Posté le 17 février 2017 - par dbclosc
Destinées de jeunes loscistes de la génération 1981
Je vais te parler aujourd’hui des carrières footballistiques des jeunes nés en 1981 formés au LOSC. Pourquoi parler d’eux, me diras-tu, et, pourquoi de cette génération en particulier. Il y a plusieurs bonnes raisons à ça.
1. Parce que je suis né en 1981, comme eux, et que, du coup, ça m’incline à penser que c’est une génération vachement intéressante.
2. Parce que les petits jeunes du centre de formation, quand ils ne percent pas en pro, on a tendance à les oublier. Si bien que, des trajectoires de ces jeunes talents, on ne retient que celles de ceux qui percent, ce qui occulte un pan entier du foot de haut-niveau.
3. Parce que cette génération 1981 est celle dans laquelle on nourrissait au LOSC le plus d’espoirs depuis un paquet d’années. Elle a même été championne de France des 15 ans en 1997.
4. Parce que j’ai envie. Et d’abord, j’ai pas de comptes à rendre. C’est bon, j’ai déjà donné assez de raisons. Désolé, je m’emballe un peu pour rien, là.
1. Benoît Cheyrou
Au départ, quand Bruno Cheyrou débute avec les pros en D2, on nous parle déjà de son petit frère qui, paraît-il, a encore davantage de talent que Bruno. Sur cette question, on te laisse seul juge. Un point partout dirait-on, parce que si Bruno a eu la chance de porter le maillot de l’équipe de France A, à la différence de Benoît, ce dernier a quand-même duré plus longtemps que Bruno à un très bon niveau.
Bref, Benoît débute avec les pros à 18 ans, le 3 septembre 1999 lors d’un match contre Toulouse, lancé qu’il est par Vahid. Il met ensuite deux bonnes saisons à s’imposer comme titulaire avec les pros. Ben poursuit sa carrière à Auxerre (2004-2007), Marseille (2007-2014) et la termine à Toronto.
Pendant ce temps, il se forge un beau palmarès (le palmarès étant la chose la plus forgée au monde, au moins à en croire la presse sportive) : champion de France de D2 avec Lille (2000), champion de France (2010), vainqueur de la Coupe de la Ligue (2010, 2011, 2012) avec l’OM, champion du Canada et finaliste de la MLS (2016), sans compter les anodins Trophées des Champions (2010, 2011). Il remporte aussi quelques distinctions personnelles pas dégueulasses, en étant désigné dans l’équipe-type de L1 des trophées UNFP en 2008, 2009 et 2010, puis comme meilleur joueur du championnat canadien en 2016. Canadien, d’accord. Mais, meilleur.
2. Matthieu Delpierre
Pas encore pro, Matthieu est déjà courtisé. A 17 ans, on parle de lui à Manchester United quand, au même âge, on parle de moi au FC Pérenchies. Très vite, il se fait remarquer à Lille et s’impose comme titulaire à 20 ans. Pourtant, Mathieu ne passe pas le cap qu’on attendait de lui et perd sa place de titulaire en 2003/2004.
Déjà tout jeune, on savait qu’il irait loin. Mais on n’imaginait pas que ça serait jusqu’en Australie
Parti se requinquer à Stuttgart, Mathieu mettra un an avant de s’imposer, mais après, ça sera quelque chose. Il est champion d’Allemagne avec Stuttgart en 2007, il en devient le capitaine en 2009 et il est même convoqué en équipe de France, même s’il ne jouera finalement qu’avec les A’ (sans doute, complot oblige, parce qu’il est lillois). Il s’en va finalement en 2012 pour Hoffenheim, où il joue deux saisons, puis à Utrecht et enfin à Melbourne où il est champion d’Australie et vainqueur de la Coupe en 2015. Il a désormais pris sa retraite. A 35 ans. Enfoiré.
3. Mathieu Maton
Mathieu est un autre grand espoir du foot lillois. Déjà, en 1999/2000, il marque 10 fois en 17 rencontres avec la réserve du LOSC et, à l’été 2000, il a le bonheur de faire partie de l’équipe de France des moins de 19 qui remporte le championnat d’Europe aux côtés de Djibril Cissé et de Philippe Mexès (et d’autres, hein, ils étaient pas que trois non plus). L’année suivante, il fait aussi partie de l’équipe de France des moins de 20 qui est quart-de-finaliste du championnat du Monde. Bref, une carrière qui s’annonce bien, mais toujours pas de match en pro.
En plus, en 2001/2002, il est sur le point de se faire dépasser par un autre espoir du club, un « 1982 » : Matt Moussilou. Mathieu est prêté à Châteauroux, en L2, mais il ne joue que trois matches. Il est prêté la saison suivante à Cannes, en National, où ses perfs ne sont pas bien meilleures : 5 matches, 2 buts. Après une nouvelle saison avec la réserve lilloise, Mathieu semble quand-même loin des espoirs placés initialement en vue, certes en bonne partie à cause des blessures. A 23 ans, Mathieu part se relancer en Belgique, à La Louvière. Remplaçant, il parvient à se faire une petite place et il inscrit 3 buts en 16 rencontres de Jupiler League.
Mathieu ne confirme cependant pas au haut niveau. Après une nouvelle saison sans match avec la première du LOSC en 2004/2005, il rejoint la D2 belge de l’Union Saint-Gilloise (2005/2006) sans grand succès (1 match). Il jouera ensuite dans le championnat réunionnais puis rejoint Marquette en 2008 dont il sera plus tard entraîneur-joueur, à l’image de ce qu’on imaginait d’Addik Koot quand il arriva au LOSC. Et comme il n’est jamais trop tard, c’est avec Marquette que Mathieu découvre les 32ème de finale de la Coupe de France en 2010.
Il devient ensuite entraîneur de Roncq, remplaçant l’ancien pro Hippolyte Dangbeto. T’y es toujours Mathieu ?
4. Mike Klukowski
Polono-Candadien né en Autriche, c’est tout naturellement en France qu’il fait ses gammes. Il arrive en France à la Fin du XXème siècle et joue successivement avec la réserve de Dijon (1999) avec Tourcoing (1999/2000) avant de rejoindre le LOSC (2000/2002). Arrière gauche ou milieu de terrain, ce bon vieux Mike a fait une carrière pas dégueu, d’abord à La Louvière (2002/ janvier 2005) avec qui il remporte la Coupe de Belgique puis avec le FC Bruges où il connaît le sommet de sa carrière en remportant le championnat de Belgique (2005) puis une seconde Coupe de Belgique (2007).
Mike n’a jamais joué en équipe première avec le LOSC et il est certain qu’on n’aurait pas misé au départ sur une si belle réussite : international canadien, bien sûr, mais aussi 27 matches de Coupe d’Europe, dont 25 avec le seul club brugeois. Après son départ en 2010, Mike joue ensuite en Turquie (Ankaragükü (10/11), Manisaspor (11/12) puis à Chypre, à l’APOEL Nicosie où il finit sa carrière en 2013 sur un titre de champion.
5. Le gang des Finésiens
Parmi les jeunes joueurs de la génération 1981, quatre d’entre eux porteront le maillot de Feignies dans la seconde partie des années 2000. Parmi eux, Julien Addis, petit arrière latéral gauche réputé hargneux rejoint Feignies dès 2003. Il y reste au moins jusqu’en 2009, mais après, on sait pas trop.
En fait, je m’suis fait expulsé parce que le coach a dit qu’on était meilleur à dix. Comment ça en fait il a dit qu’on état meilleur AVEC Addis ?
En 2006, Mehdi Gerrouad, ancien international Espoirs algérien les rejoint. Auparavant, Mehdi avait passé un an et demi à La Louvière, aux côtés de Mike Klukowski (8 matches), un an et demi au Danemark, à Viborg (4 matches), puis une saison avec la réserve du Feyenoord (2005/2006). Après une saison à Feignies, Mehdi rejoint les Belges de Tournai. Mehdi devient ensuite entraîneur-joueur de Lille-Carrel.
C’est également en 2006 que Julien Decroix arrive de Lesquin où il vient de passer quatre ans. Julien passe quatre nouvelles saisons à Feignies. Note au passage qu’il est l’homonyme du chanteur Soan, lequel s’intitule en vrai « Julien Decroix ».
C’est enfin Laurent Pichon, qui reste au LOSC jusqu’en 2007, sans jouer le moindre match de championnat en L1 avec l’équipe première, qui devient le gardien de Feignies à partir de 2008. Ceci dit, Laurent a quand-même joué une fois avec les A du LOSC : c’était en Coupe d’Europe le 15 février 2006. Entré en lieu et place de Grégory Malicki à la 50è minute du match aller contre le Shakhtar Donetsk, Lolo, se prend deux buts en fin de match (87è et 89è). Pas grave, Lille l’emporte 3-2 et se qualifie au retour.
Il est beau, il est frais mon Pichon !
6. Kader Zelmati
Au centre de formation, Kader est un grand espoir du club, milieu offensif dont on loue le grand talent au points qu’on le surnomme « ZZ ». Pas de bol, il faut se rendre à l’évidence, en fait il s’agit bien de « KZ » (ce qui est quand-même déjà pas mal). Du coup, on perd un peu de vue Kader et on le retrouve ensuite en CFA, d’abord à Noisy-le-Sec (2008/2009), au Maccabi Paris (2009/2010), Aubervilliers (2010/2014) puis, enfin, à l’Amiens AC (2014/2015). Son meilleur ami serait Benoît Cheyrou et ils seraient tous les deux d’accord sur le fait que la nouvelle génération n’accepte plus certains reproches. C’est en tout cas ce qu’il disait à un journaliste du Parisien en novembre 2013.
il a ensuite rejoint Renaix (et non René, d2 Belge, 2003/2004), Boulogne ou il a côtoyé Ribéry, puis en Algérie avec Bejaia (janvier 2007).
7. Charles Diers
Né cinq jours après moi, le 6 juin 1981, Charles Diers fait une carrière sympathique, pour l’essentiel entre le championnat National et la L2. Il joue ainsi à Dijon (2002/2005), Boulogne (2005/2006), Clermont (2006/2008) puis passe les huit saisons suivantes à Angers avant de prendre sa retraite sportive l’été dernier à l’âge de 35 ans.
Par ailleurs, Charles marque son tout premier but en L1 lors de la 32ème journée, un peu plus d’un mois avant la fin de sa carrière pro. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup.
8. Bob Cousin
Né le 4 novembre 1981, Bob Cousin semble promis à un bel avenir. En 1998, il est même en contact avec le Milan AC. Cannes, particulièrement intéressé, lui aurait alors promis une maison ainsi qu’un emploi à ses parents. Mais finalement, Bob est resté fidèle au LOSC. Sauf qu’il quitte Lille, apparemment fâché en 2001. A tel point qu’il rejoint Lens une saison. Il signe ensuite à Renaix avec Mehdi Guerrouad, joue en D1 belge à Mouscron (9 matchs) et à La Louvière (10 matchs) (avec un passage à Courtrai entre deux). Il joue ensuite à Deinze, en D2 belge, où il s’impose (2006-janvier 2009). Bob poursuit ensuite sa carrière à Beveren (D2), avec l’Endracht Alost (D3 puis D2) aux côtés d’Olivier de Castro dont je parle plus loin (et qui est culte, de mon point de vue au moins). En 2013, il signe avec le Géant Athois (D3).
Bob est par ailleurs un très honnête buteur et n’hésite pas à allègrement consommer du carton rouge, comme les quatre qu’il reçoit en 2009/2010 avec Beveren (et les 8 au total entre 2008 et 2012).
Et aussi …
comme on l’a dit, cette génération a aussi été championne de France des 15 ans en 1997. Parmi eux, on sait que Aurélien Fuoco jouait à l’AS Quiery La Motte en 2012-2013 et qu’il aime la bédé. Trésor Empoke joue d’abord 8 matchs avec Mouscron avant de se trouver au centre d’une polémique : en cause, il signe deux contrats, l’un avec Lierse, l’autre avec Mouscron. Finalement, il reste à Lierse où il ne joue qu’un match. Il signe a nouveau à Mouscron (9 matchs), s’en va à Harelbeke, puis à Wasquehal et enfin à Cambrai où il joue depuis 2006 (bon, d’accord, Trésor est né en 1982 et pas en 1981, mais bon). Olivier De Castro a d’abord été à l’école à Saint-Nicolas, avec moi de 1987 à 1992 où il était un peu meilleur que moi, mais pas tant que ça (Il me marque d’ailleurs un jour un but du milieu de terrain (j’étais goal) avec un ballon corner). Après l’école et le LOSC, il joue ensuite à Tournai (2005/2007), au RBDB (2007/2008), à Peruwelz (2008/2009) puis avec l’Endracht Alost (2009/2012).
4 commentaires
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29 mars 2021
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Trehout a dit:
Greg ?
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21 mars 2021
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Greg a dit:
Hé oui Arnaud on a joué ensemble aussi, en pupilles. Mais je n’ai pas fait long feu avec cette génération…
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17 février 2018
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Arnaud Trehout a dit:
Merci pour ces souvenir qui me font rappeler que J ai fais également parti de cette génération et que je garde d excellents moments
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17 février 2017
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spy a dit:
Bravo pour ton site! ca fait un moment que je le suis et je me marre toujours autant!C’est bien écrit,très drôle et toujours intéressant…ca me fait penser a certains articles de « so foot » mais version rouge et blanc )