Posté le 10 mai 2018 - par dbclosc
Scénarios de rêve : 22 matches au cours desquels le LOSC a tout renversé
On a récemment évoqué ces matches que Lille aurait dû gagner, parce que l’équipe menait et semblait hors de danger, jusqu’à ce qu’elle s’effondre et perde des points en fin de match. Il est temps désormais de proposer le pendant de cet article en évoquant à l’inverse des matches qui semblaient bien mal embarqués mais que le LOSC est parvenu à orienter en sa faveur, voire à renverser, et là aussi le plus souvent en fin de match. On n’évoquera pas tous les buts marqués dans les dernières minutes1 ni tous les renversements de situation2, mais seulement ceux qui ont effectivement permis de renverser la vapeur, et de manière bien souvent spectaculaire et inattendue, en peu de temps. Il s’agit d’une sélection, d’autres matches auraient pu être choisis, et on remonte au début des années 1990, aussi loin que nos mémoires de jeunes supporters peuvent remonter (avec une exception : un retour en 1985). Retour donc sur 19 matches avec happy end.
Lille Bordeaux (5-1), 12 mars 1985 : la folie à Grimonprez-Jooris (S. Plancque 34e, Primorac 56e, Thouvenel csc 58e, Primorac 92e, Savic 118e)
Coupe de France 1984-1985, en 1/16e, Lille tombe sur un gros morceau : Bordeaux, champion de France 1984 (et qui le sera encore en 1985). Disputée en matches aller/retour, la confrontation tourne d’abord à l’avantage des Bordelais, qui s’imposent à Lescure malgré l’ouverture du score précoce de Primorac (3-1). Mais l’entraîneur Georges Heylens affiche une relative confiance. Il avait indiqué avant le match : « Si on marque un but, tout sera possible. Tenez, cela ne me ferait rien de perdre 3-1 ». Et après le match, il persiste : « Rappelez-vous ce que j’ai dit : une défaite 3-1, ça me convient. Rien n’est encore joué ». Certes, rien n’est joué, mais débarque à Grimonprez-Jooris la même équipe composée des Dropsy, Battiston, Rohr, Tigana… Mais dans l’intervalle de 3 jours qui sépare les deux matches, la tension est montée : le directeur sportif des Girondins, Didier Couécou, met le feu au poudre en affirmant que « Lille n’est pas beau. Le LOSC a joué la première mi-temps au foot, la seconde au rugby ». Son homologue lillois, Charly Samoy, réplique : « Couécou ferait bien de rester modeste. Il n’y a pas longtemps que son équipe joue bien au foot et il devrait se souvenir de ce qu’il faisait quand il était avant-centre. J’étais gardien et j’ai bonne mémoire. Nous allons rabattre la caquet à ce donneur de conseils ». « Donneur de conseils », quelle violence !
Sur le terrain, c’est mal engagé : le Bordelais Audrain, en position litigieuse, ouvre le score dès la 8e minute : le score cumulé est alors de 1-4… Puis Bureau, blessé, est contraint de céder sa place à la demi-heure. Mais le LOSC se révolte, et a la bonne idée d’égaliser juste avant la pause sur un astucieux coup-franc de Stéphane Plancque (1-1, 34e), et même de prendre l’avantage à la reprise grâce à Primorac (2-1, 56e). Dès lors, tout est possible : il ne manque qu’un but pour arracher la prolongation. Et ce but arrive deux minutes plus tard, avec un peu de réussite : un « centre-shoot » de Pascal Guion est dévié dans son but par un arrière : 3-1 ! Dans une ambiance de folie, Lille manque de peu d’inscrire un 4e but par Courson, mais le ballon tape la barre.
Durant la prolongation, Lille marque d’emblée par Primorac (92e) et se retrouve pour la première fois virtuellement qualifié. Savic conclut la fête dans une hystérie collective à la 118e, et le terrain est joyeusement envahi.
Par la suite, Lille élimine Rouen (2-1 ; 0-0) puis Saint-Étienne (0-1 ; 2-0), mais échoue en demies contre Monaco (0-2 ; 1-0), futur vainqueur de l’épreuve.
Caen-Lille (2-3), 29 octobre 1993 : merci les Nordiques ! (Frandsen 77e, Andersson 84e, 86e)
C’est la 15e journée du championnat 1993-1994 et c’est déjà un match-couperet pour le LOSC, 19e avec seulement 9 points et une victoire au compteur. Et jusque là, Lille n’est allé chercher que 2 points à l’extérieur. En face, Caen, 15e mais pas mal à domicile, avec seulement une défaite et 3 buts encaissés au stade Michel d’Ornano.
Comme on pouvait s’y attendre, les Caennais marquent les premiers par Benoît Cauet, et dès la 3e minute ! Puis, à l’heure de jeu, c’est ce bon vieux Pascal Nouma, un de ces exs qui nous en veulent, qui double la mise (2-0).
C’est alors que Pierre « génie » Mankowski va effectuer deux changements décisifs : à la 72e, il sort son milieu gauche Hervé Rollain et fait entrer Per Frandsen ; 5 minutes après son entrée en jeu, le Danois réduit l’écart (2-1, 77e). Mankowski fait alors entrer en attaque un ex-Caennais, Clément Garcia, à la place d’un arrière central, Jean-Luc Buisine ! Le quatuor offensif Assadourian-Garcia-Frandsen-Andersson se sent alors pousser des ailes et le Suédois inscrit 2 buts coup sur coup aux 84e et 86e minutes ! Et ben du coup Lille gagne 3-2 en Normandie de façon très spectaculaire.
Pour tout vous dire, je me rappelle très bien qu’on était chez les grands-parents ce soir-là (et en voyant la date, ça correspond aux vacances de la Toussaint, donc ça colle) et on suivait l’évolution du score sur France-infos, donc on avait une mise à jour environ toutes les 10 minutes. Dans le flot des résultats du soir, la radio annonce donc soudainement que Lille mène à Caen, alors qu’on en était resté à 2-0. Pour vous dire à quel point la confiance régnait à l’époque, on s’est regardés avec mon père en se disant que le journaliste s’était probablement trompé, et qu’à la rigueur c’était 3-2 pour Caen !
On en avait parlé dans cet article, ce qui caractérise l’équipe cette saison-là, c’est sa capacité à inverser le cours d’un match : sur l’ensemble de la saison 93/94, les Dogues encaissent le premier but du match à 27 reprises (!), mais sur ces 27 rencontres, ils obtiennent le nul à 10 reprises et l’emportent même 3 fois.
Saint-Etienne-Lille (3-3), 6 mai 1995 : le coup de boule salvateur de Sibierski (Assadourian 90e, Sibierski 92e)
En cette saison 1994/1995, le LOSC joue deux championnats : à domicile, l’équipe est 4e, multipliant les victoires 1-0 ; mais l’extérieur, elle est 19e… Avant ce déplacement pour la 35e journée, Lille n’a récupéré que 4 petits points hors de Grimonprez-Jooris, n’a jamais gagné, et n’a inscrit que 5 buts ! Au total, Lille a inscrit 21 buts, ce qui est famélique. On a évoqué cette saison à deux vitesses dans cet article. Résultat, comme depuis de nombreuses saisons, l’équipe se bat pour se maintenir. Les Dogues sont 16e avec 38 points, et Sainté est 18e, premier relégable, avec 35 points. Autant dire qu’il s’agit d’un match décisif.
Et ça démarre mal puisque les Verts marquent dès la 7e minute par Aulanier. Juste avant la pause, Laurent Blanc marque un 2e but, sur pénalty : 2-0 à la mi-temps. Comme Sainté a une meilleure différence de buts et que le 17e, Montpellier, mène, le LOSC est virtuellement relégable.
63e minute : corner d’Assadourian et superbe tête décroisé de Sibierski : 2-1, l’espoir renaît ! Mais pas pour longtemps, puisque Blanc, encore sur pénalty, encore dans la lucarne gauche, porte le score à 3-1 à la 72e.
La fin du match approche et le LOSC, pour la première fois de la saison, risque donc de passer dans la zone rouge alors qu’il ne reste que 3 matches… À la 90e, Roger Hitoto, à une quarantaine de mètres des buts stéphanois, est sans solution : il lance un long ballon sans espoir dans la surface de réparation, cafouillé par la défense verte, et qui atterrit miraculeusement dans les pieds d’Assadourian. Aux 6 mètres, Assad parvient péniblement à pousser le ballon dans le but adverse avec une partie du corps encore non identifiée à ce jour, mais ça fait 3-2.
Presque sur l’engagement, les Lillois récupèrent et Assad remonte côté droit. Il trouve Boutoille qui relaie avec Etschélé : son long centre trouve Sibierski absolument seul au point de pénalty : d’un magistral coup de tête qui laisse Coupet sans réaction, il égalise ! 3-3 à la 92e !
Le LOSC maintient ainsi ses 3 points d’avance sur la zone rouge, et termine la saison en trombe avec 3 victoires consécutives parmi lesquelles – enfin – une victoire à l’extérieur, au Havre (1-0), et un bouquet final contre Lens (3-1). De son côté, Saint-Etienne, 18e, ne se maintient que parce que l’OM n’est pas autorisé à rejoindre la première division.
Auxerre-Lille (1-2), 27 octobre 1995 : la révélation Boutoille (Boutoille 60e, 69e)
En cette fin octobre 1995, le LOSC après un départ catastrophique, n’est plus lanterne rouge grâce à un net regain de qualité de jeu à partir de septembre. Après un nul pas cher payé contre le leader messin (0-0), Lille se rend à Auxerre, où il ne s’est pas imposé depuis 13 ans. Auxerre vient de perdre à Paris : ça risque d’être d’autant plus compliqué. Dès la 2e minute, Tasfaout (l’ami de Fernando) reprend victorieusement un corner de Martins : 1-0, ça commence bien. Mais Lille joue bien et se montre dangereux. À la 51e minute, Boutoille remplace Simba. Jusqu’ici, Djezon était cantonné à un rôle de joker de luxe, et pas très efficace : il est très prometteur mais encore maladroit devant le but, et n’a toujours pas marqué en D1.
20 minutes après, le LOSC a renversé la vapeur grâce à… un doublé de Boutoille. Deux buts identiques, à 9 minutes d’intervalle : remontée de balle, petit crochet du droit, frappe du coup de pied à ras de terre aux 18 mètres, sur la droite et dans le petit filet de Cool. À la surprise générale, Lille revient d’Auxerre, futur champion, avec 3 points, et signe sa première victoire à l’extérieur de la saison. La carrière de Djezon est enfin lancée : elle sera intimement liée à la trajectoire du LOSC.
Nantes-Lille (1-2), 20 janvier 1996 : 5 minutes pour renverser le champion en titre (Sibierski 33e, Carrez 38e)
On est dans la même saison que le match évoqué juste au-dessus à Auxerre. Nantes a connu un début de saison poussif, notamment parce que Loko a été remplacé par un Polonais inefficace. Mais les Canaris cui-cui se sont progressivement replacés dans la course à l’Europe et oscillent entre les 5e et 7e places. Les Lillois, en dépit d’une surprenante victoire à Guingamp juste avant la trêve (c’est la seule défaite des Bretons à domicile cette année-là), sont 18e et premiers relégables. Autant dire qu’on se déplace à Nantes avec pour premier objectif de limiter les dégâts.
Et ça démarre mal, avec un but nantais de Benoît Cauet dès la 21e minute. Oui mais voilà, Lille a pris un joker lors de la trêve : Denis Abed, un gaucher particulièrement précis dans ses centres. Et, en 5 minutes, il délivre deux coups de pied arrêtés similaires, depuis la droite de l’attaque lilloise : le premier arrive sur la tête d’Antoine Sibierski, qui égalise ; le second sur la tête de Cédric Carrez, qui donne l’avantage au LOSC ! À la surprise générale, Lille tient jusqu’au bout et signe une troisième victoire de prestige à l’extérieur. La quatrième, ce sera 3 mois plus tard à Paris, grâce à un centre dévissé de Collot.
Lille-Le Mans (3-3), 1998 : Vahid pose déjà son empreinte (Peyrelade 82e, Valois 90e)
On en a parlé maintes fois : le Vahid time, ce sont les ultimes minutes au cours desquelles le public lillois a été particulièrement gâté quand Vahid Halilhodzic était l’entraîneur du LOSC. Combativité et abnégation ont ainsi amené les équipes de Vahid à bien souvent faire la différence dans le temps additionnel. Et ces caractéristiques se sont manifestées dès le premier match de Vahid sur le banc lillois : alors que son équipe est menée 1-3 à domicile et qu’elle se dirige vers, déjà, sa troisième défaite à Grimonprez de la saison, Vahid Halilhodzic fait entrer Laurent Peyrelade et Franck Renou à la 74e minute, aux places de Patrick Collot et de Samuel Lobé, et le LOSC se rue à l’attaque. À la 80e minute, Laurent Peyrelade trouve le poteau ; 2 minutes plus tard, il ramène le score à 2-3 ; à la 90e, Jean-Louis Valois égalise sur coup-franc, et les deux équipes font match nul. Une fin de match à rebondissements, des joueurs qui se congratulent et un entraîneur le poing rageur grâce à son coaching gagnant : un scénario auquel se sont habitués les supporters lillois entre 1998 et 2002.
Lille-Ajaccio (4-2), 17 août 1999 : deux renversements pour le prix d’un (Boutoille 69e, 72e ; puis Landrin 88e et Peyrelade 92e)
À l’orée de cette saison 1999/2000, que le LOSC va dominer de bout en bout, on sent que s’est installé un état d’esprit irréprochable chez ce LOSC que l’on avait déjà senti poindre lors de la saison précédente avec quelques victoires arrachées en fin de match (renversement de situation contre Valence le 14 avril 1999– victoire 2-1 après avoir été mené à la pause -, victoires à Ajaccio 2-0 le 24 avril sur des buts marqués aux 89e et 90e minutes, à Châteauroux 1-0 le 7 mai à la 86e…). Et, déjà, lors du premier match à domicile de cette saison, les Dogues se sont imposés 1-0 contre Nîmes grâce à un but marqué par Br. Cheyrou à la… 89e minute. Au cours de ce mois d’août 1999, on va assister à deux matches qui constituent en quelque sorte une transition entre le « LOSC d’avant » et le LOSC définitivement formé à la sauce Vahid. Au cours de ces matches, Lille va parfois se montrer fébrile, séquelle du passé, mais va immédiatement se ressaisir et surmonter l’obstacle. D’abord, Ajaccio le 17 août, à Lille.
Lille peine, comme on l’a si souvent vu lors des deux précédentes saisons. La domination ne se concrétise pas, et Ajaccio, bien qu’à 10 depuis la 35e, ouvre le score à la 66e malgré une fausse touche. Un scénario classique à Grimonprez… Sauf que les joueurs réagissent immédiatement, et Lille mène 6 minutes plus tard grâce à un doublé de Boutoille (69e, 72e). Alors, on a enfin une équipe qui sait profiter des circonstances favorables ? Non : à la 86e, Ajaccio égalise… Scénario immuable. Mais Lille se rue à l’attaque, et deux minutes plus tard Landrin redonne l’avantage, avant que Peyrelade ne parachève le succès lillois dans les arrêts de jeu (4-2).
Châteauroux-Lille (2-3), 21 août 1999 : la chatte aux rouges (Agasson 85e, Boutoille 90e)
Deuxième match de « transition », 4 jours plus tard. Châteauroux est considéré comme un prétendant à la montée, et a tenté un coup en nommant Joël Bats entraîneur. Mais le LOSC fait encore bonne figure et ouvre même le score peu après l’heure de jeu grâce à Patrick Collot. Avantage de courte durée, puisque Savidan égalise peu après, et donne même l’avantage à Châteauroux à 8 minutes du terme. Encore une équipe incapable de conserver le score ? Pas du tout. Les entrée de Bakari et Agasson perturbent la défense adverse. Dagui obtient un pénalty que Ted transforme (85e). Et, dans les arrêts de jeu, Boutoille profite du travail de fixation de Bakari pour donner la victoire au LOSC (2-3). Pas de doute, cette équipe ne se laisse pas faire, a tendance à fatiguer ses adversaires, et gagne à la fin, oubliant ses démons du récent passé.
En l’espace de 4 jours, sur 180 minutes de match, Lille a inscrit 7 buts, tous en 2e deuxième mi-temps, dont 4 dans les 5 dernières minutes, n’a mené que 18 minutes, mais a pris 6 points. Comme dit le proverbe : c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses.
Niort-Lille (0-3), 11 septembre 1999 : une balade à 10 (Bakari 75e, Agasson 82e, Boutoille 90e)
9e journée du championnat : jusqu’alors, le LOSC n’a « lâché » que 2 points, à l’occasion d’un excellent nul à Nice (0-0). Déplachement dans les deux-chèvres contre les (Charly) Chamois Niortais, cheigièmes. L’équipe va monter une autre facette de ses talents : réduite logiquement à 10 à la 41e minute après l’expulsion de Carl Tourenne pour un taquet dans la tronche d’un adversaire sous les yeux de Bruno Derrien, elle va faire la différence en infériorité numérique, et de manière tout à fait réfléchie puisque Vahid Halilhodzic apporte du sang frais en attaque à 20 minutes de la fin. Résultat, Dagui Bakari ouvre le score sur un centre de Boutoille à la 75e, 5 minutes après que les deux joueurs soient entrés en jeu (75e). C’est le premier but de Dagui en championnat ! À la 81e, Bakari déborde et dépose le ballon sur la tête d’Agasson, 0-2 ! Et en fin de match, Djezon y va aussi de son but, signant l’une de ses plus belles réalisations (avec son but contre Valence) : grand pont/petit lob, et le LOSC signe une éclatante victoire 0-3.
Nîmes-Lille (3-3), 21 novembre 1999 : dans le cul les crocos ! (Fahmi 76e, D’Amico 84e, 90e)
C’est un peu le Lille-Sochaux de 2013 à l’envers : cette fois, la remontada est lilloise. Lors du match aller en août, les Nîmois s’étaient sentis floués après que Lille a remporté le match sur un coup franc litigieux à la 89e minute. Vengeurs, et motivés face au leader, ils mènent 3-0 après 75 minutes. Cependant, après l’expulsion du gardien nîmois Marc Delaroche pour une main hors de sa surface à la 65e, c’est un joueur de champ qui prend place dans la cage de Nîmes : Gérald Martin (à l’époque, on ne peut inscrire que 14 noms sur la feuille de match en D2, il y a donc rarement le gardien remplaçant). À la 75e, récupérant un coup-franc de Boutoille, Abdel Fahmi ramène le score à 3-1. Lille pousse, les Nîmois paniquent et, profitant d’un cafouillage, Fernando D’Amico marque son premier but avec le LOSC, qui revient à 3-2 à la 84e. Dans la foulée, un second nîmois, l’attaquant Benkouar, est expulsé après une faute sur Fahmi. Dans une fin de match physiquement pénible pour les Nîmois à 9 contre 11, les Lillois se réveillent et égalisent grâce, incroyable, à un deuxième but de Fernando de la tête ! Le ballon est dévié au dernier moment par Zugna alors que le gardien nîmois semblait sur le ballon… Dans le temps additionnel, Valois a même une balle de 3-4, mais il frappe au-dessus alors qu’un centre eut sans doute été plus opportun.
Score final : 3-3, et des Nîmois encore furieux à l’encontre de l’arbitre. Ça se termine en bagarre générale, on en avait parlé avec Fernando dans cet entretien et on avait bien rigolé, il faut dire que c’est très drôle. La deuxième mi-temps est à revivre ici :
Lille-Lens (2-1), 24 septembre 2000 : un derby gagné en 5 minutes (Bakari 85e, Peyrelade 90e)
Ce n’est pas parce qu’on est montés en D1 qu’il faut abandonner les bonnes habitudes. Le Vahid time continue à l’échelon supérieur, et on peut même dire que c’est là qu’il s’est épanoui. Ce Lille-Lens, le premier depuis 4 ans, est probablement son chapitre le plus marquant : dans le derby, l’équipe de Lille, à force de pousser en imposant un intense pressing à son adversaire et d’y croire jusqu’au bout, va faire la différence notamment grâce à ses remplaçants.
Logiquement, Lens ouvre le score à la 23e minute : sur un centre de Moreira venant de la gauche, Philippe Brunel reprend du droit dans le petit filet opposé et trompe Grégory Wimbée. 0-1 à la mi-temps, Lille peut s’estimer heureux, et Lens ne sait pas encore que sa chance est passée.
En seconde période, Lille prend des risques, à commencer par son entraîneur, qui va opérer 3 changements décisifs : d’abord, Ted Agasson entre à la place de Christophe Landrin à la 70e minute. Puis, à la 77e, Bruno Cheyrou laisse sa place à Dagui Bakari, déjà buteur face à Metz, dans les mêmes conditions, un mois auparavant.
85e : Ted Agasson envoie une balle en cloche à la fois surprenante et parfaitement pensée au point de pénalty où, bien évidemment, Mikkel Beck, excellent dans cet exercice, prend le dessus sur Pierre-Fanfan et dévie aux 6 mètres vers Dagui Bakari, qui trompe Warmuz d’une demi-volée. Dans la foulée de l’égalisation, le Danois est remplacé par Laurent Peyrelade : dans la continuité des gestions de fin de matches vues en D2, Halilhodzic privilégie des remplacements offensifs pour faire céder l’adversaire. Alors que Lolo s’apprête à recevoir son premier ballon, celui-ci est intercepté de la main par Franck Queudrue : deuxième jaune pour le Lensois, qui est donc expulsé. Une expulsion qui passe presque inaperçue, tant c’est désormais la fête à Grimonprez-Jooris. La télévision propose des images inimaginables 5 minutes auparavant : les DVE dans les fumigènes, le banc lensois et ses têtes d’enterrement qui ont désormais hâte que le chrono tourne, et un banc lillois prêt à bondir une deuxième fois.
Après une nouvelle belle combinaison entre D’Amico, N’Diaye et Agasson, Peyrelade obtient un corner : on joue la dernière minute du temps réglementaire et 5 minutes supplémentaires sont annoncées. Peyrelade manque de reprendre le centre d’Agasson, mais le ballon n’est pas perdu : au second poteau, Pignol récupère et glisse en retrait à Sylvain N’Diaye. Le Sénégalais centre du gauche vers Bakari, qui fait mine de s’emmener le ballon vers le but : en fait, il laisse passer le ballon et Bejbl et Pierre-Fanfan sont éliminés grâce à cette feinte et, dans une moindre mesure, Rool, qui ne suit pas. Le but est alors grand ouvert pour Peyrelade, qui fusille Warmuz de près : 2-1 pour Lille, et une belle gamelle avec le ballon qui ressort ! Cette fois, on n’a plus de mots pour décrire l’ambiance : on vous renvoie à la vidéo ci-dessous.
Cerise sur l’Hitoto : Lamine Sakho trouve le poteau à la dernière seconde. Lille reprend le leadership régional.
Lille-Montpellier (2-1), 18 août 2001 : au bout du suspense (Cheyrou 91e, Bakari 93e)
Pour situer ce match, on est entre les deux confrontations contre Parme : dans 4 jours, les Italiens viendront à Grimonprez-Jooris. Seule précaution prise par Vahid en vue de ce rendez-vous : Dagui Bakari débute le match sur le banc. L’attaque lilloise est menée par Mikkel Beck et Adékanmi Olufadé. Il reste une quinzaine de minutes, et le score est de 0-0. Scénario classique, le LOSC change d’attaque à l’approche de la fin du match : sorties successives d’Olufadé, de Boutoille et de Beck, et entrées de Murati, Collot et Bakari. Oui mais ce soir là, ça ne va pas : Maoulida ouvre le score pour Montpellier à la 78e minute. Les Lillois ont-ils la tête à leur match de coupe d’Europe ? À la 82e, Collot, entré 12 minutes auparavant, met un coup à Rouvière : carton rouge ! Les Lillois sont désormais à 10. Donc on devrait perdre, hein ? Hé ben non : à la 91e, Bruno Cheyrou, bien servi dans la surface, pique son ballon aux six mètres et égalise : ouf !
Mais ce n’est pas fini : à la 93e, Johnny Ecker envoie une longue transversale vers la surface de réparation. À une quinzaine de mètres des buts montpelliérains, Bakari remporte son duel aérien avec le gardien adverse (qui, rappelons-le, bénéficie a priori d’un avantage : il peut utiliser ses mains) : de la tête, il s’élève bien plus haut que Vercoutre, sorti n’importe comment, et le ballon finit tranquillement dans le but. Lille, qui avait concédé l’ouverture du score 15 minutes avant, réduit à 10, s’impose face aux Loulou’s boys.
Sochaux-Lille (2-2), 8 mars 2003 : les belles promesses de Puel (Brunel 57e, Manchev 60e)
Première saison de Claude Puel sur le banc lillois. Jusque là, le parcours est assez chaotique : si en Intertoto le club a fait bonne figure, le début de championnat a été raté, avec notamment deux défaites 0-3 à Grimonprez, contre Bordeaux puis Nice. Un automne correct a placé le LOSC dans le ventre mou du championnat. Mais l’année civile 2003 commence de façon affreuse : 7 défaites consécutives en championnat. Résultat, avant ce déplacement à Sochaux pour la 30e journée, le LOSC est 16e et semble plonger vers la D2. Face à des Sochaliens bien placés dans la course à l’Europe, ça semble compliqué. Et, en effet, les Doubistes mènent 2-0 à la mi-temps. Mais Lille va revenir, notamment suite à l’entrée en jeu de Fortuné, qui permet de mettre en place des combinaisons vues maintes fois avec Claude Puel : l’arrière droit passe dans l’axe à un milieu qui, en une touche, envoie son ailier déborder puis centrer en retrait où se trouvent deux attaquants. Sur deux combinaisons similaires, Brunel puis Manchev marquent en 3 minutes, et Lille domine ensuite outrageusement sans toutefois parvenir à s’imposer. Un point pris reste peu, mais ce soir-là, Puel a montré qu’il pouvait proposer du jeu. Il faudra encore quelques mois pour que sa patte ne se pose véritablement sur l’équipe ; en attendant, il se peut qu’il ait sauvé sa tête.
Lille-Caen (2-0), 19 septembre 2004 : un Sylva doublement décisif (Sylva/Brunel 88e)
Vous allez dire : quel renversement puisqu’on n’a pas encaissé de but ? Certes. C’est un peu différent ici. Commençons par un des chefs-d’oeuvre d’Acimovic, qui ouvre le score à la 24e minute grâce à un petit pont, relais avec Bodmer et patate dans la lucarne d’Elana.
Filons en fin de match : pénalty pour Caen à la 87e. Dans ces cas-là, on anticipe bien souvent le but. Mais Tony Sylva, le nouveau gardien lillois, plonge sur son côté droit et arrête le ballon d’une main, sa grande spécialité. La victoire est préservée. Mais il ne s’arrête pas là : il dégage très loin et trouve Brunel, qui se retrouve seul face à Elana. Extérieur du gauche et 2-0 ! Après 5 clean-sheet à domicile pour commencer la saison, Sylva ne s’incline que lors de la venue de Bastia lors de la 10e journée.
L’important, c’est les deux poings
Lille-Auxerre (3-2), 20 septembre 2008 : première démonstration offensive de Garcia (Hazard 88e, De Melo 94e)
Première saison de Rudi Garcia sur le banc lillois. 3 semaines plus tôt, la victoire contre Bordeaux (2-1) a laissé augurer une saison plaisante et spectaculaire : on va vite le vérifier. Ce soir-là, De Melo ouvre rapidement le score sur un centre de Vittek, mais Auxerre renverse la vapeur et mène à la 80e minute. On approche de la fin du temps réglementaire : un corner de Bastos est mal dégagé par un arrière qui veut repartir en dribblant mais pousse trop loin son ballon. Eden Hazard, entré à 1-1, récupère et frappe à ras de terre à l’entrée de la surface de réparation : il égalise et inscrit là son premier but en L1.
Mais le LOSC continue de pousser et Garcia impose son style, dont on a aussi (plus rarement) fait les frais : tout le monde devant ! 94e, Cabaye tire un coup-franc excentré côté droit. Dans la surface adverse, 6 Lillois. C’est encore salement dégagé et Fauvergue, entré à 1-2, remet en retrait à Hazard. En une touche, le Belge trouve Chedjou côté gauche, qui déborde un arrière auxerrois : les Lillois sont alors à 5 contre 3, gardien compris, car la défense auxerroise est montée en deux blocs pas coordonnés. La frappe du Camerounais est freinée par Riou, un défenseur Auxerrois, seul contre 4, se chie dessus en tombant sans dégager le ballon, et De Melo pousse au fond. Victoire 3-2.
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Lille-Sochaux (3-2), 7 février 2009 : Sochaux devant (c’est pathétique, mais j’avais rien d’autre) ! (Frau 60e, Richert csc 74e, Hazard 88e)
Lille, 7e, mais à seulement 6 points de la première place d’un championnat fort serré, reçoit Sochaux, 19e. De manière inattendue, les Sochaliens mènent 2-0 à la mi-temps, sous les sifflets du public du Stadium. Rudi Garcia sort Fauvergue à la mi-temps et lance Pierre-Alain Frau, pas encore en réussite depuis son arrivée à Lille. Bien lui en prend car PAF réduit l’écart à la 59e en coupant de la tête une frappe de Balmont qui était bien partie pour finir on ne sait pas trop où, mais certainement pas dans le but. Ah, j’oublie de dire que Sochaux est à 10 depuis la 50e, car Daf a été exclu. À la 62e, Rudi Garcia lance Robert Vittek : bien lui en prend puisque Bob le Slovaque s’apprête à être à l’origine d’un des buts les plus merdiques de l’histoire du club. 74e : Obraniak centre pied droit, tête plongeante de Frau repoussée par Richert, qui se jette, tout comme Vittek et un arrière sochalien, pour récupérer le ballon. Celui-ci n’est contrôlé par personne en particulier, semble collé à la ligne de but, mais finalement Bébert parvient à taper le ballon du pied gauche, et ça termine miraculeusement dans le but. Au ralenti, on s’aperçoit que Richert a bien involontairement envoyé le ballon dans son propre but. Ça fait 2-2 ! Enfin, à la 88e, Hazard élimine Pichot en contrôlant une transversale de Rami (on pense que Pichot l’a volontairement laissé passer), s’enfonce dans la surface et frappe à ras de terre dans le coin opposé. Lille gagne 3-2 et la dépression chronique de Francis Gillot en prend encore un coup.
Lille-Lyon (4-3), 6 décembre 2009 : malgré Lloris (Gervinho 53e, Cabaye sp 70e, Gervinho 92e)
Après un début de saison poussif, le LOSC se lâche : il est au cœur de son incroyable série offensive qui le conduit, de novembre 2009 à janvier 2010, à inscrire 26 buts en 7 matches. Ce match est un feu d’artifice : à la pause, Lyon mène 3-1 sur quasiment ses 3 seules incursions dans le camp lillois, mais on reste étonnamment confiant tant le match est ouvert et les occasions lilloises nombreuses. Tout peut encore se jouer. Et dès l’entame de la seconde période, Gervinho conclut de près une ouverture de Mavuba : 2-3 à la 53e. Lloris multiplie les arrêts dans ce match, au point d’être probablement le meilleur joueur sur le terrain, malgré les buts encaissés (L’équipe en recense 11 décisifs dans ce match). Les entrées d’Hazard et de De Melo accentuent encore la pression sur le gardien lyonnais, qui s’incline à la 70e sur un péno de Cabaye : 3-3 ! Dans le temps additionnel, Hazard chipe le ballon à François Clerc et sert Gervinho qui, aux 6 mètres, conclut du pied droit : 4-3 !
Bastia-Lille (1-2), 21 avril 2013 : les défenseurs buteurs (Digne 85e, Basa 92e)
Lille remonte peu à peu dans le classement après un premier semestre difficile. Lille a encaissé un (joli) but de en début de seconde période par Khazri. En dépit de la non-titularisation de Thauvin – qui a signé au LOSC quelques semaines auparavant et est diplomatiquement « privé » de match – les Lillois ne parviennent pas à tromper Landreau. Jusqu’à ce que Digne, à la 85e minute, envoie une praline dans la lucarne bastiaise. Micka nous fait sa spéciale : trop avancé. Dans les arrêts de jeu, Lille pousse : Basa monte et reste aux avant-postes. Pedretti est servi à une trentaine de mètres et recherche le défenseur monténégrin. Il envoie un ballon piqué qui rebondit sur la ligne des six mètres. Basa, seul, s’est jeté, mais a-t-il vraiment touché le ballon ? Toujours est-il que les défenseurs bastiais, croyant à un hors-jeu, ont arrêté de jouer. Le ballon poursuit sa course dans le but pendant que Landreau lève la main, et Lille s’impose 2-1.
Toulouse-Lille (2-3), 6 mai 2018 : pour entretenir l’espoir (Bissouma 80e, Pépé 82e)
19e avant ce déplacement à Toulouse, 17e, Lille vit une saison pour le moins compliquée. La semaine précédente, le LOSC a enfin renoué avec un succès qui le fuyait depuis 3 mois, en battant la lanterne rouge messine. Mais la situation reste critique, bien que pas désespérée : mais perdre à Toulouse, c’est quasiment s’assurer qu’un hypothétique maintien ne pourra plus passer que par les barrages. Tout commence bien avec l’ouverture du score de Pépé dès la 5e minute sur une action bien construite. Le temps de savourer 4 minutes, ce qui est n’est pas trop mal cette saison, et Toulouse égalise par Jean. Jean comment au fait ? Puis 2-1 pour Toulouse juste avant la mi-temps avec un but de Julien. Julien comment au fait ? Bon, on perd, ça pue, ce n’est pas franchement mérité, et on est en train de sauver Toulouse. Mais c’est compter sans Mickaël « la science » Debève, entraîneur du TFC, qui décide de ne plus jouer et ne procède qu’à des changements défensifs. Résultat, Lille a tout le loisir de s’installer dans le camp toulousain : ça ne garantit rien mais ça règle une moitié du problème : y a qu’à attaquer. Lafont s’interpose bien face à Bissouma, Mendès puis Mothiba… Et Lille obtient un coup-franc à la 78e, qui n’est frappé qu’à la 80e, par Yves Bissouma : d’une trentaine de mètres, il envoie une frappe rectiligne qui se défait facilement du non-mur et finit au fond. Un coup-franc qui rappelle ceux de Bastos à Sochaux en septembre 2008 ou à Lyon en octobre 2008, ou encore celui de Hazard contre Bordeaux en février 2012.
Deux minutes plus tard, Araujo lance Pépé dans une défense toulousaine qui a oublié de s’aligner. Lafont va aux pâquerettes en sortant bêtement, à tel point qu’on se demande si ce n’est pas Patrice Lafont dans le but : il offre en tout cas une occasion en or à l’attaquant lillois de s’en défaire et de s’ouvrir le but, ce qui ne manque pas, et Lille s’impose 3-2, passe devant son adversaire de l’aprem, et sort même de la zone de relégation.
Nantes-Lille (2-3), 31 mars 2019 : réglé en 7 minutes (Léao 62e, Pépé 68e, Bamba 69e)
L’effet Halilhodzic à Lille est si puissant que même lorsque Vahid est sur le banc adverse, on sent son influence. Deuxième après une superbe première partie de saison et un début d’année civile sur le même tempo, notamment marqué par une série en cours de 7 matches sans défaite à l’extérieur dont 6 victoires, le LOSC tourne aussi bien cette saison qu’il tournait mal lors de la précédente. En déplacement à Nantes, les Dogues ont la pression car Lyon, qui a joué 2 jours plus tôt, est revenu à 1 point derrière. Et comme le LOSC a perdu contre Monaco avant la trêve, beaucoup voient les signes annonciateurs du début de la fin du rêve de qualification directe en Ligue des Champions.
La première période est assez quelconque à la Beaujoire. En revanche, la deuxième est spectaculaire. Et quand Nantes mène 2-0 à l’heure de jeu, on voit mal comment le LOSC va s’en tirer. Mais Léao, sur son premier ballon, profite d’une déviation de Soumaoro et réduit l’écart après un bel enchaînement (62e). Puis Pépé transforme un pénalty qu’il a lui-même obtenu (68e), avant de martyriser Pallois en lui chipant le ballon et en offrant le 3e but à Bamba une minute plus tard (69e). Pour couronner le tout, Nantes manque un pénalty en fin de match. Le LOSC repart avec les 3 points et, s’il n’a pas convaincu dans le jeu, a montré de sacrées ressources et une abnégation à toute épreuve qui sont indispensables dans le sprint final.
Lyon-Lille (2-3), 25 avril 2021 : Burak Yilmaz montre la voie (Yilmaz 45e + 1, David 60e, Yilmaz 85e)
Alors que le saucissonnage des journées de foot permet aux commentateurs d’affirmer toutes les heures que le classement a changé, le LOSC, leader avant cette 34e journée, est désormais « 3e » avant de jouer au Groupama Stadium, puisque Paris, la veille, et Monaco, l’après-midi, ont gagné. Et il peut même glisser à la 4e place s’il venait à perdre à Lyon. C’est bien ce que l’on craint après 35 minutes de jeu : menés 0-2, les Dogues sont en-dedans, sans animation offensive et semblent dans la continuité de quelques-uns de leurs précédents matches.
Mais juste avant la pause, après une faute de Mendès, Yilmaz transforme magistralement un coup-franc de 25 mètres. Finalement, Lille arrive à la mi-temps requinqué. Et en seconde période, si l’on excepte 10 premières minutes poussives, le LOSC est transformé : désormais, les joueurs se trouvent, se créent des occasions, et attaquent à tout-va. Galtier a également eu la bonne idée de remplacer Bradaric, débordé, par Reinildo. A l’heure de jeu, Yilmaz profite d’une erreur adverse pour servir David, qui égalise. Lille pousse : les entrées de Luiz Araujo, Xeka et Bamba maintiennent le LOSC dans le camp lyonnais. Mais c’est grâce à une déviation du dernier entré, Yazici, qui gagne son duel avec un autre entrant, Benlamri, que Yilmaz file devant Lopes et inscrit un troisième but. Super coaching et super gestion de match, merci Rudi ! Lille s’impose et s’offre le droit de continuer à rêver.
Metz-Lille (3-3), 8 août 2021 : la messe n’était pas dite (Ikoné 81e, Burak Yilmaz 97e)
Reprise du championnat, première de Gourvennec, et un statut de champion à assumer pour le LOSC. Mais 3-1 pour Metz après 50 minutes de jeu, des Lillois qui semblent ailleurs alors que leur première demi-heure, maîtrisée, laissait augurer une après-midi tranquille, voilà qui est mal barré. Fort heureusement, le brave Kouyaté (dont on ne signale jamais assez que son nom, en inversant certaines syllabes, donne « y a tes couilles ») tente un truc qui ne pouvait se terminer que par une expulsion : Metz se retrouve à 10. Cette supériorité numérique et les entrées d’Ikoné, de Weah, et surtout de Lihadji à 10 minutes du terme, permettent au LOSC de camper dans le camp adverse et d’arracher le nul grâce à Jonathan Ikoné (81e) puis à Burak Yilmaz (97e). Si la défense a montré des lacunes auxquels nous n’étions plus habitués, la capacité de réaction de cette équipe et sa rage de ne pas perdre semblent toujours bien présentes.
FC Notes :
1 En vrac, on pourrait relater ici les buts de Br. Cheyrou à la 94e lors de Lille/Bastia (2-1) en septembre 2001, celui de Bakari lors de Lille/Nantes (1-0) en octobre 2001 à la 94e, celui de Nolan Roux en décembre 2013 contre Marseille (1-0) à la 93e, mais ce ne sont « que » des buts de dernière seconde ; celui de Abed à Nancy (2-2) en octobre 1996 ou de Fauvergue à la 90e contre Lens (2-1) en avril 2005, mais ce ne sont « que » des buts inscrits dans les dernières minutes dans un scénario de match qui n’est pas un « renversement ».
2 Par exemple, la victoire de Lille à Saint-Etienne en août 2011 (3-1), contre le PSG (2-1) en avril 2012, ou à Valenciennes en mars 2013 (3-1) après avoir été mené, mais ces remontées se sont faites progressivement, sur un temps relativement long.
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10 mai 2018
Permalien
Antoine a dit:
super article, toujours émouvant de revoir des images à Grimonprez-Jooris… mention particulière au Nîmes-Lille en novembre 1999, où j’étais à vue d’oeil un des 2 supporters lillois aux Costières, je n’ai jamais su pour l’autre qui était dans la tribune en face, mais pour moi la sortie de tribune fut compliquée vue la baston générale sur le terrain, mais plus de peur que de mal (pour moi), la voiture n’était pas garée bien loin, et sur le terrain, un grand Nando D’Amico, à tous les niveaux ♥