• Home
  • Bédés sur le complot contre le LOSC
  • Documents confidentiels sur le LOSC
  • Drogue, bière & complot contre le LOSC
  • Live, potins et rumeurs infondées
S'abonner: Articles | Commentaires | E-mail
  • Classements oubliésCes classements oubliés, ringards, ou inventés par mes soins à partir de la réalité.
  • Complot contre le LOSCCar le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin, il y a un complot contre le LOSC.
  • Derbys du NordCar rien ne vaut plus qu'un Lille-Lens, si ce n'est un Lille-Lens gagné 4-0.
  • Donne-nous des nouvelles ...sinon, on va inventer des interviews bidons sur toi.
  • Elucubrations vaguement intellectualiséesParce qu'on est cons, mais qu'on voudrait que ça se voit pas trop
  • Féminines
  • le LOSC est grand, le LOSC est beau
  • Tournois oubliésHommage aux petits tournois, du Challenge Emile Olivier au tournoi de Pérenchies
Drogue, bière & complot contre le LOSC

Drogue, bière & complot contre le LOSC

Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Archiver pour avril 2022


Posté le 30 avril 2022 - par dbclosc

Les Anciens Dogues à Londres

En ce début de semaine, et pour la sixième fois, une délégation des « Anciens Dogues » s’est rendue en Angleterre pour la traditionnelle sortie annuelle de l’association. Au programme : retrouvailles, bonne humeur, visites culturelles, déambulations, et le traditionnel match : cette année, c’était Crystal Palace/Leeds.

En conviant ses « Anciens » à Londres, le LOSC perpétue ce qui s’apparente désormais à une tradition, et donne du relief au projet du club, au-delà de son actualité immédiate et de ses résultats sportifs. C’est ainsi dans une ambiance chaleureuse et non dénuée d’émotion que plusieurs époques du club se sont retrouvées, ce qui vient rappeler à quel point le club a parfois pris des chemins sinueux, combien il est le reflet d’évolutions plus générales du football, et à quel point les carrières des joueurs sont diverses.

Sur une échelle temporelle, étaient de la partie d’anciens joueurs ayant connu la fin des années 1960, au moment où le LOSC avait même rejoint le niveau amateur, en D3 (Luc Bierry, Tony Gianquinto) puis les années 1970, quand le club a conquis deux titres de champions de D2 (Patrick Deschodt, Thierry Denneulin) ; Philippe Piette et Michel Titeca représentaient les années 1980 ; Pascal Cygan symbolisait quand à lui les transformations de la fin des années 1990 jusqu’à la première campagne de Ligue des Champions.

Du point de vue de la diversité des carrières, se retrouvaient des joueurs formés à Lille mais qui ont peu ou pas joué en équipe première (Maxime Agueh, Mehdi Oudina, Robert Dervaux), qui ont connu la D1 et la D2 à Lille puis ont fait une bonne partie de leur carrière ailleurs (David Coulibaly), ou encore qui n’ont joué qu’au niveau amateur avant de prendre un autre chemin (Luc Bierry, devenu médecin).

DeschodtThierry Denneullin, Patrick Deschodt et Tony Gianquinto lors de la saison 1974/1975 (Allez Lille n°13, mai 1975)

Et on peut dire que cette histoire bien vivante incluait même l’Olympique Lillois, à travers Patrick Deschodt dont le père, Roger, fut joueur de l’OL dans les années 1930, bien avant qu’il ne devienne président du LOSC dans les années 1970. La présence de Jean-Charles Cannone, ancien président de l’association LOSC, rappelait notamment les « années Lecomte » ; Marc Van Ceunebroeck, photographe bien connu des habitués des matches de jeunes et des filles, permettait d’élargir encore le cercle ; Arnaud Mahieu, directeur de Movitex, partenaire de la section féminine, a quant à lui trouvé un terrain très riche pour peaufiner l’encyclopédie des joueurs du LOSC qu’il prépare depuis plusieurs années !

RdeschRoger Deschodt avec le maillot de l’Olympique Lillois (Allez Lille n°10, mars 1975)

L’association des Anciens Dogues s’est formellement constituée en 2011 avec, en figures de proue, son président Patrick Robert, son manager Michel Castelain, ainsi que Patrick Deschodt, notamment responsable de la trésorerie. Avant cette date, le LOSC faisait de temps à autre appel à ses « anciens » pour quelques événements ponctuels, notamment autour des anniversaires du club (comme ici en vidéo pour les 50 ans du LOSC en 1994). Pierre Dréossi a par la suite souhaité que se constitue un réseau des anciens : sous la houlette de Michel Castelain, le jubilé des frères Plancque en 1997 ou la « fête de la remontée » en 2000 constituent ainsi les premières manifestations de ce qui est aujourd’hui routinisé quand arrivent les beaux jours, avec l’organisation de quelques matches de gala ou pour le plaisir de retrouver d’anciennes gloires, se greffer à un événement local ou encore promouvoir une cause.

Anciens 50 ansSeptembre 1994 : pour les 50 ans du LOSC, le club invite quelques « anciens », comme ici Jean Vincent, Bernard Lefèvre, Bolek Tempowski… et la coupe de France, ramenée spécialement de Paris par Jacques Verhaeghe (Photo : Luc Moleux/La Voix des Sports)

Mais avant même que n’existe l’association actuelle, une amicale des Anciens Dogues de l’Olympique Lillois (OL) avait vu le jour. Créée après-guerre, cette amicale vit le jour sous l’impulsion d’Henri Jooris (le fils), Albert Flouquet, André Dourdin, Georges Winckelmans, Jean Demessine et Maurice Gravelines, dans le but de célébrer les artisans de la conquête des championnats de France 1914 et 1933 (le premier championnat professionnel). Réunie annuellement au « bar de l’écho », Grand place, l’amicale était présidée par Madame Jooris, veuve d’Henri Jooris. Ci-dessous une photo de 1966, sur les marches de l’opéra.

ol

Dès les retrouvailles en gare de Lille-Europe avant le départ, les discussions sont animées, entre plaisir de se retrouver, évocation de souvenirs, ou prises de nouvelles de ceux qu’on a perdus de vue. À Londres, quartier libre : d’aucuns se risquent à la culture au British Museum car « certains en ont bien besoin » selon Pascal Cygan. D’autres préfèrent profiter du beau temps pour marcher, bien aidés par Patrick Robert, qui est le seul guide londonien proposant un passage sous les fenêtres des bureaux de Gérard Lopez !

Lundi soir, direction le sud de Londres, où les « Anciens » découvrent une nouvelle enceinte, après avoir visité Manchester, Arsenal, Tottenham, Liverpool, West Ham les années précédentes : cette fois, c’est Selhurst Park, où se déroule Crystal Palace/Leeds. L’antre des Eagles (dont la mascotte ressemble davantage à des Chickens) possède encore une tribune, nommée Main Stand, dôtée de poteaux soutenant un fragile toit en tôle. Cette tribune était originellement la seule lors de l’inauguration du stade en 1924. La capacité du stade est désormais de 26 000 places et devrait prochainement être portée à 43 000.

En arrivant au stade, après avoir aperçu les portraits de joueurs et joueuses du club, on aperçoit quelques vendeurs d’écharpes et les mascottes qui posent avec les supporters. Une rapide fouille permet d’accéder à des préfabriqués où il est possible de se restaurer et de suivre l’avant-match sur des écrans de télévision. Tout semble parfaitement organisé, indiqué, fléché, dans un mélange entre professionnalisme commercial et une ambiance qui rappelle à certains égards un tournoi dominical de jeunes.

Malgré un match (presque) sans enjeu, le stade est plein, et est composé de quelques bruyants supporters de Leeds, dont l’équipe va bien mieux depuis le départ de son ancien entraîneur, que nous n’aurons donc pas le plaisir de retrouver.

thumbnail
Le match est intense est équilibré jusqu’à l’heure de jeu, moment où l’équipe de Patrick Vieira prend l’ascendant sur son adversaire. En dépit de quelques situations chaudes en fin de match, les locaux ne parviennent pas à prendre l’avantage et concèdent le nul (0-0). Retour à l’hôtel en minibus, et on ne se couche pas avant une dernière bière et, surtout, des anecdotes de Tony Gianquinto ! On apprendra ainsi une bonne dizaine de fois qu’il a marqué 5 buts en jouant attaquant, dont un triplé contre Lens en finale dans une catégorie jeunes.

Mardi, le soleil est toujours de la partie, et la troupe profite pleinement du centre-ville. Le repas du midi est encore l’occasion de faire ressurgir anecdotes de matches, noms oubliés, et comparaisons historiques sur les moyens du club, conditions d’entraînement, préparation de matches… Pas de doute : le football et son environnement ont bien changé. Restent beaucoup de souvenirs et, pour certains, d’indéfectibles amitiés qui rendent pour tous le séjour très chaleureux.

Retour à Lille mardi soir. L’année prochaine, on se retrouve à Chelsea !

Les Anciens Dogues seront à Templeuve le 4 juin pour y affronter une sélection locale.

ddddPhoto Marc Van Ceunebroeck

ddLe photographe photographié


Posté le 26 avril 2022 - par dbclosc

Histoires de CSC (en faveur du LOSC)

Après nous être penchés sur les maladresses des joueurs du LOSC, il était souhaitable d’équilibrer les choses en évoquant désormais les CSC dont a bénéficié le LOSC, pour notre plus grand bonheur.

Autant le CSC qu’on encaisse n’est pas drôle, autant le CSC en notre faveur est une belle surprise. Comme dans notre article concernant les CSC marqués par les Dogues, nous nous appuyons ici sur des données depuis la saison 1965/1966, et uniquement en championnat.

Faisons seulement un détour par un passé plus lointain : le premier but CSC en faveur du LOSC a probablement été marqué le 7 octobre 1945 à Rennes. Alors que Lille a déjà marqué par Lechantre, le Rennais André Bordier double la mise dès la 7e minute (0-2). Au cours d’une généreuse soirée portes ouvertes, les Bretons marquent encore contre leur camp par Robert Hennequin (65e), et Lille s’impose finalement 4-1.

Depuis 1965 et jusqu’à aujourd’hui, le LOSC a marqué 66 fois de cette manière, dont 38 fois depuis la remontée en 2000. Et comme le LOSC marche plutôt bien depuis sa remontée, ce chiffre confirme l’intuition selon laquelle plus une équipe attaque, plus elle marque, et plus elle a de probabilités de marquer par le biais de ses adversaires.

 

7 buts pour le LOSC : merci Valenciennes

Merci à nos amis valenciennois pour qui la solidarité régionale n’est pas un vague concept : ils ont en effet marqué à 7 reprises en faveur du LOSC depuis 1965. Merci en particulier à Jean Claude Piumi (1965/1966), Claude Coumba (1976/1977), Patrick Paauwe (2006/2007), Jacques Abardonado (2008/2009), Nicolas Penneteau (2010/2011) Benjamin Angoua (2011/2012) et à Gaëtan Bong (2012/2013). On note que les valenciennois ont été particulièrement généreux en marquant pour le LOSC durant trois saisons consécutives entre 2010 et 2013.

MyGif-Voice2v-com

Le Pas-de-Calais n’est pas en reste avec les quatre buts marqués par des Lensois pour les Dogues : merci à Jean-Paul Rabier (1984/1985), Jean-Guy Wallemme (1988/1989), Cyril Rool (2000/2001) et Adama Coulibaly (2005/2006).

MyGif-Voice2v-com(30)

Cinq buts : Lorient

Et avec quatre buts également : Sochaux, Ajaccio et Bordeaux.

 

2012/2013, la saison la plus prolifique

Avec quatre CSC, le LOSC peut remercier ses adversaires durant la saison 2012/2013. Il s’agit bien sûr du valenciennois Gaëtan Bong, mais aussi de l’ajaccien Yoann Poulard, du montpelliérain Daniel Congré, et du rennais Chris Mavinga.

MyGif-Voice2v-com

 

Les Anciens Dogues qui n’ont pas oublié le LOSC

Dogue un jour, Dogue toujours : c’est certainement ce que s’est dit Alain de Martigny, 40 fois buteur avec le LOSC toutes compétitions confondues. En octobre, il joue à Brest mais son but contre son camp permet à Lille d’ouvrir le score, et contribue à ramener un bon nul de Bretagne (2-2).

En janvier 2006, c’est au tour de Grégory Wimbée, gardien de Metz, de rappeler aux supporters du Stadium qu’il est toujours parmi eux : intervention approximative et un joli but qui permet au LOSC de l’emporter 3-1.

Enfin, en février 2009, Teddy Richert envoie gentiment dans ses filets une espèce de centre de Robert Vittek, et Lille gagne 3-2.

MyGif-Voice2v-com(25)

Les CSC jumeaux

En 2009, le Valenciennois Abardonado prolonge de la tête dans son but une ouverture de Bastos. Cinq ans plus tard, le rémois Weber fait de même sur une ouverture de Kjaer, et voilà deux gardiens joliment lobés.

MyGif-Voice2v-com(2)

MyGif-Voice2v-com(19)

 

Gentils gardiens

Outre Wimbée et Richert, évoqués plus haut, le LOSC compte parmi ses buteurs Nicolas Penneteau (Valenciennes, 2011/2012), Jesper Hansen (Evian, 2013/2014) et Salvatore Sirigu (PSG, 2014/2015).

MyGif-Voice2v-com(1)


Le récidiviste : l’amer Poulard

Yoann Poulard, le joueur d’Ajaccio, est un garçon bien élevé et amoureux du beau jeu. Outre le fait qu’il a marqué pour le LOSC durant deux saisons consécutives (il est le seul joueur sur la période considérée à marquer plus d’une fois pour Lille), ses buts semblent motivés par la volonté de conclure de belles actions collectives initiées par les Dogues.

Tout d’abord, en avril 2012, suite à une belle action partie de Gueye, Mavuba se retrouve en position de déborder ; son centre est habilement dévié aux 6 mètres par Poulard, qui conclut dans le but vide.

MyGif-Voice2v-com(29)

Moins d’un an plus tard, en février 2013, Payet trouve Digne à gauche qui centre à ras de terre et bis repetita : Poulard, opportuniste, conclut calmement et ouvre la marque pour Lille.

MyGif-Voice2v-com(28)


1987 jours de disette

5 ans, 5 mois et 8 jours : c’est le temps passé entre le but marqué par le strasbourgeois Stéphane Soppo-Din en mars 1994 et le toulousain Dianbobo Baldé en septembre 1999. Entre ces deux buts, aucun CSC en faveur du LOSC.

Obraniak, une première marquante

Janvier 2007, Lille est à Bordeaux. Alors que le LOSC bénéficie d’un coup-franc sur la droite, Claude Puel effectue un changement : voilà la première apparition de Ludovic Obraniak avec le LOSC. Obraniak, pour son premier ballon, frappe le coup-franc… sur le haut du crâne de Chamakh, qui marque et permet à Lille de s’imposer 1-0 en Gironde.

MyGif-Voice2v-com(3)

 

TOP 7

7. Brahim Thiam (Istres), 2 avril 2005.

Ce 2 avril 2005 est un jour à marquer d’une pierre blanche, ce qui ne veut absolument rien dire : non seulement Jean-Paul II décède, Moussilou inscrit un quadruplé, mais le LOSC marque son 8e but de toute belle façon. Bien servi dans l’axe, Odemwingie n’est pas encore ce prolifique buteur que l’on a connu par la suite. Il s’arrache et se retrouve seul face à Riou. Malheureusement, il foire complètement son tir, qui va filer en six mètres, voire en touche. C’était sans compter sur le valeureux Brahim Thiam, qui revient en catastrophe vers son but et se place sur la trajectoire de la frappe. Cherchant à faire on ne sait quoi, il réalise une demi-pirouette arrière qui lui permet d’expédier le ballon du pied droit dans son propre but. Bravo l’artiste, et le LOSC gagne 8-0.

MyGif-Voice2v-com(21)

6. Thomas Meunier (PSG), 14 avril 2019

Après être passé proche de la catastrophe en 2017/2018, le LOSC revit et réalise un superbe exercice 2018/2019. Deuxième, loin du PSG qui peut-être champion en gagnant à Pierre-Mauroy, Lille marque dès les premières minutes : centre d’Ikoné, Xeka et Kimpembé manquent le ballon lors de leur duel aérien, et Meunier, derrière, a le mauvais réflexe de tendre la jambe, prenant son gardien à contre-pied. C’est le début d’une soirée de cauchemar pour le PSG qui subit à Lille sa plus lourde défaite de l’ère quatarie (en championnat).

MyGif-Voice2v-com(18)

5. Jean-Sébastien Jaurès (Auxerre), 4 décembre 2002.

18e journée du championnat 2002-2003, première saison de Puel à la tête de l’équipe. Difficile de savoir ce que vaut le LOSC, qui alterne bonnes et médiocres performances. Ce match en est une parfaite illustration. Manchev ouvre rapidement le score. Puis, à la 26e minute, Philippe Brunel, côté gauche, envoie un centre aux six mètres, bien trop long pour que Manchev ne le reprenne. Mais Jaurès, en cherchant à contrôler le ballon, ou à le remettre à son gardien, réalise une superbe volée du pied gauche qui termine dans le but : 2-0 pour Lille. Un doublé de Cissé permet ensuite aux Auxerrois de ramener un point (2-2).

MyGif-Voice2v-com(23)

4. Lionel Potillon (Sochaux), 22 septembre 2004.

Lille réalise un début de saison correct (8e place) et se déplace pour cette 7e journée à Sochaux, prolongeant une série qui va l’amener à la première place du classement durant l’automne. Lille ouvre le score à la 52e minute : Makoun cherche Odemwingie dans l’axe, mais Potillon, le défenseur Sochalien, est largement en avance sur le Lillois. Sans contrôle, il tente de mettre en retrait à son gardien, Richert. Seulement, celui-ci ne s’y attend pas du tout. Ne pouvant prendre le ballon avec les mains, il tente désespérément de tacler le ballon, qui finit tranquillement dans le but. Pour cette belle action, Potillon et Richert reçoivent un Marcel d’or en 2005. En fin de match, un pénalty de Brunel permet d’asseoir la victoire lilloise (2-0).

MyGif-Voice2v-com(22)

3. Dianbobo Baldé (Toulouse), 3 septembre 1999.

Marquer un but contre son camp à 25 mètres de son propre but est une performance rare : c’est celle que réussit haut la main-peau de lapin le Toulousain Baldé. 7e journée de D2, le LOSC est toujours invaincu et se rend à Toulouse pour son deuxième choc de la saison, après un déplacement à Nice lors de la 3e journée, seul match où l’équipe a perdu des points (0-0). Dès la demi-heure de jeu, Prunier est expulsé pour avoir boxé Fahmi. Boutoille ouvre le score juste avant la mi-temps, et le choc annoncé se transforme en tranquille promenade pour les Lillois, qui ajoutent un but à la 75e minute : belle action Peyrelade-D’Amico-Tourenne-Boutoille : Djezon se retrouve côté droit, proche de la touche, à 30 mètres du but toulousain. Il cherche Bakari dans l’axe, mais son centre à ras de terre est dévié par Baldé, qui prend son gardien à contre-pied. Lille s’impose 2-0.

MyGif-Voice2v-com(20)

2. Romain Pitau (Sochaux), 14 janvier 2006

C’est un peu moins loin que Baldé mais c’est techniquement plus élaboré. Lille mène déjà 1-0 grâce à un but précoce de Moussilou, et a vu Acimovic sortir sur blessure : on ne reverra plus le Slovène sous le maillot lillois. Pour nous consoler, le Sochalien Romain Pitau reprend une passe de Gygax plein axe et envoie le ballon dans la lucarne de son gardien. À sa décharge, le ballon a rebondi avant qu’il ne le touche et a rebondi sur son tibia, mais c’est tout de même prodigieux. Gygax marquera ensuite un nouveau but et Lille gagne 3-0.

MyGif-Voice2v-com(26)

 

1. Chris Mavinga (Rennes), 15 février 2013.

Après un début de saison fort pénible, le LOSC offre un second semestre de bonne qualité, avec un trio offensif Rodelin-Payet-Kalou très séduisant. À la 24e minute, sur une ouverture de Payet, Kalou efface son adversaire direct et frappe du gauche sur Costil, qui repousse difficilement. À l’affût, Payet ne peut reprendre car il est gêné par la chute de Mavinga dans les six mètres. Ce dernier, espérant obtenir un coup-franc, reste au sol, mais l’arbitre ne se laisse pas piéger : le rennais a bel et bien glissé. Pendant ce temps, le ballon file sur Rodelin, côté droit, qui centre fort dans les six mètres, pile sur le pied gauche de Mavinga, toujours par terre, peinard, en train d’attendre son coup-franc et ne pensant plus du tout à défendre. Le ballon finit dans le but. Ronny a t-il voulu tirer, ou a-t-il volontairement visé le Rennais en espérant une déviation ? Quoi qu’il en soit, ce but est profondément idiot. Lille gagne 2-0 grâce à un deuxième but de Payet.

MyGif-Voice2v-com(24)

 

La liste complète :

1964/1965 Rastoll (Sedan)
1965/1966 Piumi (Valenciennes)

1966/1967 Baudet (Bordeaux)
1967/1968 Brucato (Ajaccio)
1971/1972 Vanucci (Sochaux)
1975/1976 Chauveau (Monaco)
1976/1977 Coumba (Valenciennes)
1977/1978 Gautier (Caen), De Martigny (Brest), Morlinière (Tours)
1978/1979 Buisset (Reims), Benoît (Sochaux)
1979/1980 Giresse (Bordeaux)
1980/1981 Barraja (Nice)
1982/1983 Janvion (Saint-Etienne)
1983/1984 Amisse (Nantes), Muller (Nantes)
1984/1985 Rabier (Lens), Sorin (Laval), Steck (Brest)

1985/1986 Bellisi (Brest)
1988/1989 Wallemme (Lens)
1990/1991 Lestage (Toulouse)
1992/1993 Lebourgeois (Caen), Kana-Biyik (Le Havre)
1993/1994 Boli (Marseille), Soppo-Din (Strasbourg)
1999/2000 Baldé (Toulouse)
2000/2001 Rool (Lens)
2001/2002 Bréchet (Lyon) Kapo (Auxerre)
2002/2003 Jaurès (Auxerre)

2003/2004 Caneira (Bordeaux)
2004/2005 Potillon (Sochaux), Pompiere (Metz), Thiam (Istres)
2005/2006 Pitau (Sochaux), Wimbée (Metz), Coulibaly (Lens)
2006/2007 Cris (Lyon), Paauwe (Valenciennes), Chamakh (Bordeaux)
2007/2008 Grichting (Auxerre)
2008/2009 Abardonado (Valenciennes), Hansson (Rennes), Richert (Sochaux)
2009/2010 Monterrubio (Lorient), Cesar (Grenoble)

2010/2011 Penneteau (Valenciennes), Baca (Lorient)
2011/2012 Angoua (Valenciennes), Poulard (Ajaccio)

2012/2013 Bong (Valenciennes), Poulard (Ajaccio), Congré (Montpellier), Mavinga (Rennes)
2013/2014 Hansen (Evian) Weber (Reims) Bourillon (Lorient)
2014/2015 Sirigu (PSG)

2015/2016 Martinez (Ajaccio)
2018/2019 Lautoa (Dijon), Meunier (PSG)
2020/2021 Pallois (Nantes), Gravillon (Lorient)
2021/2022 Giraudon (Troyes), Jenz (Lorient)


Posté le 17 avril 2022 - par dbclosc

La Metz est (presque) dite

Après s’être incliné à domicile contre le FC Metz (0-2), le LOSC ne peut plus compter que sur un heureux concours de circonstances pour accrocher la D1.

Les Lilloises se sont imposées 10-0 à Vendenheim. C’est la plus large victoire de la section féminine : le dernier record datait de mars 2017, contre Boulogne. Les Lilloises avaient gagné 8-0 grâce à des buts de Justine Bauduin, Marine Dafeur, Maud Coutereels, Ludivine Bultel, et deux doublés de Jana Coyn et Rachel Saïdi. Un tel écart est toujours bienvenu et permet d’avoir la même différence de buts que Nantes (+32), mais rappelons qu’en cas d’égalité de points, les confrontations particulières prévalent. Or, en cas d’égalité de points avec Nantes, les Nantaises seront devant (0-1 ; 1-1). C’est donc vis-à-vis du Havre (+22) que ça peut être intéressant, mais il faudrait un drôle de scénario pour que la première place du championnat se joue sur une égalité de points entre Lille et Le Havre. Prenons donc, mais considérons plutôt ce 10-0 comme un message général aux adversaires du style « faites gaffe, on est là et on pète la forme ».

Avant ce match Lille/Metz, la situation du LOSC est porteuse d’espoirs, puisqu’avec 2 points de retard sur le duo Le Havre et Nantes, avec un Le Havre/Nantes à venir, il est envisageable de voir Lille doubler tout le monde, avec un scénario assez simple intégrant deux conditions : tout gagner, et que Le Havre batte Nantes. En effet, puisqu’il y aura Lille/Le Havre à l’avant-dernière journée, Lille passerait automatiquement devant les Normandes en gagnant tout, Normandes qui seraient elles-même passées devant les Nantaises en les battant. Vous suivez ? Il y a d’autres scénarios possibles qui feraient monter le LOSC, mais celui-ci reste le plus envisageable.

En attendant, il faut battre Metz, et on se dit que cette journée devrait aboutir à un statu-quo. Metz, pourtant, n’est pas bien loin mais semble avoir lâché prise depuis quelques semaines. En 2022, Metz compte 2 victoires, 1 nul et 5 défaites, alors qu’il faisait partie du quatuor de tête durant la première moitié de saison. D’ailleurs, à l’aller, Lille a perdu (1-2). Nantes reçoit La Roche, et Le Havre va à Saint-Malo. Alors, trois points pour les trois de tête ?

Pour ce Lille/Metz, Rachel Saïdi laisse Aurore Paprzycki, Lorena Azzaro et Lou Bogaert sur le banc.

Metz2
Rachel Saïdi, victime de la très mauvaise arbitre de Lille/Nantes, a eu droit un rapport et la voilà suspendue. Elle devra donc donner ses consignes 20 centimètres derrière par rapport à d’habitude, ce qui va très probablement perturber les joueuses.

Metz1
Il fait beau, il fait chaud. L’arbitre est celle qui avait sévi lors de Lille/Lens. Et c’est parti Paprzycki !

Metz3
Malheureusement, le match ne se déroule pas exactement comme prévu. On joue principalement en milieu de terrain et Metz a très bien bouché les côtés et l’axe. Dans le premier quart d’heure, une succession de hors-jeu lillois pour pas grand chose énerve déjà le public, mais ce sont bien les visiteuses qui se créent une première situation avec une tête de Richard suite à un coup-franc, qui passe au-dessus (12e).

Du côté du LOSC on essaie de trouver des solutions mais seuls quelques corners pas très bien négociés (17e, 21e, 22e, 25e) permettent d’entrevoir quelque chose.

Dans l’ensemble, cela manque de rythme, et la chaleur n’aide certainement pas les joueuses. À cela s’ajoute de la maladresse, comme ce centre de Marty qui, pourtant sans opposition, dévisse et envoie directement dans le petit filet (24e).

Aux alentours de la demi-heure, Lille accélère enfin grâce à deux actions initiées en une touche de balle. D’abord, un renversement de Devlech’ vers Marty, qui trouve Mouchon qui n’obtient qu’un corner (27e), puis Elisor qui transmet à Marty, qui remise vers Mouchon, mais Noémie ne profite pas de la boulette de Richard et envoie un centre vers personne (32e).

Metz a du répondant : lancée à la imite du hors-jeu, Calba se présente seule face à Launay, qui remporte le duel en se couchant sur sa gauche (34e).

Dans ce match fermé, on peut peut-être compter sur un coup sur sort : à la 37e, un long ballon d’Ollivier sans destinataire précise arrive finalement au second poteau vers Nollet, qui parvient à frapper mais la gardienne dégage en corner. Sur celui-ci, Elisor semble poussée dans le dos et, après un petit cafouillage, le centre de Polito est renvoyé par la défense messine.

Metz5
39e : le long de la touche, Nollet veut transmettre en retrait à Polito, mais sa passe est mal ajustée, puis Polito ne parvient pas à tacler. Alison Blais a alors tout le loisir d’entrer dans la surface et d’ajuster Launay (0-1). La pause est sifflée sur cet avantage en faveur de Metz.

En seconde période, on repart sur les mêmes bases, avec Mouchon qui s’empale sur la défense adverse (49e), puis Ollivier qui dévisse son centre après un bon travail de Boucly (51e). Rachel Saïdi fait alors entrer Azzaro et Paprzycki aux places de Mouchon et Polito (54e). Mais les messines sont proches du break après une tête sur un corner qui frôle la lucarne (56e). En dépit de l’activité de Bamenga au milieu (qui fait prendre un carton à Gherbi, 57e) et de la bonne entrée d’Aurore Paprzycki, les Lilloises restent sans solution. On tente alors de loin, avec une frappe de Paprzycki à 25 mètres que la gardienne, Justine Lerond, sort de sa lucarne, en corner (59e). Il ne se passe ensuite pas grand chose jusqu’à ce que Paprzycki décide défoncer tout le monde avant de frapper sur la barre (71e), mais l’arbitre avait logiquement sifflé une faute préalablement.

À la 74e, Marty est accrochée sur la droite. L’arbitre-assistant lève son drapeau, puis le baisse. Les Messines partent en contre-attaque alors que certaines lilloises se sont arrêtées. Un long centre de la gauche est alors dévié aux 6 mètres par Carla Nollet, qui prend sa gardienne à contre-pied (0-2). Evidemment, ce but suscite la colère des lilloises et une forte désapprobation du public, à tel point qu’après quelques secondes de flottement, la centrale va voir son assistant qui, manifestement, s’est déjugé : le but est donc accordé.

Metz4

La fin du match offre davantage d’espaces aux Lilloises : Bogaert, entrée en jeu à la 72e à la place de Boucly, frappe du gauche après un service de Marty, mais Lerond dévie encore en corner (77e). Lou, très active, envoie ensuite un centre qu’Elisor ne peut pas reprendre (81e) ; un nouveau centre est dégagé sur Nollet qui frappe au-dessus (86e). Une dernière percée de Demeyere dans le temps additionnel ne change rien à l’affaire : le LOSC a perdu.

On peut se dire que le deuxième but de Metz est très curieux, et que l’arbitrage a encore été fort médiocre pour les deux équipes (il suffit que le public manifeste un peu de mécontentement pour que l’arbitre n’ose pas siffler dans la foulée contre Lille), mais le LOSC a été sans solution durant 90 minutes. Ont été averties Nollet (30e), Polito (44e) et Bogaert (78e). Triste après-midi, triste week-end pour le LOSC.

Dans le même temps, Nantes a gagné (2-1), et Le Havre a été accroché (1-1). Alors certes, mathématiquement, rien n’est encore joué. Mais, avec désormais 5 points de retard sur Nantes et 3 sur Le Havre à trois journées de la fin, on voit mal comment Lille pourrait passer devant. Si : en gagnant tout et en espérant que Nantes perde deux fois.

Dimanche prochain, Lille se déplacera à La Roche, et Le Havre recevra Nantes.

Les résumés des précédents matches auxquels on a assisté :

Orléans/LOSC : Lille tout feu tout flamme
LOSC/Nantes : Lille résiste au péril jaune

LOSC/Brest : Sous le vent, Lille repart de l’avant
LOSC/Lens : Faux-pas dans le derby
LOSC/Orléans : Lille recolle
LOSC/La Roche : Des Lilloises renversantes
LOSC/Saint-Malo : Lille s’empare des Malouines

LOSC/Strasbourg : Au bout du suspense
Lens/LOSC : le LOSC freiné
LOSC/Saint-Maur : Le LOSC réussit sa rentrée

Présentation de la saison

 


Posté le 12 avril 2022 - par dbclosc

Histoires de CSC (en défaveur du LOSC)

Dimanche 10 avril 2022, Tiago Djalo a marqué contre son camp. Qui le lui en tiendrait rigueur ? Le même jour, des millions de Français en faisaient autant. Pourtant, marquer contre son camp reste une pratique socialement stigmatisée. Revenons sur quelques histoires autour des maladresses de nos Dogues.

C’est toujours drôle tant que ça n’arrive qu’aux autres. Mais cela n’arrive pas qu’aux autres : si nos statistiques sont à jour, en championnat, le LOSC a encaissé 74 buts de ses propres joueurs depuis la saison 1965/1966. Consolons-nous en constatant que, sur la même période, et toujours en championnat, les Dogues ont bénéficié à 66 reprises de la maladresse ou de la malchance de leurs adversaires. C’est sur cette période, et uniquement en championnat, que s’appuie cet article.

On peut alors rapidement comprendre que Tiago Djalo s’inscrit dans une lignée prestigieuse, puisqu’on retrouve au palmarès de la pratique des noms tels que Bernard Gardon, Nourredine Kourichi, Boro Primorac, Pascal Cygan, Eric Abidal, ou encore José Fonte.

Deux CSC dans la saison :

Le polyvalent défenseur portugais, déjà buteur dans le mauvais sens en janvier à Brest, inscrit surtout son nom au registre des doubles buteurs contre leur camp par saison, ce qui n’est pas inédit au LOSC. On trouve en effet cinq précédents depuis 1965 :

Bernard Stakowiak en 1966/1967, buteur contre Saint-Etienne et Angers.
Thierry Denneullin en 1978/1979 (PSG et Laval)
Dominique Thomas en 1985/1986 (Nantes, Auxerre)
Eric Prissette 1986/1987 (Le Havre, Metz)
Oumar Dieng en 1993/1994 (Sochaux, Saint-Etienne)

Notons que Oumar Dieng a particulièrement marqué les esprits en marquant ses deux CSC à trois semaines d’intervalle, ce qui laisse très souvent de lui le souvenir d’un serial buteur CSC, alors qu’il s’agit là de ses deux seuls avec le LOSC, auquel on peut ajouter un autre CSC avec le PSG.

Ses buts font régulièrement partie des bêtisiers des années 1990, tant ils sont jolis, ou particulièrement grossiers, au choix.

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2022/04/diengsochaux1.mp4

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2022/04/dieng.mp4

Extraits vidéo Les plus beaux buts de la saison 1993/1994

 

Le classement des meilleurs buteurs CSC du LOSC :

On ne fait pas mieux que trois buts, ce qui est une performance bien suffisante, que Tiago Djalo est désormais tout proche d’atteindre.

Les meilleurs buteurs sont Bernard Stakowiak (Saint-Etienne 1966, Angers 1967, Saint-Etienne 1968), Alain Grumelon (Quimper 1978, Nîmes 1978, Laval 1980), Dominique Thomas (Nantes 1985, Auxerre 1986, Marseille 1993), Jean-Luc Buisine (Metz 1988, Lyon 1990, Nantes 1992) et Aurélien Chedjou (Lyon 2008, Rennes 2011, PSG 2013)

MyGif-Voice2v-com(8)

MyGif-Voice2v-com(9)

chedjou-cscAh c’est plus facile de faire des petits ponts sur Zlatan

Saluons également ceux qui ont marqué deux buts : Alain De Martigny (Nice 1975, Brest 1977), Thierry Denneullin (Paris 1978, Laval 1978), Eric Prissettte (Le Havre 1986, Metz 1986), Oumar Dieng (Sochaux 1994, Saint-Etienne 1994), Fabien Leclercq (Metz 1994, Lyon 1994), Stéphane Pichot (Lyon 2001, Bordeaux 2003), Grégory Tafforeau (Toulouse 2007, Caen 2007), Adil Rami (Lorient 2008, Bordeaux 2010), Junior Alonso (Monaco 2017, Guingamp 2018), Zeki Celik (Nantes 2019, Lyon 2020).

MyGif-Voice2v-com(7)Bien Stéphane, on va te confier la responsabilité de nos jeunes !

 

Le meilleur total sur une saison : 5

Les Dogues réalisent une remarquable peformance lors de la saison 1993/1994 : outre les deux buts d’Oumar Dieng déjà évoqués, les Lillois marquent trois autres buts à Jean-Claude Nadon par Jean-Jacques Étamé (Cannes), Kennet Andersson (Bordeaux) et Fabien Leclercq (Metz) : 5 CSC sur 52 buts encaissés, c’est pas mal.

MyGif-Voice2v-com(5)Le Suédois est bon de la tête, mais pour compenser il est nul des pieds

Dix ans plus tard, le LOSC n’est pas loin de réitérer sa performance : en 2003/2004, Eric Abidal (Sochaux), Stéphane Pichot (Bordeaux), Stathis Tavlaridis (PSG), et Jean II Makoun (Strasbourg) fournissent un bel effort mais n’atteignent que le total de quatre CSC.

Notons aussi les belles saisons à trois buts : 1966/1967 (Stakowiak, Guy, Stakowiak), 1978/1979 (Grumelon, Denneullin, Denneullin), 1985/1986 (Primorac, Thomas, Thomas), 1988/1989 (Daoré,Buisine, Zappia), 1992/1993 (Buisine, Tihy, Thomas), 2001/2002 (Pichot, Ecker, Bakari), 2008/2009 (Chedjou, Rami, Malicki), 2017/2018 (Ballo-Touré, Junior Alonso, Malcuit) et 2019/2020 (Celik, Gabriel, Reinildo).

MyGif-Voice2v-com(15)Moins connu que son but à Parme : la tentative d’extérieur pied gauche qui se transforme en intérieur, dans le but de Wimbée

MyGif-Voice2v-com(11)Les gardiens aussi ont le droit de connaître la joie du buteur

MyGif-Voice2v-com(12)Quelle horreur

A l’inverse, certaines saisons sont vierges de CSC. La plus récente est 2018/2019.

De 2010 à 2015, les Dogues marquent au moins un but par saison contre leur camp. C’est la plus longue série en la matière.


Ils ont marqué contre leur camp lors de leurs débuts avec le LOSC :

On a déjà évoqué les joueurs du LOSC qui ont marqué pour leur première dans cet article ; en bonus, nous proposions deux cas particuliers, qui ont toute leur place ici : les buteurs pour leur première, mais contre leur camp ! Ils sont deux : Grégory Wimbée (Guingamp, 1998) et Stathis Tavlaridis (PSG, 2004), qui trompe… Wimbée.

MyGif-Voice2v-com(10)Wimbée et Tavlaridis unis à jamais


Ils ont marqué contre leur camp et pour le LOSC dans le même match :

En décembre 1966, le LOSC se rend à Rennes et mène rapidement 2-0 grâce à Georges Peyroche (5e) puis à André Guy (11e). Pris de pitié pour les bretons, André Guy décide de les relancer en fin de match, en trompant lui-même Samoy (1-2, 80e) et réalisant donc une sorte de doublé. Le score ne bouge plus.

En mars 2002, Dagui Bakari ouvre malencontreusement le score en faveur d’Auxerre, de la tête, avant d’égaliser quelques minutes plus tard, toujours de la tête. Ce soir-là, le LOSC s’incline 2-3 à Grimonprez.

En mars 2013, Salomon Kalou marque rapidement contre Evian, mais les Savoyards égalisent juste avant la pause. En seconde période, les visiteurs prennent un avantage définitif grâce à une malencontreuse déviation de Kalou dans son propre but.

Ce genre de petite plaisanterie est aussi arrivé à l’un de nos adversaires : en septembre 1979, Bordeaux ouvre la marque contre Lille par Alain Giresse (47e). Mais les Dogues égalisent à la 77e par… Alain Giresse. Score final : 1-1.

 

Le buteur décisif et le buteur pour la beauté du geste

En février 2007 à Toulouse, puis en octobre 2007 à Caen, le LOSC s’incline à chaque fois 0-1 à cause de l’opportunisme du même buteur, Grégory Tafforeau, qui traînait dans les six mètres.

MyGif-Voice2v-com(1)

MyGif-Voice2v-comCapitaine exemplaire !

Voilà un buteur décisif, ce qui est moins le cas de Fabien Leclercq, qui ne marque contre son camp que quand le LOSC en prend quatre à la maison (Metz 0-4, Lyon 1-4), ce qui atténue la portée de ses erreurs.

MyGif-Voice2v-com(3)

 MyGif-Voice2v-com(2)Bravo Fabien


Le CSC esthétique

Il y a tout de même de belles réussites : à Marseille, en mai 1993, Thomas réalise une superbe tête plongeante qui se fiche dans la lucarne de Nadon.

MyGif-Voice2v-com(4)

Un but qui rappelle celui marqué, quelques années plus tard, par Gaël Sanz contre Louhans-Cuiseaux : une superbe tête plongeante au premier poteau sur corner.


Buteur dans le derby

Qui ne rêve pas de marquer dans le derby ? Le 5 septembre 1965, le Lillois Vincent Navarro marque pour Lens, et les deux équipes se séparent sur le score de 1-1.

Depuis 1965, les Lensois sont bien plus généreux puisqu’ils nous ont offert quatre buts (Rabier, Wallemme, Rool, Coulibaly). Merci bien !


Les principaux bénéficiaires :

Saint-Etienne et Lyon profitent à fond de la générosité lilloises (6 buts en leur faveur). Lors de la saison du dernier titre, le LOSC a marqué contre son camp à l’aller (Celik) et au retour (Fonte)

Marquer contre son camp à l’aller et au retour, c’est ce dont a bénéficié Marseille en 2019/2020, avec Gabriel au Vélodrome, puis Reinildo à Pierre-Mauroy. Au total, Lille a marqué 5 fois pour l’OM.

Viennent ensuite, avec 4 buts, Metz, Monaco et le PSG.

MyGif-Voice2v-com(13)

 

Les avants-centre buteurs

S’il est logiquement plus fréquent que les buteurs contre leur camp soient défenseurs, le LOSC fait régulièrement la preuve que ses attaquants sont de redoutables (Hervé) renards des deux surfaces puisque André Guy (Rennes 1966), Alain De Martigny (Nice 1975, Brest 1977), Hervé Gauthier (Sochaux 1976), Pascal Françoise (Saint-Etienne, 1981), Kennet Andersson (Bordeaux 1994), Dagui Bakari (Auxerre 2002), Salomon Kalou (Evian 2013) et Nolan Roux (Marseille 2014) ont tous marqué dans les cages lilloises.

MyGif-Voice2v-com(6)

Ils n’ont marqué avec le maillot lillois que contre leur camp :

Ils font partie de ces Dogues au solde négatif avec le LOSC : incapables de marquer dans le but adverse, ils comblent leur frustration en marquant du mauvais côté.

Les mauvais élèves sont Stéphane Pichot (Lyon 2001 et Bordeaux 2003), Alain Doaré (Marseille, 1988), Fernando Zappia (Montpellier 1989), Gaël Sanz (Louhans-Cuiseaux, 1997), Riad Hammadou (Le Mans, 1998), Grégory Malicki (Monaco, 2009), Fodé Ballo-Touré (Dijon, 2017) et Kévin Malcuit (Sainté, 2018). Mention spéciale pour Eric Abidal, qui ne marque avec le LOSC que contre son camp (Sochaux, 2003) puis se permet de marquer contre le LOSC en coupe de Ligue avec Lyon.

Bravo à Reinildo, qui a quitté le LOSC la conscience tranquille juste après avoir enfin marqué du bon côté : il avait marqué contre son camp contre Marseille en février 2020.

 

Les CSC tardifs

Plus un but est marqué tardivement, plus il a de probabilités de faire basculer une rencontre : ce principe général vaut aussi pour les buts contre son camp. En novembre 1990, Jean-Luc Buisine en fait l’amère expérience : alors que le score est de 1-1, il trompe Nadon à la 87e, et Lyon s’impose 2-1.

Quant à Frédéric Dindeleux, buteur contre son camp à la 89e minute à Nice en 1995, il offre le but de la victoire aux Aiglons alors que le LOSC avait ouvert le score… trois minutes plus tôt.

Quant à Alain Doaré, il a sans doute cru que son malencontreux but de la 91e offrirait le point du nul à Marseille en 1988 ; mais sur l’engagement, Lille part à l’abordage et Huard concède un pénalty que Mobati transforme (2-1, 92e), et Lille l’emporte sur le fil.

 

Les CSC précoces

« Rien de tel qu’un CSC pour démarrer un match » : voilà une phrase que l’on n’entend jamais. Et pour cause, Jean-Luc Buisine peut témoigner que marquer dans son but dès la 2e minute risque de vous plomber un match. Ce 7 octobre 1992, Nantes s’impose 4-0.

Nourredine Kourichi pourra à moitié confirmer l’adage : à Paris en octobre 1983, il marque contre son camp dès la première minute ! La défense lilloise en prendra 3 autres… mais l’attaque en marquera 5, et Lille gagne 5-4 au Parc !


La liste complète :

1965/1966 : Vincent Navarro (Lille/Lens, 1-1, 5 septembre 1965)
1966/1967 : Bernard Stakowiak (Saint-Etienne/Lille, 4-1, 20 novembre 1966), André Guy (Rennes/Lille, 1-2, 11 décembre 1966), Bernard Stakowiak (Angers/Lille, 2-1, 8 janvier 1967)
1967/1968 : Pierre Michelin (Monaco/Lille, 3-1, 8 octobre 1967), Bernard Stakowiak (Saint-Etienne/Lille, 3-0, 14 juin 1968)
1968/1969 : Néant
1969/1970 :
1970/1971 : Néant
1971/1972 : Mamadou N’Diaye (Bordeaux/Lille, 3-1, 17 mars 1972)
1972/1973 : Néant
1973/1974 : Néant
1974/1975 : Alain de Martigny (Lille/Nice, 4-2, 19 avril 1975)
1975/1976 : Néant
1976/1977 : Hervé Gauthier (Sochaux/Lille, 4-2, 29 octobre 1976), Bernard Gardon (Rennes/Lille, 3-1, 20 novembre 1976)
1977/1978 : Alain De Martigny (Brest-Lille, 2-2, 7 octobre 1977), Alain Grumelon (Lille/Quimper, 3-2, 20 mai 1978)
1978/1979 : Alain Grumelon (Lille/Nîmes, 1-1, 3 septembre 1978), Thierry Denneullin (Lille/Paris FC, 4-2, 22 septembre 1978 ; Laval/Lille, 3-3, 9 décembre 1978)
1979/1980 : Néant
1980/1981 : Alain Grumelon (Laval/Lille, 4-2, 12 août 1980)
1981/1982 : Pascal Françoise (Lille/Saint-Etienne, 3-4, 22 septembre 1981), René Bochi (Lille/Strasbourg, 1-1, 17 octobre 1981)
1982/1983 : Néant
1983/1984 : Nourredine Kourichi (PSG/Lille, 4-5, 22 octobre 1983)
1984/1985 : Néant
1985/1986 : Boro Primorac (Metz/Lille, 4-0, 3 septembre 1985), Dominique Thomas (Nantes/Lille, 5-1, 21 décembre 1985 ; Auxerre/Lille, 2-0, 11 avril 1986)
1986/1987 : Eric Prissette (Le Havre/Lille, 1-1, 22 août 1986 ; Metz/Lille, 3-0, 12 novembre 1986)
1987/1988 : Néant
1988/1989 : Alain Daoré (Lille/Marseille, 2-1, 23 juillet 1988) Jean-Luc Buisine (Metz/Lille, 3-1, 6 août 1988), Fernando Zappia (Lille/Montpellier, 3-1, 8 octobre 1988)
1989/1990 : Néant
1990/1991 : Buisine (Lyon/Lille, 2-1, 24 novembre 1990)
1991/1992 : Néant
1992/1993 : Jean-Luc Buisine (Nantes/Lille, 4-0, 7 octobre 1992), Benoit Tihy (Lille/Monaco, 1-1, 14 avril 1993), Dominique Thomas (Marseille/Lille, 4-1, 15 mai 1993)
1993/1994 : Jean-Jacques Etamé (Cannes/Lille, 2-1, 11 août 1993), Oumar Dieng (Saint-Etienne/Lille, 2-1, 19 février 1994 ; Sochaux-Lille, 1-0, 11 mars 1994), Kennet Andersson (Lille/Bordeaux, 1-1, 25 février 1994), Fabien Leclercq (Lille/Metz, 0-4, 23 avril 1994)
1994/1995 : Fabien Leclercq (Lille/Lyon, 1-4, 10 septembre 1994)
1995/1996 : Frédéric Dindeleux (Nice/Lille, 2-1, 8 novembre 1995)
1996/1997 : Néant
1997/1998 : Gaël Sanz (Lille/Louhans-Cuiseaux, 3-1, 29 avril 1998)
1998/1999 : Grégory Wimbée (Lille/Guingamp, 1-2, 8 août 1998), Riad Hammadou (Lille/Le Mans, 3-3,
1999/2000 : Néant
2000/2001 : Pascal Cygan (Troyes/Lille, 2-1, 13 janvier 2000)
2001/2002 : Stéphane Pichot (Lyon/Lille, 4-2, 4 novembre 2001), Johnny Ecker (Montpellier/Lille, 2-0, 5 janvier 2002), Dagui Bakari (Lille/Auxerre, 2-3, 23 mars 2002)
2002/2003 : Néant
2003/2004 : Eric Abidal (Sochaux/Lille, 2-1, 30 août 2003), Stéphane Pichot (Bordeaux/Lille, 2-1, 6 décembre 2003), Stathis Tavlaridis (PSG/Lille, 1-0, 10 janvier 2004), Jean II Makoun (Lille/Strasbourg, 0-1, 24 avril 2004)
2004/2005 : Néant
2005/2006 : Néant
2006/2007 : Grégory Tafforeau (Toulouse/Lille, 1-0, 10 février 2007)
2007/2008 : Grégory Tafforeau (Caen/Lille, 1-0, 20 octobre 2007), Nicolas Plestan (Lille/Nice, 1-1, 10 novembre 2007)
2008/2009 : Aurélien Chedjou (Lyon/Lille, 2-2, 17 octobre 2008), Adil Rami (Lille/Lorient, 29 novembre 2008), Grégory Malicki (Lille/Monaco, 2-1, 22 février 2009)
2009/2010 : Néant
2010/2011 : Adil Rami (Lille/Bordeaux, 1-1, 27 novembre 2010), Aurélien Chedjou (Lille/Rennes, 3-2, 29 mai 2011)
2011/2012 : Franck Béria (Nancy/Lille, 1-1, 6 août 2011), David Rozenhal (Saint-Etienne/Lille, 1-3, 10 septembre 2011)
2012/2013 : Aurélien Chedjou (PSG/Lille, 1-0, 27 janvier 2013), Salomon Kalou (Lille/Evian, 1-2, 16 mars 2013)
2013/2014 : Marko Basa (PSG/Lille, 2-2, 22 décembre 2013)
2014/2015 : Nolan Roux (Marseille/Lille, 2-1, 21 décembre 2014)
2015/2016 : Néant
2016/2017 : Junior Alonso (Monaco/Lille, 4-0, 14 mai 2017)
2017/2018 : Fodé Ballo-Touré (Dijon/Lille, 3-0, 16 décembre 2017), Junior Alonso (Lille-Guingamp, 2-2, 14 avril 2018), Kévin Malcuit (Saint-Etienne/Lille, 5-0, 19 mai 2018)
2018/2019 : Néant
2019/2020 : Zeki Celik (Lille/Nantes, 2-1, 11 août 2019), Gabriel (Marseille/Lille, 2-1, 2 novembre 2019), Reinildo (Lille/Marseille, 1-2, 16 février 2020)
2020/2021 : Zeki Celik (Lille/Lyon, 1-1, 1er novembre 2020), José Fonte (Lille/Lyon, 2-3, 25 avril 2021)
2021/2022 : Tiago Djalo (Brest-Lille, 2-0, 22 janvier 2022 ; Angers/Lille, 1-1, 10 avril 2022)
2022/2023 : Bafodé Diakité (Lorient/Lille, 2-1, 2 octobre 2022)


Posté le 2 avril 2022 - par dbclosc

Au sabordage ! Le LOSC en double supériorité numérique depuis 1994

Prenant acte des difficultés actuelles des Girondins, M.Léonard décida de leur donner un coup de pouce en expulsant deux Montpelliérains le 20 mars dernier au Matmut-Atlantique. Las, ce fût insuffisant : malgré le double avantage numérique pendant toute la seconde période, les Bordelais restèrent muets pour une défaite finale par 2-0. Jolie petite histoire. L’occasion pour nous de revenir sur l’ensemble des matchs du LOSC au cours desquels ils bénéficièrent d’un tel avantage lors des 25 dernières années (sauf si on en a oubliés) pour voir si on a aussi mal profité d’un tel avantage.

27 août 1994 : Bastia signe son retour en D1

En cet été 1994, Bastia est de retour dans l’élite, et va se signaler lors de cette saison par deux caractéristiques : une équipe à l’aise à l’extérieur, et particulièrement agressive, puisqu’elle va récolter 8 cartons rouges (dont les deux premiers de la riche carrière d’un petit débutant : Cyril Rool, qui en récoltera 22 autres toutes compétitions confondues par la suite). En déplacement à Lille, l’équipe bastiaise ne montre qu’une seule facette de son talent, et pas la meilleure. Menée à cause d’un pénalty de Clément Garcia à la pause, l’équipe se corse (ahah) la tâche avec l’expulsion directe de Laurent Casanova dès la reprise (48e) . Le LOSC, pourtant assez peu offensif cette saison-là, double la mise par Farina (61e), et marque encore par Bonalair (3-0, 73e). Mécontent de ce troisième but, Eric Dewilder va dire sa façon de penser à l’arbitre et est à son tour directement expulsé. Lille ne profite pas davantage de sa double supériorité mais se montre solidaire : souhaitant participer à la fête, la pépite danoise Henrik Lykke récolte un second carton jaune (77e), et le match s’achève à 10 contre 9.

15 octobre 1997 : Caen remporte le Red Card Contest

Monsieur Bré n’aime pas qu’on conteste ses décisions, information dont ne bénéficiaient sans doute pas les Caennais quand ils se sont rendus à Grimonprez-Jooris pour défier les Dogues pour le compte de la 15ème journée du championnat de D2. Au bout d’une demi-heure de jeu, bien malin est celui qui saurait dire qui de Lille ou Caen pourrait prendre l’avantage. Qu’à cela ne tienne, le trio Bré-Mendy-Guerreiro entre en scène pour nous assurer un avantage substantiel.

C’est d’abord Etienne Mendy qui reçoit un premier avertissement, conteste et se voit en conséquence expulsé. Le capitaine Guerreiro voyant que M. Bré a le carton facile, notamment pour les contestations, se dit que c’est le moment idéal pour aller contester. Ni une, ni deux, M. Bré l’expulse directement. Bien joué Raphaël, c’est pas tous les jours que nos adversaires font preuve de fair-play au point de se saborder de la sorte pour compenser par ce biais les effets du complot millénaire contre le LOSC.

Les Caennais vont-ils tenir ? Six minutes plus tard, on sait que non, Carl Tourenne ouvrant le score. En seconde mi-temps, Samuel Lobé conforte la victoire lilloise d’un doublé (3-0), pour ses neuvième et dixième buts de sa saison.

22 novembre 1997 : Martigues au top

Pourtant annoncé comme un des favoris à la montée en D1 lors de cette saison 97/98 (la saison précédente, les Martégaux avaient fini troisièmes… Pas de chance : il n’y avait que deux montées), Martigues déchante vite, avec 4 buts encaissés lors de la première journée à Sochaux, puis 7 lors de la deuxième à Lille : pas de doute, ce sera une saison de merde. Mais une saison de merde n’est rien sans quelques coups d’éclat ponctuels, comme lors de la réception du LOSC en novembre. En bas de classement, Martigues part mal avec l’expulsion du sympathique Daniel Cousin à la 36e minute. Pourtant, les Sudistes parviennent à ouvrir la marque sur pénalty juste avant la pause (43e) : n’oublions pas que, cette saison-là, Lille fait aussi de la merde.
La fin du match approche et Martigues croit bien pouvoir prendre les 3 points face à un prétendant à la montée. Mais pressé par un quatuor offensif Lobé-Renou-Boutoille-Machado, les Sang & Or du Sud craquent à la 89e : le LOSC a marqué par Djezon Boutoille. En capitaine exemplaire, Nicolas Forge reçoit dans la foulée un second avertissement pour « jeu dangereux » et se fait sortir par l’arbitre (90e). Le LOSC aura à peine le temps de pousser pour arracher la victoire à 11 contre 9, et repart avec un point.

21 novembre 1999 : Delaroche relance un LOSC dépassé

Le LOSC qui se rend au stade des Costières de Nîmes y arrive en leader qui écrase la concurrence dans ce championnat de D2. Après 19 journées, les hommes de Vahid ont ainsi déjà 44 points au compteur, avec 14 victoires, 2 nuls et 3 défaites. Nîmes est pour sa part sur une dynamique négative, avec 1 victoire, 1 nul et 4 défaites sur les 6 derniers matchs. Les Dogues sont donc largement favoris.

Sauf que tout ne se passe pas comme prévu : Wilson « Lensois » Oruma, Karim « c’est-mon-premier-match-pro » Benkouar et Régis « futur-entraîneur-consultant » Brouard marquant chacun un but pour porter la marque à 3-0 pour Nîmes ! Il reste une demi-heure à jouer. Bref, autant dire que c’est cuit, d’autant que Nîmes continue d’attaquer et marque même un quatrième but qui sera finalement refusé (63è).

C’est le moment que choisit le gardien gardois Marc Delaroche pour nous donner un coup de pouce. Sans doute conseillé par Greg Wimbée, ancien spécialiste de la technique, ce bon vieux Marc sort de sa surface et détourne le ballon de la main. Fort logiquement, M. Poulat expulse Delaroche. Comme il n’y a à l’époque généralement pas de gardiens remplaçants sur le banc (le nombre de remplaçants étant limité à 3), Delaroche est remplacé dans les buts par le milieu de terrain Gérald « Marvin » Martin.

Pas de chance pour Nîmes, n’est pas Christophe Landrin qui veut. Martin est battu une première fois sur une frappe de Fahmi (76è). Huit minutes plus tard, Martin fait une faute de main sur un tir de Fernando D’Amico qui ramène le LOSC à 3-2. Dans la foulée, Benkouar, déjà averti fait faute sur son compatriote Abdelilah Fahmi et écope d’un second carton, synonyme d’expulsion. Les Crocos finiront le match à 9 ! Il avait fallu 6 minutes à Lille pour tirer avantage de sa double supériorité numérique contre Caen en 1997, il en faudra 4 cette fois-ci : laissé seul dans la surface Fernando « goleador » D’Amico égalise de la tête (3-3,89è) ! On en restera là même si Lille a encore continué à pousser pour arracher la victoire.

Une mémorable deuxième période à revivre ici :

https://www.youtube.com/watch?v=nhqEMtlctuM

11 septembre 2002 : le doublé de cartons rouges provoqués pour Brunel

Pour la sixième journée de la saison 2002/2003, là encore comme le symbole d’un massacre à venir, c’est un 11 septembre que le LOSC reçoit le Paris Saint-Germain à Grimonprez-Jooris. Après 24 minutes de jeu, M. Moulin sanctionne d’une expulsion directe Maurizio Pochettino pour son vilain tacle sur Brunel. Quatre minutes plus tard, Manchev ouvre le score après avoir repris dans le but vide un tir repoussé dans ses pieds par Letizi (1-0).

Mais les deux équipes se retrouvent rapidement à égalité numérique suite à l’expulsion du Roumain (et néanmoins lillois) Baciu, puis, dès la reprise, à égalité au tableau d’affichage : Wimbée fauchait un attaquant parisien, et Ronaldinho transformait le pénalty (1-1, 48è). Aloisio était également sanctionné d’un second carton jaune pour une faute toute aussi vilaine que celle de Pochettino en première mi-temps, là encore commise sur Brunel, auteur sans doute là du premier doublé de cartons rouges provoqués de sa carrière (68è). Comme en première mi-temps, il faut environ cinq minutes pour voir Lille profiter de son avantage numérique, Manchev y allant de son propre doublé (2-1, 75è), de buts inscrits cette fois.

rouge3
Le match s’achèvera sur une troisième expulsion côté parisien, celle de Déhu dont les nerfs ont semblent-ils lâché en fin de rencontre et qui s’essuie les crampons sur un Sterjovski à terre (90è). Lille conserve son avantage jusqu’à la fin du match. Les Parisiens poseront une réclamation qui avait peu de chances d’aboutir.

Novembre 2003, ils ne tournent pas très rond, vivent les Bretons : le Stade Rennais sauve Puel

Après un début de saison très encourageant (3 victoires en 3 matches), le LOSC de Claude Puel cale : avant de se déplacer à Rennes début novembre, voilà 9 matches qu’il n’a plus gagné. Pour couronner le tout, les Dogues ont perdu le derby fin octobre (1-2) avant d’enchaîner sur une pathétique défaite à domicile contre Guingamp (1-3) malgré un « coup » de Puel, qui a préféré aligner Malicki que Wimbée. Ça va mal pour le coach lillois, qui semble à court d’idées, et que l’on dit sur la sellette.
Mais, au stade de la route de Lorient, Lille ouvre la marque par Manchev (33e) et montre un beau visage. À la pause, les Dogues rentrent aux vestiaires avec cet avantage d’un but. Le Rennais Piquionne a alors la bonne idée de répondre au public qui le chahute : il est expulsé à la pause. En infériorité numérique, Rennes se révolte, égalise (53e) et prend même l’avantage (62e) ! Décidément, le LOSC est désespérant… Mais à la 68e minute, Cyril « cerveau » Jeunechamp prend un deuxième jaune, et Rennes se retrouve à 9. Puel lance Tapia à la place de Baciu et Manchev égalise dans la foulée (2-2, 71e). Lille assiège le but de Cech, qui réalise des miracles. Le score ne change pas, et Puel sauve sa tête.

Lens 2004, 2010 et 2020 : les spécialistes du sabordage

Selon la légende, un supporter lensois aurait hurlé « à l’abordage ! » aux joueurs Lensois pour les encourager un jour de derby. Ledit supporter étant éloigné, les joueurs auraient compris « au sabordage ! » et décidèrent de respecter cette demande bien qu’un peu circonspects quant à sa pertinence. Ce fût dès lors la tradition.

Le 20 mars 2004, Lille reçoit Lens et les deux voisins se neutralisent (1-1) quand Papa Bouba Diop se fait expulser (55è). Considérant qu’il est déjà averti, Rigobert Song se dit que c’est le moment pour aller protester de manière véhémente. Monsieur Ledentu lui donne alors son second carton jaune synonyme d’un retour précoce aux vestiaires. Les Dogues n’en profitent toutefois pas et concèdent le nul contre les Artésiens.

Un résumé du match :

https://www.youtube.com/watch?v=HlQDKMPv9KY

Rebelote 6 ans plus tard, à Bollaert cette fois-ci. Le début de saison du LOSC est poussif avec 4 nuls en autant de matchs avec ce derby qui a lieu, comme un symbole d’un désastre annoncé, un 11 septembre. Lille mène 1-0 (but de Gervinho) quand Sébastien Roudet est expulsé peu avant la mi-temps. Au retour des vestiaires, c’est Jemaa qui se fait expulser (47è). Alors, facile à 11 contre 9 avec un but d’avance ? Les Lillois semblent au contraire déjouer, ne se créent pas d’occasions … et se font même rejoindre sur un but de Boukari ! Fatigués, les Artésiens céderont toutefois en fin de match grâce à un doublé de Pierra-Alain « supersub » Frau (79è, 81è) et à un dernier but de Gervinho (87è).

20100911
Enfin, pour ses retrouvailles en L1 avec Lille, les Lensois avaient décidé de mettre les petits plats dans les grands. Dominateur, le LOSC ouvre rapidement la marque par Yilmaz. En tout début de deuxième mi-temps, le défenseur Sang et Or Radovanovic prend la surprenante décision de ne pas intercepter le centre de Celik, laissant ainsi à Bamba l’occasion de doubler la mise (2-0, 47è). Dix minutes plus tard, Gradit reçoit un deuxième avertissement pour une intervention litigieuse sur Yilmaz qui filait au but (57è), avant qu’Ikoné n’enterre définitivement les espoirs lensois (69è). Et quitte à perdre dans les grandes largeurs, Clément « boucher » Michelin considère qu’il faut le faire à fond : sur un gros tacle par derrière bien stupide sur Bamba, il est directement renvoyé aux vestiaires (75è). Yazici enfoncera encore un peu plus Lens dans la foulée (4-0, 79è).

B9726951499Z.1_20210506211140_000+GUII31D03.2-0Photo La Voix du Nord

21 avril 2012 : la moutarde monte au nez des Dijonnais

Lille peut encore espérer le titre ; Dijon peut encore espérer se maintenir. Voilà donc un match à enjeux a priori déséquilibré, car Lille a entamé un sprint final de belle manière tandis que les bourguignons s’enfoncent. L’arbitre de ce match décide alors d’équilibrer les débats en expulsant sévèrement Idrisa Gueye à la 36e minute après un tacle sur Brice Jovial. En infériorité numérique, les Dogues réagissent et marquent coup sur coup par Mavuba (39e) puis Hazard (45e), arrivant à la pause avec un avantage de deux buts.
Se rendant probablement compte de son erreur durant la mi-temps, l’arbitre reprend en expulsant tout aussi sévèrement Meïté à la reprise (46e). Lille gère son avance, et Dijon s’agace : à la 77e minute, nouvelle expulsion, cette fois-ci très logique, de Kumordzi après un tacle par derrière su Hazard, contraint de sortir. Lille n’est donc pas en double supériorité », mais l’adversaire est à 9. Les Dogues s’imposent 2-0.

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2022/04/en-2012-mavuba-et-hazard-marquent-dijon.mp4

21 février 2016 : les Dogues conservent leur avance contre neuf lyonnais

Après une première partie de saison poussive, le LOSC a bien débuté l’année 2016 et reste sur cinq match sans défaite avant de recevoir Lyon au Stade Pierre Mauroy. Peu avant l’heure de jeu, Sofiane Boufal a ouvert le score sur un coup-franc qu’il a lui-même provoqué (1-0, 28è). Bauthéac puis Civelli échouent ensuite à doubler la mise, et Lille rejoint les vestiaires avec un avantage mérité, même s’il faut bien dire que le match ne fût pas transcendant.

A l’heure de jeu, coup dur pour les Dogues : Christophe Jallet est expulsé pour Lyon. Sans son international français, les Rhodaniens sont nettement plus dangereux et nous font trembler, Enyeama sauvant le LOSC à trois reprises en fin de match. A trois minutes du terme, Grenier a l’excellente idée d’envoyer un coup de coude dans les dents de Balmont, se faisant ainsi expulser. A 11 contre 9, Lille gère tranquillement la fin de match qui s’achève sur une victoire par la plus petite des marges.

304336-750x410

Bonus : 1933, l’Olympique Lillois battu à 11 contre Sète

A l’aube de la 15ème journée du premier championnat de France professionnel de l’Histoire, l’Olympique Lillois écrase le Groupe A et a remporté l’ensemble de ses 14 premiers matchs à l’exception des deux rencontres jouées et perdues contre l’autre Olympique, celui de Marseille. Dans ce contexte, on imagine bien que Lille est favori son adversaire du jour déjà distancé de 9 points. D’autant plus que, si l’on considère qu’on a plus de chances de gagner à 11 contre 10, on doit en déduire qu’on a encore plus de chances de l’emporter à 11 contre Sète.

En déplacement dans la ville de Brassens, les Lillois ont paradoxalement déchanté, connaissant leur troisième défaite de la saison. Pas vraiment un coup d’arrêt pour autant : les Dogues finissent largement en tête de leur groupe et deviennent les premiers champions de France de l’ère professionnelle en écrasant Cannes (4-3) en finale.


Posté le 1 avril 2022 - par dbclosc

LOSC/Bordeaux 2001/2002 : le LOSC au courage

Lors de la saison 2001/2002, la confrontation entre Lille et Bordeaux prévue le 22 décembre est d’abord reportée en raison d’une abondante averse de neige, puis jouée mi-janvier, à un moment où les Dogues ne vont pas très bien.

L’année 2001 s’achève et le LOSC savoure sa nouvelle réussite : après une formidable troisième place en mai, une belle campagne de Ligue des Champions, le club a été reversé en UEFA et a déjà éliminé la Fiorentina. En championnat, le LOSC a été leader jusque début novembre et pointe avant ce match contre Bordeaux à la quatrième place (mais avec le même nombre de points que le deuxième). Bref tout va bien et le club peut ramasser les récompenses de France Football, qui vient d’en faire le « club de l’année » ; Halilhodzic est l’« entraîneur de l’année » ; quant à Francis Graille, il est désigné « dirigeant de l’année ».

Supporters4

On se doute bien que cette période dorée risque de s’achever un jour ou, a minima, d’être un peu moins brillante. Il semble que ce moment soit arrivé en cette fin d’année. Dés novembre, Pascal Cygan a eu quelques soucis avec son entraîneur ; puis Sylvain N’Diaye a provoqué la colère du même Vahid en évoquant son envie de répondre aux sollicitations de la sélection sénégalaise (et donc de participer à la CAN en janvier). En décembre, le LOSC a connu quelques accrocs : élimination à domicile en coupe de la Ligue contre Nancy (D2) 0-2 ; élimination en coupe de France à Libourne 0-2 ; et une première défaite à domicile en championnat contre Sochaux dans des circonstances particulières, mais qui ont mis en lumière un inhabituel manque de sérénité du LOSC.

 

Épisode 1 : l’hiver tombe sur Grimonprez-Jooris

En ce 22 décembre 2001, outre le fait que ma soeur a 20 ans et un jour, c’est le premier jour de l’hiver : place à Bordeaux ! À l’aller, le LOSC était allé chercher un bon nul (0-0) en Gironde, trois jours après s’être imposé à Parme. Si décembre est agité, Lille vient tout de même de s’imposer à Lorient en semaine (4-2), tandis que Bordeaux est 6e, à 5 points du LOSC.

Vers 18h30, tout semble en ordre pour terminer l’année en beauté, en dépit de la température fraîche (1°). Mais à un peu plus d’une heure du coup d’envoi, il se met à neiger à gros flocons. Une petite averse de neige avait déjà traversé la métropole en milieu de journée, mais sans blanchir les sols ; cette fois, il neige franchement et, outre une visibilité très réduite, la pelouse de Grimonprez-Jooris est entièrement couverte de neige, au moment où les deux équipes commencent leur échauffement. Les stadiers sortent alors pelles et balais, parvenant difficilement à dégager les lignes du terrain et à les recouvrir de peinture rouge. Dans les gradins, on patiente, et comme le club a eu la bonne idée de lancer un concours destinés à ceux qui viennent déguisés en Père Noël, on s’amuse bien.

Bordeaux neige

Mais il neige toujours très fort et, désormais, une couche de deux centimètres recouvre l’herbe. Il devient alors peu probable que le match puisse être joué ce soir. L’attitude des joueurs du LOSC confirme ce pressentiment : Bakari improvise un combat de lutte avec « le jeune Malicki », et c’est le début d’une mini-bataille de boules de neige. Les Dogues rentrent aux vestiaires hilares, puis la composition des deux équipes est annoncée par Anne-Sophie « Madame météo » Roquette.

Bakari Malicki neige

Wneige

Anne-Sophie Bordeaux neigePhotos La Voix du Nord

On apprend alors que l’arbitre, Damien Ledentu, ne donnera pas le coup d’envoi du match à 20h : il demande un délai d’une demi-heure pour se décider. À 19h50, la neige se raréfie, mais le terrain est maintenant dans un état « catastrophique » selon la Voix du Nord. La Voix du Nord croit savoir que les Bordelais verraient d’un bon œil un report, car ils ont déjà joué en semaine un match compliqué sur un terrain gelé, chez eux contre Marseille (0-0).

Dans les tribunes, l’hypothèse du report est quasiment actée : la rumeur d’un match joué le lendemain à 15h circule même.

À 20h30, Damien Ledentu a pris sa décision : « à partir du moment où la sécurité des joueurs n’est pas assurée, il est hors de question que le match ait lieu. En plus, le ballon ne roule pas bien, et la visibilité est très mauvaise ». Cette décision est publiquement officialisée par… Vahid Halilhodzic, revenu sur le terrain, qui s’empare du micro d’Anne-Sophie et en profite pour souhaiter la bonne année ! « Le sorcier bosniaque n’a certes pas arrêté la neige, mais il a par ses mots fait oublier que [les spectateurs] étaient venus pour rien. Finalement, à Lille, il se passe toujours quelque chose ». Les joueurs réapparaissent pour une nouvelle bataille et un tour d’honneur.

french-division-1-french-le-championnat-lille-v-bordeaux-221201-game-was-called-off-due-to-the-snow-lille-players-fool-around-mandatory-credit-action-images-rudy-lhomme-2efkj45 269778906_3086245138267055_523698680615628432_n french-division-1-french-le-championnat-lille-v-bordeaux-221201-game-was-called-off-due-to-the-snow-dagui-bakari-lille-mandatory-credit-action-images-rudy-lhomme-2EDG551 french-division-1-french-le-championnat-lille-v-bordeaux-221201-game-was-called-off-due-to-the-snow-christophe-landrin-lille-mandatory-credit-action-images-rudy-lhomme-2ECKE8P 2eg5pt1 2ecf8mh269833671_3086244988267070_158773888145058806_n

Crédits photos : Images d’action / Rudy l’homme


La décision a l’air de satisfaire tout le monde, comme Vahid Halilhodzic : « je pense que l’arbitre a eu raison d’annuler même si mes gars voyaient ce match comme un cadeau pour la fin d’année. Je suis triste uniquement pour ça. Les conditions étaient très difficiles. Je suis navré pour le public, mais aussi pour mes joueurs qui étaient vraiment très motivés. Ils avaient tous très bien récupéré du match de mercredi à Lorient et avaient à cœur de faire le spectacle ».

Collectif Bordeaux neige
Le LOSC annonce immédiatement que les billets seront soit remboursés, soit échangés, histoire de faire oublier le report de Lille/PSG de la saison précédente, où les spectateurs avaient dû repayer leur place (y compris les abonnés), avec une remise de 30%1.

Point positif de cet épisode hivernal : le LOSC venait de lancer de nouveaux bonnets, avec une belle campagne publicitaire : la Voix du Nord constate que de nombreux spectateurs quittent le stade en passant par la boutique pour en acquérir.

D'Amico Noël
Voilà donc le LOSC en vacances, rendez-vous en 2002 !

 

Épisode 2 : le LOSC tente de sortir de l’hiver

Le match Lille/Bordeaux est fixé au mercredi 16 janvier. Depuis le jour de la remise, quelques événements ont agité la vie losciste : Vahid Halilhodzic est au repos forcé après une chute aux sports d’hiver, le LOSC a perdu à Montpellier puis contre Lens, Patrick Collot a pris sa retraite, et le mercato du club est désespérément au point mort. Désormais sixième, le LOSC a abandonné, s’il en avait, ses espoirs d’attraper une des deux premières places. Et pendant que le LOSC perdait ses deux premiers matches de 2002, Bordeaux les gagnait, passant donc devant les Dogues. Après une année de succès et six derniers mois intensifs, le LOSC est à l’arrêt, et ce n’est plus dans les habitudes de la maison !

Deux défaites consécutives en championnat : ce n’était arrivé que deux fois sous l’ère Halilhodzic : en septembre 2000 (Bastia 0-1 puis Troyes 1-2) et début novembre 2001, lorsque le LOSC perdit son invincibilité dans cette saison 2001/2002 en perdant successivement à Lyon (2-4) puis à Auxerre (1-2).

Quant aux performances à domicile, si l’on inclut les coupes nationales, nous voilà à quatre défaites consécutives…

Ce match contre les Girondins est alors « le virage à ne pas manquer » selon la Voix du Nord (16 janvier). La température est toujours fraîche mais le temps est sec ; le terrain a beaucoup souffert du derby et est en mauvais état. Le LOSC, privé de ses africains (Bassir, Fahmi, N’Diaye, Olufadé), et de ses blessés (Ecker, Be. Cheyrou), se présente avec la composition suivante, devant 18 000 spectateurs :

Wimbée, Pichot, Delpierre, Cygan, Tafforeau ; Michalowski, D’Amico, Landrin, Br. Cheyrou, Sterjovski, Bakari.

L’arbitre se nomme Roberto Rosetti, et il est italien : les arbitres français étant retenus par leur stage annuel de remise en forme à Quiberon, la Ligue a fait appel à la main-d’oeuvre étrangère pour diriger les trois matches en retard de ce mercredi.

Les Dogues se montrent les premiers avec un centre de Sterjovski repris de la tête par Cheyrou, et dégagé en corner par Jemmali… de la main : ça ne se siffle pas en Italie. Dans la foulée, un tir de Bruno Cheyrou inquiète de nouveau la défense bordelaise mais Ramé repousse de la poitrine (13e). Dans l’ensemble, Lille tente de mettre en palce un football cohérent en tentant de surmonter ses difficultés techniques, tandis que Bordeaux joue avec davantage de maîtrise. De la tête, Dugarry contraint Wimbée à une belle manchette (18e). Sur un mouvement rapide bordelais, Delpierre commet une grossière faute sur Dhorasoo : c’est un pénalty que transforme Pierre-Michel Paulette, mieux connu sous le nom de Pedro Miguel Pauleta (0-1, 29e).

Lille réagit avec un coup-franc de Cheyrou boxé par Ramé (39e), mais le LOSC souffre d’un « grave déficit technique » qui le contraint à rejoindre les vestiaires avec un but de retard.

Bakari20
En seconde période, Lille reste brouillon mais campe dans le camp adverse. Un nouveau coup-franc de Cheyrou est arrêté par Ramé sous sa barre (53e). La générosité des Dogues est récompensée à la 72e : Pichot envoie un long ballon vers Sterjovski à l’entrée de la surface. Ramé sort mais percute violemment son défenseur Alain Roche, du genou ; son dégagement approximatif est alors repris à 22 mètres par Djezon Boutoille, tout juste entré en jeu, qui réussit l’exploit de marquer un but de la tête encore plus lointain que celui que Laurent Peyrelade avait inscrit la saison précédente au même gardien (1-1, 72e). Voilà une « action peut être pas très claire mais drôlement rentable ». C’est le dernier but marqué par Djezon Boutoille en première division, et son avant-dernier avec le LOSC (il marquera en intertoto lors de l’été 2002). Le voici sur Fréquence Nord :

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2022/03/boutoille.mp3

Alors que l’on croit que le LOSC a fait le plus dur, Bordeaux repart de l’avant après une longue interruption consécutive à la blessure de Roche et, sur un centre de Jemmali, Pauleta réussit entre Pichot et Cygan un rapide enchaînement contrôle/frappe qui trompe Wimbée au premier poteau, avec l’aide d’un sale rebond (1-2, 78e).
Pauleta marque ici deux des 11 buts qu’il a inscrits contre le LOSC en championnat durant sa carrière. Seul Rennes (12) en a encaissés davantage en D1/L1.

Cette fois, on croit que Lille ne s’en sortira pas ; mais, même en difficulté, même approximatif, même laborieux, Lille pousse et Cygan, montré du doigt après la défaite dans le derby en raison d’une passe raté qui a abouti au but lensois, reprend de la tête un corner de Murati (2-2, 90e).

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2022/03/cygan.mp3

Bakari a même une balle de match, mais il se montre maladroit (91e). Comme en 2000/2001, Lille/Bordeaux s’achève sur un nul 2-2.

Cygan14
La Voix du Nord résume ainsi la prestation du LOSC, marquée par un état d’esprit retrouvé :
« Menés à deux reprises au score et souvent en difficulté face à des adversaires bordelais maîtres de leurs nerfs et surtout de leur technique, les Lillois n’eurent jamais vraiment leurs aises dans un match qui ne leur offrit guère d’ouvertures et les confina trop souvent dans un rôle obscur. Mais avec leur fierté comme guide, ils ne baissèrent jamais pavillon, même quand les événements leur étaient franchement défavorables. Mieux, alors qu’on les croyait atteints moralement après un deuxième but terrible de Pauleta, Pascal Cygan – symbole de la résistance nordiste – réussit l’impossible exploit : arracher le nul à une belle équipe girondine ».

fier
Djezon Boutoille salue une « victoire morale » : « on savait que nous n’étions pas très bien… Le fait d’être revenu deux fois est un signe révélateur : ce soir, on a retrouvé le collectif lillois. Et le but de Pascal est un autre symbole… ». Mais le second buteur lillois, lui, rumine encore le derby : « nous commencions à cogiter et le groupe avait le dos au mur. Aussi, même si nous n’avons pas été excellents, il est essentiel que le LOSC ait retrouvé ses valeurs. Mon but ? À quoi bon le raconter ? Je peux vous rappeler l’autre… ».

Un résumé du match :

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2022/03/vlc-record-2022-03-26-17h53m35s-losc-2001-juillet-2002-janvier.vob-.mp4

 

Note :

1 Ce match a été interrompu à la 63e minute. Le règlement de la Ligue prévoit qu’un billet reste valable si un match est arrêté en première période, et qu’un match à rejouer après interruption en seconde période est payant. Mais dans les faits, le club dispose d’une certaine latitude. Dans le cas présent, Pierre Dréossi avait répondu aux supporters qui espéraient la gratuité que le LOSC n’en avait pas les moyens, évoquant des dépenses liées à la mobilisation exceptionnelle des forces de police pour un match classé « sensible » (300 000 francs), la réimpression des tickets (2 500 francs), le paiement de celles et ceux qui tiennent les guichets, la mise au vert des joueurs (25 000 francs), le paiement des secouristes ( 3 000 francs), et l’éclairage. Coût total estimé de l’organisation du match : 800 000 francs. La décision de proposer des billets réduits à 30% est donc présentée comme répondant à la nécessité de financer les coûts de l’organisation du match tout en faisant un geste à destination des supporters.

 



  • Recherchez aussi :

    • - vahid halilhodžić dijana halilhodžić
    • - emilie poyard point
    • - matt moussilou
    • - amis du losc
    • - george kasperczak
  • Articles récents

    • Un siècle d’alcool sur le football lillois
    • Nantes/Anderlecht, premier match de football au Stadium Nord
    • Lille/Bastia 2000 : contexte chaud, Valois fait le show, Noël au chaud
    • Georges Heylens : « Lille, c’était pas mal, hein ? »
    • Jean Baratte, sportif « touche-à-tout » de l’OICL
  • Commentaires récents

    • dbclosc dans Jean Vincent, profession : footballeur
    • Titouan dans Jean Vincent, profession : footballeur
    • artigouha dans Jean Vincent, profession : footballeur
    • Carlier dans Fernando D’Amico : « On était préparés à se défoncer »
    • Michel dans 1967 : le succès du LOSC en Coupe « d’été », « intertoto », « Rappan » ou comme vous voulez
  • Archives

    • février 2023
    • janvier 2023
    • décembre 2022
    • novembre 2022
    • août 2022
    • juillet 2022
    • juin 2022
    • mai 2022
    • avril 2022
    • mars 2022
    • février 2022
    • janvier 2022
    • décembre 2021
    • novembre 2021
    • octobre 2021
    • septembre 2021
    • août 2021
    • juillet 2021
    • juin 2021
    • mai 2021
    • avril 2021
    • mars 2021
    • février 2021
    • janvier 2021
    • décembre 2020
    • novembre 2020
    • octobre 2020
    • septembre 2020
    • août 2020
    • juillet 2020
    • juin 2020
    • mai 2020
    • avril 2020
    • mars 2020
    • février 2020
    • janvier 2020
    • décembre 2019
    • novembre 2019
    • octobre 2019
    • septembre 2019
    • août 2019
    • juillet 2019
    • juin 2019
    • mai 2019
    • avril 2019
    • mars 2019
    • février 2019
    • janvier 2019
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • juin 2018
    • mai 2018
    • avril 2018
    • mars 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
    • décembre 2015
    • novembre 2015
  • Catégories

    • Classements oubliés
    • Complot contre le LOSC
    • Derbys du Nord
    • Donne-nous des nouvelles …
    • Elucubrations vaguement intellectualisées
    • Féminines
    • le LOSC est grand, le LOSC est beau
    • Tournois oubliés
  • Méta

    • Inscription
    • Connexion
    • Flux RSS des articles
    • RSS des commentaires
  • Suivez-nous sur Twitter !

    Twitter

    Twitter

    • @Statilosc @LOSCShirtMuseum Pareil du côté de nos photos... il y a 2 jours
    • Thierry Froger fête aujourd'hui ses 60 ans. Sortons donc cette photo qui illustrera un prochain article : Bob Seno… https://t.co/iJDVV0JPEJ il y a 3 jours
    • @LOSCShirtMuseum On n'a pas trouvé... C'est toi le spécialiste ! il y a 3 jours
    • RT @CKuchly: Lille fait définitivement le break après son passage à cinq derrière mais, sans l'arrêt de Chevalier et le raté de Ratao, on a… il y a 6 jours retweeté via CKuchly
    • Toulouse-Lille (0-3), août 2003 : avec notamment un doublé de Manchev, le LOSC s'installe en tête du championnat a… https://t.co/J4Rd5LLHcD il y a 6 jours

    Suivre @dbc_losc sur TwitterSuivez-moi

© 2023 Drogue, bière & complot contre le LOSC - Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Actufootclub |
Danserbougerbouger |
Dbclosc |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Onambg Wrestling
| Book Léo
| Pétanque de l'Europe