Posté le 11 décembre 2018 - par dbclosc
Juin 1999 : la mésentente sportive de Wasquehal
En juin 1999, un accord d’association est signé entre le LOSC et l’Entente Sportive de Wasquehal (ESW). Alors que l’on s’attend à ce que soient posées les bases d’une entente à long terme, l’ESW fait faux bond au LOSC et se marie finalement avec le Racing Club de Lens (RCL) quelques jours plus tard. À l’origine de ce retournement, un enchevêtrement complexe d’intérêts sportifs et politiques.
Résumé :
Nature des faits : complot
Cible du complot : le LOSC
Comploteurs : Gérard Vignoble maire de Wasquehal), Guy Decock (président de l’ESW), Gervais Martel (président du RCL)
Nous sommes au printemps 1999. En coulisses, le LOSC prépare son changement de statut, vers la privatisation. Un certain mystère entoure encore l’identité des repreneurs. Une candidature a été révélée : celle de Foot en Nord, une association présidée par Jean Evin, avec le soutien de près de 400 sociétés de la région. On parle également de deux autres candidatures dont les identités ne sont pas révélées. Cela ne saurait tarder, et l’identité du ou des repreneurs devrait être connue autour du 10 juin. En attendant ce changement majeur de la vie du LOSC, le club gère les affaires courantes et des histoires plus locales. Sur le plan sportif, le club vient d’échouer à remonter en première division pour la deuxième saison consécutive, et cette fois-ci à la différence de buts. En dépit d’une fin de saison en boulet de canon, les hommes de Vahid Halilhodzic n’ont pas pu rattraper une première partie de championnat insuffisante, et ont chèrement payé une défaite à domicile contre Amiens lors de la 35e journée (0-1). Ils vont donc repartir pour une 3e saison en D2, mais sans leurs voisins wasquehaliens qui, s’ils ont assuré leur maintien sur le terrain, ont été relégués administrativement en National par la DNCG pour cause de difficultés financières.
Contrat d’association entre le LOSC et l’ESW
Le 3 juin, la Voix du Nord reçoit un fax annonçant une conférence de presse le lendemain, à l’initiative de la Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU, qui a remplacé depuis 1996 la Communauté Urbaine De Lille – CUDL – et qu’on appelle aujourd’hui la MEL). Au programme : du football, avec une communication « très importante » du président de l’institution, Pierre Mauroy, par ailleurs maire de Lille, et de Gérard Vignoble, maire de Wasquehal. Les délais sont courts. Est-ce le signe d’une urgence ou de légèreté ? Le quotidien avance diverses hypothèses quant au contenu de cette conférence : il s’agit d’évoquer les « projets communautaires » des deux clubs. Une fusion entre Lille et Wasquehal ? Improbable. LMCU viendrait-elle à la rescousse de l’ESW pour assurer son avenir ? Ce serait étonnant car le LOSC serait exclu du projet alors qu’on ne parle que de « grand Lille » et d’un stade unique (le Stadium) pour les deux clubs. Troisième hypothèse, la plus probable : LMCU a décidé de poser les bases d’un grand club et va annoncer une alliance entre le LOSC et l’ESW, dont les modalités vont être dévoilées. Et en effet, on apprend très rapidement qu’un « contrat d’association » a été conclu entre les deux clubs. Par ailleurs, la VDN signale que le président de l’ESW, Guy Decock, est en réunion le 3 à 15h, mais on ne sait pas où ni avec qui. Et que le président Lecomte est injoignable. Attendons donc cette fameuse conférence de presse. Rendez-vous est pris à 17h à l’hôtel de la communauté.
L’ESW s’associe avec Lens !
Mais le 4 juin à 17h, pas de Pierre Mauroy ni de Gérard Vignoble à LMCU. À leur place, Bernard Roman, adjoint de la mairie de Lille en charge du dossier losciste. Et il n’a pas la partie facile. Penaud, il doit expliquer aux quelques journalistes présents que l’annonce qui devait être faite est caduque : Gérard Vignoble l’a appelé dans la matinée et l’ESW ne veut plus s’associer avec le LOSC. Pire : l’ESW s’associe avec le RCL ! Et au même moment, il y a bien plus de journalistes à la mairie de Wasquehal, qui a convoqué tout le monde. Surprise : sur le parking de la mairie, une Jaguar bien connue, immatriculée dans le Pas-de-Calais. C’est celle de Gervais « euh » Martel. À côté, une affiche : « avec votre maire, dites non à la fusion ». Dans la salle des mariages (!), on le retrouve en effet en compagnie du maire de Wasquehal, Gérard Vignoble. Les deux lâchent l’info, qui fait l’effet d’une bombe : il y a à peine 30 minutes, l’ESW et le RCL ont conclu un accord d’association de 9 pages, qui a mobilisé depuis la veille les services administratifs des deux clubs et deux avocats.
Pierre Mauroy, initiant une ola, et Bernard Roman dans le vestiaire lillois, quelques mois plus tard
Pour l’ESW, un « enterrement de première classe »
La Voix du Nord ne manque pas d’expressions pour exprimer sa surprise : « coup de Trafalgar » ; « coup de Jarnac » ; « coup pas franc », « stupéfiant ». Que s’est-il donc passé ? Bien évidemment, les versions diffèrent d’un camp à l’autre. Ce qui est certain, c’est que c’est bel et bien le maire de Wasquehal, Gérard Vignoble, qui est allé chercher de l’aide pour l’ESW, d’abord du côté du LOSC. Dans un premier temps, la fusion n’a pas été exclue, mais finalement tout le monde s’est accordé pour sauvegarder les identités de chacun. Le contrat d’association conclu avec le LOSC prévoyait de ne pas faire appel auprès de la DNCG quant à la rétrogradation de Wasquehal en National. En revanche, le LOSC permettait à l’ESW de se sauver financièrement. Pour Bernard Roman, « le contrat d’association avait pour ambition de jeter les bases d’un grand club métropolitain tout en conservant les identités de chacun. Cela correspondait à la mise en commun des enjeux et notamment du futur grand stade ». Mais dans le même temps, les responsables politiques et spoortifs wasquehaliens, manifestement insatisfaits, démarchaient aussi le RCL. Ainsi, le 1er juin, alors que Lecomte, Roman et Vignoble discutent (le président Lecomte ayant même décalé sa soirée d’anniversaire en famille pour discuter de cet accord), Guy Decock rencontrait déjà Gervais Martel. Le RCL assurait alors la survie financière du club et conseillait même à l’ESW de faire appel devant la DNCG, avec la quasi-garantie que le maintien assuré sportivement serait confirmé administrativement. En regardant avant tout leur intérêt sportif à court terme, les Wasquehaliens ont donc scellé un accord avec Lens. Pour Gérard Vignoble, « la proposition lilloise ne correspondait à rien d’autre qu’à un enterrement de première classe. Un enterrement avec de la joyeuse musique, certes, mais un enterrement quand même ». Pour Guy Decock, « à l’intérieur du club, tous ceux qui se sont battus pour hisser Wasquehal en D2 ne pouvaient pas accepter cette mesure. Lens, de son côté, ne nous demandait rien. Nous avons ressenti de la part du Racing un profond respect de notre identité. Tout le monde s’est mobilisé pour parvenir à un partenariat qui nous assure ce maintien en D2 que nous avons gagné sur le terrain. Et surtout, Lens nous offre de véritables perspectives d’avenir ».
Gervais Martel, Gérard Vignoble et Guy Decock
Donc, résumons : la condition d’un accord avec le LOSC était de ne pas faire appel auprès de la DNCG, donc d’aller en National. Du côté de Wasquehal, accepter cela, c’est laisser la voie libre au LOSC, qui finira par écraser son petit voisin. Donc l’ESW se marie avec le RCL, qui lui permet de rester en D2, de « garder son identité », et de ne pas vivre sous perfusion et dans l’ombre du voisin lillois.
Mais au-delà des questions sportives, les positions de Gérard Vignoble et de Gervais Martel sont à comprendre à partir d’un cadre plus général : l’hostilité du maire de Wasquehal vis-à-vis de LMCU d’un côté, et la volonté de Gervais Martel de se poser en leader régional de l’autre, au moment où le LOSC pose les bases de sa refondation.
Vignoble est hostile au « Grand Lille »…
En apparence, Bernard Roman n’est pas plus froissé que ça, du moins pour ce qui concerne le domaine sportif : « nous n’étions pas demandeurs. Cela ne change rien à notre perspective de faire un grand club à Lille ». Si, à Wasquehal, on salue « la victoire du sport sur la politique », tout de même, outre que Lens vient ainsi s’implanter en pleine métropole lilloise comme pour narguer son rival, cette décision du côté de Wasquehal a des conséquences au niveau politique, et les dirigeants de Wasquehal ne sont pas très amènes dans leurs déclarations. Pour Gérard Vignoble, « on ne fait pas un grand club avec des gens qui ne connaissent pas le football, ni avec des finances, ni même avec de la politique. Encore moins en écrasant les identités ». Pour enfoncer encore le clou sur l’incompétence supposée des dirigeants et élus lillois, il fait référence à la candidature non retenue de Lille pour les JO de 2004 et valorisant à l’inverse le fait que Lens a pris le bon wagon, celui d’un football moderne : « pendant que certains faisaient des conneries avec les Jeux Olympiques, il y en a d’autres qui préparaient la coupe du monde et se construisaient un grand stade » assène Vignoble. Voilà le LOSC et l’ESW comme chien et chat.
« Vérard, vous vêtes Vignoble ! »
Surtout, la VDN rapporte que cette décision porte un coup au « Grand Lille ». Le « Comité Grand Lille, c’est un groupe informel, encore actif, réunissant les élites politiques et économiques de la métropole lilloise. En gros, c’est une espèce de lobby, basé sur divers partenariats. Par extension ou métonymie, c’est un projet politique, qui vise à faire rayonner la métropole lilloise, économiquement, culturellement… C’est notamment au Comité Grand Lille qu’on doit, par exemple, l’initiation de la candidature de Lille au JO de 2004, ou au titre de « capitale européenne de la culture ». Bref, ça fait chier qu’il y ait un désaccord aussi explicite au cœur de la métropole, et ce d’autant plus que Gérard Vignoble est l’un des vice-présidents de LMCU ! Peut-il encore le rester ? La VDN évoque désormais un « Grand Lens »…
Bernard Roman déplore alors « l’inconséquence » du voisin. La VDN rapporte qu’au sein de LMCU se tiennent des propos bien moins diplomatiques sur l’attitude de Gérard Vignoble. Le quotidien régional appelle ça « marquer contre son camp » : Gérard Vignoble « a donné un coup de sabre dans le dos de la métropole » en portant un coup à la construction d’une grande métropole régionale. Qualifié d’ « imprévisible » (il a déjà quitté le PS pour l’UDF ans les années 1980), il est « opposé » à l’agrandissement de l’influence de Lille,et « irrité » par le voisinage de Roubaix. Mais rien à foutre : il prétend qu’il perd 1,5 M€ par an, alors que LMCU ne lui verse « que » 1,4M€ annuels.
…et Gervais Martel veut l’hégémonie footballistique sur la région
Officiellement, Gervais Martel est désintéressé et n’agit qu’en bon samaritain : « je suis comme ça. J’aime profondément ma région. S’il avait fallu aider les basketteuses de Valenciennes, je l’aurais fait. Je préfère voir les gamins de Lens jouer à Wasquehal plutôt qu’à Troyes ! ». Et il assure vouloir « de tout cœur voir le LOSC en D1 ». En réalité, c’est probablement un peu plus complexe que ça. Son club vient d’être champion de France (1998) puis a remporté la coupe de la Ligue un mois auparavant. Quand Lille était sportivement à l’agonie deux ans avant, il n’avait pas hésité à avancer qu’il n’y avait « pas la place pour deux ». Partant de cette croyance, qu’on imagine sincère, il entend bien profiter de l’âge d’or de son club pour anéantir son rival historique. Plus loin, il énonce des propos qui rappellent la concurrence entre les deux clubs, et la volonté de Martel de s’imposer, forcément au détriment du LOSC : « 30 à 40% de nos partenaires viennent de la région lilloise. Nous avons un rôle de locomotive et de rassembleur ».
À gauche, Guy Decock, président de l’ESW. À droite, Dominique Carlier, son entraîneur.
Le 10 juin 1999, Gervais Martel est à la DNCG pour défendre le dossier wasquehalien en compagnie de Francis Collado, directeur administratif et financier du RCL. Et en effet, pas de problème : en apportant son savoir-faire, l’aide de son cabinet comptable, de ses services administratifs, et en nouant de plus un partenariat sur 3 ans selon lequel le RCL prêtera des jeunes à l’ESW (on aura par exemple les redoutables Ducatel et G’Badie la première année, Oulmers les deuxième et troisième), le statut professionnel de Wasquehal est maintenu, et le club reste en D2. Le hasard fait que c’est ce même jour, le 10 juin, qu’on apprend que Luc Dayan et Francis Graille vont reprendre le LOSC. Pour confirmer ses inimitiés à l’égard du LOSC, et comme pour allumer un contre-feu médiatique au moment où Lille se donne les moyens de concurrencer Lens à terme, Martel joue sur la fibre régionale : « la véritable bonne nouvelle pour la région aujourd’hui, c’est quoi ? Voir deux investisseurs de Paris ou d’ailleurs reprendre le LOSC, ou savoir qu’un club du Nord-Pas-de-Calais est sauvé en D2 ? ». Savoureux, quand on sait que quelques années plus tard, lui trouvera un repreneur qui s’avérera être un escroc, à 6 000 km de Lens, en Azerbaïdjan, et pas à bas coût.
Francis Graille, Luc Dayan, Bernard Lecomte et Bernard Roman, 10 juin 1999
On peut supposer avec un peu de recul que Martel voyait d’un mauvais œil la reprise du LOSC, et a tenté d’abord d’en faire un non-événement en volant la vedette à Dayan/Graille le jour J, et ensuite a essayé de poser les bases d’un projet sportif qui aurait forcément fait concurrence au LOSC, en profitant qu’un maire hostile au Grand Lille et la métropolisation soit dans la dèche, Vignoble faisant passer ça pour du sport uniquement, alors que sa position le marginalisait de fait à LMCU et posait aussi, peut-être, les bases d’un positionnement atypique, prélude à des ambitions politiques ultérieures, et vous venez de lire une phrase de 8 lignes.
Au moment de quitter le LOSC, en mars 2000, Bernard Lecomte est revenu sur ses relations avec Gervais Martel, et plus particulièrement sur cet épisode, qui a abouti à une rupture entre les deux hommes : « avec Gervais Martel, mes rapports étaient bons. Il m’avait même demandé d’être le représentant des clubs de D2 pour le compte de l’UCPF. C’est pourquoi je n’ai pas compris sa décision de voler au secours de Wasquehal, dans notre dos. J’ai considéré que c’était une mesquinerie. Depuis, les ponts ont été coupés ». En 2011, pour le titre du LOSC, Nord-éclair est allé retrouver le président Lecomte qui, revenant sur un épisode de 1993, semble faire un ultime croche-pied à Gervais Martel, tout en douceur : « j’ai refusé la fusion qui consistait à ne garder qu’un grand club du Nord, Lens. Maintenant, je dirais simplement que la roue tourne ».
L’accord entre Lens et Wasquehal a tenu 3 ans, comme convenu initialement. Et pourtant, Wasquehal a un peu pris le LOSC comme modèle avec sa « politique des frangins » (Thierry Cygan, Oumar Bakari, Patricio D’Amico) plus Loko, sans compter tous les autres joueurs qui ont aussi des frères. Le RCL a apporté au total une aide de 6MF. Entretemps, le LOSC est remonté en D1 et a largement contesté la domination régionale de Lens en Nord-Pas-de-Calais, rendant de fait peu utile toute ingérence lensoise en métropole lilloise, d’autant que le LOSC signe à cette période de nombreux accords avec des clubs voisins. L’Entente, de son côté, a été reléguée en 2003, et a depuis toujours joué au niveau amateur. Elle n’existe même plus en tant que telle mais sous le nom de « Wasquehal Football », après une fusion avec l’AS Wasquehal en 2017, fusion à laquelle s’est opposée… Gérard Vignoble, qui n’est plus maire de Wasquehal depuis 2014.
Gérard Vignoble a une dernière fois montré son hostilité au LOSC. C’était en 2011, quand le LOSC et l’ESW se sont affrontés en 1/16e de coupe de France. En 1/32e, Wasquehal a réalisé l’exploit de sortir Auxerre. Mais une polémique est née juste avant le 1/16e : Vignoble affirme que le LOSC est « incapable de s’intéresser au football d’en bas ». En cause, une incompréhension entre les deux clubs qui a fait croire un temps à Vignoble que le LOSC ne laissait à disposition de l’ESW qu’un terrain annexe du Stadium. En fait, il n’en était rien. Pour le match ESW/LOSC, c’est initialement Wasquehal qui devait « recevoir » le LOSC. À la demande des dirigeants de l’ESW, pour des raisons de sécurité, la rencontre a été inversée : c’est donc Lille qui reçoit Wasquehal au Stadium. Vignoble en remet une couche, en râlant sur la répartition des billets : « la réalité de ce match me faisait croire que le ‘grand frère’ était plus habilité que nous pour organiser l’évènement. La seule chose que je me reproche, c’est d’avoir validé cette inversion, même si c’était une bonne décision. Je pensais qu’on me dirait :’Allez, on vous donne 4000 places’. Au lieu de ça, les ‘petits comptables’ nous ont dit froidement : ‘Vous allez dans le poulailler des supporters adverses’ : il n’y a que 1047 sièges. Bref, ce ‘grand frère’ nous dédaigne. C’est indigne par rapport à l’amitié qui devrait être la fibre essentielle de nos relations. M. Seydoux n’est pas le problème. C’est l’un des problèmes du LOSC ». Le LOSC avait alors sèchement répondu dans un communiqué (voir plus bas), qualifiant les propos du maire de Wasquehal d’ « injustes » et de « choquants ». Gérard Vignoble avait ensuite calmé le jeu, en acceptant de jouer ce match le dimanche, alors que la préférence de Wasquehal allait au samedi, car le LOSC affrontait Nancy en match en retard dans la semaine. Ironiquement, il souligne tout de même : « vu les bonnes relations entre les deux clubs, nous n’allions pas bloquer ». Puis : « chacun pourra être respecté dans son identité. Le LOSC a ses supporters, et nous, nous avons montré contre Auxerre (3.400 entrées) que nous avons un public chaleureux, qui a envie de voir une compétition de qualité. La bourrasque de l’avant 32e de finale va se gommer au fur et à mesure ».
Wasquehal-Lille, février 2000. Franck Chaussidière, prêté par Lens,
et Christophe Landrin.
Le communiqué du LOSC : (8 janvier 2011)
« Suite à la parution, dans l’édition de L’Equipe de ce samedi 8 janvier, d’un article intitulé « Lille ne nous respecte pas » et relatant les propos des dirigeants de l’ES Wasquehal à l’encontre du LOSC et de son président Michel Seydoux, le LOSC souhaite apporter une réponse et quelques éclaircissements.
Les dirigeants du LOSC regrettent que les représentants de l’ES Wasquehal aient profité de la vitrine médiatique unique qui leur était offerte pour exprimer leur frustration envers un club voisin qui tente de hisser haut les ambitions sportives de toute une métropole et de ses habitants. Alors que Wasquehal a quitté le football professionnel il y a plusieurs années, ce 32ème de finale de Coupe de France aurait sans doute été mieux employé à valoriser le club, le travail de ses bénévoles et le football amateur.
L’aigreur et la passion partisane ont, semble-t-il, pris le dessus sur la raison. Les propos tenus par Messieurs Vignoble et Docquiert apparaissent ainsi aussi inattendus qu’injustes et choquants.
Des réflexions ont logiquement été menées par Lille Métropole Communauté Urbaine pour définir le lieu où se tiendrait la rencontre de coupe de France Wasquehal-Auxerre. N’est ce pas une attitude respectueuse et raisonnée de la part de LMCU, gestionnaire et responsable des installations sportives de la métropole lilloise, que de considérer les intérêts de tous, d’étudier les différentes options et de veiller à préserver des conditions de jeu convenables au Stadium Lille Métropole alors que le climat fut extrêmement difficile ces derniers mois ? Pour rappel, deux matches du LOSC ont déjà été reportés en décembre et le LOSC devra disputer dans les 4 prochains mois une vingtaine de matchs de championnat et de coupe d’Europe.
Si l’orgueil et la susceptibilité des dirigeants de l’ES Wasquehal ont pu être touchés par ses interrogations, LMCU a bien donné son feu vert pour l’organisation de ce match de coupe de France au Stadium Lille Métropole. Le président de Wasquehal a par ailleurs étrangement omis d’évoquer dans son interview les moyens logistiques et humains mis gracieusement à disposition par le club lillois pour la bonne organisation de la rencontre.
De nombreux élus et dirigeants de clubs amateurs, parmi les 40 clubs partenaires que compte le LOSC, nous ont manifesté leur indignation suite aux propos retranscrits par L’Equipe. Toutes les personnes qui connaissent le LOSC et son président ne peuvent être que surprises et choqués par ces paroles, en totale contradiction avec les valeurs de l’homme, comme avec les valeurs qui animent le club, ses dirigeants, ses salariés et ses projets.
N’en déplaise à quelques nostalgiques, Michel Seydoux, les dirigeants et salariés du LOSC, forts du soutien de leur environnement, n’ont jamais été aussi motivés par le formidable projet qu’ils poursuivent : faire du LOSC un club qui compte en France et en Europe. Ils sont convaincus d’avoir prochainement le plaisir immense de pouvoir partager spectacle et émotions avec toute la Métropole lilloise, ses habitants, les supporters du LOSC, au Grand Stade Lille Métropole ».
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