Posté le 16 novembre 2018 - par dbclosc
Un LOSC de haut vol
Le jeudi 15 novembre en matinée, le LOSC a publié un communiqué indiquant l’annulation du match amical prévu en Espagne contre Valladolid, son avion n’ayant pu décoller dans les temps « en raison des conditions météorologiques ». Une mésaventure de vol qui rappelle trois précédents.
On ne s’attardera pas sur le fait que dès qu’il y a un trophée en jeu, il y a des complications autour de notre club favori, comme si des forces obscures complotaient contre lui afin de l’empêcher d’étoffer son palmarès, mais sachez tout de même que cet amical était l’occasion de remporter de nouveau le Trofeo Ciudad de Valladolid, déjà gagné en 2007 (2-1) grâce à des buts de Debuchy (9e) et… Tahirovic (92e).
À nous le trofeo de Valladolid Halilhodzic !
Le LOSC a souvent eu des problèmes avec l’avion, et pas seulement parce qu’Avion est proche de Lens. Plus généralement, on peut classer ces péripéties sous la catégorie « problèmes de vol ». Retour sur trois mésaventures.
1. Metz, janvier 1996
Le 6 janvier 1996, le LOSC est censé jouer un 1/8e de finale de coupe de la Ligue et se rend à Metz pour y affronter le futur vainqueur de l’épreuve. Lors du tour précédent, Lille a éliminé Caen (D2) par 4-1, inscrivant ce soir-là 12% de l’ensemble de ses buts de la saison dans les 3 compétitions nationales, grâce à deux doublés de Philippe Périlleux et Miladin Becanovic. La priorité est bien sûr au championnat, car c’est mal embarqué, mais après tout un bon parcours en coupe ne serait pas de refus, mais il faudra plutôt se tourner vers la coupe de France.
Ce jour-là, les Lillois ont rendez-vous à 9h à l’aéroport de Lesquin pour un décollage prévu à 10h à destination de Metz. À 9h45, l’aéroport de Metz fait savoir qu’il est impossible d’atterrir, car la piste est verglacée, et on ne voit rien à cause du brouillard. Il faut donc attendre, et l’équipe du LOSC en profite pour déjeûner. À 11h20, bonne nouvelle : il est possible d’atterrir… mais au Luxembourg. Décollage à 13h, et le temps de faire le trajet du Luxembourg jusque Metz en bus, les Lillois arrivent à 16h à leur hôtel et peuvent désormais se concentrer sur leur match. Mais à 16h30, alors que le groupe s’apprête à prendre une collation, le président du FC Metz, Carlo Molinari, appelle la délégation lilloise et l’enjoint de se rendre de suite au stade Saint-Symphorien. Jean-Michel Cavalli et Claude Thomas sont du même avis que les Messins et que l’arbitre, Stéphane Bré : le terrain est impraticable. C’était bien la peine, tiens. Tout le monde se met d’accord pour rejouer le 16 janvier. Et Cavalli est content : « dans ce contexte, nous sommes toujours qualifiés ! ». Une p’tite pipe hourra ! Les Lillois repartent en bus vers le Luxembourg et reprennent l’avion.
Le 16 janvier, le LOSC retourne à Metz, et s’incline 0-2 devant 5 000 spectateurs, après un match au cours duquel il n’a rien montré. La Voix du Nord titre : « le brouillard ne s’est pas levé ». Oui, le LOSC ne volait pas haut à l’époque.
Alerte futur lensois sur cette photo
2. Colmar, janvier 2010
Ce vendredi 8 janvier 2010, le LOSC décolle de Lesquin. Direction Colmar pour son entrée en lice en Coupe de France. Bien que Colmar ait éliminé Metz au tour précédent, l’adversaire est modeste pour l’équipe qui a épaté la France juste avant la trêve hivernale en terminant l’année par 6 victoires et 23 buts marqués. Après deux semaines sans compétition, Rudi Garcia convoque un groupe sans surprise pour lui donner du rythme avant le retour de la Ligue 1. Partis à la CAN, Gervinho, Chedjou et Auabameyang sont indisponibles.
Mais les conditions météorologiques inquiètent les Lillois. Plus tôt dans la semaine, Michel Seydoux avait alerté la fédération. Le gel et la neige attendus semblent difficilement compatibles avec la tenue d’un match de football. Le mercredi 6 janvier, la fédération confirme que la pelouse sera en bon état, alors même que la température maximale n’a plus été positive depuis le 2 janvier et que des gelées plus fortes sont attendues (-10°). La tentative d’atterrissage à Colmar échoue : la neige l’en empêche. L’avion lillois franchit alors la frontière et tente sa chance à Bâle. Nouvel échec. C’est finalement à Zurich que les Lillois réussissent à se poser. Les 150km jusqu’à Colmar s’effectuent en bus.
Le lendemain, ce qui était craint se réalise : l’arbitre juge le terrain trop dangereux et reporte le match. Parti rejoindre Zurich dès l’annonce des officiels de la rencontre, le LOSC retourne à Lille. Coût du transport : 30 000 €. Dans La Voix du Nord, Michel Seydoux semble agacé : « c’est de l’amateurisme dans le mauvais sens du terme. On n’est pas naïfs, mais on nous a dit jusqu’au bout « on peut jouer », alors on a respecté la consigne… On avait quand même alerté les gens de la FFF depuis le début de semaine ! Faire déplacer une équipe dans ces conditions, c’est un scandale de désorganisation permanente. C’est d’un amateurisme criard, de l’incompétence totale de la Fédé. »
Le match est remis au samedi 23 janvier. Entretemps, le LOSC s’est qualifié en Coupe de la Ligue face à Rennes, s’est imposé en championnat contre le PSG avant de s’incliner à Sochaux le mercredi 20. Encore engagé en Ligue Europa, à trois jours d’un quart de finale de Coupe de la Ligue au Vélodrome et à une semaine du derby, le club n’envoie pas sa meilleure équipe en Alsace : dans les buts, Ludovic Butelle supplée Landreau. En défense, Pape Souaré apparaît pour la première fois. Sa deuxième apparition interviendra 10 mois plus tard. Dumont, qui recule d’un cran, et Rivierez composent la charnière centrale. À droite, Jerry Vandam, à qui Garcia a offert du temps de jeu en Ligue Europa. Au milieu, Idrissa Gueye porte pour la première fois en pro le maillot lillois. Comme son copain Souaré, il faudra attendre 2010-2011 pour le revoir. Le Sénégalais est accompagné de Souquet, qu’on revoit après une prestation brillante à Prague et une médiocre contre Rennes, et d’Obraniak, régulièrement utilisé mais derrière Hazard et Gervinho dans la hiérarchie. Devant, Vittek sera soutenu par Salibur et Larsen Touré, rien que ça. Sur le banc, si on trouve De Melo, Hazard ou Debuchy, un petit nouveau de 16 ans pointe le bout de son grand nez : Lucas Digne.
Toujours gelé, le terrain est cette fois jugé praticable. Au terme d’un match assez nul, sans aucun but en 120mn, le LOSC s’incline 10-9 aux tirs au but après l’échec de Stéphane Dumont, qui tirait là son deuxième pénalty de la séance.
Convoqué devant la Commission Nationale de l’Ethique pour ses propos, Michel Seydoux avait sorti son plus bel argumentaire : « si on ne peut plus rien dire, on est dans un régime stalinien ». PAF !
Allez Stéphane, une bonne main au cul et on n’en parle plus !
3. Le transfert de Marvin Martin, été 2012
10 M€, c’est vraiment du vol !
Laisser un commentaire
Vous pouvez vous exprimer.
0 commentaire
Nous aimerions connaître la vôtre!