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Drogue, bière & complot contre le LOSC

Drogue, bière & complot contre le LOSC

Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Archive pour la catégorie ‘Féminines’


Posté le 2 décembre 2019 - par dbclosc

Gros hic contre le HAC

Avec le match des filles à 16h et le match des mecs à 20h, voilà une soirée qui se goupille bien et s’annonce grandiose. D’autant que, avec le beau visage montré par les Lilloises contre Saint-Etienne il y a deux semaines, l’espoir d’un nouveau match spectaculaire contre le leader de la poule, avec 8 victoires en 8 matches (le HAC compte un match en retard, qui a été reporté) est bien présent.

Le Havre Athlétic Club, c’est une section féminine créée au départ de la saison 2014-2015. Montée en D2 l’an dernier, l’équipe a terminé deuxième du championnat l’an dernier. Elle est entraînée par Thierry Uvenard, qui a fait toute sa carrière de joueur au HAC, et dont j’avais tous les ans la vignette Panini.

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La gardienne du HAC est Constance Picaud : elle gardait les buts de la Roche quand il y avait eu cette fameuse double confrontation en 2017 (ici et là) pour monter en D1 : on avait souligné la faiblesse de ses dégagements aux 6 mètres. Elle a désormais 2 ans de plus et a dû s’améliorer, mais pensons-y.

En vue de la soirée consacrée aux 75 ans du LOSC, il y a quelques anciens dans les locaux de Luchin, et Fernando D’Amico vient même nous tenir compagnie pour une bonne partie du match. Il nous explique, photos en action à l’appui, à quel point sa dernière fille, 5 ans, ferait une excellente recrue pour le LOSC. Voilà, l’info est passée.

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Caroline La Villa et Marlyse Ngo Ndoumbouk sont toujours absentes. Silke Demeyere est de retour de suspension, Emeline Saint-Georges est sur le banc, la défense centrale étant composée de Polito/Fremaux. Pour le reste c’est la même composition que contre Saint-Etienne.

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L’affluence est moindre que contre Saint-Etienne, il fait froid, il fait beau, et on commence à 16h03.

2e Ollivier trébuche mais parvient à mettre la tête en étant à moitié par terre, c’est rigolo.

3e Première incursion havraise avec Kethna Louis qui cherche Ashley Clark, c’est dégagé.

8e Mouchon redescend pas mal pour faire des tâches défensives.

Je ne sais pas s’il se passe moins de choses ou si c’est parce que mon voisin Argentin n’arrête pas de parler, mais je ne note pas grand chose.

10e On fait circuler dans la défense lilloise. Eva Frémaux pousse un peu trop fort son ballon, parvient à le toucher face à une première adversaire, mais sa tentative de drible profite à une autre attaquante, qui lance Clark, seule face à Launay : premier but pour le Havre.

11e L’arbitre centrale, sur indication de son arbitre assistant à 3 kilomètres de là, indique une touche en faveur du Havre, alors que Agathe Ollivier s’apprêtait à centrer. Ça conteste sur le banc lillois, et on entend notamment l’assistant prier à Rachel Saïdi de s’occuper de son équipe, ce qui permet à Didier d’inviter le « grand nigaud avec son drapeau » à s’occuper lui-même de ses affaires. Fernando me demande si Didier est toujours comme ça, donc je dis que oui, et qu’on n’est pas au bout de nos surprises.

12e Long coup-franc en faveur des Havraises vers la surface lilloise, c’est dévié de la tête et ça profite à Clark, peut-être bousculée par Launay. Finalement les Normandes parviennent à centrer et c’est dégagé.

14e Gros tacle de Silke Demeyere !

15e Remontée de balle côté droit de Julie Dufour, qui est légèrement bousculée mais, comme souvent pour elle et ses équipières, n’a pas le vice de tomber pour obtenir un péno. Ça arrive finalement sur Demeyere, qui frappe au-dessus.

17e Ollivier, à gauche, s’enfonce après un relais avec Paprzycki et Boucly. À l’entrée de la surface, elle est encore effleurée, mais ne tombe pas… ça revient sur Boucly, qui frppe en glissant, c’est sans danger, hormis pour le travail du jardinier.

19e Coup-franc pour le Havre à une quarantaine de mètres des buts de Launay, sur la droite. C’est frappé rentrant pied gauche, dans la surface, c’est dévié par une tête, et ça rentre doucement dans le but d’une défense bien passive sur ce coup-là. Il paraît qu’il faut accorder le but à Elodie Policarpo, et non à Eva Frémaux contre son camp. 0-2.

24e Un beau mouvement côté lillois, entre Elisor, Boucly et Ollivier, qui obtient un corner. Celui est frappé par Julie Dufour, c’est dégagé et ça revient sur Ollivier qui frappe en reculant : au-dessus.

25e Permutation Boucly/Dufour, bien plus précoce que d’habitude.

28e Policarpo cherche Clark, qui manque complètement son centre.

30e Ben vas-y toi, la 14, Léa Kergal ! Faute sur Demeyere là ! Pas de carton jaune.

32e Après un corner repoussé, Demeyere arme à 20 mètres, et la gardienne enlève le ballon de la lucarne d’une claquette.

36e Polito, en retard, prend un carton jaune.

37e Paprzycki reçoit un ballon de sa défense. Elle est dos au but adverse et, derrière elle, son adversaire directe tombe. Aurore, qui s’apprêtait à protéger son ballon pour trouver une solution, se retourne alors et va vers le but havrais. Je n’ai pas compris comment elle a su que son adversaire était tombée.

38e Frappe de Paprzcycki, du gauche, largement au-dessus. Commentaire de Fernando D’Amico : « Je tire de la même façon ».

40e Un commentaire pour égayer l’ambiance en tribune : « Madame l’arbitre, vous n’êtes pas mauvaise, vous êtes très mauvaise ! ».

42e Il y a un peu de mieux en cette fin de période. On voit quelques bonnes récupérations dans les pieds adverses, par Elisor et Frémaux. Mais il n’y a pas d’occasion pour autant.

44e Bravo à Silke Demeyere, qui envoie le ballon dans le tunnel, qui venait juste d’être déployé. Voici notre mise à jour du challenge Marine Dafeur :

Envoyer le ballon par-dessus la tribune : Marine Dafeur (contre le Paris FC, décembre 2018) ; Gwladys Debbache (ASSE, novembre 2019)

Envoyer le ballon sur le haut du tunnel : Marine Dafeur (contre Dijon, septembre 2018 et contre Metz, mars 2019)

Envoyer le ballon dans le tunnel : Marine Dafeur (contre Fleury, février 2018) et Aurore Paprzycki (contre Guingamp, avril 2018), Silke Demeyere (contre Le Havre, novembre 2019)

C’est la mi-temps sur ce score de 0-2. On est franchement déçus du score, évidemment, mais aussi du spectacle proposé, bien loin de ce qu’on a vu ces dernières semaines. Apparemment, les effets du nuage de l’usine Lubrizol ont été bien différents au Havre et à Lille. Surtout, on a le sentiment que les deux buts sont donnés à l’adversaire, dont la supériorité ne fait guère de doute mais qui n’a certainement pas besoin de tels cadeaux. Espérons que la seconde période nous présente un autre visage des Lilloises. On se souvient du match contre Guingamp l’an dernier !

17h04 C’est reparti Paprzycki !

49e Ballon perdu côté droit par Charlotte Sawaryn. Louis en profite pour s’enfoncer dans la surface, frapper du gauche, et tromper Launay. En plus, le ballon est légèrement dévié par Fremaux. On semble parti sur les mêmes bases, 0-3.

51e Grosse faute de Frémaux, qui retient une adversaire qui partait au but. L’arbitre ne donne qu’un coup-franc, à une trentaine de mètres. Il est frappé de la gauche, ça traverse très facilement la défense lilloise, et Policarpo marque sans oppostion, au coin des 6 mètres : 0-4. Bon, ça va être très difficile d’accrocher quelque chose.

52e Frappe de Sawaryn, au-dessus.

58e Dufour trouve Elisor, qui sert Boucly. Maïté tente de redonner à Elisor, alors qu’elle aurait pu frapper… La défense se dégage.

65e Centre de Ollivier, dégagé. Boucly peut reprendre, au-dessus. Dans la foulée, Boucly frappe de nouveau, dans l’axe à 20 mètres : la gardienne arrête le ballon.

66e Tête molle d’une Havraise, arrêt de Launay. C’est le premier, non ?

67e Quel affreux dégagement de la gardienne havraise, qui dévisse. On se console comme on peut en trouver des failles chez l’adversaire.

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68e Pour le HAC, sortie de Louis, entrée de Adjabi.

69e Centre de la droite de Paprzycki, Mouchon met le pied, amis ça passe au-dessus. Peut-être qu’une tête aurait été plus opportune.

Puis débordement Dufourien de Julie Dufour, on ne l’avait pas encore vue comme ça depuis le début du match. Ça finit en corner.

72e Dufour récupère un ballon dans son camp et remonte vers le but adverse. À 20 mètres, elle frappe, et la gardienne dévie en corner d’une belle claquette.

74e Frappe de Mouchon, sur la gardienne.

77e Coup sur coup, Adjabi frappe au dessus, puis sur le dessus de la transversale de Launay.

78e Faute de Polito, à l’angle de la surface de réparation. Le coup-franc, tiré pied gauche, est bien détourné par Launay, sur son poteau !

80e Centre de Ollivier qui passe devant le but, et est finalement renvoyé. Boucly frappe au-dessus.

82e Eva Fremaux fait une espèce de roulette et part à l’attaque. C’est joli.

Deuxième changement au Havre, sortie de Policarpo, entrée de Allez. Marine Allez. Ça doit lui faire bizarre quand elle regarde des meetings du Rassemblement National.

85e Noémie Mouchon récupère la balle sur la ligne de but, alors qu’une Havraise tentait de la protéger pour obtenir un 6 mètres. Puisque les erreurs individuelles ne sont pas réservées au LOSC, Mouchon parvient à servir Elisor dans la surface, qui peut frapper mais préfère transmettre à Boucly, qui contrôle puis conclut du gauche, en force : 1-4 !

88e Centre de Rueda, de la droite, tête de Adjabi aux 6 mètres, et très bel arrêt d’Elisa Launay sur sa ligne.

91e La 14, décidément très vilaine, dégage dans la figure de Charlotte Sawaryn.

C’est terminé sur ce score de 1-4. Première défaite à domicile de la saison, et c’était bien triste, bien loin de ce qui a été proposé depuis 3 mois. Rien de honteux à perdre contre un leader si hégémonique, mais on ne peut pas dire que Le Havre a submergé les Lilloises dans le jeu. Auquel cas, on n’aurait pas eu grand chose à y redire, alors que là, les 4 buts viennent d’erreurs individuelles flagrantes et d’une passivité défensive contre laquelle on se croyait enfin prémunis depuis quelques semaines. Il reste un dernier match à Nice pour terminer cette année civile en championnat, ainsi qu’un match de coupe à Strasbourg.
Pour retrouver les filles à domicile, ce sera le 19 janvier, contre Yzeure.

 

Les résumés des matches précédents :

LOSC/Evian : Rentrée du LOSC, 3 bons points
Lille/Grenoble : à la fin, c’est Lille qui gagne !
LOSC/Vendenheim : Rhin à signaler
Arras/LOSC : Au Nord, c’est Lille le patron
LOSC/Saint-Etienne : Des Vertes et des Lilloises bien mûres

Notre interview d’avant saison avec Rachel Saïdi


Posté le 18 novembre 2019 - par dbclosc

Des Vertes et des Lilloises bien mûres

Après une belle victoire dans le derby, le LOSC enchaîne avec un gros morceau : les Vertes de Saint-Etienne, 8 victoires en 8 matches, donc 8 victoires consécutives, 24 points. Les nôtres restent toutefois sur une série de 3 victoires consécutives, pas mal mais ça reste 5 de moins que si elles en avaient fait 8, si on compte bien. Avec la réception du Havre dans deux semaines, qui est dans la même situation comptable que Saint-Etienne, voici deux matches qui vont permettre de situer plus précisément les objectifs du LOSC pour la saison. Sur quoi peut-on miser ? Sur le fait que c’est le plus long déplacement de la saison pour Saint-Etienne, qui va arriver crevé ? Bof. Sur le fait que les Vertes, hormis une victoire 8-0 contre Nice lors de la deuxième journée, n’ont pas gagné par des scores faramineux ? Bof. Sur des consignes de « lever le pied » données par Caroline La Villa à son ancien club ? Bof. Sur une délocalisation à Luchin, avec une vraie pelouse et une vraie tribune pour les supporters/trices ? Mouais. Notez que les matches à Luchin constituent aussi pour moi les déplacements les plus longs de la saison, puisque même le stade Bollaert est plus facilement accessible en transports en commun. Merci à la solidarité des supporters covoitureurs !

Au-delà de sa bonne santé actuelle, le club de Saint-Etienne a un passé en D1, sous le nom de Racing Club de Saint-Etienne. Passage très furtif dans les années 1980, et bien plus conséquent dans les années 2000, avec une progression fulgurante : de champion de Rhône-Alpes en 2004, leurs filles sont arrivées à 4es de D1 en 2008. Par la suite, l’équipe a fait quelques saisons dans le ventre mou, remportant tout de même au passage la coupe de France en 2011, puis a lutté pour ne pas descendre par la suite mais est finalement revenu en D2 en 2017. Cette saison est donc la 3e consécutive en D2, et si là aussi elles pouvaient en faire 8 consécutives, ça nous arrangerait.

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Côté effectif, retour de Salomé Elisor, qui a manqué les deux derniers matches. Marlyse Ngo Ndoumbouk et Caroline La Villa sont toujours blessées, et Silke Demeyere est suspendue suite à un carton pour une faute qu’elle n’a pas commise à Arras. Il est là le complot : au moment où Silke se remet à marquer, on la prive de match. Nous voici donc avec un 11 de départ privé de Belge, ce qui n’était pas arrivé depuis Lille/Paris FC en décembre 2018. On aperçoit donc Silke et Marlyse en tribunes ainsi que Marine Dafeur, Justine Bauduin, Maud Coutereels et Laëtitia Chapeh.

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Le Barça a son Messi(e), l’ASSE à son Jésus : Laury Jésus, avant-centre, meilleure buteuse du club depuis le début de saison, avec 8 réalisations.

14h00 Il fait beau, il y a du monde, on démarre à l’heure, et le chrono ne fonctionne pas.
C’est parti Paprzycki !

1e Première ouverture de Polito vers Dufour, c’est un poil trop long et la gardienne, qui est Canadienne (comme ma tante), sort bien.

4e Dufour trouve Mouchon, qui balance l’arrière d’un coup d’épaule régulier, mais ne peut frapper que mollement, encore sur la gardienne, qui s’appelle Lambert et n’est pas du tout dans un état végétatif.

6e Saint-Etienne attaque avec une passe dans l’axe vers Jésus, qui se retrouve facilement seule devant Launay. Face à Launay, sortie à sa rencontre, elle décale sa coéquipière Gago sur sa gauche, qui conclut du gauche au point de pénalty dans le but vide : 0-1 !

9e Frappe de Jésus, à côté.

12e Maïté Boucly cherche Agathe Ollivier, mais c’est quelques mètres trop haut.

14e Nouvelle frappe de Jésus, du gauche, ce n’est pas cadré.

Les joueuses du LOSC sont bien bas en ce début de match, et les Vertes sont très rapides au milieu.

Entre la 15e et la 23e minute, les Lilloises se font prendre à 4 reprises en position de hors-jeu (Boucly, Mouchon puis Paprzycki, Dufour), pour soit des ballons donnés trop tard, soit des courses amorcées trop tôt, mais il y avait de meilleurs choix à faire. Mais ça veut dire aussi qu’après un premier quart d’heure plutôt compliqué, des espaces commencent à se créer.

Arrivée de Didier, en retard pour cause d’erreur de stade. L’ambiance va monter.

21e Fausse touche des Vertes, bravo !

23e Y a un gamin devant moi qui demande si Le Sommer joue à Lille. Non. Enfin, pas cet après-midi en tout cas.

26e Très beau centre de Ollivier depuis la gauche, c’est dégagé par une tête. À 20 mètres, Aurore Paprzycki tente sa chance : c’est complètement dévissé mais ça a le mérite de susciter les applaudissements nourris d’un public content de voir le match s’animer.

27e Chaumette, la 11 des Vertes, donne à Jésus, qui frappe au-dessus.

31e Julie Dufour part en dribbles mais perd la balle. Elle était bien seule sur son côté droit.

Dans la foulée, une balle longue de Frémaux est fort bien déviée de la tête par Elisor vers Dufour qui, incroyable, rate son contrôle, mais c’était bien pensé (la tête d’Elisor hein, pas le contrôle raté).

32e à droite, Polito pique un ballon déborde le long de la ligne de but puis centre en retrait sur Mouchon vers les 6 mètres, qui parvient à frapper entre plusieurs adversaires mais ça passe à côté.

33e Noémie Mouchon s’échappe à gauche, et tente sans doute une « Thierry Henry » en cherchant à brosser un intérieur du pied rentrant vers le second poteau, mais elle fait plutôt un mix entre ça, un centre manqué et une passe à la gardienne. Bon.

37e Belle récupération de Paprzycki au milieu, qui efface ensuite une adversaire et lance Elisor. Lambert, très bien sortie, réussit à dégager du pied.

Une Verte est à terre, on fait une petite pause.

Quand on reprend, Boucly et Dufour ont permuté.

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38e Le ballon ayant été sorti par les Vertes, Boucly adresse sa touche à une arrière de l’ASSE, puis fonce sur elle pour tenter de lui piquer le ballon. Elle obtient un coup-franc. C’est bien, c’est dans l’esprit !

40e Saint-Etienne repart à l’attaque avec une ouverture dans l’axe que ne peut que freiner Saint-Georges. Heureusement, Launay est sortie de sa surface et parvient à renvoyer la tentative de Gago.

41e Toutes nos félicitations à Gwladys Debbache, qui envoie la ballon par dessus la tribune de Luchin et relance donc le challenge Marine Dafeur, en sommeil depuis quelques mois, puisque nous étions sur un terrain sans tribune. Nous vous rappelons que ses dérivés, le challenge « envoyer le ballon dans le tunnel » et le challenge « toucher le tunnel », sont toujours ouverts. Un point sur les classements :

Envoyer le ballon par-dessus la tribune : Marine Dafeur (contre le Paris FC, décembre 2018) ; Gwladys Debbache (ASSE, novembre 2019)

Envoyer le ballon sur le haut du tunnel : Marine Dafeur (contre Dijon, septembre 2018 et contre Metz, mars 2019)

Envoyer le ballon dans le tunnel : Marine Dafeur (contre Fleury, février 2018) et Aurore Paprzycki (contre Guingamp, avril 2018).

42e Centre de Noémie Mouchon, écarté au sol par la gardienne, mais personne ne suit. Sur le contre, Gago, voyant Launay avancée, tente un lob lointain mais ça passe largement à côté.

43e Les Vertes sont encore devant, avec un centre de Jésus depuis la droite, relayé par Gago, et ça arrive sur Dali à l’entrée de la surface qui réussit une frappe vicieuse qui retombe vers le but, et belle claquette de Launay en corner !

44e Le corner est dégagé par Polito, et ça va vite vers l’avant : Launay renvoie vers Boucly, à droite. Après un relais, elle parvient à frapper du gauche de l’angle de la surface, arrêt de Lambert.

45e Launay trouve encore Boucly, à droite. D’une superbe ouverture, elle trouve Mouchon dans l’axe, qui se présente seule face à Lambert, mais elle tarde et s’emmêle les pinceaux. Quel dommage !

45e + 1 Belle interception de Saint-Georges, qui ensuite obtient une touche à gauche. C’est vite joué et, je ne sais pas trop comment, car j’étais en train d’écrire « belle interception de Saint-Georges » et m’apprêtais à indiquer « qui ensuite obtient une touche à gauche », quand une rumeur m’incite à regarder ce qui se passe sur le terrain, et en effet c’est une bonne idée car Dufour déboule à gauche, rentre dans l’axe, et frappe du droit : 1-1 ! Je suppose qu’une touche a été rapidement jouée, et que soit Julie a dribblé, soit qu’elle a profité d’un instant d’égarement derrière, mais ça a été très vite.

Bon, donc j’écris enfin « qui ensuite obtient une touche à gauche », puis j’écris que je n’ai pas vu le début de l’action mais que Julie Dufour a égalisé. Puis que je suppose qu’une touche a été vite joué, etc.

C’est la mi-temps sur ce score de 1-1. Après un premier quart d’heure timide, sanctionné d’un but, on voit un match ouvert, au cours desquelles les Lilloises se sont progressivement décrispées. Elles ont même plutôt dominé les débats, même si les Vertes montrent qu’elles savent aussi jouer vite et qu’elles se montent dangereuses, mais Launay est vigilante. L’égalisation est amplement méritée.

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15h02 Reprise

46e Elisor fait une sale faute sur Laura Condon, et l’arbitre est bien gentille de ne pas lui mettre de carton, d’autant qu’elle l’a pris dans la main. Salomé s’en sort avec une simple remontrance.

51e Bon gros tirage de maillot de Elisor, qui doit avoir récupéré un totem d’immunité quelque part. Toujours pas de carton.

53e Belle sortie de Launay.

54e Elisor trouve Mouchon, qui tente de remettre à Elisor, mais la gardienne intervient.

55e Coup-franc pour Saint-Etienne à l’angle de la surface de réparation, à droite, alors qu’on aurait plutôt donné une faute pour Lille, déjà par principe, et ensuite parce qu’on pensait qu’en effet, Eva Fremaux ne s’était pas retrouvée à terre pour rien, mais c’est comme ça. Fremaux sort se faire soigner. Le coup-franc est renvoyé par le mur, et les adversaires réclament une main, donc un pénalty, mais cette fois il n’y aura rien ! Et pourtant, Jésus crie !

56e à peine Fremaux a-t-elle retrouvé sa place que le ballon lui parvient, alors elle tape dedans pour dégager, c’est légèreent dévié et ça arrive sur Julie Dufour, finalement bien lancée à droite. Sa frappe d’une vingtaine de mètres est déviée par la gardienne et atterrit sur la transversale !

57e Premier changement à Saint-Etienne : Khoury remplace Chaumette.

60e Encore un beau mouvement lillois qui part de Launay, passe par Polito puis vers Dufour, à droite, qui centre et le ballon est taclé par une arrière à proximité des 6 mètres, juste devant Elisor. Corner.

61e Fremaux puis Saint-Georges prennent des risques derrière, mais ça marche et c’est plutôt joli à voir. Le ballon est proprement ressorti. Par ailleurs, Charlotte Sawryn semble récupérer pas mal de ballons à droite, et Eva Fremaux confirme tout le bien qu’on a dit d’elle à propos de son match à Arras/Lens.

63e Petit pont de Julie Dufour, qui sert Polito. Sa frappe du gauche passe à côté, c’est corner. Il est frappé par Dufour. Ça arrive au premier poteau vers Saint-Georges qui contrôle et retrouve Julie. Nouveau centre et tête de Elisor : à côté.

Le match monte en intensité. On sent que des espaces se créent de part et d’autre. Les Lilloises se trouvent très bien, et on assiste vraiment à un bon match de foot.

66e Alors qu’on est sur le côté droit avec Dufour et Polito, Paprzycki reçoit le ballon et renverse en une touche vers Boucly, lancée vers le but. Lambert est encore attentive et dégage du pied.

67e Martins sort, Julie Marichaud entre.

70e Dernier changement à Saint-Etienne : sortie de Debbache, entrée de Blanc-Gonnet.

72e Mauvaise relance lilloise, et Jésus part seule au but. On la connaisait cloutée, et voilà qu’elle dévisse complètement à 20 mètres : ça part à côté. Ouf !

73e Faute sur Boucly, et le traditionnel carton jaune à la demande du public est attribué à Laura Condon. « Excellente, l’arbitre ! »

74e Ollivier lance Mouchon, dans l’axe. La défenseure se jette mais est trop courte, et Mouchon se retrouve seule face à Lambert. À 20 mètres, elle ajuste un petit lob parfait qui termine tranquillement au fond des filets : 2-1 pour le LOSC ! Premier but pour Noémie Mouchon !

75e L’ASSE repart à l’attaque. À l’angle gauche de la surface de réparation, un centre à ras de terre passe derrière toute la défense et, au second poteau, Gago se jette et égalise : 2-2. Déconcentration fatale.

77e Ouverture de Digonnet vers Gago, seule, qui frappe du gauche alors que Launay est avancée, mais Elisa a la bonne idée de lever les bras et stoppe le ballon ! Il y a désormais des trous également dans notre défense.

78e Sortie de Paprzycki et entrée de Lefébure.

Julie Dufour et Maïté Boucly permutent de nouveau.

81e Noémie Mouchon part côté gauche en puissance, rentre dans la surface et, au coin des 6 mètres, frappe dans le petit filet, alors que Salomé Elisor était seule dans l’axe… Dans la foulée, les Vertes contre-attaquent et un ballon passe devant le but lillois sans être repris. Ça part dans tous les sens en cette fin de match !

82e Frappe de Dali, au-dessus.

83e Deuxième fausse touche côté vert. Ça doit être travaillé à l’entraînement.

84e Ollivier lance Dufour, qui devance une adversaire qui la fauche salement ! Carton jaune pour Blanchard, et c’est bien le minimum.

88e Pfoulala, Julie Dufour fait un slalom à gauche tout en jouant à saute-mouton avec les adversaires, quel talent, quel talent.

89e Frappe ratée de Dali, pas en réussite cet après-midi.

Le jeu dans le temps additionnel reste très ouvert et l’issue du match incertaine. Digonnet prend à son tour un jaune (95e) pour une nouvelle faute sur Dufour. La dernière action du LOSC est pour Mouchon (97e), qui s’échappe une dernière fois, est retenue à proximité de la surface mais ne tombe pas. Finalement, elle tend le pied mais le plante dans la gardienne. Elle récolte un jaune mais, franchement : là, il fallait tomber. L’arbitre, qui a égaré son chronomètre, laisse encore jouer, le temps de ne pas siffler une faute sur Dufour, et l’ASSE repart avec une occasion en or, mais Launay sauve deux fois, à bout portant (98e).

C’est terminé sur ce score de 2-2. Superbe match entre deux équipes qui n’ont cessé de jouer vers l’avant et se sont procuré de nombreuses occasions. À ce titre, ça aurait pu basculer dans un sens ou dans l’autre. À défaut d’être tombée, l’ASSE est ralentie, et c’est une belle performance. L’écart en points reste assez important, mais le LOSC a montré un beau visage, de la maturité dans le jeu, et une capacité à rivaliser qui sont de bon augure pour la suite. Le public n’en a pas eu pour son argent, puisque c’était gratuit, mais vous comprenez l’idée.

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On n’a pas eu l’occasion de parler beaucoup d’elle depuis le début de saison, alors mettons-la en valeur aujourd’hui : belle perf’ de Salomé Elisor au milieu, qu’on a découverte plus agressive, en plus d’une bonne justesse technique.

On s’est inquiété suite à la fin de match compliqué de Julie Dufour, qui a fini en boitant mais, renseignement pris auprès de l’intéressée, ce n’était qu’une crampe.

Prochain rendez-vous à domicile le 1er décembre contre Le Havre, qui en est aussi à 8 sur 8 (son match de ce week-end a été reporté) !

 


Posté le 4 novembre 2019 - par dbclosc

Au Nord, c’est Lille le patron

Il n’y a pas eu de compte-rendu du dernier match joué contre Amiens, et pour cause : nous n’étions pas là. Pour compenser, nous voici à Lens, pour Arras-Lille, deuxième déplacement de l’histoire du blog après celui à Marseille en 2018.
À Lens ? Mais oui, et même au stade Bollaert-Delelis, en « baisser de rideau » du match de L2 masculine Lens/Lorient. Ce n’est pas évident de se rendre en terrain miné mais, finalement, nous avons beaucoup de bons souvenirs ici. Notons seulement que le dernier derby joué ici (avec Lille) était le 11 septembre 2010, et ça avait fait 1-4. Du coup, nous avons poussé le vice jusqu’à assister à Lens/Lorient, que nous avons considéré comme le « lever de rideau » du match-phare, Arras/Lille.

Si le match a lieu à Lens, c’est parce qu’il illustre un état du football féminin actuel : Arras va fusionner (la frontière avec l’absorption est assez poreuse) avec le Racing Club de Lens, permettant à ce dernier de créer sa section féminine. La décision a été entérinée en avril et prendra effet au cours du premier semestre en 2020, si bien que c’est l’équipe féminine du RC Lens qui se lancera lors de la saison 2020/2021. Une fusion/absorption avec Hénin-Beaumont (où à joué Rachel Saïdi) a été un temps envisagée, mais pour le moment on en reste à un partenariat sur la formation. Le processus permet à un club déjà structuré de bénéficier des installations sportives d’un club professionnel, comme le LOSC l’a fait avec Templemars en 2015. Une des évolutions du foot féminin est donc paradoxale : sa visibilisation et son renforcement passent par un processus de masculinisation, par le fait de s’adosser aux clubs les plus puissants, qui écartent progressivement les clubs historiques du football féminin. Vendenheim, que l’on a vu il y a quelques semaines à Lille, est ainsi une exception, d’autant plus grande qu’il s’agit d’un club uniquement féminin. Pour survivre, il faut alors adopter d’ingénieuses stratégies, et on vous renvoie au deuxième numéro de la revue Supersub, qui dans un bel article propose un état des lieux du football féminin en France.

En attendant la fusion définitive, les joueuses d’Arras jouent depuis le début de saison dans leurs couleurs traditionnelles (en rouge) tout en arborant le blason du RCL. Prestige du derby oblige, et sans doute histoire de raviver une passion en sommeil depuis que le voisin est en L2, Arras joue cette fois-ci en Sang & Or, et le match a donc lieu au stade Bollaert, manière d’informer et de mobiliser le public autour de l’événement, et de promouvoir le football féminin, même si un « lever de rideau », avec une fin de match dans un stade plein, aurait eu un meilleur impact si c’est bien cela que l’on cherche. Ah oui mais alors, les mecs ils vont s’échauffer où ? Eh ben derrière, sur un parking (?) de la même manière qu’on aperçoit les filles pendant que Lens/Lorient se termine.

Les filles des deux équipes pénètrent sur le terrain alors que les joueurs lensois sont encore en train de faire la fête avec leur public. Autant vous dire que l’arrivée des Lilloises provoque une bordée de sifflets et d’insultes sexistes qui pourrait faire croire que ces mêmes siffleurs ont oublié qu’ils s’apprêtent aussi à supporter des filles. Bref, passons.

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Du côté de Lens, on retrouve deux ex-lilloises : Jessica Lernon et Ludivine Bultel, toutes deux titulaires.

Du côté du LOSC, Salomé Elisor, Caroline La Villa et Marlyse Ngo Ndoumbouk sont absentes. Un milieu surprise, puisque le speaker annonce la présence de trois nouvelles joueuses : Aurore « Praziki », Carla « Polita » et Silke « Demer ». Voici donc la compo :

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Pas mal de monde est resté pour voir le match. Les spectateurs placés en tribunes derrière les buts ont été invités à rejoindre les tribunes latérales. On peut estimer qu’il en reste environ 2 500 en première période. On pulvérise donc certainement l’affluence d’un match pour Arras, et peut-être en D2, mais cela laisse tout de même une impression curieuse : alors que jouer à Bollaert-Delelis est censé illustrer l’attention nouvelle portée aux filles, jouer dans un si grand stade laisse une impression de vide.

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Quoi qu’il en soit, c’est probablement impressionnant et intimidant pour les joueuses des deux équipes.

Y a ma sœur, qui habite dans le coin, qui est présente, et on démarre à 17h34. Il n’y a aucun lien entre ces deux informations ? Certes, mais je ne savais pas où parler de ma sœur.

1e Coup-franc de Paprzycki dans les bras de la gardienne

2e Première faute lilloise, de Carla Polito, qui du coup est huée par le public.

Gros malins, vous êtes en train de siffler la plus « Lensoise » des Lilloises, qui est née puis a grandi à Loos-en-Gohelle. C’est même à Lens puis à Loos-en-Gohelle que Carla a fêté son titre U19 cet été, amenant donc un trophée en terre lensoise, mais les siffleurs n’avaient sans doute pas encore entendu parler de foot féminin.

3e Paprzycki tente un lob de 40 mètres, mais la gardienne s’empare du ballon.

5e La 18 d’Arras semble s’être blessée au nez. Si l’intensité du cri est proportionnelle à la douleur, alors ça doit faire très mal.

8e Coup-franc de Saint-Georges, sur la gardienne. Le coup-franc à 40 mètres sur la gardienne, ça a été travaillé à l’entraînement ou quoi ?

10e Retour de la 18

Quelques dizaines de supporters restés en Marek encouragent les Arrageoises avec des chants à la gloire de Lens. C’est compliqué les fusions.

11e Relance rapide de Launay à la main vers Boucly, côté gauche. Maïté ouvre vers Paprzycki, la gardienne sort à proximité de son angle de surface. Tout le monde hésite à y aller, et finalement la gardienne dégage sur Aurore et le ballon file tout doucement vers le but. Une défenseure récupère sur la ligne et relance tranquillement.

17e Attaque arrageoise : Lernon ouvre en profondeur. C’est coupé par Frémaux et le ballon va vers la surface lilloise. Launay peut s’emparer du ballon en se couchant mais, emportée par son élan, elle sort de sa surface, côté gauche, et est contrainte de relâcher la balle. Les Arrageoises récupèrent mais elles ne parviennent pas à tirer. On se dégage.

18e Côté droit, ouverture de Sawaryn vers Dufour. La gardienne sort de sa surface et devance Julie d’un rien.

20e Centre de Sawaryn, la gardienne plonge et dégage du poing alors qu’il n’y avait personne, mais c’est autorisé.

FAUTE SUR SILKE DEMEYERE !!! HO !

22e Ollivier trouve Mouchon à l’angle gauche de la surface adverse. Elle fixe, crochète et frappe du droit : sur le poteau ! Mais le ballon revient dans l’axe où Silke Demeyere reprend de volée, du plat du pied droit dans le but vide : 0-1 ! On se fait un bon gros check avec ma sœur.

Comme Silke marqué en notre absence la semaine dernière, on s’est dit à un moment qu’on ne viendrait plus, mais tout va bien finalement.

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26e Un corner arrageois est repris de la tête, sur Launay qui capte sereinement. Elle dégage rapidement sur Maïté Boucly, qui cherche Dufour en profondeur : c’est encore un rien trop long, et la gardienne dégage hors de sa surface.

29e Corner de Demeyere, les Sang & Or cafouillent, les Lilloises réclament une main, puis ça revient sur Mouchon qui frappe aux 6 mètres, c’est dégagé par la gardienne.

Depuis le but, les chants en faveur des Sang & Or ont disparu. On note classiquement quelques encouragements et applaudissements quand les locales progressent avec le ballon ou approchent du but lillois.

33e Arras pointe son nez, avec un coup-franc, très bien dégagé par Frémaux, de la tête. Mouchon et Saint-Georges, qui a abandonné sa défense, partent en contre-attaque, et finalement l’arbitre siffle une faute sur Mouchon au milieu de terrain puisqu’elle a décidé que l’avantage n’existait plus.

36e Centre de Bultel, de la droite et du droit. Tête molle au point de pénalty de la 27. à côté, mais enfin un tir adverse.

37e Mauvaise passe en retrait de l’arrière gauche arrageoise, et Julie file au but, elle touche le ballon mais la gardienne est encore sortie hors de sa surface et parvient à dégager. Ça va durer longtemps ce truc ?

40e Non : ouverture de Mouchon vers Boucly, et c’est encore la gardienne qui sort de sa surface, foire son dégagement mais dégage quand même.

45e La 15 de Lens veut dribbler mais cède face au pressing de Mouchon et Boucly. Maïté file à gauche et frappe à 20 mètres, la gardienne sort la balle de sa lucarne. Corner.

Le corner est frappé par Dufour, au second poteau vers Polito qui remet de la tête dans l’axe, volée de Mouchon aux 6 mètres et encore la gardienne, du pied !

45e +1 Launay trouve Sawaryn, puis Paprzycki qui, en une touche, lance Dufour, à droite. Julie va tellement vite qu’elle se retrouve seule, et a même Boucly à ses côtés pour un inévitable 0-2. Julie choisit la frappe au premier poteau, et la gardienne renvoie du pied. Oui Maïté, il y a de quoi râler !

Mi-temps sifflée sur ce score de 0-1. L’avantage est logique, mais il pourrait et devrait être bien plus important ! Entre les ouvertures en profondeur qui se jouent à quelques centimètres et les franches occasions, il est un peu frustrant de ne rentrer au vestiaire qu’avec un but d’avance. Espérons qu’on n’ait pas à le regretter en seconde période.

Ma sœur me dit que le gars derrière elle a dit qu’il aimait bien « la 6 » et « la 25 ». Aurore Paprzycki et Agathe Ollivier ? Excellents choix monsieur ! Je lui fais un petit sourire en coin qu’il n’a évidemment pas compris.

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Beaucoup de départs dans le public à la mi-temps, il reste environ 500 personnes pour la seconde période.

47e Première occasion pour le LOSC avec Sawaryn, Polito puis Dufour, qui frappe au-dessus

48e Bonne circulation de balle entre Polito, Sawaryn et Dufour. Sawaryn centre vers Mouchon, qui frappe à côté.

49e Carton jaune pour Jessica Lernon.

52e Faute sur Jessica Lernon, qui réclame un carton (pas pour elle hein, d’autant plus qu’elle serait exclue). Du coup l’arbitre donne un carton à Maïté Boucly.

Le coup-franc, tiré de la droite à une quarantaine de mètres des buts de Launay, est frôlé par une tête lilloise, surprend Launay, et atterrit aux 6 mètres sur Bultel, encore plus surprise : seule face à un but quasi vide, elle met un vieux pointu du droit qui finit sur le poteau.

Réussite lilloise : 10/10.

Esthétique de l’action : 0,2/10, les deux dixièmes de point étant accordés à la chute en tirant de l’attaquante arrageoise, bien plus à l’aise avec son pied gauche (heureusement).

53e Bien Aurore Paprzycki ! Elle se met devant le ballon pour empêcher que les adversaires jouent vite un coup-franc. Elle aussi a ce côté teigneuse tout à fait appréciable. Ça énerve les adversaires en plus.

55e Les Lilloises se désorganisent derrière et les Arrageoises ont une belle possibilité, mais Fremaux contre fort bien Bultel, alors qu’il y avait du monde au centre.

57e Frappe de 20 mètres de Tabary. Ce n’était peut-être pas cadré mais Launay dévie en corner.

Pour Arras, entrée de Proniez, sortie de la 5.

61e Carton jaune pour Proniez, qui signe une belle entrée.

62e Alors qu’on est près de la surface arrageoise, le ballon est perdu et en 2 passes, notre défense est prise : ouverture dans le dos de Ollivier, Launay sort, et Fanny Proniez, bien qu’excentrée, frappe de l’extérieur de la surface. Le ballon file tout doucement au fond. Difficile d’estimer précisément la situation, mais la sortie ne s’imposait peut-être pas. Bref, 1-1, à la 62e en plus, quel nombre maudit.

63e Beau numéro de Polito dans la surface de réparation, qui feinte plusieurs fois avant de centrer sur Mouchon, en pivot, qui se retourne et frappe : la gardienne repousse encore mais sur Julie Dufour, qui prend le temps de laisser rebondir le ballon puis de frapper fort, et cette fois ça rentre ! Le LOSC reprend immédiatement l’avantage ! 1-2

66e Faute de la 18 sur Sawaryn. Carton jaune.

68e Belle feinte de Julie Dufour, qui fait mine de jouer un duel aérien puis se retourne en laissant passer le ballon. Elle tarde un peu à centrer, si bien que Boucly, trouvée, fait une belle volée repoussée par la gardienne mais il y avait hors-jeu.

69e Après une faute sur Mouchon à 22 mètres, Dufour enroule un coup-franc, que la gardienne repousse sur sa droite. Corner.

Le corner, frappé par Dufour, est repris de la tête par Frémaux (ou csc?) : poteau !

70e Il ne fait pas chaud, et ça devient difficile d’écrire. Tiens d’ailleurs, il semble que la mascotte d’Arras soit un pingouin. Faut-il y voir un clin d’oeil à Rolland Courbis ?

71e Sortie de la 14, entrée de la 12

On entend de temps en temps un « Allez Lille ! » d’une voix féminine en Marek. Bravo à toi, courageuse personne !

73e Joli tacle défensif d’Agathe Ollivier. Corner.

74e Silke Demeyere prend un carton jaune pour une faute vraiment pas évidente : elle a protégé son ballon et l’arrageoise s’est lamentablement fait prendre. Bref, ça donne un coup-franc dégagé par Fremaux, et repris par la 25 qui frappe directement en tribune Delacourt, dont on se félicite qu’elle soit désormais vide, pour la sécurité de tous.

75e Là, Silke Demeyere se prend un pied sur la chaussure mais on dit rien. On l’a entendue crier sur son adversaire depuis la tribune. Quelques secondes après, le ballon lui revient, et elle frappe de rage dedans, mais ça file vers le but et ça termine en plein sur la barre transversale !

77e Belle faute de Frémaux à 22 mètres, car il y avait gros danger. Il est d’ailleurs étonnant qu’elle s’en sorte sans carton car on était pas loin de l’anéantissement d’occasion de but et, à ce titre, une sanction administrative s’imposait. C’est probablement ce que dit, de manière bien moins polie, et peut-être grammaticalement incorrecte, Loreen Herbet, capitaine d’Arras. Quand l’arbitre se met à fouiller dans sa poche arrière, c’est mauvaise signe : et en effet, c’est carton rouge. Bravo, bien joué !

Le coup-franc de Bultel termine au-dessus.

80e Pied en l’air de Silke Demeyere, qui vient s’excuser, mais l’arrageoise ne veut pas de ses excuses. Eh ben tant pis !

81e Sortie de Paprzycki, très active, entrée de Bamenga

Pour Arras, sortie de la 13, blessée, entrée de la 3.
Attention, le public se réveille et se remet à haranguer ses favorites.

85e Débordement de Dufour. En déséquilibre, Bamenga reprend du gauche, juste au-dessus.

87e Attaque d’Arras côté droit. La 27 a l’air aussi fatiguée que son adversaire directe, Agathe Ollivier : à Arras, tout le monde est harassé. Heureusement qu’on n’est pas à Castres. Ça marche aussi avec Limoges.

88e Depuis quelques minutes, il y a un manque de lucidité des deux côtés : les joueuses semblent très fatiguées. Les arrageoises poussent de façon désorganisée sans se créer d’occasion et se découvrent, mais les Lilloises n’exploitent pas les boulevards derrière : Dufour frappe encore sur la gardienne.

90e Sortie de Ollivier, entrée de Jacaton, et sortie de Dufour, entrée de Lefébure.

91e Centre de Lefébure, les arrageoises se dégagent en catastrophe, les Lilloises tricotent aux abords de la surface, et ça finit par une frappe de Mouchon, à côté.

92e Dernière poussée adverse, Frémaux, qui fait un excellent match, renvoie et se permet encore de monter.

93e Dernière occasion : Boucly centre, Lefébure reprend au-dessus.

Victoire du LOSC 2-1 ! Largement méritée. Avec davantage d’efficacité, les Lilloises auraient pu marquer 6 ou 7 buts de plus. Faute de creuser les écarts, on est resté à la merci d’un retour arrrageois, dans l’incertitude d’une fin de match marquée par la fatigue et l’entrée de nos plus jeunes. Mais les filles ont tenu, et c’est bien là l’essentiel. Surtout, répétons-le, ça joue de façon cohérente, en équipe, ça tente des choses, et si on a le luxe de pointer le manque d’efficacité, c’est bien parce que les occasions sont là.

Allez, pour une fois on va faire une appréciation joueuse par joueuse : dans les buts, Elisa Launay a eu quelques prises de balle rassurantes, ses relances à la main ont été rapides et précises ; elle est l’auteure d’un bel arrêt (57e) ; sa sortie sur le but n’est pas efficace, mais il s’en est fallu de peu.

Derrière, Charlotte Sawaryn a pris beaucoup d’initiatives offensivement et semble s’installer à droite ; défense centrale très solide, avec Emeline Saint-Georges très propre techniquement, et Eva Fremaux, qui a sûrement réalisé sa meilleure prestation depuis le début de saison, a été très sollicitée dans le jeu aérien : elle a même failli marquer (69e) ; à gauche, Agathe Ollivier, toujours élégante balle au pied, a également fait pas mal d’allers/retours, et semble avoir fini très fatiguée.

Au milieu, Carla Polito a aussi davantage d’influence à mesure que passent les semaines. Elle est de plus à l’origine du deuxième but, sur lequel elle déstabilise la défense par ses dribbles ; le duo Aurore Paprzycki/Silke Demeyere est un cauchemar pour les adversaires : elles courent, elles surgissent, elles mettent des coups, c’est parfait. Silke marque un but qu’elle qualifie de « facile« , mais il fallait être bien placée ; à 5 centimètres du doublé (75e). On peut juste regretter quelques ouvertures trop longues ou données dans le mauvais tempo, mais les intentions, à aussi, sont bonnes, comme l’ouverture de Paprzycki vers Dufour, juste avant la mi-temps.

Devant, Maïté Boucly a été pas mal dans la gêne de la relance adverse, peut-être moins en vue offensivement, mais elle signe une lourde frappe que la gardienne détourne (45e) et a persisté à déborder et centrer jusqu’au bout. A droite, Julie Dufour, par sa vitesse et sa qualité de dribble et de centre, est une menace permanente ; elle marque le deuxième but d’une belle reprise mais doit en marquer au moins un autre (45e +1). Noémie Mouchon n’a pas marqué malgré plusieurs tentatives, mais les deux buts viennent d’actions auxquelles elle a largement contribué : elle frappe d’abord sur le poteau, puis son jeu de corps en pivot a permis de trouver la faille. Ca va venir !

Enfin, on a pu voir Naomie Bamenga une dizaine de minutes, qui a eu beaucoup d’espaces dans une défense arrageoise moins organisée et en infériorité numérique. Elle s’est attachée à conserver le ballon et à le rendre proprement, et c’était réussi.

Notez bien, et faites passer le mot : pendant que la majorité des supp’ lillois se faisait chier devant Canal + au même moment, nous on a vu une victoire du LOSC à Bollaert, un classique qui se conjugue désormais au féminin, et c’est historique.

Prochain rendez-vous le 17 novembre : Lille/Saint-Étienne !

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Les compte-rendus des matches précédents :

Lille-Evian : Rentrée du LOSC, 3 bons points
Lille-Grenoble : à la fin, c’est Lille qui gagne !
Lille-Vendenheim : Rhin à signaler

Notre entretien d’avant-saison avec Rachel Saïdi.

 


Posté le 14 octobre 2019 - par dbclosc

Lille/Vendenheim : Rhin à signaler

Nouveau dilemme : après le chevauchement avec le match du LOSC masculin comme la dernière fois, voici le chevauchement avec le match de l’équipe nationale masculine de Belgique. Nous optons de nouveau pour les filles, pourquoi ? Parce que c’est mieux, tout simplement.

Comme nous l’écrivions samedi sur facebook, les week-ends de trêve internationale sont probablement les périodes les plus difficiles à vivre depuis les totalitarismes du XXe siècle (mais cet article fort intéressant va nous faire relativiser notre position) : la période justifie peut-être qu’il y ait aujourd’hui bien plus de monde que d’habitude pour soutenir le LOSC face à Vendenheim.

Vendenheim, petite bourgade du Bas-Rhin de 5 500 habitants, dont le pôle de haut niveau est situé à Strasbourg. C’est là-bas qu’était partie Marion Gavat, après avoir contribué à la remontée du LOSC en D1 (rappelez-vous : elle avait marqué le premier but du match rejoué contre La Roche sur Yon).

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La section féminine de Vendenheim a été créée en 1974, et est issue d’une fusion avec le FC Schwindratzheim, qu’il est très difficile d’écrire, et encore plus de prononcer, comme vous venez de le constater par vous-même, puisque vous avez essayé comme des cons. L’équipe compte très rapidement plusieurs titres de championne du Bas-Rhin et d’Alsace, avant de s’engager pour la première fois dans le championnat national en 1979/1980. On vous passe quelques détails que le site officiel ne précise pas (y a du y avoir une dissolution à un moment car en 1998, certains « refusent de laisser mourir 25 ans de football féminin à Vendenheim » et « décident de repartir en championnat interrégional » ; de même, si on apprend que l’équipe a été championne de D2 en 2004 puis en 2007, c’est qu’elle a dû redescendre à un moment). Le dernier passage de l’équipe en D1 remonte à la saison 2012/2013.

Du côté de Lille, l’équipe se positionne à la 5e place, et a connu son premier revers de la saison lors du dernier déplacement à Nancy (1-3). Commence à se créer un petit écart entre 3 équipes qui gagnent tout (Nancy, Le Havre, Saint-Etienne) et le reste. On vise ici le sans-faute à domicile après le 6/6 des deux premiers matches.

La Villa et Saint-Georges sont blessées. On retrouvera donc comme arrière droite Charlotte Sawaryn, n°19, et en défense centrale Carla Polito. Silke Demeyere prend la place qu’occupe habituellement Polito devant la défense. Devant, Noémie Mouchon est titularisée. Didier signale qu’après vérification, Dupont de Ligonnès n’est pas là non plus.

 vendenheim LOSCÇa commence à peu près comme ça, puis Paprzycki et Elisor ont régulièrement permuté

Les joueuses saluent d’abord vers la tribune, là où il n’y a pas grand monde, puis vers nous. On se mélange ensuite pour une photo de groupe. Le match démarre à 14h10. Il fait soleil/nuages, plutôt beau voire lourd.

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1e Engagement pour Vendenheim, ça balance devant côté droit pour trouver une bonne touche. L’arbitre indique qu’il faut refaire l’engagement : ce n’est pas du rugby.

1e On recommence l’engagement, et on balance en touche de l’autre côté. Bon.

6e Une rumeur dans le public salue le premier petit pont de Julie Dufour.

10e Demeyere est à deux doigts d’être touchée, mais elle parvient à servir Aurore Paprzycki qui frappe à l’entrée de la surface : au-dessus.

12e Maïté Boucly s’enfonce à gauche et frappe fort à l’angle de la surface, belle manchette de la gardienne qui envoie le ballon au-dessus.

13e Une-deux entre Mouchon et Boucly. Sur son côté gauche, Maïté temporise avant de chercher Dufour au centre, mais la défense dégage.

14e Sur la contre-attaque des Alsaciennes, Eva Fremaux se manque et permet à une attaquante de placer une frappe : au-dessus.

16e Et allez, on envoie un ballon sur le chantier. Vu « l’avancée » des travaux, on suppose que personne ne travaille sur cette tribune : c’est donc un ballon perdu, littéralement.

18e Beau retour de Sawaryn, qui annihile une contre-attaque. Très bon début de match à son poste d’arrière-droite.

20e De la gauche, ouverture d’Ollivier pour Mouchon, qui devance la gardienne au point de pénalty et place un pointu qui termine pas loin du but.

22e Bonne prise de balle de Elisa Launay sur un centre de Laurine Lachaume, la n°9 de Vendenheim.

23e Frappe moche de Sawaryn qui semble partir en touche. Tout le monde s’arrête et seule Maïté Boucly y croit et va récupérer le ballon. Elle centre, c’est dégagé, puis repris par Paprzycki, c’est de nouveau dégagé.

24e Demeyere remonte le ballon et sert Dufour à droite. Julie crochète à l’entrée de la surface et frappe en force, c’est à côté de la lucarne.

25e Faute sifflée contre Silke Demeyere : non, Madame l’arbitre.

Mouchon

26e Sur le côté gauche, la 25 de Vendenheim, Laura Cuillère, servie sur un plateau, arme du gauche dans le bras d’Elisa Launay.

Un « Aux armes ! » retentit dans le public. Et c’est tout.

30e Très belle feinte de Sawaryn qui fait tomber Cuillère sous son nez.

33e Premier changement à Vendenheim : la 8 est remplacée par la 7, et comme le site n’indique aucun numéro et les photos des joueuses de manière aléatoire, nous ne vous dirons pas de qui il s’agit.

34e Olliver pour Frémaux, puis Dufour, qui déborde et centre (mon clavier propose spontanément « déborde et centre » quand j’écris « Dufour »). C’est encore renvoyé. Demeyere récupère et frappe au-dessus.

Permutation Boucly/Dufour.

36e Centre de Boucly. Au second poteau, Dufour contrôle, crochète et frappe du gauche, mais ce n’est pas assez puissant. La gardienne se couche tranquillement.

38e Maïté Boucly, décidément très active et cette fois à droite donc, déborde, crochète pour se remettre sur son pied gauche et frappe à ras de terre : la gardienne capte en 3 temps.

43e Faute sur Julie Dufour, dans le camp lillois, près de la ligne de touche. Un spectateur réclame un carton rouge car « elle partait au but ». « Carton rouge pour tout le monde ! » suggère un enfant derrière nous.

45e Maïté Boucly est retenue à une trentaine de mètre mais on donne un coup-franc à Vendenheim, et ben d’accord.

Mi-temps, 0-0. Quelques timides occasions, mais pas grand chose de spectaculaire à se mettre sous la dent. On note en tout cas une volonté d’assurer les arrières et de construire patiemment du côté des Lilloises, avec un circuit préférentiel qui rappelle ce qu’on voyait avec Claude Puel (comme on y va!) : on relance de l’arrière vers une latérale, qui va trouver un relais dans l’axe. Ce relais, qui est bien souvent Paprzycki ou Elisor, envoie en une touche sur le côté aux ailières. Si les intentions sont excellentes, ça n’a pas toujours été précis. Devant, Boucly et Dufour sont actives, mais leurs centres ont été systématiquement renvoyés.

Carla Polito est très bien dans ce poste d’arrière centrale, et puis Ollivier hein, on va le dire à chaque fois mais on aime beaucoup ses prises de balle.

L’équipe adverse semble avoir des intentions similaires en fermant bien derrière tout en étant prête à placer quelques contres. Pour le moment, Elisa Launay n’a pas été franchement inquiétée.

 Dufour Paprzycki

46e Après une pause de 20 minutes, ce qui n’est pas réglementaire (et encore moins quand la Belgique joue), ça reprend bizarrement avec une défense lilloise qui dort à moitié, seule Carla Polito veille et interrompt une action adverse. Ça donne un corner que Launay repousse difficilement, puis c’est dégagé par Elisor.

48e La 22 de Vendenheim rate un contrôle dans la surface alors qu’elle avait été bien trouvée sur une balle longue. Ce début de période est assez approximatif pour les nôtres.

51e Paprzycki sert Boucly, qui fait un grand pont et centre. Fremaux contrôle au coin des 6 mètres et se fait reprendre… Fallait mettre la tête !

55e Main de Boucly sous nos yeux. Maïté conteste en disant qu’elle se protège, mais bon ça se siffle. Pas de problème jusqu’à ce qu’on entende Noémie Freckhaus, la capitaine de Vendenheim, déclarer « ça reste une main ». C’est quoi cet argument ?

Changement en défense centrale, la 23 remplace la 18.

58e Elisor sert Boucly à gauche, qui déborde, crochète, temporise, repart en débordement et centre, c’est renvoyé. Puis Maïté fait une faute sur la 34 qui semble bien énervée depuis tout à l’heure et cherche des noises à Boucly et Ollivier.

59e Ah tiens, carton jaune pour Freckhaus après une faute sur Elisor. Elle conteste. Ah mais ça reste une faute hein.

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60e Frappe de Dufour pied droit, la gardienne se couche et détourne sur sa droite.

61e Remontée de balle de Sawaryn qui échappe de justesse à plusieurs tacles. Ça s’achève par une frappe de Elisor à 22 mètres, mais trop axiale, sans problème pour la gardienne.

62e La 22 centre fort devant le but de Launay et joue plutôt mal le coup, c’est très bien pour nous, merci.

63e Mauvaise passe latérale de Demeyere pour Ollivier, et une attaquante adverse file au but. Elle semble bien reprise par Ollivier qui la gêne suffisamment pour qu’elle s’excentre, puis Launay sort parfaitement et récupère la balle. L’arbitre décide qu’il y a pénalty !
Mais comme il y a une justice, Launay renvoie du pied la frappe de Lachaume !

64e Du coup ça s’emballe un peu (enfin !), avec un centre de Dufour, qui avait encore réussi un petit pont, puis une frappe sans trop de danger pur la grande gardienne adverse.

67e Côté Vendenheim, la 10 remplace la 22, et côté lillois, Mouchon, moins en vue après la pause, cède sa place à Ngo Ndoumbouck, dont on espère une entrée aussi probante que celle contre Grenoble il y a 3 semaines.

69e Elisor se retrouve par terre après avoir heurté Lachaume. L’arbitre centrale demande à son assistant s’il y a quelque chose de volontaire là-dedans. Comme Lachaume n’est pas réprimandée, on suppose que les arbitres ont considéré que c’était un accident. Dans le doute, on aurait mis rouge quand même.

71e Bon là par contre il va peut-être falloir arrêter : Elisor est de nouveau salement bousculée par Lachaume, qui prend son carton, à la demande du public.

72e Un ballon atterrit du côté des spectateurs, qui le renvoient immédiatement et sans malice vers les joueuses. L’arbitre décide soudainement que ce ballon n’est plus valable. On a l’impression qu’elle a cru que le public avait rendu un autre ballon. Ou alors les joueuses de Vendenheim ont demandé qu’on joue avec le ballon d’Alsace ?

74e Centre de Dufour vers Elisor aux 6 mètres, la 23 s’interpose de justesse et met en corner.

75e Drôle d’intervention défensive de Polito, du talon, mais c’est très efficace.

Dans la continuité, un centre d’Ollivier est dégagé, puis revient sur Boucly, qui centre après un relais avec Elisor. C’est dégagé, encore et toujours.

78e Très belle balayette de Silke Demeyere ! Elle s’excuse, ce qui confirme qu’elle l’a fait exprès.

80e Les adversaires jouent très mal une relance, et Elisor récupère le ballon à 25 mètres. Elle sert Ngo Ndoumbouk, qui frappe à l’entrée de la surface, mais au-dessus.
Marlyse semble encore gênée par une blessure.

82e Centre de Boucly. Dufour arme sa volée à 8 mètres, mais elle dévisse.

83e Frappe de la n°7 de Vendenheim, à l’entrée de la surface, et magnifique envolée de Launay, qui détourne en corner !

86e Sortie de Paprzycki, qui semble fatiguée, et entrée de Lefébure.

87e Sur un coup-franc de Demeyere, Elisor, bien plus en vue en fin de match, se jette et place sa tête, mais c’est trop mou. Et puis elle s’est fait mal au dos et peine à se relever.

91e On joue côté droit de l’attaque lilloise tandis que sur le côté gauche, la n°20 de Vendenheim est à terre, elle s’est fait sûrement fait mal au bas-rein. Une de ses coéquipières décide de l’aider, donc on joue à 11 contre 9 pendant quelques secondes, ben d’accord oui, si vous voulez. Finalement ça sort en touche, et un attroupement se crée autour de la blessée. Comme ça se fritait depuis un moment, apparemment on règle quelques comptes. Olliver est bousculée, mais c’est Polito qui prend un jaune.

94e Centre trop long de Dufour, mais Boucly se bat et parvient à sauver la touche. Elle obtient même un corner. Le ballon passe devant le but, revient à l’extérieur de la surface vers Sawaryn qui centre au deuxième poteau vers Ngo Ndoumbouk qui remise dans l’axe, c’est dégagé en catastrophe en corner, et ça s’arrête là-dessus.

Terminé sur ce score de 0-0. Un match un peu étrange, fermé, et somme toute très équilibré. Les deux équipes se sont véritablement neutralisées. Notre titre est excessif bien entendu, puisque l’ensemble était cohérent et les intentions très bonnes, mais faut bien tenter d’être drôle : qui ne tente Rhin n’a Rhin.
Point très positif, le premier clean-sheet de la saison, que l’on doit en particulier à deux arrêts décisifs de notre gardienne. Sur ce match, mention spéciale également à Maïté Boucly, très active et disponible.

Déplacement dimanche prochain à Saint-Denis, et prochain rendez-vous ici le 27 contre Amiens !


Posté le 23 septembre 2019 - par dbclosc

Lille/Grenoble : à la fin, c’est Lille qui gagne !

Quelle idée encore de faire jouer les filles à 14h et les mecs à 15h… ! Du coup, il faut faire un choix. Eh bien puisque que vous vous apprêtez à lire un compte-rendu de Lille/Grenoble, vous vous doutez que nous avons choisi Lille/Grenoble.

Bon, c’est qui c’est quoi Grenoble ? Grenoble est une ville d’environ 160 000 habitants, chef-lieu de l’Isère. Son climat est au carrefour de diverses influences, et sa situation montagnarde renforce son caractère atypique. Le maire est étiqueté Europe-Ecologie-Les Verts. Au XVIIIe siècle, la ville… Bon, on s’en fout.
Footballistiquement, le club qui se présente ce dimanche à Lille est issu d’abord d’une absorption (Le Grenoble Foot Féminin, qui a un passé en D1 dans les années 1980 et jusqu’au début des années 1990, et qui a été intégré au club masculin en 1997) puis d’une fusion (avec le Grenoble Métropole Claix Football féminin en 2016, qui jouait en D2. De fait, le GF38 joue désormais en D2). Cela nous fait déjà 2 points commun puisque notre LOSC est le résultat de l’absorption de Templemars-Vendeville en 2015 et, depuis, nous sommes en fusion toutes les semaines pour voir nos joueuses préférées.

Après le match d’ouverture contre Evian, le LOSC est allé prendre un point à Yzeure, après avoir été mené. Il reste difficile de situer le niveau de cette équipe tant qu’on n’a pas d’idée du niveau des adversaires, mais on peut au moins dire que ce début de saison est très encourageant, que ce soit au niveau des résultats ou de la capacité de l’équipe à réagir après avoir encaissé.

Du côté de Grenoble, 4e l’an dernier, c’est le plus long déplacement de la saison. Espérons que ce soit aussi le plus pénible. Nicolas Bach, qui était l’entraîneur depuis 10 ans, a été mis à pied puis licencié pour faute grave juste avant la dernière journée du championnat 2018/2019. Du coup, il a créé une autre section féminine à Grenoble. Il tenterait un come-Bach que ça ne nous étonnerait pas. Sa remplaçante se nomme Julia Arpizou, ancienne joueuse de Lyon, précédemment en charge de la R1 à Bordeaux.

Sur le terrain, les Grenobloises, dont on se rappelle le beau parcours en coupe de France l’an dernier (mais pas autant que le nôtre, hé hé), ont connu début de saison mitigé : une victoire à Amiens pour commencer, puis une lourde défaite la semaine dernière à domicile, contre Arras (0-4), avec deux expulsées, Emma Smaali et Elsa Domenjoud. Tant mieux, les voilà suspendues aujourd’hui, c’est toujours ça de gagné sans rien faire. Deux jeunes de l’effectif les remplacent. Le site officiel souhaite une « opération-rachat ».

V’là la compo lilloise :

1

Seule innovation notable : en l’absence d’avant-centre de métier, Julie Dufour s’y colle.

Cette fois, les filles se tournent du côté où il y a du public pour saluer, plutôt que vers la grue, aussi joli soit-elle.

départ

Après le toss, l’arbitre indique un changement de côté. On suppose que les Lilloises l’ont gagné, car la gardienne de Grenoble va se retrouver avec le soleil dans la figure. Pour le moment, il fait beau et chaud, mais la pluie est attendue.

14h03 C’est parti pour ce Elisorico !

1e Ça démarre fort avec une première faute concédée à proximité de notre surface de réparation. Le ballon est dégagé en corner.

2e Le corner est frappé de droite à gauche. Elisa Launay manque sa prise de balle et relâche en tombant au sol. Après un petit cafouillage, Laura Arriberouge inscrit un but très laid du gauche, dans les 6 mètres. 0-1.

3e Centre rentrant de Julie Dufour depuis la gauche. Une arrière se jette, dévie du tibia et est à un orteil de tromper sa propre gardienne. Ça file juste à côté, corner.

5e Dans le dos de Caroline La Villa, Arriberouge est lancée et se présente seule face à Launay, qui s’arrête car un hors-jeu est sifflé. Le but est tout de même marqué, et nous semblait parfaitement valable. Dans ces cas-là, on joue très vite le coup-franc et on fait comme si tout était normal. Toujours 0-1, « excellent, l’arbitre ! ».

11e Centre de Grenoble, bien coupé par Saint-Georges. Elle est très bien cette fille !

12e Enfin une bonne séquence de possession pur les Lilloises, avec une belle remontée de balle qui termine côté droit avec La Villa pour Dufour, mais ça file en 6 mètres.

13e Frappe de Maïté Boucly, à une vingtaine de mètres, pas loin à côté mais la gardienne était dessus.

15e Quand Aurore Paprzycki et Silke Demeyere s’y mettent à deux pour récupérer un ballon dans les pieds adverses avec tant de rage, c’est à la fois complètement inesthétique et très beau.

16e Demeyere glisse légèrement et réalise une sacrée balayette à une adversaire. Carton jaune. Bon, ok… mais c’est tôt.

19e A droite, La Villa sert Dufour. Julie cherche Demeyere lancée au second poteau, c’est renvoyé de la tête dans l’axe vers Paprzycki qui arme à ras de terre : dans les bras de la gardienne, qui s’appelle Inès Troussier.

22e Choc aérien entre La Villa et une Grenobloise, qui n’a pas joué le ballon. C’est sifflé pour Grenoble. Bon à savoir : surtout ne sautez pas et attendez que vos adversaires se fracassent sur vous au péril de leur vie, vous obtiendrez des coup-francs.

23e Perte de balle Polito/Paprzycki à 25 mètres de nos cages, dans l’axe. Côté gauche, Thivillon centre à ras de terre, et Silke Demeyere se jette dans les 6 mètres pour sauver la situation. On a même peur un instant du csc, mais ça part en corner.

Le corner est touché de la tête au premier poteau par Demeyere et part très haut, tout en progressant vers les 6 mètres. La Villa, de la tête aussi, dégage vers le point de pénalty sur Neutelers, qui reprend de volée, et Launay se couche pour dévier en corner !

L’autre corner ne donne rien, si ce n’est un choc aérien dont Arriberouge sort toute cabossée. On en profite pour faire une pause fraîcheur.

sdsdCaroline La Villa parle beaucoup sur un terrain

30e Longue balle d’Ollivier vers Demeyere, côté gauche dans la surface de réparation. Sa frappe part bien au-dessus, genre sur le toit de l’auvent qui fait office de cafétéria.

32e Coup-franc de Julie Dufour à l’angle gauche de la surface. Un rebond devant la gardienne ne la surprend pas pour autant.

33e Nouvelle faute à proximité de la surface, de l’autre côté, cette fois sur Aurore Paprzycki. C’est tiré du gauche par Maïté Boucly : au-dessus.

Boucly et Dufour ont permuté.

Instant gestes techniques : râteau de Frémaux en position défensive à la 38e, et contrôle de Julie Dufour à la 42e du style « elle a mis de la glu sur sa pompe droite ».

44e Elisor, qui montre enfin son nez, sert Polito, et le ballon termine à droite vers Dufour, qui frappe, bien que fort excentrée : ça passe largement à côté.

45e +1 Petit contre grenoblois qui termine avec un pointu à une dizaine de mètres du but de Launay, obligée de se coucher, sans trop de frayeur.

Mi-temps, sur ce score de 0-1. Bon, les Lilloises se heurtent à une équipe bien organisée : on écrit ça pour ne pas dire qu’on se fait passablement chier de voir une équipe qui fait déjouer son adversaire mais qui ne sait pas quoi faire dès qu’elle est dans le camp adverse. Si bien que l’avantage qu’ont les Grenobloises tombe presque du ciel pour elles.

Avouons que, de notre côté, c’est laborieux. Les Lilloises repartent le plus souvent de l’arrière mais, une fois que les défenseuses lâchent leur ballon, on ne sait pas quoi en faire au milieu. Alors que les attaques par les côtés ont été le point fort des Lilloises lors du premier match, là on a beaucoup de mal à trouver Boucly et Elisor, l’axe est bouché, tandis que le poste d’avant-centre semble vacant. Julie Dufour d’abord, puis Maïté Boucly ensuite, ont semblé peu à l’aise et sont volontiers redescendues pour toucher le ballon.

Tiens, il y a Marine Dafeur en face !

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Marine est làààààà


15h07 Reprise. Caroline La Villa, blessée, a cédé sa place à Marylise Ngo Ndoumbouk, ce qui laisse supposer une réorganisation, une sorte de 3-5-2 :

Fremaux/Saint-Georges/Olliver
Polito/Demeyere/Paprzycki/Elisor/Boucly

Dufour/Ngo Ndoumbouk

Elisor, qui a passé la première mi-temps à gauche, prend cette fois le côté droit. Et Maïté Boucly, qui était en première mi-temps à droite, joue cette fois à gauche.

46e Premier centre de Boucly, dégagé par la défense.

47e Côté droit, centre de Dufour à ras de terre, qui file devant le but. Au second poteau, Boucly n’y va pas franchement mais contraint tout de même la défense à concéder un corner. Sur celui-ci, la gardienne s’impose dans les airs au détriment d’Elisor.

50e Ouverture de Saint-Georges, dans l’axe, vers Ngo Ndoumbouk dans le dos de la défense. La dernière défenseuse, en extension, tente d’intercepter, mais parvient surtout à accélérer la course du ballon et tromper sa gardienne, sortie. Merci bien ! Ngo Ndoumbouk profite de l’approximation pour se débarrasser définitivement de Troussier et conclure dans le but vide : 1-1 !

Il fait moins beau dans le ciel, avec une disparition progressive du soleil, mais il fait plus chaud dans nos cœurs, avec cette égalisation.

54e Je reprends mes notes mais je n’y comprends absolument rien. Ngo Ndoumbouk a dû déborder, y a eu une frappe trop molle de Paprzycki, puis un centre de Boucly vers Elisor, et enfin une frappe de Dufour dévissée, au-dessus. Ça devait être beau, que d’émotions !

55e Carla Polito se retrouve en position offensive, dans la surface côté gauche. Son excellent centre en retrait est repris par Ngo Ndoumbouk au point de pénalty, mais avec une mauvaise surface de pied, c’est dégagé par la défense juste devant le but.

57e Très beau dégagement d’Aurore Paprzycki dans la tronche d’une adversaire !

58e Un corner pour Lille est dégagé. Le ballon revient sur Ollivier, qui transmet à gauche à Boucly. Maïté envoie dans le paquet, la défense grenobloise est salement alignée, et Ngo Ndoumbouk frappe à 15 mètres, la gardienne se couche sur sa gauche et envoie en corner.

61e Transversale dangereuse d’Ollivier, interceptée. Ça termine par une frappe d’Arriberouge bien arrêtée par Launay.

63e Voilà les pompiers, pour Caroline La Villa. Espérons qu’on la retrouve vite pompier bon œil.

66e Changement à Grenoble : sortie de Claudia Fabre, entrée de la 4, inexistante sur le site officiel du GF38, merci de mettre à jour !

Boucly

67e Hésitation dans la défense lilloise à une trentaine de mètres des buts. En une passe, Arriberouge se retrouve seule dans la surface et n’a aucune peine à tromper Elisa Launay : 1-2. Aïe ! Ça ronronnait de nouveau depuis 10 minutes, mais c’est tout de même cher payé.

68e La Grenobloise Neutelers est au sol, suite à un choc avec Ngo Ndoumbouk. Cela permet de dire que l’entrée de notre avant-centre offre un point d’appui bienvenu depuis la reprise et une présence athlétique certaine.

70e Les Lilloises avaient le ballon quand le jeu a été interrompu pour soigner Neutelers. On reprend par une balle à terre, qui est exécutée en 2 fois, car la première fois, Boucly a joué le ballon avant que la balle ne touche terre.

71e Ballon trop profond de Carla Polito, qui file en 6 mètres. Derrière le but, Marc récupère et sert la gardienne avec un remarquable mélange pointu/plat du pied = insécurité, à ne pas montrer dans les écoles de foot !
Bon, on commence à crier un peu pour mettre un peu de pression sur l’arbitre.

74e De la droite, centre de Dufour vers Ngo Ndoumbouk, c’est un peu long mais Maïté Boucly récupère au second poteau. Très intelligemment, elle contrôle et passe en retrait à Paprzycki qui, à 15 mètres, frappe instantanément du gauche et trouve la lucarne opposée ! 2-2.

76e Elisor tombe dans la surface, on joue…

77e Sale faute, mais utile, de Boucly à 40 mètres du but lillois. Carton jaune. Le coup-franc, tiré par Thivillon, est coupé aux 6 mètres par Arriberouge : au dessus ! Eh ben c’était chaud, et la faute n’était peut-être pas si utile que ça.

79e L’arbitre nous donne des touches indues, mais on prend volontiers.
Un coup-franc de Julie Dufour côté gauche est frappé dans les bras de la gardienne. Son dégagement, un peu loupé, lui fait lâcher un très élégant « oh putain ! ».

82e Pour Grenoble, sortie de Arriberouge, entrée de Guilhemjouan.
Nouveau coup-franc pour Lille, tiré par Boucly, encore sur la gardienne, qui cette fois reste polie.
Les Lilloises poussent et monopolisent le ballon.

85e Dufour sert Elisor, qui s’enfonce dans la surface. Son centre est dégagé en corner… C’est renvoyé, puis ça revient sur Boucly qui tente de loin : au-dessus.

88e Centre de Dufour, Boucly croise à l’angle des 6 mètres et c’est dégagé par une arrière juste devant la ligne !

90e Sur le côté gauche, Boucly temporise puis, pas attaquée, elle s’enfonce dans la surface. Légèrement touchée, elle tombe : pénalty ! « Excellente, l’arbitre ! ». Un pénalty que l’on qualifiera de prévisible.
Du plat du pied, Ngo Ndoumbouk frappe à mi-hauteur, sur la droite, et prend la gardienne à contrepied : 3-2 !

90e +1 C’est fini Madame l’arbitre !

90e +3 Julie Dufour file côté droit et, alors qu’on s’attend à ce qu’elle trouve Boucly dans l’axe, elle frappe en angle fermé et trouve la lucarne : 4-2 !
« ça va être très dur maintenant, les Bleues ! »

90e + 4 Sortie de Elisor, entrée de Lermusiaux.
« Moralement ça va, les Bleues ? » Quelques Bleues semblent nous regarder avec un air interloqué.

90e + 5 Lermusiaux lance Ngo Ndoumbouk, reprise par la défense. On prend l’eau du côté de Grenoble. Le 3e but semble avoir ouvert les vannes d’une défense qui jusque là tenait péniblement.

90e + 6 : c’est fini ! Il peut pleuvoir désormais.

Collectif
Victoire du LOSC 4-2. ça a mis du temps à prendre forme, mais c’est gagné. Bravo à Rachel Saïdi qui, face à une situation bloquée à la pause, a changé le dispositif de sorte que l’équipe propose davantage de solutions et pèse offensivement. Entrée probante de Marlyse Ngo Ndoumbouk, auteure de 2 buts et, au-delà, capable de peser et d’user une défense. Collectivement, planter 4 buts en une période, c’est une belle perf’.
Belles prestations, encore, de Saint-Georges et Ollivier derrière, on aime beaucoup ces deux-là. Au milieu, l’activité d’Aurore Paprzycki mérite d’être soulignée. Si, en plus, elle met des beaux buts, tout va bien.
On peut regretter d’une part le manque d’imagination offensive pendant une grande partie du match, d’autre part les 2 buts encaissés un peu bêtes, mais tant qu’on en met davantage que l’adversaire, au foot ça fait victoire.
Les Lilloises, avec 7 points, se placent au pied du podium, derrière les 3 équipes qui ont remporté leurs trois premiers matches.

Prochain match à domicile le 13 octobre, contre Vendenheim !


Posté le 21 septembre 2019 - par dbclosc

Morgane Nicoli : « J’ai eu l’impression d’être à Lille comme à la maison »

Quiconque a suivi la saison 2018/2019 des filles du LOSC est désormais attentif aux résultats de Montpellier. C’est de là que Morgane Nicoli arriva au LOSC, dans le cadre d’un prêt, et c’est donc là-bas qu’elle est repartie à l’issue de la saison, suscitant détresse et désolation chez celles et ceux qui ont beaucoup apprécié la joueuse et la personne, nous les premiers.
Fort heureusement, tous les liens ne sont pas rompus. D’ailleurs, le saviez-vous ? Entre Morgane Nicoli et notre blog, c’est une grande histoire, ainsi que le prouve (indiscutablement) ce tweet :

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Nous sommes donc allés aux nouvelles. L’occasion, finalement, de se dire ce qu’on n’a pas l’occasion d’aborder en d’autres circonstances : retour sur le parcours footballistique de Morgane, une fille parmi les garçons (du moins, jusqu’à ses 16 ans !) de ses débuts à Bravone, en Corse, à sa situation actuelle à Montpellier, en passant par Clairefontaine, et en surmontant de nombreux obstacles liés à des blessures.
Bien évidemment, nous nous sommes particulièrement attardés sur la saison passée à Lille. En défense centrale, Morgane s’est rapidement imposée, y réalisant une saison pleine (21 matches sur 22), portant même le brassard de capitaine contre le Paris FC, et s’illustrant par la qualité de son jeu long ainsi que par un geste technique récurrent : la feinte de corps pour éliminer son adversaire après le 6 mètres de la gardienne. Son seul match manqué en championnat, contre Rodez à cause d’une suspension, nous avait permis de constater que, hors du terrain, Morgane n’est pas mal non plus : sa prise de contrôle du compte Instagram du LOSC durant ce match avait été marquée par une forme d’humour que nous affectionnons particulièrement, et dont nous avions mis un petit aperçu dans le compte-rendu de cette rencontre pas folichonne.

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Après cette année au LOSC, ponctuée par un passage en équipe de France B, le MHSC a prolongé le contrat de Morgane. On lui souhaite le meilleur pour cette nouvelle saison !

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Commençons par le début : comment le foot est venu à toi quand tu étais petite ?

Cela vient surtout de mon père, qui après ses journées de travail était entraîneur dans le club de notre village, à Bravone. Je l’accompagnais aux entraînements donc, toute petite, je me suis retrouvée au bord des terrains !

Et même en famille, on avait une propriété familiale avec les 8 frères et sœurs de mes parents et, à part ma grande sœur, autour de moi il n’y avait que des garçons… Donc ça jouait au foot ! Je suis sur le côté des terrains jusqu’à mes 7 ans environ…Et après je m’y suis mise, avec une première licence, avec des garçons.

« Je n’ai pas envisagé que le foot soit un métier

avant mes 14-15 ans »

Comment était perçu le fait qu’une fille joue au foot ? J’imagine que ton père t’a encouragée ?

Pas du tout ! Ça ne posait pas de problème à ma mère mais, pour mon père, le foot était un sport de garçons. Mais comme j’étais un peu la mascotte du club, la petite toujours là, il n’a pas pu résister. Dans la mesure où mon père s’occupait des jeunes, il connaissait très bien ce que ça impliquait en termes de charges et de responsabilités : les parents, les tournois, les entraînements… Je crois qu’il redoutait d’être encore plus débordé, et finalement il est tombé en plein dedans !

Je me suis donc retrouvée au club du village, et c’est une ambiance tranquille car tout le monde se connaissait. C’était le football-plaisir, comme on peut le faire en Corse : on est loin d’autres considérations ! Pour moi, le foot féminin n’existait même pas ! En Corse on était quoi ? Dans ma catégorie, 2-3 à faire du foot féminin. Je me disais que j’allais continuer tant que je pouvais jouer avec des garçons, et qu’ensuite j’arrêterais. Jusqu’à mes 14-15 ans, ça ne m’est jamais passé par la tête d’en faire un métier.

Quel est ton parcours entre ces débuts à l’enfance et le moment où le football devient un métier envisageable ?

En 4e et en 3e, il y a des collèges-sports, dans lesquels on peut s’inscrire… quand on est un garçon ! Mais moi, étant une fille et n’ayant pas trouvé d’équivalent de ce qui était ouvert aux garçons, je me suis retrouvée sur les rassemblements des garçons, jusqu’au concours, avec donc les mêmes épreuves que les garçons. Au début, il y avait d’ailleurs une autre fille, mais qui a abandonné au bout d’une semaine. On m’avait bien spécifié que je ne pourrais pas y entrer, que c’était un Pôle Espoirs garçons, comme un CREPS. Mais quand les résultats du concours tombent, je suis dans la liste des reçus, ce qui était improbable, parce que ça n’avait jamais eu lieu en France. Ça n’existait pas en fait : c’était un internat pour garçons.

Alors qu’est-ce qu’il s’est passé ?

La Ligue de Corse s’est débrouillée pour que j’obtienne une dérogation de la fédération, afin que je puisse intégrer le CREPS, avec les garçons ! Du coup on était 11 dans ma promo : les 10 meilleurs garçons de Corse et moi. Et le coach a toujours dit : « je n’ai pas 10 garçons et Morgane, je m’entraîne comme si j’avais 11 garçons à l’entraînement. Je ne l’ai pas prise pour la traiter à part, je vais pas faire mes séances en fonction d’elle ».

Je pense que cette période m’a beaucoup fait mûrir et grandir, d’abord dans ma façon d’appréhender le foot. Je ne me disais pas encore que j’allais devenir professionnelle, même si c’était plus sérieux et que c’était un niveau bien supérieur.

Et ensuite en tant que femme : le CREPS était à Ajaccio, à 2h30 de chez moi, ça voulait dire que j’allais partir de chez mes parents, à 13 ans. J’y suis restée 2 ans.

DlT0pnpXsAAkxBm© Vincent Lapauw

« Je me suis mise à travailler à Clairefontaine »

 

Et ensuite tu rejoins Clairefontaine.

Alors que je suis au CREPS d’Ajaccio, la Ligue de Corse me fait savoir qu’il y a un « Pôle France Féminin » à Clairefontaine, qui regroupe les 10 meilleures joueuses de chaque génération, et m’incite donc à aller faire des essais. Donc à partir de là, j’ai commencé à paniquer ! À 15 ans, aller à Paris, moi qui n’étais jamais sortie de Corse, à part 2 semaines de vacances… ! Je me demandais comment ça allait se passer. C’est simple : je n’étais même pas encore prise à Clairefontaine que j’angoissais déjà de partir. La Ligue de Corse croyait en moi, et l’avait déjà prouvé en demandant une dérogation pour l’internat. Et parier sur une fille, non seulement c’est un coût pour la Ligue, mais c’était nouveau aussi : là aussi, ça ne se faisait jusque là que pour des garçons.Je me disais : « ils misent sur moi, je ne dois pas les décevoir ». Ça me tenait à cœur, je me sentais redevable à l’égard de la Ligue. Et c’était presque une nécessité de partir car il n’y avait pas de footballeuses en Corse.

Comment s’est passé le passage à Clairefontaine, au Pôle France ?

On fait les concours, et je suis de nouveau prise ! J’ai 15 ans et rebelote : la fédé m’accorde une dérogation pour continuer à jouer avec les garçons jusque 16 ans. C’était la première fois qu’une Corse entrait à Clairefontaine. Pour la Ligue, c’était tout de même un gros pari car, venant de si loin, ça voulait dire que je ne rentrerais plus chez moi. Or, ça peut être un facteur démotivant pour les candidats : à 15 ans, vivre à Paris et ne pas rentrer chez soi, c’est compliqué. Finalement, au cours de ma première année (sur les 3 à Clairefontaine), tous les week-ends j’arrivais à rentrer en Corse, pour jouer avec les garçons, et voir ma famille.

Et tes parents ont réagi comment quand ils t’ont vu partir à 15 ans ?

Du côté de ma mère, ça a été, et pour mon père ça a été très compliqué ! Mon père a souvent dit : « j’ai arrêté de vivre quand ma fille est partie de la maison ». Tu sais, à 13 ans je suis partie à Ajaccio mais ça allait encore car je rentrais tous les week-ends, mais quand à 15 ans je me suis retrouvée à Paris, ça a été dur pour lui. Et tu sais comment sont les Corses, très attachés à leur île ! Paris, c’est l’autre bout du monde ! C’est comme si j’étais partie à Los Angeles !

Comment se passe le quotidien à Clairefontaine ? Outre les entraînements, il y a aussi un cursus scolaire ?

On s’entraîne le soir et on dort à Clairefontaine. Lors de ma première année, je jouais encore avec les garçons. Puis être là-bas m’a bien fait redescendre sur terre car je me suis rendue compte qu’il y avait des filles qui jouaient au foot, et que je n’étais pas la seule ! Alors qu’en Corse, j’étais la princesse : la seule, donc forcément la première. C’est à ce moment-là que je me suis mise à travailler, en pensant qu’il avait quelque chose à faire.

Pour les cours, ça se passe à côté, à Rambouillet, dans un lycée durant la journée. Mon père m’avait dit : le bac minimum. Donc je l’ai obtenu mais lors de cette année, je me suis fais les croisés. Là, j’ai commencé à me dire : « il va peut-être falloir travailler l’après-carrière… s’il y a une carrière ! ». Je n’avais même pas encore de contrat que j’étais déjà out, sur la touche.

 

« Malgré les blessures, Montpellier a cru en moi »

 

Oui, tu n’as pas été épargnée par les blessures, puisque tu en as eu d’autres ensuite.

Je suis ensuite revenue à Montpellier : je m’entraînais avec les pros mais je jouais avec les U19. Je joue une grosse demi-saison car je reprends en octobre, tout en ayant commencé la fac car je me suis inscrite en STAPS. Je fais mon année et Montpellier me propose un contrat. Mais une semaine après cette proposition de contrat, je me fissure le ménisque ! En gros, je suis déclarée inapte, car mon genou ne va pas bien et je dois me faire opérer. Donc le contrat ne peut pas être signé. Au club, on me dit : « fais-toi opérer, rétablis-toi, soigne-toi et on signera quand tu seras opérationnelle ». 4 mois d’arrêt encore, après quasiment une année complète la saison précédente. J’ai été opérée en juin, j’ai été apte en octobre, et Montpellier tient sa promesse : on me fait signer un contrat. J’ai joué début décembre, et j’ai connu ma première titularisation le 29 janvier 2017. Et… Bim ! Première titularisation, je me fais les croisés à l’autre genou. Opération en février, et c’est reparti pour 6-7 mois d’indisponibilité.

Avec ces blessures, y a-t-il eu un moment où tu as douté ou désespéré, en te disant que ton corps ne tenait pas ?

Clairement. Quand je me fais mal, les croisés pour la 2e fois, la première chose que je me suis dite c’est « pourquoi moi ? Pourquoi encore moi ? ». J’ai pensé que je n’étais pas faite pour ça, que mon corps n’était pas prêt à assumer une telle charge de travail, que mes muscles n’étaient pas faits pour supporter tout ça. À la deuxième opération, je me suis dit « à la prochaine, je m’arrête ». En gros, ça ne sert à rien de forcer le destin, donc si ça ne marche pas, je reprendrai mes études, je rentrerai chez moi.

Quand on est loin de chez soi, faire quelque chose qu’on aime permet de compenser ce qui nous manque. Là, je me levais tous les jours pour aller en soins ou faire des exercices en salle de muscu. J’aurais voulu me lever pour voir ma mère, mon père, mes amis. À certains moments, je me suis dit : « qu’est-ce que je fais ici ? ». En fait, rien ne me retenait de rester, rien du tout ! La seule chose pour laquelle j’étais là, je ne l’avais plus. Quand j’avais ma mère au téléphone, je pleurais et elle me conseillait d’arrêter : « rentre, reprends tes études, on va trouver un truc, je ne sais pas quoi mais je ne veux plus te voir souffrir comme ça ! » Ma mère était là pour toutes les opérations, elle savait ce que je subissais, elle savait à quel point c’était douloureux, moralement comme physiquement.

Qu’est-ce qui fait que tu t’es accrochée ?

Mon père était bien plus nuancé. Quelques semaines après l’opération, quand je pleurais, il me demandait : « t’as mal ? ». Je lui disais que non, donc il m’a dit : « alors ne pleure plus. C’est fait, ça ne te reconstruira pas un ligament de pleurer. Tu es déjà passée par là, et maintenant tu vas avoir l’avantage de connaître ton corps et ses limites, donc ça ne tient qu’à toi : soit tu rentres à la maison, tu reprends tes études et tu as ta vie normale comme tout le monde fait en Corse… soit tu veux sortir du lot et tu te relèves une 3e fois ». On la connait tous l’excuse « je ne suis pas devenue pro parce que je me suis fait les ligaments croisés » (rires) !  Donc il fallait que je trouve autre chose ! Je ne pouvais pas m’arrêter là-dessus.

C’est de là que datent tes tatouages sur la cuisse ?

C’est après la deuxième opération que je me suis fait tatouer : « peu importe où tu vas, n’oublie jamais d’où tu viens »

C’est une référence à tes blessures ?

Pas qu’à mes blessures. C’est aussi une référence à chez moi : je suis à Montpellier, j’ai fait quasiment toutes les équipes de France, 16, 17, 19 et B, alors que je jouais à l’AS Bravone, un petit club de village. Il n’y avait pas de foot pour les filles en Corse… Je sais que je suis partie de loin et ce n’est pas parce que ça va aujourd’hui que je dois oublier tout ce que j’ai traversé avant.

J’ai l’impression que le club de Montpellier a été très présent.

Je crois que je n’aurais pas pu trouver mieux. Montpellier est un grand club et je me suis souvent demandé : « mais pourquoi ils s’attardent sur moi ? ». Je ne leur avais rien prouvé, je n’avais rien, quelques stats puis quelques matches en D1, quelques sélections en jeunes mais c’est tout. Et toutes les fois où je me suis blessée – toutes les fois ! -, j’ai eu un message de Laurent Nicollin. Pour ma troisième opération, Ghislain Printant est venu aux nouvelles. J’ai toujours été soutenue par le club, Qui aurait misé sur une fille comme moi, après 2 opérations ? On m’a fait signer 4 ans en 2017, ce n’est pas un petit contrat. Le club a cru en moi quand moi-même je n’y croyais plus.

Après la troisième opération, tu es revenue à quel moment ?

Je suis revenue en octobre-novembre 2017 contre… Lille ! Premier match contre Lille à domicile, et j’ai failli faire une passé dé à Ouleye !

Et puis la saison s’est déroulée en dents de scie : je jouais un peu, sans plus, seulement quand il y avait des blessées, le coach ne comptait pas trop sur moi. Avec encore 3 ans de contrat, c’était difficile de persister dans ces conditions.

180710Nicoli04© LOSC

 

« Lille ? Je n’ai pas hésité »

 

C’est là que Lille se manifeste.

Exactement. Il fallait que je me lance. Même pas que je me relance, car je n’étais pas lancée ! Il fallait trouver un projet concret, un endroit où j’allais être bien, où j’allais me sentir bien. Parce que j’aurais pu partir n’importe où en France, ce n’était pas tant l’endroit qui m’importait que l’atmosphère du club. J’ai eu plusieurs propositions, et Lille a été une évidence vraiment. J’avais eu Jules-Jean [Leplus] et le coach par téléphone. Je connaissais Héloïse [Mansuy], je savais que Lina [Boussaha] arrivait, je connaissais un peu Ouleye [Sarr]. Je n’ai pas hésité une demi-seconde.

Comment se déroulent de telles discussions ? On te dit que tu seras titulaire ?

Ah non, franchement pas ! Et je pense que c’est ça qui m’a poussé à venir : c’est la franchise du coach. Je l’ai eu au téléphone et il m’a dit : « ce n’est pas parce que tu viens de Montpellier que tu vas jouer ». Quand il m’a dit ça, je me suis dit : OK, pas de souci, j’arrive. Il n’est pas là pour me cirer les pompes ou pour me dire de belles choses et me faire croire monts et merveilles, il est là pour me remettre en place, me dire ce qui est bien et ce qui n’est pas bien. C’est un peu la mentalité de chez moi : brut de caractère, mais franc. C’est ce dont j’avais besoin.

Tu avais quelle image du LOSC avant de venir ?

J’en ai toujours entendu du bien, mais je ne m’étais jamais fait d’idée… Je savais que les filles s’y sentaient bien, qu’il y avait un bon groupe. Je savais qu’on partait avec un nouveau coach mais, en l’ayant eu au téléphone, avec le directeur, ainsi que les filles, dont l’avis était important, je savais que ça allait le faire.

Pour une fille du Sud comme toi, est-ce que climatiquement ça a été compliqué ?

(rires) Je t’avoue que quand les premières neiges sont tombées et que je n’ai plus réussi à démarrer ma voiture, je me suis inquiétée ! Elle n’était pas habituée. J’avais un copain ici à Lille, je l’ai appelé : « j’ai un problème, viens m’aider, ma voiture ne démarre pas ! ». Il me dit : « non mais t’inquiète ! Ça a juste pris le froid ». Oui mais moi ça ne m’était jamais arrivé ! Ici, le matin, vous avez tous des espèces de petites gratounettes pour le pare-brise… Je ne savais même pas que ça existait ! Le premier jour, j’ai déblayé la neige sur mon pare-brise avec mon balai ! Un soir à l’entraînement, je sentais quelque chose sous mes crampons : je pensais que j’avais un caillou, comme ça arrive parfois… J’ai soulevé mon crampon, c’était un glaçon ! Je me suis dit : « mais où je suis ? Ramenez-moi chez moi ! » (rires) Dans ces cas-là, quand tu démarres l’entraînement, il te faut 15-20 minutes avant que tes pieds soient bien chauds. Mais bon, quand on me demande comment ça s’est passé à Lille, ce n’est pas le froid que je retiens. Si c’était refaire, je le referai 100 fois, 200 fois !

image-grattoirNord de la France : une pratique quotidienne du 15 septembre au 15 juin

 

« On avait un groupe exceptionnel…

La descente a été très dure à vivre »

 

Alors, que retiens-tu de Lille ?

J’ai trouvé à Lille en un an que je ne pense pas retrouver ailleurs. La convivialité des gens, leur chaleur, leur gentillesse. C’est simple : je suis restée un an à Lille, j’avais l’impression que c’était chez moi. J’avais l’impression que c’était la maison, je ne rentrais même plus chez moi. J’arrivais à Luchin comme si j’arrivais à Grammont, alors que Grammont, ça fait 7 ans que j’y vais !

Sportivement, quel bilan tires-tu de la saison ?

Je ne pourrais pas parler de sportif sans d’abord parler de la cohésion au sein du groupe. Parce que vraiment, on avait un groupe exceptionnel : tout le monde s’entendait bien, on se voyait beaucoup en dehors des terrains. Je pense que si on a pu y croire jusqu’à la fin, c’est grâce à cette cohésion. Sur ce point, j’ai connu une saison exceptionnelle. Mais on est descendues, et ça fait chier. Et moi j’y croyais, je pensais qu’on arriverait à s’en tirer, et j’y tenais comme si Lille était mon club de cœur et de toujours. De toute façon, tu as bien vu : quand j’ai marqué contre Montpellier, j’ai célébré, sans penser à l’adversaire.

Ça a été très dur à vivre. Je n’avais qu’une envie, c’est que le club se maintienne : pour les salariés, pour Rachel [Saïdi] ; pour Christophe [Douchez] ; pour l’équipe réserve, obligée de reprendre en R2 ; pour les petites : j’entraînais les U11, Et c’est toujours plus gratifiant de dire « je joue au LOSC en D1 » que « je joue au LOSC en D2 ». Et le club a perdu beaucoup de joueuses. On s’en veut énormément. C’est comme si j’étais venue dans un endroit, que j’avais récupéré quelque chose, et que je ne l’avais pas reposé au même endroit. C’est triste mais dans ces moments là, des gens me disent : « non mais là faut penser à toi, arrête de te prendre la tête, tu t’en vas… », mais moi je ne partais pas dans cette optique là ! Je suis venue ici, tout le monde a tout fait pour que je m’y sente le mieux possible, donc ce n’est pas que moi, mais forcément on a sa part de responsabilité. Il faut du temps pour s’en remettre.

Tu as pris les choses très à cœur.

D’autant que j’ai joué quasiment tous les matches. Alors je me dis que j’aurais pu mieux faire là, ou là… Tu te demandes si tu as fait un truc de mal.

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Qu’est-ce qui explique que, malgré la cohésion de groupe que tu évoques et dont on a aussi eu connaissance par ailleurs, l’équipe ait été autant en difficulté une grande partie de la saison ?

Je pense que beaucoup de joueuses ont eu du mal à appréhender les méthodes de Dominique Carlier. Dominique me rappelle un coach que j’ai eu à Clairefontaine : Didier Christophe, qui a joué à Lille d’ailleurs. Pour ma part, je me suis toujours bien entendu et j’ai eu de très bons rapports avec lui. Je le répète : c’est son discours qui m’a donné envie de rejoindre le LOSC. Il a un côté un peu « brut » qui peut passer pour distant, car je pense que sa manière de faire correspond davantage à un football très professionnel, presque le football des garçons. C’est un mode de fonctionnement auquel j’ai été habituée à Montpellier, et c’est pour ça que ça ne m’a pas perturbée. Mais pour d’autres, qui n’ont pas été habituées à ça, parce qu’elles ont toujours joué dans des clubs « semi-pro », ça peut déranger. C’est des choses que tu peux trouver normales quand tu as côtoyé des clubs pros. Je vais donner un exemple : on a joué un match amical contre Barcelone. Des filles ont appris qu’elles n’étaient pas dans le groupe une fois arrivées au vestiaire, car elles ont vu que leur maillot n’était pas accroché. On peut regretter la méthode, mais le problème, c’est que c’est la loi du football, maintenant c’est comme ça. Contre Reims, la semaine dernière, une fille de notre équipe s’est échauffée, et est ensuite retournée en tribunes. Et elle l’a su le jour du match.

Tu veux dire que Dominique Carlier avait un mode de fonctionnement qui correspondait davantage à ce milieu plus professionnel, avec son côté un peu ingrat ou impersonnel ?

Oui, voilà ! Le football des garçons. Nous les filles, on est pleines d’états d’âmes, pleines de susceptibilités qui n’ont pas leur place dans le football professionnel, qu’il soit masculin ou féminin. Il faut savoir mettre son égo de côté. Nous à Montpellier, s’il y en a une qui, du jour au lendemain, se plante sur le fonctionnement, elle dégage. À Lille, tu ne peux pas faire ce genre de choses car tu n’as pas un effectif qui te le permet. Ce genre de pratique ne me choquait pas car j’y ai été habituée. Il m’est arrivé de faire un déplacement à Guingamp… pour être dans la tribune ! C’est des trucs bêtes, mais quand tu es dans un club pro, tu n’y fais plus attention. C’est-à-dire que pour réussir, il faut passer par là. Mais après, à partir du moment où c’est ton coach, ton supérieur, enfin moi je le vois comme ça, tu n’as pas ton mot à dire. J’aurais peut-être un autre avis si j’avais été sur le banc : moi j’ai joué presque tout le temps… Et je comprends aussi que des joueuses se plaignent de ne pas jouer à leur poste.

Sur le terrain, on n’a pas vu de défaillances individuelles, on avait vraiment le sentiment d’un problème collectif.

Tu peux avoir les meilleures joueuses du monde, si la rencontre entre un groupe et un entraîneur ne passe pas comme il faut, ça ne marchera pas. L’année dernière à Montpellier, dans un groupe avec des internationales, des joueuses exceptionnelles, les filles n’étaient que huitièmes au bout de la 6e journées… Je ne dis pas que Dominique était en tort car, que ça marche ou pas, c’est toujours le produit de la rencontre entre un groupe et un staff. Là, les profils ne se sont pas trouvés. Peut-être qu’on ne parlait pas le même football. Dans ces cas-là, il faut savoir prendre une décision rapidement, et là ça a été pris trop tard. La décision aurait dû être prise avant la trêve hivernale.

Est-ce qu’il a été question que tu restes à Lille en cas de maintien ?

Étant sous contrat avec Montpellier, je n’avais pas les cartes en mains. La priorité pour moi, c’est d’avoir du temps de jeu, j’en ai parlé avec le staff de Montpellier et avec l’entraîneur de l’équipe de France B. Donc si Montpellier ne me proposait pas de temps de jeu et que Lille restait en D1, rester à Lille aurait été mon premier souhait. Ici, le coach m’a dit qu’il comptait sur moi. Donc à partir du moment où je suis sous contrat avec Montpellier….

2Ça sent la passe aveugle

 

« J’ai besoin de jouer »

 

Venons-en à cette année : tu t’entends bien avec le coach [Frédéric Mendy], il a joué à Bastia !

Oui (rires) ! Il a un caractère qui me fait penser à chez moi. Il a joué 7 ans en Corse, et lui-même dit qu’il est Corse ! On s’entend très bien. C’est sa première expérience d’entraîneur chez les filles. Précédemment, il avait eu les U16, les U17 et les U19 à Montpellier, chez les garçons.

Moi je suis une grande fan de Bastia : c’est l’équipe de mon enfance, j’allais regarder les matches quand ils étaient en National et en Ligue 2. Je descendais d’Ajaccio en train jusque Bastia. Mon père venait me chercher à mi-chemin, à Corte, en voiture, parce que la micheline en Corse, ça va moins vite que la voiture ! Et il m’est arrivé de regarder des vidéos de lui, et c’était vraiment un casseur ! Là je suis à 2 cartons jaunes en 2 matches, je sais qu’il ne va pas me le reprocher (rires) !

Quelles sont les ambitions pour cette saison, collectivement et personnellement ?

Collectivement, gagner le plus de matches possible pour aller le plus loin possible. Personnellement, avoir le plus de temps de jeu possible. Après avoir fait une saison si complète à Lille en termes de temps de jeu, j’ai besoin de jouer. On dit toujours qu’il faut le double de temps durant lequel on a été arrêté pour revenir à son meilleur niveau. Donc comme j’ai été arrêtée 3 ans, il va me falloir du temps ! Il y a beaucoup de monde à mon poste, et beaucoup de joueuses talentueuses. À l’entraîneur de déterminer sa charnière centrale et de faire jouer celles qui s’entendent le mieux.

2© MHSC

As-tu en tête la sélection nationale ?

Déjà… la B. On verra. Je ne suis pas pressée. Avec tout ce qui m’est arrivé, je préfère prendre mon temps. Je ne me voyais tellement pas là, 4-5 ans en arrière… Jamais j’aurais pu imaginer tout ce qu’il s’est passé. Alors… pour ne pas être déçue, mieux vaut parfois ne s’attendre à rien ! Je vis au jour le jour. Pour l’instant, je suis en bonne santé, je suis à Montpellier, et j’essaie de gagner du temps de jeu.

J’imagine que tu as regardé la coupe du monde ! Est-ce que quelque chose a changé depuis la reprise ?

Je ne saurais pas trop te dire. Je ne pense pas qu’il y ait une dynamique exceptionnelle car il n’y a pas énormément de monde qui vient voir les matches… Mais ça peut se faire petit à petit : j’ai cru comprendre que beaucoup de petites s’étaient inscrites dans les clubs de foot. La coupe du monde n’aura pas de retombées immédiates, mais ça devrait bousculer les générations suivantes. Un peu comme les garçons d’avant qui ont oeuvré pour que ceux d’aujourd’hui soient dans les meilleures conditions possibles, le travail d’aujourd’hui se fait pour les générations suivantes.

Merci pour ta disponibilité ! On pense bien à toi. Tu nous manques !

Merci à toi, ça m’a fait plaisir. J’aimerais tellement tomber contre vous en coupe de France. Franchement… C’est un grand souhait.

Cette fois, ne te gêne pas pour faire une passe décisive à notre avant-centre !

(rires) Je ne sais pas si ils seront d’accord du côté de Montpellier !

1© MHSC

Merci à Morgane Nicoli pour sa disponibilité, et au service de presse du MHSC !


Posté le 9 septembre 2019 - par dbclosc

Rentrée du LOSC : 3 bons points

C’est long, 4 mois sans match officiel de la section féminine du LOSC. Et on ose espérer que c’est long, 4 mois sans nos comptes-rendus. Le 8 mai, le LOSC terminait sa saison par une honorable défaite en finale de coupe de France. En championnat, c’était malheureusement déjà plié : revoilà la D2, quittée au printemps 2017. Logiquement, une bonne partie de l’effectif est partie, et le LOSC entame un nouveau cycle avec quelques rescapées, des joueuses formées au club et 5 recrues. Voilà désormais un groupe bien jeune qu’on a hâte de voir à l’oeuvre.

Dans l’interview qu’elle nous a accordée et que nous vous recommandons chaudement de lire si ce n’est déjà fait, Rachel Saïdi revient sur les enjeux de la nouvelle saison et souligne notamment la jeunesse de son groupe : Evian, ville thermale, est probablement l’adversaire idéal pour lui faire prendre de la bouteille et le plonger dans le grand bain. Fidèle à sa tradition d’hospitalité, le Nord, via son ciel, accueille ses hôtes avec ce qui les symbolise le plus : donc il tombe de l’eau, autrement dit il pleut.

On aperçoit Maud Coutereels, venue saluer ses anciennes coéquipières, ou du moins le peu qu’il en est resté. Parmi elle, Silke Demeyere ! Didier lui a amené une BD de Bob et Bobette : charmante attention.

Rachel Saïdi aligne d’entrée ses 5 recrues, sur lesquelles on aura un œil particulièrement attentif : Emeline Saint-Georges en défense centrale : Agathe Olliver arrière gauche ; Aurore Paprzycki dans l’entrejeu ; Salomé Elisor offensive dans le couloir gauche ; et l’avant-centre Marylise Ngo Ndoumbouk, qui porte le brassard de capitaine et qui à elle seule fait augmenter la moyenne d’âge de l’équipe de 5 ans.

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On note aussi la présence de Caroline La Villa arrière droite, ce qui correspond à ce qui a été vu lors de la préparation. Silke Demeyere joue un poil plus haut que d’habitude : seule Carla Polito est placée en sentinelle devant la défense. Il y a quelques alternances entre Polito, Demeyere et Paprzycki selon que le LOSC ait ou non la possession de balle et selon qui initie les relances, mais en gros ça correspond au schéma ci-dessus.

En D2, on n’est plus télévisés : on commence donc à 15h10, puisque tout le monde s’en fout apparemment.

Les filles d’Evian n’ont pas de nom derrière leur maillot, à moins qu’elles ne s’appellent toutes « Intermarché ».

2Les joueuses saluent le chantier de la tribune : qui l’eût grue ?


4e Il est donc 15h14 quand Didier intervient pour la première fois de la saison. Un « excellent ! » pour l’arbitre, qui nous accorde une faute pas franchement évidente. La saison est lancée.

7e Première action bien construite sur la droite, avec Dufour, La Villa, Demeyere, puis à la fin un centre de Dufour qui donne un corner. Ça ne donne rien.

9e RÉCUPÉRATION DE SILKE DEMEYERE !

12e Passe en retrait très mal assurée du côté d’Évian, et Ngo Ndoumbouk est lancée vers le but adverse ! Elle semble effacer la gardienne puis tombe. Pas de pénalty selon l’arbitre. Oulala, le complot se mettrait déjà en place que ce ne serait qu’à moitié étonnant.

13e Centre de Olliver depuis la gauche. Le ballon arrive sur Julie Dufour qui remise en retrait vers Paprzycki, dont la frappe est renvoyée par une tête aux 6 mètres.

14e Pichenette pour effacer une adversaire, puis grand pont : Julie Dufour est bien là.

Dans la continuité, sur un corner de Demeyere, Ngo Ndoumbouk est à deux tresses de pouvoir reprendre de la tête, mais ça passe devant le but.

Le match est pour le moment assez heurté et reste cantonné au milieu de terrain. La possession est lilloise. Par à-coups, on commence à voir quelques beaux mouvements, comme celui de la 19e : le LOSC obtient un coup-franc pour une faute sur Julie Dufour à l’angle de la surface de réparation sur la droite. Mais avant cela, il y avait eu une longue séquence de possession et de remontée de terrain avec Elisor, Demeyere, Paprzycki, Polito et La Villa.

Le coup-franc, tiré à ras de terre par Silke Demeyere, ne surprend pas la gardienne.

24e Longue ouverture depuis l’arrière et la défense lilloise est prise : Blais est en avance pour se présenter face à Launay mais elle ralentit se fait rattraper par Frémaux puis tente de la dribbler, et faute de Frémaux, à deux orteils de concéder un pénalty. Carton jaune pour Frémaux.

Le coup-franc est assez foiré, probablement parce que Didier a crié juste avant la frappe.

27e Grosse frappe de la 14 d’Evian, qui s’appelle Inès Boutaleb. La frappe est assez puissante mais passe une vingtaine de mètres au-dessus du but de Launay. Ça passe même derrière le grillage. Elle se fait un peu charrier par le public et ça la fait rire elle-même.

Comme Marine Dafeur est partie, on est à la recherche d’un nouveau challenge : vu la configuration du terrain, faire passer le ballon derrière les filets des buts nous semble pas mal. Donc dès qu’une Lilloise fait comme Inès Boutaleb, on lui donne le nom du challenge et on compte les points. Allez les filles, on compte sur vous !

C’est l’occasion de dire qu’on pense bien à Marine suite à sa blessure, et on lui souhaite bon courage pour son opération mardi !

28e Inès Boutaleb, décidément très en vue, prend un carton jaune pour une faute. C’est plutôt pour sa frappe qu’elle aurait mérité un avertissement !

En se documentant, on apprend que cette joueuse est internationale algérienne. L’Algérie, Évian… Il doit y avoir des liens historiques.

3Eva Frémaux et Carla Polito


29e Nouveau centre de Dufour de la droite, à ras de terre. Tout le monde hésite à proximité des 6 mètres, ça rebondit sur Demeyere, qui est surprise et ne peut reprendre.

32e Suite à coup-franc de Elisor de la gauche, c’est très brouillon dans la surface d’Evian. Carla Polito parvient à frapper : c’est contré et la gardienne s’empare du ballon.

34e Elisor et Dufour ont permuté.

35e Débordement de Julie Dufour, côté gauche donc cette fois. Elle résiste à l’épaule à une arrière puis passe en vitesse (quel talent!) ; son centre en retrait est repris à 8 mètres du but par Elisor, qui place du droit trompe la gardienne sur sa gauche à ras de terre : tu permutes et ça fait but, 1-0 pour le LOSC !

36e
Sur l’engagement, la défense lilloise semble dormir et se fait surprendre par un ballon dans son dos. Blais se retrouve seule face à Launay, qui sort, et contraint l’attaquante à tenter un lob de l’extérieur de la surface… ça passe juste à côté. Hé ben, on l’a échapoubelle.

37e Message à l’attention de Salomé Elisor : ce but tombe à pic, car tu as fait une grossière erreur lundi en retweetant Florian Thauvin. Nous savons bien que tu as joué à Marseille et à Grenoble, comme lui, et que tu es probablement très attachée à l’OM et au GF38, mais à Lille, nous avons un petit contentieux avec cet individu. Pourquoi ne pas plutôt retweeter Dimitri Payet, auteur de 19 buts avec le LOSC ? Après, si à chaque retweet de Thauvin correspond un but, on peut discuter hein.

Quoi qu’il en soit, la rédaction de DBC se tient à disposition du club pour une sensibilisation aux bonnes et mauvaises pratiques à destination des joueuses.

40e Bonne prise de balle de Launay.

41e Elisor manque complètement sa passe en retrait et offre un face-à-face Blais/Launay. Elisa réalise un bel arrêt sur sa gauche !

44e La Villa trouve Elisor qui centre. La volée de Dufour à l’entrée de la surface est contrée. Demeyere récupère et ressert Dufour : la frappe est cette fois bloquée par la gardienne.

45e L’arbitre applique le règlement en cas de faute sur Silke Demeyere : carton jaune pour la 5, Gimenez. « Excelleeeeeent, l’arbiiiitre ! ».

Mi-temps sur ce score de 1-0. C’est cohérent dans l’ensemble. Après un début timoré, les Lilloises se sont davantage montrées offensivement et mènent logiquement. Belle activité Demeyere/Paprzycki au milieu de terrain. Saint-Georges, c’est impeccable, et Olliver est également très propre. Ngo Ndoumbouk a eu quelques mouvements intéressants en début de match puis s’est effacée : il faut dire qu’elle n’a repris que depuis 2 semaines, elle manque donc certainement de rythme. Le danger est surtout venu des côtés avec Elisor et Dufour.

Attention car la défense a été devancée à quelques reprises quand ça a joué en profondeur, et si les adversaires ont eu moins d’occasions, celles-ci ont été les plus dangereuses.

4Caroline La Villa, Julie Dufour et Silke Demeyere

16h15 C’est reparti Paprzycki !

49e Faute de Frémaux à l’entrée de la surface lilloise. Coup-franc très excentré à gauche : c’est encore très mal exploité et ça finit en 6 mètres

54e Ça s’énerve. Les Lilloises avaient perdu le ballon après avoir vite joué un coup-franc, mais l’arbitre a demandé à le faire retirer. Les joueuses d’Evian, qui étaient du coup en bonne position, protestent. C’est la 19 qui prend pour tout le monde : carton jaune pour Jung.

56e Au tour de Paprzycki de prendre un carton jaune après une petite faute. À moins qu’elle ne soit sanctionnée pour avoir talonné le ballon dans la joueuse à terre alors que le jeu était arrêté. C’est la rentrée des crasses.

57e Frappe au-dessus de Fayolle, la n°10 d’Evian.

58e Encore une balle en profondeur côté Evian. Frémaux semble pouvoir contrôler le ballon mais le perd, et une attaquante file au but. Frémaux reprend le ballon dans la surface mais tombe, sans obtenir de coup-franc. Pire : sa main touche le ballon. C’est pénalty, et c’est transformé par Mills, plein centre : 1-1.

Bon, honnêtement, il ne se passait plus grand chose du côté du LOSC depuis la reprise, cette égalisation est donc assez logique. Dommage que ça vienne d’une erreur individuelle. Si on veut être positif, on peut toutefois considérer que ne prendre de but que sur une erreur individuelle est rassurant.

59e Réaction de Julie Dufour, qui enroule depuis l’angle gauche de la surface : dans les gants de la gardienne.

61e Demeyere trouve Elisor, qui tombe (facilement) dans l’arc de cercle : coup-franc. Demeyere frappe pied gauche, au-dessus. Dommage, la gardienne avait anticipé du mauvais côté.

64e Centre de Ngo Ndoumbouk. Saunders, la gardienne, se jette dans ses 6 mètres et renvoie le ballon dans l’axe alors qu’il n’y avait pas grand danger si elle n’était pas intervenue. Du coup, petite panique dans la défense et dégagement en touche.

Le LOSC est reparti de l’avant depuis l’égalisation.

66e Main de Paprzycki. L’arbitre doit considérer que c’est totalement involontaire ou que c’est pour se protéger, en tout cas Aurore ne reçoit pas de second carton jaune. Merci bien.

67e Sortie de la Marylise Ngo Ndoumbouk, entrée de Maïté Boucly.

Julie Dufour passe en pointe et Maïté prend le côté gauche.

68e Après un corner obtenu et frappé par Dufour, Paprzycki frappe, ça semble contré par une main adverse, mas l’arbitre ne donne pas de pénalty. Ça commence à gueuler dans le public, à 1-1 tous les moyens sont bons pour reprendre l’avantage.

72e Grosse gaffe d’Eva Frémaux qui perd le ballon en position de dernière défenseuse. Nouveau face-à-face mais superbe sortie d’Elisa Launay dans les pieds adverses !

5Inès Boutaleb et Maïté Boucly


75e Carton jaune pour la gardienne d’Evian, qui gagne du temps. Elle aurait dû prendre un avertissement depuis longtemps en raison de sa tenue qui la fait ressembler à une sportive soviétique.

76e Frappe de Boucly, contrée. Corner.

78e Côté droit, bon centre de la Villa, envoyé en corner.

79e C’est frappé par Julie Dufour depuis la gauche, et boxé de l’autre côté par la gardienne. Les Lilloises récupèrent et le ballon arrive sur Paprzycki. Étonnamment, la défense a complètement oublié Julie Dufour après le tir du corner : la voilà seule dans l’arc de cercle. Aurore la voit et la sert. Légèrement excentré côté gauche à 12 mètres, Julie frappe à ras de terre, du gauche, et redonne l’avantage au LOSC, 2-1 !

81e C’est fini, Madame l’arbitre !

82e De la droite, très bon centre de Boutaleb, le ballon est manqué d’un rien par Fayolle, qui s’est jetée… ça passe devant le but. Ouf !

83e Sortie de Salomé Elisor, entrée de Noémie Mouchon.

84e Qu’est-ce que c’est que ça encore : corner direct de Demeyere, l’arrière placée au premier poteau se chie dessus en tirant dans le vide avec son pied droit, mais réussit tout de même à renvoyer très chanceusement le ballon avec son mollet gauche.

Dans la continuité, le ballon arrive au deuxième poteau sur Frémaux, qui frappe fort du droit à 8 mètres : la gardienne dévie au-dessus.

85e Hors-jeu, et donc coup-franc sifflé pour Evian. Julie Dufour envoie de bonne guerre le ballon loin des joueuses adverses. Boutaleb lui passe devant et lui met un bon coup d’épaule, que l’arbitre ne voit pas. Loin de nous l’idée de la faire expulser, mais on rappelle gentiment, à elle et à l’arbitre, que ce n’est pas bien de faire ça, et qu’en plus elle a déjà un carton. Elle nous a répondu quelque chose que la bienséance d’un blog bien sous tous rapports empêche de transcrire.

86e Carton jaune pour Silke Demeyere. Ça, c’est vraiment honteux.

89e Frappe de Paprzycki, corner.

90e + 1 Boucly passe 3 joueuses sur le côté gauche avant d’être reprise dans la surface. L’arbitre siffle une faute préalable sur elle. Dufour frappe le coup-franc, sur la gardienne.

90e + 4 Fini ! Victoire du LOSC 2-1. C’était inégal selon les périodes du match, mais ça fait 3 points quand même. Globalement, mêmes remarques que celles indiquées à la mi-temps. Les Lilloises, en difficulté en début de seconde période, ont bien réagi suite à l’égalisation, mais peuvent aussi remercier le manque d’adresse des attaquantes adverses.

Dimanche prochain, le LOSC jouera à Yzeure. Prochain rendez-vous à domicile le 22 septembre contre Grenoble !


Posté le 7 septembre 2019 - par dbclosc

Rachel Saïdi : « L’objectif premier est de structurer la section féminine »

L’équipe senior de la section féminine du LOSC débute le championnat ce dimanche 8 septembre : ce sera au Stadium à 15h, contre Thonon-Evian. Rachel Saïdi fait le point juste avant la reprise.

Comme en 2017 avec la joueuse Rachel Saïdi puis en 2018 avec le coach Dominique Carlier, nous avions à cœur de présenter quelques-uns des enjeux de la nouvelle saison, d’autant qu’a priori nous ferons toujours un compte-rendu des matches à domicile, comme c’est le cas depuis deux saisons.

Nous sommes donc retournés vers Rachel Saïdi, cette fois coach, puisqu’elle a repris une équipe première mal en point(s) en février 2019. L’équipe a relevé la tête, au point de réaliser un superbe parcours en coupe de France, et de se classer 6e à partir du changement de coach, mais il était malheureusement trop tard pour maintenir l’équipe en D1. Rachel revient dans un premier temps sur la fin de saison dernière, collectivement et, plus personnellement, sur la transition qu’elle a vécue.

Sur la saison à venir, beaucoup de joueuses sont parties à l’intersaison, et l’effectif est considérablement rajeuni : s’il y a un début d’homogénéisation avec la section masculine, on peut considérer qu’il passe par là ! Effectif jeune et probablement talentueux : il compte notamment 4 championnes d’Europe U19 sacrées cet été (Julie Dufour, Mary Innebeer, Carla Polito et Emeline Saint-Georges). Pas d’enflammade cependant : pour le moment, la coach nous indique que la consolidation de la section féminine est la priorité. Sur le plan sportif, il faudra un peu de temps pour fixer des objectifs précis.

Enfin, l’été a bien sûr également été marqué par la coupe du monde, dont les retombées pour le football français tardent pour le moment à se faire sentir.


Rachel Saidi
Crédit photo : Allez Lille

On aimerait d’abord revenir sur ta fin de carrière de joueuse, qui s’est faite discrètement car tu as de suite pris les rênes de l’équipe première, et l’urgence était d’abord de la faire remonter au classement. Comment as-tu vécu cette transition de joueuse à coach ?

Lorsque j’ai été reçue par la direction, ça a été une grosse surprise car je ne m’attendais pas à ce qu’on me propose ce poste-là, à ce moment-là de la saison. J’avais déjà eu une expérience d’encadrement, avec des jeunes seniors niveau régional, à Hénin-Beaumont : j’avais pris le relais car le coach de la réserve est parti en cours de saison.

On m’a laissé le temps de réfléchir à ma décision, à peu près 48h. Je ne mesurais pas forcément l’impact sur ma carrière de joueuse : je mesurais surtout toute la charge de travail et la responsabilité qui m’étaient données dans ce rôle de coach. Je pensais davantage à l’objectif de maintenir ce club en D1 – car je sais que c’est dur de grimper en D1 – qu’à la fin de ma carrière de joueuse. Je me suis dit que ça allait chambouler beaucoup de choses et, après réflexion, après avoir discuté avec le staff qui était déjà en place, on a décidé de poursuivre l’aventure ensemble. Jusqu’à la fin de saison, je n’ai pas pensé au fait que je n’étais plus joueuse. C’est seulement là, pendant les vacances d’été, où j’ai tout coupé, que j’ai eu le contrecoup en prenant conscience que je ne faisais pas la traditionnelle préparation individuelle estivale. D’un côté, j’étais contente de ne pas la faire, et d’un autre côté, ça m’a mis une claque : je me suis rendu compte que c’était terminé.

 

« J’aurais aimé officialiser ma fin de carrière de joueuse… »

 

Il y a eu une réception après la saison, en mai, pour ta fin de carrière, mais la transition a été très rapide. Quel sentiment domine aujourd’hui ?

Un peu de frustration car ça ne s’est pas exactement passé de la manière dont je l’avais imaginé. En tant que joueuse, je rêvais de finir sur un match important, ou sur un match où, quand je sors du terrain, je sais que j’ai accompli ce que j’avais à faire en tant que footballeuse. J’aurais souhaité un moment où je sors du terrain avant la fin du match en me disant : « OK, c’est terminé ». Donc si j’ai un petit regret, c’est de pas avoir officialisé ma fin de carrière.

Mais je suis heureuse d’avoir arrêté car je suis désormais à un poste dont j’ai toujours rêvé. C’est une responsabilité que j’ai toujours souhaité avoir. Quand j’ai passé le DES, j’étais la seule femme, entourée de 74 hommes au quotidien à Clairefontaine : il y a eu des moments durs mais c’était justement pour vivre ce que j’ai aujourd’hui. Donc si ma fin de carrière me fait basculer, même brutalement, comme coach, il n’y a pas meilleure fin de carrière !

Rachel réception

Et comment passe-t-on de coéquipière à coach ?

C’était une des difficultés : je me retrouvais face à des filles avec qui il y avait beaucoup d’affinités, avec qui je passais des soirées, et certaines étaient des amies proches ! Il a fallu réfléchir à tous ces aspects-là, mais ce n’est pas ça qui m’effrayait. Je savais que j’allais instaurer une distance entre elles et moi, et je ne doutais pas qu’elles allaient être respectueuses de ça. Et en fait les règles ont été instaurées dès la première séance. Je n’en avais parlé à personne dans le groupe, et j’arrive dans le vestiaire habillée en coach. Les filles rigolent, m’interrogent : « mais attends.. ? Tu vas faire une séance avec les jeunes ? Tu te prends pour la coach de l’équipe première ? » etc. On a attendu l’arrivée de Christophe [Douchez], Stéphane [Notte], Jules-Jean [Leplus] et Fernando [Da Cruz] pour rendre l’information officielle. Et quand elles ont vu que c’était du sérieux, elles ont accepté l’idée, d’autant mieux que certaines avaient souhaité un changement.

Ce premier jour, on est restées un moment dans le vestiaire avant d’aller en salle de muscu. Les filles ont dit : « Ok, y a pas de souci. Au contraire, ça nous convient. On va travailler ensemble dans le même sens, on va respecter les limites demandées », et elles ont été irréprochables dans ce domaine.

Quelles décisions as-tu prises pour tenter de faire remonter l’équipe ?

Dans une situation comme celle-là, je l’ai vécue avec Hénin aussi, quand on est dans la zone rouge ou proche de la zone rouge, quand vous sentez que la fin de saison va être compliquée pour le maintien, ce qui va vous permettre d’espérer décrocher quelque chose, c’est la cohésion du groupe. Donc on a misé sur ça.

On a changé les méthodologies de travail. Je ne dis pas que c’est la meilleure méthode, mais on a vite mis en place autre chose avec Christophe Douchez : on a instauré davantage de transparence, et l’idée que chacun/chacune à quelque chose à donner à l’autre. Il y a des obligations réciproques, c’était donnant-donnant, c’est à dire que les filles me donnent de l’investissement sur le terrain, elles me donnent à l’entraînement, et nous, de l’autre côté, on leur donne des week-ends moins chargés, ou des temps de repos qui n’étaient pas prévus. On leur demandait de s’investir à 300% à l’entraînement et, en contrepartie, il y avait davantage de souplesse sur d’autres aspects.

Donc en dehors du terrain, il reste tout de même une proximité ! On a gardé des moments où on est un peu plus relâchées, on balance quelques vannes… Mais à partir du moment où on était sur le terrain, ou quand la causerie était entamée, là y avait plus d’histoires d’affinités, et la distance a vraiment été vite intégrée, et je crois qu’elles l’ont toutes bien vécu. Elles n’ont jamais nui à ce qui a été mis en place, et c’est pour ça qu’on a pu espérer se maintenir jusqu’à la dernière journée. Je pense que si on avait eu un groupe de filles sans l’intelligence qu’elles avaient, on aurait eu des difficultés. Certaines auraient eu du mal à prendre en considération mes consignes ou mes corrections.

Et outre la cohésion, l’état d’esprit, qu’en était-il au niveau du jeu ? De notre côté, il nous a semblé flagrant que soudainement, c’était plus cohérent, alors que pendant les 2/3 de la saison, c’était très laborieux.

On a été plus proches des filles par des retours collectifs et individuels, en vidéo. Chacune d’entre nous devait avoir les idées claires sur ce point-là. Elles étaient demandeuses de retours, d’interactions. Et on leur a demandé de laisser leur susceptibilité au pied de la porte durant les retours vidéos, parce que des choses allaient sûrement déplaire ! Je pense que dans le foot féminin, les femmes sont plus susceptibles, et si vous n’avez pas cette capacité ou cette facilité à leur dire les choses sans qu’elles ne ronchonnent, à l’arrivée ce ne sera pas constructif et vous allez aboutir à l’inverse de ce que vous cherchez. On les a donc incitées à parler, parce que peut-être que parfois, ce qu’on leur demandait n’était pas cohérent de leur point de vue. On a donc eu un échange régulier et elles se sont prises au jeu. On travaillait comme les garçons du LOSC, c’est-à-dire qu’on était sur une méthodo du samedi au samedi. On analysait les qualités et les défauts de notre équipe, et on en tirait des enseignements qu’on réétudiait et qu’on renouvelait semaine après semaine.

Après, on essayait de s’adapter à l’adversaire chaque week-end, mais en mettant en avant l’idée qu’on avait avant tout un groupe de qualité, et qu’il fallait cesser de parler sans cesse de l’adversaire.

Donc le plus gros point qu’on a tenté améliorer, c’est la méthodologie de travail, sur le terrain. On avait des filles qui avaient faim de s’entraîner, et qui prenaient à cœur ce qui était demandé en termes d’intensité. Ça ne veut pas dire que la méthodologie est appropriée à tout le monde, à tous les groupes d’entraînements mais, avec ce groupe-là c’était en adéquation et c’est ce qui nous a permis d’espérer jusqu’à la dernière journée sans avoir de regret.

 

« Un nouveau cycle »

 

Tournons-nous vers la saison à actuelle. Est-ce que l’objectif est la remontée immédiate, ou davantage une structuration de la section ?

C’est une structuration. Quand la direction nous a rencontrés pour évoquer cette saison, elle ne nous a pas mis de pression pour remonter cette année. En revanche, c’est ce que je disais aux filles, on est des compétitrices : quand on entre sur un terrain, ce n’est pas pour se dire qu’on va finir 9e, tranquillement ! On a envie de se rapprocher un maximum du haut de tableau, de l’accrocher le plus longtemps possible, puis on fera un bilan en décembre pour se situer et ajuster peut-être des objectifs plus clairs et définis jusqu’en fin de saison.

Il y a eu de nombreux départs, tu es à la tête d’un groupe très jeune, dans une nouvelle division. Quels sont les avantages et inconvénients de ces nouveautés ?

7 joueuses du groupe de D1 sont restées ; ensuite on a 8 joueuses qui ont été formées au club et qui ont grimpé ; et on a recruté 5 joueuses en fonction des manques qu’on a identifiés. On a encore l’opportunité de récupérer une joueuse, on est en train de plancher pour savoir dans quel secteur de jeu.

Après, oui on a un groupe jeune, oui il y a eu beaucoup de départs ; moi-même je suis encore jeune à ce poste-là et je ferai aussi des erreurs ; oui il y a des équipes plus expérimentées que nous, parce qu’on a eu un groupe quand même assez « piquant » on va dire !

Tant mieux, car si on arrive à faire une bonne saison, ce sera d’autant plus remarquable pour les joueuses. C’est un groupe qui, individuellement, est jeune, mais qui dispose de joueuses de qualité, en devenir. Une saison complète en D2 va leur faire du bien : je pense à Julie Dufour ou à Maïté Boucly. Elles vont changer de statut dans l’équipe, devenir plus responsables, plus importantes et plus influentes dans le jeu. J’espère qu’elles passeront un cap qui leur permettra d’être plus armées si elles veulent retrouver la D1. Je pense que c’est un mal pour un bien. Personnellement, ça me permet aussi d’entrer dans un nouveau cycle, car les joueuses que j’ai ne sont pas des joueuses avec qui j’ai des affinités plus que ça on va dire. Donc la distance coach/joueuse est intacte. L’avenir nous dira à quels objectifs on peut prétendre en fin de saison. Mais c’est en tout cas un nouveau cycle. Voilà où se situe le groupe.

LITC RecruesPrésentation des recrues dans LOSC In The City

Il y a 2 ans tu nous a dis que tu ne participais pas, en tant que coordinatrice, à l’équipe première, parce que justement ça permettait de mettre une barrière. Aujourd’hui, tu conserves ce poste de coordinatrice ?

Oui.

Qu’est-ce que ça implique vis-à-vis de la gestion de l’équipe première ? On imagine du coup que tu connaissais les 8 joueuses formées au club, et que tu avais un autre rapport avec elles.

C’est une bonne chose parce que ça m’a permis de déjà travailler avec ces joueuses là quand j’intervenais sur les séances U19 avec Kévin Boquet. Ça m’a permis d’avoir plus de garanties sur ces joueuses-là qu’un coach qui vient de l’extérieur et qui n’a pas vu leur évolution, ou qui ne vient les voir jouer que sur 1 ou 2 matches en fin de saison. Dans le discours, dans la communication, c’est plus fluide aussi, elles me font confiance jusqu’à présent. Je suis allée chercher moi-même certaines d’entre elles chez les garçons, comme Eva Frémaux et Noémie Mouchon. Il y a donc une certaine confiance à mon égard, sur l’estime que j’ai d’elles en tant que sportives.

L’inconvénient pour moi, c’est que c’est une charge de travail supplémentaire ! Mais dans le monde du football, ça va tellement vite que je ne me plains pas, c’est très riche. Ça me permet de faire le lien entre les équipes jeunes et l’équipe première, lien qui n’existait pas ou trop peu jusqu’à présent. Moi, ça me permet de voir les séances des U15, des U13, de participer aux séances, et de faire les liens avec les U19 et la D2 au quotidien.

Donc il y a davantage de cohérence dans la structuration.

Il y a un lien plus naturel, car j’ai la chance de pouvoir me rendre plus disponible pour aller voir les jeunes. J’ai intégré Kévin Boquet sur le début de prépa avec nous pour qu’il puisse voir notre niveau. Quand vous êtes coach des U19 et que vous avez une joueuse qui est au-dessus, la difficulté n’est pas d’analyser si elle est au-dessus de votre groupe : la difficulté, c’est de déterminer si elle a les compétences pour jouer au-dessus. Kevin Boquet a participé aux séances avec nous, ça lui a permis de voir un peu ce qu’il en était cette année du niveau du groupe senior, et aussi de juger « ses » filles.

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De gauche à droite : Emeline Saint-Georges, Salomé Elisor, Aurore Paprzycki, Julie Dufour, Caroline La Villa, Maïté Boucly, Silke Demeyere


« Pour l’instant, la coupe du monde n’a pas changé notre quotidien »

 

On aimerait te demander quelques éléments sur la coupe du monde et ses retombées. Penses-tu que, concrètement, la compétition aura des effets positifs sur le football féminin en France ? On a eu le sentiment que ça a été beaucoup suivi, la ministre s’est beaucoup exprimée en disant que ça justifiait de plus gros moyens, puis d’autres ont constaté que pour la 1e journée de D1, il n’y avait finalement que quelques centaines de spectateurs grand maximum dans les tribunes. Qu’en penses-tu ?

Pendant la coupe du monde, on a vraiment senti un effet, un engouement. Plein de gens regardaient les matches à la télé, se déplaçaient au stade, ont été surpris du niveau du foot féminin de maintenant. À Valenciennes, le stade était blindé quasiment à tous les matches mais, depuis la que la fête est terminée, notre quotidien n’a pas changé. On verra dimanche si ça ramène un peu plus de monde… Aujourd’hui1 il n’y avait pas grande foule non plus. Pour l’instant il n’y a pas forcément d’impact. On en verra peut-être avec le nombre de licenciées dans les clubs amateurs notamment, on va voir si le VAFF, qui est à nos côtés, a doublé son nombre de licenciées, notamment jeunes.

Mais pour l’instant je ne vous cache pas qu’on n’a pas plus de moyens que ça de la part de la fédération, et on n’a pas vu évoluer d’autres points. La note positive, c’est qu’on a réussi à trouver des partenaires privés, qui vont investir un peu sur la section féminine. Sur ce point, ça a évolué, et ça a permis de se rendre peut-être plus intéressantes auprès de chefs d’entreprises qui ont envie d’investir un peu, de revaloriser leur image en parlant de « la sportive », pas forcément de « la footballeuse », dans le monde du travail, mais ça s’arrête à ça. Sinon… pendant nos séances d’entraînement, c’est toujours vide ! Donc je suis mitigée. Il aurait fallu avoir une petite subvention de la fédé pour nous aider au niveau de la structuration mais bon…

Tweet P. Robert

Et sur l’image du foot, de manière générale : la coupe du monde a été l’occasion de lancer beaucoup de débats, sur l’utilisation de l’expression « foot féminin » (que tu as utilisée d’ailleurs), sur l’image des femmes, sur le football en tant que vecteur d’égalité, sur les différences de moyens avec les garçons, les Américaines ont été très militantes et ont politisé leur situation… Est-ce que tu te positionnes par rapport à ces questions ?

Vous avez raison, elles ont revendiqué haut et fort, à commencer par la capitaine à l’égard du président des Etats-Unis. Elles sont un peu arrogantes dans l’attitude, mais elles sont tellement conditionnées à vouloir devenir des personnes importantes, aussi importantes qu’un homme au niveau salarial… et elles ont raison ! Les Américaines ont été éduquées de cette façon-là je pense, et elles sont plus militantes que nous, ça c’est vrai. Je suis coordinatrice et coach de l’équipe première, mais je pense qu’un garçon au même statut que moi aurait 5 ou 6 fois ce que je touche. Il faut aussi prendre en considération le fait que là-bas, le football féminin est mieux vu que le football masculin : c’est même un sport de filles ! Après les mentalités ont évolué : il y a de moins en moins de mecs qui vont dire que le foot n’est pas un sport de femmes.

Tu nous disais que les filles étaient plus susceptibles que les garçons. Tu défends plutôt l’idée d’une différence ?

Je suis allée voir les garçons contre Saint-Etienne mercredi : l’intensité est énorme. J’ai apprécié car il y a eu de l’intensité, du spectacle, du rythme. Au-delà des contenus tactiques, il y a eu des choses intéressantes. Nous, le football féminin à la télé, c’est bien, c’est beau à voir parce que c’est propre techniquement, mais il y a très peu de changements de rythme car la femme n’est pas capable de changer de rythme à l’allure d’un homme. On en est à des années-lumière, car on n’a pas les mêmes aptitudes physiques et morphologiques qu’eux. Nous aujourd’hui, à un moment donné, si on ne dit pas aux filles de continuer à mettre de l’intensité, ça commence à devenir un peu lent, on s’endort un peu. Donc oui, c’est le même football, oui, c’est la même pratique, je ne suis pas du genre à revendiquer autre chose, mais je n’ai pas peur de dire que j’apprécie davantage, parfois, de regarder un match de garçons à la télé, au vu de l’intensité. Et des hommes me disent l’inverse, en constatant qu’ils voient moins chez les filles le vice qu’ont les garçons, à se rouler à terre par exemple. Mais ça, des filles le font aussi ! Je ne me sens pas militante et je ne vais pas défendre une pratique ou une autre, mais je ne cache pas que j’aime bien regarder un match de garçons à la télé quand il y a une forte intensité.

Merci à Rachel Saïdi pour sa disponibilité !

Note :

1 Nous réalisons cet entretien à l’issue du dernier match de préparation, contre Issy, au Stadium, le 31 août.

Sauf indication autre, toutes les photos sont créditées LOSC.


Posté le 25 avril 2019 - par dbclosc

Soyaux réalistes, demandons l’impossible !

Le LOSC s’est imposé face à Soyaux (1-0) et s’offre le droit de rêver d’un joli mois de mai.

Nous voilà à Luchin un mercredi, ce n’est pas banal : je n’ai pas trouvé mieux pour introduire ce compte-rendu, mais je fais ce que je veux après tout. Depuis le dernier match à domicile joué contre Metz, voici l’essentiel de l’actu de nos internationales : Julie Dufour, Carla Polito et Mary Innebeer ont participé au tour Elite du championnat d’Europe U19, contre le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie. À l’arrivée, elles se sont qualifiées pour l’Euro. Morgane Nicoli a joué l’intégralité des 3 matches de l’équipe de France B U23 contre l’Angleterre, les Etats-Unis et la Norvège au cours du « Tournoi de la Manga », qui contrairement aux apparences n’a pas eu lieu au Japon. Et Maud Coutereels, entrée à la 59e, a joué un match de prestige avec la Belgique aux Etats-Unis.

Côté championnat, le LOSC se déplaçait à Bordeaux dimanche 14, et a perdu en toute fin de match, sur un but probablement hors-jeu. La première demi-heure a été bonne, les filles étaient bien organisées sans être flamboyantes, et menaient grâce à un but de Polito. Elles ont ensuite été plus timides, ont concédé l’égalisation juste avant la pause sur une des rares incursions bordelaises. La seconde période a été fermée, puis s’est emballée dans le temps additionnel, avec des Lilloises presque trop joueuses qui ont cherché à prendre les 3 points avant de se faire prendre en contre. Dommage, car le nul eut été une si belle opération ! Heureusement, Metz a perdu dans le même temps, et reste donc 1 point devant, mais Rodez est revenu 2 points derrière derrière. Et ce soir, c’est Metz/Rodez !

Il y a du monde sur la route et il ne fait aucun doute que nous allons arriver en retard. Dans la voiture, on se dit que les ralentissements sont dus à Maud Coutereels ou à Marine Dafeur qui, si elles se comportent sur la route comme sur le terrain, ont peut-être défoncé quelques voitures. Mais ce n’étaient que les ralentissements de fin de journée, et on arrive à se garer dans Camphin vers 18h25 (Luchin est complet) et à voir le match à partir de 18h32, si bien que nous sommes dans l’incapacité de vous proposer la traditionnelle photo d’avant-match où les joueuses saluent le public. Par quoi on la remplace alors ?

1
Par la compo du LOSC proposée par Canal + Sports dimanche dernier pour Bordeaux/Lille. Bravo ! Notons tout de même que ce sont les bons numéros.

Il y a du monde en tribune : c’était gratuit (sur réservation) et nous émettons l’hypothèse audacieuse qu’il y a un lien entre les deux informations (l’une est la cause de l’autre). En passant devant la buvette, nous constatons que les hot-dogs réclamés dans le précédent compte-rendu ne sont pas là, ce qui nous déçoit grandement sur l’influence de notre blog. Nous saluons Didier et nous lui rendons un petit carnet qu’il nous a prêté avec de bonnes réflexions genre aphorismes philosophiques, du style « c’est bien beau de renverser des montagnes mais ça fout de la neige partout ». Je sais pas vous, mais moi ça me fait bien marrer tellement c’est con, et en même temps ça fait réfléchir. Il me dit qu’il faut venir le voir à la mi-temps car il va me présenter à Stéphane Carpentier de la Voix du Nord qui veut faire un article sur nous ou discuter, ou les deux, en tout cas ça a l’air d’être une grosse affaire. Des applaudissements coïncident avec mon arrivée, on en conclura ce qu’on en voudra, mais je pense bien qu’il y avait une action intéressante sur le terrain. « Nos » places habituelles étant prises, nous nous plaçons un peu plus loin, de l’autre côté du tunnel, l’occasion de vérifier que, même sur une tribune réduite telle que celle de Luchin, il existe une espèce de petit carré VIP délimité avec un ruban. Jusqu’où va se nicher le rappel des hiérarchies ! En tout cas, on y trouve par exemple Laëtitia Chapeh qui, malheureusement, a été victime d’une rupture du tendon d’Achille gauche à l’entraînement. Sa saison est bien entendue terminée et peut-être bien son année civile (du moins, footballistiquement). Les filles avaient posé pour elle avant le match à Bordeaux. On lui exprime à notre tour tout notre soutien et on lui souhaite bon courage pour sa convalescence. On retrouve également dans ce carré VIP Eric Skyronka, élu sport et jeunesse à la MEL, Michel Castelain, Jules-Jean Leplus, Patrick Robert, Ludovic Obraniak, Caroline La Villa, Anissa Dellidj, et Jana Coryn qui porte un maillot au dos duquel il est écrit « Coryn ». Par ailleurs, en tribunes, on a aperçu pêle-mêle Floriane Azem, Camille Dolignon, Ludivine Bultel, et Lucien « sécurité, on passe pas ». Une fois n’est pas coutume, notre nouvel ami Frédéric Biancalani n’est pas là.

Moi je me retrouve à la tribune de presse entre un membre du staff de Soyaux qui suit les multiplex en vidéo sur son téléphone et qui est gentil et un autre type qui, pendant tout le match est face à un petit écran qui indique le score du match, ce qui est d’un intérêt limité quand le match en question est sous vos yeux. Mais il tapote plein de trucs sur un clavier, je crois qu’il fait des stats et ça m’a tellement fasciné que j’ai rien demandé, de peur que la vérité ne fasse perdre du charme à ce mystère.

Voilà la compo mise en place par Rachel Saïdi : Ouleye Sarr est maintenue côté droit, Hannah Diaz étant avant-centre, et Héloïse Mansuy jouera au milieu. À première vue l’organisation du milieu de terrain est un peu différente des fois précédentes.

Compo Soyaux

5e Je suis assis.

8e Belle envolée de Morgane Nicoli, qui s’est un peu fait mal en tombant mais ça va.

11e Côté droit, Diaz transmet à Sarr. Ouleye est contrée une première fois mais récupère et passe en force. Elle centre en retrait au 6 mètres pour Diaz qui croque sa reprise, et ça passe à côté. Grosse occase !

15e Lernon trouve Diaz qui contrôle dos au but puis accélère côté droit. Son débordement finit par un centre vers Boussaha, entre le point de pénalty et les 6 mètres. Lina est devancée par une arrière qui prend des risques en tentant une espèce de sombrero mais elle s’en sort bien car Boussaha fait faute.

20e Belle combinaison Demeyere-Polito-Sarr. Le centre d’Ouleye est dégagé, mais en tout cas ça passe par la droite en ce début de match.

21e Beau dribble de Carla Polito, toujours à droite, mais elle centre derrière le but : non seulement il n’y a personne mais c’est en dehors des limites du terrain.

22e Enfin une sortie de balle de Soyaux. La 17 ouvre pour la 2 qui décide de ne pas y aller, donc elle s’arrête. Bon ben tant mieux !

24e Après une faute à retardement sur Lernon, Boudaud prend un carton jaune. Côté droit, Dafeur est à 35 mètres du but de Munich (c’est le nom de la gardienne. Sinon, le but de Munich est à peu près à 830 kilomètres. Marine a une grosse frappe mais faut pas exagérer). Sa frappe rebondit sur le coin des 6 mètres et met en difficulté la gardienne, qui dévie en corner.

Panorama

Une de mes passions dans la vie ? Faire des panoramiques avec des gens qui bougent. Sur cette action, pendant que Jessica Lernon fait une touche, Hannah Diaz contrôle le ballon devant. La 11 de Soyaux a l’air perdue.

25e Grâce à mon voisin de droite, j’apprends que Rodez a marqué. Quitte à ce que l’une des 2 équipes gagne, autant que ce soit Rodez.

27e Faute de la 7 sur Sarr. Ça m’a pas l’air évident, mais ça a l’air de râler de toutes parts.

28e Nicoli coupe bien de la tête une ouverture adverse.

31e Grosse remontée de balle de l’arrière droite de Soyaux, qui se nomme Cissoko. Son débordement aboutit à un centre devant les 6 mètres que Morgane Nicoli dégage de justesse en corner en se jetant. Ouf !
L’arbitre en profite pour revenir vers Sarr et lui mettre un carton jaune. Elle avait en effet accroché une arrière qui remontait, mais franchement, ça semble sévère.
Le corner, puis un autre de l’autre côté, ne donnent rien.

32e Julie Dufour s’échauffe. Elle a de la chance ! Nous, on a froid.

35e Roulette de Marine Dafeur pour éliminer une adversaire : ça faisait longtemps !

36e Dans l’axe, Boussaha sert Sarr, qui laisse rebondir le ballon une fois puis frappe en force : largement au-dessus.

38e FAUTE SUR SILKE DEMEYERE !!! CARTON !!!!!!
But pour Metz. 1-1 là-bas, si ça pouvait en rester là ça nous irait très bien.

39e Faute sur Dafeur, côté gauche. Marine tire elle-même le coup-franc. À l’entrée de la surface, Sarr est accrochée ; le ballon rebondit puis trouve Boussaha qui fait une tête lobée qui, donc, manque de puissance. Munich récupère. Enfin, Soyaux récupère, mais c’est Munich qui récupère, pour Soyaux, car Munich joue à Soyaux, alors que Munich joue en coupe à Brême, donc Munich peut pas récupérer à Lille… Bref. On avait déjà fait cette excellente blague avec Fleury, qui joue à Guingamp. Enfin là ce soir, Fleury joue contre Guingamp, mais à Fleury. Et d’ailleurs, Fleury a marqué contre Fleury, juste là, à la 37e, mais pas contre son camp hein, Fleury a marqué pour Guingamp, à Fleury…

C’est con, hein ? Le pire c’est que ça peut durer longtemps comme ça. C’est du même niveau que l’histoire des papous de Gaston Lagaffe.

gastonlagaffe-chezlespapous-gag464Pour la prochaine leçon d’apprentissage du français de Sarah et Hannah. De rien !


41e Frappe de Cambot côté Soyaux, c’est contré.

43e Très beau surgissement de Silke, très demeyerien. Dans la continuité, Sarr gagne un duel à l’épaule et tente de foncer vers le but. Elle est reprise et réclame une faute qu’elle n’obtient pas. C’est une touche, que joue Lernon, vers Sarr, qui gagne encore son duel à l’épaule et qui, excentrée à l’entrée de la surface, frappe à côté. Elle s’est bien battue !

45e Morgane Nicoli protège sa balle et passe en retrait à Launay. La passe est un peu molle, et Morgane obstrue le passage de son adversaire et semble l’atteindre au visage avec le coude ou une partie du corps qui semble faire mal. L’attaquante reste 20 secondes au sol. L’arbitre ne dit rien, et tout rentre dans l’ordre.

C’est la mi-temps, 0-0. Le match est fermé. Le chrono fonctionne. Le LOSC domine territorialement mais, hormis l’occasion de Diaz à la 11e, ne s’est pas montré très dangereux. C’est toutefois plus que Soyaux qui, de son côté, n’a absolument rien montré et se contente sagement de rester dans son camp. Les Lilloises sont en tout cas bien organisées et on les sent concernées. Carla Polito est particulièrement en vue dans cette première période. Nos filles ont plutôt attaqué par le côté droit, avec une Sarr remuante. Ah, si elles avaient joué avec autant d’application toute la saison… !

Juste avant que la seconde période ne reprenne, le tunnel d’entrée se détache de la tribune : Sabotage ? Complot ? Fragilisation de l’édifice à cause des dégagements de Marine Dafeur ?

46e Centre de Diaz côté droit, directement vers Munich. Enfin, vers Munich… Non, je m’arrête.

51e Très bon tacle de Polito sur la 9. Dans la foulée, très sale faute de Cambot sur Dafeur. Carton jaune.

52e Sortie de Hannah Diaz, entrée de Julie Dufour. Si je comprends bien, Dafeur avance, Mansuy recule, Dufour prend la place de Sarr, qui passe en pointe, Boussaha se recentre. On se retrouve désormais comme ça :

Compo2
55e
Récupération de Marine Dafeur, puis Boussaha vers Dufour, côté droit. Julie est contrée mais le ballon parvient à Sarr, dans la surface, côté droit. Elle frappe à ras de terre mais la gardienne repousse du pied !

Encore une grosse faute sur Marine Dafeur ! Carton jaune pour Cissoko.

56e à une trentaine de mètres des buts de Soyaux, Dafeur frappe directement, ça part très haut, c’est cadré, mais pas assez tendu pour inquiéter la gardienne.
Le dégagement de Munich est légèrement contré par Coutereels. Polito récupère, sert Demeyere qui ouvre dans l’axe pour Sarr, presque seule. Mais Ouleye fait un contrôle un poil trop long qui la fait s’encastrer dans la gardienne adverse. Dommage.

57e Metz vient de marquer, ce qui signifie que, pour la première fois, le LOSC est virtuellement en D2.
Encore une infâme faute sur Marine Dafeur, ça commence à bien faire ! Carton jaune pour Tandia. Franchement, ce sont 3 cartons « jaune foncé » mais, pas de bol, pour 3 joueuses différentes.

61e Demeyere transmet à Sarr, dos au but, qui donne à Boussaha. Lina fait une super ouverture dans le dos de l’arrière gauche pour Dufour qui, côté droit, frappe : encore un bel arrêt au pied de la gardienne, une action assez similaire à celle de Sarr précédemment.

Corner, que frappe Demeyere. C’est dégagé alors que Sarr est touchée et à terre dans les 6 mètres. On continue à jouer : Nicoli trouve Coutereels presque seule dans la surface, en position d’ailière droite ! Elle tente de trouver Boussaha au second poteau par dessus Sarr, toujours par terre, mais une arrière est revenue et dégage. L’arbitre arrête le jeu. Si on avait marqué là-dessus, ça aurait été rigolo.

63e Côté Soyaux, Lahmari remplace Clérac.

Panorama2Pour rendre service, je peux me rendre à Lyon le 4 mai et faire des panoramiques. Sur l’un d’eux, on aura forcément la sensation que Metz joue à 13, sur le modèle de cette photo, où on voit que Soyaux joue avec 3 arrières droites. Jouer à 13, preuve à l’appui, c’est pénalité de points, et le LOSC est maintenu.

65e Après un corner pour Lille, Soyaux contre-attaque. Les Sojaldiciennes sont à 3 contre 2, ça termine par un centre de la gauche repris par la 9, la 2 ou la 23 (j’ai pas vu, j’ai trop paniqué), et Launay s’interpose. Pfoulala, c’était chaud.

66e Ben oui, on dit Sojaldicienne.

67e Canon remplace Pingeon.

68e Sombrero de Mansuy, qui obtient une faute.

Après une très bonne entame de période, il y a un temps creux. Lille obtient 2 corners, mais c’est comme si la percée de la 65e avait foutu la trouille. Allez, on repart !

73e Julie Dufour s’arrache à droite et centre en retrait. C’est contré de justesse aux 6 mètres !

75e Marine Dafeur, qu’on voit de plus en plus, transmet à droite à Dufour. Julie centre à l’entrée de la surface pour… Marine, au (du)four et au moulin. Sa reprise acrobatique en extension est dégagée par une arrière de la tête. Demeyere récupère, devrait frapper mais préfère chercher Sarr : c’est dégagé.

76e Sarr est hors-jeu. Quelques secondes passent, puis l’arbitre l’appelle et lui met un carton jaune. Et comme elle en a déjà un, ça fait rouge. On suppose qu’elle a, a minima, râlé, voire insulté. De bonnes sources nous ont indiqué qu’elle aurait conseillé à l’arbitre d’ « ouvrir les yeux ». Pas bien méchant en soi, mais la gestuelle a dû compter. Et quand on a déjà un carton, on peut s’en passer. Rachel Saïdi ne lui adresse pas un regard lors de sa sortie du terrain telle une Aimé Jacquet avec Zizou en 1998 contre l’Arabie Saoudite.

77e Coutereels prend un jaune, elle est très en retard. Attention à ne pas perdre le fil du match !

J’essaie de voir comment on s’organise sans avant-centre : l’impression, c’est qu’on a la ligne de 3 Dafeur-Boussaha-Dufour qui reste devant sur la même ligne.

81e Dernier changement à Soyaux : M’Bassidje remplace Boudaud.

83e Faute de Nicoli à l’entrée de la surface. C’est très excentré : au-dessus.

85e Après quelques minutes de flottement suite à l’expulsion, les Lilloises repartent. À 25 mètres, Dafeur charge une adversaire, l’arbitre hésite à siffler (elle a mis le sifflet à sa bouche mais n’a pas soufflé : dans ces cas-là, il ne se passe rien et on joue). Après un passage à gauche, Marine récupère dans la surface et s’écroule : pas de péno pour l’arbitre. Pour ma part, je suis bien incapable de vous dire s’il y avait faute.

86e Centre de Dafeur qui n’arrête pas sur son côté gauche. Le centre arrive au second poteau pour Dufour qui réussit à remiser de la tête dans l’axe… mais sans avant-centre, c’est plus difficile.

87e Faute sur Dufour, coup-franc côté droit. Dafeur le frappe sur la tête de Nicoli : au-dessus.

89e Marine Dafeur y va seule : elle fonce tout droit, puis bifurque à gauche avec un grand pont, tente un crochet et est encore fauchée : coup-franc à une trentaine de mètres, côté gauche.

90e Morgane Nicoli le frappe, à l’entrée de la surface, vers la tête de Coutereels. C’est salement dégagé (d’ailleurs, ce n’est pas dégagé) et ça arrive sur Boussaha à l’entrée de l’arc de cercle. Lernon a l’air d’hurler « YOUHOU JE SUIS LÀÀÀÀ ! » et, en effet, elle est là, dans la surface, seule. Lina la voit et lui transmet un petit ballon pied gauche. Jessica est seule, couverte par la 14. Cet instant semble durer une éternité : Jessica contrôle, prend le temps de regarder la gardienne, puis frappe pied gauche et charente dans l’but ! AAAAAAh mais c’est pas vrai ! 1-0 !
Lernon marque peu souvent, mais avec ses buts en coupe cette année, et son but contre Guingamp l’année dernière, ce sont des buts marquants.

91e Désormais, Soyaux tente de sortir. On recule, on est dans le camp lillois, et on subit. La fin de match va être infernale. On a marqué trop tôt !

92e Justine Bauduin remplace Lina Boussaha.

Debout

93e On est tous debout (sauf le gars à ma droite) et je ne note plus rien. Je me rappelle juste que, dans le temps additionnel, Bauduin a fait une excellente récupération.


C’est fini sur cette victoire 1-0. Encore une victoire sur le fil de l’équipe de Rachel « Halilhodzic » Saïdi. Cétait indispensable quel que soit le résultat à Metz, et il s’avère que c’était vital, puisque Metz ayant finalement gagné 3-1, tout autre résultat qu’une victoire aurait entraîné le LOSC en D2. Les filles sont allées chercher des points et marquer en toute fin de match, et c’est d’autant meilleur que la victoire est méritée. Même à 10, elles ont continué à attaquer et, comme contre Guingamp et Metz, on se dit qu’une équipe capable de ce genre de performance mérite la D1. L’entrée de Julie Dufour a fait beaucoup de bien (on écrit ça chaque fois, non?) Mention spéciale pour Marine Dafeur qui a été incroyable d’abnégation en fin de match. Malgré la mort de Dick Rivers, on n’a pas complètement perdu la banane. Bémol pour l’expulsion de Sarr, qui sera automatiquement absente à Montpellier, et peut-être pour la finale de coupe contre Lyon.
La relative mauvaise nouvelle, c’est qu’il faudra absolument gagner à Montpellier, car Metz, qui ira à Lyon, a toujours un point d’avance, et c’est la différence de buts particulière qui compte pour départager les équipes à égalité de points. J’ai pas trouvé le texte de cette année (existe-t-il seulement ? Tout ce qui peut justifier un recours est bon à prendre) mais celui de l’année dernière est là et on trouve en effet cette règle à la con en page 6, alors qu’un départage selon le nombre de Belges dans son effectif, ou d’attaquantes blessées durant la saison, aurait été bien plus pertinent !

Montpellier/Lille, ce sera samedi 4 mai. Mission possible !

ZD1FJ22joie2Crédit photo : Allez Lille


Le résumé du match avec une musique agaçante :

Image de prévisualisation YouTube


Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)
Lille/Fleury : Un point c’est tout
Lille/Montpellier : A la bonne heure
Lille/Bordeaux : Un LOSC bien bouchonné
Lille/Paris FC : Paris Fessé
Lille/Rodez : La rechute
Lille/PSG : Paris est une défaite
Lille/Guingamp : L’Armortada
Lille/Metz : Prometz tenue

Notre entretien avec Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)


Posté le 1 avril 2019 - par dbclosc

Lille/Metz : Prometz tenue

Nous revoilà 15 jours après, voilà un délai bien plus raisonnable que celui qui a séparé les deux matches précédents. Que s’est-il passé depuis ? Nouvelle convocation pour Maud Coutereels avec l’équipe de Belgique, et sélection en équipe de France B pour Morgane Nicoli !

Après le résultat décevant contre Guingamp en dépit d’un scénario favorable, revoilà nos Dogues – c’est le féminin de « Dogue », et rien d’autre – pour la suite de la « mission commando » décrétée par Rachel Saïdi lors de sa conférence de presse d’intronisation il y a quelques semaines. Après la déception de ne prendre qu’un point face à Guingamp, il n’y a pas à tortiller du cul, si vous nous passez l’expression : il faut gagner. Tout autre résultat compromettrait sérieusement les chances de survie du LOSC en D1 puisque, pour rappel, l’adversaire du jour, le FC Metz, est le premier non-relégable de ce championnat, 4 points devant nous. Si on compte bien, en gagnant, on reviendrait à 1 point, et il reste 3 matches derrière. Rien ne serait donc fait, mais cela permettrait au moins d’entretenir l’espoir. Et tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie : on aime inverser les proverbes, bien souvent ça donne une phrase aussi générale et vide de sens que l’original, et ça fait marrer. D’ailleurs, avez-vous remarqué que si vous inversez 2 lettres à FC Metz, ça fait MC Fetz ?
Puisqu’on démarre tout en finesse, profitons-en pour indiquer que, sur le parking, les supporters mosellans s’en donnent à coeur-joie à coups de « Allez Messins, allez Messins, Allez ! », ce à quoi de facétieux Lillois répondent « Allez mes couilles, allez ! ». Une scène impensable à Castres.

Le match se joue à guichets fermés : les places étaient en effet offertes, sur réservation. Si bien que près de 1 000 personnes sont présentes, ça fait plaisir, si tant est que ça n’inhibe pas nos joueuses comme il semble que ça a été le cas contre Guingamp. En tribunes : Frédéric Biancalani, entraîneur des filles de Guingamp, que nous connaissons désormais bien (on l’avait même aperçu grand place la veille) et que nous saluons bien amicalement. Il ne le sait pas encore mais il va assister à une finale toute pourrie dans quelques heures ! Il rejoint ainsi les autres spectateurs qui, privilégiés, peuvent désormais consommer un chocolat chaud, disponible à la buvette pour la modique somme d’1 euro. Loin de nous l’idée de surestimer l’influence du blog, mais on avait bien écrit dans le compte-rendu précédent que le chocolat manquait à la buvette. Voici donc un test : OULALA Y A PAS DE HOT-DOG À LA BUVETTE, LES GENS SONT PAS CONTENTS (chhhhhuut : on va voir ce qu’il se passera pour le dernier match à domicile!).

Il fait beau. La pelouse est arrosée juste après l’échauffement. C’est tout pour ce « point Frédéric Calenge ».

Au niveau de l’effectif, Jana Coryn est toujours absente (elle a repris l’entraînement avec ballon), Danielle Tolmais n’est pas là, ni Floriane Azem et Laëtitia Chapeh, en tribune, tout comme nos ex Charlotte Sailly, et Aurore Paprzycki, nous a-t-il semblé. Au niveau de la composition de Rachel Saïdi, on se demandait si la coach entamerait ce match comme elle a terminé le précédent, avec deux attaquantes, dans la mesure où ça avait poussé fort ; mais ça aurait peut-être été imprudent de jouer d’emblée dans ce schéma. L’organisation pour débuter est donc assez similaire à celle du match contre Guingamp. Une seule différence : Julie Dufour est titularisée à la place de Maïté Boucly. Par ailleurs, Héloïse Mansuy étant de retour dans le groupe, elle était en balance avec Jessica Lernon pour le poste d’arrière droite, et Jessica est maintenue (ça en fait au moins une).

compo
Côté messin, on ne s’y connait pas plus que pour tout autre adversaire. Signalons seulement que Marie-Laure Délie, ex-internationale, a été recrutée lors du mercato d’hiver et qu’on ferait bien de s’en méfier, du moins quand elle entrera car elle est remplaçante. Et on retrouve Julie Pasquereau, Lilloise la saison dernière, à une étonnante place d’arrière gauche. Quand j’écris ça, je veux dire qu’on ne l’a pas connue à ce poste ; « arrière gauche », en soi, ce n ‘est pas plus « étonnant » qu’un autre poste.

joueuses

On ne voudrait pas s’emballer pour rien, mais le panneau d’affichage a l’air de fonctionner. En tout cas, avant le match, le chrono indique « 00h00 » et le score est sur « 0-0 ». Cela semble confirmer que ce panneau fonctionne à l’énergie solaire (même s’il est à l’ombre, l’échafaudage de la télé le protégeant des rayons).

Les bancs se remplissent : on a oublié de signaler la dernière fois que le LOSC occupe désormais le banc de gauche. Rachel Saïdi est probablement une grande superstitieuse.

14h30 C’est parti !

1e Boum! Dégagement de Coutereels.

3e Premier corner pour Metz, concédé par Nicoli. De la gauche, c’est tiré directement, Elisa Launay hurle qu’elle est dessus mais Demeyere préfère prendre le ballon et le dégage de la tête.

7e Une touche de Jessica Lernon trouve Ouleye Sarr qui remonte le ballon sur 30 mètres puis cherche Lina Boussaha en profondeur. C’est trop long mais c’était bien pensé.

10e Carla Polito trouve Julie Dufour côté gauche, qui transmet à Sarr. Son centre est trop imprécis pour que Boussaha ne le reprenne, la défense se dégage. Dans la continuité, le ballon retourne côté gauche et parvient à Marine Dafeur, qui profite du fait que Morgane Belkhiter s’arrête de jouer (merci !) pour avancer sans opposition et envoyer un très bon centre aux 6 mètres où Ouleye Sarr reprend victorieusement de la tête ! 1-0.

12e Transversale de Morgane Nicoli pour personne. Hé ben ça fait déjà deux fois, que se passe-t-il ?

13e Maud Coutereels relance de l’arrière et trouve Dafeur à gauche. Demeyere, en glissant, tente ensuite de trouver Sarr, mais c’est trop long.

17e Le ballon tourne assez tranquillement. Les Lilloises ont largement la possession.

19e FAUTE DE ROUGEMONT SUR SILKE DEMEYERE !!! L’arbitre ne fait qu’une remontrance verbale, alors que l’expulsion eût été logique.

20e Une Messine part au but mais est signalée hors-jeu. Mon voisin est d’accord avec moi : il n’y avait pas hors-jeu.
Le match est hâché. Les Messines font beaucoup de fautes.

21e Sur un corner obtenu après un coup-franc de Dafeur écarté de la tête, Demeyere trouve la tête de Coutereels à 6 mètres mais la gardienne intervient sans mal.

24e Long centre messin de la droite qui passe devant le but, ça dépasse le second poteau. Lernon protège sa gardienne de la menace d’une attaquante de Metz. Tout le monde cout vers l’extérieur de la surface, et la première à récupérer le ballon est Elisa Launay qui, portée par son élan, ne peut s’arrêter à temps : elle met la main largement en dehors de la surface et, ce qui est amusant, c’est qu’elle reste quelques secondes plantée là à 2 mètres de la ligne, sans chercher à cacher sa maladresse. Coup-franc extrêment bien placée pour les Messines, qui jouent vite, alors que Launay a le dos tourné. C’est tellement mal joué qu’elle capte le ballon sans problème.

25e Curieuse remontée de balle de Boussaha sur 50 mètres, qui alterne accélérations et temporisations. Ça transite par Diaz puis par Sarr. Le ballon arrive dans l’axe, la défense panique et envoie bêtement en corner : malheureusement ça ne donne rien.

26e Lernon trouve Sarr dans la surface, qui tombe de façon suspecte. Ça joue.

28e Pendant que la Messine Rougement a des soucis de crampon, Nicoli, prise de vitesse, fait une très belle faute en obstruant le passage de l’adversaire.

29e SUPERBE TACLE DE SILKE DEMEYERE
Et belle intervention défensive de Lernon dans la foulée, fallait pas se louper en 1 contre 1.
Puis Coutereels gagne un duel à l’épaule et laisse filer un ballon en 6 mètres.

31e Contre de Nicoli à 20 mètres du but lillois. Le ballon arrive sur Dufour qui ouvre loin devant dans la course de Sarr, c’est d’une précision ! Sarr s’emmène le ballon de la tête, et sa frappe croisée du droit passe à côté.

32e Metz pointe le bout du nez : une première tête est contrée par Lernon, ça fait corner ; sur celui-ci, Fedorova replace une tête : à côté.

33e Hannah Diaz, la D’Amico du maillot, a remonté ses manches et joue désormais bras nus.

34e À 20 mètres, Maureen Bigot frappe du gauche, c’est largement au-dessus du but de Launay.

35e Faute indispensable de Polito à 19 mètres, après que Nicoli a été dribblée. Ça donne toutefois un excellent coup-franc pour Metz, légèrement excentré sur la gauche : au-dessus.

38e Perte de balle lilloise au milieu de terrain entre Boussaha et Demeyere. Ça profite à Bigot, qui adore tirer au-dessus.

40e Corner concédé par Dafeur. Il est repris de la tête par Khelifi à 8 mètres, et superbe détente de Launay sur sa droite, qui détourne en corner de l’autre côté ! C’est encore tiré direct et Demeyere dégage du tibia.

41e Le LOSC subit depuis quelques minutes. Demeyere fait une faute à l’entrée de la surface. C’est excentré côté gauche mais Fedorova frappe directement : Launay se détend et repousse ; ça revient sur je ne sais qui qui tire encore : Launay détourne en corner ! Il est est temps que la pause arrive !
On a cette fois beaucoup de faute côté lillois. Marine Dafeur prend un carton jaune.

44e Maud Coutereels tente une ouverture, c’est plutôt raté mais Justine Lerond, la gardienne messine, se rate. Diaz récupère, s’avance, mais elle est reprise sans avoir pu frapper.

45e Centre de Sarr de la gauche, Diaz se jette, manque le balllon mais pas la gardienne, ce qui occasionne une petite minute d’interruption.

Mi-temps sur cet avantage de 1-0 pour les Lilloises. Globalement, la première période a été assez bien maîtrisée, mais avec quelques moments de ronronnement. Cest toujours difficile en pareille situation : le LOSC mène, mais peut-il se permettre de tenter d’en inscrire un deuxième sans prendre le risque de se découvrir ? On s’est toujours montré si vite en difficulté… Dans le dernier quart d’heure, Metz s’est enfin montré et le match s’est soudain avéré bien plus crispant. Il a fallu compter sur une Elisa Launay vigilante pour conserver l’avantage. Il y a beaucoup de fautes de part et d’autre, côté messin quand Lille attaque, et inversement. On se dit que ce serait une bonne idée si on n’abordait pas le dernier quart d’heure du match avec une avance d’un seul but… On ne pourrait pas passer à l’heure d’été maintenant ? Hop, on avance d’une heure, comme ça il est 16h25 et on a gagné.

jeu

15h32 C’est reparti

46e Frappe du gauche de Carla Polito de 20 mètres, ça passe à côté. Tiens, d’ailleurs : il y a tellement de soleil que Carla brunit.

47e Faute de Marine Dafeur. Ça donne un nouveau coup-franc pour Metz à 20 mètres… toujours au-dessus. Après tout, si tout est envoyé au-dessus, on peut continuer à faire des fautes.

48e Ah ! L’habituel 6 mètres de Launay pour Nicoli, qui feinte la remise en retrait pour effacer l’attaquante adverse pour partir vers l’avant.

50e Lernon déborde côté droit, entre dans la surface, temporise et cherche Boussaha en retrait, mais ce n’est pas très bien donné et Lina ne peut reprendre. Quel dommage !

52e Bonne récupération de Sarr, qui déborde mais centre trop tôt, avant que Diaz et Boussaha ne soient là.
Dans la foulée, ouverture messine dans l’axe : Launay nous fait peur car elle glisse en sortant, mais elle peut récupérer le ballon.

53e Carla Polito sert bizarrement Julie Dufour avec un ballon en cloche côté droit. Julie fonce côté droit et centre en retrait : encore une fois, Lina Boussaha est reprise de justesse avant qu’elle ne puisse armer.

55e Léa Khelifi s’infiltre dans l’axe. Sa frappe est contrée par Coutereels, et est récupérée par Launay.

56e Faute sur Sarr, à 22 mètres. Le coup-franc, excentré côté droit, est frappé par Marine Dafeur. Ça ne passe pas loin de la lucarne et ça termine dans le petit filet. Il faut environ 5 secondes aux deux tiers de la tribune pour comprendre qu’il n’y a pas but.

57e Mésentente entre Coutereels et Launay, consécutive à un petit cafouillage et à un dégagement en catastrophe pour sauver la situation. Ça s’enguirlande.

59e Remontée de balle de Julie Dufour. Elle trouve un relais avec Boussaha dans l’axe. Dufour sert ensuite Diaz côté droit, qui ajuste un centre précis sur la tête de Boussaha aux 6 mètres : poteau ! Ça revient sur Diaz, qui frappe puissamment : le ballon est dégagé juste devant la ligne et part en corner.

On ne sait pas si on doit se réjouir de se créer des occasions et se dire que ça devrait aller, ou commencer à penser qu’on va avoir des regrets.

61e Changement à Metz : Delabre est remplacée par Délie, qui court très vite, à tel point qu’on lui doit l’expression « Délie de fuite »

64e Encore une faute à l’entrée de la surface, de Marine Dafeur. Le coup-franc de Khelifi est dégagé par Nicoli ou Launay, ou les deux, mais il est dégagé. Alala, ça devient angoissant.

65e Khelifi dribble trop facilement Polito. Elle centre et Dafeur envoie en corner. Sur celui-ci, ça cafouille affreusement devant le but lillois. Une tentative de Délie est renvoyée sur la ligne par Maud Coutereels.
On signale des premiers malaises en tribune.

68e Justine Bauduin remplace Lina Boussaha, un peu moins en vue depuis la reprise. Elle est chaleureusement applaudie.
Ouleye Sarr passe en pointe, Diaz recule d’un cran à la place de Boussaha. Bauduin prend le côté gauche.

69e Lernon remonte le ballon, trouve Dufour, qui transmet à Diaz, qui accélère puis ralentit. Elle frappe du gauche… à côté.

71e Un vicieux centre-tir de Justine Bauduin qui filait en lucarne est capté par Lerond.

72e Corner de Diaz. C’est faiblement repoussé par Lerond, dans l’axe. À l’entrée de la surface de réparation, Polito reprend à ras de terre. Tout le monde regarde filer le ballon… au ras du poteau !

74e Sarr sert Bauduin à gauche. Son centre fuyant à ras de terre entre le point de pénalty et les 6 mètres est repris du but du pied par Diaz, qui s’est jetée. Le ballon file tout doucement sur le poteau ! C’est pas vrai !

78e Lernon donne à Diaz qui, encore, déborde et centre en retrait vers Sarr. Ouleye n’est pas en bonne position pour frapper, elle se retrouve dos au but et parvient à trouver Bauduin, à gauche, qui frappe : c’est dégagé sur la ligne, de la tête, par Jatoba !

79e Centre de Délie, intercepté par Dafeur. Le ballon est ensuite dégagé par Launay, puis Dafeur qui trouve Diaz, qui repique dans l’axe et frappe à 18 mètres : à côté.

80e Le Marine Dafeur Challenge : Marine, sur un dégagement, trouve le haut du tunnel. Bravo à elle ! Ça lui était déjà arrivé contre Dijon en septembre. Mise à jour des classements :

Envoyer le ballon par-dessus la tribune : Marine Dafeur (contre le Paris FC, décembre 2018)
Envoyer le ballon sur le haut du tunnel : Marine Dafeur (contre Dijon, septembre 2018 et contre Metz, mars 2019)
Envoyer le ballon dans le tunnel : Marine Dafeur (contre Fleury, février 2018) et Aurore Paprzycki (contre Guingamp, avril 2018).

Le challenge continue.

81e Entrée de Gavory pour Metz.

84e Encore une faute de Marine Dafeur, qui donne un coup-franc à l’angle de la surface lilloise. Frappé rentrant par Khelifi, il traverse la surface, n’est touché par personne bien que tout le monde se jette, rebondit dans les 6 mètres et termine au fond des filets : 1-1. Aïe Aïe Aïe…

Du coup, le remplacement de Sarr par Mansuy, qui se préparait avant le coup-franc, est reporté.

85e Sur l’engagement, les Lilloises repartent fort. Sarr trouve Diaz à droite, seule face à Lerond : sa frappe croisée passe juste à côté !

88e Long dégagement d’Elisa Launay sur Sarr, dos au but, qui contrôle calmement, se retourne et temporise. Elle voit Julie Dufour partir côté droit et lui transmet le ballon au bon moment. Julie semble hésiter un instant puis, voyant qu’il y a un boulevard devant, elle accélère puis frappe puissamment vers le second poteau : la gardienne ne peut que freiner le ballon qui termine au fond des filets : 2-1 !
C’était tellement chaud, et il fait tellement chaud, que le but ne pouvait venir que Dufour.

89e Cette fois, Héloïse Mansuy entre à la place de Sarr, et on croit voir le gros délégué qui indique 5 minutes de temps additionnel.

90e + 1 Faute de Nicoli, qui donne un coup-franc pour Metz. Khelifi reprend ses bonnes habitudes et tire au-dessus.
Les deux bancs sont debout. C’est tendu.

90e +3 Hannah Diaz est remplacée par Sarah Teegarden, la blonde. À ne pas confondre avec Hoegaarden, la blanche.

90e + 4 Je ne comprends plus ce qu’il se passe, c’est absolument insoutenable. Mon carnet indique « Nicoli sauve un truc », et ça donne un 6 mètres.

90e + 5 Dafeur intercepte un centre et dégage.

C’est fini ! Victoire du LOSC ! Ça se termine dans une espèce de pugilat qui implique quelques joueuses et l’entraîneur de Metz (petite guéguerre qui s’est poursuivie dans le vestiaire). Pendant que nos filles font la fête avec le public, les Messines attendent curieusement à l’entrée du vestiaire comme si elles voulaient régler quelque chose, mais comme ça dure, elles finissent par partir.

Bon, c’était incroyablement crispant durant toute la deuxième mi-temps, et la fin de match nous a encore fait passer par toutes les émotions : le sentiment que c’était foutu quand Metz a égalisé, puis cette impression que dès que cette équipe est dos au mur, pousse et y croit, elle marque et va s’en sortir.

Au niveau du jeu, on a vu un match ouvert : par moment, il y a de belles séquences, des temps de possession avec plusieurs renversements de jeu, et des occasions : si on voit les choses de manière positive, on peut saluer le fait que les Lilloises se créent désormais autant d’occasions ; mais on peut regretter qu’elles concrétisent si peu. Par ailleurs, le but est venu sur l’une des nombreuses fautes concédées à l’entrée de la surface. On peut peut-être penser que, sans les fautes, Metz aurait fini par avoir une demi-occasion dans le jeu, mais on a surtout le sentiment qu’on leur a gentiment offert des possibilités.

Quoi qu’il en soit, l’essentiel est assuré : ces 3 points font revenir les filles à un point de leurs adversaires. C’était indispensable, mais pas encore suffisant. En attendant, la promesse des 3 points est tenue, et la Metz n’est pas dite (ça c’est le titre auquel vous avez échappé).

Prochain rendez vous dimanche 14 avril à Bordeaux pour la suite de l’opération sauvetage. On y croit !

fin

Le résumé du match :

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Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)
Lille/Fleury : Un point c’est tout
Lille/Montpellier : A la bonne heure
Lille/Bordeaux : Un LOSC bien bouchonné
Lille/Paris FC : Paris Fessé
Lille/Rodez : La rechute
Lille/PSG : Paris est une défaite
Lille/Guingamp : L’Armortada

Notre entretien avec Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)


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