Posté le 16 janvier 2021 - par dbclosc
Top 17 : Inoubliables coups-francs
Déjà, comment écrit-on « coup-franc » au pluriel ? Optons pour « coups-francs », même si tout le monde n’a pas l’air d’accord.
Qui dit « LOSC » et « Coup-franc » ne dit pas que « Giggs », ce lamentable personnage. Non, les Dogues aussi savent inscrire des coups-francs, et qui plus est de façon tout à fait régulière.
Cette sélection et son classement sont tout à fait subjectifs et sont surtout un prétexte pour se rappeler et revisionner quelques-uns des coups-francs lillois marquants de la période récente.
N° 17 : Antoine Sibierski à Lens, 6 février 1996
Qu’est-ce qui fait davantage plaisir qu’un but marqué par Lille contre Lens, à Lens ? Pas grand chose, à part une victoire 4-0 contre Lens, par exemple. C’est donc avec une joie non dissimulée que les supporters lillois ont accueilli le but d’Antoine Sibierski lors du derby de février 1996, dès la 5e minute. Et ce d’autant plus que les buts lillois sont rares à cette époque. C’est légèrement dévié par le mur, ça tape la barre, ça rentre, ça retape la barre, c’est rigolo. Après le but à Gueugnon en septembre 1995, c’est le deuxième et dernier but de Sibierski sur coup-franc avec les Dogues.
Ce soir là, le LOSC, 17e, ramène un excellent point de chez son voisin, 4e. Mais on tremblera jusqu’au bout.
N°16 : Yohan Cabaye contre Metz, 12 janvier 2008
Yohan Cabaye a inscrit 3 coups-francs avec le LOSC, sélectionnons-en deux : celui-ci, inscrit en dernière minute contre la lanterne rouge messine, permet d’éviter aux Grenats de remporter un deuxième succès dans la saison ; surtout, il lance une très belle deuxième partie de saison pour le LOSC, qui ne s’incline plus que deux fois et joue l’Europe jusqu’à la dernière journée, où les espoirs s’envolent chez ces fichus Lorientais.
N° 15 : Yohan Cabaye contre Bordeaux, 26 août 2006
Après un début fort satisfaisant (victoires à Rennes puis contre Lens) seulement terni par une courte défaite à Paris, le LOSC fait forte impression lors de la 4e journée 2006-2007 en battant Bordeaux 3-0. Le premier but est marqué par Yohan Cabaye, qui a reconnu après le match qu’il s’était accordé avec Michel Bastos… pour que ce soit le Brésilien qui frappe. On semble d’ailleurs entrevoir le désarroi de Bastos quand il voit son coéquipier frapper. Désarroi sans doute pas aussi grand que celui de Ramé qui, avec des murs comme ceux-là, a songé à raccrocher les crampons.
N°14 : Eden Hazard contre Liverpool, 11 mars 2010
Ce n’est pas le plus beau des coups-francs ; on peut même considérer que ce but n’a pas servi à grand chose tant la supériorité de l’adversaire était manifeste au match retour ; mais bon, on a battu Liverpool ! Avec une frappe qui traverse tout le monde et finit tranquillement dans le but, à l’instar des coups-francs similaires de Boufal contre Lyon et de Benzia contre Nice, dont on a parlé ici pour souligner leur forte ressemblance.
N°13 : Philippe Brunel contre Nice, 11 septembre 2004
En septembre 2004, le LOSC semble parti pour une nouvelle saison moyenne : avant de recevoir Nice, le LOSC a signé une victoire, un nul, et deux défaites. Mais ce match lance une série de 6 victoires consécutives, grâce à un but de dernière minute arqué par Philippe Brunel, grâce à une belle frappe du gauche et un gardien statique. Le LOSC terminera 2e et Philippe Brunel, auteur de 9 buts, signe sa saison la plus prolifique sous les couleurs lilloises.
N°12 : Jean-Louis Valois contre Le Mans, 19 septembre 1998
Le Vahid Time se manifeste dès le premier match d’Halilhodzic à la tête du LOSC. Le Bosniaque, arrivé 6 jours plus tôt en remplacement de Thierry Froger, nous habituera à des scénarios à suspens au cours desquels le LOSC fera la différence dans les dernières minutes. Contre Le Mans, Peyrelade permet aux Dogues de revenir à 2-3 à la 80e, avant que Valois, à la 90e, ne transforme directement un coup-franc excentré que personne ne touche : décidément, une spécialité lilloise.
N°11 : Mathieu Debuchy à Nancy, 3 décembre 2006
On avait placé ce coup-franc parmi les « buts à la con » marqués par le LOSC, en raison de la montée de la défense nancéienne, qui se voulait astucieuse mais qui se révèle désastreuse. Le club l’a fait concourir au titre de « but lillois du XXe siècle », et il est vrai que c’est pas mal tiré. Au-delà du regard qu’on porte sur lui, ce coup-franc est original et contribue à ramener 3 points de Nancy, quelques jours avant de se rendre à Milan.
N°10 : Christophe Landrin à Lens, 20 novembre 2004
Qu’est-ce qui fait davantage plaisir qu’un but marqué par Lille contre Lens, à Lens ? Ah, on a déjà posé la question (voir plus haut). Mais le plaisir est décuplé quand le coup-franc semble un peu foiré : il y a un côté humiliant pour l’adversaire. Comme ce jour où Christophe Landrin, excentré, frappe curieusement à ras de terre, comme s’il avait tapé à moitié le sol, et que le ballon file devant tout le monde, Dumont assurant la touche esthétique finale.
N°9 : Bruno Cheyrou contre Lorient, 4 août 2001
Bruno Cheyrou a inscrit 5 coups-francs directs avec le LOSC, dont deux lors de ses fameux doublés jumeaux, contre Créteil et à Paris. Celui contre Lorient, 4 jours avant de se déplacer à Parme, est le plus astucieux. N’Diaye fait mine de décaler pour Fahmi, mais finalement Bruno Cheyrou frappe directement alors que la balle n’est pas très bien placée pour son pied gauche. La course désespérée de Le Garrec vers son poteau est aussi ridicule qu’inutile : le LOSC égalise.
N°8 : Adil Rami contre Saint-Etienne, 10 décembre 2009
Ce match contre Saint-Etienne, tout comme ceux de la 11e journée de L1, aurait initialement dû se jouer le 28 octobre. Seulement, la participation de l’équipe de France aux barrages pour la coupe du monde 2010 a contraint la LFP à le décaler. Pas de chance pour les Verts : en ce mois de décembre, le LOSC est irrésistible et inscrit 4 buts par match. Après Valenciennes (4-0) et Lyon (4-3) et avant Monaco (4-0), Le Mans (3-0) et Nancy (4-0), ce sont donc les Stéphanois qui prennent le tarif du moment : 4-0. Et ça rigole tellement à cette période là que Rami frappe les coups-francs et les place juste sous la barre !
N°7 : Bruno Cheyrou contre Guingamp, 8 septembre 2001
Deuxième coup-franc de Bruno Cheyrou dans ce classement, et probablement le plus beau. En ce début de saison 2001/2002, le LOSC parvient à alterner victoires à domicile et nuls à l’extérieur jusque mi-octobre. Au cours de cette série, Guingamp tombe à Grimonprez-Jooris grâce à un coup-franc de Bruno Cheyrou. Alors que le ballon est plutôt placé pour un droitier, la feinte de Boutoille fait faire au gardien breton le petit pas sur sa droite qui le fait prendre un retard irrattrapable. Bruno Cheyrou enroule de l’autre côté et trouve la lucarne.
N°6 : Michel Bastos à Sochaux, 14 septembre 2008
Le début de la première saison avec Rudi Garcia a été un peu poussif (deux défaites et un nul), mais le LOSC s’est enfin imposé contre Bordeaux avant ce déplacement à Sochaux pour la 5e journée. Menés à la pause, les Dogues égalisent à la 63e grâce à une frappe surpuissante de Michel Bastos.
N°5 : Eden Hazard contre Bordeaux, 12 février 2012
Le LOSC a tendance à parfois montrer de sérieuses lacunes défensives au cours de cette saison 2011/2012. Après les 2 buts encaissés en en fin de match contre Moscou, après le nul contre Nice avant la trêve (4-4), le LOSC va faire encore mieux contre Bordeaux avec, cerise sur l’Hitoto, un doublé de Ludovic Obraniak, à peine transféré en Gironde. On a pourtant cru à la remontada : mené 1-4 en début de seconde période, le LOSC parvient à égaliser. La voie avait été tracée par Eden Hazard qui, d’une frappe flottante, avait permis aux Lillois de revenir à 2-4 à la 65e, avant le coup de poignard d’Obraniak, cet ex qui nous en veut.
N°4 : Michel Bastos à Lyon, 18 octobre 2008
Le début de la première saison avec Rudi Garcia a été un peu poussif (voir plus haut), mais le LOSC reste sur 3 victoires consécutives et s’est positionné à la 6e place, au moment de se rendre chez le leader et septuple champion lyonnais. Après une heure de jeu, le score est de 1-1. Le LOSC obtient un coup-franc à 35 mètres que Bastos frappe directement : la frappe flottante part très vite et trompe Lloris après un rebond. Lille prend l’avantage mais se fera rattraper (2-2).
N°3 : Ludovic Obraniak contre le PSG, 14 mai 2011
Première finale de coupe de France pour le LOSC depuis 1955, année de sa dernière victoire dans la compétition (la 5e au total). Tandis qu’en championnat, le LOSC est très bien parti pour accrocher le titre, les Dogues remportent la coupe grâce à un but en fin de match de Ludovic Obraniak, sur un coup-franc excentré, et à une excellente sortie de Grégory « laisse, ça sort ! » Coupet. Une victoire hélas passée au second plan dans la presse du lendemain en raison du complot de Dominique Strauss-Kahn.
N°2 : Yves Bissouma à Toulouse, 6 mai 2018
C’est LE but qu’on associe au maintien de 2018. 19e avant ce déplacement à Toulouse, qui est tout juste un peu mieux loti (17e), Lille vit une saison de merde. Une éclaircie : la semaine précédente, le LOSC a enfin renoué avec un succès qui le fuyait depuis 3 mois, en battant la lanterne rouge messine. Mais la situation reste critique, bien que pas désespérée : mais perdre à Toulouse, c’est quasiment s’assurer qu’un hypothétique maintien ne pourra plus passer que par les barrages. Le LOSC est mené 1-2 à la pause et semble renouveler les mêmes erreurs (ne pas tenir le score, prendre des buts sur coups de pied arrêtés, manque de cohésion). Mais c’est compter sans Mickaël « la science » Debève, entraîneur du TFC, qui décide de ne plus jouer et ne procède qu’à des changements défensifs. Résultat, Lille a tout le loisir de s’installer dans le camp toulousain, et obtient un coup-franc à la 78e, qui n’est frappé qu’à la 80e, exactement 126 secondes plus tard, tant les Toulousains temporisent lors d’un changement. Pour la peine, ils sont immédiatement sanctionnés : d’une trentaine de mètres, Yves Bissouma envoie une frappe rectiligne qui se défait facilement du non-mur et finit au fond. Merci à Alban Lafont, le gardien du TFC, qui parachève son œuvre avec une sortie manqué face à Pépé pour le 2-3.
N°1 : Johnny Ecker à Parme, 8 août 2001
Première participation à une coupe d’Europe « moderne » pour le LOSC après la 3e place obtenue par le club en 2000/2001, dans la foulée de sa remontée. En héritant de Parme, Lille a touché le gros lot, et on ne donne pas cher de la bande à Vahid. Pourtant, grâce à une tactique parfaitement établie, les Dogues ouvrent la marque dès la reprise par Salaheddine Landrin et Christophe Bassir. À l’approche du dernier quart d’heure, l’intensité retombe, et on croit alors se satisfaire de cet exceptionnel résultat, s’il peut être conservé. Lille obtient un coup-franc à là 80e minute, à 30 mètres, dans l’axe. Alors qu’on s’attend à ce que Bruno Cheyrou, qui vient d’entrer, joue tranquillement en retrait ou sur un côté, approche Johnny Ecker, qui raconte : « Non, laisse Bruno, c’est ma seule chance de signer en Italie la saison prochaine. Je lui ai dit ça en me marrant et il m’a dit « ok » ». Bonne idée, car on a à peine le temps de comprendre que Johnny Ecker a tiré que le ballon est déjà dans le but adverse. Le LOSC s’impose 2-0, souffrira au retour, mais se qualifiera.
Johnny soulignait à quel point cette période, et ce match en particulier, reste un mélange d’ingrédients difficiles à cerner, mais parmi lesquels on trouve une petite part d’irrationnel : 3 jours après Parme, Lille se rend à Bordeaux : « il y a un coup franc à 30 mètres placé pareil. J’ai senti que le public avait peur. Je l’ai pris, mais j’ai tué trois pigeons en frappant 25 mètres au-dessus. Je n’ai d’ailleurs plus jamais marqué ».
Le but sur Fréquence Nord :
Rappelons que Johnny Ecker avait déjà marqué un coup-franc avec le LOSC : c’était à Toulouse en mars 2001.
Bonus : le coup-franc oubliable de Anwar El Ghazi à Monaco, 4 avril 2017
On aurait pu le faire apparaître dans notre « Top » de manière tout à fait régulière, mais parce qu’il est un but totalement inutile marqué en dernière minute d’un match perdu, on peut presque considérer qu’il n’a pas existé. D’ailleurs, vous en souveniez-vous ? On parle du coup-franc, pas de El-Ghazi. A ce titre, ce coup-franc remplit tout à fait les critères du « beau but » que les supporters ne vont pourtant jamais citer : beau geste, mais pas assez de critères « environnementaux ».
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