Posté le 26 avril 2022 - par dbclosc
Histoires de CSC (en faveur du LOSC)
Après nous être penchés sur les maladresses des joueurs du LOSC, il était souhaitable d’équilibrer les choses en évoquant désormais les CSC dont a bénéficié le LOSC, pour notre plus grand bonheur.
Autant le CSC qu’on encaisse n’est pas drôle, autant le CSC en notre faveur est une belle surprise. Comme dans notre article concernant les CSC marqués par les Dogues, nous nous appuyons ici sur des données depuis la saison 1965/1966, et uniquement en championnat.
Faisons seulement un détour par un passé plus lointain : le premier but CSC en faveur du LOSC a probablement été marqué le 7 octobre 1945 à Rennes. Alors que Lille a déjà marqué par Lechantre, le Rennais André Bordier double la mise dès la 7e minute (0-2). Au cours d’une généreuse soirée portes ouvertes, les Bretons marquent encore contre leur camp par Robert Hennequin (65e), et Lille s’impose finalement 4-1.
Depuis 1965 et jusqu’à aujourd’hui, le LOSC a marqué 66 fois de cette manière, dont 38 fois depuis la remontée en 2000. Et comme le LOSC marche plutôt bien depuis sa remontée, ce chiffre confirme l’intuition selon laquelle plus une équipe attaque, plus elle marque, et plus elle a de probabilités de marquer par le biais de ses adversaires.
7 buts pour le LOSC : merci Valenciennes
Merci à nos amis valenciennois pour qui la solidarité régionale n’est pas un vague concept : ils ont en effet marqué à 7 reprises en faveur du LOSC depuis 1965. Merci en particulier à Jean Claude Piumi (1965/1966), Claude Coumba (1976/1977), Patrick Paauwe (2006/2007), Jacques Abardonado (2008/2009), Nicolas Penneteau (2010/2011) Benjamin Angoua (2011/2012) et à Gaëtan Bong (2012/2013). On note que les valenciennois ont été particulièrement généreux en marquant pour le LOSC durant trois saisons consécutives entre 2010 et 2013.
Le Pas-de-Calais n’est pas en reste avec les quatre buts marqués par des Lensois pour les Dogues : merci à Jean-Paul Rabier (1984/1985), Jean-Guy Wallemme (1988/1989), Cyril Rool (2000/2001) et Adama Coulibaly (2005/2006).
Cinq buts : Lorient
Et avec quatre buts également : Sochaux, Ajaccio et Bordeaux.
2012/2013, la saison la plus prolifique
Avec quatre CSC, le LOSC peut remercier ses adversaires durant la saison 2012/2013. Il s’agit bien sûr du valenciennois Gaëtan Bong, mais aussi de l’ajaccien Yoann Poulard, du montpelliérain Daniel Congré, et du rennais Chris Mavinga.
Les Anciens Dogues qui n’ont pas oublié le LOSC
Dogue un jour, Dogue toujours : c’est certainement ce que s’est dit Alain de Martigny, 40 fois buteur avec le LOSC toutes compétitions confondues. En octobre, il joue à Brest mais son but contre son camp permet à Lille d’ouvrir le score, et contribue à ramener un bon nul de Bretagne (2-2).
En janvier 2006, c’est au tour de Grégory Wimbée, gardien de Metz, de rappeler aux supporters du Stadium qu’il est toujours parmi eux : intervention approximative et un joli but qui permet au LOSC de l’emporter 3-1.
Enfin, en février 2009, Teddy Richert envoie gentiment dans ses filets une espèce de centre de Robert Vittek, et Lille gagne 3-2.
Les CSC jumeaux
En 2009, le Valenciennois Abardonado prolonge de la tête dans son but une ouverture de Bastos. Cinq ans plus tard, le rémois Weber fait de même sur une ouverture de Kjaer, et voilà deux gardiens joliment lobés.
Gentils gardiens
Outre Wimbée et Richert, évoqués plus haut, le LOSC compte parmi ses buteurs Nicolas Penneteau (Valenciennes, 2011/2012), Jesper Hansen (Evian, 2013/2014) et Salvatore Sirigu (PSG, 2014/2015).
Le récidiviste : l’amer Poulard
Yoann Poulard, le joueur d’Ajaccio, est un garçon bien élevé et amoureux du beau jeu. Outre le fait qu’il a marqué pour le LOSC durant deux saisons consécutives (il est le seul joueur sur la période considérée à marquer plus d’une fois pour Lille), ses buts semblent motivés par la volonté de conclure de belles actions collectives initiées par les Dogues.
Tout d’abord, en avril 2012, suite à une belle action partie de Gueye, Mavuba se retrouve en position de déborder ; son centre est habilement dévié aux 6 mètres par Poulard, qui conclut dans le but vide.
Moins d’un an plus tard, en février 2013, Payet trouve Digne à gauche qui centre à ras de terre et bis repetita : Poulard, opportuniste, conclut calmement et ouvre la marque pour Lille.
1987 jours de disette
5 ans, 5 mois et 8 jours : c’est le temps passé entre le but marqué par le strasbourgeois Stéphane Soppo-Din en mars 1994 et le toulousain Dianbobo Baldé en septembre 1999. Entre ces deux buts, aucun CSC en faveur du LOSC.
Obraniak, une première marquante
Janvier 2007, Lille est à Bordeaux. Alors que le LOSC bénéficie d’un coup-franc sur la droite, Claude Puel effectue un changement : voilà la première apparition de Ludovic Obraniak avec le LOSC. Obraniak, pour son premier ballon, frappe le coup-franc… sur le haut du crâne de Chamakh, qui marque et permet à Lille de s’imposer 1-0 en Gironde.
TOP 7
7. Brahim Thiam (Istres), 2 avril 2005.
Ce 2 avril 2005 est un jour à marquer d’une pierre blanche, ce qui ne veut absolument rien dire : non seulement Jean-Paul II décède, Moussilou inscrit un quadruplé, mais le LOSC marque son 8e but de toute belle façon. Bien servi dans l’axe, Odemwingie n’est pas encore ce prolifique buteur que l’on a connu par la suite. Il s’arrache et se retrouve seul face à Riou. Malheureusement, il foire complètement son tir, qui va filer en six mètres, voire en touche. C’était sans compter sur le valeureux Brahim Thiam, qui revient en catastrophe vers son but et se place sur la trajectoire de la frappe. Cherchant à faire on ne sait quoi, il réalise une demi-pirouette arrière qui lui permet d’expédier le ballon du pied droit dans son propre but. Bravo l’artiste, et le LOSC gagne 8-0.
6. Thomas Meunier (PSG), 14 avril 2019
Après être passé proche de la catastrophe en 2017/2018, le LOSC revit et réalise un superbe exercice 2018/2019. Deuxième, loin du PSG qui peut-être champion en gagnant à Pierre-Mauroy, Lille marque dès les premières minutes : centre d’Ikoné, Xeka et Kimpembé manquent le ballon lors de leur duel aérien, et Meunier, derrière, a le mauvais réflexe de tendre la jambe, prenant son gardien à contre-pied. C’est le début d’une soirée de cauchemar pour le PSG qui subit à Lille sa plus lourde défaite de l’ère quatarie (en championnat).
5. Jean-Sébastien Jaurès (Auxerre), 4 décembre 2002.
18e journée du championnat 2002-2003, première saison de Puel à la tête de l’équipe. Difficile de savoir ce que vaut le LOSC, qui alterne bonnes et médiocres performances. Ce match en est une parfaite illustration. Manchev ouvre rapidement le score. Puis, à la 26e minute, Philippe Brunel, côté gauche, envoie un centre aux six mètres, bien trop long pour que Manchev ne le reprenne. Mais Jaurès, en cherchant à contrôler le ballon, ou à le remettre à son gardien, réalise une superbe volée du pied gauche qui termine dans le but : 2-0 pour Lille. Un doublé de Cissé permet ensuite aux Auxerrois de ramener un point (2-2).
4. Lionel Potillon (Sochaux), 22 septembre 2004.
Lille réalise un début de saison correct (8e place) et se déplace pour cette 7e journée à Sochaux, prolongeant une série qui va l’amener à la première place du classement durant l’automne. Lille ouvre le score à la 52e minute : Makoun cherche Odemwingie dans l’axe, mais Potillon, le défenseur Sochalien, est largement en avance sur le Lillois. Sans contrôle, il tente de mettre en retrait à son gardien, Richert. Seulement, celui-ci ne s’y attend pas du tout. Ne pouvant prendre le ballon avec les mains, il tente désespérément de tacler le ballon, qui finit tranquillement dans le but. Pour cette belle action, Potillon et Richert reçoivent un Marcel d’or en 2005. En fin de match, un pénalty de Brunel permet d’asseoir la victoire lilloise (2-0).
3. Dianbobo Baldé (Toulouse), 3 septembre 1999.
Marquer un but contre son camp à 25 mètres de son propre but est une performance rare : c’est celle que réussit haut la main-peau de lapin le Toulousain Baldé. 7e journée de D2, le LOSC est toujours invaincu et se rend à Toulouse pour son deuxième choc de la saison, après un déplacement à Nice lors de la 3e journée, seul match où l’équipe a perdu des points (0-0). Dès la demi-heure de jeu, Prunier est expulsé pour avoir boxé Fahmi. Boutoille ouvre le score juste avant la mi-temps, et le choc annoncé se transforme en tranquille promenade pour les Lillois, qui ajoutent un but à la 75e minute : belle action Peyrelade-D’Amico-Tourenne-Boutoille : Djezon se retrouve côté droit, proche de la touche, à 30 mètres du but toulousain. Il cherche Bakari dans l’axe, mais son centre à ras de terre est dévié par Baldé, qui prend son gardien à contre-pied. Lille s’impose 2-0.
2. Romain Pitau (Sochaux), 14 janvier 2006
C’est un peu moins loin que Baldé mais c’est techniquement plus élaboré. Lille mène déjà 1-0 grâce à un but précoce de Moussilou, et a vu Acimovic sortir sur blessure : on ne reverra plus le Slovène sous le maillot lillois. Pour nous consoler, le Sochalien Romain Pitau reprend une passe de Gygax plein axe et envoie le ballon dans la lucarne de son gardien. À sa décharge, le ballon a rebondi avant qu’il ne le touche et a rebondi sur son tibia, mais c’est tout de même prodigieux. Gygax marquera ensuite un nouveau but et Lille gagne 3-0.
1. Chris Mavinga (Rennes), 15 février 2013.
Après un début de saison fort pénible, le LOSC offre un second semestre de bonne qualité, avec un trio offensif Rodelin-Payet-Kalou très séduisant. À la 24e minute, sur une ouverture de Payet, Kalou efface son adversaire direct et frappe du gauche sur Costil, qui repousse difficilement. À l’affût, Payet ne peut reprendre car il est gêné par la chute de Mavinga dans les six mètres. Ce dernier, espérant obtenir un coup-franc, reste au sol, mais l’arbitre ne se laisse pas piéger : le rennais a bel et bien glissé. Pendant ce temps, le ballon file sur Rodelin, côté droit, qui centre fort dans les six mètres, pile sur le pied gauche de Mavinga, toujours par terre, peinard, en train d’attendre son coup-franc et ne pensant plus du tout à défendre. Le ballon finit dans le but. Ronny a t-il voulu tirer, ou a-t-il volontairement visé le Rennais en espérant une déviation ? Quoi qu’il en soit, ce but est profondément idiot. Lille gagne 2-0 grâce à un deuxième but de Payet.
La liste complète :
1964/1965 Rastoll (Sedan)
1965/1966 Piumi (Valenciennes)
1966/1967 Baudet (Bordeaux)
1967/1968 Brucato (Ajaccio)
1971/1972 Vanucci (Sochaux)
1975/1976 Chauveau (Monaco)
1976/1977 Coumba (Valenciennes)
1977/1978 Gautier (Caen), De Martigny (Brest), Morlinière (Tours)
1978/1979 Buisset (Reims), Benoît (Sochaux)
1979/1980 Giresse (Bordeaux)
1980/1981 Barraja (Nice)
1982/1983 Janvion (Saint-Etienne)
1983/1984 Amisse (Nantes), Muller (Nantes)
1984/1985 Rabier (Lens), Sorin (Laval), Steck (Brest)
1985/1986 Bellisi (Brest)
1988/1989 Wallemme (Lens)
1990/1991 Lestage (Toulouse)
1992/1993 Lebourgeois (Caen), Kana-Biyik (Le Havre)
1993/1994 Boli (Marseille), Soppo-Din (Strasbourg)
1999/2000 Baldé (Toulouse)
2000/2001 Rool (Lens)
2001/2002 Bréchet (Lyon) Kapo (Auxerre)
2002/2003 Jaurès (Auxerre)
2003/2004 Caneira (Bordeaux)
2004/2005 Potillon (Sochaux), Pompiere (Metz), Thiam (Istres)
2005/2006 Pitau (Sochaux), Wimbée (Metz), Coulibaly (Lens)
2006/2007 Cris (Lyon), Paauwe (Valenciennes), Chamakh (Bordeaux)
2007/2008 Grichting (Auxerre)
2008/2009 Abardonado (Valenciennes), Hansson (Rennes), Richert (Sochaux)
2009/2010 Monterrubio (Lorient), Cesar (Grenoble)
2010/2011 Penneteau (Valenciennes), Baca (Lorient)
2011/2012 Angoua (Valenciennes), Poulard (Ajaccio)
2012/2013 Bong (Valenciennes), Poulard (Ajaccio), Congré (Montpellier), Mavinga (Rennes)
2013/2014 Hansen (Evian) Weber (Reims) Bourillon (Lorient)
2014/2015 Sirigu (PSG)
2015/2016 Martinez (Ajaccio)
2018/2019 Lautoa (Dijon), Meunier (PSG)
2020/2021 Pallois (Nantes), Gravillon (Lorient)
2021/2022 Giraudon (Troyes), Jenz (Lorient)
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