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Posté le 15 novembre 2024 - par dbclosc
Protégé : Quelles sont les « vraies » couleurs du LOSC ?
Posté le 8 novembre 2024 - par dbclosc
Protégé : Et si on envoyait le LOSC dans un championnat étranger ?
Posté le 11 octobre 2024 - par dbclosc
Surprise sur prise et but de la bite : peut-on rire du LOSC ?
L’histoire de la télévision française est largement ternie par la diffusion de deux émissions : l’une est un piège de l’émission Surprise sur prise en 1992, l’autre est un reportage de Groland en 2009. Le LOSC y sert d’arrière-plan pour faire rire : est-ce moral ?
Peut-on rire de tout ? Voilà une question sur laquelle tous les apprentis-philosophes se sont déjà penchés. À cette question, nous répondons : non. D’une part parce que ça prendrait trop de temps ; et d’autre part car il est évident que l’on ne peut pas rire du LOSC. Le sujet est bien trop sérieux : les grands succès du club l’ont érigé au rang d’institution sacrée.
Pourtant, d’aucuns se n’en privent pas, et ce en utilisant un média qui touche un public très étendu, à travers la télévision. Revenons sur deux émissions.
Surprise sur prise : drôle en apparence
En 1992, Thierry Lhermitte est piégé dans Surprise sur prise. Chez des amis, l’acteur regarde un match de foot quand un autre de ses amis, Richard, l’appelle pour lui indiquer de bien observer son écran durant la mi-temps, au moment d’un spectacle de samba organisé sur la pelouse.
Première surprise, l’une des « danseuses » est Richard. Les rebondissements s’enchaînent et montent en intensité : depuis le Parc, l’ami chevelu annonce par téléphone des événements à venir : le téléspectateur attend donc avec délectation, en compagnie de Lhermitte, les futurs rebondissements. Et on n’est pas déçus : entrée sur le terrain de l’ami, qui parvient même à mettre un but, et envahissement nu en mode « striker ». Lhermitte, entre gêne et hilarité, apprécie le moment.
Mais là n’est pas l’essentiel. En prêtant l’oreille aux commentaires de Thierry Roland et Jean-Michel Larqué, ainsi qu’en regardant les quelques séquences du match qui apparaissent, on comprend que le match que regarde Thierry Lhermitte oppose le PSG au LOSC.
Et plus précisément, il s’agit du PSG/LOSC de la saison 1991/1992 : les noms et les visages qui apparaissent à l’écran ne laissent guère de doute, qu’il s’agisse des statistiques relatives aux joueurs, aux plans sur Nadon, Frandsen, ou à la présence de Jacques Santini sur le banc. Et idem côté PSG, avec Le Guen, Jorge, ou Bats dans les buts. La Voix du Nord indique d’ailleurs qu’une école de samba a fait une démonstration avant ce match : le premier gag destiné à Lhermitte y a été tourné à ce moment.
Ce PSG/LOSC est un match de championnat de la 10e journée, avancé au vendredi 13 septembre 1991, entre les deux meilleurs défenses du championnat jusqu’alors ; Lille n’a encaissé que 5 buts, et Paris 4. Avant ce match, le LOSC est 7e (11 points) et Paris 4e (12 points). À l’arrivée, Paris s’impose 2-0 avec des buts de Daniel Bravo (41e) et de Christian Pérez (89e).
Et un, et deux, et trois blessés
Bien entendu, il n’est pas venu à l’esprit des concepteurs du gag de choisir un match où le LOSC s’impose et dans lequel que le copain enfile une tunique du LOSC pour marquer ! C’est un premier complot.
Mais au-delà du score, le « gag » est décidément mal choisi : en effet, ce complot en cache un autre d’une plus grande ampleur.
Resituons le contexte : la saison précédente, Lille avait terminé 6ème, échouant à deux points de sa première qualification européenne. La saison 1991/1992 repart sur les mêmes bases, c’est à dire sur celles d’une équipe fort solide à défaut d’être géniale. Avant le match de Paris, Lille a les yeux tournés vers le haut du classement : en 9 matches, a gagné 4 fois, fait 3 nuls, et perdu 2 matches. Et encore, précisons-le, ces deux défaites l’ont été, sur la plus petite des marges (1-0) sur les terrains des ogres marseillais et monégasques. Et le LOSC a aussi déjà joué à Nantes, alors 3ème, où il s’était imposé (1-2). C’est donc en toute confiance que la Voix du Nord se demande, le matin du match, si le LOSC va rester la bête noire du PSG.
Mais, dès la 21e minute, Per Frandsen est victime d’un tacle par derrière d’Antoine Kombouaré : il est remplacé par François Brisson. Six minutes plus tard, Hervé Rollain se claque : entrée de Da Silva. Puis, à la 37e minute, après un choc avec Valdo, Claude Fichaux se blesse. Problème : seuls deux remplacements sont autorisés. Le LOSC poursuit donc la rencontre à 10, et Bravo ouvre le score 4 minutes après.
Ignominie : Surprise sur prise propose un gros plan sur le blessé
Saleté de vendredi 13
Le bilan est lourd : grosse entorse avec rupture totale de presque tous les vaisseaux sanguin pour Frandsen ; claquage pour Rollain ; fracture de la malléole externe pour Fichaux. Leurs absences seront respectivement de trois, deux et quatre mois. Et encore, dans le cas de Rollain, il faut aussi remarquer qu’il rechute deux matches après son retour, pour une nouvelle absence de deux mois.
Après le match, les Lillois sont en colère, estimant que l’arbitre, Monsieur Pauchard, est passé à côté de son match. La contestation des Lillois, dont on nous fait comprendre qu’elle vient du « but » de Richard, est en fait un scène de protestation due aux blessures. C’est donc pendant cette scène dramatique que les téléspectateurs rient !
S’il n’y a aucun doute que Rollain s’est blessé seul, les deux autres blessures sont attribuées à la « violence » des Parisiens : « ce n’est pas en se cognant contre des mouches que Fichaux et Frandsen se sont blessés » déclare Bernard Gardon, le directeur sportif du club. C’est notamment le tacle de Kombouaré, qualifié d’« attentat » par Jacques Santini, qui concentre la colère des Dogues. Jean-Luc Buisine s’étonne aussi de la mansuétude de l’arbitre et de l’absence de contrition des Parisiens après-match, tandis que Paul Besson, remonté comme jamais, envisage d’attaquer Kombouaré pour « coups et blessures volontaires ».
Les conséquences sont terribles, car la suite du championnat sera plus médiocre pour les Dogues, qui terminent le championnat à la 13e place. Autrement dit, ce match à Paris est le tournant de la saison. En fin de saison, Santini déclarera : « nous aurions pu nous rapprocher de la 5ème ou 6ème place si nous n’avions pas perdu trois titulaires le même soir, en septembre dernier à Paris : Frandsen, notre homme de bas, Fichaux et Rollain. C’était trop pour nous. »
Pire encore, si tant est que ce soit possible : voici ce qu’on peut lire dans la presse régionale.
En lisant le mot « gag », une question se pose immanquablement : tout ceci était-il prémédité ?
N’oublions que c’était ça aussi, les « années Mitterrand ».
C’est toujours mieux qu’une équipe de bras cassés
La séquence en entier :
Groland à l’amende
Deuxième émission à se servir des images du LOSC pour le montrer en mauvaise posture : Groland, la célèbre émission parodique de Canal +.
Contextualisons : en novembre 2009, la France se qualifie pour la coupe du monde 2010 grâce à un match nul contre l’Irlande (1-1), après avoir gagné 1-0 à l’aller. On s’en souvient tous : le but français est amené grâce à une grossière main de Thierry Henry. Les Irlandais protestent et se dirigent vers l’arbitre en montrant leur main pour signifier qu’Henry a utilisé la sienne. Cette scène de contestation est à l’origine d’un reportage grolandais rappelant que, au Groland aussi, il y a des buts litigieux.
Ainsi, lors de la rencontre entre Groville et Mufflins, un incident survient.
Avez-vous remarqué ? En dehors des scènes spécialement tournées par l’équipe de Groland, on aperçoit des extraits d’un match au Stadium nord. En l’occurrence, il s’agit de Lille/Monaco, saison 2008/2009. Et, comme par hasard, la séquence du but de la bite offre un rapide plan sur un but concédé par le LOSC !
Cerise sur l’Hitoto : c’est un but marqué par Grégory Malicki, contre son camp. Lors de ce match, un monégasque avait frappé un coup-franc et le gardien lillois, malchanceux, avait bien involontairement marqué du dos après que le ballon eut tapé le poteau.
Cela étant, l’équipe grolandaise a cette fois eu la décence de ne pas piocher des images d’une défaite lilloise : en effet, le LOSC s’est imposé 2-1 ce soir-là.
Mais on peut se poser des questions sur ce choix : sur les milliers de buts marqués depuis les débuts du championnat de France, choisir celui-là s’imposait-il ? Nous y voyons là aussi un complot, qu’il est facile d’expliquer : Christophe Salengro, le président du Groland, était natif de Lens, et supportait le Racing. Il a même sa statue à Lens depuis 2021 !
On concédera au Groland une certaine connaissance de l’histoire du LOSC : il est en effet possible que ce gag trouve son origine dans la fameuse interaction entre Pierre Mauroy et la bite de Verel, en 1982.
Alors Premier Ministre, le maire de Lille était allé faire un petit tour dans le vestiaire du LOSC et y avait croisé l’attaquant Turc des Dogues dont on rappelle que le prénom est « Engin », un beau symbole.
On l’aura compris : le LOSC entretient des relations contrariées avec la petite lucarne. Un paradoxe pour une équipe qui marque tant de buts en pleine lucarne.
Posté le 1 octobre 2024 - par dbclosc
Protégé : Septembre 1925 : le Real Madrid à Lille, première
Posté le 26 septembre 2024 - par dbclosc
Jean-Marie Aubry et les pénalties (Top 5)
Autres temps, autres mœurs : la sortie violente du gardien de but.
Venu d’Angers en 1995, Jean-Marie Aubry s’installe dans le but des Dogues lors de la 10e journée du championnat 1995/1996, contre Le Havre. Il prend la place de Jean-Claude Nadon, gardien du LOSC depuis 1989, qui fait les frais d’un début de saison catastrophique (seulement 2 points marqués) auquel il n’est pas étranger, à cause de quelques grossières et inhabituelles erreurs.
À partir de ce moment, et jusqu’en 1998, Aubry jouera 104 matches avec l’équipe lilloise, ne laissant sa place que ponctuellement pour diverses raisons (maintien de Nadon en coupe de France 95/96, 4 matches ; blessure en février 1997, 2 matches ; blessure en août 1997, 4 matches ; blessure en janvier 98, 3 matches ; brouille avec Froger au printemps 1998, 1 match).
Avec Aubry dans les buts, le LOSC a concédé 15 pénalties en championnat. On en sait pas trop si ce chiffre est dans la moyenne de ce que peut concéder un club sur trois saisons, mais à vue de nez comme ça, ça nous semble beaucoup. C’est sans doute plus normal si on rapporte ce chiffre à la situation losciste de l’époque : entre 1995 et 1998, le LOSC connaît un maintien miraculeux, une descente, et une non-remontée. On peut aisément concevoir qu’une équipe qui joue le bas de tableau deux saisons sur trois puisse concéder un nombre élevé de pénalties.
Voilà la répartition des pénalties concédés par le LOSC avec Aubry dans les buts :
_4 en 95/96 (Bastia, Saint-Etienne (2), Monaco) ;
_5 en 96/97 (Rennes, Nice, Nantes (2), Monaco)
_6 en 97/98. Alors qu’il s’agit de la saison où le LOSC termine 4e de D2… Mais il faut dire qu’à l’extérieur, l’équipe de Thierry Froger n’était guère performante ! Ces 6 pénalties sont d’ailleurs tous concédés hors de nos bases (Saint-Etienne, Wasquehal, Louhans-Cuiseaux, Martigues, Nancy, Beauvais).
Avec son mètre 76, son physique est plus proche de celui de Jean-Pierre Mottet que de celui de Grégory Wimbée : agile, il a tendance à bondir de manière spectaculaire, comme le faisait son prédécesseur moustachu. Mais cette explosivité a un pendant négatif : quand ce n’est pas fait régulièrement, le choc peut être brutal. Et cela s’est plusieurs fois vérifié avec Jean-Marie Aubry. Sur les 15 pénalties concédés quand il a gardé la cage du LOSC, il en a directement provoqués 5. Et, à chaque fois, on peut dire que ça a été spectaculaire et, en étant un peu méchants, sacrément grossier : sorties non maîtrisées, pas vraiment utiles ou franchement dangereuses, voici notre top 5 des pénalties concédés par JMA. Ayez bien en tête qu’il n’a concédé aucun carton pour ces fautes.
N°5 : Lille/Nantes, octobre 1996
Allez, là, ce n’est pas encore bien méchant. Toutefois, le Nantais Makélélé, d’ailleurs peu connu pour ses qualités de finisseur, ne partait pas vraiment vers le but et ne pouvait pas espérer grand chose de mieux qu’une sortie manquée du gardien. But de N’Doram, et score final de 3-3.
N°4 : Wasquehal/Lille, septembre 1997
Superbe alignement de la défense losciste, qui laisse échapper deux wasquehaliens dans son dos. Là, on peut considérer que la faute est le « bon » geste, car c’était certainement but de W. Loko derrière. Mais tout de même, c’est un bon gros fauchage. Premier but de Wasquehal contre Lille, et 1-1 à la fin.
N°3 : Lille/Rennes, août 1996
Wiltord est en angle fermé et semble partir dans la direction opposée au but ? Pour Aubry, ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas se jeter les deux pieds en avant sur l’attaquant rennais ! Égalisation de Guivarc’h, mais le LOSC s’impose 3-1.
N°2 : Bastia/Lille, décembre 1995
Attention, ça devient violent. Déjà 3-0 pour les Corses, il n’y a plus rien à perdre alors amusons-nous : balle dans le dos de la défense, sortie à contretemps et saut les deux pieds en avant au niveau du torse, le tout sans toucher le ballon, du grand art. Drobjnak transforme, et sacrée rouste pour les Dogues (0-4).
Ce qui sublime la séquence, c’est d’oser contester.
N°1 : Lille-Monaco, janvier 1996
Chaque point compte pour ce LOSC englué en fond de classement. Lille ne part pas vraiment favori et, pour mettre encore moins de chances de son côté, se retrouve à 10 dès la 20e minute (expulsion de Collot). Le match est pourtant équilibré, jusqu’au moment où Ikpeba parvient enfin à échapper à la défense des Dogues. Le dribble de l’attaquant monégasque est parfaitement exécuté. Et là, c’est le sacrifice ultime.
Comme tous ceux qu’il a tirés contre Lille, Sonny Anderson manque le pénalty. Pour couronner le tout, le gardien lillois fonce vers Anderson et, tête contre tête, exécute une simulation qui aboutit à l’un des plus gros bordels vu à Grimonprez-Jooris, avec dans le premier rôle un Thierry Rabat qui frappe tout ce qui lui passe sous la main. Verdict : carton rouge pour… Anderson. Beau joueur, Aubry annonce après le match : « c’est vrai qu’il y a peut-être eu un peu de provocation de ma part ». Score final, 0-0.
Pour être tout à fait complet, sur les 15 pénalties auxquels Aubry a fait face, 11 ont été marqués. Les 3 échecs sont : Moravcik (Saint-Etienne en décembre 1995, transversale) ; le pénalty d’Anderson ci-dessus ; Debbah (Nice en septembre 1996, au-dessus) ; et… Anderson (Monaco, avril 1997. Le seul qu’Aubry ait détourné).
Rendez-nous notre foot des années 90 !
Posté le 12 septembre 2024 - par dbclosc
Penauds face aux pénos stéphanois
Deux en mai + deux en août + deux en décembre : l’année civile 1995 a vu le LOSC concéder six pénalties en trois confrontations face à l’AS Saint-Etienne (ASSE). Tout est bon pour entretenir le complot contre le LOSC !
Loi 14 des lois du jeu : « un penalty (coup de pied de réparation) est accordé si un joueur commet une faute passible d’un coup franc direct dans sa propre surface de réparation ou en dehors du terrain dans le cadre du jeu, comme décrit dans les Lois 12 et 13 ». Pour être tiré, « le ballon doit être immobile et positionné sur le point de penalty ». Précision amusante : « un but peut être marqué directement sur penalty ». Le point de pénalty étant situé à 11 mètres du but et tout autre joueur devant être situé à au moins 9,15 mètres du ballon, on comprend que cette sanction a de fortes probabilités de générer un but. Il n’est donc pas recommandé d’en concéder.
Mais on ne sait que trop bien que le complot contre le LOSC passe souvent par Saint-Etienne : en 1989, l’arbitre De Pandis avait quasiment offert une passe décisive aux Stéphanois.
En 1995, complot oblige, le LOSC concède neuf pénalties1, dont six sont sifflés en faveur de Saint-Etienne. Et comme par hasard, sur la même période, le LOSC n’en bénéficie que d’un (Friis-Hansen contre Lens).
Consolation : en dépit de ces six coups de pied de réparation, Lille n’a pas perdu face aux Verts ! Il faut dire que deux d’entre eux n’ont pas été convertis. Et qu’en plus, le LOSC a marqué, ce qui restait à l’époque un petit événement. Retour sur les trois confrontations de 1995.
Saint-Etienne/Lille, mai 1995 (3-3)
Cela fait partie des matches que le LOSC a (presque) renversés : menés 1-3 à la 89e, les Dogues repartent avec un nul miraculeux. Déjà parce que le scénario du match est étonnant ; et ensuite parce que, avant cette 35e journée, le LOSC n’avait marqué que 21 buts, dont… 5 à l’extérieur.
C’est un match de la peur en cette soirée de printemps à Geoffroy-Guichard : 18es (35 points), les Verts reçoivent Lille, 16e (38 points). Après un début de saison très correct (5e au quart du championnat), Sainté est mal en point, notamment après le départ à l’automne de son buteur allemand, Roland Wolfarth, qui avait inscrit 8 buts en 10 matches de championnat. Mais à domicile c’est à peu près correct : 9 victoires, 4 nuls et 4 défaites.
Et le gros problème, c’est que le LOSC est affreux à l’extérieur : en 17 déplacements, il n’a pas gagné et n’a pris que 5 points (soit autant que son nombre de buts marqués, si vous suivez bien). On ne donne donc pas cher de la peau des lillois.
Dès la 7e minute, une défense lilloise en pleine confiance laisse faire un changement d’aile, se laisse dribbler (belle figure esthétique de Leclercq), et laisse Aulanier seul au point de pénalty : 1-0. Avant la pause, Friis-Hansen se fait avoir par un crochet de Camara : pénalty transformé par Laurent Blanc (2-0).
À la 72e, alors qu’entretemps Sibierski a réduit l’écart, Camara passe encore, Friis-Hensen fait de nouveau faute, et Blanc transforme de la même manière (3-1).
Alors que les Verts sont proches à plusieurs reprises de marquer un nouveau but, le scénario du match est extrêmement favorable aux Lillois, avec deux buts aux 89e (Moreau csc) et 93e (Sibierski) minutes. Ils maintiennent donc l’écart avec leur adversaire du soir, avant de se sauver lors de la journée suivante. Saint-Etienne finira 18e mais sera repêché en raison de l’interdiction faite à l’OM de retrouver la D1.
Saint-Etienne/Lille, août 1995 (1-1)
Troisième journée de championnat : après un mercato désastreux, le LOSC construit le pire départ en championnat de son histoire : il faudra en effet attendre la 10e journée pour gagner.
Mais en attendant, malgré déjà deux défaites, on est encore persuadé que Pingel et Simba vont former un duo de choc devant. Notons que Saint-Etienne n’est guère mieux loti avec sa petite pépite brésilienne Cuca (qui marquera tout de même 3 buts).
À la 23e minute, sous les yeux de Pascal Cygan, qui joue son premier match en D1, Hitoto fait faute sur Séchet ; Moravcik transforme (1-0).
70e minute : perte de balle de Friis-Hansen, Carrez accroche le maillot de Cuca : pénalty, bien évidemment. Heureusement, le Brésilien fait une belle passe qui permet à Jean-Claude Nadon d’effectuer son seul arrêt de la saison.
À 10 minutes de la fin, Sibierski égalise, inscrivant au passage son 3e but de la tête en 4 mois sur ce but. Notons au passage la belle intervention de Coupet. Merci Greg, rendez-vous en mai 2011 !
Lille-Saint-Etienne, décembre 1995 (1-1)
Belle affiche à Grimonprez-Jooris entre le 18e et le 15e : Lille, 18e défense, 19e attaque ; Saint-Etienne, 19e défense, 8e attaque (pas mal !). Quelle nullité prendra le dessus sur l’autre ? Eh bien c’est l’attaque lilloise, dès la 6e minute : débordement et centre de Becanovic, intervention-fantôme de Coupet puis de deux arrières, reprise de Boutoille, 1-0 !
Mais 3 minutes plus tard, Leclercq fait faute dans la surface de réparation : pénalty. Moravcik transforme du gauche, puis du droit, l’arbitre ayant fait retirer (1-1).
À la demi-heure, belle obstruction de Cygan sur Thimothée : Moravcik envoie cette fois sur la barre d’Aubry.
Match nul, sauvetage in extremis pour Lille en fin de saison, tandis que les Verts, récompensés pour leur persévérance, sont cette fois autorisés à descendre en D2. Mais nous les retrouverons bien vite.
En effet, comme les Dogues rejoignent les Verts en D2 pour la saison 97/98, c’est l’occasion de vérifier si le complot perdure. Dès la première journée, les deux clubs s’affrontent.
5e minute : débordement de Collot, passe à Duncker dans la surface, qui est bousculé, pénalty !!! Samuel Lobé le transforme et, sans conteste, l’engrenage maléfique est rompu.
Mais 15 minutes plus tard, l’arbitre, M. Léon, revient aux fondamentaux : centre de Guillou vers Lagrange, et devinez quoi…?
Bob Senoussi a raison : mieux vaut en rire. A ce moment là, à la grosse louche, sur les 250 dernières minutes des confrontations entre le LOSC et l’ASSE, les Verts ont obtenu 7 pénalties, soit un toutes les 35 minutes. A l’échelle d’une saison de 34 matches, à ce rythme, une équipe en obtiendrait alors 87 ce qui, sans être impossible, semble nettement improbable, à moins de jouer avec 5 Gervinho devant.
Démonstration est faite : sombre fin de XXe siècle.
N’oublions pas que le complot stéphanois par les pénalties a eu une suite, puisque Lille est éliminé à Saint-Etienne en demi-finale de coupe de la Ligue, aux tirs aux buts, en 2013.
En championnat, il faudra attendre plus de 20 ans pour retrouver trace d’un pénalty stéphanois contre Lille. Mais très perfidement, en ce mois de novembre 2017, c’est Jonathan Bamba qui le transforme ; puis Remy Cabella la saison suivante, en octobre. Ces mauvais coups contraignent ces deux joueurs à arriver au LOSC avec un solde négatif, ce qui peut générer des tensions avec les supporters.
Fort heureusement, Peyrelade (1999), Cabaye (décembre 2007, décembre 2009) puis Eder (mai 2016) ont permis au LOSC d’également marquer sur pénalty contre l’ASSE. Avant, il fallait remonter à Philippe Périlleux pour trouver la trace d’un tel événement (mai 1990).
Vous constaterez donc qu’en 35 ans, le LOSC est dans l’incapacité ne serait-ce que d’égaler ce que Saint-Etienne a fait en quelques mois.
Alors, en 1995, défense à chier ou complot ? Chacun se fera son opinion.
Note :
1 Outre les Stéphanois, Andersson (Caen), N’Doram (Nantes – raté) et Drobjnak (Bastia) ont tiré un pénalty face à Lille.
Toutes les vidéos ont été mises en ligne sur la chaîne Youtube de ASSE Memories (le compte X est ici)
Posté le 7 septembre 2024 - par dbclosc
Protégé : Ces Diables de Lillois : les Dogues au Heysel en avril 1934
Posté le 14 juillet 2024 - par dbclosc
Adresse à M. Macron : pour un gouvernement de Dogues !
Face à la situation institutionnelle française après les récentes élections, l’Elysée décrète une situation de blocage qu’il a provoquée parce que sinon-c’est-la-gauche-qui-passe. Que faire alors ?
M. Macron, en ce jour de fête nationale, Drogue, Bière et Complot contre le LOSC vous offre un gouvernement sur un plateau !
Et puisque certaines rumeurs envoient Marine Tondelier à Matignon, une réaction s’impose : il est en effet inconcevable d’imaginer une supportrice lensoise gouverner le pays. Pourquoi ne supporte-t-elle pas les Verts ? Quelle incohérence ! Et on s’étonne que le pays aille mal.
Que les constitutionnalistes intégristes – et ils sont nombreux – ne nous en veuillent pas : on sait qu’en théorie, il revient au Premier Ministre de composer le gouvernement, mais la pratique est un peu différente, et avec Macron, bon.
Ça veut contourner tout le monde par la droite, mais le ballon se retrouve à gauche,
gros malin
Nous avons déjà évoqué dans quelle mesure le LOSC peut influencer la vie politique, comment losciser la vie, et nous avions donné quelques consignes de vote en 2017. En reprenant quelques-unes de ces idées et en nous adaptant à la situation actuelle, voici nos propositions, qui répondent à la demande d’un gouvernement d’union.
Ce gouvernement n’est pas paritaire, et pour cause : au LOSC, on n’aime pas les scores de parité, on gagne !
En guise de pièce à conviction supplémentaire quant à son attractivité, nous verrons en fin d’article que notre gouvernement, avec quelques-uns de ses membres les plus éminents, peut facilement évoluer dans un audacieux 4-3-3, preuve indéniable que nous présentons des politiques de terrain.
Premier.e Ministre : Aubry
C’est une grande innovation avec un Premier Ministre de genre neutre, à une époque où il suffit d’aller en mairie pour changer de sexe, comme l’énonçait fort justement un chroniqueur de Cnews (ou le président de la République, on ne sait plus).
En réalité, notre Premier.e Ministre est un binôme : il s’agit de Martine Aubry, maire de Lille, supportrice du LOSC ; et de Jean-Marie Aubry, gardien du but des Dogues entre 1995 et 1998.
D’après notre consultante, Ingrid Maucroizet, cette alliance assure à la France une « bonne connaissance des dossiers« , ainsi que l’assurance d’une maison bien gardée, à l’image d’une cage de but inviolée.
« J’ai décidé de dissoudre le RC Lens »
Ce duo pose une orientation gouvernementale plutôt à gauche, vu que Jean-Marie Aubry était gaucher.
La nomination de l’ancien keeper losciste est aussi une astuce vis-à-vis des sympathisants du RN, dont il existe une forte concentration du côté du bassin minier : si on leur dit « Jean-Marie est Premier Ministre », ils ne chercheront pas plus loin que le bout de leur nez et seront contents.
Poste sur le terrain pour Jean-Marie Aubry : gardien.
Ministre de la Jeunesse et des Sports : André Santini
Nous suggérons de confier ce portefeuille à Dédé car il est le plus vieux (83 ans) et probablement le moins sportif de notre gouvernement ; or, en tant qu’amateurs de football, et particulièrement du pénalty, nous aimons prendre le public à contre-pied.
André Santini présente en outre l’avantage d’avoir un patronyme composé du nom de deux joueurs du LOSC : Benjamin André et Didier Santini.
Ministre de l’alimentation : Jean-François Copé
Profitant des récentes élections pour ressortir sa trombine que tout le monde avait oubliée à la télé, Jean-François « pain au chocolat » Copé s’est refait une santé médiatique.
Sa nomination constituerait un clin d’œil évident à Alain Copé, losciste de 1970 à 1972.
Plus précisément, M. Copé serait spécialisé dans la récupération, étape indispensable après l’effort sportif. Diététique, soins du corps, gestion du stress : notre récupérateur politique professionnel fera un excellent ministre récupérateur.
Poste sur le terrain : récupérateur.
Ce ministère est complété par un secrétariat d’Etat à la gastronomie au feu de bois, dirigé par Kévin Malcuit, un délégué à la cuisine asiatique, Neném, et un préposé au beurre, descendant de Jean Baratte.
Adick Koot et Jean Debuf renforceront cette équipe pour former le prometteur duo Koot-Debuf qui a déjà fait ses preuves sur le sujet.
« Messieurs les secrétaires d’Etat, je Neném pas, cette Koot-Debuf est vraiment mal cuite ! »
Ministre de la guerre : Anne-Sophie Roquette
« Si tu veux la paix, fais gaffe à ton cul » disait le philosophe. Puisque que le monde part en cacahuète, nous devons être armés. Mme Roquette sera particulièrement en charge de l’Ukraine et de Gaza.
À ses côtés, le secrétaire d’Etat Michel Bastos étudiera les possibilités d’envahir la Russie.
Poste d’Anne-Sophie : milieu explosive.
Ministre de la Défense : Pascal Cygan
Infranchissable !
Poste : défenseur central.
Ministre de la culture : Jonathan Ikoné
Il connait tout.
Le ministère de la culture étant situé rue de Valois, n’oublions pas que nul n’est censé ignorer Valois : Jean-Louis Valois sera secrétaire d’Etat aux noms de rue.
Manon Guitard et Jonathan Bamba assureront l’organisation annuelle de la fête de la musique.
Ministre du logement : Caroline La Villa
Elle travaille déjà sur le chantier du 8e stade « à domicile » du LOSC, au stade du « Henno » en août 2024.
Elle sera associée à Jonathan Delaplace, secrétaire d’État à l’aménagement urbain.
Ministres de l’économie : Marc-Antoine Fortuné et Louis Bourgeois
Notez que nous ressuscitons les morts.
Dans une économie mise à mal par Bruno Le Maire, et dans un contexte de crise de l’Etat-providence, Gérard Lopez sera intégré à ce ministère en tant que secrétaire d’Etat au déficit. Actuellement retenu à Bordeaux où il fait preuve de toute sa maestria, il faudra le convaincre de se lancer dans un nouveau challenge déficitaire.
Poste de Gérard Lopez : dans la défense-passoire.
Ministre de la solidarité et des personnes âgées : Pépé
Dans le sillage de Claude Papi et de Mémé Jacquet.
Poste sur le terrain : pas très offensif.
Ministres des cultes : Eric Decroix, Jonathan David, Slavo Muslin
Pour une cohabitation pacifique entre catholiques, juifs et musulmans.
Dans les premiers jours de la formation du gouvernement, un hommage sera rendu à Jules Bigot.
Ministres des anciens combattants : Lucas Chevalier et Mattéo Makhabe
Matteo Makhabe présente sans doute le profil idéal pour rendre l’hommage qu’ils méritent à ceux qui sont morts pour la France. Lucas Chevalier développera pour sa part une politique tournée vers les très anciens combattants.
Ministre de l’éducation sexuelle : Morgane Nicoli.
Parce qu’il faut commencer gentiment. Roger Boli lui sera associé et aura la responsabilité de l’équipement sur ces questions d’éducation sexuelle.
Rôle sur le terrain : force de pénétration (des défenses adverses)
Ministre de l’inaction climatique : Michaël Frey
Le grand Suisse sera assisté par quatre secrétaires d’Etat : au réchauffement climatique (Claude Fichaux) ; au soleil (Gérard Soler) ; à la crème solaire « écran total » (Pelé) ; pour lutter contre les problèmes de sécheresse qui s’aggravent, qui de mieux que Junior Tallo comme secrétaire d’État aux nappes phréatiques et aux zones aquifères ?
Ministre du droit des femmes : Amadou Onana
Il travaillera en étroite collaboration avec le ministère de l’inaction climatique car « y a du soleil et Onana » (darladidadada)
Le cabinet promouvra Pascal Françoise au poste de secrétaire d’Etat aux prénoms féminins ; quant à Pierre-Alain Frau (« Madame » en allemand), sa mission consistera à s’occuper de sa cousine Germaine.
Un axe franco-allemand renforcé grâce à « Pierre-Alain Frau Merkel »
Ministre de l’identité nationale : Marine Ducoin
Un nom bien de chez nous.
Poste : extrême-ailière droite
Ministres du tourisme : Jean-Paul Delemer, Jacky Montagne, Marcel Campagnac
Delemer, natif de Lambersart, est déjà surnommé « Delemer du Nord » par la presse satirique.
Jacky Montagne sera particulièrement attentif à l’équipement des randonneurs, comme en témoigne son leitmotiv : « tout schuss du combien ? »
Quant à Marcel, il est l’assurance d’une belle campagne (électorale).
Ministre de la cause animale : Bernard Lama
Notre ancien gardien de but sera à n’en pas douter un excellent défenseur des Camélidés, mais aussi des félins, en souvenir de son surnom. Son directeur de cabinet, Martin Terrier, s’occupera de la faune des forêts tandis qu’Hervé Renard sera en charge des espèces femelles. Marc Devaux, finalement écarté, rumine dans son coin (coin).
Poste d’Hervé Renard : Renard des surfaces.
Ministre de la Fahmi : Abdelilah Fahmi
On évitera les blagues racistes sur le regroupement familial.
Ministres de la pêche : Bernard Gardon et Laurent Pichon
Pour les assister, Olivier Létang s’occupera de l’aménagement des plans d’eau, et Jean-Louis Thétard de la qualité de l’eau.
Ministre de la santé : André Strappe
Allez, un strap et c’est reparti !
À ses côtés, Noémie Mouchon sera promue à l’Observatoire de lutte contre le rhume.
Poste de Noémie Mouchon : dans un couloir pour enrhumer ses adversaires
Ministre de l’éducation nationale : Robert Lemaître
Nous restaurerons l’autorité des instituteurs et revaloriserons leur salaire.
De gros moyens seront mis sur l’apprentissage des mathématiques dès l’école primaire, grâce au concours des secrétaires d’Etat Johnny Ecker (géométrie), Cédric Carrez et Roger Carré (tracé des carrés), Younousse Sankharé (ronds et triangles) Alphonse Six (calcul mental), et Bernard Lecomte (calcul des budgets et stratégie comptable à long terme).
L’étude des textes littéraires sera confiée à Jean II Makoun, qui porte le même prénom que La Fontaine.
Younousse Sankharé/Younousse avec un carré
Ministres des parfums : Lorena Azzaro et Julie Rabanne
On ne sait pas encore bien à quoi servira ce ministère, mais un argumentaire sera prêt pour la déclaration de politique générale. Nous envisageons une collaboration avec Gérard Lopez (voir plus haut) pour vérifier si l’argent qui sort du LOSC n’a pas d’odeur.
Ministre de la bonne humeur : Roger Hitoto
Blagues d’Hitoto à volonté !
Exemple : pourquoi Toto le Lensois se rend chez le coiffeur ? Pour enfin avoir une coupe !
Roger se retient de pouffer de rire
Porte-parole du gouvernement : Penjamin Bavard
Poste sur le terrain : second poteau.
Notre gouvernement de terrain :
On remarque aisément que tous les pans de la société sont représentés et que certaines valeurs-clé sont mises en avant : défense, autorité, animaux, sexualité, féminisme, santé, personnes âgées, finance, communication : c’est la preuve d’un gouvernement résolument offensif, qui quadrillera parfaitement le terrain. Couloir droit, couloir gauche, chacun y trouvera son compte et, en cas d’offensive adverse, notre récupérateur saura toujours trouver une solution, fût-elle contre l’esprit des institutions.
M. Macron, le destin de la France est entre vos pieds.
Vive la République et, surtout, vive le LOSC !