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Posté le 22 décembre 2017 - par dbclosc

La « grande disette de 92 » : retour sur une période de huit mois sans qu’un attaquant lillois ne marque un but dans le jeu

Complot contre le LOSC

Quand débute la saison 1992/1993, on nous promet du spectacle et c’est d’ailleurs là-dessus que le club mène sa campagne de communication sous le slogan « Show devant ». On met alors en avant les arrivées d’un Brésilien, Walquir Mota, et surtout celle d’Edgar Borges, un talentueux milieu offensif uruguayen. Il est vrai que la préparation fût sur ce point encourageante avec en point d’orgue une victoire contre Lens (6-0) en finale du Challenge Emile-Olivier. Ce jour-là, Assadourian inscrit un doublé et les nouveaux venus Borges (1 but), N’Diaye (1 but) et Mota (2 buts) marquent également. Mais ça ne se passera pas comme prévu …

A l’été 1992, la volonté est claire de rompre avec l’ère Santini du côté de l’équipe dirigeante. Certes, la bande à Jacquot a réussi des performances intéressantes, avec notamment une belle sixième place acquise en 1990/1991, mais ce succès s’appuya essentiellement sur une défense de fer peu propice à attirer les foules du côté de Grimonprez-Jooris.

En 1992/1993, l’équipe dirigée par Bruno Metsu ne semble pas s’être affaiblie offensivement. Le secteur offensif conserve ainsi ses valeurs sûres, à savoir Per Frandsen au milieu de terrain et François Brisson et Eric Assadourian devant, tandis que Patrice Sauvaget (3 buts la saison dernière) et Henrik Nielsen (1 but) s’en vont. Pour les remplacer, Lille attire Samba N’Diaye, un jeune messin de 19 ans qui a fait ses début professionnels avec Beauvais (en D2) l’an dernier, et surtout Walquir Mota, le buteur de Tours, et Edgar Borges, un jeune international uruguayen dont on nous dit beaucoup de bien et qui serait surnommé, d’après ce qu’affirme la presse régionale, « Pampa », même si, en réalité, son réel surnom était « Pompa » (ne cherche pas de jeu de mots ou de feinte : je jure que c’est vrai).

92-93 borgèsEdgar « Pompa » Borges face à Déhu

Walquir Mota a 24 ans lorsqu’il arrive à Lille. Natif de Patos de Minas, il tente sa chance en Europe dès l’âge de 18 ans, d’abord en Allemagne, avant de se retrouver à Mulhouse, puis à Rodez et à Beauvais. C’est cependant à Tours (en D2), en 1991/1992, que le Brésilien se révèle, inscrivant 18 buts à la pointe de l’attaque. Deuxième buteur de son groupe de D2, il est un maillon particulièrement essentiel d’une équipe qui lutte pour le maintien : il inscrit ainsi très précisément la moitié des buts de son équipe et y ajoute quatre passes décisives sur la saison. Il se fait notamment remarquer par une spécialité : les frappes de loin. Jean-Marie Aubry, le goal angevin et futur lillois, en a notamment fait les frais, encaissant cette saison-là un but de Mota sur une frappe des 35 mètres. En outre, Bruno Metsu le connaît bien pour l’avoir dirigé à Beauvais pendant deux ans. Mota est un attaquant de D2, certes, mais qui présente des états de service plutôt plus impressionnants que ceux de Patrice Sauvaget lors de son arrivée au LOSC et qu’il vient remplacer.

sauvaget 2Patrice s’en va, mais pas de panique : Waquir arrive bientôt

Edgar Borges, c’est « le » coup du recrutement – on ne parle pas encore de « mercato » – du LOSC. En charge de l’animation du jeu lillois avec Per Frandsen, l’Uruguayen a disputé la dernière Copa América sous le maillot de la Celeste avec laquelle il manque de peu de sortir le Brésil. Venu du Nacional Montevideo, Borges y était l’un des principaux pourvoyeurs de ballons de Julio Cesar Dely Valdes, meilleur buteur du championnat national les deux saisons où il y évolue.

Une longue période de disette offensive

Le début de saison est correct. Après quatre journées, le LOSC compte deux victoires, contre Caen (1-0) et à Valenciennes (1-0) pour deux défaites, à Strasbourg (2-0) et à Montpellier (3-0), soit un bilan assez satisfaisant pour une équipe qui s’est déjà déplacée à trois reprises. On constate pourtant assez vite que ce LOSC ne peut pas compter sur autre chose que ce qui a fait sa réussite dans un passé récent, à savoir sa rigueur défensive. Après 9 journées, le LOSC a tenu sa cage inviolée à cinq reprises mais n’a inscrit que trois buts. En outre, on constate que ses principaux atouts offensifs sont Hervé Rollain (2 buts), un défenseur, et Per Frandsen (1 but et 2 passes décisives), son meneur de jeu.

rollainHervé Rollain, LE buteur du LOSC de cette première partie de saison

La suite reste pénible. Lille explose à Nantes (4-0) puis s’impose, 1-0, contre Toulon. Alors qu’on s’achemine vers un 0-0, ce bon vieux Thierry Rabat, l’homme au vieillissement accéléré, bouscule Mota dans la surface. Ce 17 octobre 1992, devant 3000 spectateurs, François Brisson transforme le pénalty. Il faut alors remonter jusqu’au 11 avril, soit 1265 minutes de temps de jeu, pour trouver trace du dernier but marqué par un attaquant lillois : c’était alors Patrice Sauvaget, alors buteur à Saint-Étienne et que l’on commence à regretter.

Pour qu’un attaquant lillois marque dans le jeu (1), il faudra encore attendre deux mois, pour un total de huit mois de patience. Entre temps, Lille dispute six matches, pour deux points pris et un seul but marqué par l’intermédiaire de son milieu uruguayen Edgar Borges qui marque là son seul et unique but sous le maillot du LOSC. C’était le 30 octobre 1992 contre l’OL de Jean-Michel Aulas. Sur ces 6 rencontres, l’indigence offensive s’associe à un manque de réussite certain, les Dogues trouvant le poteau par Assadourian contre Lyon, puis Frandsen la barre contre Saint-Etienne, quand ça n’est pas Hansen qui voit son pénalty repoussé par Ettori à Monaco. Il n’empêche, après la 18ème journée, Lille n’a inscrit que 5 buts et Brisson est l’attaquant le plus prolifique avec un but inscrit depuis le début de la saison, de surcroît sur pénalty.

Le 19 décembre 1992 : le jour de gloire

Le 19 décembre 1992, le LOSC dispute le dernier match de l’année civile en recevant Nîmes. Ce soir, c’est champagne : alors que seulement huit buts ont été inscrits en sept rencontres depuis le début de saison à Grimonprez-Jooris, les 3000 petits veinards venus assister au match en verront quatre inscrits en une seule soirée. Et, miracle parmi les miracles, c’est Eric Assadourian, un attaquant, qui ouvre la marque, dans le jeu, dès la 15ème minute de jeu suite à un centre de Fichaux.

92-93

A droite, Eric Assadourian envisage de marquer un but pendant que Jakob Friis-Hansen tente de casser la jambe de David Ginola

Nîmes repartira malgré tout avec le point du match nul (2-2), mais les Lillois mettent alors fin à toute un tas de « records » pénibles. Lille restait ainsi sur 21 rencontres de suite sans avoir marqué plus d’un but au cours du match ; le LOSC réussissait aussi à marquer deux fois dans le jeu en une heure de temps (tout postes confondus), soit un but de plus que sur les dix précédentes journées ; aucun attaquant des Dogues n’avait marqué dans le jeu sur les 20 matches précédents, pour un total de temps de jeu cumulé de 1827 minutes de jeu.

364 jours de disette à l’extérieur pour les attaquants

Le 9 janvier 1993, pour le premier match après la reprise, à Caen, un dernier record déplaisant tombe, malgré la défaite (4-3). Lille marque un but en dehors du département du Nord pour la première fois depuis le 11 avril 1992. A la 27ème minute de jeu, Thierry Oleksiak met ainsi fin à une disette de 939 minutes. Il faudra cependant encore patienter pour voir un attaquant réaliser cette performance dans le jeu puisque c’est sur pénalty que Pascal Nouma, arrivé comme joker, marque le deuxième but lillois. Trois mois plus tard, le 10 avril 1993, Eric Assadourian ouvre ainsi le score à la 43ème minute de jeu. Il en mettra un second, tandis que Nouma marquera là son seul but lillois dans le jeu. En trois quart d’heure, les attaquants lillois réussissent trois fois ce qu’ils n’avaient pas réussi une seule fois depuis, à un jour près, un an : marquer un but à l’extérieur dans le jeu.

noumaOn espère cette photo suffisamment humiliante pour Nouma

Il a donc fallu 364 jours. Entre temps, en seize déplacements, Lille reste muet à l’extérieur à quatorze reprises, ne réussissant à marquer qu’à Valenciennes (par Frandsen) et à Caen, par Oleksiak, un pénalty de Nouma et un csc de Lebourgeois. Et encore faut-il souligner que le pénalty accordé par M.Lartigot à Caen le fût avec une certaine générosité.

Merci aussi aux Caennais, les seuls à nous laisser croire en nos capacités à marquer à l’extérieur. Après ce match, le Stade Malherbe a encaissé à lui-seul 6 de nos 8 derniers buts inscrits à l’extérieur, puisque Lille avait également inscrit 3 buts à Caen le 28 mars 1992, lors de la 33ème journée de la précédente saison.

L’anecdote Nouma

Si vous désirez des raisons de ne pas aimer Pascal Nouma, il y en a plein. On vous en livre une. En douze matches sous nos couleurs à Grimonprez-Jooris, il ne marque pas un seul but et réussit même l’exploit de foutre à côté le pénalty qu’il tire contre Nantes. Par contre, quand il s’agit de revenir pour nous faire chier, il est toujours là le Pascal : il jouera à Grimonprez-Jooris 229 minutes de plus dans la suite de sa carrière, sous d’autres maillots, et là, il a réussi à marquer, à deux reprises, avec Caen d’abord, puis avec Strasbourg. Pour ce dernier match, il provoque aussi un péno.

La preuve, s’il en fallait, que la nullité lilloise de Nouma ne reflétait pas son niveau de jeu réel mais plutôt sa farouche envie de contribuer au complot contre le LOSC de l’intérieur. Et de nous sevrer, contribuant, lui aussi, à ce que les Historiens – Patrick Robert pourrait confirmer – ont ensuite nommé « la grande disette de 92 ». Plus jamais ça.

(1) Par but « dans le jeu », nous considérons tous les buts qui n’ont pas été marqués sur pénalty ou sur coup-franc. Ceci étant, dans le cas présent, on aurait pu compter tous les buts hors pénalty dans cette définition, cela serait revenu au même puisque aucun attaquant ne marque alors de but sur coup-franc. Ceci étant, il est vrai que le terme de but « dans le jeu » est un peu discutable, puisque ça suggère que les pénos sont des buts « hors-jeu » et, dans ce cas, ils ne compteraient pas. D’autant plus que, un pénalty, c’est toujours dans le jeu.

Cet article a été posté le Vendredi 22 décembre 2017 at 8 h 56 min et est rangé sous Complot contre le LOSC. Vous pouvez suivre toutes les réponses à cet article à travers le RSS 2.0 Flux. Vous pouvez Laisser une réponse, ou rétrolien de votre propre site.

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