Posté le 14 mars 2018 - par dbclosc
Silke Demeyere : « Sur le terrain, je me dois d’être agressive »
Depuis un an qu’on prend plaisir à aller voir régulièrement jouer les filles, il y en a bien une qui, à nos yeux, sort du lot, et peut-être l’avez-vous remarqué car il nous arrive de parler d’elle dans nos compte-rendus des matches de l’équipe féminine : c’est Silke Demeyere. Il est toujours difficile d’étayer objectivement ce qui fait qu’on aime particulièrement une joueuse, mais outre ses indéniables capacités à récupérer des ballons, à ne pas lâcher ses adversaires, à donner le sentiment d’être simultanément à plusieurs endroits du terrain et à être souvent très juste techniquement, Silke Demeyere a une attitude qui la rend forcément sympathique : elle court partout, elle surgit brusquement dans un duel, elle saute, elle met des coups, elle râle contre l’arbitre et les adversaires, tout ça avec un physique pourtant pas très impressionnant.
Dès notre premier match l’année dernière, nous avions repéré ses nombreuses qualités, alors qu’elle n’a pas le rôle le plus exposé : elle est une sorte de milieu défensive récupératrice et relayeuse, ce qui se traduit par le n°6 dans son dos. Si, chez les mecs, tous les Belges du LOSC sont attaquants, chez les filles, c’est plus diversifié : Jana Coryn perpétue cette tradition devant, mais en plus de Silke au milieu, on a Maud Coutereels derrière. Lors de notre tout premier compte-rendu (c’était lors du premier match contre La Roche-sur-Yon, celui gagné 5-1), on avait écrit à son sujet : « mention spéciale pour Silke Demeyere : celle-là, c’est un crack : une activité débordante, teigneuse, un grand nombre de ballons récupérés, au-dessus techniquement. Silke Demeyere, t’es la meilleure ». Puis, lors du match rejoué contre l’ESOF, nous n’avons pas été avare sur la prestation de Silke : « Silke Demeyere est toujours aussi monstrueuse au milieu (…) son activité et sa capacité à emmerder les adversaires nous font l’aimer particulièrement ».
Après l’obtention du titre de champion de D2 la saison dernière, le LOSC a recruté quelques joueuses au mercato, avec donc l’éventualité que Silke soit mise en concurrence au milieu de terrain, avec par exemple les arrivées de Julie Pasquereau, Héloïse Mansuy ou Aurore Paprzycki. Sur le principe, on peut bien évidemment considérer que c’est là l’évolution « normale » d’un club ambitieux qui veut faire en sorte que ses joueuses soient bousculées. Et ce que nous pressentions après avoir assisté à quelques matches amicaux s’est vérifié lors de la première journée contre Bordeaux : Silke n’a pas commencé la saison comme titulaire. Une tristesse que nous avions exprimée en nous basant sur un extrait de discours d’Emmanuel Macron, qu’on va d’ailleurs remettre parce que c’est vraiment drôle : qui aurait cru que le président s’engagerait de la sorte ?
« Ce que je veeeeeuuuux
C’est qu’on titularise Silkeeeeeee »
Ainsi, après un début de saison intermittent, reflet aussi des tergiversations et tests pour une formule de jeu idéale, Silke Demeyere s’est particulièrement illustrée à Fleury début octobre. Remplaçante, elle entre à la mi-temps, et si Fleury ouvre le score d’emblée, Silke sonne la révolte en provoquant l’égalisation d’une adversaire contre son camp, puis en étant à l’origine de la plupart des offensives lilloises.
Depuis la fin de l’année civile, Silke Demeyere est ainsi de nouveau solidement installée au milieu de terrain, et forme avec Julie Pasquereau un duo efficace à la récupération, pour notre plus grand plaisir. Sa stabilisation au milieu correspond au moment où Jérémie Descamps semble dégager une équipe-type, dont les prestations sont bien meilleures dans le jeu, même si la traduction en termes de points ne suit pas suffisamment cette réelle progression. Silke a même inscrit son premier but en D1 française il y a quelques semaines contre Fleury !
Depuis le temps qu’on en avait envie, nous avons donc sollicité Silke Demeyere pour pouvoir nous entretenir avec elle, ce qu’elle a accepté très rapidement, pour notre plus grande joie. C’était un peu avant la victoire à Marseille. Nous avons donc tenté d’en savoir plus sur elle, sur son parcours, et sur ses objectifs, aussi bien en club qu’en sélection, à l’approche de la coupe du monde en 2019. L’occasion de vérifier que Silke est très (trop ?) discrète. Elle s’excuse souvent pour son français qu’on comprend parfaitement. Elle se met peu en valeur. C’est aussi ce qui la rend si attachante. Mais ce serait dommage que sa modestie desserve son talent.
On va commencer par une question très courante : comment on en vient à jouer au foot, en Belgique, dans les années 2000 ?
J’ai commencé le football vers 9, 10 ans. D’abord avec mon frère dans le jardin, puis à l’école avec des garçons, ou dehors avec les voisins. J’ai toujours fait beaucoup de sport : tennis, judo, natation, gymnastique… Un jour, j’ai fait un tournoi avec l’école, et il y avait l’entraîneur d’Harelbeke, c’est là où j’habitais. Il m’a repérée et m’a demandé si je voulais venir dans son équipe. Au départ, mes parents n’étaient pas très favorables à ce que je fasse du foot : le foot féminin était encore assez peu développé. Mais il a su les convaincre. Et moi, je voulais jouer au foot ! J’ai donc commencé à jouer en club à ce moment-là, avec des filles. J’y suis resté 7-8 ans.
Donc dès l’âge de 9-10 ans, tu as trouvé une équipe entièrement féminine ?
Oui ! Il y avait aussi une équipe de garçons, et d’ailleurs ils voulaient que je joue avec eux. Mais ma mère ne voulait pas. Et moi je ne voulais pas vraiment non plus parce que je ne connaissais personne, et parce que je préférais jouer avec des filles. Voilà comment j’ai commencé à Harelbeke, c’était mon village et c’était donc naturel pour moi.
« Mon ambition a toujours été de voir plus haut »
Est-ce que, quand tu étais plus jeune, tu t’intéressais au football professionnel ? Tu supportais un club par exemple ?
Oui, je supportais Anderlecht ! Encore aujourd’hui, je suis ça de loin – je regarde surtout les matches de l’équipe nationale – mais quand je regarde du foot, je soutiens Anderlecht. J’ai pourtant joué à Bruges, alors que Bruges et Anderlecht sont deux clubs rivaux ! Mais cette rivalité n’est pas aussi forte chez les filles. Harelbeke a une histoire en première division, mais pas quand j’ai commencé le foot. Mais j’ai eu l’occasion eu jouer dans le grand stade d’Harelbeke avec l’équipe féminine. Nous aussi on était en première division… Mais maintenant le club est vraiment descendu.
Est-ce que t’as des modèles dans le football ? Des garçons ou des filles, mais des jeux que tu regardes pour essayer de refaire ça sur le terrain ?
Non, pas vraiment. J’aime bien Messi, mais pas parce que je veux jouer comme lui ! J’aime bien le regarder à la télé.
À quel moment tu t’es dit que le foot allait prendre de l’importance dans ta vie ?
Je pense que c’est au moment où j’ai intégré l’équipe première d’Harelbeke. J’avais 15-16 ans, c’est là que j’ai commencé à regarder plus haut. C’est sans doute aussi parce que j’ai commencé à être sélectionnée en équipe nationale. J’ai arrêté pendant un temps la sélection en U17, puis j’ai repris en U19. Personne ne m’a vraiment dit : « tu vas avoir une carrière et tout » ; c’était une ambition personnelle. Je crois que c’est moi-même qui voulais voir plus haut. À partir de cette période, à chaque fois que j’ai changé de club, c’était pour atteindre un niveau supérieur : Zulte-Waregem, Bruges, Lierse, Lille.. Le niveau a toujours monté d’un cran.
Que valait le foot féminin à Zulte-Waregem quand tu y es arrivée ? On sait que ça travaille très bien chez les garçons grâce à Franky Dury. Tu étais avec Tessa Wullaert là bas ?
Oui, avec Tessa et Jana [Coryn]. Zulte-Waregem était plus professionnel qu’Harelbeke, ça c’est sûr. J’y suis arrivée au moment de la fusion entre Zulte et Waregem, c’était une nouvelle équipe ! Zulte-Waregem est un nom plus prestigieux qu’Harelbeke. C’était une nouvelle équipe et on avait une bonne équipe aussi !
Peut-être qu’on peut revenir rapidement sur chacun des clubs dans lesquels tu as joués alors…
Après Zulte-Waregem, j’ai rejoint le FC Bruges. Quand tu dis que tu joues à Bruges, tout le monde connaît. J’y suis restée 3 ans, de 2012 à 2015. On a disputé deux finales de coupe de Belgique, qu’on a perdues… On avait une jeune équipe, une équipe forte. Malheureusement, le club s’est désinvesti du foot féminin : les dirigeants ne voulaient plus donner d’argent pour les femmes. Aujourd’hui, le club existe toujours mais il ne figure plus au plus haut niveau. Je pense que si on avait gardé cette équipe durant plusieurs années, on aurait vraiment pu être championnes. J’étais aussi avec Jana, et on avait aussi quelques filles de l’équipe nationale.
C’est donc en raison du manque d’investissement des dirigeants que tu as décidé de partir au Lierse ?
Oui, mais avant même ce manque d’implication dans le maintien du foot féminin de haut niveau à Bruges, j’avais déjà décidé de partir. Le Lierse, c’était encore plus professionnel. C’est pour ça que je suis partie là-bas. Toujours avec Jana ! C’était court, on y est restées 1 an. Mais on a enfin gagné la coupe de Belgique ! C’est mon premier trophée. Enfin, j’avais déjà été championne de Belgique avec les jeunes à Harelbeke !
Silke Demeyere avec les maillots de Zulte-Waregem, du FC Bruges et du Lierse
Et alors tu as connu la BeNeleague1. Qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce que c’est faisable chez les garçons ?
Nous, on a aimé la BeNeLeague ! On se déplaçait dans des stades plus impressionnants qu’en Belgique, et on rencontrait des équipes comme l’Ajax, Twente… Au début on était encore clairement inférieures. Mais lors de la deuxième année, on a fait de bons résultats ! On a même gagné 1-2 à l’Ajax ! Sur les 3 ans d’existence, Twente a été deux fois champion, et la dernière année le titre est revenu au Standard de Liège. La Beneleague n’a pas duré : ça occasionnait des coûts de déplacement plus importants pour les clubs ; les Néerlandais ont considéré que le niveau en Belgique était inférieur au leur, alors je crois que c’est pour cette raison qu’ils ne voulaient plus donner d’argent… Mais il est de nouveau question de la reconstituer. Chez les garçons aussi, je pense que ce serait intéressant de fusionner les deux championnats.
« J’ai bien fait de venir à Lille »
On en a déjà parlé avec Rachel Saïdi au mois d’août, toujours pour essayer de comprendre ce qu’est être footballeuse aujourd’hui : dans la mesure où tu n’es pas professionnelle et que tu ne gagnes pas ta vie avec le foot, que fais-tu quand tu ne t’entraînes pas ?
On a nos entraînements le soir. Si on était professionnelles, on s’entraînerait pendant la journée, ce serait mieux. Le foot, c’est le plus important pour moi ! À côté, j’ai un diplôme de professeure de sport, pour donner des cours dans des écoles, pour les enfants. J’aime bien faire ça, mais ce n’est pas facile de trouver un travail dans ce secteur. Je ne fais que des remplacements de 3 ou 4 mois, pour pallier l’absence de profs malades ou des congés maternité. En ce moment, je n’ai pas de travail mais je cherche un emploi à mi-temps, plus stable, pour pouvoir le combiner avec le foot. L’idéal, ce serait de travailler le matin, après je fais une sieste, et après je joue au foot !
Revenons à ton parcours. Tu débarques donc à Lille en 2016. Est-ce que tu peux revenir sur les conditions de ton arrivée ?
Des dirigeants du LOSC ont visionné une vidéo de la finale de la coupe de Belgique de 2016. Mais c’était pour Jana ! Et ensuite, ils sont venus voir un match de championnat, contre Gand, toujours pour voir Jana ! Ils m’ont découverte ce jour-là et après le match, ils ont voulu discuter avec moi. Ils voulaient que je vienne aussi.
On t’a présenté quel type de projet à l’époque ?
Le club était en D2. Jana et moi, on voulait vraiment aller en D1. C’était l’ambition du LOSC aussi, c’est l’objectif qui était présenté, dans un futur proche. Mais je pense que ce n’était pas vraiment prévu de monter dès la première année ! Mais c’est tant mieux !
Août 2016, match amical contre Zulte-Waregem ; première apparition de Silke Demeyere avec le maillot lillois (crédits photo : Allez Lille)
Est-ce que c’était un risque pour toi de rejoindre la deuxième division française ?
Rester en Belgique était aussi un risque. Le Lierse s’est dissous. J’avais quelques possibilités en Belgique, mais je voulais quelque chose d’autre, un autre défi, un autre pays. Je pense que j’ai fait un bon truc en venant ici ! Sur un plan plus personnel, Lille est à 30 minutes de chez moi. Je joue donc à l’étranger, mais c’est proche ! C’est top ! Je peux rester dans ma famille. Partir à Lille pour jouer la montée a été bien perçu.
Comment s’est passée ton adaptation à Lille ?
J’avais déjà fait du français à l’école, donc je comprenais bien. Mais pour formuler des phrases, c’était plus difficile ! Il a fallu s’adapter, mais on a vite été intégrées. Maintenant c’est mieux ! Les filles m’ont vraiment aidé, notamment Maud [Coutereels], qui parle français et néerlandais. Quand on parlait néerlandais entre nous, les filles voulaient aussi apprendre notre langue, c’était marrant !
Lors des premiers matches à Lille, qu’est-ce que tu penses du niveau en deuxième division ?
C’était plus physique, plus agressif ! En D2, c’était comme ça ! Si tu joues contre Le Mans ou n’importe quelle autre équipe, il y a la possibilité que tu perdes. Mais en Belgique, si tu joues contre le dernier, tu ne peux pas perdre… On a fait 0-0 au Mans, une équipe de bas de tableau. Le niveau est plus homogène en D2. Il n’y a pas eu un match où on a été complètement à l’aise. Il fallait vraiment jouer. C’est la différence avec le championnat Belge, où même en D1 on faisait des 8-0, 10-0… C’est pas cool, ni pour nous ni pour nos adversaires. Tu marques, mais tu ne donnes pas tout. Ici, tu dois vraiment donner tout. Et c’est ça que j’aime !
Quel souvenir gardes-tu de cette première saison à Lille, ponctuée par le titre ?
Le titre n’est pas venu facilement ! Et c’est ça que j’aime aussi ! C’était serré, jusqu’à la fin. Et puis il y a eu ce mauvais coup de La Roche, mais je pense que ça nous a rendu la victoire encore meilleure.
Si Lille n’était pas monté, qu’est-ce qui se serait passé pour toi ? Est-ce que tu serais restée ?
Je n’ai pas vraiment pensé à ça. Je voulais vraiment monter… Je voulais vraiment rester ici, parce que je suis bien ! On est montées, donc la question ne s’est pas posée. Mais je ne voulais pas revenir en Belgique, en tout cas si vite. Jouer un an seulement à l’étranger, puis revenir… J’aurais considéré ça comme un échec. Beaucoup étaient sceptiques au début, quand ils ont vu qu’on allait en D2, Jana et moi. Maintenant, on est en D1, donc on a convaincu tout le monde.
Contre le PSG en janvier 2018 (Crédits photo : Sportpix.be – Dirk Vuylsteke)
« J’aime aller au duel »
Quel regard as-tu sur la saison actuelle ? Elle est très incertaine…
On a une bonne équipe, vraiment. Et les recrues ont apporté un plus. On fait de bons matchs, mais il manque quelque chose. C’est peut-être un manque d’expérience. On a perdu des points importants. Contre les équipes comme Lyon ou le PSG, on a fait de bons matchs ! Mais… On n’est pas efficaces ! Et on prend des buts bêtes. J’espère vraiment qu’on se maintiendra et qu’on fera mieux l’année prochaine. En attendant, on travaille pour prendre des points.
Récemment t’as marqué ton premier but en première division ! De la tête ! Ça t’arrive souvent ?
En fait, en Belgique, chaque année j’ai marqué une fois de la tête ! C’est bizarre mais c’est vrai ! J’ai vu le ballon d’Ouleye, et j’ai couru comme ça, tchouk ! Mais je pense que c’est aussi la faute de la gardienne, elle est restée statique… Elle n’a rien fait !
Buteuse et félicitée par ses coéquipières (Crédits photos LOSC/Marc Van Ceunebroeck)
Peut-être que la tête est très bien placée aussi et que la gardienne ne s’est pas plantée ! Du coup, puisqu’on parle de ton but, on aimerait bien évoquer ton jeu, plus spécifiquement. Comment tu définis ton poste ?
Avant, je jouais n°10, et j’étais beaucoup plus « passeuse ». En Belgique, j’avais beaucoup plus de passes dé que maintenant. C’était plus facile aussi, c’est peut-être pour ça. Maintenant, Jérémie Descamps m’a reculée, je suis un peu plus bas. J’aime bien avoir le jeu devant moi, et j’aime bien le poste-là. J’aime aller au duel. Parfois, je joue à gauche aussi.
Ce qu’on se dit souvent, ce qui nous étonne toujours c’est le décalage… On ne se connaît pas plus que ça, mais tu donnes l’impression d’être très timide en dehors du terrain, tu ne te mets pas beaucoup en avant – tu nous le montres encore durant cet entretien – et sur le terrain tu es infernale !
C’est vrai oui. Il m’arrive d’être extravertie en dehors des terrains, mais en général avec les gens et les supporters, je suis calme. Mais sur le terrain, je me dois d’être agressive ! J’aime bien les matches comme ça ! Je ne suis pas grande, mais dans les duels je donne tout, et des fois je gagne mes duels aériens aussi, hein ! C’est mon jeu. L’entraîneur de l’équipe nationale m’a dit d’essayer d’être moins impulsive sur le terrain, de ne pas me jeter systématiquement. Quand je dois attendre, c’est pas vraiment mon jeu… Je n’aime pas rester à une place ! Par exemple, si je suis à gauche, je dois rester tout le temps à gauche… Mais je voudrais aller partout !
Nous, on s’est adaptés quand on restitue les compos
« Le sélectionneur me connaît… »
On voudrait revenir sur la sélection belge. On en a déjà parlé. Tu disais, t’as été sélectionnée chez les U17 la première fois ?
Nous d’abord c’est régional. J’étais toujours sélectionnée en équipe régionale, avec toutes les copines et tout ! Après ça, tu peux aller en National U15 et U17. J’ai été sélectionnée en U15 quelques fois, puis en U17, où j’ai arrêté. Mes parents n’étaient pas contents, mais bon !
Ah cette fois-ci ils étaient pas contents parce que tu arrêtais !
Oui ! Après c’était U19, j’ai été sélectionnée de nouveau et j’ai dit « OK, je vais essayer encore une fois ». Et c’était mieux ! Je connaissais plusieurs filles, donc c’était mieux. Après ça, c’était U21 et après l’équipe A, je crois que c’était lors de ma dernière saison à Bruges, en 2014/2015.
Nous militons activement pour l’impunité de Silke Demeyere sur les terrains de foot. Là, par exemple, il n’y a rien. Quel tirage de maillot ?
Depuis, tu es sélectionnée de façon intermittente. L’équipe de Belgique est si forte que ça pour se passer de toi ?
[Elle sourit. Il faut dire que c'est une bien malicieuse question] Je ne sais pas ! J’étais systématiquement sélectionnée lors de ma dernière année à Bruges, puis au Lierse. Je n’ai pas toujours joué, j’ai parfois fait seulement quelques minutes, mais j’étais sélectionnée. Mais à partir de mon arrivée à Lille, Ives Serneels ne m’a plus sélectionnée. Il est venu une fois l’année dernière. Je pense avoir fait un bon match, tout comme Jana et Maud. Il a pris Jana et Maud, et pas moi. Et là en janvier, j’ai été de nouveau sélectionnée, pour un stage à Tubize avec des joueuses jouant à l’étranger. C’était la première fois depuis quelques temps. Mais je n’ai pas été prise pour la Cyprus Cup. C’est son choix. Je fais des bons matchs. Le sélectionneur était là lors du match contre le PSG au stadium. Il a eu une impression positive et c’est pour cette raison qu’il m’a sélectionnée. Le plus important est de bien jouer pour le LOSC, continuer à travailler et à tout donner ici. Et alors peut-être que je serai récompensée par de nouvelles sélections à l’avenir. C’est ce que j’espère.
Merci à Silke Demeyere et à Frédéric Coudrais pour leur disponibilité.
FC Note :
1 La BeNeleague, en football féminin, est une compétition qui, durant 3 saisons (2012-2015) a été organisée conjointement par les fédérations belge et néerlandaise, à la place des deux championnats nationaux. Les formules et le nombre de participants ont varié sur les 3 saisons, mais le principe d’un championnat belgo-néerlandais est l’essentiel à retenir.
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