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Drogue, bière & complot contre le LOSC

Drogue, bière & complot contre le LOSC

Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Archive pour la catégorie ‘Féminines’


Posté le 14 janvier 2019 - par dbclosc

Lille/PSG : Paris est une défaite

C’est la reprise du championnat ! Espérons que les filles présentent en 2019 un visage plus séduisant que ce que nous avons vu lors d’une première partie de saison laborieuse, aussi bien au niveau du jeu que des résultats. L’année 2018 s’est terminée par une nouvelle large défaite à Fleury (1-4). On pourra tout de même y trouver une satisfaction : Ouleye Sarr est de retour et elle marque. Elle a également inscrit un but la semaine dernière à Nantes, pour une qualification sans problème pour les huitièmes de coupe de France (3-0) contre une équipe de R1, soit la 3e division. Les autres buteuses sont une gentille nantaise contre son camp, et Marine Dafeur.

A priori, le PSG, ce n’est pas le meilleur adversaire pour prendre des points. Les Parisiennes sont deuxièmes : en 14 matches, elles sont signé 12 victoires, et seulement 2 nuls, contre Lyon et bien sûr, mais aussi contre… Lille, au match aller (1-1). Côté PSG, on a tendance à évoquer ce match aller comme d’un accident de parcours, 3 jours après une qualification en Ligue des Champions. On verra bien. En tout cas, si, pour le titre national, il faut bien reconnaître que les espoirs son faibles pour le LOSC, en revanche, ce match est une bonne occasion de confirmer nos bonnes dispositions dans le championnat d’île-de-France, car nous y faisons très bonne figure, voyez ce classement de ce championnat à 4 :

  Points Victoires Nuls Défaites Différence de buts
1. PSG 10 3 1 0 7
2. Fleury 5 1 2 1 2
3. Lille 5 1 2 1 -2
4. Paris FC 2 0 2 3 -7


La saison dernière, l’année civile avait également repris en championnat par la réception du PSG (et par un déplacement au PSG, en coupe, défaite 0-1), et c’était aussi le 13 janvier. Les Lilloises avaient logiquement perdu (1-3), mais on avait pu voir dans ce match les prémisses d’une fin de saison plutôt encourageante au niveau du jeu, ce qui fut effectivement le cas, même si ça avait été poussif pour se traduire en points. Allez, on peut écrire qu’on se contenterait aujourd’hui d’être rassurés quant au fonds de jeu de l’équipe, et le maintien se jouera sur d’autres matches.

L’entraîneur du PSG s’appelle Olivier Echouafni, ancien milieu défensif qui, dans sa carrière professionnelle, a marqué 3 buts contre Lille : en février 1997 avec Marseille (on avait perdu 1-5), en novembre 2002 avec Rennes (on avait perdu 1-5, décidément), puis en février 2004 avec Nice (défaite 1-2, si tu vas voir le résumé ici, tu verras la bouille de la petite Camille Dolignon à 0’57). Nous n’avons pas oublié. Par ailleurs, Echouafni avait marqué le but strasbourgeois à Calais en quart de finale de coupe de France en 2000 dès la 6e minute, avant que les Calaisiens ne l’emportent 2-1. Inutile de rappeler que les Calaisiens avaient sorti le LOSC en 1/32e.

Côté PSG, on note la présence de Nadia Nadim, arrivée lors du mercato hivernal. Née en Afghanistan, elle a fui le pays après l’assassinat de son père par les Talibans, et a appris le foot dans un camp de réfugiés au Danemark. Désormais naturalisée Danoise, elle joue pour l’équipe nationale. On peut lire un article à son sujet ici par exemple, et voir cette courte vidéo. Nadia Nadim pourra constater avec joie que Silke Demeyere se porte très bien : ici, contrairement à ce qui s’est passé dans son pays natal en 2001, on ne détruit pas les idoles.

Côté effectif, bonne nouvelle : il n’y a pas de suspendue chez les Lilloises. Et seule manque à l’appel Jana Coryn, blessée de longue durée, je ne sais plus si on l’a déjà dit. Ne sont pas dans le groupe : Ludivine Bultel, Chrystal Lermusiaux, Caroline La Villa, et Rachel Saïdi. Voilà donc la compo lilloise, avec 3 arrières centrales :

1

Il y a apparemment un fan-club de Justine Bauduin dans les tribunes. Au milieu, Carla Polito, qui fête aujourd’hui ses 19 ans. C’est aussi l’anniversaire d’Anne-Sophie Roquette, mais l’animation est confiée à Mickaël Foor, qui annonce la titularisation de « Zilké » Demeyere.

Parmi les VIP présents en tribunes, on note Bruno Cheyrou, directeur sportif de la section féminine du PSG, Patrick Robert, Dagui Bakari, Laure Bouleau et, m’a-t-il semblé, Eric Skyronka, maire de Sailly-lez-Lannoy, et surtout conseiller métropolitain à la jeunesse et aux sports. Il faut dire qu’il semble que la MEL ait un message à faire passer : elle y est pour quelque chose dans l’entretien du Stadium. Outre le petit document distribué à l’entrée, l’« agenda du supporter », dans lequel on apprend que la MEL y est forcément pour quelque chose dans l’existence du moindre club sportif du coin étant donné tout ce qu’elle dépense, le logo de l’institution est omniprésent, et on distribue des espèces de trucs gonflables rouges et blancs floqués « MEL », et même pas « LOSC ». Il faut bien se montrer visible au moment ça discute transferts de compétences et concurrence avec la région et le département.

1Après le succès du jeu « Où est Charlie ? », voici « Où est la MEL ? ». C’est un peu plus facile.

Après une minute d’applaudissements en mémoire de Jacques Hénot, conseiller technique régional des Hauts-de-France, décédé cette semaine, c’est parti.

2e Premier centre-tir vicieux de Ève Périsset, l’arrière droite du PSG. Le ballon part bêtement et lentement en l’air, Elisa Launay le retire de justesse de sa lucarne, puis plonge dans des pieds adverses pour empêcher une reprise.

4e Très jolie faute de Silke Demeyere qui, dribblée, tente d’attraper une adversaire à la gorge. Coup-franc.

5e Frappe de Geyoro, en glissant, ça passe largement au-dessus des buts lillois.

9e Frappe contrée par Maud Coutereels.
Il ne se passe pas grand chose. C’est très bien ainsi.

13e Débordement de Kadidiatou, que Katoto et Baltimore ne peuvent pas reprendre. Ça passe dangereusement devant le but. Ouf.

14e Maud Coutereels se prend un petit pont dans la surface. Tous les bons éducateurs le savent : c’est soit le ballon, soit l’adversaire qui passe, mais jamais les deux. Maud applique parfaitement ce précepte, et c’est donc pénalty, avec une grossière obstruction.
Katoto l’envoie sur le poteau droit de Launay, qui n’avait pas bougé.

15e Superbe dégagement de Launay directement en touche !

17e Première percée intéressante des Lilloises : Sarr trouve Boussaha, mais la passe est un poil trop longue. Touche pour le LOSC. C’est pas grand chose mais ça soulage.

Didier est absent, et ça s’entend, si on peut dire.

24e Morgane Nicoli réussit un beau petit dribble face à une attaquante.

25e RÉCUPÉRATION DE SILKE DEMEYERE !

29e Coutereels passe en retrait à sa gardienne, alors que ça ne semble pas être la meilleure idée du monde. Et en effet, Launay est contrée dans son dégagement. Les Parisiennes récupèrent côté gauche, et ça finit par une frappe de Katoto, à moitié dans le ballon, à moitié dans Demeyere, qui reste au sol. Une faute est sifflée.

32e 6 mètres de Launay qui arrive sur Sarr dans le rond central. Contrôle et ouverture vers Tolmais, qui semble avoir un bon coup à jouer, mais elle se tord la cheville et se retrouve par terre, donc ça avance moins vite et la défense récupère.

33e Sarr décale superbement Tolmais, seule face à la gardienne à 10 mètres, légèrement excentrée : elle frappe à côté. Voilà la meilleure occasion du match, quel dommage !

34e Les Parisiennes attaquent côté gauche. Le centre passe encore devant le but en dépit d’une grosse présence de l’attaque devant. Tiens, puisque c’est comme ça, je mange ma banane.

38e Longue ouverture de Nicoli vers Sarr. C’est pas loin de passer.

39e Périsset centre de nouveau côté droit. Cette fois, Marie-Antoinette Katoto conclut de la tête dans les 6 mètres : 0-1 ! Rageant : on ne lui avait pas coupé la tête à Marie-Antoinette il y a quelques temps ?

40e Du coup, j’ai ma banane, mais j’ai pas la banane.

42e Demeyere sort un ballon depuis la surface lilloise. Marine Dafeur lance Sarr côté gauche, qui peut trouver Tolmais au centre, mais sa passe est bien trop en retrait.

44e Ouleye Sarr est attaquante : il faut lui dire qu’on ne tente pas de petit pont en situation défensive, car on risque de perdre le ballon. Bref, la frappe du gauche de Kadidiatou, à l’entrée de la surface, passe juste à côté.

45e Paris attaque côté droit. Wang et Diani cafouille un peu, ça finit par une frappe minable du droit à côté alors que le but était grand ouvert et qu’il fallait tirer du gauche.

Mi-temps, 0-1. Bon, rien d’infamant au niveau du score. Sur le contenu, le moins que l’on puisse dire est que l’équipe lilloise attend ses adversaires derrière, si bien qu’on joue principalement dans nos 50 premiers mètres, et que les Parisiennes ont largement la possession de balle. Toutefois, on a observé quelques percées, dont l’une aurait dû finir au fond des filets. Ce n’est donc pas folichon, mais c’est cohérent et discipliné.

46e Reprise. Je n’ai pas signalé qu’ici, le chronomètre fonctionne sans problème.

48e Je ne sais pas si vous connaissez ce précepte bien connu des éducateurs, mais le PSG obtient un pénalty suite à une faute de Coutereels. Cette fois, c’est Wang qui tire, ça tape de nouveau le poteau, mais ça rentre : 0-2.

49e C’est un peu compliqué de l’affirmer franchement, mais on a l’impression que les latérales Dafeur et Mansuy jouent un cran plus haut.

53e Longue montée de Mansuy. Tout va bien jusqu’au moment de décaler Tolmais à l’entrée de la surface, car cette dernière part dans la direction opposée de celle que prend le ballon.

54e Morgane Nicoli se fait prendre de vitesse mais attrape superbement le bras de son adversaire. Elle a dû recevoir un précepte bien connu lors de sa formation. L’intervention est plutôt rigolote, et ça fait carton jaune.

60e Double changement à Lille : Justine Bauduin remplace Lina Boussaha, et Julie Dufour remplace Danielle Tolmais. C’est comme ça que c’est présenté, mais en fait Dufour prend plutôt la place de Boussaha, et Tolmais sort pour renforcer le milieu de terrain. Ouleye se retrouve plus isolée en pointe, Dufour est juste derrière.

64e ça joue à la baballe derrière entre Launay, Coutereels, Nicoli et Polito. On se dit que ça ronronne, puis Nicoli trouve Mansuy côté droit, au milieu de terrain. Elle lance Sarr qui temporise dans un premier temps puis déborde très vite, résiste à à coup d’épaule, et centre en retrait aux six mètres où se trouve Justine Bauduin, qui conclut du pied droit : 1-2 !

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2019/01/ce-genre-de-but-collectif-made-in-losc_feminines-d1f-d1feminine.mp4
V’là le but, faut cliquer !

66e Côté PSG, sortie de Sandy Baltimore, et entrée de Nadia Nadim.

68e Faute sur Sarr au milieu de terrain. Carton jaune pour Paredes.

C’est fou comme depuis le double changement, le LOSC est bien plus séduisant. Les Parisiennes trouvent moins de solutions car elles semblent désormais bloquées au milieu, et Julie Dufour est clairement au-dessus des autres : elle dribble, elle sent le jeu.

71e Ouverture parisienne. Morgane Nicoli l’intercepte avec un coup de foulard auquel on attribue la note esthétique de 10/10, et une note « si tu l’avais loupé cocotte, tu aurais passé un sale quart d’heure » de 11/10. Y avait peut-être un hors-jeu, mais bon. Dans la continuité, Sarr, à droite, sert Mansuy dont le centre est contré. La gardienne parisienne récupère.

72e Julie Dufour dribble 3 adversaires au milieu, et en fout même une à terre.

74e Dégagement foiré de Mansuy, ça atterrit sur une tête parisienne, ça finit dans le but mais c’est refusé pur hors-jeu.
Héloïse Mansuy sort, Jessica Lernon entre.

76e Pour le PSG, sortie de Wang, et entrée de Diallo.

78e Si on autorisait les confrontations mixtes et que Katoto et Hitoto avaient joué à la même époque, ils auraient pu s’affronter dans une coupe Intertoto.

85e Centre côté droit de Kadidiatou, nouvelle tête de Katoto aux 6 mètres, et nouveau but de l’attaquante parisienne : 1-3 ! Il faut dire que Katoto est très mobile. Katoto mobile.

 

Image de prévisualisation YouTube ♫♬ Ah tût tût pouêt pouêt la voilà, la totomobileeeuuuh ♫♬

87e Frappe de Sarr du pied gauche : à côté.

90e Dernier changement à Paris : Périsset sort, Glas entre, d’ailleurs il fait froid, et le glas de nos espoirs a sonné.

C’est terminé, 1-3. Première période très timide, deuxième période plus encourageante. C’est encore face à un adversaire de gros calibre que les Lilloises livrent une prestation plutôt consistante, à défaut d’être pétillante. Dans l’ensemble, on peut dire que les souhaits exprimés en début d’article sont plutôt satisfaits. On a retrouvé une Sarr pesante sur la défense adverse, ça fait plaisir aussi. Reste désormais à traduire ces bonnes intentions en points car il y a urgence : avec la victoire de Metz, le LOSC est de nouveau relégable.
Nous avons été priés de vite quitter le stade car l’enceinte ne restait accessible que pour « les membres de la famille ». J’ai eu beau plaider que j’étais le Papa d’Ouleye Sarr, ça n’a pas marché.

Prochain rendez-vous dans 2 semaines à Luchin pour la coupe de France contre ESAP Metz. En championnat, ce sera à Dijon le 2 février. À domicile pour la D1, on se retrouve le 16 mars contre Guingamp.

Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)
Lille/Fleury : Un point c’est tout
Lille/Montpellier : A la bonne heure
Lille/Bordeaux : Un LOSC bien bouchonné
Lille/Paris FC : Paris Fessé
Lille/Rodez : La rechute

Notre entretien avec le coach Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)

 


Posté le 10 décembre 2018 - par dbclosc

Lille-Rodez : la rechute

Depuis qu’on joue le samedi, il fait souvent moche. Le public s’en est parfaitement rendu compte car il n’y a vraiment pas grand monde. Peut-être parce que l’adversaire n’est pas très excitant : Rodez ne compte que 2 points : si vous savez compter, vous en conclurez que cette équipe n’a toujours pas gagné, la victoire comptant pour 3 points. On peut toutefois compter sur le retour d’Anne-Laure Davy, de passage depuis Londres, trois jours après avoir inscrit un doublé contre Tottenham, l’occasion d’apprendre que l’aller-retour en ferry est à 50€. On a appris que cette semaine, les filles avaient eu la visite des miss. Pas des miss Roussos, non, des miss qui vont concourir au titre de Miss France, samedi prochain. Bien évidemment, complot oblige, il n’y a aucune de nos joueuses parmi les prétendantes !

Image de prévisualisation YouTube

Côté effectif, on note les retours de suspension de Jessica Lernon et de Silke Demeyere. C’est également le retour d’Ouleye Sarr, qui démarre remplaçante. Maud Coutereels retrouve sa place en défense centrale. Manquent à l’appel : Jana Coryn, blessée, ainsi que Carla Polito et Julie Dufour, retenues par l’équipe de France U19, merci l’équipe nationale ! Morgane Nicoli est suspendue et en profite pour prendre le contrôle du compte Instagram de l’équipe féminine.

Insta1
Ah mais si désormais on nous concurrence sur le terrain de l’humour fin, on s’en va hein !

Voici donc la composition : Justine Bauduin est de nouveau titularisée après son excellente performance contre le Paris FC la semaine dernière, on trouve ça bien normal, et nous sommes d’autant plus crédibles à le dire qu’elle pique la place de Silke Demeyere mais nous n’émettons pas (encore) de protestation officielle. Jessica Lernon est alignée en milieu de terrain, ce qui n’était pas arrivée depuis le match inaugural contre Bordeaux l’an dernier. Rachel Saïdi prend la place qu’occupait Julie Dufour la semaine dernière.

compo rodez
On entend un éternuement depuis le tunnel d’entrée des joueuses, probablement l’esprit de Julie Dufour qui a déjà enrhumé une adversaire. Bonne nouvelle, le chronomètre fonctionne. Le logo du RAF, qui date de 2017, représente la forme du département de l’Aveyron, mais on dirait une tête de loup ou de chien, on voulait le signaler.

équipes rodez

14h00 C’est parti !

3e Bauduin pour Dafeur, qui envoie un premier centre mis en corner de la tête. On sent qu’on est bien : ça joue haut, et pour le moment on obtient des corners.

8e Faute sur Boucly. Sur le coup-franc tiré par Dafeur, il y a un ascenseur sur Chapeh qui n’émeut pas l’arbitre.

9e Encore une faute des joueuses de Rodez, cette fois sur Saïdi. On est côté gauche à 30 mètres. Qui de Rachel Saïdi ou de Marine Dafeur va tirer ce coup-franc ? Combinaison : Dafeur passe devant le ballon et file sur le côté. Saïdi est censée la lancer afin que Marine centre. Rachel frappe un peu trop fort dans le ballon, et ça file directement en 6 mètres. C’était vraiment mal fait mais c’est rigolo.

10e Ballon perdu par Bauduin. En deux passes, Clara Noiran se retrouve en position favorable dans la surface et frappe pas loin de la lucarne d’Elisa Launay.

13e Lina Boussaha se fait gronder par Dominique Carlier car elle ne joue pas vers l’avant.
Encore une faute sur Saïdi.

15e En cherchant à dégager de volée, Maud Coutereels se loupe un peu et réalise un somptueux sombrero involontaire.

17e Centre de Lernon repoussé dans l’axe sur Justine Bauduin. Celle-ci frappe du gauche mais ça passe une dizaine de mètres au-dessus. C’était la première occasion pour le LOSC.

Insta2
Si seulement les frappes comme ça amenaient effectivement 3 points, on en aurait un paquet depuis samedi (voir après)

Jusqu’alors, Rodez n’a quasiment jamais franchi le milieu de terrain (mais quand ça a été fait, c’est là qu’a eu lieu l’occasion la plus dangereuse du match), et a un mal fou à se dégager, si bien qu’on s’est dits que ce match allait vite être réglé, en notre faveur. Et puis, après ces 20 excellentes premières minutes, le néant s’installe. À la 21e minute, Flavie Lemaître se retrouve seule face à Launay et réussit à frapper à côté. Les Lilloises sont-elles échaudées par ces deux occasions ruthénoises – ouais c’est comme ça qu’on dit ? Toujours est-il qu’il devient alors difficile d’approcher le but adverse, tandis que les aveyronnaises – ouais c’est comme ça qu’on dit – s’enhardissent. Hormis une tentative lointaine de Boucly bloquée sans problème par la gardienne (22e), seuls quelques ballons passent devant le but sans être repris (centres de Mansuy puis de Dafeur à la 27e), il manque trois cheveux à Bauduin pour reprendre le centre de Boucly, cheveux boucly (28e), et Launay sort avec à-propos dans les pieds de Lemaître (36e). Le LOSC se crée tout de même sa seule occasion franche du match à la 43e : sur un centre de Mansuy, Bauduin reprend de la tête aux 6 mètres mais la gardienne se détend bien et dévie en corner. Sinon j’ai noté un beau retour défensif de Boussaha à la 45e, mais cette première période a été marquée par le running-gag de Luchin : le chrono est tombé en panne à la 28e.

Mi-temps sur le score de 0-0. Une première partie de période encourageante, puis une seconde inquiétante. Au milieu, l’absence de Julie Dufour se fait sentir car personne ne semble en mesure de dribbler pour apporter le danger.

rodez

46e Dafeur sauve déjà une situation dans notre surface suite à une touche jouée rapidement : elle contre une frappe dans les 6 mètres.

49e Alors que les joueuses de Rodez ont obtenu un corner, ça commence à se friter dans la surface car on tente une combinaison « on se regroupe toutes au même endroit et quand ce sera tiré, on part dans tous les sens ». Tactique intéressante si tant est que le ballon arrive : le corner est frappé à ras de terre et termine en sortie de but après une course d’environ 10 mètres. Didier me signale très justement que si c’est pour faire ça, il peut très bien les tirer lui-même.

54e Récupération de Marine Dafeur. Elle décale Maïté Boucly qui centre : Rachel Saïdi se jette mais ça termine à côté.

63e Bonne récupération de Saïdi qui ouvre vers Tolmais. Elle trouve en retrait Boussaha à l’entrée de la surface, qui tarde à frapper et se retrouve finalement au sol.

66e Sortie de Justine Bauduin, et retour d’Ouleye Sarr !

67e Il pleut assez fort et ça chasse vers nous. Il semble par ailleurs que le nuit tombe alors qu’il est 15h23. Et j’ai aussi noté que c’était triste sur le terrain.

70e Dans le rond central, Laurie Cance, qui est aussi petite qu’elle est bonne footballeuse, ouvre à droite vers une coéquipière dans le dos de la défense. Chapeh et Coutereels se précipitent vers la porteuse de balle, Saunier, et oublient les adversaires derrière. Cazeau est servie et conclut aux 6 mètres : 0-1, c’est plutôt mérité.

72e Rachel Saïdi sort, Ludivine Bultel entre.

73e Corner pour Rodez, qui met environ 10 minutes pour être tiré, ça fait gueuler Sarr. Coutereels dégage dans un premier temps mais ça revient vite dans l’axe. Finalement, j’ai noté que la 28 était contrée de justesse. Sauf que je ne trouve pas de numéro 28 sur le site du RAF, alors soit j’ai un problème de vision, soit le site Internet de Rodez n’est pas à jour, soit il y a matière à déposer une réclamation car c’est suspect tout ça.

75e On ne vous met pas tout, mais nul doute que la meilleure prestation lilloise de l’après-midi, c’est Morgane Nicoli. Ce qui est emmerdant c’est qu’elle n’est pas sur le terrain.

tolmaisProfitant habilement que le navire LOSC coule, Danielle Tolmais réussit une imitation de Rose sur le Titanic
Photo LOSC/Marc Van Ceunebroeck

83e Centre de Mansuy. Boucly peut reprendre au point de pénalty mais ça passe largement au-dessus.

84e Sortie de Danielle Tolmais, entrée de Silke Demeyere.

87e Elisa Launay concède un bête corner.

92e Ah, Héloïse Mansuy s’énerve sur une adversaire. C’est au moins une réaction qui fait plaisir et qui laisse penser qu’elle ne se contente pas de ce qui se passe.

93e Boussaha parvient à servir Lernon qui participe à son tour au concours de la frappe qui passe le plus loin possible de la barre transversale.

C’est terminé, Rodez s’impose 1-0 et signe sa première victoire cette saison. Le LOSC confirme son statut de Robin des bois de la D1 : il prend des points aux gros et relance les petits, en offrant une prestation d’une grande tristesse collective qui plonge les quelques spectateurs et spectatrices dans une profonde consternation : comment est-il possible de jouer avec application et de manière collective puis de façon totalement désorganisée et sans envie d’une semaine sur l’autre ? Dommage de ne pas avoir enchaîné avec une deuxième victoire d’affilée : nous en resterons donc à une victoire d’affilée. Prochain rendez-vous samedi prochain à Fleury, pour le dernier match avant la trêve. 

Le résumé du match en vidéo avec une musique à la con :


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Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)
Lille/Fleury : Un point c’est tout
Lille/Montpellier : A la bonne heure
Lille-Bordeaux : Un LOSC bien bouchonné
Lille-Paris FC : Paris Fessé

Notre entretien avec le coach Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)

 


Posté le 3 décembre 2018 - par dbclosc

Lille/Paris FC : Paris Fessé

Après une nouvelle défaite à Metz samedi dernier (0-2), les Lilloises sont redevenues relégables (c’était, bien sûr, déjà le cas après la défaite inaugurale contre Lyon), le triste épilogue d’une phase aller irrégulière. Autrement dit, après les dernières prestations qui ne nous ont pas franchement emballés, on commence à s’inquiéter sérieusement. Un temps absolument dégueulasse vient nous rappeler que toutes les conditions sont réunies pour passer une après-midi à chier, car se présente le Paris FC, qui reste sur une victoire 5-0 à Dijon et est troisième du championnat. Nos filles, à l’aller, sont toutefois allées chercher un nul solide (0-0). Les Parisiennes sont privées de Charlotte Bilbault, restée à quai, bilboquet oui, et d’Estelle Cascarino, malade cette semaine : elle débute sur le banc et on espère qu’elle n’embêtera pas trop sa grande amie Elisa Launay. On note aussi la présence de Bourdieu, Mathilde Bourdieu, dont on espère quelques analyses sociologiques.

Il y a un peu moins de monde que d’habitude mais, fort heureusement, la présence de nos blessées et suspendues dans la tribune permet de maintenir une affluence tout à fait satisfaisante.

Jessica Lernon (qui a pris 3 matches après sa « faute » à Soyaux !) et Silke Demeyere sont suspendues ; Jana Coryn (qui a abandonné ses béquilles) et Ouleye Sarr (qui a repris l’entraînement) sont toujours blessées. Maud Coutereels, qui a pris un coup à Metz mais est apte, ne joue pas puisque l’entraîneur en a décidé ainsi. On se retrouve donc avec un onze de départ privé de Belges, ce qui n’est pas arrivé depuis un bon moment. Le LOSC s’en remettra-t-il ? Laëtitia Chapeh est donc titularisée, de même que Justine Bauduin, ce qui n’était pas arrivé à domicile depuis le match contre Lyon l’année dernière. Le LOSC aligne le milieu de terrain offensif (Dufour, Boussaha, Boucly) le plus jeune de France, avec une moyenne d’âge d’environ 6 ans et demi. Morgane Nicoli prend le brassard de capitaine, est à deux doigts de le mettre au niveau de son front, avant de se rappeler in extremis qu’il ne s’agit pas d’imiter une tête de Maure mais de le mettre au niveau du bras.

compo PFCSur le banc : Azem, Bultel, La Villa, Lermusiaux, Saïdi.

Arrive un journaliste de la Voix du Nord : c’est Stéphane Carpentier, qui se fait interpeller par quelques facétieux spectateurs à coups de « CARPENTIEEEER ! ». « Bonjour commandant », répond-il. C’est n’importe quoi ici.

 CarpentierVa falloir être attentif Carpentier parce que là c’est un peu l’bordel chez les filles donc euh hein

Comme l’année dernière, Pierre Dréossi, directeur sportif du Paris FC et ancien joueur (1977-1983) puis directeur sportif (1996-1999) puis directeur général (1999-2002) du LOSC (1944-…), est présent (853 54 4321).

 Dréossi
♬ Il faisait un temps de burne
Je me suis assis en tribune
Dréossi aussi
♪

Chapeh et Sarr ont de nouveaux tifs
J’aperçois le directeur sportif
Dréossi aussi
♪♬

Pour notre fil rouge annuel concernant le chronomètre, sachez qu’aujourd’hui, il ne fonctionne pas. A bientôt pour un nouvel épisode.
Océane Rogon, 20 ans, joueuse de Guingamp, est décédée cette semaine. L’avant-match s’achève par une minute d’applaudissements en sa mémoire.
Allez, c’est parti !

 équipes

On a une petite rigolote au Paris FC qui salue la partie du terrain où il n’y a personne. Elle s’appelle Sophie Vaysse, et on l’aime bien du coup.

1e Premier déséquilibre et alignement approximatif dans la défense lilloise. Ça donne un premier but pour Sallstrom après 27 secondes, mais heureusement refusé pour hors-jeu. Grand bravo à la buteuse qui conteste et prend le premier carton jaune du match.

Les toutes premières minutes sont à l’avantage des visiteuses. Marine Dafeur dévie de justesse de la tête en corner (4e), Polito intervient ensuite dans la surface, pas très régulièrement pour le PFC (5e). En cette première période, le vent est défavorable aux Lilloises. Les dégagements d’Elisa Launay sont ainsi considérablement freinés, et les relances courtes nous font toujours passer par moments des sueurs froides, alors qu’on n’en a pas vrament besoin vu la température qu’il fait. La solution ? La feinte de corps pour mettre l’adversaire (encore plus) dans le vent : c’est signé Nicoli (8e). On sent d’emblée que le duo Bauduin/Polito est bien en place. Même si cette dernière persiste à perdre quelques ballons faciles, on la sent plus libre dans ses relances et, à ses côtés, Justine Bauduin pose bien le pied sur le ballon, oriente le jeu et est de plus très juste techniquement. Un cran au-dessus, Lina Boussaha est aussi bien en vue, techniquement au top. Elle gagnerait à jouer un chouïa plus vite, mais ça démarre bien. En 10 minutes, on a le sentiment d’en avoir déjà vu davantage qu’en 90 contre Bordeaux.

13e Attaque parisienne côté gauche de Sallstrom, servie par Thiney. Plutôt que de frapper, elle cherche Bourdieu en retrait, et Marine Dafeur, au (Du) four et au moulin, dégage.

Mathilde Bourdieu explique à sa coéquipière qu’eu égard à la situation, son choix résulte probablement de la combinaison d’un héritage familial et éducatif qui la pousse à jouer collectif, et d’une dimension individuelle car Sallstrom a su s’émanciper de sa socialisation pour penser et agir par elle-même, lui conférant un habitus clivé qui l’a empêché de conclure.

15e Bien joué à gauche entre Bauduin et Boucly. Le ballon parvient à Marine Dafeur qui centre trop longuement pour que Dufour puisse reprendre, mais c’était bien construit.

17e Après avoir trop facilement éliminé Chapeh, Sallstrom envoie un centre-tir de la droite qui, avec le vent, prend une trajectoire bizarroïde. Ça termine sur le haut de la transversale, mais Launay était dessus.

19e Belle offensive Dufour-Tolmais-Bauduin puis Boucly, signalée hors jeu, mais là aussi c’était fluide et bien pensé.

Dans la continuité, les parisiennes attaquent de nouveau côté droit, avec un centre que dévie Elisa Launay, mais directement dans les pieds de Matéo qui frappe à 6 mètres, et magnifique parade d’Elisa qui détourne en corner !

Selon Mathilde Bourdieu, Matéo perd sur cette action une partie de son capital symbolique : sa côte sur le marché des transferts diminue considérablement.

21e Dégagement de Launay, prolongé de la tête par Polito. Ça arrive sur Julie Dufour qui part en dribbles et se fait stopper de manière suspecte dans la surface du PFC. On joue.

23e Petit pont de Bauduin, puis déviation à l’aveugle en une touche avec la semelle de Polito 30 secondes plus tard : on se fait plaisir.

24e Coup-franc tiré par Marine Dafeur côté gauche. C’est bien frappé et Chapeh est proche de couper au premier poteau mais la gardienne s’interpose. Elle s’appelle Camille Pecharman et est habillée tout en jaune. Mathilde Bourdieu y voit là une prise de position proprement politique qui, même si elle ne semble être qu’un détail vestimentaire, s’inscrit dans le contexte national des « gilets jaunes » en vue de contester le président Macron. Elle explique que la politique ne se réduit pas aux prises de positions et aux actions institutionnelles : ça se niche aussi dans de tels détails, y compris de la part de non-professionnelles de la politique.

Pfiouuu, elle commence à être chiante celle-là.

26e Dufour, après un grand pont, transmet à Tolmais qui dévie vers Boussaha en bonne position à 15 mètres : sa frappe au sol est freinée par la gardienne, le ballon passe devant le but, Boucly tente de redresser mais ça part en 6 mètres. C’était bien !

29e En l’absence de Maud Coutereels, c’est Marine Dafeur qui se charge d’envoyer les adversaires au tapis, ici sur une belle protection de balle qui aboutit à un « épaule contre nez ». Les épaules gagnent largement. On en profite pour dire que Marine Dafeur est encore excellente derrière.

32e Remontée de balle de Boussaha qui, cette fois, transmet dans le bon tempo à Boucly. A 35 mètres du but, complètement excentrée à gauche, et alors qu’on pense qu’elle va chercher Bauduin démarquée dans l’axe, Maïté arme et envoie directement le ballon en pleine lucarne ! Quel but ! Premier but en D1 pour Boucly et 1-0 pour le LOSC !

38e Nouvelle belle performance de Marine Dafeur qui expédie le ballon derrière la tribune.

Mise à jour du classement, Marine Dafeur s’échappe :

Ballon envoyé dans le tunnel :
1 fois : Marine Dafeur (Lille-Fleury, février 2018), Aurore Paprzycki (Lille-Guingamp, avril 2018)
Ballon envoyé sur le haut du tunnel :
1 fois : Marine Dafeur (Lille-Dijon, septembre 2018)
Ballon envoyé derrière la tribune :
1 fois : Marine Dafeur (Lille-Paris FC, décembre 2018)

39e Choc aérien entre Polito et Chapeh. C’est ça d’être grandes.

42e Carton jaune pour Jaurena après une faute sur Tolmais. « Excellente, l’arbitre ! ».

44e Petite frayeur après une ouverture dans l’axe que Chapeh chipe (Chapéchip!) à Launay, qui était sortie. Y avait une belle connerie à faire, mais Laëtitia dribble tranquillement sa gardienne à 30 mètres de son but et relance.

Mi-temps. Lille mène 1-0 : ça fait du bien ! Au-delà du score, on sent les Lilloises bien mieux organisées que les dernières fois. Même s’il a encore fallu compter sur la vigilance de Launay pour préserver le 0-0, et même si quelques attaques axiales des parisiennes nous ont mis en difficulté, les ballons sont sortis très proprement, Bauduin au milieu réalise un très bon match, et les 3 jeunettes devant sont disponibles et font le plus souvent les bons choix, sans fioritures inutiles. Quant à Danielle Tolmais, devant, on la voit moins mais elle court beaucoup, libère ses coéquipières, et ses quelques déviations sont elles aussi très justes.

 match

46e Première frappe à 18 mètres, dans l’axe, pas de problème pour Launay.

48e Putain, j’ai renversé une partie de mon café sur mon pantalon et mon téléphone !

49e Carton jaune pour Polito alors qu’elle a gentiment récupéré le ballon. « T’es pas mauvaise l’arbitre, tu es très mauvaise ! » (© Didier).

Quelques secondes après, suite à une nouvelle remarque à propos de son acuité visuelle, l’arbitre semble se tourner vers la tribune avec un petit sourire. C’est sympa ça.

53e Une deux entre Jaurena et Bourdieu. La défense lilloise est éliminée et Jaurena se retrouve seule face à Launay. Elle pique son ballon et égalise : 1-1.

Pour Bourdieu, ce but est l’illustration de la force des structures collectives sur les individualités. Elle annonce que serait une bonne idée que s’appliquent dans le champ social et politique les valeurs du champ sportif, afin de garder l’illusio d’un monde meilleur.

55e Faute pas franchement évidente sur Tolmais. Dans ces cas-là, on ne dit rien et on joue. Ça donne un coup-franc à 45 mètres, côté droit, que frappe Nicoli. Le ballon, tendu, arrive à 8 mètres des buts, Dufour prolonge de la tête et trompe la gardienne. Le LOSC reprend immédiatement l’avantage ! Premier but en D1 également pour Julie Dufour ! 2-1.

59e Dégagement de Mansuy en plein dans la gueule d’une adversaire. Bim !

64e Quand les Parisiennes attaquent, elles font plein de faux appels en partant dans tous les sens mais en oublient de faire de vrais appels, donc ça ne donne pas grand chose.

66e Tête de Tolmais vers Boucly. Sa frappe est déviée en corner. Le premier, frappé par Boucly, en donne un deuxième. Cette fois botté par Dufour de l’autre côté, il trouve Polito au deuxième poteau, qui reprend du droit dans le petit filet.

69e Bon, y a pas de Belge sur le terrain, mais on a une espèce de Bruyne persistante. Et du vent. Cette fois favorables aux Lilloises, mais celles-ci sont toutefois moins bien qu’en première période. On attend sagement derrière et on tente des contres.

73e Polito ouvre à gauche pour Boucly, qui a le temps d’armer. Sa frappe à l’angle de la surface passe au-dessus.

75e Corner parisien depuis la gauche. Reprise de la tête, que Launay dévie en corner.

Depuis quelques minutes, les Lilloises subissent et concèdent une succession de corners. Mais ça tient…

79e Sortie de Justine Bauduin, auteure d’un très bon match, entrée de Caroline La Villa.

81e Entrée de Cascarino. Attention : Cascarino, c’est rosse.

83e Elisa sort dans les pieds d’Aigbogun, entrée il y a 10 minutes. Elle freine le ballon qui continue vers le but, mais Nicoli envoie en corner. Là, on recule vraiment et on croise les doigts.

84e Encore un bel arrêt de Launay, qui se fait défoncer au passage. Ça permet de gagner 30 secondes.

85e Sortie de Danielle Tolmais, entrée de Rachel Saïdi. Boussaha passe avant-centre.

87e Frappe de 30 mètres, nettement au-dessus. C’est bien ça !

90e Sortie de Lina Boussaha, bravo bravo aussi ! Entrée de Ludivine Bultel.

On entre dans le temps additionnel. On n’arrive plus à sortir proprement. À la 92e, un centre de la droite est repris de la tête par Sallstrom à 8 mètres, et Launay sort magistralement le ballon de son premier poteau. Quel arrêt encore !

Les dernières secondes ne sont que supplice. Une nouvelle frappe passe à côté du but (93e), avant que Aigbogun ne se jette une dernière fois aux 6 mètres manquant le ballon d’un rien (95e). C’est terminé, le LOSC a gagné !

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Victoire bienvenue : les Lilloises profitent de la défaite de Metz pour sortir de la zone de relégation. Et surtout, on a pu réaliser ce qu’on souhaitait l’année dernière : on a titré « Paris Fessé ». Mais tout de même, c’est curieux : le LOSC ne compte qu’une seule défaite contre le top 4 en 5 rencontres ; et contre le reste, on en est à 1 victoire, 2 nuls et 4 défaites. Cette victoire, c’était à Rodez. Justement, prochain match dès samedi 8, contre Rodez, à 14h. Ce sera sans Carla Polito ni Julie Dufour, parties ce dimanche en Floride pour un tournoi avec l’équipe de France U19.

Note :

1
Le lecteur attentif aura remarqué que ces chiffres sont totalement superflus : c’était pour alourdir davantage le texte.

Le résumé du match en vidéo et avec une musique agaçante :


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Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)
Lille/Fleury : Un point c’est tout
Lille/Montpellier : A la bonne heure
Lille-Bordeaux : Un LOSC bien bouchonné

Notre entretien avec le coach Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)


Posté le 19 novembre 2018 - par dbclosc

Lille/Bordeaux : un LOSC bien bouchonné

On a échappé aux bouchons des gilets jaunes et on déboucherait bien un petit Bordeaux. Lille/Bordeaux, c’est un duel droite/gauche, vin/bière, chocolatine/petit pain, et c’est surtout le Launayico puisque notre gardienne retrouve son ancien club. Et on retrouve aussi le seul club contre qui les filles ont pris 6 points la saison dernière, pour la première (3-0) puis la dernière (2-1) journée de la saison.

20181118_193103C’est beau l’automne à Luchin

Depuis le match contre Montpellier il y a 3 semaines, les Lilloises sont allées prendre un point à Soyaux (1-1), ce qui ne fait toujours pas avancer beaucoup, mais c’est une performance assez méritoire car Jessica Lernon a été expulsée dès la demi-heure de jeu (une expulsion pour le moins sévère, à voir ici à 0’40), et les Lilloises, après avoir concédé l’ouverture du score dans la foulée, sont revenues grâce au deuxième but de la saison de Danielle Tolmais, qui a par ailleurs retrouvé l’équipe de France B qui s’est imposée 5-2 en Belgique. Danielle est entrée en fin de match.

Les Bordelaises, de leur côté, après un début de saison intéressant, restent une série de cinq matches sans victoire, dont quatre défaites, avec 11 buts encaissés et aucun marqué. Il y a peut-être moyen d’enfin renouer avec la victoire, ce n’est pas arrivé pour les nôtres depuis la deuxième journée…

Compo
Côté effectif, Lernon est donc suspendue suite à son expulsion. Ouleye Sarr est toujours blessée et le saviez-vous ? Jana Coryn est indisponible pour une longue durée. On fait donc en fonction des joueuses disponibles, et ça devient compliqué car le banc est très jeune. Une surprise par rapport aux compos précédentes : Lina Boussaha, qu’on trouvait de mieux en mieux, est remplaçante, et Ludivine Bultel est titularisée pour la première fois de la saison.

équipes

Joie dans la tribune : c’est le grand retour du soleil dans la figure quand il tape, et du froid polaire dès lors qu’il disparaît. Il y a pas mal de Bordelais.

14h30 C’est parti !

4e Super action avec bon nombre de passes : ça part de Nicoli derrière, qui trouve Saïdi à droite. Rachel repasse par le centre avec Polito, qui sollicite un une-deux avec Dufour, Carla oriente de l’autre côté vers Marine Dafeur, qui relaie avec Bultel. Dafeur centre, ça rebondit dans les 6 mètres mais Rachel Saïdi ne peut pas reprendre.

8e Un stadier demande à une dame de ne pas s’asseoir dans les escaliers. Elle grogne et semble en appeler à la démocratie. Retenez bien ça pour après, il y a une chute.

Le premier quart d’heure est assez encourageant, avec des Lilloises qui posent le ballon et obtiennent quelques corners, mais pas vraiment de situations, hormis à la 12e minute, où une récupération au milieu de terrain de Bultel profite à Saïdi, qui se précipite peut-être un peu pour donner à Tolmais, qui est reprise. Saïdi et Bultel intervertissent ensuite leur position. Mais les premières occasions sont bordelaises :

14e Petit corner à la con des Bordelaises (ça veut juste dire qu’elles le jouent à deux près du poteau de corner. Si les Lilloises avaient fait la même chose, j’aurais dit que c’était vachement astucieux). Lavogez envoie un centre-tir vicieux. Beau plongeon de Launay sur un ballon qui aurait pu être dévié au premier poteau par Asseyi.

15e Sur une ouverture de l’arrière, une adversaire se retrouve seule face à Launay (c’est à chaque match ça, non ?) Asseyi prend de vitesse Nicoli, mais Elisa Launay, qui ne s’est jetée qu’au dernier moment, sauve du genou.

17e ça réclame un péno sur le banc bordelais. Pour tout vous dire, je regardais ailleurs, mais je suis à peu près sûr qu’il n’y avait rien.

18e La 10 hurle après une faute de Silke Demeyere. Ça va, hein.

23e Faute sur Coutereels, qui à son tour a l’air de s’être fait très mal. Elle sort du terrain pour se faire soigner. L’arbitre ne donne pas de faute. On l’invite gentiment à aller voir le compte instagram de Maud, dont la jambe est aussi bleue qu’un Schtroumpf.

Honnêtement, c’est un peu chiant ce match.

25e Silke Demeyere perd le ballon à 30 mètres. Côté gauche, Garbino se présente encore seule devant Launay, et Elisa remporte de nouveau son duel en repoussant du poing droit.
Les Bordelaises avaient bien profité qu’on soit à 10 pour foutre un pressing sur la défense.

29e Ah, ça y est, Lavogez râle pour la première fois du match en réclamant des fautes imaginaires, et semble bien partie pour nous faire le même cirque que l’année dernière quand elle était venue avec Fleury.

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Belle vue, c’est exceptionnel

30e Gros carambolage entre Polito, Dafeur et Lavogez. En fait, Lavogez a poussé Marine qui s’est retrouvée en sandwich entre son équipière et l’adversaire. Dafeur et Lavogez restent un moment face contre terre sans bouger, ce qui est toujours rassurant. Carton jaune pour Lavogez, et Marine a l’air complètement sonnée. Elle sort se faire soigner.

Pendant que les deux joueuses sont au sol, un facétieux spectateur hurle « Cinéma, Bordeaux ! ». Dans la mesure où une de chaque camp est par terre, on peut penser que c’est juste pour rigoler. À côté de nous, la dame de tout à l’heure, dont on a repéré qu’elle est pour Bordeaux, semble s’indigner et prend au premier degré ce trollage en règle : « ah ben Lille aussi hein ! ». Et par ailleurs elle a une propension à tout commenter avec une mauvaise foi d’un pénible. Hé, si t’es pas contente, tu mets un gilet jaune et tu vas bloquer le rond-point d’entrée à Luchin !

Bon, en tout cas ce match est très heurté.

31e On ne change pas une formule qui gagne : Bordeaux accélère soudainement alors qu’on est à 10.

36e Ça manquait : une blessure. Marine Dafeur ne peut pas reprendre. Elle est remplacée par Chrystal Lermusiaux, qui prend le côté droit de la défense, tandis qu’on fait coulisser Héloïse Mansuy à gauche.

37e Frappe de Bultel à l’entrée de la surface, trop molle.

38e Grand pont de Dufour et centre vers Tolmais aux 6 mètres. Corner.

41e Bon tacle de Mansuy, qui concède un corner. C’est encore joué à deux. Lavogez fait mine de centrer mais y va seule pour finalement foncer tout droit en 6 mètres. Elle réclame un corner qu’elle n’obtient pas, râle un coup, et s’amuse à ne pas rendre le ballon à notre gardienne en la lobant. Eh bien on lui aurait mis un 2e jaune là-dessus que
1. ça n’aurait pas été illogique
2. ça m’aurait fait plaisir.

43e Face au pressing bordelais, Mansuy et Coutereels se font des passes pendant 30 secondes et tentent des dribbles qui nous font passer des sueurs froides au vu leur position reculée, et finalement Maud envoie un long ballon qui semble anodin mais qui se transforme en belle ouverture pour Bultel, qui frappe fort mais au milieu du but : sur la gardienne. C’est bien la peine d’essayer de construire !

Ça me rappelle une veille tactique que j’utilisais sur FIFA 98 : faire tourner derrière pour faire remonter le bloc adverse, qui se persuadait progressivement qu’il allait récupérer le ballon. Une fois qu’il était bien haut, j’envoyais un long ballon et je me retrouvais en surnombre en contre, et parfois directement en un contre un.

Coutereels

45e C’est chaud devant notre but. On n’arrive pas à se dégager mais les Bordelaises n’ont pas l’air de vouloir tirer. Heureusement que Coutereels fait le ménage.
Ça réagit bien dans la continuité, avec une action construite côté gauche entre Polito, Mansuy et Saïdi, qui mettent enfin un peu de hargne, même si ça n’aboutit pas à un ballon dans la surface adverse.

C’est la mi-temps, ça fait 0-0, la tête à Polito. C’est pas terrible et on s’ennuie. Autant on avait écrit que le précédent match était la meilleure publicité qu’on puisse faire pour venir à Luchin, autant là c’est plutôt un repoussoir. Le LOSC est plutôt dominé, souvent en difficulté dans les relances de l’arrière, et il ne se passe pas grand chose devant car, hormis sur des efforts de Dufour qui parvient à éliminer sur des gestes individuels, les Lilloises n’approchent pas le but adverse. Donc Danielle Tolmais a beau, encore, se démener devant, elle n’est pas servie dans des conditions exploitables. Et grâce à Elisa Launay, on peut s’estimer heureux de ne pas être menés.

Il y a Igniacio Prieto dans la tribune, Chilien, joueur du LOSC de 1971 à 1976. C’est le moment « anecdotes du LOSC » : Didier me dit qu’il lui a offert sa première cigarette lilloise sous une tribune à Henri-Jooris. Voilà qui vient davantage égayer l’après-midi que le spectacle auquel on assiste.

15h34 C’est reparti Paprzycki.

48e Cafouillage d’emblée devant le but lillois. Parmi les frappes contrées, y en une bien partie contrée par Mansuy.
Sur le corner frappé côté gauche par Lavogez, tendu et tendue, reprise de la tête dans les 6 mètres de Kathellen Sousa qui échappe au marquage de Bultel, et ouverture du score. 0-1.

51e Claire Lavogez râle.

56e Polito transmet à droite à Lermusiaux, qui trouve Saïdi en profondeur. Le superbe centre de Rachel est repris de la tête aux 6 mètres par Tolmais, mais ça finit sur la barre !

59e Silke Demeyere fait une faute et se fait mal. Elle prend un jaune.

61e Encore un arrêt de Launay sur une frappe à 9 mètres

63e Elisa Launay rate sa relance à la main. C’est récupéré à 35 mètres, tentative de lob, mais elle récupère le ballon.

65e Servie en milieu de terrain, Asseyi efface trop facilement Demeyere puis, sans opposition, s’avance sur 20 mètres, et frappe à l’entrée de la surface. 0-2
Silke Demeyere sort, Maïté Boucly entre. Rachel Saïdi recule d’un cran.

Compo2On se retrouve avec des positionnements à peu près comme ça.

68e La traditionnelle panne de chrono.
Julie Dufour s’énerve et met une belle manchette à une adversaire. C’est bien, ça !

70e Encore un beau travail de Julie Dufour côté droit, qui trouve Bultel dans l’axe à 30 mètres. Elle frappe mais ça ne pose pas de souci à la gardienne. Son but de 30 mètres est encore remis à plus tard.

76e Bultel sort, Dellidj entre.

79e Grosse occase pour Lavogez, seule entre le point de pénalty et les 6 mètres. Sa reprise acrobatique passe à côté.
Y a des boulevards derrière, mais les Bordelaises sont gentilles.

89e Rachel Saïdi glisse en tirant son coup-franc. 30 secondes après, elle glisse en faisant une passe. Ça glisse quoi.

92e Boucly récupère un ballon, frappe de loin, et contribue à accélérer la chute des feuilles d’un arbre situé derrière le but.

C’est fini, 0-2. Heureusement qu’on revient avec de belles photos. C’était vraiment ennuyant au niveau du jeu, et ça commence à devenir ennuyeux au niveau du classement. Il n’y a pas grand chose à dire sur les performances individuelles, on peut même encore souligner encore la belle qualité de certaines d’entre elles (Launay, Coutereels, Dufour), mais les joueuses ont beau tourner, ça ne prend pas collectivement, surtout dans l’animation offensive. Et lors de moments où le jeu s’arrête, on voit les joueuses les mains sur les hanches, manquant manifestement de solutions et paraissant parfois résignées. Un jeu et une attitude qui rappellent ce qu’on avait vu l’année dernière contre Rodez, avant que ça n’aille bien mieux. Bien sûr, les blessées contraignent à s’adapter avec les moyens du bord, mais c’était cette fois d’une pauvreté qui inquiète sérieusement sur la capacité de cette équipe à aller plus haut. Une seule occasion, la tête de Tolmais sur la barre, et quand bien même les filles auraient égalisé, on peut douter que le score ne bougeât plus en notre défaveur, et je mets un subjonctif imparfait si je veux. Le prochain match aura lieu à Metz, on en saura davantage…


Épilogue

La dame dont on vous a parlé plus haut, à plusieurs reprises : elle est allée saluer Claire Lavogez à la fin du match. En fait, c’est sa mère.

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À Metz, il faudra appuyer sur le champignon

Le résumé du match :

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Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)

Lille/Fleury : Un point c’est tout
Lille/Montpellier : A la bonne heure

Notre entretien avec le coach Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)


Posté le 29 octobre 2018 - par dbclosc

Lille/Montpellier : à la bonne heure

Brrr, il fait froid, malgré quelques rayons de soleil. On entre dans la saison des doigts qui bougent moins, et y a pas que ça d’ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire : les pieds aussi, en effet. Ça devient difficile d’écrire, mais comme j’ai une écharpe qui me va comme un gant, je m’en sors.

Morgane Nicoli étant prêtée au LOSC par Montpellier, ce match est le Nicolico. En parlant de Morgane, profitons-en pour signaler qu’en tant que fervente lilloise, elle est allée soutenir le Gazelec Ajaccio lundi soir à Lens, avec Héloïse Mansuy (y avait aussi d’autres gens dans le stade hein, mais on ne connaît pas les noms de tout le monde). Bon, en fait c’est parce qu’elle est Corse – Lille de beauté, ça lui parle -, mais la démarche est excellente : ça commence comme ça et ça finit par aller supporter tous les adversaires de Lens. Grande réussite en tout cas puisque les voisins se sont imposés 5-0. Les filles, prochain rendez-vous le 21 décembre : cette fois, c’est l’AC Ajaccio qui vient à Bollaert ! Mais cessons de parler de Lens et revenons au football.

 1« Le groupe vit bien ». Photo LOSC, piquée sur le twitter d’Héloïse Mansuy

Jusqu’alors, après 7 journées, il y a deux façons de regarder le classement du LOSC : d’un côté, une avance confortable sur les deux relégables, Metz et Rodez, qui ont respectivement 0 et 1 point ; de l’autre, un total de points maigrichon, et une défaite à Guingamp (0-3) qui fait tâche, pistache, après pourtant de bonnes performances à l’extérieur jusque là (victoire à Rodez puis nuls au Paris FC et au Paris SG). Si l’on en croit les déclarations d’après-match du coach, les Lilloises sont restées au vestiaire en seconde mi-temps. Avec un championnat aussi homogène que l’année dernière, on aurait de quoi s’inquiéter pour la position des Lilloises. Tant que Rodez et Metz font un concours de lenteur, ça va, mais on ne peut pas se contenter de si peu. Et voilà donc Montpellier, l’une des grosses équipes de la saison dernière qui, après des débuts laborieux, semble s’être réveillé en enfilant 11 buts contre Metz. Merci le FC Metz d’avoir effacé si vite le record de la plus lourde défaite que nous tenions après la débâcle contre Lyon lors de la première journée (0-8). Et merci Héloïse d’avoir passé les consignes à ton ancien club.

Je ne sais pas si on va rappeler à chaque match que Jana Coryn est absente pour une longue durée, mais sachez que Jana Coryn est absente pour une longue durée, comme ça c’est dit. Au mieux, elle sera de retour début 2019. Quant à Ouleye Sarr, elle s’est blessée la semaine dernière à Guingamp, et sera indisponible au moins 4 semaines. Du coup, l’animation offensive change : Danielle Tolmais est titulaire, ce qui était attendu, mais elle est cette fois seule en pointe, assistée juste derrière par Lina Boussaha, côté gauche, Julie Dufour, côté droit, et Silke Demeyere, bien plus offensive qu’à l’accoutumée, presque en n°10, ce qui était d’ailleurs sa position quand elle était en Belgique. La polyvalente Héloïse Mansuy fait l’essuie-glace sur le côté droit (alors qu’il ne pleut même pas). Rachel Saïdi est sur le banc. Carla Polito est donc seule dans l’entrejeu. Derrière, c’est classique. En gros, ça fait une espèce de 4-1-4-1.

2
Les plus grandes personnalités qui gravitent autour du club sont présentes : Didier, ce bon vieux Lucien, etc. On voit également Justine Bauduin, et Ives Serneels, le sélectionneur des Red Flames. L’occasion pour lui de voir jouer Maud Coutereels, et Silke Demeyere, s’il se rappelle qu’elle aussi est Belge, hein ! Silke, sélection ! Après, ça s’étonne de ne pas se qualifier pour la coupe du monde ! Et côté MHSC, il y a bien entendu Janice Cayman, qui avec un nom pareil devrait plutôt jouer chez les crocodiles nîmois.

3

14h30 C’est parti, et on est parfaitement à l’heure ! Ça me rappelle qu’on doit « changer d’heure » cette nuit. Je n’ai jamais bien compris cette histoire car il me semble qu’on change déjà d’heure toutes les nuits, sinon on se réveillerait à la même heure que celle à laquelle on se couche, non ?

2e La preuve qu’on change d’heure tout le temps, et pas seulement la nuit : il est désormais 14h31.

3e Des montpelliéraines s’enfoncent sans opposition dans la défense lilloise comme des Lensois dans une défense ajaccienne un lundi soir. Elles se retrouvent à deux face à Launay, mais super retour de Lernon, qui tacle ! « ça ne doit pas passer ! », hurle Carlier, mécontent. Y a de quoi.

5e Perte de balle de Boussaha. Une montpelliéraine frappe du rond central. Sans problème pour Launay.

8e La remontée de terrain pour les nulles : relance de Launay à la main vers Mansuy côté droit. Déviation de la tête de Tolmais, et Dufour trouve Demeyere dans l’axe qui prolonge sur Boussaha décalée sur le côté gauche à une douzaine de mètres du but adverse. Elle contrôle puis enroule du pied droit et ça finit au pied du poteau gauche du but montpelliérain. Quelle belle action !
Le chronomètre vient de tomber en panne. En voilà un qui ne changera plus d’heure.

9e Ça n’a l’air de rien mais, dans la moitié de terrain lilloise, Julie Dufour vient de faire une passe à droite vers Héloïse Mansuy qui est tellement belle que je ne sais pas comment la décrire.

10e Côté MHSC, Sandie Toletti change de maillot. Bon, elle garde celui de Montpellier mais elle en prend un autre. Pas un maillot de Lille, même si elle ne garde pas son maillot d’avant… Bref, vous avez compris.

11e N’étant pas sûre de la trajectoire d’un ballon vicieux, Elisa Launay saute, histoire de dévier en corner si jamais ça retombait vite. Elle finit au fond de ses propres filets. Fort heureusement, ça ne compte pas pour un but.

freegifmaker.me_2dfwPSilke : c’est très spectaculaire, mais ça ne compte pas pour un but non plus

14e Arrivée d’Ouleye Sarr en tribunes.

15e Arrivée de Jana Coryn en tribunes.

4Ah ben elle est belle notre attaque ! #FCBéquilles

17e On recule et les Montpelléraines commencent à combiner sérieusement. Sur un coup-franc côté droit, la tête de Le Bihan est trouvée aux 6 mètres, et superbe arrêt d’Elisa Launay, qui se ♫ fait Le Bihan, calmement ♫.

19e Dufour crochète et passe à Tolmais qui n’est malheureusement pas lancée. Elle trouve Mansuy à droite, qui retrouve Dufour, qui crochète encore dans la surface et cherche Boussaha, mais c’est dégagé.

22e Lernon retire de justesse un ballon de la tête dans les six-mètres, et ça finit pas loin du poteau. Sur le corner, un manque d’attention fait que les blanches ont tout le temps de le jouer à deux, et ça finit par un centre-tir de Karchaoui qu’Elisa Launay détourne sur la transversale.

23e On le sentait venir : après une remontée de balle côté droit, Blackstenius est trouvée à 10 mètres des buts, légèrement excentrée côté droit. Elle envoie une frappe tendue du droit bien placée et ouvre le score. 0-1.

26e Elisa Launay manque son dégagement, et envoie un pointu sur Karchaoui, qui récupère, s’avance, et envoie un tir du gauche sur l’extérieur du poteau. Hé ben…

31e Au milieu de terrain, Julie Dufour chipe un ballon dans les pieds adverses et lance Danielle Tolmais, seule face à la gardienne. Mais une fois arrivée dans la surface, elle attend et donne mollement à gauche vers Boussaha. C’est contré et récupéré par la gardienne. Fallait frapper làààà !
Il n’empêche que l’équipe va mieux et que les lilloises sortent davantage.

35e De la gauche, dans le camp lillois, Boussaha traverse une bonne partie du terrain en largeur et trouve Lernon. Elle ouvre côté droit vers Mansuy, ça passe avec un peu de chance et un rebond mal estimé par une défenseure, Héloïse efface une adversaire d’un grand pont et centre vers Tolmais qui reprend instantanément aux 6 mètres et égalise ! Après son raté quelques minutes avant et avec un peu d’avance sur l’horaire d’hiver, Danielle remet les pendules à l’heure. 1-1 !

5Innovation au moment des buts sur le twitter du LOSC féminines !

37e Faute sur Julie Dufour, qui dribble et pose beaucoup de problème à l’adversaire. Virginia Torrecilla est rappelée à l’ordre par l’arbitre.

41e Malgré 20 centimètres de moins, Silke Demeyere gagne tranquillou son duel aérien.
Et dans la foulée, Marine Dafeur feinte une course et nous fait finalement un amorti du dos pour transmettre à Coutereels, tandis que la Montpelliéraine se demande encore où est le ballon. Pas de « Bravo Bichon ! » depuis la tribune pour confirmer notre hypothèse (voir épisode précédent).

43e L’attaque montpelliéraine joue souvent par déviation de la tête sur lesquelles on se fait avoir quasi-systématiquement. Là, côté gauche, ça finit par un centre qui passe devant le but de Launay sans pouvoir être repris. Dans la continuité, une frappe file au-dessus du but lillois.

Mi-temps sur le score de 1-1. La première demi-heure n’a pas été bonne, et les Montpelliéraines vont peut-être se mordre les dents de n’avoir marqué qu’un but. On ne se mord pas les dents mais je l’écris quand même. Ça a été bien mieux dans le dernier quart d’heure, avec une égalisation méritée pour Danielle Tolmais, qui se démène devant. De manière générale, le fait de jouer avec une pointe paraît plus séduisant qu’à l’accoutumée. Avec les 4 juste derrière, les attaques sont mieux amenées, là où ordinairement on sent une coupure entre nos deux attaquantes et le reste de l’équipe. Et, de manière générale, on avait eu l’occasion de l’écrire l’année dernière, on trouve que Sarr et Coryn sont bien meilleures quand elles sont seules devant. Le constat est le même pour Tolmais, qui a en plus l’indéniable avantage de l’efficacité qui manquait sur les derniers matches : elle a quand même foutu au fond le premier ballon qui a traîné devant le but, grâce à la montée d’une milieu de terrain. Au milieu, Carla Polito s’en tire bien, même si elle doit diminuer le nombre de ballons faciles qu’elle perd. Derrière, hormis les premières minutes où il y a eu quelques errements, Nicoli/Coutereels, c’est vraiment du solide.

15h26 Les Lilloises sont déjà de retour sur la pelouse et s’entraînent. Bon.

15h30 C’est reparti !

46e Pour se sortir d’une situation compliquée, Marine Dafeur fait un sombrero. 24 ans depuis une semaine, ça donne des ailes.


44980872_541135213016837_5788147628898254848_nJoyeux anniversaire petit ange

50e Dégagement de Jessica Lernon dans le cul de Julie Dufour.

51e Notre défense dort de nouveau. Blackstenius se retrouve absolument seule devant Launay au point de pénalty. Elle prend tout son temps et ajuste une frappe pathétique, largement à côté.

53e Nous voilà encore pris dans le dos. Il faut un retour désespéré de Coutereels, puis un dégagement de Nicoli, pour sauver tout ça.
Sur le contre, sale faute de Torrecilla sur Dufour. Carton jaune.

56e Polito sert Mansuy à droite, qui centre. Reprise croquée de Boussaha, sur la gardienne. C’était pas mal !

58e Les nôtres sont vraiment trop gentilles. Il y a une montpelliéraine à terre, et on a l’impression que les Lilloises tergiversent pour ne pas faire mal à l’adversaire. Résultat, ballon perdu par Polito, et situation dangereuse pour Montpellier, c’est dégagé par Marine Dafeur. 15 secondes après, elle décide de remonter 50 mètres en dribblant tout le monde, puis elle se crashe sur une arrière.

Il y a des espaces au milieu de terrain, des deux côtés. Si les Montpelliéraines se créent des occasions, les Lilloises se créent plutôt des situations intéressantes, où ça construit bien. Depuis le début de la seconde période, Silke Demeyere est redescendue d’un cran et a retrouvé sa position habituelle aux côtés de Polito. On a donc toujours Tolmais en pointe, assistée de 3 milieux : Mansuy à droite, Boussaha à gauche, et Dufour en n°10. On assiste en tout cas à un match très agréable, avec deux équipes qui jouent vers l’avant.

 7Image exclusive du vestiaire lillois à la mi-temps, quand Dominique Carlier replace Silke Demeyere, prête à le tacler

63e RÉCUPÉRATION DE SILKE DEMEYERE. Vu, Ives ?
Pour Montpellier : Toletti sort, Jakobsson entre.

66e Coup-franc pour Montpellier sur la droite. C’est frappé par Puntigam, et repris en aile de pigeon par Torrecilla. Launay intervient.
Les lilloises remontent proprement le ballon : en fin d’action, Dufour nous fait encore le coup du crochet, puis arme une frappe enroulée du gauche qui ne passe pas loin de la lucarne opposée.

68e Tiens, Lina Boussaha nous montre que recevoir un ballon dans le bas-ventre, ça fait mal aussi pour une fille.

72e Launay a heurté Polito, qui reste à terre. Franchement, les joueuses feraient mieux de ne pas révéler leurs inimitiés en public.

74e Lancée par Dafeur après un relais de Boussaha, Dufour part côté gauche et repique dans l’axe. Elle frappe, c’est contré en corner.
Le corner est foiré, mais ça trompe tout le monde ; ça revient sur Lernon à l’angle de la surface, qui cherche Coutereels, seule aux 6 mètres. Mais son centre-tir est capté par la gardienne.

75e Le Bihan sort, Gauvin entre.

78e Ouverture de Marine Dafeur dans l’axe, légèrement contrée, vers Lina Boussaha ; celle-ci frappe instantanément à l’entrée de la surface. Elle dévisse mais c’est ce qu’il fallait faire (frapper vite, pas dévisser).

81e On sent de nouveau Montpellier prendre un léger ascendant, notamment en passant sur les côtés. Sur un corner, une reprise à l’entrée de la surface est renvoyée du genou par Nicoli.

6

82e Mansuy lance Dufour à droite. Tolmais est démarquée. Le centre est un poil trop haut mais Danielle parvient à mettre sa tête, ça passe au-dessus.

83e Montpellier attaque. Centre fort depuis la gauche. Si fort que Blackstenius, seule aux 6 mètres, ne peut pas reprendre correctement. Ça finit à côté.
Deux changements postes pour postes côté lillois : Rachel Saïdi remplace Lina Boussaha ; et Ludivine Bultel remplace Danielle Tolmais, qui était en fin de vie depuis 10 minutes, après avoir beaucoup couru. Les deux sortantes ont fait un très bon match.

88e Bonne intervention de Nicoli. Je n’ai pas plus de détails sur mon carnet de notes. C’est intéressant.

89e ça part dans tous les sens. Dafeur pour Dufour d’un côté, c’est contré ; sur le contre, Demeyere récupère de justesse un ballon chaud.
Carton jaune pour Puntigam.

90e Rachel Saïdi met le pied sur le ballon et ne part pas tête baissée vers l’avant. C’est exactement ce qu’il faut faire, ça tranquilise tout le monde.

92e Nouvelle faute sur Dufour, et coup-franc en forme de balle de match à une trentaine des buts montpelliérains. Marine Dafeur le frappe, c’est renvoyé en touche. Dans la continuité, Coutereels relance mal, et ça finit par une frappe montpelliéraine en angle fermé, qui termine en touche.

C’est terminé sur ce nul 1-1. Eh bien franchement, unanimité dans le public pour dire qu’on a assisté à un super match de foot, très plaisant à regarder. Pour celles et ceux qui hésitent encore à venir voir du foot féminin, ou à se déplacer à Luchin le samedi aprem, ce match était le meilleur argument pour les convaincre. Comme souvent, ça aurait pu basculer d’un côté ou de l’autre, mais on est rassurés après la sortie de route guingampaise. Première demi-heure mise à part, où ça a été par moments compliqué, le LOSC, notamment emmené par Julie Dufour, a été séduisant.

Bien sûr, sur le plan comptable, le LOSC n’avance pas trop, et même si Montpellier est moyennement classé, on peut supposer que cette équipe est en phase ascendante, et qu’il s’agit d’une belle performance. Surtout, au niveau du jeu, c’était très intéressant. Les contraintes liées aux blessures ont permis de tester des formules qu’on a trouvées, pour notre part, plus convaincantes, qu’il s’agisse du système de jeu ou de l’identité de l’avant-centre titulaire. Prochain rendez-vous, pour confirmer ces bonnes dispositions, à Soyaux samedi prochain. À Lille, on se retrouve le 17 novembre pour la réception de Bordeaux. Et n’oubliez pas : demain, on change de jour.

La réaction de Danielle Tolmais :

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Le résumé du match :

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Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)

Lille/Fleury : Un point c’est tout

Notre entretien avec le coach Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)


Posté le 15 octobre 2018 - par dbclosc

Lille/Fleury : un point c’est tout

Ça aurait pu être 3, mais sans une gardienne encore à la hauteur, ça aurait aussi pu être 0 point. Les Lilloises se contenteront donc d’un point en attendant d’équilibrer davantage leur jeu.

Il fait un temps de coupe Intertoto en ce samedi après-midi. Comme dirait l’autre, « y a plus de saison ». Que l’automne disparaisse et que la planète surchauffe pendant qu’on marche « pour le climat » en centre-ville, on s’en fiche un peu : l’important, c’est que survive la meilleure saison, à savoir la saison de foot. Le LOSC reçoit Fleury, une équipe en apparence d’un niveau proche, et dont le début de saison est très réussi (2 victoires, 2 nuls dont un à Bordeaux, et une seule défaite, contre le PSG). Les Lilloises, de leur côté, restent sur un excellent nul contre ce même PSG (1-1). Après avoir reçu le cador lyonnais d’emblée puis le promu-nouveau riche dijonnais, c’est l’occasion de stopper la série de défaites à Luchin. En l’absence d’Héloïse Mansuy – elle est dans la tribune quand même, et on a peut-être rêvé mais on a aussi aperçu Aurore Paprzycki, ou en tout cas son sosie, et aussi Jérémie Descamps – Dominique Carlier aligne la même équipe qu’à Paris.

1Sur le banc : Azem, Boucly, Bultel, Dufour, La Villa
Dans la tribune : Mansuy

On est très contents car c’est le retour du fameux « Allez Bichon ! », juste avant le coup d’envoi. Un cri du cœur qui vient des tribunes et qu’on a jusqu’alors attribué à des partisans de Marine Dafeur. Mais on s’est peut-être trompés, vous verrez plus loin. Les « Allez Rachel » fusent aussi (ça c’est plus habituel), de la part de petites filles qui, pour certaines, ont même un t. shirt à l’effigie de leur idole. Bonne nouvelle : le chronomètre fonctionne.

2

14h30 C’est parti !

2e
Au cours des deux premières minutes, tout se met en place tranquillement : Silke Demeyere fait une première intervention dans la surface de réparation lilloise puis relance ; Maud Coutereels a déjà envoyé un premier bourrin vers l’avant ; et la grosse voix d’Elisa Launay est opérationnelle.

4e à la suite d’une faute sur Tolmais, Morgane Nicoli envoie un coup-franc dans la surface de réparation qui atterrit au deuxième poteau dans les pieds de Lina Boussaha qui parvient à centrer aux 6 mètres, mais c’est un rien trop haut pour Ouleye Sarr.

8e Long coup-franc de Rachel Saïdi, qui donne un corner. La même Rachel le frappe, pendant que les Lilloises se positionnent toutes dans l’arc de cercle. Attention, tactique ! Au moment du botté, elles se jettent vers le but, et c’est Danielle Tolmais qui reprend de la tête au premier poteau, la gardienne détourne d’une belle manchette !

10e Boussaha trouve en retrait Marine Dafeur qui, en une touche, cherche Sarr aux 6 mètres. La défense est surprise mais Ouleye est un peu courte. C’était bien vu.

15e Y a l’adjoint de Fleury qui gueule. Qu’est-ce qu’il y a ?

3
Peut-être que l’adjoint de Fleury n’accepte pas que le coach postule
à la « Nicolas Pépé cam »

24e Belle intervention de Lernon, qui trouve même le 6 mètres en sa faveur. Et là, des félicitations dans le public adressées à « Bichon » sèment le doute en nous : et si Bichon, c’était Jessica Lernon ? Parce que notre « Bichon » supposée, Marine Dafeur, n’y est pour rien dans cette action. L’enquête continue. Nous sommes preneurs de toute information !

25e Mon Dieu Elisa, que fais-tu ? Alors qu’elle veut dégager à la main, elle semble se raviser, mais le ballon part quand même en espèce de cloche à quelques mètres devant elle. Comme ça a surpris tout le monde, aucune attaquante adverse n’en a profité, et Elisa a eu ensuite le bon réflexe de ne pas reprendre le ballon des mains. Ça ressemblait un peu à ça, et donc ça arrive aux meilleur.es. Après l’action d’Anne-Laure Davy à Marseille l’année dernière, on peut ajouter cette action au bêtisier du LOSC féminin.

28e Carla Polito envoie une adversaire dans la barrière, et ça fait du bruit. Apparemment Maud Coutereels donne des cours à ses équipières.

31e Il y a quelques moments où ça cafouille. Là, Nicoli et Coutereels – par ailleurs très solides – relancent un peu n’importe comment, et il faut une faute « intelligente » de Boussaha pour stopper une action donnée à l’adversaire.

34e Beau une-deux entre Sarr et Saïdi. Rachel élimine une adversaire avec un crochet puis centre en retrait. C’est dégagé par la défense, mais Carla Polito arme une belle frappe de 20 mètres : la gardienne capte.

38e Récupération haute de Tolmais. Elle passe dans l’axe à Ouleye Sarr qui envoie une frappe placée à l’entrée de la surface mais trop peu puissante. La gardienne prend le ballon. Lina Boussaha était peut-être mieux placée à gauche…
Sur la relance, l’attaquante floriacumoise – oui, on dit comme ça et c’est chiant à écrire, ce sera donc la dernière fois – Nadjma Ali Nadjim frappe de 20 mètres : au-dessus.

39e Fleury attaque. Côté droit, Julie Rabanne, qui n’a rien à voir avec Paco, se retrouve en face-à-face avec Elisa Launay, et superbe sortie de notre gardienne, qui détourne en corner ! Elle s’empare ensuite parfaitement du ballon sur le coup de coin.

43e Belle anticipation de Launay, qui sort de sa surface et dégage devant une adversaire. Elle boite quelques secondes mais ça a l’air d’aller.

45e Beau travail de Lina Boussaha. Elle donne à Saïdi côté droit qui efface une adversaire et donne un rien trop tard à Sarr, qui est hors-jeu. Y avait Tolmais seule de l’autre côté, dommage. C’est la mi-temps.

Première période très indécise. Chaque équipe a des possibilités. Les Lilloises sont très gênées par le pressing haut de Fleury, et il y a une première ligne difficile à passer. Ainsi, on aura sûrement peu d’occasions de le souligner cette année, mais ce sont plutôt nos deux milieux défensives, Carla Polito et Silke Demeyere, qui se retrouvent en difficulté pour trouver des solutions, et leurs choix se réduisent souvent à repasser par l’arrière, d’où on repart par un jeu long mais qui trouve rarement nos deux attaquantes. Sarr, le plus souvent dos au but, n’a pas eu l’occasion d’avancer dans le bon sens, et Tolmais est assez discrète, même si c’est elle qui a signé la meilleure occasion lilloise. Mais dès que le LOSC a passé une première ligne et que Boussaha et Saïdi ont été trouvées, il y avait des espaces et ce sont ces deux-là qui ont été les lilloises les plus créatives et dangereuses. Derrière, c’est globalement solide, mais Elisa Launay a été mise à contribution et s’est montrée décisive en une contre une.


rachel_censoredLe T.Shirt Rachel Saïdi, bientôt à la boutique du LOSC

48e Ouverture de Marine Dafeur, et cette fois ça passe pour Ouleye Sarr, qui s’enfonce côté gauche, repique dans l’axe, entre dans la surface, et cherche Tolmais : c’est repoussé devant le but. Elle aurait pu frapper… mais c’était aussi bien tenté de chercher Danielle Tolmais. Corner.

49e Lina Boussaha frappe le corner. C’est repoussé à l’entrée de la surface de réparation. Silke Demeyere trouve Rachel Saïdi dans l’axe qui met en un bel enveloppé du droit dans le filet opposé mais le but est refusé pour hors-jeu.

50e Côté droit, un centre de Fleury passe devant le but de Launay sans être repris.

51e Encore une belle sortie d’Elisa Launay au pied.
Carton jaune pour Nadjma Ali Nadjim, qui passe une grande partie du match à râler.

52e Centre de Marine Dafeur, bien vicieux, qui fait hésiter la gardienne. Mais ça ne donne rien.

54e Après un faute sur Boussaha, Silke Demeyere frappe un coup-franc entre la gardienne et le point de pénalty. Jessica Lernon est proche de reprendre mais la gardienne repousse avec difficulté. Puis Danielle Tolmais est contrée.

55e Carton jaune pour Demeyere. Grosse erreur d’appréciation de l’arbitre.
Eh ben il s’en passe des choses en ce début de deuxième période. Les joueuses devraient penser un peu plus à ceux qui écrivent en même temps le récit du match, car ça devient compliqué ! Sans compter qu’on va encore nous reprocher que nos comptes-rendus sont trop longs.

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Août 2011. Ce malheureux individu, fan de Hazard, apprend que Park va signer au LOSC et file chez son couturier pour compléter le motif de son polo.

58e Dans la surface lilloise, un premier centre est d’abord sauvé par Lernon, puis une reprise est contrée par Launay et/ou Coutereels aux 6 mètres… On s’en sort bien.

60e Bon pressing offensif de Sarr et Boussaha, à l’image de ce que nous font les adversaires. Le ballon arrive sur Polito dans le rond central qui retrouve Boussaha, esseulée dans l’axe, mais elle tarde à avancer.

62e Carton jaune pour Teninsoun Sissokho après une faute sur Tolmais.

65e RÉCUPÉRATION DE DEMEYERE, Sarr est servie et frappe de l’extérieur du droit à l’entrée de la surface. C’est contré. Mais on trouve bien mieux Ouleye en cette deuxième mi-temps.
Dans la foulée, y a un carton jaune pour Lena Jouan, pour un coup sur Saïdi.

69e Polito manque sa passe en retrait et sert directement une adversaire. Ça se termine avec une frappe de Salma Amani, qui vient d’entrer, au-dessus.

70e Centre de Marine Dafeur vers Tolmais, hors-jeu, mais c’est contré et l’arbitre donne gentiment le corner. Celui-ci est frappé directement par Saïdi, la gardienne repousse des poings. Puis elle récupère le second centre de Dafeur.

72e Tolmais ne voit pas Sarr, qui était seule dans l’axe. Sur la contre attaque, la défense lilloise récupère et manifestement, Ali Nadjim a encore protesté auprès de l’arbitre. Elle reçoit un deuxième jaune et est donc exclue. Salut !

78e Launay, toujours vigilante.

81e Julie Dufour remplace Rachel Saïdi, auteure d’une belle prestation. Ma voisine me dit que la nouvelle entrante a l’air d’avoir 16 ans. Je lui dis qu’elle a 17 ans.

83e Coup-franc pour Fleury, ça arrive au deuxième poteau et ça termine au fond, mais il y avait hors-jeu. Le règlement est clair : dans ces cas-là, ça ne compte pas.

84e RÉCUPÉRATION DE DEMEYERE, puis elle centre trop haut.

85e Encore une faute sur Boussaha, et encore de la numéro 20, dont le nom est Charlotte Fernandes. Ça suffit maintenant hein ! Silke joue astucieusement le coup-franc à ras de terre vers Boussaha, toute seule à l’entrée de la surface. Elle donne en retrait à Polito qui frappe au-dessus.

86e Côté droit, Dufour trouve Sarr qui s’enfonce vers la surface mais pousse un peu trop loin son ballon. La gardienne le récupère.

88e Dafeur pour Boussaha côté gauche. Elle repique vers le centre et frappe, sans difficulté pour la portière. Je dis portière pour ne pas répéter « gardienne », ça donne un style littéraire plus attrayant.

90e Ludivine Bultel remplace Lina Boussaha, très active elle aussi.

93e Bultel trouve Sarr côté gauche, avec de l’espace. Elle arrive à éliminer une adversaire et entre dans la surface. Balle de match ! Mais elle tire bien trop tôt… Sans compter en plus c’est bien trop mou. Ah et n’oublions pas que c’est bien trop loin de la cible. Donc ce match s’achève sur un 0-0, après une dernière frappe adverse à côté.

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Globalement, on peut faire la même analyse qu’en première période, même si les Lilloises s’en sont mieux sorties pour sortir le ballon. Y a de quoi être frustrés sur le manque de solutions trouvées, et sur les quelques occasions mal exploitées. Mais c’est un sentiment que les joueuses de Fleury peuvent partager, car sans Elisa Launay, décisive à plusieurs reprises, le LOSC ne prenait pas de point cet après-midi. C’est le genre de match nul qui mériterait qu’on donne 2 points aux deux équipes. Ce qui est un peu embêtant, c’est qu’on n’a pas senti le LOSC en supériorité numérique pendant 20 minutes. L’arbitre a été très bon. L’équipe reste sur une dynamique positive après le nul obtenu à Paris. Mais elle avance peu, puisqu’elle reste 9e. Prochain rendez-vous le week-end prochain çà Guingamp. À domicile, ce sera le 27 octobre contre Montpellier !


Les comptes-rendus des matches précédents :

Lille/Lyon : Les carottes sont que huit
Lille/Dijon : Le coup de mou tarde (à nous quitter)

Notre entretien avec le coach Dominique Carlier (août 2018)
Notre entretien avec Rachel Saïdi (août 2017)
Notre entretien avec Silke Demeyere (mars 2018)


Posté le 24 septembre 2018 - par dbclosc

Lille/Dijon : le coup de mou tarde (à nous quitter)

Lille accueille un promu en ce samedi après-midi, mais un promu qui s’est sacrément renforcé durant l’intersaison, notamment avec Kenza Dali, dont c’est le retour à Lille. Autrement dit, ce match, c’est le Dalico. Fernando D’Alico. Pour l’occasion, le maillot de Dali est floqué « Dalil ». Elle aura l’air bien bête avec son maillot « Dadijon » quand elle quittera la Bourgogne.
Après un bon bœuf bourguignon à midi, on a pris des chocolats Côte d’Or pour supporter une température un peu frisquette et nos filles préférées qui, après la logique défaite inaugurale contre Lyon, ont enchaîné deux bons résultats à l’extérieur, avec une victoire à Rodez (3-2) puis un nul au Paris FC (0-0). La défense ne change pas ; après avoir purgé son match de suspension, Marine Dafeur retrouve sa place au milieu de terrain ; en l’absence de longue durée de Jana Coryn, qui est présente avec ses béquilles en tribunes et sera prochainement opérée, l’attaque est composée de Sarr/Tolmais. Juste derrière, on pourra observer Lina Boussaha pour la première fois à domicile dans des conditions « normales » (c’est-à-dire pas contre Lyon).

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Les premières vingt minutes sont plutôt à l’avantage des Lilloises. Celles-ci se présentent souvent aux abords de la surface dijonnaise, dès la première minute par exemple, avec un coup-franc de Demeyere dégagé par la défense mais repris de la tête par Mansuy à 18 mètres. Toutefois, les Dijonnaises pointent également leur nez, avec d’abord une échappée de Dali, bien reprise par Nicoli, ce qui confirme que cette fille a l’air très bien (3e), juste avant qu’un centre de la droite, contré par Mansuy, soit récupéré au premier poteau par Elisa Launay (4e).

111

Le premier scandale du match survient à la 6e minute, quand une faute est sifflée contre Silke Demeyere. L’arbitre semble manifestement ignorer que SuperSilke bénéficie de l’immunité sur le terrain : elle ne fait jamais de faute.

10e Première belle combinaison lilloise avec Mansuy, Polito puis Dafeur qui centre, mais ni Sarr ni Tolmais ne peuvent récupérer le ballon. Dans la minute suivante, nouvelle ouverture de Marine Dafeur, mais nos deux attaquantes font le même appel.

14e Première vraie occasion lilloise : Marine Dafeur, absolument déchaînée depuis le début du match, réussit un joli dribble et centre au premier poteau où Sarr est à deux doigts de pied de reprendre le ballon, intercepté de justesse par la gardienne.

15e Centre de Dali côté droit. Jessica Lernon se troue un peu, touche involontairement le ballon de la main dans la surface, et ça arrive jusqu’à une attaquante dijonnaise qui met une frappe dégueulasse à côté.

17e RÉCUPÉRATION DE DEMEYERE qui passe à Sarr, qui décale Boussaha qui s’emmêle les pinceaux dans la surface en voulant dribbler.

18e But pour Lille ! À l’origine, un long coup franc de Launay suite à un hors jeu, Sarr contrôle en pivot et trouve Dafeur à une vingtaine de mètres qui envoie une belle frappe croisée du gauche dans le filet opposé. Le super début de match de Marine est récompensé d’un but : 1-0 !

20e Chez nous, Marine est à gauche. Elle récupère encore un ballon et centre sur Sarr, qui tombe grossièrement dans la surface.
Dans la foulée, Tolmais redescend assez bas pour envoyer au tapis Kenza Dali d’une manière très esthétique, et sans faire faute.

Après ces vingt minutes bien maîtrisées, le LOSC se montre moins offensif et plus brouillon. On a de plus en plus de mal à sortir le ballon et, surtout, à se trouver devant. Et, surtout, quelque chose ne va pas : Maud Coutereels n’a encore envoyé aucune adversaire par terre.

25e De là où on est, on croit voir une faute de Mansuy sur son côté gauche, à proximité de la surface et de la ligne de but. L’arbitre ne dit rien. L’entraîneur dijonnais n’est pas content et le fait savoir. L’arbitre vient lui dire « Vous avez vu où j’étais ? J’étais plus près que vous ». Admettons que ça vaille pour nous aussi.

28e Dafeur contre une passe adverse : le ballon vient heurter le haut du tunnel d’entrée des joueuses sans y entrer. Dommage, elle ne réitérera pas sa performance de l’année dernière contre Fleury, prouesse également réalisée par Aurore Paprzycki contre Guingamp. C’est ça aussi les petits plaisirs qui égayent un match.

29e Tiens, le panneau d’affichage vient de s’allumer. Le score est de 1-0, ce qui confirme nos observations.

30e Ouverture dijonnaise dans l’axe. Elisa Launay hésite et tarde à sortir. Elle est lobée par un piqué et le ballon est ensuite prolongé par une de ses coéquipières devant la ligne de but. Selon les sites de foot, la buteuse s’appelle Thomas ou Bouillot, selon qu’on considère que la buteuse est la frappeuse initiale ou celle qui a prolongé. Nous on l’accorde à celle qui a prolongé car il semble que Nicoli pouvait sauver sinon. Donc but de Thomas. C’est con de prendre un but sur l’action la moins construite de Dijon, qui cherchait depuis le début à passer sur les ailes. 1-1.

35e Boussaha, à l’entrée de la surface, décale très à gauche pour Marine, alors qu’elle aurait peut-être pu frapper. Encore un très beau centre, mais personne ne peut reprendre. Du coup est-ce que c’est vraiment un beau centre ? Vous avez 3 heures.

38e Attaque dijonnaise. Reprise de volée contrée dans la surface par la main de Dafeur. L’arbitre accorde un pénalty : ça semble très sévère, car la volée se fait à 50 cm de Marine et elle n’a vraiment pas le temps de bouger sa main, en tout cas l’intentionnalité semble peu évidente. Le ballon est posé sur le point de pénalty, on s’apprête à tirer, mais l’arbitre revient finalement sur sa décision, sans qu’on n’ait bien compris ce qui l’a faite changer d’avis car l’assistant semble n’avoir rien dit. Là, l’entraîneur de Dijon se fait de nouveau remarquer, et pose une réserve. Un facétieux papy à notre gauche indique que « la moutarde lui monte au nez ». Ces jeux de mots sur la moutarde, c’est tellement facile… On comprend que l’entraîneur ne soit pas content, mais il peut aussi comprendre qu’on n’ait pas été contents qu’un pénalty eut été initialement sifflé.

43e Centre de Dafeur, encore, repoussé. Demeyere récupère à l’entrée de la surface et frappe, sans problème pour la gardienne.

45e Long coup-franc pour Dijon tiré côté gauche, il y a de l’espace dans la défense lilloise, une dijonnaise est seule au deuxième poteau mais sa reprise un peu fouirée file juste à côté du but lillois

45 + 3 Frappe de Sarr de 40 mètres, ben oui pourquoi pas. À côté.

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Mi temps, 1-1.

20 bonnes premières minutes, récompensées par un but de la joueuse la plus en vue, Marine Dafeur. Par la suite, ça a été plus brouillon, les Lilloises se trouvant très peu dans les 30 derniers mètres, un peu à l’image de ce qu’on a régulièrement vu la saison dernière. La blessure de Jana Coryn contraint en outre l’équipe à une solution offensive en moins, ce qui la rend assez prévisible. En revanche, une grosse satisfaction saute aux yeux : c’est le duo de récupératrices Demeyere/Polito. Carla Polito joue parfois un cran plus haut que Demeyere, et constitue un relais très efficace entre défense et attaque.

48e RÉCUPÉRATION DE SILKE DEMEYERE !

52e Belle petite combinaison Demeyere, Sarr, Boussaha puis Tolmais qui réussit un très beau contrôle orienté et frappe spontanément. C’est dévié en corner par une défenseure.

53e Faute sur Demeyere ! Et toujours pas de carton !!! Le coup-franc lointain est tiré par Marine Dafeur. Le rebond ne surprend pas la gardienne

54e Encore Marine Dafeur à l’initiative d’une offensive. Elle trouve Sarr côté gauche, qui centre trop haut.

55e Frappe lointaine de Dafeur. Bon, elle a dû avoir des consignes pour tenter sa chance de loin.

60e Passes entre Dafeur, Sarr et Boussaha. À l’entrée de la surface, celle-ci crochète et frappe pied gauche. C’est contré puis ça tape sur sa main. Coup-franc.

63e Belle intervention défensive de Lernon. L’occasion de visionner ce reportage sur sa vie de téléconseillère au Crédit Mutuel ici, à partir de 7’15. Nous ajoutons cette belle action à son crédit, ahaha.

65e Julie Dufour remplace Lina Boussaha.

1111« Le sport, c’est aussi au féminin ». Bon, alors faut écrire LA sport.

67e Bon pressing de Sarr, qui récupère et file au but côté droit. Mais elle se précipite et tente sa chance alors qu’elle est bien trop excentrée et loin du but. Elle tente un lob qui passe au-dessus.

68e Centre de Tolmais, ça arrive sur Sarr qui contrôle, crochète et tombe sur une adversaire. Pas d’obstruction selon l’arbitre, donc pas de péno. Là l’entraîneur de Dijon ne dit rien.

70e Coup-franc de Marine Dafeur. Tolmais récupère côté gauche, centre au deuxième poteau sur Dufour, qui ne cadre pas à 12 mètres.

72e Silke Demeyere est blessée, encore. Elle est remplacée par Rachel Saïdi.

75e Faute de Lernon côté droit. Le coup-franc, tiré au deuxième poteau, est remisé de la tête dans l’axe, puis repris acrobatiquement au point de pénalty par la capitaine Ophélie Cuynet, qui inscrit là un bien joli but. Mais on s’est bien fait balader là-dessus. 3 minutes après la sortie de Silke, mais ça n’a peut-être aucun rapport. 1-2.

76e Carton jaune pour Marine Dafeur.

83e Ludivine Bultel remplace Jessica Lernon

85e Dali ouvre à gauche. Le centre à ras de terre est contrée au premier poteau par le pointu de Mansuy. Elisa Launay est à contre-pied et ne peut rattraper, ça file tout doucement au fond. 1-3.

88e Frappe de Sarr de 30 mètres, ben oui pourquoi pas. Au dessus. Faudrait pas voir à jouer les sauveuses toute seule.

93e Dernière jolie percée de Polito dans la surface adverse, son centre est contré.

Bon ben on a perdu. Mais comme Dijon a posé une réserve, on va peut-être rejouer, non ?
Comme en première période, les 20 premières minutes de la deuxième mi-temps ont été plutôt bonnes, mais il y a eu peu d’occasions, et la construction offensive reste assez confuse, comme si la mayonnaise ne prenait pas. Oui on a dit que les blagues sur la moutarde, ça allait 5 minutes, donc on change. Dijon s’est alors contenté d’attendre avant de se montrer réaliste. Mais globalement, l’adversaire a montré une force collective qui rend sa victoire tout à fait logique. Prochain rendez-vous à domicile le 13 octobre contre Fleury !


Posté le 12 septembre 2018 - par dbclosc

Dominique Carlier : «Il y a la performance, et l’accompagnement de la performance »

Chose promise, chose due : on vous annonçait dans notre compte-rendu de Lille-Lyon que nous aurions bientôt l’occasion d’évoquer la nouvelle saison de la section féminine avec un peu de recul, comme on l’avait fait l’année dernière en compagnie de Rachel Saïdi. Nous sommes donc allés à la rencontre du nouveau coach, Dominique Carlier, afin de connaître tout d’abord mieux son parcours. L’officialisation de son arrivée a eu lieu en juin, après que Jérémie Descamps a annoncé son départ en fin de saison dernière. Né en 1959, Dominique Carlier a d’abord eu une carrière de joueur professionnel, en deuxième division, avec des passages par Dunkerque, Châteauroux, La Roche-sur-Yon, Thonon-les-Bains et Châtellerault. Puis il découvre le métier d’entraîneur progressivement, en étant d’abord entraîneur adjoint-joueur de Châtellerault durant une saison, avant d’en devenir le coach à plein temps. Il poursuit son parcours à l’Union Sportive Stade Tamponnaise (La Réunion), puis à Wasquehal, en deuxième division, pour son passage sur un banc que l’on connaît probablement le plus ici, notamment parce que l’ESW a été un coriace adversaire du LOSC durant ces années, et surtout l’une des 4 équipes a l’avoir battu en 1999/2000, au Stadium ! Une excellente occasion de se plonger dans nos archives et de voir Dominique Carlier époque « moustache ».

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Simultanément à ses expériences sur le banc, Dominique Carlier intègre la DTN, en compagnie de Gérard Houiller ou d’Aimé Jacquet. De 2002 à 2016, il met le terrain entre parenthèses, et monte sa structure d’accompagnement de sportifs et sportives de haut niveau, une expérience qu’il nous relate et dont il dit désormais s’inspirer dans sa pratique d’entraîneur afin de répondre aux exigences d’un métier qui s’est complexifié et demande des compétences plus étendues que la seule gestion du domaine sportif. Un profil qui traduit en actes les « missions » récentes que s’est données le LOSC quant à l’accompagnement de ses jeunes, et dont nous parlait Rachel Saïdi l’an dernier. Rappelé par le LOSC en 2015 pour s’occuper des jeunes stagiaires, il retrouve son activité de coach un an plus tard en prenant en charge l’Iris Croix, en Nationale 2.

Sur le terrain, Dominique Carlier se dit « formateur dans l’âme ». Précisément, après le match d’ouverture contre Lyon qu’on met de côté, le LOSC s’est imposé à Rodez (3-2) avec une équipe particulièrement jeune : une moyenne d’âge de 22,3 ans. Et les entrées de Chrystal Lermusiaux et de Maïté Boucly n’ont pas vraiment augmenté cette moyenne (celle de Laëtitia Chapeh, un peu). Une traduction rapide de la mise en valeur de la jeunesse lilloise… et de l’importance de sa gestion, sur laquelle insiste Dominique Carlier dans l’entretien. Il nous présente enfin les 4 recrues engagées cet été : Carla Polito, Morgane Nicoli, Lina Boussaha et Danielle Tolmais. En cliquant sur leurs noms sous leurs photos, vous accéderez à leur présentation individuelle réalisée par le club.

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On va commencer par votre parcours jusqu’ici au LOSC. Vous avez commencé à Châtellerault, il me semble comme manager.

Oui ! C’était en 1988. Cela faisait 12 ans que j’étais joueur professionnel. Le club de Châtellerault m’a proposé d’être entraîneur de D2, de suite. Mais à seulement 29 ans, j’avais encore envie de jouer. Et par ailleurs, je considère qu’on ne peut pas être entraîneur et joueur de D2 à ce niveau-là : ce n’est pas crédible vis-à-vis des joueurs. Donc on m’a proposé d’être joueur et entraîneur-adjoint de Prudent Bacquet, qui a exercé au LOSC (comme par hasard !). Nous avons donc fait une première année en binôme. La deuxième année, Prudent Bacquet a souhaité partir. Châtellerault m’a alors demandé si ça m’intéressait de prendre la place. Il y avait une décision à prendre. Un peu difficile, mais quand on s’engage dans cette carrière-là, ce n’est pas par hasard non plus ! On a une certaine idée derrière la tête.

C’est donc là que vous avez pratiqué pour la première fois votre « reconversion ».

Ça m’a permis, pendant 8 ans, de faire mes armes en tant qu’entraîneur, mais aussi de manager, de responsable de club, de structuration de club. Au niveau sportif, on a fait de très bonnes saisons en National, on a manqué de peu plusieurs fois de retrouver la D2 [Note DBC : Le Stade Olympique de Châtellerault compte une saison en D2, en 1987/1988]. C’est donc là en effet que j’ai vraiment appris le métier. Et, parallèlement, j’avais aussi l’honneur d’intégrer la DTN (Gérard Houllier me l’avait demandé) pour former des entraîneurs. Après, c’est Aimé Jacquet qui m’a demandé de venir avec lui. Et je peux vous assurer que passer chaque année (la France était championne du monde et championne d’Europe) un mois avec Aimé Jacquet, Henri Michel et tout le staff, c’est une sacrée formation.

À quel point le métier a changé depuis 30 ans ?

Le métier a changé sur le plan technique : on est avant tout des techniciens, car on se doit d’avoir des connaissances et des compétences. Maintenant, le métier a énormément évolué sur deux plans : sur le relationnel et au niveau de la communication. Au niveau relationnel, c’est la population avec qui on exerce : je parle ici des joueurs et des joueuses, du pré carré. Bien sûr, je ne vais pas vous apprendre que les générations ne sont pas les mêmes ! Donc il y a une approche qui est différente. Quant à la communication, ou l’entraîneur de haut niveau, homme ou femme, mais aussi au niveau amateur, se doit d’être communicant. Parce que le message n’est plus seulement passé dans le sacro-saint du vestiaire, mais il est aussi véhiculé par les médias, sur des réseaux toujours plus nombreux. L’entraîneur ne se doit pas nécessairement de maîtriser cette communication, mais au moins d’en être conscient. Et certains techniciens peuvent être très compétents et avoir de grandes difficultés à déployer ces compétences. Peut-être moi le premier ! Ces compétences ne sont pas naturelles.


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Morgane Nicoli, défenseure centrale, prêtée cette année par Montpellier


« Je pense m’être enrichi de mon expérience d’accompagnement de sportifs et sportives de haut niveau »


Si on comprend bien, le métier s’est diversifié, et vous y avez trouvé l’opportunité d’y développer des aspects qui vous intéressaient particulièrement.

Durant mon parcours, j’ai cheminé. Quand l’aventure s’est terminée avec Wasquehal, j’avais cette idée d’accompagner la personne. Je me reconnaissais plus ou mieux dans l’accompagnement de la performance que dans un entraîneur « classique ». Dans l’approche relationnelle, je ne pense pas être quelqu’un de fort communicant. Je pense être meilleur, parce que je pars de loin. Mais la relation en interne m’a toujours intéressé. Et petit à petit, je me suis rendu compte que dans la performance, avant tout on accompagnait la personne. Maintenant, j’en suis sûr ! Au haut niveau, on accompagne la personne ! Et chaque personne a son environnement de performance qui lui est propre. Et plus la personne est proche de son environnement de performance, plus ça va être fort et durable. Cet aspect m’intéressait, oui.

Ce sont des compétences que vous avez appliquées en dehors du football aussi. En fouillant un peu sur internet, on vu que vous êtes cadre en RH…

Oui, je suis cadre en RH, on peut dire ça. J’ai créé ma structure d’accompagnement de sportifs et sportives de haut niveau.

Ça signifie qu’aujourd’hui votre nouvelle fonction au LOSC, c’est être davantage qu’un entraîneur ? Vous êtes vraiment dans une dimension plus large, plus qu’entraîneur, comme un gestionnaire de la section féminine avec Jules-Jean Leplus ?

Le rôle qu’on m’a proposé d’avoir cette année, c’est celui d’entraîneur de l’équipe première de D1, donc je suis avant tout dans une optique de compétition et de performance. Ma mission première, c’est maintenir l’équipe première en D1. Après, j’ai bien entendu des relations avec Jules-Jean, on discute… Mon approche, ce que je veux apporter à ce groupe D1 élargi, est plus large parce que je me suis enrichi de ces 12 ans d’accompagnement de sportifs et de sportives de haut niveau, quelle que soit la discipline. Et pas seulement dans leurs performances propres, mais aussi dans leur progression dans la vie ! Cela m’a permis de mieux connaître la relation féminine, parce que j’ai accompagné principalement des sportives, et de connaître aussi les approches des différentes disciplines : quand vous accompagnez la championne d’Europe de tir à l’arc, ça vous apprend plein de choses, en termes de concentration par exemple. Je pense m’être enrichi de tout cela.

Vous revenez donc à la compétition, dans le Nord. Il me semble que cet ancrage local est également important pour vous.

Quand j’ai été débarqué de Wasquehal, le premier à m’avoir appelé est Aimé Jacquet. Il me dit « Dominique, tu viens, j’ai de quoi faire pour toi, tu vas à aller à l’étranger ». Mais moi j’étais revenu à Wasquehal parce que c’est ma région. J’ai commencé à Dunkerque, et mon père était mineur dans le Pas-de-Calais. Je la fais pas Zola hein, mais c’est ma région. Mais quand on est joueur professionnel ou entraîneur, on est partout sauf dans sa région. Quand Wasquehal m’a appelé, j’étais en Afrique. J’étais à La Réunion pour faire la Coupe d’Afrique. On m’a demandé si reprendre l’ESW m’intéressait. Si ça avait été ailleurs que dans le Nord, j’aurais dit non. Quand je suis revenu, c’était pour m’ancrer. Quand j’ai été limogé de Wasquehal, je pouvais repartir. Je continuais mon métier, mais je repartais. Deux ans ailleurs, deux ans là… C’est pas grave, c’est pas le métier le plus difficile ! C’était peut-être pour moi le moment de faire de cette difficulté une opportunité, avec ce projet d’accompagnement Et je reviens à ce que je vous ai dit : les 12 ans que j’ai passés, j’ai toujours été dans le football (le relationnel), mais je me suis enrichi de ce que j’avais envie d’avoir. Et cet enrichissement, j’ai envie aujourd’hui de le transmettre. Mais dans la compétition, parce qu’on se refait pas !

Comment avez-vous été approché par le LOSC ?

Ça s’est passé très simplement il y a 2-3 ans : le LOSC n’avait pas de stages pour ses jeunes. Le club est alors venu vers moi en 2015 : « est-ce que ça vous intéresserait ? ». Les jeunes ça me plaît bien, je me suis dit que ça allait me faire redécouvrir un peu les choses, et le déclic a eu lieu avec la redécouverte du terrain ! Mais avec une envie différente. Je ne sais pas si je vais réussir, mais je sais que je n’entraînerai plus comme j’entraînais auparavant. Non pas que j’entraînais mal, mais j’entraînais comme je savais. Aujourd’hui, j’ai envie d’apporter au groupe dont j’ai la responsabilité l’approche que je vous ai évoquée. Parce que pour moi, c’est source de performance.


PolitoCarla Polito, milieu de terrain défensive. Elle a joué 16 matches avec Arras en D2 la saison dernière, et 6 matches lors de la coupe du monde U20 cet été, au cours de laquelle la France a terminé 4e.


« La transmission avec Jérémie Descamps a été naturelle »


Patrick Robert, lorsque vous avez été nommé, a évoqué l’idée de « participer au développement de la section féminine ». Est-ce qu’on vous a demandé d’intégrer des joueuses formées par le LOSC ? Cette année, Julie Dufour et Maïté Boucly ont rejoint l’équipe première. Est-ce qu’il y a un objectif comme dans l’équipe professionnelle masculine d’intégrer des jeunes ou est-ce que c’est trop tôt ?

Non, ce n’est pas trop tôt ! On n’a même pas eu besoin de me demander ! C’est peut-être aussi pour ça que l’intérêt est arrivé sur moi. Pour moi, c’est une évidence. Ma vision consiste aussi à pouvoir valoriser le travail du club, donc de la section féminine. Et je ne connais pas d’entraîneur qui se prive de qualités si celles-ci sont apparentes. La qualité, le talent c’est peut-être un grand mot, n’est pas une question d’âge. On l’a bien vu lors de la Coupe du Monde ! Après, c’est la gestion de l’âge qui doit être différente. Savoir gérer des talents précoces/jeunes est très important, parce que c’est dangereux de les griller, de les « cramer ». Gérer des talents vieillissants est tout aussi délicat. Pourtant, ce sont des talents ! Mais à un moment donné, ils vont apporter quelque chose. Et si on demande trop à des talents vieillissants ou trop vite à des talents naissants, ça ne marchera pas.

La première chose que j’ai voulu connaître en arrivant, ce n’est pas le groupe D1. C’est le groupe élargi D1. Pendant la préparation, j’ai ouvert le groupe plus largement à des U19. Vous parlez de Julie et Maïté : Chrystal Lermusiaux et Lise Michalak sont venues parce qu’il faut qu’elles puissent voir. Et moi j’avais besoin aussi de découvrir. Et s’il y en a d’autres, on les prendra. J’ai toujours fonctionné comme ça. Mon regard est large. Mais mon objectif est clair : je ne fais pas de la formation ; je fais de la compétition. Cela n’empêche pas d’avoir un œil de formateur, car je suis un formateur dans l’âme. Claude Puel, pour ne citer que lui, n’est-il pas l’un des plus grands formateurs de France ? Ça ne l’a pas empêché d’entraîner les plus grands clubs, et on a vu Leicester jouer contre Lille, les jeunes sont là… Pour moi, ce n’est pas antinomique.

On en vient à cette saison avec l’équipe première. Comment ça se passe dans ces cas-là ? Est-ce que vous avez eu votre mot à dire, avec un travail en amont ? Ou est-ce que c’est le staff déjà en place l’année dernière ?

Ça s’est très bien passé parce que la transmission a été vraiment naturelle. Jérémie Descamps a ouvert son expérience de groupe. Il m’a fait un tableau de chaque joueuse. Dès que j’étais en situation d’intérêt, je me suis documenté, j’ai vu des vidéos pour connaître les joueuses. Ma préoccupation était de savoir si le staff voulait continuer avec moi. Il ne fallait pas qu’il continue parce qu’il était en place ! Donc c’était ma première question, individuellement : « est-ce que tu souhaites continuer et dans quel cadre ? Voilà ma façon de fonctionner, mes principes ». Je pense que c’est important parce qu’il va y avoir une évolution. Je n’y vais pas avec mes gros sabots, mais chacun apporte sa propre personnalité.

DiPwlvfW0AA7bSwJulie Dufour et Maïté Boucly


« Le LOSC a quelque chose de très important à offrir : la structure »

 

L’effectif a été pas mal modifié : 8-9 départs pour 4 arrivées. Est-ce que vous êtes à l’origine des arrivées ?

Il me semblait très important que les filles aient des repères, qu’il n’y ait pas une révolution, un bouleversement qui aurait pu être difficilement vécu. Qui plus est dans un groupe qui avait vécu des choses difficiles, mais qui avait réussi ! Donc très concrètement, c’est la première chose que j’ai dite aux filles le premier jour : « je suis content, parce que toutes celles qui sont là, j’ai souhaité que vous soyez là ». Après, en termes de recrutement, l’objectif très rapidement était de fixer des priorités avec quelque chose de très difficile : le budget ! Le LOSC a quelque chose de très important à offrir : la structure. Que ce soit Morgane Nicoli, Lina Boussaha, Danielle Tolmais, Carla Polito qui a fait la Coupe du Monde… s’il n’y avait pas ce projet du club, cette structuration qui monte en puissance, cette qualité de structure, de terrains, de staff, d’encadrement, elles ne seraient pas venues ! À leur âge, elles veulent avoir des conditions pour se développer. De ce côté-là, on est riches de propositions. Au niveau du recrutement, on a pris 4 joueuses. J’ai dit aux joueuses que pour faire aussi bien que l’année dernière, il faudra être bien meilleures ! Le football féminin évolue très vite car il profite de toute la structuration des années de formation du football masculin. Ici, depuis trois ans, c’est incroyable tout ce qui a déjà été mis en place, mais parce que ça existait déjà au niveau masculin.

BoussahaLina Boussaha, milieu de terrain offensive, prêtée cette saison par le PSG. Et derrière, Aurore Paprzycki, partie à Reims lors de l’intersaison.


« Ces filles-là ont du caractère »

 

Et du coup, au niveau de la structuration, on peut penser que ça va s’accélérer avec l’arrivée de droits TV sur Canal  ?

Je n’en sais rien. Sportivement, c’est une mise en avant. Même Lyon a besoin de ça. J’ai entendu Reynald Pedros après le match contre nous. La première chose qu’il a dit, c’est « on était sur un bon terrain, mais on était devant Canal + devant des gens qui ne nous regardent pas d’habitude et il fallait absolument montrer ce qu’était le football féminin de haut niveau ». Ils sont au taquet parce qu’ils savent que l’image aujourd’hui va être exposée. C’est mobilisateur !

Pour terminer, est-ce que vous pouvez nous dire un mot sur les 4 recrues ?

On va commencer devant : Danielle Tolmais est une vraie compétitrice. Elle est Franco-américaine, avec cet esprit américain, universitaire, formée pour ne jamais renoncer, et elle a aussi des caractéristiques qui pourront être très complémentaires et valorisantes pour Sarr et Coryn (qui s’est malheureusement blessée), qui ont des caractéristiques différentes. Elle va nous permettre de diversifier notre potentiel offensif. L’année dernière, il était relativement ciblé. Les adversaires ne sont pas fous, ils ont ciblé très vite où était le problème.

TolmaisDanielle Tolmais, arrivée de Soyaux, où elle a inscrit 4 buts en championnat et 6 en coupe de France en une demi-saison. Elle est internationale B.

Lina Boussaha est véritablement une joueuse d’avenir du PSG. Les relations avec le PSG (via Bruno Cheyrou) et Jules-Jean ont facilité les choses. Elle voulait du temps de jeu, elle travaille pour en avoir (elle est très jeune, U19). C’est quelqu’un qui peut franchir un palier dans une équipe comme le LOSC cette année. Alors qu’au PSG, elle serait bloquée.

Carla Polito est pour moi une des grandes espoirs du football des Hauts-de-France. Elle est U19, elle a fait la Coupe du Monde en U20, je ne pense pas que Gilles Eyquem [le sélectionneur] soit un inconscient. Elle a des qualités. Elle a encore à se former, elle vient de D2. Le rythme de D1 est déjà beaucoup plus rapide. Il serait inconcevable qu’elle ne soit pas au LOSC : les meilleures jeunes filles des Hauts-de-France doivent venir au LOSC !

Et puis Morgane Nicoli, après un bon début à Montpellier où elle s’était fait une place, a eu une opération du genou. L’année dernière, elle est revenue. Et aujourd’hui, si elle veut retrouver le niveau qu’elle avait à un moment donné, elle doit retrouver du temps de jeu. On n’est pas déçus, parce qu’on pensait que son caractère de Corse correspondait à cette volonté qui existe déjà dans le groupe. Cette ténacité… Les filles sont allées chercher la D1 l’année dernière ! Il a fallu montrer du caractère. Je pense que Morgane ne dévalorise aucunement cet élément-là. Et avec Maud [Coutereels] et Laëtitia [Chapeh], c’était difficile de repartir uniquement sur un duo en défense centrale, avec la saison qui nous attend.

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 Merci à Dominique Carlier et à Frédéric Coudrais pour leur disponibilité.

Crédits photos : LOSC


Posté le 27 août 2018 - par dbclosc

Lille/Lyon : les carottes sont que huit

Le championnat reprend bientôt pour les filles du LOSC. Mais avant cela, les contraintes du calendrier imposaient de débuter la saison en jouant un match officiel contre Lyon.

Saleté de calendrier ! Nous offrir Lyon pour une reprise, c’est vraiment pas du gâteau : Lyon, c’est en effet le gratin, le gratin dauphinois bien entendu, on l’a déjà faite l’année dernière mais tant que ce sera vrai on ne se privera pas, car ici on aime autant la bonne gastronomie que l’humour fin.

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On est bien contents de revenir à Luchin, où la tribune est pleine, avec notamment pas mal de Lyonnais, ce qui occasionne une file de voitures à l’entrée du centre qui nous fait juste arriver pour l’entrée des joueuses sur le terrain, et devant les caméras de Canal + Sport, l’occasion de constater que des échafaudages de toute beauté permettent désormais d’y poser les caméras de la télévision. Nous aurons l’occasion de revenir très prochainement et plus amplement sur la saison à venir afin d’en présenter les enjeux et les recrues. Précisément, ce Lille/Lyon est l’occasion de voir d’entrée 2 d’entre elles, puisque l’effectif est resté relativement stable (la saison dernière, on avait 6 nouvelles têtes pour le premier match face à Bordeaux) : Morgane Nicoli en défense centrale, qui vient de Montpellier ; et Danielle Tolmais, positionnée en milieu offensive axiale, et qui a la particularité d’opter pour le mini-short. Deux autres nouveautés pour débuter la rencontre : première titularisation pour Julie Dufour avec l’équipe première, et on constate que Rachel Saïdi joue un cran plus bas que d’habitude, sur la même ligne que Silke Demeyere. À voir si c’est une stratégie « spécial Lyon », ou si Rachel est amenée à évoluer durablement à ce poste. Et on retrouve Marine Dafeur en milieu de terrain, comme on l’a vue en fin de saison dernière, Héloïse Mansuy prenant la défense gauche.

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Bon vous savez quoi ? Lyon a gagné. Comme l’année dernière, le score est très lourd, quoique l’écart est cette fois réduit d’un but (1-10 la saison dernière ; 0-8 cette fois). On s’est donc moins fait « carotter », si vous nous passez l’expression. On ne va pas s’appesantir outre mesure sur les circonstances du match : il n’y a pas grand chose à faire contre les douzuples championnes de France et triples championnes d’Europe, même privées de Wendy Renard (des surfaces). Que l’équipe joue de manière étirée comme l’année dernière, ou plutôt regroupée en défense comme cette année avec la seule Sarr en pointe, quoique soutenue par 3 milieux plutôt offensives qui n’ont pas le loisir de vraiment s’exprimer en pareil contexte, le résultat est quasi-similaire. On a quand même eu l’impression que les filles n’ont pas été systématiquement débordées comme c’était le cas la saison dernière, où les déferlantes sur le but d’Elisa Launay (puis de Floriane Azem) avaient été pénibles à suivre, les Lyonnaises parvenant à déjouer le hors-jeu à chaque attaque. Point positif : cette fois, pas de blessée : en mars dernier, Bultel puis Launay avaient dû céder leur place en cours de match.

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1e Premier gros arrêt de Launay. Ça va être long.
3e Réplique lilloise : le coup-franc de Marine Dafeur, suite à une faute sur Julie Dufour, passe à côté.
4e Allez hop, Maud Coutereels envoie sa première adversaire à terre en protégeant le 6 mètres.
5e Centre de la gauche, tête aux 6 mètres, 0-1.
6e Très beau dribble de Marine Dafeur, qui obtient un coup-franc, qu’elle dévisse et dont la gardienne s’empare, même si on a un moment cru que ça filait dans le but.
11e Super arrêt de Launay. S’ensuit un cafouillage qui s’achève avec une frappe lyonnaise à côté du ballon, qui fait bien rire tout le monde.
12e 0-2. Je ne décris plus rien.
18e Tentative d’incursion lilloise dans le camp lyonnais : Saïdi ouvre vers Sarr, qui contrôle un peu trop longuement et la gardienne lyonnaise récupère.
20e Super tacle de Coutereels !
22e Sarr revient en retrait pour heurter Marine Dafeur. Sans doute un contentieux entre les deux joueuses.
Dans la foulée, belle sortie d’Elisa Launay face à deux attaquantes.
23e Double récupération de Silke Demeyere, qui râle ensuite sur l’arbitre car elle n’obtient pas la touche. On ne l’a pas changée, c’est bien !
24e Apparemment, elle n’est vraiment pas contente car elle récolte un carton jaune juste après. Mais si elle n’avait pas été en retard et si elle n’avait pas touché de cheville, c’était parfaitement régulier.
31e Là on balance un peu trop sur Sarr, qui manque de soutien. Elle parvient ici à bien dévier sur Tolmais qui est vite contrée en touche.
32e Rapide contre des Lyonnaises à 5 contre 3, qui fait passer une rumeur dans le public tant ça va vite. Mais la dernière passe est ratée.
33e Ah, là on a eu un beau petit mouvement Coutereels-Tolmais-Dafeur-Sarr sur le côté gauche, mais très loin du but lyonnais. On en est réduit à trouver quelques satisfactions dès lors qu’on parvient à enchaîner 3 passes.
34e 0-3. Dominique Carlier a l’air de contester quelque chose mais je n’ai pas saisi quoi. Peut-être simplement le fait d’encaisser un but.
35e Launay sauve du pied !

 

3 Bronze, c’est pas la numéro 3 normalement ?

40e Launay est sortie, mais Coutereels rattrape l’affaire en sauvant aux 6 mètres.
44e Et en plus il se met à pleuvoir.

C’est la mi-temps, 0-3. Kékevouvoulez qu’on dise ? Les Lyonnaises sont très impressionnantes, et semblent de plus jouer avec facilité. Hormis sur quelques dégagements de la défense lilloise que Sarr contrôle dos au but en 1 contre 1, elles sont toujours en surnombre. Difficile dans ces conditions d’ambitionner mieux qu’encaisser le moins de buts possible…

46e 0-4
49e Contre de Sarr, qui part dans une longue chevauchée, prend son adversaire de vitesse et s’apprête à se présenter face à la gardienne, mais la défenseure tacle par derrière et touche le ballon du bout du pied sans faire de faute. Beau retour.
57e Rachel Saïdi tente une astuce : jouer avec la main. Mais ce n’est toujours pas autorisé, même à 0-4. Coup-franc, que Silke contre. Elle sort pour être soignée.
59e Il ne se passe pas grand chose depuis la reprise, ce qui n’est pas plus mal.
63e Marine Dafeur, de la gauche, adresse un centre-tir intercepté par la gardienne. Et pour une fois que les Lilloises étaient montées en nombre dans le camp adverse, elles se font prendre en contre : 0-5. Celui-là, il est contre le cours du jeu !
66e Double changement côté lillois : Caroline La Villa remplace Silke Demeyere, et Lina Boussaha remplace Julie Dufour.

 

4 Hors-jeu !

69e Voilà autre chose : fausse touche de Héloïse Mansuy, qui a troqué son n°27 contre le n°20 cette année. Pour se rattraper, elle contre le centre lyonnais dans la foulée.
72e 0-6.
74e Les Lyonnaises sont chaleureusement applaudies lors des changements.
77e Jana Coryn entre à la place de Danielle Tolmais.
79e Frappe en pivot, Launay se détend et dégage.
82e Gros cafouillage dans la surface lilloise suite à une glissade de Lernon. Corner.
83e AH ! Voilà de quoi redonner le sourire à tout le monde : Boussaha, prise de vitesse sur une ouverture en profondeur de Launay, prend son adversaire à la gorge et la met par terre. C’était vraiment laid ! Quelques applaudissements çà et là dans le public.
87e 0-7.
92e 8e carotte. 0-8.

carotte

10 la saison dernière ; cette fois, les carottes sont que 8

Bon, c’est fini. Kékevouvoulez qu’on dise ? Difficile de tirer des enseignements contre un adversaire de ce calibre. Même si on en prend 8, on peut dire que Launay, Nicoli et Coutereels ont surnagé, mais aussi parce qu’elles sont forcément les plus sollicitées. On a tout de même pu voir – on s’en était déjà aperçu l’année dernière – que Dufour a un très beau toucher de balle, et que Tolmais offre une solution offensive supplémentaire par rapport à l’année dernière, dans un style bien différent de Sarr et Coryn. Mais il n’était a priori pas prévu de prendre des points ce dimanche. Attendons une opposition plus équilibrée. Le prochain match à domicile aura lieu le week-end du 22 septembre, contre Dijon.


Posté le 4 juin 2018 - par dbclosc

Bilan des Féminines et Demeyere Awards

Le LOSC s’est maintenu, poil aux doigts ! Une bonne chose de faite après une saison incertaine et très disputée. Le temps des récompenses est venu.


Happy-end

 La première saison dans l’élite de l’équipe première de la section féminine du LOSC s’est achevée dimanche dernier, de belle manière grâce à un succès à Bordeaux (2-1) permettant d’arracher le maintien. Si le LOSC ne s’est jamais retrouvé en position de relégable lors de cette 22e journée, puisque Kenza Dali a eu la bonne idée de marquer rapidement, on a tremblé à plusieurs reprises : déjà parce que suivre un match par live-tweet est probablement l’une des pires tortures que l’on puisse infliger à des supporters. Mais on était bien content d’avoir ça quand même hein : c’est juste qu’il n’y a pas de continuité dans les actions et qu’on n’a qu’une faible idée du rapport de forces sur le terrain et de où se trouve le ballon. Par exemple, alors qu’on croit être dans le camp adverse, qu’on monopolise la balle et que tout semble tranquille, on apprend qu’on prend un but. Ça fait un peu cette effet là :

Image de prévisualisation YouTube

Ensuite, il y a deux moments où Lille était à un but de passer relégable : quand Albi a égalisé à Montpellier : comme Guingamp avait ouvert le score contre Marseille, si Bordeaux égalisait, on passait 11e ; et quand Bordeaux a égalisé, Albi ne perdait alors que d’un but et une égalisation des Albigeoises nous reléguait ; fort heureusement, dans les deux cas, ces frayeurs n’ont duré que quelques minutes voire quelques secondes puisque Albi a tenu l’égalité quelques secondes, et Ouleye a envoyé un missile dans la lucarne adverse dans la minute suivant l’égalisation.

Sarr

 

 Objectif atteint

Menacées de descente avant la dernière journée, les filles terminent pourtant dans la première partie de tableau, 6e sur 12 ! C’est là l’illustration d’un championnat hyper serré, hormis pour les 3 premières places. Le classement est donc peut-être un poil flatteur mais fait davantage justice à ce que les filles ont montré, par rapport aux places juste au-dessus de la ligne de flottaison que l’équipe a occupées une bonne partie de l’année. Finir en milieu de tableau, c’est finalement la traduction d’un championnat moyen, moyen au sens d’intermédiaire. Et cela correspond au niveau budgétaire du LOSC, que Rachel Saïdi nous avait précisé en début de saison. Satisfaisant pour une première en D1, en attendant d’autres ambitions ?
Globalement, le LOSC a fait bonne figure, et on ne sait pas exactement par quelle opération l’équipe n’a pas mis davantage de points : on met ça sur le dos de « l’expérience », mais une fois qu’on a dit ça, on n’a pas étayé grand chose. Il a manqué des opportunités de tuer les matches, et la moindre erreur a été payée. Mais hormis la double confrontation contre Lyon et le match au PSG, l’équipe n’a jamais été submergée, elle a même tantôt rivalisé avec les équipes supposément « supérieures » (à Montpellier en deuxième mi-temps puis au match retour, contre le PSG au Stadium, deux fois contre le Paris FC), et tantôt, à l’inverse, a fait des résultats décevants contre des adversaires de bas de classement. Notamment, la série de non-victoires à domicile à l’automne a vite calé l’équipe en bas de classement, cette série s’accompagnant de plus d’un jeu franchement médiocre, notamment lors du match perdu face à Rodez (0-2). Après une première partie de saison décevante en termes de points engrangés, l’année civile 2018 a montré une nette amélioration, notamment sur le plan du jeu : le premier match de l’année contre Paris, malgré la défaite, était vraiment bon (une semaine après une élimination 0-1 en coupe contre ce même adversaire) ; mais dans l’ensemble, de manière paradoxale, les matches les plus aboutis n’ont pas forcément donné de victoire (Albi, Marseille, PSG, Paris FC, Fleury), alors que d’autres plus laborieux et serrés se sont bien terminés (Soyaux, Marseille, Guingamp), mais c’est sans doute là aussi le symptôme d’une compétition disputée, où il faut vraiment être au-dessus du lot pour proposer du jeu sans risquer de se faire punir à la moindre erreur.

IMG_7988

 

Un point sur les joueuses

Derrière, disons-le : on a une top-gardienne. Bon, il y a toujours quelques buts cons sur une saison, et quand une gardienne fait une erreur ça se paie tout de suite, mais on doit une fière bretelle à Elisa Launay dans sa contribution au maintien de l’équipe. Elle a notamment été exceptionnelle à Marseille, et probablement sa voix fait peur aux adversaires. Floriane Azem a parfaitement assuré sur les 4 matches qu’elle a joués : comme les autres, elle n’a pas pu faire grand chose quand elle est entrée contre Lyon.

En défense, ça a été assez stable : Maud Coutereels est parfaite, solide dans les duels, précise dans ses relances des deux pieds. Elle a le plus souvent été associée à Laëtitia Chapeh, et on a perdu de vue Charlotte Saint-Sans, qui était titulaire lors du premier match contre Bordeaux et avait été excellente contre Soyaux juste avant Noël. À gauche, Marine Dafeur : cœur-cœur.

En milieu défensif, il semble qu’on était partis au départ sur un duo de récupératrices Pasquereau/Lernon, mais Jessica s’est finalement imposée comme arrière droite à la place de Bouchenna (on l’a aussi vue à plusieurs reprises arrière centrale), tandis que Julie a été plus irrégulière. Après un début de saison où sa grande taille et son jeu aérien ont fait forte impression, elle s’est effacée et a en outre été gênée par des blessures, dont une bien lourde pour finir (rupture des ligaments croisés). À ce poste, on a également vu Héloïse Mansuy, qu’on a trouvée de mieux en mieux à mesure que la saison avançait, mais au poste d’arrière gauche, au point de faire monter d’un cran Marine Dafeur sur les derniers matches, qui n’est pas la moins adroite. Caroline La Villa est revenue en deuxième partie de saison, et Justine Bauduin a été irrégulièrement présente. Dans le fond, vous l’aurez compris : celle qui a crevé l’écran encore cette année au milieu, c’est Silke Demeyere. Alors qu’elle a débuté la saison comme remplaçante, Jérémie Descamps, pris de remords et hanté par la culpabilité, l’a vite replacée titulaire, notamment après son entrée en jeu décisive à Fleury à la mi-temps. Ainsi, elle a pu exprimer toutes ses qualités qu’on aime tant (voir ici et plus bas).

 IMG_7986

Un cran au-dessus, Rachel Saïdi a le plus souvent joué côté gauche cette année, et bien plus rarement axiale. Les apparitions de Bultel ont été bien sympas : elle finira par le mettre son but de 30 mètres… On regrette de ne pas avoir vu plus souvent Aurore Paprzycki, pourtant excellente avec la R1, mais sans doute encore trop tendre pour la D1. En tout cas, il a quasiment fallu une demi-saison pour trouver des formules efficaces au milieu, et à ce titre l’arrivée de Kenza Dali en janvier a indiscutablement stabilisé le milieu de terrain. Dès qu’elle est arrivée, et notamment lors de ses premiers matches à domicile contre le Paris FC et Fleury, elle a fluidifié le jeu, permettant aussi de soulager Rachel. Nul doute que le renouveau du jeu lillois début 2018 lui doit beaucoup.

 Dali

Devant, on a souvent été perplexes. Avec Jana Coryn et Ouleymata Sarr, on a deux excellentes attaquantes, c’est certain. Ouleye a souvent joué seule en pointe et Jana a été placée sur le côté droit, un cran en-dessous. C’est là sans doute une belle idée mais il nous semble que certaines des qualités d’Ouleye ont été sous-exploitées : elle est notamment très forte dans la conservation de balle et le jeu dos au but, mais le bloc lillois a souvent été trop bas pour que ses coéquipières profitent de ce travail de pivot et de remise. Et par ailleurs, placer Jana Coryn à droite met en valeur sa pointe de vitesse et ses qualités de débordements, mais on l’a trouvée bien meilleure les fois où elle a joué avant-centre… sans Ouleye. Comme contre Soyaux par exemple. L’arrivée de Dali a permis de faire jouer les deux avants-centres au même niveau, précisément parce que l’équipe remontait plus vite dans la deuxième partie de saison. En clair, les qualités de nos attaquantes seraient mieux utilisées et complémentaires dans un bloc haut. Difficile d’avoir un avis sur Anne-Laure Davy, qui a peu joué, ou sur Camille Lewandoski, qui n’a été utilisée qu’à Lyon dans un contexte pas très favorable. À une période où nos attaquantes n’étaient pas très en réussite, on aurait aimé voir apparaître plus souvent deux des actrices centrales de la montée l’année dernière : Camille Dolignon et Charlotte Sailly.

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Irrégularités

Cette saison, ça a souvent été trois pas en avant, trois pas en arrière : : les filles n’ont jamais enchaîné deux résultats positifs consécutifs. Si cette irrégularité dans les résultats est finalement commune à 8 équipes sur 12, elle traduit aussi une irrégularité dans le système de jeu et l’utilisation des joueuses. On pourrait y voir là le signe d’une équipe flexible et disposée à s’adapter à différents systèmes de jeu, on a surtout eu le sentiment que ça a tâtonné toute l’année, comme on l’écrivait plus haut notamment avec le milieu de terrain ou l’animation offensive, avec certaines joueuses qui se sont montrées polyvalentes, parfois par nécessité. On peut toutefois souligner deux coups audacieux et bien réussis, lors de matches très importants : un bloc très haut à Marseille en première mi-temps, et une fin de match contre Guingamp dans un 4-1-4-1 qui était très risqué, a offert une fin décousue, mais a porté ses fruits.
On s’est parfois étonnés de voir apparaître puis disparaître certaines joueuses d’un match à l’autre, sans que leur prestation n’ait spécialement justifié qu’elles soient écartées ou intégrées brusquement au 11 de départ, et parfois sans passer par la case intermédiaire R1.

 

Formation

Les U19 se sont qualifiées pour le tour élite, qui est très relevé. Et même si, en son sein, les résultats n’ont pas été faramineux, ce type d’expérience fait aussi partie de l’apprentissage d’une jeune section féminine. Elles n’ont obtenu qu’une victoire en 10 matchs lors du tour élite, mais il y a aussi un nul à Vendenheim (où joue Marion Gavat) qui travaille si bien depuis des années que toute l’équipe va sans doute devenir les U19 de Strasbourg (sans fusion).
Notons aussi que Julie Dufour et Maïté Boucly ont eu un peu de temps de jeu cette saison, et que que Julie Dufour a notamment réalisé une très belle entrée contre Marseille, étant à l’origine du but de Jana Coryn

 

IMG_8005

Sur le terrain, l’objectif du maintien est atteint. 5e attaque, c’est pas mal du tout ; 10e défense, c’est un peu moins bien. N’oublions pas que l’équipe est plutôt jeune et que si elle ne bouge pas trop cet été, elle ne peut logiquement qu’être plus âgée et expérimentée. Jérémie Descamps a officialisé son départ, et Dominique « j’dirais » Carlier, notamment ancien coach de Wasquehal, est annoncé : nul doute qu’entre Launay, Coutereels, Dafeur, Demeyere ou Sarr (puisqu’il semble que Dali reparte à Lyon), il remarquera qu’il là existe une colonne vertébrale de grande qualité pour poser les bases d’un exercice 2018-2019 encore meilleur.

 

Les Demeyere Awards

Comme tout grand média, DBC LOSC possède également ses propres trophées et entend récompenser, en toute objectivité, les faits les plus méritants de la saison. Par un vote unanime de la rédaction, les trophées ont été baptisés les Demeyere Awards, vous allez comprendre pourquoi.

IMG_8040


Award de la plus belle entrée en jeu
Silke Demeyere
, pour son entrée à la mi-temps à Fleury.


Award du plus beau but
Silke Demeyere
, pour son but de la tête face à Fleury.

Image de prévisualisation YouTube


Award de celle qui emmerde le plus l’adversaire
Silke Demeyere
, pour l’ensemble de son œuvre.

 
Award de la plus belle passe
Silke Demeyere pour sa passe à la 54e contre le Paris FC. Celle de la 28e contre Soyaux
n’était pas mal non plus.

Award de l’ubiquité
Silke Demeyere, qui donne l’impression d’être partout sur le terrain.

32Cette composition est éloquente


Award de cell
e qui surgit brusquement
Silke Demeyere, telle Bip-Bip face à Vil Coyote.

cliquez sur ce lien pour visionner la vidéo


(Si le gif ne se lance pas automatiquement, cliquez ici : https://media.giphy.com/media/Ly1sygj1weJ8I/giphy.gif)

 

Award de celle qui gagne ses duels de la tête avec 30 cm de moins que ses adversaires
Silke Demeyere
, pour son match contre Guingamp.

 

Award de la joueuse la plus modeste
Silke Demeyere pour son sketch « si je marque, c’est la faute à la gardienne » (dans notre entretien avec elle), pour sa déclaration « je n’ai pas fait un bon match lors de notre dernier déplacement, au Paris FC », et pour son numéro « je n’ai pas envie de parler à la télé flamande » après Lille/PSG. GRRR !

Award de la colère légitime
Silke Demeyere, après sa sortie à la mi-temps contre Rodez.

Award de la famille de supporters la plus fidèle
Silke Demeyere
, qui amène toujours beaucoup de monde venu de Belgique en tribune.

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Incognito, la famille royale a pris place à de nombreuses reprises sur le banc de touche pour admirer l’une des fiertés de son royaume


Award du plus bel œil au beurre noir
Silke Demeyere, après le match contre Soyaux.

Award de la joueuse qui ressemble à un personnage de BD
Silke Demeyere, pour sa ressemblance avec Bobette

xxl

Award de la chouchoute de DBC
Silke Demeyere


Award de prestige
Silke Demeyere. Comme ça, pour le plaisir.

14 récompenses pour Silke, c’est un carton plein ! Bravo à elle. Mais il faudra faire encore mieux l’année prochaine !

Photos tirées par nos soins lors de l’entraînement du 17 mai 2018.


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