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Posté le 5 août 2017 - par dbclosc

Lillois, bourgeois et consommateurs, Lensois, prolétaires et passionnés. Retour sur les mythes des supportérismes différenciés en Nord-Pas-de-Calais.

Elucubrations vaguement intellectualisées le LOSC est grand, le LOSC est beau

Encore aujourd’hui, on entend encore parler du RC Lens comme possédant le « meilleur public de France ». A l’appui de cette thèse, le constat que, même en L2, le club du bassin minier accueillait encore 28 896 spectateurs par match, soit presque autant qu’à Lille (29 487) qui s’est pourtant récemment habitué à lutter chaque saison pour une qualification européenne. Un tel écart entre les « raisons objectives » d’aller au stade et le constat d’une similitude des affluences amène alors presque invariablement à la même interprétation : c’est parce que le public lensois est d’une particulière fidélité à ses couleurs, à l’opposé de Lille, la bourgeoise « consommatrice » de football.

Précisons-le d’emblée, pour considérer qu’il faudrait davantage d’abnégation pour aller voir jouer un Racing luttant pour la montée en L1 que pour aller voir jouer le LOSC la saison dernière, il faut sans doute n’avoir rien vu du spectacle proposé alors par les Dogues. En outre, l’incertitude étant un puissant aiguillon à aller au stade, le championnat de L2 de l’an dernier, particulièrement serré, était beaucoup plus incitatif pour les supporters lensois que pour ceux de Lille pour lesquels l’incertitude s’est pour l’essentiel limitée à la détermination de classement final, relégation comme ambitions européennes apparaissant rapidement irréalistes.

Ceci étant dit, le mythe du « meilleur public de France » pour Lens ne repose pas sur le vide absolu et, en contraste, Lille, qui dispose pourtant d’un bassin de population supérieur a pu paraître bien peu passionnée pour le football au regard des affluences constatées depuis la remontée de 1979.

Graphique 1 : nombre moyen de spectateurs par match à Lille et à Lens (1978-2017)

 graph 1

Sur ce graphique, on observe bien une différence flagrante d’affluences entre Lille et Lens, culminant jusqu’à un rapport de 1 à 4 au cours de la saison 1998/1999. Le discours associant Lens à la passion de ses supporters prend d’ailleurs une importance particulièrement forte à la fin des années 1990, quand ses affluences atteignent ses niveaux les plus élevés quand, à Lille, celles-ci ont globalement stagné en dessous des 10 .000 spectateurs par match depuis le début des années 1980.

De même, la bascule entre Lens et Lille au niveau des affluences apparaît arriver bien tardivement puisqu’il faut attendre 2013 pour que les affluences lilloises dépassent celles de Lens : même l’année du doublé, en 2011, les affluences lilloises sont très loin de celles du voisin lensois qui terminait pourtant le championnat à la 19ème place. Nous y reviendrons ensuite longuement, les causes qui expliquent cela sont pourtant loin de se limiter à une passion supérieure de la part des Artésiens par rapport aux Lillois.

Deuxième trait caractéristique du public lensois qui est véhiculé dans les discours publics, ce supportérisme s’ancre dans une tradition ouvrière, c’est-à-dire qu’il se distingue à la fois par son ancrage populaire et par le fait qu’il s’inscrit dans un héritage de long terme.

A Lens, un supportérisme ouvrier encadré et encouragé par la bourgeoisie locale

Afin de se prononcer sur cet héritage spécifique, il est alors opportun de comparer les affluences de Lens et de Lille en remontant plus longtemps en arrière, c’est-à-dire en remontant jusqu’en 1947/1948, saison la plus ancienne sur laquelle nous avons pu obtenir des données.

Graphique 2 : nombre moyen de spectateurs par match à Lille et à Lens (1947-1978)

 graph 2

Ces données sont intéressantes en ce qu’elles nous montrent que la supériorité lensoise en matière d’affluences n’est pas « ancestrale » puisque les clubs des deux villes connaissent en réalité des affluences extrêmement proches jusqu’aux années 1970, Lens prenant l’ascendant à partir de 1974. On pourrait être tentés d’objecter que c’est la supériorité des résultats lillois au sortir de la guerre qui lui permet de concurrencer son voisin lensois en matière d’affluences, mais l’explication ne tiendrait au mieux que jusqu’en 1956, année de la première descente lilloise. On constate en effet que, après cette date et jusqu’aux années 1970, les affluences des deux clubs sont extrêmement proches alors même que c’est le RC Lens qui prend alors l’ascendant en termes de performances sportives, ceci étant particulièrement vrai jusqu’en 1964. Si les résultats constituent un avantage, on devrait alors plutôt conclure que ce sont alors les Lillois qui se montraient alors les plus passionnés.

En réalité, en croisant différents facteurs d’explication, on arrive assez bien à recontextualiser les différentes évolutions constatées dans les affluences de Lille et de Lens. A ce titre, il faut souligner que si le RC Lens bénéficie de la réputation d’être un club « ouvrier », ce qui est vrai à certains égards, il a été à l’origine crée à l’initiative de riches industriels des houilles du Pas-de-Calais qui s’en sont servis dans l’optique d’ « encadrer » les populations ouvrières. Historiquement, cet encadrement du club par cette haute-bourgeoisie industrielle perdure longtemps et explique la manière dont se structure le supportérisme lensois. Ainsi, suivant une logique paternaliste, les industriels voient d’un bon œil le développement du football et ils l’encouragent largement. Par exemple, après la seconde guerre mondiale, ils financent notamment le transport des ouvriers vers le stade, ce qui favorise nécessairement de fortes affluences.

A l’inverse, les dirigeants lillois n’ont alors pas de véritable stratégie d’association avec les sections de supporters, si bien que leur venue au stade est davantage tributaire d’eux-mêmes qu’à Lens. De plus, il faut également souligner que si aujourd’hui résidents roubaisiens et tourquennois ont toutes les chances de s’identifier au LOSC s’ils sont amateurs de football, cela n’était pas le cas à l’époque : le CO Roubaix-Tourcoing est en effet alors un réel concurrent au LOSC, limitant de fait le réservoir potentiel de ses supporters : jusqu’en 1955, ce sont environ 8 000 spectateurs en moyenne qui assistent aux match du CO Roubaix-Tourcoing, soit autant qui ne peuvent assister à ceux du LOSC quand ces deux équipes jouent au même moment. Dans ce contexte, le fait que Lille ait alors un public supérieur en nombre à celui du RC Lens reflète certes l’excellence de ses résultats d’alors mais traduit également son fort ancrage populaire.

losc 53-54Le LOSC champion de France 1953/1954

Si par la suite les courbes des affluences des publics lensois et lillois suivent des évolutions très voisines, ça n’est pourtant pas pour les mêmes raisons. Ainsi, quand arrivent les années 1960, l’industrie charbonnière entre en crise ce qui amène les industriels à moins investir dans le football, ce qui explique alors le déclin des affluences à Lens au cours des années 1960 en dépit de la stabilité des performances de l’équipe. A Lille, le supportérisme ayant été moins structuré par les élites dirigeantes, il en est également moins dépendant. Si Henri-Jooris voit également ses travées se dépeupler dans des proportions analogues à ce qu’on observe chez le voisin, la raison est différente : ici, c’est le déclin sportif qui est essentiellement en cause : Henri-Jooris accueille ainsi environ 12 000 spectateurs par match pendant sa période de gloire, puis environ 8 000 dans les années 1960, quand le club oscille entre D2 et lutte pour le maintien en D1.

L’éphémère et concomitant abandon du statut professionnel à Lens et à Lille en 1969 engendre un fort désinvestissement des supporters. Les deux ogres historiques du foot régional disputent alors leurs rencontres devant 1 200 spectateurs par match. A Lille, le public n’attendait pourtant vraisemblablement que le retour du professionnalisme pour revenir au stade : ils sont ainsi plus de 7 000 par match à venir encourager le LOSC en D2 la saison suivante, puis 10 000 pour leur retour en D1 en 1971/1972, et encore plus de 8 000 les deux saisons suivantes, à nouveau dans l’antichambre de l’élite.

Un volontarisme politique plus fort à Lens

A Lens, l’histoire est différente. Également de retour en D2 en 1970/1971, comme le voisin lillois, le public ne revient que modérément au stade, puisqu’ils sont 2 850 en moyenne cette saison-là, puis 3 200 la saison suivante. Pour autant, l’abandon des travées de Bollaert ne sera que de courte durée. Sous l’impulsion de l’action volontariste d’André Delelis, le maire de Lens, le club trouve de nouveaux moyens dont ne peuvent se prévaloir les Lillois.  Le club remonte lors en D1 et les supporters sont incités à revenir au stade, à la fois en raison de la politique municipale, mais aussi en raison de résultats probants. Septièmes de D1 en 1974/1975, le Racing parvient surtout en finale de coupe de France, ce qui lui ouvre la voie à sa première qualification européenne. Deuxièmes de D1 en 1976/1977, les Lensois s’affirment comme le grand club régional, l’année même de la relégation du LOSC en D2. C’est à cette époque que se développe un public au stade Bollaert, pas tant en raison d’un « héritage » qu’en raison d’une ambition municipale conjointe à un renouveau sportif. L’agrandissement du stade dans le cadre de l’Euro 1984 contribue également à augmenter les affluences moyennes, creusant artificiellement l’écart entre les deux clubs.

supp lens 2

Depuis qu’elle supporte Lens, Sophie Davant a pris un coup de vieux. Elle s’appelle dorénavant Sophie Daprès

Le LOSC est pour sa part soutenu beaucoup plus modérément par sa municipalité. En parallèle, les résultats sont décevants et les affluences leur sont alors assez directement corrélées. A cette époque, le Racing prend alors pour la première fois l’ascendant en termes de fréquentation du stade. Dans les années 1980, cette domination demeure toutefois toute relative est étroitement liée aux résultats. Ils sont en effet en moyenne plus de 19 000 spectateurs par match à Lens en 1982/1983 quand le club artésien finit 4ème soit plus de 10 000 de plus qu’à Lille qui termine dans le ventre mou pour la quatrième année consécutive. Les supporters lensois ne sont pourtant déjà plus que 7 000 par match six ans plus tard, l’année de la relégation, quand Lille, 8ème, atteint une moyenne de 8 500.

Au début des années 1990, Lens semble avoir pris un léger ascendant sur Lille en matière de soutien populaire. Parmi les raisons qui l’expliquent, c’est, au-delà du soutien municipal, l’existence d’une incertitude qui, liée à l’identification, constitue l’un des principaux moteurs du déplacement au stade. Or, Lille fût particulièrement mal placé en la matière depuis sa remontée de 1978 puisque les Dogues terminaient presque invariablement dans le ventre mou du classement. A l’inverse, Lens, habitué des montagnes russes a alors fait très fort en matière d’incertitude : sur la même période, les Lensois connaissent ainsi qualification européenne, relégation (avec le record du plus faible nombre de points) et remontée dans l’élite.

D’ailleurs, le parcours du Racing en 1990/1991 semble illustrer jusqu’à la perfection les conditions d’un engouement populaire, cumulant déceptions, rebondissements jusqu’à l’espoir d’une issue incroyable. Lors de cette saison, tout commence mal pour nos chers voisins puisqu’au terme de la 10ème journée, ils ne comptent que 7 points, avec 2 victoires, 3 nuls et 5 défaites dans l’antichambre de l’élite, soit un bilan particulièrement piteux pour une équipe qui disputait l’Europe jusqu’à il y a peu. Loin des espoirs que devraient logiquement nourrir un club de cette ampleur, le Racing est alors virtuellement en D3.

supp lens

Contrairement aux apparences, il y a encore du monde à Lens en L2

Et c’est là que se passe l’incroyable. Jusqu’à une défaite à Guingamp (1-0) lors de la 29ème journée, le RC Lens remonte inexorablement au classement grâce à une série de 18 matches sans défaite, ponctuée de 9 victoires. Malgré cette défaite, le RC Lens reste au contact des barragistes. Cinq solides prestations plus tard, Lens se retrouve barragiste. Dans le contexte des barrages, les affluences sont toujours fortes tant l’enjeu est explicite et l’issue incertaine : à Bollaert, ils seront 40.000 pour voir le Racing battre le voisin valenciennois (1-0) ; 45.000 pour défendre leurs favoris contre Strasbourg (3-1). Ils ne sont « que » 31.000 pour une dernière victoire contre Toulouse (1-0). Mais Lens s’était incliné 4-0 au match aller. Note humoristique au passage, l’un des bourreaux toulousains au match aller n’est autre que Mika Debève, futur historique lensois. Bonne surprise de l’entrée en lice de la DNCG : malgré ce dernier échec, Lens monte malgré tout en D1 du fait des relégations administratives de Bordeaux, Brest et Nice …

Quand tout converge pour légitimer la thèse de la supériorité du public lensois

 

Bref, le RC Lens remonte en D1 en 1991. C’est au cours de la décennie 1990 que le Racing prend un net ascendant sur son concurrent régional – nous – et s’affirme comme le premier club régional, légitimant la future saillie de Gervais prophétisant notre disparition. A Lens, la progression tranquille vers les sommets, les amenant d’abord en coupe d’Europe (en 1995) puis vers le titre (en 1998) quand le LOSC déclinait, se maintenant péniblement chaque année jusqu’à la descente de 1997.

A ce facteur des résultats, s’ajoute un fort investissement de la marie lensoise que l’on n’a pas à Lille. Se joue sur cette question un avantage lensois : si à Lille le football n’est que l’une des nombreuses attractions culturelles de la ville – voire une attraction culturellement dévalorisée au regard des ambitions de la Mairie – à Lens, le football apparaît comme l’étendard de la ville. Sans vouloir dépeindre Lens comme une ville où il n’y a rien d’autre que le foot, force est de constater que le Racing a tout pour apparaître comme sa plus belle attraction et, ce faisant, comme l’outil idéal pour faire parler de la ville. Sur ce point, le football a beaucoup plus de raisons d’être érigé en priorité municipale qu’à Lille. Fait qui justifie en retour une forte action municipale et, le succès aidant, la venue d’investisseurs contribuant à la communication du club et à la venue de supporters, lesquels ne viennent d’ailleurs alors pas toujours du bassin minier mais aussi souvent des alentours et ce au moins jusque de Lille.

D’autres facteurs variés viennent encore compliquer les velléités de supportérisme à Lille. Ceux qui ont fréquenté Grimonprez-Jooris pourraient par exemple longuement parler des parkings des alentours où l’on n’allait qu’au risque de s’y embourber les soirs pluvieux. Bref, tous ces « avantages » qui vous incitent davantage à écouter le match de votre poste radio plutôt qu’à le suivre au stade …

Bref, un ensemble de facteurs vont faire que, vers la fin des années 1990, ce sont jusqu’à quatre fois plus de supporters qui se déplacent au stade à Lens qu’à Lille, record historique qui ne sera plus ensuite battu.

Avec la fantastique épopée losciste de la bande à Vahid puis celle de la première qualification européenne les supporters lillois retrouveront des raisons d’aller au stade. Cette motivation renaissante sera pourtant contrariée, d’abord par la petitesse de Grimonprez-Jooris, puis encore davantage par le déménagement dans le fort peu sexy Stadium Nord. Fort logiquement, l’arrivée dans le nouveau Stade, plus grand, plus beau et tout nouveau entraîne une explosion du nombre de spectateurs présents.

Parallèlement, le contexte lensois favorise le déclin de sa moyenne de spectateurs. D’abord, les résultats déclinent au cours des années 2000 avant que la situation sportive ne devienne franchement chaotique. Le creux de la saison 2014/2015 ne constitue pas non plus un mystère : cette saison-là, le Racing ne joue pas à Bollaert mais se fait héberger chez son « voisin » amiénois au Stade de la Licorne, dont la capacité est bien moindre.

supp lens 3Entre nous, on ne comptait pas vous l’acheter de toute façon

Bref, fait que l’on n’a plus observé depuis le milieu des années 1950, cela fait maintenant cinq saisons de suite que le public est plus nombreux à Lille qu’à Lens. Là encore, comme quand on claironnait que Lens était « le meilleur public de France » en comparaison de Lille, où le public était censé être moins passionné, il y a des raisons objectives à cet état de fait. Le vent a tourné et, qui sait, peut-être qu’un jour des commentateurs audacieux et en recherche de formules fortes défendront, comme ils l’avaient fait jadis avec Lens, que le LOSC a « le meilleur public de France ». Si on l’entend, on s’en réjouira, mais on se dira aussi que, décidemment, certains aiment bien se construire des légendes.

Cet article a été posté le Samedi 5 août 2017 at 10 h 07 min et est rangé sous Elucubrations vaguement intellectualisées, le LOSC est grand, le LOSC est beau. Vous pouvez suivre toutes les réponses à cet article à travers le RSS 2.0 Flux. Vous pouvez Laisser une réponse, ou rétrolien de votre propre site.

9 commentaires

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  1. Visiter mon site web

    9 août 2017

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    Oncle bob a dit:


    Un blog que je vous conseille : bollaert mecanique

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    • Visiter mon site web

      10 août 2017

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      dbclosc a dit:


      Oui, on y va régulièrement, et on se suit même mutuellement sur twitter ! Merci !

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  2. Visiter mon site web

    9 août 2017

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    Oncle bob a dit:


    Merci pour cet article !
    Comme Xylo c’est vrai que l’on a tendance a sous estimer l’importance du CORT…

    Quelques commentaires :

    C’est je crois toujours Xylo qui insiste sur la meilleure structuration de Lens au niveau de sa relation avec ses supporters (au travers du 12 Lensois ?)
    Le maillage regional a travers des sections me parait bien meilleur pour Lens. On peut se rapprocher de la section de son patelin pour aller en bus au stade… Au Losc ?
    Mais comme le signalait Xylo les choses semblent evoluer au Losc (meme si je suis pas trop fan du show a l’Americaine…)

    Par ailleurs je pense aussi qu’on ne parle pas assez de l’aspect financier… A Lens le prix des places est souvent casse (on se souviendra de Martel qui rouvre la Trannin a prix brades alors que le credit agricole l’avait ferme)
    En 2003 je voyais des matchs en secondes haute pour 9 euros. Desormais faut debourser au moins le double… mine de rien ca compte !

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    • Visiter mon site web

      10 août 2017

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      dbclosc a dit:


      Merci pour ces remarques.
      S’agissant des prises en charge en bus, je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui, mais je suis persuadé que ça a existé dans les années 1990, avec différentes sections locales de la métropole.

      Pareil sur l’évolution : je ne parviens pas à dire si c’est plaisant ou s’il faut s’en méfier.

      Et en effet, le prix des places est exorbitant. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai dû aller seulement 3-4 fois au grand stade depuis 2012… Quand on était gosses, c’était gratuit pour les moins de 12 ans, jusqu’à 1995 à peu près. Et une place chère en présidentielle, c’était 150 francs…

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  3. Visiter mon site web

    5 août 2017

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    Xylophène a dit:


    Merci bien pour cet article portant sur un sujet qui me titille depuis longtemps.

    Sinon, l’article ne fait qu’effleurer le côté sociologique du truc mais concernant l’aspect club ouvrier/club bourgeois, je pense que les 2 publics souffrent d’une grave crise de schizophrénie.

    Je m’explique :
    D’un côté, Lens se fait passer encore aujourd’hui pour un club ouvrier alors que les mines ont fermé il y a 40 ans et qu’il n’y a plus une usine à 20 km à la ronde. Martel et les notables du coin ont finalement mis en scène une sorte de Puy du Fou du prolétariat. Ce serait sympathique (quoique un peu niais) si ce n’était pas sans arrière-pensées pécuniaires en exploitant l’image des mineurs de fond et des corons pour faire du fric et payer l’essence de la jaguar de Givrais.
    De l’autre, côté lillois, je trouve cela navrant lorsque j’entends des Loscistes péter plus haut que leurs culs en se prenant pour des bourges alors que jusque dans les années 70, Lille était une ville largement ouvrière et le LOSC avait donc un public à tendance prolo. Certains ont la mémoire courte et oublient que leurs parents et grands-parents allaient bien souvent trimer à l’usine.Peut-être est-ce dû au fait que beaucoup des enfants d’ouvriers lillois sont partis vivre en banlieue entre 2 zones commerciales et ont oublié ce qu’était Lille et ses environs il y a 40 ans.

    Bref, d’un côté, on se prend pour ce que l’on a été, et de l’autre, on se prend pour ce que l’on n’a jamais été. Mais les 2 ont finalement les mêmes racines prolétaires, fantasmées d’un côté, refoulées de l’autre.

    Et puis, de toute façon, je pense qu’il faut quand même être un peu un cave sur les bords pour considérer qu’un club « bourgeois » puisse exister en France vu comment la bourgeoisie française (je parle aussi bien de la bourgeoisie de droite/notable que de la bourgeoisie « intello » de gauche) a toujours traité le foot, au mieux avec indifférence, au pire avec mépris.

    Voilà, quoi.

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    • Visiter mon site web

      5 août 2017

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      dbclosc a dit:


      Tu dis bien !
      Je crois que tu résumes et complètes bien le propos de l’article ! D’ailleurs, pour tout te dire, tes précédents commentaires nous ont justement incité à traiter le sujet. Il est délicat, donc, on a voulu s’assurer de ne pas se planter dans nos interprétations, quitte à être un peu frileux dans à ce niveau, faite d’éléments nous permettant d’être plus affirmatifs à ce niveau. Mais on te rejoint carrément.

      Répondre


      • Visiter mon site web

        5 août 2017

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        Xylophène a dit:


        Marrant, parce que c’est un sujet qui m’était revenu en tête dernièrement et, bam, tu fais un article sur le sujet.
        Et c’est vrai que c’est un sujet vaste et passionnant où beaucoup d’âneries sont sorties des 2 côtés.

        D’ailleurs, en y repensant, je me demande si les imageries développées par les 2 clubs n’auraient pas leurs sources dans les politiques publiques et la communication territoriale menées dans les 2 contrées.
        D’un côté, la région lensoise qui a du mal à tourner la page de l’exploitation minière et qui reste engluée dans le passé (classement UNESCO, etc.).
        De l’autre, la région lilloise qui essaie de gommer son passé prolétaire en transformant ses anciennes usines en lofts, maisons-folies et autres incubateurs pour start-ups.
        Je ne sais pas ce que t’en penses mais je crois que c’est une piste à creuser.

        Sinon, dans l’article, il y a aussi un aspect auquel je n’avais pas pensé, c’est l’existence du CORT. Assez dingue à quel point ce club est tombé dans l’oubli.
        D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours eu l’impression que le LOSC était bien plus populaire du côté de Tourcoing que de Roubaix. Je ne sais pas si ça correspond à une réalité mais c’est l’impression que j’ai.

        Et, c’est vrai que l’aspect « accessibilité du stade » est très important également. Je pense sincèrement que le fait de jouer à Villeneuve d’Ascq a permis au LOSC d’être plus accessible pour les supporters du nord de la métropole alors que Grimonprez-Jooris était un vrai cul-de-sac, il faut être honnête.
        D’ailleurs, la rocade minière a probablement permis à Lens de piquer pas mal de spectateurs à VA, club qui pourrait également revendiquer une étiquette minière. Mais Borloo était lui aussi engagé sur un « revival hi-tech » pour son Valenciennes, ça aurait fait tâche que le club de la ville passe « les Corons » à la mi-temps. Le charbon, ce n’est pas toujours très vendeur.

        Répondre


  4. Visiter mon site web

    5 août 2017

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    Sebastien sabin a dit:


    Belle ouvrage, bravo ! L’embourbade des années 90 m’a remémoré une autre époque ! Une autre époque où l’on se garé sur la rocade aussi parfois, dans un joyeux bordel !

    Répondre


    • Visiter mon site web

      5 août 2017

      Permalien

      dbclosc a dit:


      Et oui ! Mine de rien, ça n’a l’air de rien, mais voici un facteur qui met à l’épreuve les supporters !

      Répondre


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    • RT @DoguesdeParis: Un bon démarrage, une dynamique à créer. Côté lillois, difficile d'être blas·é 👀 👉 Cartes et t-shirts peuvent être récu… il y a 9 heures retweeté via DoguesdeParis
    • @arnomah @lequipe C'est ce qu'on a pensé aussi, et c'est sans doute ce qui a voulu être fait, mais alors il ne fallait pas mettre Reyes ! il y a 10 heures
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