Posté le 4 mars 2017 - par dbclosc
Ces LOSC à la lutte pour le maintien après 27 journées depuis 1982
A l’issue de la 27ème journée, le LOSC se retrouve quatorzième. Et encore, Caen et Metz, un point derrière nos Dogues, ont respectivement un et deux matchs en retard : autant dire que la place « réelle » du LOSC se situe plutôt vers la 16ème place avec un point de marge sur Nancy et deux sur Dijon, ce dernier ayant un goal-average meilleur que celui des Lillois. On avait perdu l’habitude de lutter pour le maintien, mais c’est cette fois une réalité. Même très mal embarqué la saison dernière, le LOSC comptait pourtant cinq points de plus au même stade du championnat.
Ceci étant, ne dramatisons pas. Si on redécouvre ce désagréable sentiment de devoir « lutter jusqu’au bout » pour le maintien, on l’a pourtant souvent connu depuis la fin de saison 1976/1977. Et, depuis cette date, nous ne sommes descendus qu’ à une seule reprise, en 1997. On te propose un petit retour sur les dix dernières fois où le LOSC s’est retrouvé dans une position similaire après la 27ème journée pour te rendre compte de ce que cela implique.
En situation difficile mais pas encore relégable : normal ça nous arrive jamais aussi tôt
Depuis 1982/1983, le LOSC a été en position de lutter pour le maintien après 27 journées à dix reprises. Autant dire qu’on a (eu) l’habitude. Ceci étant, jamais depuis cette date le LOSC ne s’est trouvé en position de relégable (ou de barragiste) à ce stade du championnat (1). Autant dire qu’être dans cette position au classement ne nous dit rien de ce qui adviendra ensuite.
Relégables quelques temps, les Dogues redressaient la barre, étaient déjà hors zone rouge après 27 journées et allaient terminer 10èmes
On n’a pas beaucoup de marge sur le 18ème : c’est bon signe
Sur les dix dernières fois où le LOSC était à la lutte pour le maintien après 27 journées, il lui est arrivé à quatre reprises de n’avoir qu’un ou deux points de marge sur le premier relégable : en 1983, 1985, 1993 et 1994. A chaque fois, ça s’est bien passé ensuite puisque le LOSC s’est maintenu Mieux, il termine systématiquement au moins aussi haut au classement qu’il ne l’est après 27 journées.
A l’inverse, avoir de la marge n’est pas nécessairement bon signe. En 1996/1997, le LOSC est 16ème au classement après 27 journées, mais dispose d’une marge de 7 points sur Caen, 18ème. Lille finira la saison catastrophiquement et connaît alors sa seule relégation de la période. Alors, du point de vue de la lutte pour le maintien, cette faible avance de la saison 2016/2017, c’est plutôt bon signe.
Ça ne se voit pas très bien sur la photo, mais Bojan Banjac et Miladin Becanovic sont en train de lutter pour le maintien
Admettons quand même qu’on fait là une présentation avantageuse pour cette thèse. En effet, si le LOSC a alors 7 points d’avance sur le 18ème (qui constitue presque toujours la première place de relégable ou de barragiste), il y a avait cette saison-là quatre relégables : Lille n’avait alors « de la marge » que sur le 18ème, habituel premier relégable, mais seulement deux sur Le Havre, 17ème et réel premier relégable.
Mais bon, presque toujours on s’en sort. Mieux, en général on progresse au classement
Sur ses dernières luttes pour le maintien, le LOSC s’en est donc sorti presque à chaque fois. D’ailleurs, comme on te l’a déjà expliqué, le LOSC s’est fait le spécialiste des fins de saison en boulet de canon. Ceci est également vrai quand il lutte pour le maintien. Sur les dix dernières fois où le LOSC était en position délicate à l’issue de la 27ème journée, le LOSC n’a régressé qu’à deux reprises, a terminé à la même place deux fois également, mais a progressé à six reprises.
Rio a l’habitude de survoler les fins de championnat
Comme quoi, si ça tombe, à la fin de saison on sera qualifiés en Ligue des Champions (Mais avouons que sauf stratégie de corruption habile de la part de Gégé Lopez, ça risque d’être chaud).
Et puis, à Lille, quand on descend, on fait les choses bien : on prévient avant
Et puis, globalement, en allant plus loin en arrière, on se rend compte que quand le LOSC descend, il fait les choses bien, il prévient, les choses sont claires très vite. En 1955/1956, pour sa première relégation, Lille se trouve rapidement en position de relégable ou au moins de barragiste. A trois journées de la fin, avec 6 points de retard sur le premier non relégable dans un championnat où la victoire valait deux points, le LOSC était déjà presque assuré de jouer au mieux les barrages.
En 1967/1968, les Dogues assurent la relégation à deux journées de la fin et étaient en position de relégable depuis bien longtemps. En 1976/1977, c’était carrément royal : après la 27ème journée, le LOSC était déjà largué, à dix points du premier non relégable.
Il n’y a qu’en 1958/1959 que les Lillois n’avaient pas complètement prévenu. Enfin, ça n’a pas été non plus une énorme surprise, le LOSC se retrouvant très vite en difficulté.
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Quand on dit « à ce stade », on veut dire « à ce moment » et on ne fait référence à aucun stade. C’est vrai, c’est un peu ambigu dans un article de foot.
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