Archiver pour février 2017
Posté le 24 février 2017 - par dbclosc
Partenariat Transpole/LOSC : l’occasion manquée
À partir du 6 mars 2017, neuf stations Transpole changeront de nom, avons-nous appris cette semaine. Une décision manifestement unilatérale de la part de l’exploitant du réseau de transports, qui nie ses liens historiques avec le LOSC, et oublie de mettre en valeur le club-phare de la métropole. Nous proposons dès lors une nouvelle carte prenant en compte les spécificités footballistiques locales. Nous restons, bien entendu, à la disposition de Transpole pour discuter des modalités pratiques de la réforme.
Chacun.e d’entre nous connaît Transpole, exploitant du réseau de transports en commun de la Métropole Européenne de Lille (MEL), anciennement nommée Communauté Urbaine De Lille (CUDL). Il est en effet probable que la grande majorité des supporters lillois vivent dans ou aux alentours de Lille, et soient donc familiers du tram, du métro ou des bus. En outre, il est également connu que beaucoup de spectateurs du stade Pierre Mauroy arrivent par le métro, en s’arrêtant à l’une des stations desservant le grand stade. Mais au-delà de ces considérations pratiques, n’oublions pas que, par le passé, au moment où le LOSC appartenait majoritairement au public (c’est-à-dire entre 1980 et 1999), la CUDL faisait partie des institutions qui détenaient collectivement le club. La métropole avait même apporté un soutien décisif, en compagnie de la ville de Lille et du conseil régional, pour sauver le club devant la DNCG sous la présidence de Bernard Lecomte en 1994. Ainsi, au milieu des années 1990, plusieurs maillots du LOSC faisaient apparaître les logo de la CUDL et de la région, signes de cette appartenance publique.
Voici, par exemple, Eric Assadourian contre le PSG le 22 mars 1995 (1-0, Friis-Hansen). Entourés en bleu, les logos de la CUDL ; entouré en jaune, le logo de la région.
Mieux : lors de la saison 1995/1996, en plus des logos de la CUDL, apparaît ponctuellement, et en plus grand, la marque Transpole.
Là, c’est Patrick Collot durant un Lille/Saint-Etienne en décembre 1995 (1-1, Boutoille ; le résumé du match est là)
Encore aujourd’hui, les relations n’ont pas disparu puisque l’ont entend régulièrement dans les stations de métro l’annonce des matches et les tarifications préférentielles appliquées à ceux qui se rendent au stade, et on peut voir de très mignons « Allez le LOSC » sur les bus du réseau.
Eu égard à ces considérations montrant les liens indéniables entre le LOSC et Transpole, et à la manière dont le LOSC a permis de populariser nationalement l’entreprise – notamment grâce à ses excellentes performances dans les années 1990 – , nul doute que la moindre des choses serait de renvoyer l’ascenseur en mettant en avant des personnalités ou des souvenirs qui ont marqué l’histoire du club. Or, qu’apprend-on cette semaine ? Qu’un certain nombre de stations de métro vont être renommées. L’occasion rêvée de rembourser sa dette morale ! Cependant, un nouveau complot contre le LOSC empêche de mener à bien cette mesure de bon sens. À la solde des mouvements anti-LOSC les plus primaires, la MEL décide ainsi de ne pas prendre en considération notre club, au profit d’autres motifs tels que « la cohérence », « le fait que le paysage a changé », et remédier aux « bizarreries ». Mais il semble plutôt qu’il y ait de nouvelles anomalies : par exemple, l’arrêt Les Prés se voit ajouter le nom « Edgard Pisani » ; il paraît que c’est le ministre qui a choisi l’emplacement de la ville nouvelle dans les années 1960. Quelqu’un connaît ? Et Roubaix – Charles De Gaulle qui se transforme en Charles De Gaulle ? Ce n’est plus à Roubaix ? La station Lezennes, en fait à Hellemmes, qui devient Square Flandre ? Évidemment, tout cela ne veut rien dire et ne renvoie à rien. À DBC, nous proposons du sens, et voici la carte que nous suggérons.
Sont ici réhabilités de nombreux éléments qui constituent la vie du supporter losciste, sans dénaturer les appellations originelles choisies par la métropole lilloise puisque, bien souvent, des ressemblances phonétiques ont motivé nos choix.
Épisodes de la vie du club
Ligne 1 :
CHR-B Calmette devient CHR Marvin Martin, hommage aux blessures à répétition de notre pépite futur-Zidane. Comme un symbole, c’est le terminus.
CHR Oscar Lambret devient CHR Marko Basa, un joueur très fragile également.
Fives devient SC Fives, référence à l’un des deux clubs dont la fusion a créé le LOSC. Si tu ne connais pas cet épisode, c’est ici qu’il faut lire.
Villeneuve d’Ascq – Hôtel de Ville devient Stadium Nord, lieu bien plus important qu’une mairie, d’autant qu’on y a largement vécu le doublé de 2011.
4 cantons devient Ch’gros stade, appellation que nous préférons à celle de Pierre Mauroy.
Ligne 2 :
Maison des enfants devient Domaine de Luchin, lieu de formation où traînent les enfants prodiges du club.
Port de Lille devient Dogue de Lille, car la mascotte du club est le dogue et non le « port ».
Gare Lille Europe devient Park Chu Young : c’est de là que le Sud-coréen est parti vers Londres en 2011.
Pont de Neuville devient Pont du petit paradis, l’accès à Grimonprez-Jooris.
Bourgogne devient Bourgagne.
Hommages à de grandes figures :
Ligne 1 :
Wazemmes devient Wazemwingie.
Gambetta devient Rodelin, un grand bêta.
République-Beaux-Arts devient Pierre-Emerick Hazard.
Rihour devient Assarihourian, une station où on passe très rapidement.
Caulier deveint Joe Caulier.
Marbrerie devient Delpierre, le marbre c’est surfait.
Hellemmes devient Ireneuz Hellemmes.
Lezennes devient Pascal Cygan, très zen en défense.
Cité scientifique devient Cité sans tactique – Hervé Renard, en souvenir de la désorganisation systémique de chemise blanche.
Ligne 2 :
Saint Philibert devient Saint Philippe Piette, qui n’était pas un piètre joueur.
Bourg devient Bourbotte, Gérard ou François, c’est comme vous voulez.
Mitterie devient Mitterichert, en souvenir de Teddy et de sa cheville.
Lomme Lambersart devient L’homme Philippe Lambersart, un préparateur physique hors du commun.
Canteleu devient Dindeleux, souvenir d’un élégant défenseur gaucher.
Bois Blancs devient Kennet Andersson, car en Suède, les bois sont blancs, au moins en hiver.
Cormontaigne devient Fernando D’Amico car il y a « taigne » dedans, et D’Amico est une teigne.
Montebello devient Tulio De Melo, qui a failli donner son nom à une station CHR.
Porte d’Arras devient Porte d’AmARA Simba, même s’il préfère circuler en bicyclette.
Porte de Douai devient Porte d’Amadouai, que Stromae ne manquera pas de reprendre.
Porte de Valenciennes devient Metsu, entraîneur du LOSC et de l’USVA.
Mairie de Lille devient Jean-Marie Aubry, façon aussi de saluer la maire de Lille, Martine Aubry.
Saint Maurice Pellevoisin devient Saint Meuris, ce bon vieux Robert, voisin Belge.
Fort de Mons devient Peter Franquart, qui était fort à Mons.
Les Prés devient Dernis Machado Rodelin, qu’on a beaucoup prêtés.
Jean-Jaurès devient Tafforeau, car ils étaient à gauche tous les deux.
Wasquehal – Pavé de Lille devient Pichon, parce que la viande c’est bon, mais on préfère le poisson.
Croix Mairie devient Eric Decroix Mairie.
Roubaix Charles De Gaulle devient Wimbée Sylva, qui sont 2 goals.
Roubaix Eurotéléport devient Eurotélhector Tapia.
Roubaix Grand place devient Roubaix Grand Delaplace.
Gare Jean Lebas devient René Girard, qui jouait très bas.
Alsace devient Baptiste Guillaume, actuellement prêté en Alsace.
Mercure devient Soler, car Mercure est très proche du soleil.
Carliers devient Carliers Tourenne.
Tourcoing Sébastopol devient Tourcoing Stéphanopoli.
Colbert devient Allibert.
Phalempins devient Franck Turpin.
CH Dron devient CH Guion.
Lignes 1 et 2 :
Porte des postes devient Debuchy, lui qui a joué à tous les postes côté droit : ailier, milieu et défenseur.
Gestes techniques :
Ligne 1 :
Pont de bois devient Petit pont de bois.
Ligne 2 :
Pont supérieur devient Grand pont supérieur.
Epeule Montesquieu devient épeule contre épeule, ça joue, viril mais correct.
Tourcoing centre devient Coup de coin centre.
Hors-LOSC :
Ligne 1 :
Triolo devient Daniel Triolo, pour des analyses débiles d’après-match.
Ligne 2 :
Lille Grand palais devient Ginola, un grand pas laid.
Mons Sarts devient Mons Pape Saar.
Mairie de Mons devient Méride Mons, car on n’oublie pas les Lensois.
Wasquehal – Hôtel de ville devient Entente sportive de Wasquehal, pour des bons derbies de D2.
Croix centre devient Croix centre but et nouvelle victoire sur Fifa 17, parce qu’on est bon en jeux vidéos.
Lignes 1 et 2 :
Gare Lille Flandres devient Raï-Loko, hommage au monde ferroviaire.
Posté le 20 février 2017 - par dbclosc
Un coup pas très franc
Le 20 février 2007, pour son premier 1/8e de finale de Ligue des Champions, le LOSC « reçevait » Manchester United, à Lens. Alors que Lille tient un valeureux nul, une nouvelle action litigieuse à la 83e permet à Ryan Giggs d’inscrire le seul but du match. À l’arrivée, les péripéties du terrain laissent un goût très amer, tandis que l’après-match se transforme en imbroglio avec l’UEFA et les autorités anglaises.
Après une historique victoire à Milan (2-0), Lille, issu du pot 2, est sorti des poules, derrière Milan, mais devant Anderlecht et Athènes. Les Anglais de Manchester United, quant à eux, ont fini en tête de leur groupe, devant le Celtic, Benfica et Copenhague. Le 15 décembre 2006, le tirage au sort des 1/8e fait se retrouver des adversaires qu’on connait bien : troisième participation en Ligue des champions pour Lille, et troisième confrontation contre les Mancuniens. Lille/Manchester, c’est déjà un classique. Jusqu’alors, le bilan est équilibré : une victoire et un nul pour chaque équipe (1-0 pour Manchester en septembre 2001, puis 1-1 en octobre 2001 ; 0-0 en octobre 2005, puis 1-0 pour Lille en novembre 2005). Lors du dernier affrontement, le camp lillois n’a pas franchement apprécié la manière dont Manchester l’aurait toisé. Ainsi, dans France Football du 1er novembre 2005, Michel Seydoux confiait, à propos de MU : « ce club nous a considérés comme de la merde. Personne n’est venu nous superviser avant le match aller. Ils pensaient qu’ils allaient nous coller 3-0. C’était presque : « Ah bon, vous venez jouer ? » Oui , c’était presque à ce niveau de dédain ». On a connu le Michel plus modéré. Finalement, des observateurs de Manchester sont venus voir jouer le LOSC juste avant le retour au stade de France, que Lille a gagné. Ces déclarations ont-elles eu une influence sur le comportement à venir des Anglais ?
Chacun sa mi-temps
Près de 40 000 personnes se préparent à une grande fête : c’est deux fois moins que lors de la précédente confrontation quelques mois auparavant au Stade de France, preuve que le stade Bollaert ne fait pas se déplacer les foules. Honnêtement, on ne donne pas cher de la peau des Lillois qui, s’ils sont toujours dans le coup en championnat, viennent de s’incliner à domicile contre Lyon (1-2), tandis que Manchester United survole la Premier League. Et la première mi-temps est d’ailleurs à l’avantage des Anglais : les Lillois multiplient les fautes, et Fauvergue est averti d’entrée (3e) – oui, oui, à cette époque, Fauvergue est titulaire en 1/8e de Champions League contre MU. Regroupés en défense, les Lillois tentent tant bien que mal de repousser les assauts du quatuor offensif Giggs-Larsson-Rooney-Ronaldo. Les minutes passent et l’emprise de Manchester se fait plus grande. Les coups-francs lointains se multiplient, mais la défense tient, comme cette intervention de Sylva aux six mètres devant Rooney ou, chanceusement, cette frappe de Larsson contrée par le dos de Plestan (40e). Les longues relances de Tavlaridis ne prennent pas en défaut la défense de MU, et les seules percées pour les locaux se font quand Mathieu Bodmer est trouvé, servant par exemple Odemwingie (18e), mais cela reste bien trop timide. Toutefois, juste avant la pause, Bodmer lui-même frappe très près du poteau de Van der Sar. La pause est sifflée sur le score de 0-0, et Lille s’en tire plutôt bien.
Les Lillois sont bien plus hauts en seconde période : Odemwingie se montre dangereux d’emblée (49e), mais ils s’exposent aussi davantage. Giggs, absolument seul au second poteau, reprend à côté un centre de Rooney (51e), puis Sylva réalise un superbe arrêt face à Ronaldo (54e). Mais après ces deux occasions, Lille contrôle le jeu : Giggs et Ronaldo ont disparu de la circulation et le milieu lillois a pris le dessus. Alors qu’en première période, le LOSC avait laissé le jeu à ses adversaires, se concentrant sur la qualité de ses contres, la dernière demi-heure du match offre un scénario inversé : Lille pousse, pendant que Manchester United se repose exclusivement sur la vitesse de Rooney, puis de Saha, entré en jeu. Van der Sar sauve devant Bodmer, puis Audel manque sa reprise alors que le gardien néerlandais semblait battu (80e).
Ça sent la magouille
Mais en plus du récit objectif fait jusqu’alors, le match est marqué par des décisions très litigieuses. Comme Lille pousse depuis le retour des vestiaires et met en difficulté le milieu anglais, il conduit les Mancuniens à faire des fautes. Paul Scholes effectue ainsi un beau croche-patte après, déjà, une faute très limite en première période. L’arbitre, le néerlandais Eric Braamhaar, s’abstient à chaque fois d’avertir le rouquin. Puel peut râler sur son banc : Scholes aurait été suspendu au match retour en cas de nouvel avertissement. À l’heure de jeu, sur un centre d’Obraniak, Peter Odemwingie reprend victorieusement de la tête aux six-mètres. Il faut quelques secondes pour s’apercevoir que l’arbitre a signalé une poussée du Lillois sur Vidic. À la vue du ralenti, on ne peut pas dire que la faute soit flagrante : on a surtout le sentiment que Vidic est largement pris de vitesse et, s’en rendant compte, se jette vers son but de façon pas naturelle du tout pour inciter l’arbitre à siffler. Les Lillois protestent, le stade gronde, mais rien n’y fait : le score reste à 0-0.
Et puis, la 83e. Sur une longue relance de Van Der Sar, la défense centrale lilloise semble prise de court : Saha est en avance sur Tavlaridis, qui retient un peu bêtement l’attaquant français, alors que Nicolas Plestan semblait revenu à temps. Il y a faute, en effet, mais Saha n’avait rien réclamé… Il n’aurait pas non plus paru farfelu de ne pas siffler. Cela donne un bon coup franc, excentré côté gauche, à une vingtaine de mètres. Pendant que le gardien lillois, posté à son premier poteau, communique avec Tavlaridis pour placer son mur, Ryan Giggs enroule une frappe molle du gauche qui vient mourir au pied du poteau opposé. Alors que Tony Sylva tente en vain de rattraper le ballon et que des joueurs lillois tournent encore le dos au jeu, Braamhaar valide le but. Tandis que les Mancuniens célèbrent l’ouverture du score avec leurs supporters, le public est en furie et les Lillois réclament l’annulation du but.
Sur l’engagement, Bodmer envoie directement le ballon en touche ; superbe interception de Jean-Noël Dusé, qui enjoint les joueurs à s’approcher des bancs de touche. Les Anglais s’en mêlent, Fergusson demande que le jeu reprenne, la confusion est totale. En fait, les Lillois souhaitent déposer une réserve, c’est-à-dire une réclamation, estimant que l’arbitre a pris une décision non-conforme aux lois du jeu. C’est pourquoi le ballon a été envoyé en touche, cette réserve devant être posée au premier arrêt de jeu après l’incident auprès du délégué, alors autant accélérer les choses. Le problème, et c’est ce que semblent ignorer les Lillois, c’est que ces procédures ne sont pas les mêmes dans la réglementation UEFA, qui indique que ce type de réclamation ne se fait qu’à l’issue de la rencontre… D’où la colère du banc de ManU et l’incompréhension de l’arbitre. Mathieu Bodmer explique : « Sur le coup franc, on se place, on attend que l’arbitre siffle, comme en Championnat de France. Giggs marque, on se tourne vers l’arbitre et on voit qu’il valide le but. On a essayé de poser une réclamation, mais ça n’a pas abouti : le quatrième arbitre ne comprenait pas ce qu’on lui disait ». Cet incident clos, les ralentis et les déclarations d’après-match permettent de comprendre ce qui se serait passé.
Le LOSC dénonce un « défaut de neutralité »
D’abord, il est évident que les Lillois n’étaient pas attentifs et pas prêts à jouer ; que Giggs a profité de l’opportunité pour jouer rapidement. Peut-on l’en blâmer ? Une telle action a des airs de scandale quand on la subit, alors qu’on qualifiera la même action de « malicieuse » si c’était en notre faveur… Alors, coup de génie ou coup de pute ? Chacun se fera son opinion. On se rappelle que Thierry Henry avait marqué un but similaire avec la France contre la Slovénie quelques mois auparavant. Là, il y avait davantage de monde pour saluer un « but de renard ».
Ensuite, le règlement n’oblige pas l’arbitre à siffler pour donner l’autorisation de donner un coup-franc, contrairement à ce qu’affirme Balbir dans l’extrait vidéo. Et passons également sur les autres éructations, approximations et méconnaissances du commentateur. En théorie donc, libre au tireur de tirer quand il veut. Mais il y a aussi l’esprit ; et « dans l’esprit, ce qui s’est passé est inacceptable » déclare Claude Puel après le match. Car s’il arrive que des joueurs décident de jouer rapidement, c’est rarement si près du but, et pour une frappe directe. Pour Ludo Obraniak, plus nuancé, « ce but ce n’est pas de la tricherie, mais du manque de fair-play ». En outre, ce qui semble particulièrement poser problème est le comportement de l’arbitre, qui semble-t-il n’a pas donné ses instructions de manière claire : Giggs a bien eu l’autorisation de tirer rapidement, mais apparemment personne d’autre sur le terrain n’a reçu cette information. Dans sa réclamation, le LOSC indique : « la vraie question est bien de déterminer comment les joueurs mancuniens en sont venus à tirer rapidement un coup franc qui a amené un but alors qu’ils avaient manifesté les signes d’une intention contraire (pour preuve les demandes de Rooney et Scholes de placer le mur à distance réglementaire ou encore les déclarations de Giggs après la rencontre qui témoignent que c’est bien l’arbitre qui lui a proposé de jouer rapidement) » ; plus loin, le club écrit que Braamhaar « a averti le tireur qu’il devrait attendre son sifflet avant de reprendre le jeu » sur tous les autres coups francs, et que seul celui de Giggs a dérogé à cette règle. Le LOSC conclut alors : « Monsieur Braamhaar a outrepassé ses droits et la mission qui est confiée à un arbitre de football en influençant le jeu en faveur de Manchester United. Son comportement constitue un défaut de neutralité ». Et à vrai dire, les images semblent conforter la position lilloise : on a vraiment l’impression que l’arbitre suggère à Giggs de tirer rapidement. Les caméras derrière les deux cages mettent en évidence un geste incitatif de Braamhaar, avant que celui-ci ne s’éloigne rapidement. Un but marqué « en catimini », dénonce Puel. La palme de la mauvaise foi est attribuée à Edwin Van Der Sar : interrogé sur la validité du but de son coéquipier, il répond « bien sûr ». « Et comment auriez-vous réagi si vous aviez encaissé un tel but ? » : « j’aurais protesté ». Sur le fond, il n’y a hélas sans doute pas grand chose à dire : difficile de soutenir autre chose que la naïveté et l’inexpérience pour expliquer cette honorable défaite. On peut en revanche regretter le manque de sportivité des joueurs de MU, mais c’est malheureusement difficilement sanctionnable. Comme l’indique Mathieu Chalmé, « avec un peu plus d’expérience, on aurait placé un joueur devant le ballon ». Dommage car le LOSC a été dangereux quand il a pressé haut et joué rapidement face à une défense adverse parfois un peu lourde.
_Alors, vous tirez ?
_Ben ils sont pas prêts !
_Justement ! Vous aurez bien plus de chances de marquer !
_Ah, pas bête. Merci !
_Mais je vous en prie mon cher Monsieur.
Les Anglais scandalisés
L’histoire n’en reste pas là. Les Anglais sont furieux et accusent les Lillois d’avoir cherché à pourrir le match, au moment où ils ont souhaité – à tort, comme on l’a écrit plus haut – déposer une réserve. Lors de la conférence de presse, Alex Fergusson qualifie d’ « honteux » le comportement des joueurs du LOSC, persuadé qu’ils ont tenté d’arrêter le match et de créer une « ambiance hostile » : « Je n’ai jamais vu ça dans le football. C’est honteux ce qui s’est passé et ça a poussé les supporteurs à avoir un comportement d’intimidation. Ce n’est pas acceptable, c’est de la folie ». Il annonce de plus que son capitaine, Gary Neville, aurait été touché à la tête par un projectile lancé depuis les tribunes. Puel s’énerve : « Je ne comprends pas que ce monsieur [Fergusson] se permette de telles réflexions. Mon équipe a simplement voulu porter une réclamation. Elle n’a jamais eu l’intention de quitter la pelouse. Je n’ai de leçon à recevoir de quiconque, surtout pas de quelqu’un qui adore créer des polémiques, et qui a l’habitude de mettre la pression sur les arbitres ». La réclamation lilloise n’aboutit pas. Et en prime, l’UEFA indique son intention d’ouvrir une enquête à propos du « comportement inapproprié » des joueurs lillois ! Une conférence de presse est organisée par le LOSC jeudi 22 février. Un communiqué du club précise que « le LOSC, se retrouvant suite à sa réclamation au banc des accusés pour justifier l’arrêt de jeu qui a suivi le but, tient à rappeler que les joueurs et une partie du staff sportif ont pensé que, comme c’est le cas dans les règlements français, la réserve devait être portée sur la feuille de match dès l’arrêt de jeu suivant l’incident. Le quatrième arbitre n’ayant su expliquer que l’UEFA accordait 24 heures pour faire parvenir les réclamations et le délégué de l’UEFA n’étant pas présent sur le banc de touche, une confusion s’en est suivie ». Les dirigeants annoncent leur intention de faire appel.
La presse anglaise met la pression sur l’UEFA
Mais ce n’est pas tout. On apprend aussi que des incidents impliquant des supporters de United ont éclaté durant le premier quart d’heure du match. Sous la pression de supporteurs situés en haut de la tribune réservée aux fans adverses, les personnes se trouvant en contrebas ont été compressées contre la grille qui barre l’accès au terrain, dont une partie a cédé. Si les stadiers ont évacué plusieurs personnes par cette brèche les CRS ont en revanche barré le passage et ont repoussé les supporteurs à l’aide de gaz lacrymogènes. On ne compte qu’un blessé sérieux (une jambe cassée), mais pour le club anglais, on est passé très près d’une tragédie. La presse anglaise se déchaîne contre l’organisation lilloise, osant les comparaisons avec le drame de Hillsborough, et multiplie les titres racoleurs : « Terreur au gaz lacrymogène » pour le Daily Mail, « la soirée qui a fait honte à l’Europe » selon The Sun, tandis que le Guardian estime « miraculeux que personne n’ait été hospitalisé ». Selon ce même journal, des supporteurs de Manchester United auraient été autorisés à s’installer dans la tribune réservée aux Anglais, alors que leur ticket, acquis au marché noir, leur donnait accès à une autre tribune, d’où un effet de congestion. Dans le Times, Tony Cascarino signe une chronique titrée « L’UEFA doit pardonner Puel, laissons United l’exclure » Scholes, Vidic, Giggs, la défaite, les violences, et désormais une campagne de presse hostile, cela commence à faire beaucoup. Et si les Anglais cherchaient à allumer des contre-feux, en détournant l’attention sur leur manque de fair-play, et sur leurs propres responsabilités dans les incidents ?
L’enquête de l’UEFA pointe les responsabilités anglaises…
48h après le match, le rapport du délégué est transmis à l’UEFA, qui ouvre une enquête où, en plus du visionnage des images télévisées, sont auditionnés de nombreux témoins : l’officier de sécurité de l’UEFA, le délégué de l’UEFA, le correspondant anti-hooliganisme de la police française dans le département du Nord, le directeur général de la Ligue Nord-Pas-de-Calais de football présent dans les tribunes à proximité des incidents, le directeur des Opérations du LOSC. Il apparaît que le club anglais a favorisé l’apparition d’un marché noir et de faux billets, en distribuant trop tôt les places à ses supporters, leur laissant le temps de les reproduire en haute qualité. Le directeur général du LOSC, Xavier Thuilot, explique : « nous avons envoyé leur quota de places à Manchester il y a plusieurs semaines, comme ça se fait d’habitude. Mais au lieu de distribuer les billets à ses supporteurs en arrivant au stade, à leur descente du bus, le club les a diffusés il y a un mois. Résultat : de très bonnes contrefaçons ont permis à des supporteurs d’entrer dans leur tribune réservée. Tous les billets contrefaits étaient des billets de Manchester ». Pour les journaux britanniques, si la tribune était surpeuplée, c’est parce que des spectateurs dont la place était ailleurs sont entrés dans la tribune : la sécurité du stade est donc responsable. Pour la police française, la circulation de faux billets a amené 5000 personnes dans un lieu prévu pour 3500. Et s’en sont procurés des supporteurs dangereux et interdits de stade en Grande-Bretagne. Damien Vanoise, chef de la sécurité à Félix-Bollaert, a d’ailleurs accusé les fans de United d’avoir déclenché les problèmes par leur « comportement violent », comportement également constaté depuis la veille par la police française qui souligne l’état d’ébriété généralisé des supporters mancuniens.
L’été précédent, un match amical de MU à Glasgow avait vu 300 supporters anglais pénétrer dans le stade sans billet. Quelques semaines plus tard, pour le ¼ de finale, un supporter de l’AS Rome est poignardé par des fans de ManU, tandis qu’à Séville, en coupe de l’UEFA, des supporters de Tottenham réitèrent le scénario. À chaque fois, les dirigeants des clubs anglais pointent la responsabilité des autorités locales. Ces nouveaux incidents font réagit Thuilot : « Évidemment, nous sommes loin de nous réjouir que de tels actes puissent encore se produire. Cependant, nous sommes contents de voir que notre version va prendre un peu plus de crédit. Rappelons tout de même que nous avons été montrés du doigt par l’Europe en tant qu’incapables notoires, la Police comprise. Je pense que là, ça montre quand même qu’il y a un fond de vérité dans notre argumentation ».
Sur les conditions de sécurité du stade, le LOSC est parvenu à faire la démonstration que la maîtrise globale de l’organisation avait été préservée, et que les affrontements entre supporters dans une zone confinée avait été un moindre mal, préférés après concertation avec la police à une guérilla urbaine autour du stade. En outre, les Anglais n’ont mis à disposition de l’UEFA que 6 stadiers anglais pour près de 3500 supporters (officiellement), et n’ont fourni aucune information susceptible d’aider l’organisateur et la police française à anticiper les comportements dangereux. Quant à la configuration du stade elle-même, l’UEFA a bien du mal à la mettre en cause, puisqu’elle l’a validée elle-même, le matin du match. Et le ministre britannique des Sports, Richard Caborn, s’en mêle, ayant « le sentiment que quelques stades ne répondent pas à ce que l’UEFA elle-même considère comme les normes minimales ».
Enfin, la police a justifié l’utilisation de gaz lacrymogènes par la gravité de la situation. Un porte-parole de la Direction départementale de la sécurité publique du Pas-de-Calais affirme : « nous n’avons pas eu le choix, il a fallu intervenir. Dans la mesure où les fonctionnaires de police se sont retrouvés en opposition avec des éléments incontrôlés, ils ont dû faire usage de gaz lacrymogènes ».
…mais le LOSC est sanctionné
En dépit de ces éléments, le LOSC écope d’une amende de 100 000 francs suisses « pour manquement aux impératifs de sécurité », tandis que la sanction pour Manchester est de … 15 000 francs suisses. Et en prime, le LOSC se fait sévèrement tancer pour son attitude après le but, et ce malgré les excuses du club sur ce point, l’UEFA estimant que cette interruption était extrêmement grave pour l’image de la compétition. L’impression sur le terrain est donc la même qu’en dehors : on a la fâcheuse tendance à penser que le gros club est favorisé. Les dirigeants de MU, les autorités et la presse anfglaises semblent parvenues à leurs fins : leur campagne visant à victimiser les supporters anglais a masqué les carences de leur système de gestion des supporters en déplacement, et l’UEFA est tombée dans le panneau. Il y a de quoi être amer, surtout quand on compare cet épisode avec l’exemplarité reconnue – y compris par l’UEFA – au LOSC dans la lutte contre la violence dans les stades, ce qui n’est pas le cas des Anglais, et de Manchester en particulier. Les Lillois se montrent dans un premier temps désireux de faire appel, mais renoncent rapidement, par dépit : « aujourd’hui Manchester impose sa loi, au LOSC, à Bollaert et à l’UEFA. Dès la fin du match, les Anglais ont inversé les responsabilités, parce qu’ils savent ce qu’ils risquent après les débordements de ses supporteurs. Le sentiment est mêlé d’injustice, de colère et de dépit car nous avons l’impression de nous battre, d’engager des combats sans issue. On se demande si ça vaut vraiment le coup de continuer à se battre… Mais nous avons l’impression que nos arguments, quels qu’ils soient, ne seront pas retenus. Au final, la décision de l’UEFA retranscrit assez bien la vision imprimée juste après l’événement par les tabloïds anglais et les déclarations de Sir Alex Fergusson. On s’interroge donc sur le fait de savoir si l’argumentation juridique, réglementaire, les attestations de police, de préfecture, de sociétés en charge de l’organisation du match à Bollaert, de la Ligue de Football Professionnel qui atteste de la qualité de notre organisation que nous avons pu fournir en constituant notre dossier, ont servi au regard des sanctions requises à notre égard. De son côté, Manchester n’a fourni que des extraits du forum de son site Internet, et voilà le résultat… ». Et dire que le fair-play est originaire d’Angleterre.
Posté le 17 février 2017 - par dbclosc
Destinées de jeunes loscistes de la génération 1981
Je vais te parler aujourd’hui des carrières footballistiques des jeunes nés en 1981 formés au LOSC. Pourquoi parler d’eux, me diras-tu, et, pourquoi de cette génération en particulier. Il y a plusieurs bonnes raisons à ça.
1. Parce que je suis né en 1981, comme eux, et que, du coup, ça m’incline à penser que c’est une génération vachement intéressante.
2. Parce que les petits jeunes du centre de formation, quand ils ne percent pas en pro, on a tendance à les oublier. Si bien que, des trajectoires de ces jeunes talents, on ne retient que celles de ceux qui percent, ce qui occulte un pan entier du foot de haut-niveau.
3. Parce que cette génération 1981 est celle dans laquelle on nourrissait au LOSC le plus d’espoirs depuis un paquet d’années. Elle a même été championne de France des 15 ans en 1997.
4. Parce que j’ai envie. Et d’abord, j’ai pas de comptes à rendre. C’est bon, j’ai déjà donné assez de raisons. Désolé, je m’emballe un peu pour rien, là.
1. Benoît Cheyrou
Au départ, quand Bruno Cheyrou débute avec les pros en D2, on nous parle déjà de son petit frère qui, paraît-il, a encore davantage de talent que Bruno. Sur cette question, on te laisse seul juge. Un point partout dirait-on, parce que si Bruno a eu la chance de porter le maillot de l’équipe de France A, à la différence de Benoît, ce dernier a quand-même duré plus longtemps que Bruno à un très bon niveau.
Bref, Benoît débute avec les pros à 18 ans, le 3 septembre 1999 lors d’un match contre Toulouse, lancé qu’il est par Vahid. Il met ensuite deux bonnes saisons à s’imposer comme titulaire avec les pros. Ben poursuit sa carrière à Auxerre (2004-2007), Marseille (2007-2014) et la termine à Toronto.
Pendant ce temps, il se forge un beau palmarès (le palmarès étant la chose la plus forgée au monde, au moins à en croire la presse sportive) : champion de France de D2 avec Lille (2000), champion de France (2010), vainqueur de la Coupe de la Ligue (2010, 2011, 2012) avec l’OM, champion du Canada et finaliste de la MLS (2016), sans compter les anodins Trophées des Champions (2010, 2011). Il remporte aussi quelques distinctions personnelles pas dégueulasses, en étant désigné dans l’équipe-type de L1 des trophées UNFP en 2008, 2009 et 2010, puis comme meilleur joueur du championnat canadien en 2016. Canadien, d’accord. Mais, meilleur.
2. Matthieu Delpierre
Pas encore pro, Matthieu est déjà courtisé. A 17 ans, on parle de lui à Manchester United quand, au même âge, on parle de moi au FC Pérenchies. Très vite, il se fait remarquer à Lille et s’impose comme titulaire à 20 ans. Pourtant, Mathieu ne passe pas le cap qu’on attendait de lui et perd sa place de titulaire en 2003/2004.
Déjà tout jeune, on savait qu’il irait loin. Mais on n’imaginait pas que ça serait jusqu’en Australie
Parti se requinquer à Stuttgart, Mathieu mettra un an avant de s’imposer, mais après, ça sera quelque chose. Il est champion d’Allemagne avec Stuttgart en 2007, il en devient le capitaine en 2009 et il est même convoqué en équipe de France, même s’il ne jouera finalement qu’avec les A’ (sans doute, complot oblige, parce qu’il est lillois). Il s’en va finalement en 2012 pour Hoffenheim, où il joue deux saisons, puis à Utrecht et enfin à Melbourne où il est champion d’Australie et vainqueur de la Coupe en 2015. Il a désormais pris sa retraite. A 35 ans. Enfoiré.
3. Mathieu Maton
Mathieu est un autre grand espoir du foot lillois. Déjà, en 1999/2000, il marque 10 fois en 17 rencontres avec la réserve du LOSC et, à l’été 2000, il a le bonheur de faire partie de l’équipe de France des moins de 19 qui remporte le championnat d’Europe aux côtés de Djibril Cissé et de Philippe Mexès (et d’autres, hein, ils étaient pas que trois non plus). L’année suivante, il fait aussi partie de l’équipe de France des moins de 20 qui est quart-de-finaliste du championnat du Monde. Bref, une carrière qui s’annonce bien, mais toujours pas de match en pro.
En plus, en 2001/2002, il est sur le point de se faire dépasser par un autre espoir du club, un « 1982 » : Matt Moussilou. Mathieu est prêté à Châteauroux, en L2, mais il ne joue que trois matches. Il est prêté la saison suivante à Cannes, en National, où ses perfs ne sont pas bien meilleures : 5 matches, 2 buts. Après une nouvelle saison avec la réserve lilloise, Mathieu semble quand-même loin des espoirs placés initialement en vue, certes en bonne partie à cause des blessures. A 23 ans, Mathieu part se relancer en Belgique, à La Louvière. Remplaçant, il parvient à se faire une petite place et il inscrit 3 buts en 16 rencontres de Jupiler League.
Mathieu ne confirme cependant pas au haut niveau. Après une nouvelle saison sans match avec la première du LOSC en 2004/2005, il rejoint la D2 belge de l’Union Saint-Gilloise (2005/2006) sans grand succès (1 match). Il jouera ensuite dans le championnat réunionnais puis rejoint Marquette en 2008 dont il sera plus tard entraîneur-joueur, à l’image de ce qu’on imaginait d’Addik Koot quand il arriva au LOSC. Et comme il n’est jamais trop tard, c’est avec Marquette que Mathieu découvre les 32ème de finale de la Coupe de France en 2010.
Il devient ensuite entraîneur de Roncq, remplaçant l’ancien pro Hippolyte Dangbeto. T’y es toujours Mathieu ?
4. Mike Klukowski
Polono-Candadien né en Autriche, c’est tout naturellement en France qu’il fait ses gammes. Il arrive en France à la Fin du XXème siècle et joue successivement avec la réserve de Dijon (1999) avec Tourcoing (1999/2000) avant de rejoindre le LOSC (2000/2002). Arrière gauche ou milieu de terrain, ce bon vieux Mike a fait une carrière pas dégueu, d’abord à La Louvière (2002/ janvier 2005) avec qui il remporte la Coupe de Belgique puis avec le FC Bruges où il connaît le sommet de sa carrière en remportant le championnat de Belgique (2005) puis une seconde Coupe de Belgique (2007).
Mike n’a jamais joué en équipe première avec le LOSC et il est certain qu’on n’aurait pas misé au départ sur une si belle réussite : international canadien, bien sûr, mais aussi 27 matches de Coupe d’Europe, dont 25 avec le seul club brugeois. Après son départ en 2010, Mike joue ensuite en Turquie (Ankaragükü (10/11), Manisaspor (11/12) puis à Chypre, à l’APOEL Nicosie où il finit sa carrière en 2013 sur un titre de champion.
5. Le gang des Finésiens
Parmi les jeunes joueurs de la génération 1981, quatre d’entre eux porteront le maillot de Feignies dans la seconde partie des années 2000. Parmi eux, Julien Addis, petit arrière latéral gauche réputé hargneux rejoint Feignies dès 2003. Il y reste au moins jusqu’en 2009, mais après, on sait pas trop.
En fait, je m’suis fait expulsé parce que le coach a dit qu’on était meilleur à dix. Comment ça en fait il a dit qu’on état meilleur AVEC Addis ?
En 2006, Mehdi Gerrouad, ancien international Espoirs algérien les rejoint. Auparavant, Mehdi avait passé un an et demi à La Louvière, aux côtés de Mike Klukowski (8 matches), un an et demi au Danemark, à Viborg (4 matches), puis une saison avec la réserve du Feyenoord (2005/2006). Après une saison à Feignies, Mehdi rejoint les Belges de Tournai. Mehdi devient ensuite entraîneur-joueur de Lille-Carrel.
C’est également en 2006 que Julien Decroix arrive de Lesquin où il vient de passer quatre ans. Julien passe quatre nouvelles saisons à Feignies. Note au passage qu’il est l’homonyme du chanteur Soan, lequel s’intitule en vrai « Julien Decroix ».
C’est enfin Laurent Pichon, qui reste au LOSC jusqu’en 2007, sans jouer le moindre match de championnat en L1 avec l’équipe première, qui devient le gardien de Feignies à partir de 2008. Ceci dit, Laurent a quand-même joué une fois avec les A du LOSC : c’était en Coupe d’Europe le 15 février 2006. Entré en lieu et place de Grégory Malicki à la 50è minute du match aller contre le Shakhtar Donetsk, Lolo, se prend deux buts en fin de match (87è et 89è). Pas grave, Lille l’emporte 3-2 et se qualifie au retour.
Il est beau, il est frais mon Pichon !
6. Kader Zelmati
Au centre de formation, Kader est un grand espoir du club, milieu offensif dont on loue le grand talent au points qu’on le surnomme « ZZ ». Pas de bol, il faut se rendre à l’évidence, en fait il s’agit bien de « KZ » (ce qui est quand-même déjà pas mal). Du coup, on perd un peu de vue Kader et on le retrouve ensuite en CFA, d’abord à Noisy-le-Sec (2008/2009), au Maccabi Paris (2009/2010), Aubervilliers (2010/2014) puis, enfin, à l’Amiens AC (2014/2015). Son meilleur ami serait Benoît Cheyrou et ils seraient tous les deux d’accord sur le fait que la nouvelle génération n’accepte plus certains reproches. C’est en tout cas ce qu’il disait à un journaliste du Parisien en novembre 2013.
il a ensuite rejoint Renaix (et non René, d2 Belge, 2003/2004), Boulogne ou il a côtoyé Ribéry, puis en Algérie avec Bejaia (janvier 2007).
7. Charles Diers
Né cinq jours après moi, le 6 juin 1981, Charles Diers fait une carrière sympathique, pour l’essentiel entre le championnat National et la L2. Il joue ainsi à Dijon (2002/2005), Boulogne (2005/2006), Clermont (2006/2008) puis passe les huit saisons suivantes à Angers avant de prendre sa retraite sportive l’été dernier à l’âge de 35 ans.
Par ailleurs, Charles marque son tout premier but en L1 lors de la 32ème journée, un peu plus d’un mois avant la fin de sa carrière pro. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup.
8. Bob Cousin
Né le 4 novembre 1981, Bob Cousin semble promis à un bel avenir. En 1998, il est même en contact avec le Milan AC. Cannes, particulièrement intéressé, lui aurait alors promis une maison ainsi qu’un emploi à ses parents. Mais finalement, Bob est resté fidèle au LOSC. Sauf qu’il quitte Lille, apparemment fâché en 2001. A tel point qu’il rejoint Lens une saison. Il signe ensuite à Renaix avec Mehdi Guerrouad, joue en D1 belge à Mouscron (9 matchs) et à La Louvière (10 matchs) (avec un passage à Courtrai entre deux). Il joue ensuite à Deinze, en D2 belge, où il s’impose (2006-janvier 2009). Bob poursuit ensuite sa carrière à Beveren (D2), avec l’Endracht Alost (D3 puis D2) aux côtés d’Olivier de Castro dont je parle plus loin (et qui est culte, de mon point de vue au moins). En 2013, il signe avec le Géant Athois (D3).
Bob est par ailleurs un très honnête buteur et n’hésite pas à allègrement consommer du carton rouge, comme les quatre qu’il reçoit en 2009/2010 avec Beveren (et les 8 au total entre 2008 et 2012).
Et aussi …
comme on l’a dit, cette génération a aussi été championne de France des 15 ans en 1997. Parmi eux, on sait que Aurélien Fuoco jouait à l’AS Quiery La Motte en 2012-2013 et qu’il aime la bédé. Trésor Empoke joue d’abord 8 matchs avec Mouscron avant de se trouver au centre d’une polémique : en cause, il signe deux contrats, l’un avec Lierse, l’autre avec Mouscron. Finalement, il reste à Lierse où il ne joue qu’un match. Il signe a nouveau à Mouscron (9 matchs), s’en va à Harelbeke, puis à Wasquehal et enfin à Cambrai où il joue depuis 2006 (bon, d’accord, Trésor est né en 1982 et pas en 1981, mais bon). Olivier De Castro a d’abord été à l’école à Saint-Nicolas, avec moi de 1987 à 1992 où il était un peu meilleur que moi, mais pas tant que ça (Il me marque d’ailleurs un jour un but du milieu de terrain (j’étais goal) avec un ballon corner). Après l’école et le LOSC, il joue ensuite à Tournai (2005/2007), au RBDB (2007/2008), à Peruwelz (2008/2009) puis avec l’Endracht Alost (2009/2012).
Posté le 7 février 2017 - par dbclosc
♩ ♬ Dernis et Cabaye ♫♫
Enclenchez la vidéo pour vous remettre la mélodie en tête, et chantez !
Ça fait longtemps qu’vous êtes partis
Maintenant
Je regarde des vieux derbies
En pleurant
Si j’avais su qu’à Luchin
Je serais là, Boli, Roger sur le banc
Par goléador
Que j’ai Touré remplaçant
Pascal Cygan
Oh oh oh
Tu leur dis que mon Gauthier
C’est devant
Qu’on ne sait pas si je marquerai
Contre mon camp
Si ils savaient que Tirloit
Avant de tous les chanteurs Grégory Legrand
Et que c’est pour ça
Que tu voulais un enfant
Un attaquant
Ouh ouuuh
Transfuge et Valois-aa-aa-aaaaaa-a
Ça m’fait pas peur
C’est Dernis et Cabaye
Fallait pas qu’ils s’en aillent
Woh oh oh
Oh j’vais tout Carrez
Si vous touchez
Au fruit de mes N’Diaye
Fallait pas qu’ils s’en aillent
Bien sûr c’est elle qui l’a marqué
Et pourtant
C’est moi qui lui construis l’action vers l’avant
Tout ce qu’elle Bassir Béria
N’est rien à côté du Walquir qu’il Plestan
L’absence d’Hector
Que rien ne défend
C’est mon coup-franc
Oh oh
Transfuge et Valois-aa-aa-aaaaaa-a
Ça m’fait pas peur
C’est Dernis et Cabaye
Fallait pas qu’ils s’en aillent
Wo oh oh
Oh j’vais tout Cissé-éé-ééé
Si vous touchez
Au fruit de mes N’Diaye
Fallait pas qu’ils s’en aillent
Wo oh oh
Posté le 5 février 2017 - par dbclosc
Et si la politique de Gérard Lopez c’était vingt ans de LOSC (1997-2017) qu’on assassine ?
Cet article – critique à l’égard du mercato lillois – a été écrit avant la défaite d’hier contre Lorient (0-1). Mais, même si le LOSC avait gagné, cela n’aurait rien dû changer à l’analyse que nous proposons ici : nous argumentons sur le fait que le mercato et, plus généralement, la « stratégie Lopez » ne nous convainc pas et un match, quelle qu’en soit l’issue, ne dit rien de la pertinence d’une stratégie qui doit être saisie à travers la rationalité du propos.
Pas moins de sept recrues ! Jamais le LOSC n’avait autant recruté de joueurs lors d’un mercato hivernal. Quoi qu’en penser ? A vrai dire, on n’est pas hyper optimistes quant à cette frénésie de recrues, on t’expose pourquoi, sans oublier de faire quelques détours par le passé pour trouver quelques (menues) raisons d’y croire. Pour être tout à fait sincère, on en trouve peu des raisons d’espérer. A DBC, on a vraiment l’impression que ce LOSC qu’on nous propose nous annonce la mort d’un LOSC qui s’est progressivement construit depuis bientôt vingt ans et la relégation de 1997. Depuis cette date, Lille s’était progressivement construit, d’abord sous les ordres de Vahid puis grâce au duo Puel-Seydoux et tous leurs camarades. On misait sur les jeunes, sur les joueurs volontaires, et Garcia a fait fructifier tout ça avec l’incorporation de quelques pépites, bonnes affaires (Gervinho, Sow, etc.), jeunes formés au club (Hazard, Cabaye, Debuchy, etc.) ou profils entre les deux (Chedjou, Rami). Là, ça n’est plus ça : on achète des « jeunes à forts potentiels » dans l’optique de les revendre pour faire une plus-value. Est-ce comme ça qu’on construit une équipe ?
Gégé Lopez se met en scène
En apprenant que le LOSC avait recruté sept joueurs, il est certain qu’on se dit a priori que Gégé tient là une promesse qu’il avait faite : il va investir le Gégé ! Hé oui, c’est déjà prouvé, Gérard Lopez est prêt à mettre la main à la poche (en empruntant ?) pour investir dans des joueurs d’avenir, tranchant déjà avec la politique de Michel Seydoux qui n’a jamais goûté les investissements coûteux. D’ailleurs, les rares fois où il s’est décidé, on ne peut pas dire que ça ait été payant (Marvin Martin, ça te dit quelque chose ? Moi non, me souviens pas d’l'avoir vu).
Bref, sept éléments recrutés, c’est beaucoup et on serait même tentés de dire que c’est trop. C’est trop, parce qu’avant de construire une équipe, Gérard Lopez nous exhibe ostensiblement sa capacité d’investissement. Comme si pouvoir se payer des joueurs était une finalité en soi. On y voit au contraire une faiblesse : Lopez balaye le passé, effaçant au passage un peu de notre identité. Le LOSC qu’on a connu, symbolisé par les périodes Vahid et Puel, s’est construit avec succès sur des projets de long terme, avec des recrutements souvent gratuits mais longuement réfléchis dans une stratégie sportive plus que spéculative. Avec Lopez, c’est tout le contraire : il veut aller vite, achète à tout va, pense déjà aux reventes et nous nous promet un avenir doré là où Vahid nous promettait du sang et des larmes. Alors, vous êtes sûrs de vouloir jeter Vahid ? Parce que, là, c’est ce qu’on fait …
Anwar El Ghazi avec le maillot du LOSC
Insistons aussi sur cette dimension fortement spéculative autour du recrutement des joueurs qui tranche avec ce que l’on a connu par le passé. On peut espérer que cette stratégie, proche sur ce point de celle adoptée à Monaco, porte ses fruits. Il n’empêche, c’est une stratégie qui, même si elle était efficace, ne nous convient pas bien à DBC : on pense les joueurs comme des produits, misant sur d’importantes plus-values sur certains, lesquelles remboursent les inévitables échecs. Le problème éthique réside notamment dans le fait qu’un tel système sacrifie certains (ceux qui ne trouveront pas leur place et risquent d’avoir du mal à rebondir ensuite) et porte aux nues ceux qui réussissent, et ce uniquement parce qu’ils « rapportent ». Nous, on préfère les speculoos à la spéculation sur les êtres humains …
On a d’ailleurs bien envie de se planter, mais on a de très sérieux doutes sur le caractère qualitatif du recrutement. On t’expose rapidement notre avis là-dessus.
Un recrutement qualitatif ?
La tête d’affiche du recrutement lillois, c’est Anwar El-Ghazi, arrivé tout droit de l’Ajax. Un talent incroyable nous dit-on et, déjà, un international batave. Sauf que même pour LA recrue du mercato, on peut émettre quelques doutes. Certes, il vient de l’Ajax, mais ça n’est plus l’Ajax des années 1990 qui dominait l’Europe mais plutôt celui qui se fait éliminer en tour préliminaire de C1 par Rostov (1-1, 4-1). De plus, s’il est parti, c’est aussi parce qu’il n’apparaissait plus tellement indispensable là-bas, perdant même sa place de titulaire au profit de Bertrand Traoré (1). Cette saison, il n’a tout simplement pas marqué le moindre but en Eredivisie. Sans doute la faute à l’incroyable solidité des défenses de l’élite néerlandaise.
Dans le même profil de « grand talent » incompris, Farès Balhouli n’est pas mal non plus. On l’annonçait comme un vrai espoir quand il débuta avec Lyon contre le PSG à 18 ans tout juste en 2013. On assura de même, quand il décida de se relancer avec Monaco en 2015. Une saison et 175 minutes de L1 plus tard, il relance une nouvelle fois sa carrière au Standard de Liège. Quatre mois plus tard, il quitte Liège sans avoir joué la moindre minute pour encore se relancer, cette fois chez nous. On lui souhaite de ne pas se relancer pour la quatrième fois de sa carrière dès l’été prochain. Parce que cette fois, ça risquerait plutôt d’être à Laval ou à Créteil.
Xeka, nous dit-on, c’est un futur grand. Il était titulaire à Braga, ajoute-t-on. Là, encore, c’est vrai, mais on voudrait encore préciser que le 23 octobre 2016, il y a trois mois, un mois avant ses 22 ans, il n’avait pas encore joué une seule minute dans l’élite lusitanienne. Comme quoi, il est peut-être très bon, mais le moins que l’on puisse dire c’est que cela n’avait pas sauté aux yeux de ses entraîneurs et des différents observateurs du foot lusitanien. Alors, qui sait ? Mais ne nous faisons pas non plus trop de films.
On a plus envie de croire en Ricardo Kishna, Junior Alonso, Gabriel et Agim Zeka (2). Enfin, disons que si on n’est pas impressionnés par leurs CV, on n’a pas encore de raisons de croire qu’ils vont nous décevoir. Junior Alonso, est lui déjà international paraguayen, et on l’imagine bien s’imposer, dans l’axe, voire à gauche. Kishna n’a pas encore montré grand-chose, si ce n’est une satisfaisante demi-saison comme titulaire avec l’Ajax (en 2014/2015) et un an et demi passé sur le banc de la Lazio, un peu sur le terrain (1013 minutes toutes compétitions confondues), et deux buts. Pas terrible, mais sait-on jamais. Gabriel vient lui de D2 brésilienne, comme Schmitz avant lui. Et Zeka l’Albanais a trois matches de D1 albanaise dans les jambes, mais il était prévu qu’il débute avec la réserve.
Niveau Scrabble, ce mercato va nous rapporter des points, c’est sûr
On souhaite bien sûr seulement du bon à ces joueurs. On veut juste dire que, en l’état, on n’a pas vraiment de raisons de croire dans le « Grand Soir ».
Recruter des jeunes plutôt que les former
Mais tu me diras : « oui, euh … ! Mais, ils sont jeunes, euh … ! C’est un projet tourné vers l’avenir, euh … ! Hein, euh … ! ». Ce à quoi je te répondrais : 1) que ton objection est un peu décousue ; 2) que ce recrutement traduit en effet une forte valorisation des jeunes, mais, tu auras remarqué, en post-formation plutôt qu’en formation. A la limite, recruter des jeunes de 20-21 ans, c’est encore pire que de recruter des joueurs de 28 ans en matière de chances pour les jeunes du centre. Parce que, par exemple, quand Soumaoro arrive aux portes de l’équipe première il y a trois ans, il peut légitimement se dire que si il n’est pas aussi fort que Basa et Rozenhal, il a quand-même dix et douze ans de moins et une marge de progression supérieure à ses aînés.
Autrement dit, dans ce nouveau schéma, les jeunes formés au club ne sont plus en concurrence avec des joueurs de métier qui sont à leur sommet, voire sur le déclin, mais avec des jeunes qui ont en principe une forte marge de progression et qui sont a priori meilleurs qu’eux (sinon on ne voit pas bien pourquoi on aurait fait des transferts onéreux pour les recruter si on avait déjà aussi bien ou mieux pour pas un rond). Et là, dans un tel schéma, on ne voit pas trop bien quelles pourraient être les chances des jeunes formés au club de s’imposer. Les Cabaye et autres Debuchy se seraient-ils imposés si on avait eu une telle stratégie dans les années 2000 ? Pas sûr. Surtout, s’ils avaient ainsi percé ça n’aurait certainement pas été chez nous.
Alors, un projet d’avenir ? Un projet qui empêchera à nos jeunes de percer avec notre équipe première et qui consiste à acheter des jeunes pour les revendre deux ans plus tard, est-ce vraiment ce qu’on peut appeler un projet d’avenir ?
En 2004, le LOSC avait déjà recruté massivement au mercato d’hiver
Ceci étant, rappelez-vous les copains, en janvier 2004, le LOSC, alors pas très bien parti, recrutait cinq joueurs au mercato hivernal ! Moins que cette année, mais c’était alors le record. Les joueurs en question ? Youssef Sofiane, Ali Lukunku, Efstathios Tavlaridis, Milenko Acimovic et Dante. Si les deux premiers ne réussiront pas, c’est le moins que l’on puisse dire, les deux suivants se révéleront comme des bonnes pioches, quand le dernier, faute de s’imposer avec Lille, fera une belle carrière, qu’il poursuit aujourd’hui à Nice après avoir porté les couleurs du Bayern de Munich (et non celui de Monique) et de l’équipe nationale du Brésil.
Alors, un bon présage pour l’avenir ? On l’espère, mais à vrai dire, il faut bien des exemples comme ceux-ci pour nous inciter à un peu d’optimisme …
Précisément, ce seul signe nous incitant à l’optimisme, c’est celui d’une époque dont Gégé ne veut plus. En somme, c’est un peu de nous dont il ne veut plus. De ces vingt dernières années qui ont construit une nouvelle mémoire collective du LOSC, à la fois différente de son glorieux passé et dans son prolongement.
-
Entre le 24 août et la fin de l’année 2016, l’Ajax dispute 23 rencontres mais El Ghazi n’en débute que 4. Et encore, parmi ces quatre rencontres disputées, deux ont eu lieu en coupe, quand l’entraîneur faisait tourner. Qu’Anwar ait joué contre la grande équipe de Kozakken Boys (3ème division hollandaise, qui doit plutôt correspondre en niveau réel à une équipe de CFA ou CFA2) ne montre en rien une grande confiance de son entraîneur à son égard.
- On soulignera aussi qu’on a d’autant moins de réserves à l’égard de Gabriel et Alonso que leurs recrutements vient combler un manque : en défense, les plus ou moins jeunes joueurs (on a été jusqu’à 26 ans) sont denrée rare, puisqu’on ne compte qu’un central (Soumaoro), deux latéraux gauche (Mendyl et Koné), un droit (Corchia). Pour la même raison, on n’est moins convaincus que les recrutements de Balhouli, Kishna et El Ghazi soient tous nécessaires : pour trois à quatre postes d’offensifs, et sans compter Lopes, en prêt, Lille compte déjà dans ses rangs Sliti, Benzia, Terrier, De Préville et, bientôt, Alexis Araujo de retour de prêt. Xeka, à ce titre, complète utilement le milieu de terrain (aux côtés d’Amadou et Bissouma).