Posté le 22 mars 2018 - par dbclosc
Fernando D’Amico, une recrue et trois poumons
L’année 1999 marque une césure entre un LOSC associé à des déceptions (la descente en 1997 puis deux montées successives manquées d’un rien) et le renouveau du club, qui le mènera jusqu’à la ligue des champions seulement deux ans plus tard. Sous l’impulsion de Vahid Halilhodzic, 6 joueurs sont recrutés au mercato estival. Parmi eux, l’Argentin Fernando D’Amico, que personne ne connaissait avant son arrivée à Lille.
Vahid Halilhodzic l’a souvent souligné, à propos des joueurs de son effectif : « je choisis. Pierrot [Dréossi] discute. Le président Lecomte paie1 ». Arrivé en septembre 1998, il avait dû composer avec un effectif qu’il n’avait pas choisi, mais auquel il avait déjà apporté sa touche personnelle, en écartant progressivement certains joueurs sur lesquels il ne comptait pas (Sanz, Renou, Dindeleux), en en faisant jouer d’autres dont il savait pourtant que l’avenir ne s’inscrivait pas à Lille mais dont on peut supposer qu’ils bénéficiaient d’un statut « spécial » (Koot pour son encadrement sur le groupe, Pickeu en souvenir de l’événement qu’a été son transfert, Leclercq pour son ancienneté et sa fidélité au club), mais surtout en posant les bases de l’équipe qui s’apprête à réaliser 3 saisons exceptionnelles. Dès cette saison 1998/1999, il rappelle Cygan, cantonné à la réserve, et le positionne dans l’axe. Il tance Boutoille sur son professionnalisme. Il replace Landrin un cran plus bas là où Thierry Froger s’acharnait à le faire jouer en n°10, comme il le faisait chez les plus jeunes. Il écarte progressivement Hitoto et Senoussi pour s’appuyer sur un duo de récupérateurs Tourenne/Cheyrou, ce dernier étant en pleine émergence. Le retour de Fred Viseux, remis de sa blessure, en fin de saison, augure de belles promesses. Collot, Peyrelade et Wimbée apparaissent comme des valeurs sûres pour jouer les relais. La deuxième partie de la saison 1998/1999 porte déjà la marque de Vahid : sur les 15 matches joués sur le début de l’année civile 1999, le LOSC est 2e… C’est toutefois insuffisant pour monter.
29 mai 1999 : triste victoire à Guingamp
Plus jamais ça
Les principales figures du staff sont, bien sûr, Vahid Halilhodzic et Jean-Pierre Mottet, Pierre Dréossi à la direction sportive, Philippe Lambert comme préparateur physique, Michel Rablat au recrutement, Jean-Noël Dusé à la tête des U17 et Michel Vandamme à la formation. Le club annonce un budget de 60 MF, ce qui le placerait dans le top 4 de la D2, pour une saison que Vahid prophétise comme étant « plus difficile que l’an dernier : 9 équipes peuvent prétendre à l’accession. Sans oublier l’habituelle formation-surprise ». Et cette fois, Vahid va choisir : les contrats de Senoussi, Hitoto, Sanz, Clément, Carrez, Nenem, Koot, Renou, Dindeleux et Leclercq ne sont pas renouvelés, contrairement à ceux de Peyrelade et de Boutoille (3 ans chacun). Voilà comment Halilhodzic justifie ce renouvellement : « la génération qui était en place n’avait connu que des déceptions. En trois saisons, ils ont vécu une descente et deux accessions manquées. En plus, ils ont évolué durant des années dans un environnement relativement hostile. Certains étaient usés, psychologiquement atteints. Ils avaient perdu la confiance, le plaisir de s’entraîner. Il fallait donc procéder à un changement radical pour donner un nouvel esprit, de nouvelles ambitions au club ». Outre le recrutement qui s’annonce, Halilhodzic compte sur le public : « quand je suis arrivé au LOSC, quelqu’un m’a dit ‘ce stade est maudit’. Cette année, nous aurons besoin de l’appui du public dès les premières journées afin de prendre le meilleur départ possible ». Le programme est fixé : du 4 au 13 juillet, le groupe sera en stage en Bretagne, à Saint-Cast-le-Guildo, où il disputera deux matches amicaux : le 7 juillet contre Le Havre et le 10 juillet contre Lorient. De retour dans le Nord, le LOSC jouera : le 14 juillet contre Harelbeke ; le 20 juillet contre Anderlecht ; et le 23 juillet aura lieu la soirée Émile Olivier. La reprise du championnat est quant à elle fixée au 31 juillet, à Laval.
Vahid : « Ceux qui restent auront intérêt à s’accrocher »
Après 3 semaines de vacances, l’équipe reprend l’entraînement le jeudi 24 juin 1999 pour 3 jours d’exercices physiques avant le premier « vrai » entraînement lundi. Déjà, 2 nouveaux visages : celui de Ted Agasson, venu du Red Star ; et celui de Johnny Ecker, défenseur Nîmois. On attend par ailleurs Abdelilah Fahmi, dont il faut 2 semaines à la Voix du Nord pour arrêter de l’appeler « Mustapha ». Le jeune arrière gauche nantais Ludovic Mary, annoncé en prêt dès le début du mois de juin, est finalement jugé « en mauvaise condition physique » et n’est pas retenu. Il faut dire que Vahid n’a pas l’intention de rigoler : « je n’ai pas le droit de me tromper. Les joueurs qui auront signé cette année au LOSC devront apporter un plus au club. Ceux qui restent auront intérêt à s’accrocher. Je veux des gens en pleine forme physique. J’ai besoin de 18 joueurs prêts à être titulaires à tout moment ». D’autres joueurs, encore sous contrat « peuvent partir s’ils le veulent. Ils doivent savoir qu’ils ne seront pas forcément titulaires. S’ils restent, ils devront me prouver qu’ils ont leur place dans le Onze » On pense notamment à Olivier Pickeu, dont il se murmure de plus en plus qu’il pourrait être échangé avec Bakari. Olive est en tout cas présent à la reprise, comme le montre cette photo, ainsi qu’Alain Raguel, finalement prêté à Valence. Valence en France hein.
Valois, Viseux, Pickeu, Agasson, Ecker, Raguel
À la recherche d’un milieu défensif
A posteriori, les intentions de Vahid font sourire tant on a l’impression qu’elles ont été mises en application à la perfection : « nous visons deux objectifs : donner une meilleure assise à l’équipe tout en créant un groupe de joueurs capable de travailler sur une durée de 3 ou 4 ans. Un plan adapté aux aspirations des repreneurs du club et aux nôtres. Nous voulons en effet bâtir du solide autour de nos jeunes ». Tandis que le groupe prend forme progressivement, le club cherche encore à recruter à deux postes : arrière gauche, et milieu défensif, pour accompagner Carl Tourenne. Et l’idéal serait qu’un de ces deux joueurs soit expérimenté. Tour à tour, les noms de Laurent Huard, Stéphane Pichot (déjà!) sont évoqués. Le 16 juin, Saint-Étienne annonçait même que Claude Fichaux avait signé son retour au LOSC pour 3 ans. Mais Lille a démenti et n’a évoqué que des « contacts ». à l’approche du stage en Bretagne, Vahid aimerait que son effectif soit presque définitif. Le groupe part avec Dagui Bakari, qui est arrivé le 2 juillet (tandis que Pickeu est parti au Mans), un arrière gauche à l’essai, Didier Santini, qui a participé au dernier entraînement avant le départ à Saint-Cast. Manquent seulement Coulibaly et Valois, blessés.
Le 5 juillet, au lendemain de l’arrivée en Bretagne, débarque Fernando D’Amico, dont on voit apparaître le nom pour la première fois dans La Voix des Sports du 6 juillet 1999. Il est accompagné de Fernando Zappia et vient faire un essai. Le journal précise seulement qu’il est « cher » et qu’« il tentera de convaincre Vahid Halilhodzic ». Parallèlement, le LOSC cherche toujours son milieu défensif : on évoque, toujours dans le journal du 6 juillet un retour d’Oumar Dieng (!), et la venue en prêt du monégasque Da Costa (Costinha), mais que Puel est réticent à lâcher. Merci Claude !
Premières prestations de Fernando
Nous ne revenons pas en détails sur la façon dont Fernando a vécu son arrivée : référez-vous à l’entretien qu’il nous a donné, dans lequel il évoque abondamment la dureté de ce stage et la difficulté de son adaptation, mais aussi sa volonté de tout donner pour signer au LOSC, malgré une blessure. Après le premier match amical contre Le Havre (0-0), une équipe de D1, Vahid est satisfait et indique que son équipe « est bien plus forte sur le plan technique que l’année dernière. Nous sommes sur la bonne voie ». Au cœur d’une intense préparation physique, les Lillois montrent déjà de belles choses. Sur les deux joueurs à l’essai, Santini et D’Amico, il temporise : « Santini ? Ce n’est pas mal. On sent qu’il a de l’expérience. En ce qui le concerne, je prendrai une décision après le match contre Lorient. Pour le milieu défensif argentin D’Amico, qui ne perd pas beaucoup de ballons et enchaîne bien ses actions, toujours dans le sens du jeu, j’attendrai le match suivant ». Après le match contre Lorient (1-1) et à l’issue du stage breton, Vahid a décidé… pour Santini : « on va se mettre d’accord pour 2 ans. C’est un joueur de qualité qui possède de surcroît une belle expérience. Je l’ai observé : il est déjà allé à la rencontre des plus jeunes pour les conseiller. C’est un signe. Ses qualités humaines et techniques m’ont incité à le prendre ». Et Fernando ? On attend : « D’Amico, lui, je veux le revoir une fois. Il se bat et récupère beaucoup de ballons. Hélas, il a dû digérer le décalage horaire avec l’Argentine et composer avec un léger excès de poids. Il n’a pas le profil traditionnel du footballeur argentin surdoué dans le domaine technique. Mais c’est un bon élément ». Il semble qu’on a dans ces phrases la parfaite description de Fernando !
Un groupe naît
Tout le monde s’accorde : ce stage a été une réussite pour la vie du groupe (en photo ci-dessous). En dépit d’un grand nombre de départs et d’arrivées, Vahid est d’abord confiant sportivement : « je suis maintenant convaincu qu’on a les armes pour lutter au plus haut niveau en D2. Malgré les arrivées de nombreux joueurs, le groupe ne s’est pas désuni. Il poursuit sa phase de reconstruction ». La phrase est bateau, mais c’est vrai et après tout on revient de Bretagne : le groupe vit bien. Johnny Ecker souligne : « nous avons énormément travaillé depuis la reprise, à un rythme que je ne connaissais pas encore ». Il confie même : « la saison dernière, lorsque j’ai joué contre le LOSC, je m’étais un peu bousculé avec Djezon. Eh bien, lorsque je suis arrivé, il fut l’un des premiers à m’accueillir. Honnêtement, si la situation avait été inverse, je ne sais pas si j’aurais été capable de faire preuve d’un si bel état d’esprit ». Rappelons également ce que nous avait dit Greg Wimbée à propos de ce séjour en Bretagne : « on a fait un stage de préparation de dingues. On a fait des séances athlétiques… Et tu vois déjà là qu’il va se passer quelque chose (…) Personne n’a triché. Tout le monde, tout l’effectif était concerné ! Là tu sais que ça va être une grosse saison ».
Mais Fernando fait-il partie du groupe ? Il nous l’avait dit : lors du dernier jour de stage, Vahid, par un signe de tête, lui avait fait comprendre qu’il avait réussi le stage. Mais le 15 juillet, il s’apprête à jouer son 3e match amical et il n’a toujours pas signé… Vahid a-t-il encore besoin d’être convaincu ou négocie-t-on le prix de son transfert en coulisse ? Toujours est-il que le match contre les Belges d’Harelbeke, le 14 juillet 1999, est présenté par la Voix du Nord comme celui où « D’Amico tentera une dernière fois de convaincre Vahid Halilhodzic ».
23 juillet 1999 : Fernando est Lillois
Le LOSC s’impose 4-1 à Linselles. Le lendemain, première photo de Fernando dans La Voix, qui indique que ce nouveau match amical est l’occasion de « garder un œil attentif sur Fernando D’Amico, actuellement à l’essai ».
Alors, qu’en pense Vahid ? Comme on a gagné seulement 4-1, il n’est pas très content : « nous sommes encore en rodage et nos placements, surtout défensivement, n’ont pas été très bons ». Et D’Amico ? « Concernant Fernando D’Amico, je suis satisfait, même si physiquement il est encore trop juste ». Alors, c’est bon… ? Oui, c’est bon ! Le 19 juillet, La Voix des Sports titre enfin ce qui va changer la vie de beaucoup de supporters :
On parle d’un contrat d’un an. Et comme Fernando a des origines italiennes, il ne sera pas comptabilisé comme un joueur extra-communautaire (hors CEE), ce qui fait dire à la VDS que ça laisse la possibilité d’en recruter un, puisqu’il y a déjà Fahmi. On en déduit alors qu’on a le droit d’en avoir 2, si vous suivez bien. Vahid peut enfin parler de Fernando sans faire sans cesse référence à son poids (on suppose que si Vahid en parlait ainsi publiquement, c’était pour le maintenir sous pression) : « c’est un milieu récupérateur qui peut très vite être utile. Il est capable de ratisser les ballons, de les relancer proprement, tout en apportant une note physique. D’Amico aime les duels et les contacts. Il est d’ailleurs parfois un peu trop agressif. Dans le contexte de la D2, avec des équipes comme Sochaux qui embauchent Drobjnak et Ferri, on aura besoin de sa combativité et de ses capacités en matière de construction. Lors de ses 3 apparitions, il a montré des choses intéressantes ».
En raison d’un rapide aller/retour en Argentine pour régler un problème de visa, Fernando ne prend pas part au match contre Anderlecht à Roubaix le 20 juillet où Lille fait forte impression (2-3) : il n’y est donc pour rien si le match se termine à 9 contre 10 avec bagarre générale (Dernis et Collot sont exclus) et envahissement de terrain par les supporters Belges. Il est désormais en attente d’une lettre de sortie de sa fédération, et l’attente risque fort de le priver du premier match de la saison à Laval.
Le jour de sa signature (un prêt d’un an), le 23 juillet, il dispute un dernier match amical, contre Boulogne-sur-mer (2-0, photo ci-dessus), pour la soirée Mimile Olivier, où il est à deux doigts de marquer : il manque son face-à-face avec le gardien de Boulogne, Sylvain Jore. Le lendemain, 24 juillet, la Voix du Nord lui consacre son premier article.
La journaliste ne parlant pas espagnol, elle précise que Bruno Cheyrou assure la traduction : quel bel homme ! Elle souligne d’abord que Fernando est « peu avare d’efforts, souvent bien placé, et ratisse large en milieu de terrain ». Ça commence à se savoir ! Elle donne ensuite la parole à Fernando pour recueillir son avis sur le niveau de jeu : « c’est un jeu beaucoup plus rapide. En Espagne, les schémas sont beaucoup plus défensifs et laissent moins d’espaces. Ici, on touche davantage de ballons ». Vahid, quant à lui, est toujours aussi exigeant : « c’est un bon milieu récupérateur. Il a manqué quelques petites passes… Mais il est encore sous le coup de la fatigue avec le décalage horaire ».
Frappe de D’Amico ? Pied gauche ?
Débuts en championnat
Comme pressenti, Fernando n’est pas qualifié pour le premier match à Laval, où le LOSC signe son premier succès de la saison grâce à un but de Djezon Boutoille. Il est en revanche titulaire pour la première fois en championnat quelques jours plus tard contre Nîmes (1-0), où il est remplacé à la 67e. À l’issue de la 5e journée, où le LOSC s’impose à Châteauroux (3-2), Fernando compte 4 titularisations. Et la presse est dithyrambique à son sujet. Par exemple, dans la Voix des Sports du 23 août 1999, on lit : « s’il est difficile de désigner un homme du match, tant cette victoire résulte d’une œuvre collective, la performance de Fernando D’Amico mérite quand même la citation. ‘L’homme aux 3 poumons’, aidé par un Tourenne tout aussi précieux dans la récupération, ne cessa de harceler le milieu de terrain adverse ». Texte accompagné de cette photo et de sa légende :
Dans la semaine, on apprend que Fernando et Patrick Collot se sont accrochés à l’entraînement, Pat’ reprochant à Fernando un contact un peu rude… Après intervention d’Halilhodzic, tout est rentré dans l’ordre, mais cette péripétie montre l’engagement de l’Argentin, pas seulement lors des matches. Après le match suivant, contre Louhans-Cuiseaux, la Voix souligne : « en recrutant l’Argentin D’Amico, Lille a-t-il fait l’un de ses meilleurs affaires depuis longtemps ? Il est un peu tôt pour l’affirmer, mais Fernando-Osvaldo est un phénomène : vendredi, il était partout! Certes, il a perdu des ballons (comme beaucoup de Lillois), mais c’est peut-être une perle ». On passe sur les nombreux récits de prestations de Fernando, toujours saluées, par exemple le 18 octobre après une victoire contre Lorient (1-0) : « une fois encore, Fernando D’Amico fut au four et au moulin, courant, taclant, mordant dans le ballon »
Lillois d’adoption
Comme nous l’avait indiqué Greg Wimbée, lors de ce mercato estival « toutes les arrivées ont été importantes. Des fois tu fais venir des joueurs, et t’en as toujours 3 sur 6 qui ne jouent pas, qui ne s’imposent pas. Et là, ils se sont tous imposés et ont apporté une plus-value à l’équipe ». En effet, Ted Agasson, Dagui Bakari, Johnny Ecker, Abdelilah Fahmi et Didier Santini sont devenus des maillons essentiels du LOSC, jusque 2001 pour les uns ou 2002 pour les autres. Mais il est vrai que le profil de Fernando D’Amico est probablement le plus spectaculaire, tant sa manière de jouer, dont on avait parlé ici, est originale, et tant sa réussite est inversement proportionnelle à sa notoriété quand il est arrivé, surtout après des années où Lille avait la fâcheuse habitude de se planter en recrutant des inconnus.
Le 6 décembre, la Voix des Sports annonce qu’en raison de « son excellent début de saison, Fernando D’Amico attire les convoitises. Il devrait malgré tout donner son accord pour 3 saisons supplémentaires au LOSC ». Lillois jusque 2003, Fernando laisse aujourd’hui le souvenir d’un joueur hors-norme et d’un homme généreux, ayant ponctué son passage à Lille de scènes inoubliables : la remontée en D1, son but contre Saint-Étienne, ses récupérations, ses shorts remontés, son duel avec Nakata, ou le fameux « il faut pas lâcher ». Le genre de joueur qui méritait bien qu’on crie le nom à pleins poumons.
FC Notes :
1 2 juillet 1999. Sauf indication contraire, toutes les citations sont issues d’articles de la Voix du Nord ou de la Voix des Sports de l’été 1999.
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