promu en Division Interrégionale (le deuxième niveau national) : le RC Lens, qui se sent obligé de piquer le savoir-faire nordiste pour réussir. Et ça marche ! Si Robert ne reste qu’une saison du côté de Bollaert, il pose les fondations d’un club qui rejoindra l’élite en 1937.
En 1938, il a l’opportunité d’entraîner le Club de Bruges, son club de cœur et formateur. Jusqu’alors, sa seule expérience belge se limite à un passage du côté de Tournai, en deuxième division. Malheureusement, il n’aura le même succès qu’outre-Quiévrain. Disons-le clairement : il manque De Veen. La saison brugeoise est à chier puisque les Flamands sont relégués de Division d’Honneur, cinq ans après leur retour. Alors qu’il devait initialement garder son poste, De Veen démissionne, probablement affaibli par la maladie. Il meurt en décembre 1939.
Georges (1932-1934) et Robert MEURIS (1955-1956)
Né en 1907 dans la banlieue bruxelloise, Georges débute dans le club du coin en 1923. Aussi bien défenseur que milieu de terrain, lui et son équipe créent la surprise au printemps 1926 en accédant la première division pour la toute première fois. L’expérience sera douloureuse, surtout en tant qu’élément défensif : Forest perd 16 de ses 26 matchs, termine dernier à 7 points du premier non-relégable et décroche avec brio le titre de pire défense de la saison, avec 83 buts concédés. A onze reprises, le petit club encaissera au moins 4 buts dans un match. En quelque sorte, leur belle saison en D2 était l’arbre qui cache la Forest.
Georges quitte le club sur cette relégation. Le football belge n’étant pas professionnalisé, la pratique du ballon rond est incompatible avec sa vie de travailleur. On le retrouve sur les terrains en France en 1932, année de la création du football professionnel. Robert De Veen le fait en effet venir à l’Olympique Lillois, où il reste deux saisons, comme son entraîneur. Meuris fait donc partie des premiers champions de France de l’histoire. Il dispute 41 rencontres de D1 et marque 4 buts avec l’OL.
La suite s’écrit à Montpellier, à Valenciennes-Anzin mais surtout au Red Star, où il restera six saisons, connaissant la D1, la D2 et enfin la « D1 Nord », organisée pendant la guerre. Naturalisé français, il porte une fois le maillot bleu, lors d’une défaite 0-2 contre l’Irlande, en mai 1937, lors de la première confrontation entre les deux nations. En 1942, âgé de 35 ans, il rejoint le SCO Angers en qualité d’entraîneur-joueur. Il aura cette double responsabilité pendant cinq saisons, jouant et entraînant au passage son fils Robert. A 40 ans, après 186 matchs de D1 et 86 de D2, Georges met fin à sa carrière de joueur et quitte simultanément son poste d’entraîneur du SCO. Il reste toutefois Angevin puisqu’il rejoint l’autre club de la ville, le Club Sportif Jean-Bouin, qui est à la recherche de sa gloire d’antan. Comme De Veen avec Lens, Meuris n’y reste qu’un, le temps d’apporter son expérience à un club qui vise plus haut. Et c’est une nouvelle réussite d’un ancien Lillois, puisque le CSJB retrouve la Division d’Honneur en 1949 pendant quelques années, avant de disparaître en 1954. On le retrouve sur le banc dans les années 60 en Belgique : ses trois saisons au Cercle de Bruges ne resteront pas dans les annales, puisque le club termine toujours dans la deuxième partie de tableau. 1965/1966 se termine notamment par une relégation et un départ à Waterschei, club de Genk, en D2. Alors que l’objectif est de monter, il termine troisième et l’expérience ne se prolonge pas. A 60 ans, il se retire et meurt au milieu des années 80.
Son fils Robert est également ancien Lillois. Son titre de champion de France 1947 avec Roubaix-Tourcoing est son principal fait d’arme. Il fera régulièrement l’ascenseur entre la D2 et la D1 avec Monaco, le Racing Paris, Nîmes et enfin le LOSC pendant un an, où il terminera sa carrière. Comme un symbole, il se retire sur une relégation subie lors des barrages, après une défaite face à Valenciennes-Anzin.
Georges HEYLENS (1984-1989), Erwin VANDENBERGH (1986-1990) et Filip DESMET (1986-1989)
Pendant cinq ans, Georges (Heylens) a été le coach de l’équipe première du LOSC (1984-1989). Entraîneur réputé, il devait nous permettre de franchir un palier à une époque où les budgets des clubs français explosaient et, corrélativement, leurs ambitions. Époque de politiques financières étranges, mais aussi d’espoirs. Deux ans plus tard, suivant cette logique ambitieuse, deux internationaux belges, tout juste demi-finalistes de la Coupe du Monde au Mexique, le rejoignaient.
C’était notre trio belge qui nous apportait tant d’espoirs. Espoirs largement déçus, certes, mais on n’oublie pas qu’ils nous ont fait rêver. On n’oublie pas non plus le beau jeu qu’ils ont produit et on retient finalement plutôt ce romantisme que nos déceptions. Car il y a vraiment du romantisme dans cette histoire dans laquelle on trouvait à la fois espoir et émotions changeantes. Et c’est aussi parce que le foot, à la différence d’un Walt Disney, ça ne finit pas toujours bien, qu’on y prend du plaisir.
La suite à lire ici :
Stéphan VAN DER HEYDEN (1997-1998)
Quand il arrive au LOSC en cours de saison 1997/1998, on se dit qu’on fait une bonne pioche avec Stefan, 28 ans et un CV plutôt clinquant pour la D2 française. Ce milieu offensif gauche, formé à Beveren où il se révèle en 1990/1991, est rapidement transféré au grand FC Bruges. Il y est titulaire pendant cinq saisons et y découvre les joies de la sélection nationale belge et y dispute 23 rencontres européennes, quand-même. En 1992, il dispute même la demi-finale de Coupe des Coupes contre le Werder de Brême : vainqueurs à l’aller (1-0), les Brugeois s’inclinent malheureusement au retour (2-0).
En 1996, il rejoint Roda, en D1 néerlandaise où il se retrouve placardisé lors de sa deuxième saison. Une aubaine pour le LOSC qui recrute Stéphan pour la deuxième partie de saison. Très bon sur les coups de pied arrêtés, Stéphan fait des débuts très intéressants et fait preuve d’une belle activité côté gauche. Il jouera 16 matchs de D2 pour 1 but sous nos couleurs pour un bilan mitigé au final en dépit d’une qualité certaine du joueur. A l’été 1998, il retourne à Roda.
Kevin MIRALLAS (2004-2008)
Kévin est un précoce : il marque son premier but sous les couleurs du LOSC 5 minutes après être entré en jeu contre le PSG en 2005. Il reste à ce jour le plus jeune buteur lillois dans l’élite, à 17 ans, 7 mois et 2 jours. Ses poursuivants se nomment… Eden Hazard (17 ans, 8 mois et 13 jours) et Divock Origi (17 ans, 9 mois et 15 jours). Joker de luxe pendant 2 saisons, il explose lors de l’Euro Espoirs 2007 et s’impose comme titulaire au LOSC à la fin de la saison 2007-2008, en signant notamment 2 doublés consécutifs, à Marseille puis contre Toulouse. Il quitte alors le LOSC de manière un peu précipité, ou il tombe un peu dans l’oubli avant de renaître en Grèce, puis en Angleterre, ce qui lui permet de participer à la coupe du monde 2014 avec les Diables Rouges.
http://www.dailymotion.com/video/x57uqb
Eden HAZARD (2005-2012)
Notre long article à son propos est à lire ici : http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/2016/11/15/longue-vie-au-roi-des-belges-trajectoire-et-carriere-deden-hazard/
Gianni BRUNO (2007-2014)
Arrivé du Standard de Liège à 16 ans, Gianni fait ses débuts en janvier 2012, lors d’un match de Coupe de la Ligue à Lyon qu’on n’aurait jamais dû perdre. Il inscrit son premier but professionnel dix jours plus tard, en inscrivant à la 114’ l’unique but d’une victoire de prestige sur le terrain de Compiègne. Jusqu’à la fin de saison, il enchaînera les courtes entrées en jeu en Ligue 1, totalisant 10 apparitions et 118 minutes. Ajaccio devient sa première victime en Ligue 1. S’il profite d’un léger turnover pour gratter du temps de jeu (et même deux titularisations), ses prestations sont plutôt quelconques et petit à petit, ses apparitions se limitent à des matchs sans grand enjeu : Gianni est titulaire en Coupe de la Ligue à Bastia et en Ligue des Champions à Borisov. Il marque à chaque fois, devenant ainsi buteur dans chacune des compétitions auxquelles il a participé avec son club formateur. Ne souhaitant pas évoluer sur l’aile (Kalou commence à bien tourner dans l’axe), Divock Origi passe devant lui dans la hiérarchie.
Sa progression passe donc par un départ : Bastia l’accueille pour remplacer Anthony Modeste. Si son bilan est correct (8 buts), le club corse ne lève pas l’option d’achat. Barré au LOSC, il est transféré à Evian, où il prend l’eau (17 matchs, 1 but). Lorient sent le bon coup et se le fait prêter au mercato hivernal : le bilan est deux fois meilleur puisqu’il inscrit autant de buts avec un temps de jeu divisé par deux. De retour à Evian (entre temps relégué en Ligue 2), il participe activement à la non-remontée : 21 matchs, 4 buts et un nouveau prêt au mercato hivernal. Cette fois-ci, direction la Russie et Samara, entraîné par la légende Vercauteren. Son prêt est prolongé à l’été 2016. Son bilan y est pour le moment tout aussi famélique.
Divock ORIGI (2010-2015)
Venu de Genk à 15 ans, Divock a dû patienter un an dans le Nord avant de pouvoir enfiler la vareuse lilloise. L’affaire s’est d’ailleurs terminée au tribunal et le LOSC a dû indemniser Genk à hauteur de 300 000 €. Il en a profité pour apprendre le français, que même qu’on est toujours surpris qu’il en parlait pas un mot quand on l’entend parler aujourd’hui tellement que c’est bien.
Février 2013. Les premiers matches au Grand Stade sont décevants. Le LOSC a, pour la deuxième fois consécutive, terminé dernier de sa poule de Ligue des Champions. Les résultats en championnat ne sont pas plus reluisants, puisqu’on ne pointe qu’à la 11ème place après 22 journées, avec seulement 7 victoires et 26 buts marqués, loin des standards (de Liège) habituels d’une équipe entraînée par Rudi Garcia. Ni Kalou, ni Roux, ni De Melo n’arrivent à s’imposer. Menée 0-1 par Troyes, l’équipe voit arriver un petit nouveau à la 68’. Six minutes plus tard, sur un centre parfait de Payet, Origi inscrit son premier but en Ligue 1. Il sera utilisé à neuf autre reprises cette saison-là, passant devant Gianni Bruno dans la hiérarchie et participant à la « remontée qui ne sert à rien » : à partir de ce match, le LOSC tourne à 2 points et 2 buts par match (principalement grâce à Salomon Kalou) mais paume l’Europe lors de la dernière journée.
En 2013-2014, il est titularisé par René Girard, soit en position d’avant-centre dans un 4-3-1-2, soit sur l’aile gauche dans un 4-3-3. Il participe à 30 matchs, marque 5 buts et est la surprise de Marc Wilmots dans la liste des 23 Belges qui vont participer à la Coupe du Monde au Brésil. Il profite ainsi de la grave blessure de Christian Benteke. Divock sera même particulièrement performant lors de ses entrées en jeu, puisqu’il marquera le seul but du match contre la Russie, sur une passe d’Eden Hazard. Ce but a fait de lui le 6ème plus jeune buteur de tous les temps en Coupe du Monde.
Revenu crevé après cette Coupe du Monde lors de sa première saison pleine, Origi n’a jamais pu assumer le statut d’attaquant n°1 après le départ de Salomon Kalou. Entre temps, il avait signé à Liverpool, qui nous l’avait gentiment prêté un an supplémentaire. Auteur de huit buts, dont 5 lors des deux derniers mois, il vit une affreuse série de 21h sur un terrain sans marquer en championnat, entre le 27 septembre 2014 et le 15 mars 2015.
Baptiste GUILLAUME (2015-2016)
Formé à La Gaillette, Guillaume (qui n’est pas son prénom) a compris qu’il avait très mal débuté son parcours footballistique. Faute de pognon en provenance d’Azerbaïdjan (la faute à un jour férié, souvenez-vous), le RC Lens a dû aligner par défaut son équipe réserve en Ligue 1 lors de la saison 2014-2015. Propulsé titulaire, il n’a pu faire mieux que deux petits buts en 27 matchs. Logiquement dernier, le RCL est retourné en Ligue 2. Pendant ce temps, Baptiste est resté en Ligue 1 pour une coquette somme (alors que la somme n’a pas fait d’effort particulier quant aux soins auto-apportés) qu’on ne rappellera pas parce que c’est vraiment mettre une pression inutile sur un joueur qui, de l’aveu même de Jean-Michel Vandamme, « n’a pas fini sa post-formation ». Mais 4M€ quand même putain ! Si ses débuts lillois ne sont pas convaincants, on admet volontiers qu’être avant-centre du LOSC lors de la dizaine de matchs d’Hervé Renard, c’était pas vraiment un cadeau. L’arrivée d’Antonetti coïncide avec son placement en équipe réserve, où il effectue la deuxième partie de saison 2015-2016. Il participe activement à la remontée en CFA (12 buts en 16 matchs), avant de rejoindre Strasbourg, promu en Ligue 2, en prêt. Il participe à la remontée du club alsacien en L1, inscrivant même 10 buts. Sollicité, il est transféré à Angers, où il joue peu et n’inscrit que 2 buts en 2017-2018. Son avenir s’écrit désormais à Nîmes.
Jana CORYN (2016-…)
Un an après sa « création », la section féminine du LOSC renouvelle de vieilles habitudes : aller chercher en Belgique, ce beau pays, les trésors introuvables ici. Le premier d’entre eux est Jana Coryn. Âgée alors de 23 ans, elle vient de terminer meilleure buteuse du championnat belge avec le Lierse (19 buts) et a remporté la coupe nationale. Elle est l’une des grands artisanes de la remontée du LOSC en 2017, puisqu’elle termine meilleure buteuse du club (25 buts, et on ne compte pas le triplé « pour du beurre » contre La Roche…). Elle en a inscrit 6 pour sa première saison en D1, au cours de laquelle elle a souvent été excentrée côté droit. Elle est aussi internationale Belge, où elle est souvent cantonnée à un statut de joker.
Silke DEMEYERE (2016-…)
Coéquipière de Coryn à Zulte-Waregem, à Bruges et au Lierse, Silke Demeyere est repérée alors que les dirigeants lillois viennent initialement pour discuter avec Jana Coryn. Plutôt n°10, elle joue un cran plus bas à Lille, en milieu défensive, où nous avons maintes fois souligné ses qualités de récupératrice et son attitude hors-norme sur le terrain. Elle aussi partie prenante de la remontée en 2017, elle est reléguée sur le banc au début de la précédente saison avant de logiquement se refaire une place dans le 11 titulaire. Contrairement à ses équipières et compatriotes, et de manière assez surprenante, elle n’est pas appelée en sélection nationale (hormis un stage en début d’année 2018). Nous l’avons rencontrée en mars.
Maud COUTEREELS (2016-…)
Une troisième Belge rejoint les rangs du LOSC lors de l’été 2016. Arrivée au LOSC auréolée de 16 titres (elle est notamment 7 fois championne de Belgique avec le Standard de Liège), le titre de championnes de D2 en 2017 lui en apporte un 17e. Après avoir ainsi fait le tour du championnat belge, elle est rapidement promue capitaine à Lille, comme elle l’était à Liège, et s’impose comme une taulière derrière, apportant un répondant physique indéniable. Adroite des deux pieds, elle tente sa chance de temps à autre sur coup-franc. Pour sa première saison en D1 française, elle a inscrit un but très important à Marseille (2-0). Parallèlement, elle est régulièrement appelée chez les Red Flames et a joué l’Euro 2017 au poste d’arrière droite.
Nos 3 Belges ont récemment resigné et seront Lilloises en 2018-2019
Ils auraient pu y être et comme on les met là du coup ils y sont :
Serge DJAMBA : Prêté deux saisons de suite en D1 belge (La Louvière et Ostende), Serge fera plutôt carrière dans les divisions inférieures belges, puisqu’il connaîtra six clubs de D2, D3 et D4.
Salvatore CRIMI : né en 1993, le gardien international U19 a fait toute sa formation au Domaine de Luchin, avant de retourner dans son pays natal. Passé par Zulte Waregem et Charleroi (D1), c’est en D2 et dans un troisième club qu’il effectue ses débuts professionnels. Il s’en souviendra, puisque son équipe (le White Star Bruxelles) s’incline 6-0. Il évolue aujourd’hui en 4ème division, à Woluwé-Zaventem.
Kylian HAZARD : le troisième frère Hazard est passé par le centre de formation du LOSC, comme son premier frère. Non conservé, il prend le chemin de la D2 belge et du White Star Bruxelles, entraîné par l’ancien agent de ses deux frères aînés. Pas au niveau, il rejoint Zulte Waregem, qui vient d’accueillir deux saisons son deuxième frère, Thorgan, avec succès. Malheureusement, son temps de jeu est tout aussi réduit. Voulant à tout prix embrasser une carrière de footballeur professionnel, il rejoint en 2015 Ujpest, en Hongrie, propriété d’un Belge. Sa première saison s’achève avec 5 buts et 4 assists toutes compétitions confondues.
Junior MALANDA : arrière droit de la réserve du LOSC, Junior n’acceptait pas de ne pas avoir sa chance en équipe première. Son avenir losciste bouché par Debuchy (entre autres), Zulte Waregem lui ouvre une porte de sortie en 2012. Il trouve rapidement sa place dans le 11 de base, au poste de récupérateur à côté de Jonathan Delaplace. Sa saison est extraordinaire puisque Zulte Waregem termine vice-champion. Junior force un transfert vers Wolfsburg à l’été 2013. Il reste une demi-saison de plus à Zulte, le temps de faire très belle impression en Ligue Europa. Il fait ensuite valoir ses qualités en Bundesliga, où il fait rapidement l’unanimité avant d’avoir un creux, fin 2014. Il meurt dans un accident de voiture en janvier 2015, à 20 ans.
Sébastien DEWAEST : très costaud et pas spécialement habile avec ses pieds, Dewaest est comparable à Soumaoro. Non désiré par Chihab avec la réserve du LOSC après 11 années de bon service dans les équipes de jeunes, le défenseur central rejoint Roulers en D2 belge, malgré l’intérêt de clubs de D1 (qui souhaitaient d’abord le faire jouer en réserve). Deux saisons et demie d’apprentissage suffisent à attirer l’œil de Charleroi, qui l’accueille en 2013. Il est ainsi un titulaire indiscutable de l’excellent Felice Mazzù et aide les Zèbres à se qualifier pour la Coupe d’Europe. L’aventure est de courte durée puisqu’ils sont éliminés lors des tours préliminaires. Genk vient alors aux nouvelles et l’arrache pour 3M€ en août 2015, quelques heures après une phrase que les supporters carolos ne lui pardonnent pas : « si c’est pour aller à Genk, autant rester à Charleroi ».
Dino ARSLANAGIC : après quasiment une décennie du côté de Mouscron, il trouve refuge au Domaine de Luchin lors de la faillite du club hurlu en 2009, peu après ses 16 ans. Il n’y reste que deux ans, puisqu’il rejoint le Standard de Liège en juin 2011. Utilisé pour la première fois en équipe première fin 2012 lors d’un match de Coupe de Belgique en tant que défenseur central, il gagne du temps de jeu et s’impose comme titulaire régulier au cours des saisons 2013/2014 et 2014/2015 (respectivement 29 et 35 matchs). Malheureusement pour lui, ses prestations ne sont pas suffisantes et il perd petit à petit sa place. Titulaire lors de play-offs sans enjeu, il participe tout de même à 24 matchs lors de la saison 2015/2016. Aujourd’hui sur une voie de garage, il est à la recherche d’un nouveau challenge.
Birger LONGUEVILLE : venu de Bruges, le grand blond avec deux chaussures parfois noires et parfois d’autres couleurs Birger ne reste que deux saisons au LOSC (2007-2009). On le retrouve ensuite du côté d’Anderlecht, où son passage n’est pas beaucoup plus marquant. Il descend alors d’un étage et se retrouve à Roulers, avec qui il fait ses débuts pros. Une saison et demie et 10 matchs et dix matchs plus tard, Longueville quitte le football professionnel et rejoint Deinze en D3. Il quitte le club en 2015 sur une promotion. Il évolue depuis à Berlare, un club de 5ème division proche de Lokeren.
Steeven WILLEMS : Peut-être te souviens-tu de ce 13 juillet 2012. Ce jour-là, le HAC inaugure son nouveau stade et le LOSC est l’invité de marque. Après une première mi-temps avec la meilleure équipe possible (Debuchy, Chedjou, Martin et Kalou sont absents), Rudi Garcia fait largement tourner en 2ème mi-temps. Outre Klonaridis et Julian Michel, Steeven Willems était là. Et il a été plutôt bon dans mes souvenirs. Néanmoins, ses prestations avec la réserve seront assez quelconques et Steeven rejoint la Jupiler Pro League et Charleroi en 2013. S’il joue en moyenne une vingtaine de matchs par saison, il semble cette fois avoir passé un cap puisqu’il n’a toujours pas raté une minute de championnat pour le moment. Il marque même de très loin (même si c’est une drôle d’idée de jouer avec un ballon de plage).
Viktor KLONARIDIS : 50% Belge, 50% Grec et 100% pas au niveau, Totor cumule tout de même 38mn en Ligue 1 en 2012-2013. Prêté six mois à Mouscron en D2 (8 matchs, 2 buts), il repart rapidement en Grèce (d’où il était venu) pour prendre un peu plus de plaisir : 103 matchs avec le Panathinaikos, 23 buts, 16 passes décisives et une polyvalence à couper le souffle (ce qui ne veut rien dire). A l’été 2016, il rejoint le RC Lens, où son temps de jeu lui-même est limité.
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