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Drogue, bière & complot contre le LOSC

Drogue, bière & complot contre le LOSC

Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Archive pour la catégorie ‘Féminines’


Posté le 12 septembre 2021 - par dbclosc

Le LOSC freiné

Après la victoire contre Saint-Maur pour la reprise du championnat, le LOSC se déplace à Arras pour le derby contre Lens. Institutionnellement, c’est le premier derby féminin puisque le match d’il y a deux ans au stade Bollaert, même s’il avait été joué par l’adversaire à Lens et en Sang & Or, était encore officiellement un Arras/Lille, même si la fusion Arras/Lens ne faisait plus guère de doute. Par la suite, le match retour en 2019/2020 et les deux derbies de l’an dernier n’ont pas été joués. Outre le championnat, très bien commencé pour les unes, très mal commencé pour les autres (Lens a perdu à Nantes 0-3), il s’agit donc de maintenir la suprématie régionale du LOSC qui, rappelons-le, dure depuis plus de 15 ans. Faisons les malins tant qu’on le peut !

Le match se joue au stade Degouve, à Arras, où il doit y avoir environ 600 personnes, dont la moitié suit Bordeaux/Lens à la radio ou sur smartphone. On voit également pas mal de maillots lillois dans les tribunes. Présence de Héloïse Mansuy et de Jessica Lernon qui, à la question « qui soutiens-tu aujourd’hui ? » (elle a joué dans les deux clubs), nous répond : « mon coeur bat Lens » (phonétiquement, c’était exactement ça), bravo Jessica !

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Le speaker, Jean-Michel Apeuprès, annonce les compositions des deux équipes. Du côté de Lille, grosse surprise avec la titularisation d’une nouvelle joueuse nommée « Gwenaëlle Devmmmchouuuumer ». Bienvenue à elle, et elle doit être sacrément fortiche car elle est d’emblée capitaine !

Sinon, même équipe que la semaine dernière :

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IMG_7362Photos d’Arnaud Mahieu, dans la tribune d’en face !

Voici la composition lensoise :

Mancion – Legrand, Smaali, Prette, Meunier, Boquet, Cousin, Gavory (c), Traoré, Coquet, Diop.

15h00 C’est parti Paprzycki !

1e Et allez, on balance en touche du côté de Lens, ça joue déjà la montre.

2e Centre de Agathe Ollivier côté gauche, dégagé du genou en corner, c’est vraiment pas beau à voir. C’est frappé par Salomé Elisor, mais bien trop en retrait.

6e Première relance courte des Lilloises, qui sont contrées assez bas, mais bonne intervention de Carla Polito.

10e Contre-attaque rapide jouée par les Lilloises : Launay relance sur Marty, qui relaie avec Elisor : on cherche Pierel en profondeur, mais la défense de Lens est bien positionnée.

13e Premier carton jaune de la partie pour la Lensoise Andréa Prette, après un croche-patte sur Silke Demeyere.

Dans la foulée, la défense lensoise dévisse un dégagement en touche : ça devrait aussi valoir carton tellement c’est moche !

16e Coquet déborde Agathe Ollivier sur son côté droit et centre. Devlech’ contre. Coquet recentre, Devlech’ recontre. Marrant.

21e Après une longue période de possession lilloise, Frémaux décale Marty qui centre : c’est trop long.

22e Pierel sert Frémaux à l’angle de la surface de réparation. Eva hésite un temps puis cherche aux 6 mètres Pierel et Boucly qui se jettent mais ne peuvent reprendre. Puis Elisor tente aussi quelque chose, sans réussite.

24e Beau travail De Paprzycki au milieu (un Lensois dit : « c’est une bougresse la 6 ! ») : on cherche Pierel en profondeur, c’est trop long.

Les deux numéros 6 sont rappelées à l’ordre pour s’être un peu trop chamaillées.

27e Sur la droite, Lens attaque avec Coquet qui centre aux 6 mètres sur Traoré qui reprend : Elisa Launay détourne sur son poteau ! Première chaude occasion du match ! Ça donne un corner qui aboutit à une frappe lointaine de Diop, pas de souci pour Launay.

29e On tente de passer collectivement en attaque du côté du LOSC, mais ça n’aboutit pas à grand chose pour le moment. Ici, le centre de Marty est encore repoussé.

30e Elisa Launay, qui avait le ballon dans les mains, le lâche, puis le reprend. L’arbitre ne dit rien. OK, merci !

31e Demeyere tente une percée à gauche en évitant 3 joueuses puis en tournant sur elle-même, mais elle a perdu le sens de l’orientation au cours de cette figure complexe et Lens se dégage.

Dans la continuité, Elisor fait une faute « intelligente » pour calmer la contre-attaque.

Après un premier quart d’heure assez tranquille, le match gagne progressivement en intensité. Il y a beaucoup de duels et d’engagement. Depuis quelques minutes, ce sont plutôt les Lensoises qui ont une meilleure maîtrise, avec une occasion franche. Du côté du LOSC, c’est assez brouillon, on tente des choses qui ne peuvent pas fonctionner, et on a du mal à se trouver autrement que par des longs ballons, et ce n’est pas vraiment le jeu auquel on a été habitués.

32e Carton jaune pour Silke Demeyere : c’est tout à fait honteux !

35e Lille obtient un bon coup-franc après une faute sur Pierel à 22 mètres. Aurore Paprzycki frappe en force vers le petit filet, mais la gardienne se détend bien et dévie en corner. Voilà une première bonne occasion lilloise !

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2021/09/video-1631453918.mp4

38e Récupération haute de Pierel, qui entre dans la surface et frappe du gauche, sur la gardienne.

40e On tente cette fois de passer de manière aérienne avec Paprzycki qui ouvre vers Marty, mais c’est dégagé.

42e Elisa Launay effectue une superbe sortie dans les pieds de Traoré qui se présentait face à elle ! Lille se dégage et Marty est sévèrement taclée. Depuis quelques minutes, beaucoup de tacles sont très limites, et l’arbitre a bien du mal à sanctionner de manière homogène. Il semble en outre que la n°9 de Lens, Diop, peut faire à peu près tout ce qu’elle veut (jouer au foot, bien sûr, mais aussi jouer des coudes et pousser tout le monde) : l’arbitre ne sifflera pas contre elle.

45e + 1 Faute sur Boucly à 45 mètres du but. Astucieusement, Elisor joue très rapidement vers Marty dans le dos de la défense, mais une Lensoise dégage de justesse de la tête.

Mi-temps, 0-0.

La relecture et la mise au propre de mes notes me fait me rendre compte qu’en parlant beaucoup des Lilloises, on a l’impression qu’elles tiennent le jeu et qu’elles sont dominatrices : disons que c’est un biais de supporter, car l’impression à la mi-temps est que le match est équilibré, que c’est même plutôt Lens qui a l’ascendant, et les Lilloises sont bousculées : non seulement elles ne parviennent pas à jouer de manière fluide, mais elles sont aussi mises à l’épreuve dans l’engagement que mettent les adversaires. Sans deux excellentes interventions de Launay, le LOSC serait mené, et les lilloises n’ont répondu sérieusement que par une phase arrêtée.

Fernando D’Amico débarque à la mi-temps et vient se placer à côté d’un mini kop Sang & Or, bonne idée !

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16h00 On reprend ! Noémie Mouchon a pris la place de Chloé Marty.

48e Corner à deux joué entre Elisor et Dmeyere. C’est dégagé.

49e Quelques nouvelles de l’autoproclamé « meilleur public de France » : « Lillois merda » et tous les Lillois sont des « enculés ».

51e La défense lilloise, prise dans le dos, laisse filer Traoré, mais Launay sort encore superbement et renvoie du pied !

52e Faute sur Pierel à 35 mètres du but lensois, tout à droite. Boucly frappe rentrant au second poteau où se trouve Devlech’, dont la tête passe au-dessus.

55e Carton jaune pour Eva Frémaux, qui a empêché une contre-attque lensoise.

56e Mouchon remonte le ballon, sert Elisor qui décale à droite Pierel : crochet du droit, frappe du gauche, mais c’est trop mou pour inquiéter la gardienne.

58e De l’arrière, Polito, d’une longue transversale, cherche Mouchon. Le ballon retombe dans les pieds de Maïté Boucly qui frappe en position excentrée d’une vingtaine de mètres : sur la barre !

61e Pour Lens, sortie de la 19, entrée de la 23.

64e Le ballon sort en touche… et superbe tête de Rachel Saïdi qui rend le ballon à une de ses joueuses !

Sortie de Paprzycki, entrée de Bamenga. Il semble que Elisor recule d’un cran.

Clairement, depuis la reprise, les Lilloises campent chez les Lensoises. C’est toujours aussi rugueux au milieu de terrain, ça conteste toujours autant en tribunes, ur les bancs et sur le terrain, mais Lille va mieux. Les quelques supporters lensois qui avaient donné pas mal de voix de la 46e à la 60e semblent désormais inquiets de voir les leurs reculer.

67e FAUTE SUR DEMEYERE, OOOH !

69e La 13, Prette, qui a déjà un carton, tacle sévèrement Eva Frémaux, et profite que l’arbitre ait le dos tourné pour remettre un coup, puis parade devant le public en mode « vous avez vu ? ». On a vu oui.

72e De l’autre côté, Agathe Ollivier fait aussi un bon gros tacle, sanctionné, mais elle fait comme si elle n’avait rien entendu afin de terminer cette lutte à terre avec l’adversaire.

73e Bamenga ouvre dans l’axe, une Lensoise se troue mais mouchon ne parvient pas à contrôler le ballon.

75e Carton jaune pour Boucly, qui n’ a pas respecté la distance sur un coup-franc.

76e Bamenga, qui part en contre-attaque, est retenue par le maillot, mais l’arbitre ne siffle pas. Dans la foulée, c’est au tour de Salomé Elisor de tenter un tacle osé, et heureusement que son adversaire a sauté. C’est au moment où ça râle de partout que Demeyere trouve Mouchon, absolument seule au point de pénalty. Mais au lieu de frapper franchement, Noémie tente un lob immonde qui atterit dans les gants de la gardienne. Quelle occasion !

79e Bamenga, qui fait une entrée très remarquée, part encore en contre-attaque et lance Mouchon qui, malheureusement, s’enferme. Ou alors c’est bien défendu, mais ne valorisons pas trop les adversaires.

80e Sortie de Pierel et entrée de Azzaro

Coup-franc frappé par Elisor à une trentaine de mètres : Azzaro reprend de la tête à 8 mètres, et ça passe au-dessus.

Lille attaque désormais très fort, les Lensoises reculent et semblent au bout de leurs ressources sur chaque tacle, récupération… mais elles tiennent le coup pour le moment. Signe que ça va mieux : les Lilloises construisent enfin : ici, Boucly et Ollivier combinent à gauche, mais le centre d’Agathe est capté par la gardienne.

85e à 40 mètres de son but, Devlech’ est contrée par Diop, qui avance et voit que Launay est sur sa ligne des 16 mètres. Elle tente le lob… à côté. Voilà comment on passe à deux doigts d’un but con.

86e Lens arrache tout de même quelques percées : Diop, qui semble la mieux affutée physiquement, résiste à Devlech’, parvient à entrer dans la surface et se fait contrer par Polito : corner.

88e Ollivier centre fort à ras de terre au premier poteau : encore un dégagement d’une arrière.

89e De la droite, Demeyere envoie un petit ballon entre l’arc de cercle et le point de pénalty. La gardienne sort, mais est devancée par sa n°28 qui tacle vers son but.. et la gardienne revient pour détourner en corner ! Quelle occasion encore. Et autant le lob de Lens aurait été un but con, autant là ça aurait été un but magnifique !

Sur le corner, frappé par Boucly, la tête de Polito tape le haut de la transversale !

90e Les lensoises, proches de céder, font une nouvelle faute sur Boucly. Elisor frappe le coup-franc, c’est repoussé à l’entrée de la surface sur Azzaro qui s’emmène le ballon de la tête et reçoit un pied dans le visage : coup-franc indirect à 20 mètres, légèrement décalé à droite.

Le coup-franc indirect, sifflé par exemple en cas de jeu dangereux, est identifiable au fait que l’arbitre a le bras levé jusqu’à ce qu’une joueuse autre que la tireuse touche le ballon. On le rappelle car les Lilloises ne semblent pas avoir percuté tout de suite : après de longues hésitations, une course d’élan arrêtée, une sortie de Devlech’ du mur et, finalement, un décalage de Demeyere vers Boucly, le coup-franc est dégagé.

Dans le temps additionnel, les Lensoises essaient une contre-attaque vite arrêtée. Bamenga relance dans l’autre sens, et le ballon parvient à Azzaro qui tente une frappe loitaine, au-dessus.

C’est terminé, 0-0.

Après une première période très compliquée pour le LOSC, la deuxième période a été plus rassurante. Même si les Lilloises ont eu du mal à se trouver, elles ont joué bien plus haut, récupéraient beaucoup de ballons et ont largement pris l’ascendant physique sur les Lensoises. Il y a plusieurs manières de lire ce match, avec deux périodes si différentes. Si on est très critique, on dira que le LOSC, après une terne première mi-temps, ne pouvait pas prétendre à mieux (et aurait même pu repartir avec zéro point sans trois interventions décisives de sa gardienne, 27e, 42e, + l’arrêt de la 51e). En tordant le raisonnement dans l’autre sens, on peut se montrer optimiste et constater que le LOSC, quand il a un coup de moins bien et qu’il cafouille un peu son jeu, sait faire le dos rond et parvient tout de même à garder le 0-0.

Sur la seconde période, et toujours pour souligner le positif, le LOSC a complètement dominé un adversaire qui, en deuxième période, n’a fait que défendre et cherché à détruire les tentatives de construction lilloises. Les Lensoises semblent avoir été au bout d’elles-mêmes parce que c’était un derby : le fait qu’elles aient l’air d’avoir gagné la Ligue des Champions après ce 0-0 en dit long sur la manière dont elles ont été bousculées.

Au coup de sifflet final, les Lilloises ont filé directement aux vestiaires, manifestement en colère (« la mine des mauvais jours« , comme on dit ici), ce qu’ont confirmé leurs réactions après match. Il est vrai qu’à partir du moment où Lens n’a eu pour seules ambitions que de défendre et ne pas encaisser de but, l’engagement et la tension sur le terrain n’ont pas faibli. Il est vrai aussi que l’arbitre aurait pu (dû ?) davantage sanctionner les Lensoises sur certaines situations (Andréa Prette devrait s’essayer à autre chose que le football et l’arrière qui a mis son pied dans le visage d’Azzaro avait déjà été avertie). Mais il est surtout vrai qu’il est difficile de dominer autant, de se créer des occasions franches (58e, 76e, 89e), et de ne pas parvenir à marquer, alors que l’efficacité avait été un des points forts de la victoire contre Saint-Maur la semaine dernière.

Prochain rendez-vous contre Strasbourg dans deux semaines !


Posté le 6 septembre 2021 - par dbclosc

Le LOSC réussit sa rentrée

Retour de la D2 féminine (musique triomphale) ! Après presque un an d’interruption, c’est avec un immense plaisir que nous retrouvons l’équipe du LOSC (et ses spectateurs et spectatrices les plus fidèles), en espérant que, cette fois, la saison aille à son terme, et si possible avec une montée à la clé pour nos favorites. Nous avons exposé l’état des lieux de la section et les ambitions de l’équipe première, tels qu’ils ont été évoqués lors de la conférence de presse du 27 août : place désormais, enfin, au terrain !

Pour cette reprise, le LOSC reçoit la VGA Saint-Maur, une des sections féminines les plus anciennes du football français, qui était là lors du premier championnat de France féminin en 1974. S’il s’agit d’un des rares clubs dont la section féminine est plus célèbre que sa section masculine, sa gloire semble toutefois passée : après plusieurs titres de champion dans les années 1980, le club est aujourd’hui l’un des rares de groupe de D2 à, a priori, ne pas viser la montée.

Il fait chaud.

Timoty Weah est là, présence jugée « exemplaire » par bon nombre de supporters lillois sur les réseaux sociaux : soyez-tous exemplaires, venez voir jouer les filles !

Ce match est également le Paprzyckico, puisqu’Aurore a évolué là-bas de 2013 à 2017.

Les joueuses de Saint-Maur évoluent dans une affreuse couleur jaune ; notons également que c’est rarement une bonne idée de mettre la plus petite dans le but, mais elles tentent le coup.

Voici la composition lilloise, avec une Carla Polito qui semble s’installer en défense centrale. Devant, il y a du choix et de la qualité : pour cette fois, ce sera Boucly/Marty/Pierel, et Mouchon et Azzaro sur le banc.

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15h02 C’est parti Paprzycki !

1e L’arbitre signale une faute de Silke Demeyere : quelle honte.

5e En ce début de match, ce sont plutôt les joueuses de Saint-Maur qui ont la possession et se placent dans le camp lillois sans toutefois mettre en danger leurs adversaires. Eva Frémaux intercepte une ouverture et transmet en retrait à sa gardienne, qui relance assez court vers Paprzycki : Aurore fait juste la déviation qu’il faut vers Elisor dans le rond central. Salomé lance Chloé Marty côté droit, qui centre entre les 6 mètres et le point de pénalty. Chloé Pierel contrôle du droit en se retournant puis frappe en pivot du gauche, et premier but pour le LOSC sur sa première offensive ! C’était bien construit.

8e Faute d’Agathe Ollivier : l’arbitre sort déjà un jaune, considérant probablement que le cri surjoué de l’adversaire est un indicateur de la gravité de la faute. Le coup-franc à 22 mètres est tiré largement au-dessus, bravo !

11e Les Saint-Mauriennes encore à l’attaque : centre côté droit de la 25, reprise de la 9 vers le point de pénalty, c’est encore au-dessus, c’est encore bravo.

12e Devlech’ trouve Paprzycki, qui elle-même trouve Boucly à gauche. Maïté remet à Aurore à l’entrée de la surface, petit pont sur une arrière et frappe trop au centre du but pour inquiéter la gardienne.

15e Carton jaune du côté de Saint-Maur après une faute sur Marty.

16e Dans le camp lillois, Devlech’ transmet à Launay, qui relance vers Fremaux. Eva joue un une-deux avec Demeyere sur la droite, puis Pierel est servie à droite de la surface : son centre trouve Marty qui est contrée par la gardienne aux 6 mètres, mais Salomé Elisor récupère à l’entrée de la surface et envoie une frappe tendue du gauche qui fait 2-0 ! C’était encore bien construit.

18e Pendant que les Jaunes, probablement en admiration devant le jeu collectif des Lilloises, sont ailleurs, Paprzycki centre vers Elisor qui, à l’entrée de la surface, envoie un lob qui termine sur la barre (on vient de manquer un des buts de l’année). Mais à la retombée, Boucly a le temps de contrôler et de frapper du gauche : 3-0 !

22e Lancée en profondeur, la 10 jaune, qui pousse bien trop loin son ballon, décide de tomber, pour voir si l’arbitre est capable de siffler un pénalty et d’expulser Elisa Launay. Encore faut-il savoir bien simuler.

Dans la foulée, pause-fraîcheur. 3-0, c’est presque cher payé pour Saint-Maur, mais ce n’est pas immérité non plus : quand on a des occases, il faut marquer. On voit par ailleurs de jolis mouvements collectifs, notamment pour lancer les latérales Ollivier et Fremaux, qui en outre dédoublent souvent leurs ailières, Boucly et Marty. On doit bien avouer qu’on a parfois un peu peur quand cette volonté manifeste de relancer court nous place à deux orteils d’une interception adverse proche de nos buts : parions qu’on prendra 2 ou 3 buts dans la saison à cause de ça, mais en attendant ce système en a déjà fait marquer deux…

30e Ouh ça râle beaucoup chez les spectateurs partisans de Saint-Maur, ça m’énerve. Et ça chauffe un peu du côté d’Agathe Ollivier qui, rappelons-le, a récolté un carton sévère et précoce, et qui se fait un peu trop chatouiller les chevilles sans que ça ne soit sanctionné.
Il y a même quelques spectateurs qui ont l’air de vouloir en découdre : ah, l’ambiance familiale du football féminin !

Fort heureusement, pour calmer les esprits, on a un arbitre de touche rigolo (bien que Lensois) qui réagit aux commentaires de tout le monde.

32e Maïté Boucly profite d’une mauvaise relance adverse pour tenter sa chance de loin : à côté.

34e Elisor trouve à gauche Ollivier, qui envoie un centre-tir qui termine sur la barre transversale.

36e Boucly transmet à Pierel, dont la frappe à 18 mètres est freinée ; la gardienne s’en empare.

37e Corner obtenu par Fremaux. C’est joué à deux entre Boucly et Demeyere. Boucly frappe à l’angle de la surface, sans danger pour la gardienne.

41e Carton jaune pour la 25 de Saint-Maur. L’arbitre a le carton facile, dans les deux sens.

Mi-temps, 3-0. La domination lilloise n’est pas outrageuse, mais elle est suffisante pour se créer les occasions qui font la différence, là où l’adversaire n’a pas transformé ses séquences de possession en occasion flagrante. Deux des trois buts lillois proviennent d’actions fort bien construites.
On ne sait pas si on doit signaler à chaque fois que Paprzycki/Demeyere au milieu, c’est coeur-coeur-coeur : on ne relate pas les maintes fois où l’une des deux – ou les deux – surgissent, récupèrent, ou orientent le jeu, mais elles sont impressionnantes. On insiste aussi sur la qualité des combinaisons soulignées plus haut, qui précisément passent souvent par le duo blond, ainsi que par Salomé Elisor, très juste. La paire centrale Devlech’-Polito tâche davantage à relancer proprement qu’à défendre, ce qui est bon signe. Mention spéciale aussi pour Chloé Marty, très active à droite. Espérons creuser l’écart en seconde période !

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16h08 C’est reparti Paprzycki ! Noémie Mouchon a remplacé Maïté Boucly, et commence cette seconde période en tant qu’avant-centre, tandis que Pierel a glissé côté gauche.

47e Bien entendu, quand j’écris que « Pierel a glissé côté gauche », ça ne veut pas dire qu’elle est tombée : ça signifie qu’elle s’est positionnée sur le côté gauche de l’attaque qu’occupait Maïté Boucly.

52e En parlant du loup (Pierel le loup, ahah), Chloé s’estime victime d’une faute, qui n’est pas sifflée. Du coup elle s’énerve et prend un jaune.

57e Frappe mollassonne de la 28, dans les gants de Launay.

62e Double changement côté Saint-Maur.

Du côté du LOSC, ça intervertit souvent sur les postes de l’attaque.

67e QUEL RETOUR DE SILKE DEMEYERE

68e Marty tente de trouver Mouchon dans l’espace et dans l’axe, mais le ballon est mal dosé.

69e Pause-fraîcheur. À vrai dire il ne se passe pas grand chose : est-ce volontaire ? On se rappelle que, l’an dernier, quand le LOSC menait largement contre La Roche, on avait cru percevoir des expérimentations dans l’équipe lilloise, et alors la priorité n’était plus de creuser l’écart mais de confronter les joueuses à des situations de jeu où elles se mettaient en danger. Mais là, le système de jeu ne semble pas avoir fondamentalement changé. La chaleur, plutôt inattendue au vu de l’été de merde qu’on a passé (climatiquement hein), perturbe peut-être les joueuses. Et par ailleurs, les joueuses de Saint-Maur ont fermé les circuits par lesquels elles se faisaient presque systématiquement avoir en première période.

71e Ouverture de Polito vers Marty, gênée par une défenseure qui l’excentre.

Sortie de Aurore Paprzycki et entrée de Naomie Bamenga.

73e La 9 jaune, voyant Launay légèrement avancée, tente une frappe lointaine, bien captée par notre gardienne.

75e Les crampons de Carla Polito rencontrent l’abdomen d’une adversaire. Carton jaune.

Sortie de Chloé Pierel, entrée de Lorena Azzaro.

78e Noémie Mouchon lance Chloé Marty, devancée par la gardienne qui renvoie en touche.

79e Récupération d’Elisor à une trentaine de mètres : elle sert parfaitement Mouchon, seule face à la gardienne, mais sa conduite de balle est incertaine. Elle tente de dribbler la gardienne, qui s’empare fort bien du ballon.

82e ça cafouille un peu aux abords de la surface lilloise et ça termine par une frappe à côté.

90e Eva Fremaux, qui avait déjà grimacé quelques minutes avant, semble touchée. Elle sort.

92e Très belle prise de balle aérienne d’Elisa Launay.

C’est terminé sur cette victoire du LOSC 3-0. Après une première période très aboutie, marquée par de beaux mouvements et une belle efficacité, le rythme a singulièrement baissé en seconde période, et les Lilloises ont été nettement moins dangereuses, sans toutefois craindre un retour de Saint-Maur, dont on ne peut pas dire que l’équipe ait fait forte impression (et on confirme qu’il vaut mieux ne pas viser la montée sous peine de forte déception). Les combinaisons qui avaient fait mouche en première période ont été moins fluides – on a même vu certaines tentatives de percée solitaire (Azzaro à deux reprises) – et les Lilloises ont rarement porté le danger sur le but adverse, manquant ici un contrôle, ou là une conduite de balle.

Mais le championnat démarre très bien ! Rendez-vous la semaine prochaine pour le déplacement à Lens. Si les conditions le permettent, on y sera !

 

La réaction de Rachel Saïdi :

« On a eu la chance de faire la différence assez tôt en première période, et c’est positif. Dans le contenu, on est satisfaites, au vu de la chaleur énorme qu’il y avait. Mais on n’a pas réussi à aller chercher le quatrième but, et c’est assez décevant : on n’a pas du tout cherché à lever le pied en seconde période ! Il faut qu’on soigne le goal-average pour la suite du championnat, qui sera très serré dans le haut du classement. Notre idée est de continuer à attaquer et de creuser l’écart : si on peut en mettre un quatrième, on doit le faire ! Chaque but aura son importance (…)

Le prochain match à Lens est un match de championnat comme un autre, qu’on doit gagner si on prétend se placer le plus haut possible. Donc on va le préparer comme tout autre match, rigoureusement, et il n’est pas nécessaire de rappeler aux joueuses que c’est un derby car elles l’ont bien intégré (…)

Il n’y aura aucun match facile. On essaie de ne pas brûler les étapes et de ne sous-estimer aucun adversaire, car chaque équipe a son coup à jouer »


Posté le 3 septembre 2021 - par dbclosc

Le LOSC à l’assaut de la D1

Après deux « saisons » de D2 arrêtés précocement, l’équipe première de la section féminine espère cette fois avoir la possibilité de réaliser son objectif : retrouver l’élite. L’effectif est quasi-inchangé et la section, dans son ensemble, poursuit sa structuration. À quelques jours de la reprise du championnat, Patrick Robert, président du LOSC-Association, Rachel Saïdi, coach de l’équipe première, Gwenaëlle Devleesschauwer et Aurore Paprzycki, joueuses, ont offert la semaine dernière un état des lieux de l’état et des ambitions du club.

24 octobre 2020 : ce samedi-là, en battant La Roche 5-2 à Luchin, le LOSC signait une nouvelle victoire et semblait bien parti pour poursuivre son parcours dans le haut du classement. Avec un match de retard, les Lilloises étaient même virtuellement en tête du championnat ! Et depuis ? Aucun match officiel. Avec la crise sanitaire, la fédération a suspendu le championnat de D2, tout en entretenant l’espoir qu’il reprenne… Espoirs froidement douchés au printemps lorsque l’arrêt a été définitivement acté : nous en avons longuement parlé avec Agathe Ollivier. Cette « saison », conjuguée à la précédente, déjà arrêtée alors que tout espoir de montée n’était pas perdu, a de quoi faire enrager joueuses, encadrement, et supportrices et supporters du LOSC, tant elles semblent retarder la progression du club et sa vocation, manifestement, à s’installer en première division. C’est donc avec une grande impatience et de légitimes ambitions que cet exercice 2021/2022 va reprendre ce dimanche pour le LOSC, avec la réception de VGA Saint-Maur à Camphin. Avec quelques interrogations, mais surtout des certitudes.

20210827_150943Conférence de presse du 27 août 2021. On sent que Patrick Robert a dû sortir un bon mot.


Commençons par les interrogations
 : elles naissent logiquement des deux saisons tronquées que l’on vient de vivre. Quel est le niveau des équipes, et du LOSC en particulier ? Comment les joueuses sortent d’une période où elles ont été privées de compétition ? Y a t-il un avenir pour le football féminin à Lille ?

Comme lors des deux saisons précédentes, la division 2 se compose de deux groupes, et le LOSC hérite d’un groupe assez relevé : Patrick Robert et Rachel Saïdi ont pointé une répartition « déséquilibrée ». Et en effet, on note dans le groupe A des clubs bien mieux structurés que dans le groupe B, et on a tendance à moins se cacher dans le groupe A quant à ses envies de monter en première division. Outre le LOSC, on peut (au moins) citer Metz, Orléans, Nantes, Lens ou Le Havre (relégué de D1), qui ambitionnent tous de jouer les premières places. Mais hors de question de s’en plaindre pour la coach, qui y voit même une source de motivation supplémentaire : « on a un groupe très relevé, mais on n’est pas mécontents : ça veut dire qu’il y aura, sur chaque match, un enjeu, une pression positive, et l’équipe qui finira première de ce groupe sera vraiment méritante ».

Sur la gestion de la pandémie par le club, on a eu l’occasion là aussi d’en parler avec Agathe Ollivier : le staff a fait en sorte de maintenir les joueuses éveillées et dans un esprit compétitif et, comme l’a rappelé Rachel Saïdi, l’absence de compétition a permis d’accentuer le suivi individualisé des joueuses et le travail au poste. Dès lors, contrairement à l’idée spontanée que l’on pourrait s’en faire, 2020/2021 « n’a pas été une saison pour rien : elle nous a permis d’avancer, et d’être mieux armées aujourd’hui. ».

Ainsi, même s’il est évident que l’accumulation des entraînements sans match n’a pas ravi les joueuses, la mobilisation du staff a permis, dans la mesure du possible, de préparer au mieux le moment de la reprise. En conférence de presse, la capitaine Gwenaëlle Devleesschauwer a même souligné qu’il faut s’appuyer sur la frustration née de ces derniers mois : « ça peut nous servir pour la saison qui arrive dans le sens où on aura faim de jouer, et faim de victoires ».

Sur le plan de l’effectif, celui-ci est très stable, et on en vient donc désormais plutôt aux certitudes : on ne note que les départs de Maud Coutereels et de Charlotte Sawaryn. Au rayon des arrivées, Pauline Moistel a été recrutée et viendra sans doute titiller Elisa Launay au poste de gardienne. Notons aussi un changement d’entraîneur adjoint : Christophe Douchez a rejoint Douai ; il est remplacé par Loïc Leclercq, passé le centre de formation du LOSC (en tant que joueur). L’effectif compte ainsi 25 joueuses (parmi lesquelles 3 gardiennes), et y ont été intégrée 4 jeunes de la formation. Près de la moitié du groupe a été formée au LOSC, et le travail de coordination de la section féminine, des U12 à l’équipe première, a été plusieurs fois souligné par Patrick Robert : « le LOSC a une tradition de formation pour ses garçons, faisons la même chose pour les filles ! Aujourd’hui, par la qualité de la formation, par la qualité de l’encadrement, on arrive à un résultat qui est tout à fait appréciable, et qui peut servir de base au développement du club tout entier » et par Rachel Saïdi : « Ça souligne le travail effectué depuis 6 ans au sein du LOSC. On a du coup des joueuses qui ont été formées et formatées sur nos intentions, et ça nous permet de gagner du temps quand on les récupère en équipe première. Il y a une continuité dans le travail effectué avec Caroline La Villa. On a la chance d’avoir un groupe qui connaît le staff par cœur ; c’est un staff qui connaît le groupe par cœur aussi ».

Cette stabilité, malgré les sollicitations – parfois venant de D1 – pour certaines illustre le fait que, pour la coach, « on a des joueuses qui portent le club dans leur cœur et qui ont à cœur de permettre au LOSC de vivre une saison forte ». Surtout, la cohésion travaillé depuis deux ans avec ce groupe presque inchangé doit permettre de constituer une force dans des moments qui seront plus difficiles. Difficile de parler du jeu pour la saison 2020/2021, mais on avait souligné à quel point on avait été ravis de ce qui avait été proposé en 2019/2020 : il y a de bonnes raisons d’espérer que cette dynamique se poursuive.

Rachel Saïdi a d’ailleurs affirmé que son équipe tâcherait « d’installer une certaine façon de jouer. On a des convictions, et on reste ouverts d’esprit sur beaucoup de choses, mais on a une volonté d’avoir de l’emprise et de maîtriser ce qu’on fait. On ne sera pas sur un jeu réaliste où on s’adaptera en fonction de ce qu’on verra : on est sur un projet lillois qui a été défini, et qui j’espère s’appliquera »

De manière plus générale, la section féminine poursuit son renforcement avec des moyens financiers stables : Patrick Robert a évoqué un budget « en dessous du million d’euro », remerciant au passage la société anonyme, et en particulier Olivier Létang et Didier Roudet, pour permettre de travailler dans cette continuité alors que, au moment où il s’agit de « garder la dynamique sportive tout en travaillant au redressement économique », on aurait pu craindre que des économies ne se fassent sur le dos des filles.

Au-delà de la question budgétaire, on l’écrivait en introduction, la section poursuit sa structuration. Celle-ci est le fruit à la fois de convictions et de contraintes propres à l’économie du football féminin. Deux éléments notables sur ce points :

tout d’abord, la section féminine peut compter sur le soutien d’un noyau de partenaires fidèles, que la crise sanitaire n’a pas désengagés. Etant donné que, du point de vue « comptable » d’un investisseur, il y a davantage à perdre qu’à gagner (et il n’y a probablement qu’à perdre), on peut supposer qu’on a affaire à des partenaires convaincus de l’avenir du football féminin, prêts à miser sur l’image de « la footballeuse » ;

ensuite, un partenariat a été annoncé entre le LOSC et les clubs de Douai, Villeneuve d’Ascq et Calais. La philosophie de ce partenariat est de permettre d’avoir un regard sur les qualités des joueuses de ces clubs, avec la possibilité de les faire venir vers le LOSC ; réciproquement, des joueuses en manque de temps de jeu ou devant s’affermir – par exemple lors du passage entre U19 et équipe première – pourraient faire le chemin inverse, tout en restant dans une compétition seniors ( à un niveau régional). Plus globalement, et même chez les plus jeunes, il s’agit de favoriser les échanges entre éducateurs/éducatrices et de développer une méthodologie commune. Avec Christophe Douchez à Douai ou Camille Dolignon à Calais, les échanges sont facilités…

Le LOSC marque ainsi son territoire et s’attèle à faire en sorte qu’il « devienne la place forte du football féminin dans les Hauts-de-France ». Et donc, probablement, qu’il coupe également l’herbe sous le pied de ses concurrents (en D2… et un peu en-dessous), en participant à la professionnalisation (relative) du football féminin. Au cours de la conférence de presse, la coach a également évoqué l’idée que le LOSC, précisément en raisons des efforts qu’il fournit pour ses jeunes, aimerait davantage de reconnaissance pour le travail effectué ou, a minima, une adaptation de la réglementation fédérale, comme un retour sur investissement.

Au vu de sa structuration et de son ancienneté (déjà!), le LOSC a en effet tout intérêt à accompagner le mouvement de développement qui se fait dans le sillage des clubs professionnels. Et au vu des ambitions déclarées des unes et des autres, il a tout intérêt à l’accompagner le plus vite possible.. en D1 !

Départ du championnat ce dimanche : comme depuis 4 ans, nous serons présents pour suivre la saison de nos favorites !


Posté le 27 mai 2021 - par dbclosc

La formation du LOSC concourt aussi hors des terrains

Mardi avait lieu la finale du concours d’éloquence des jeunes footballeuses lilloises : une bonne occasion de s’intéresser à l’une des facettes hors des terrains du centre de formation du LOSC, et en particulier de sa section féminine.

À l’aube de la saison 2017/2018, au moment où le LOSC venait de célébrer sa montée en D1, Rachel Saïdi, alors joueuse et coordinatrice des U7 aux U19, nous disait : « le LOSC forme aussi bien des joueuses de haut niveau que les femmes de demain ». En appui de cette déclaration, la (désormais) coach nous expliquait que le club cherche à accompagner ses joueuses dans une triple dimension : sportive bien sûr, mais aussi scolaire et éducative. L’événement organisé ce mardi 25 mai à l’Opéra de Lille permet d’exemplifier très concrètement l’activité « extra-sportive » du LOSC à destination de son centre de formation. En effet, se déroulait la finale du concours d’éloquence des jeunes footballeuses du LOSC (U16 et U17), 3 mois après son équivalent masculin : le concours, organisé au théâtre Sébastopol, avait alors été remporté par Gédéon Elonga, né en 2006.

Détachons-nous donc pour une fois des terrains de football et revenons sur ce concours, qui illustre la dimension « totalisante » que prennent désormais les clubs de football professionnels, à la différence d’autres époques où ces derniers se contentaient de former des sportifs, et rien que des sportifs. Or, le ratio entre le nombre de joueurs passés par un centre de formation et le nombre de joueurs devenus professionnels reste très faible. C’est ce que nous évoquait par exemple Joël Dolignon, le papa de Camille, passé par le centre de formation du LOSC à la fin des années 1980 et au début des années 1990 : « il n’y avait pas grand chose pour les jeunes du centre de formation (…) À l’époque, ce n’était pas une préoccupation du club de penser à l’avenir de ses jeunes hors du foot. Beaucoup de mecs de ma génération ont eu des galères professionnelles après le foot ». Voilà donc les club et leurs centres de formation engagés dans des actions dites « citoyennes », « engagées », et se tournant vers le monde de l’entreprise ou vers la société civile pour permettre à leurs membres de découvrir d’autres horizons, non seulement au cas où ces jeunes ne feraient pas carrière dans le football… mais aussi au cas où ces jeunes feraient carrière dans le football ! Dans la lignée des propos de Rachel Saïdi rappelés en début d’article, Patrick Robert, président de LOSC-association et maître de cérémonie de ce concours, rappelle dans son propos inaugural qu’il a « toujours considéré que la formation ne s’arrêtait pas aux limites d’un terrain de football (…) On a toujours formé des hommes, des femmes et des jeunes filles dans plusieurs dimensions : ce sont des bons footballeurs, des bonnes footballeuses, mais aussi des hommes complets et des femmes complètes, dans la tête et dans le corps ». En somme : Mens Sana in Corpore Sano, littéralement « un esprit sain dans un corps sain » (on fait les intellos car vous allez voir qu’il y a de la concurrence). Une philosophie qui se développe dans d’autres centres de formation, comme l’a récemment traité So Foot.

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Cette évolution est commune aux filles et aux garçons (on sait par exemple que, via LOSC formation, Luchin est aussi un lieu d’apprentissage du bac) et, en raison des moyens moindres du football féminin, cette tendance a tendance à se prolonger particulièrement chez les footballeuses, pour lesquelles la carrière sportive professionnelle, en plus d’être moins rémunératrice, est aussi plus incertaine. Si la section féminine a, depuis quelques années, réussi à fidéliser quelques partenaires qui permettent précisément de concilier d’un côté cette vie sportive à la lisière de l’amateurisme et du professionnalisme et, de l’autre, concomitamment, des activités diversifiées qui sont autant de reconversions potentielles, son équilibre reste fragile et passe par beaucoup d’imagination, et ce pour attirer et fidéliser des joueuses. Le passage, l’an dernier, de 5 à 12 contrats fédéraux en D2 a permis de régler une partie du problème financier, mais cela n’exclut pas les ambitions « citoyennes ». On aura l’occasion de revenir très prochainement sur l’actualité de l’équipe première de la section féminine et sur la saison écoulée, grâce à un entretien avec l’une des joueuses.

Revenons au concours d’éloquence : fruit d’un mois et demi de préparation encadré par notamment par Sofiane Talbi (Directeur Adjoint de LOSC Formation), il associe la Fondaction du football (représentée par Fantine Tessereau), qui se donne pour mission de « promouvoir une vision citoyenne du football, d’en rappeler les vertus éducatives et d’encourager l’innovation sociale et l’intégration du développement durable dans le football » ; Prométhée Education, association d’accompagnement des lycéens, représentée par Mohamed Slim. On note également le concours du lycée Jean Perrin et l’accompagnement des joueuses de l’équipe première : Gwenaelle Devleeschauwer, Maité Boucly, Choé Marty, Agathe Olliver, Silke Demeyere, Carla Polito, Salomé Elisor, toutes présentes, de même qu’Elisa Launay, Aurore Paprzycki et Frédéric Coudrais, Team Manager. Sont également présents des représentants des partenaires économiques de la section (le Crédit Mutuel, Pédiconfort), et le lauréat masculin du concours d’éloquence, Gédéon Elonga.

sdsdPhoto piquée sur le twitter du LOSC féminines : Gwenaelle Devleeschauwer, Maité Boucly et l’incroyable Silke Demeyere participent au tournage du teasing du concours, ici avec Lou Chiron Allard

De façon très significative, Jean-Michel Vandamme, de retour à la tête de la formation, est présent : il souligne qu’ « il n’y a pas de formation de football sans éducation, sans savoir-faire, sans culture, sans intelligence ». Dès lors, ce type de concours « apprend à faire un effort sur soi-même, à bien se connaître ; quand on se connaît bien, on peut aller plus loin ». Avec cette présence dans l’Opéra et la présence de l’adjointe lilloise à la culture, Marie-Pierre Bresson, tout est fait pour montrer les passerelles entre le sport et la culture, « deux secteurs parfois mis en opposition dans l’imaginaire collectif » pointe Fantine Tessereau. La directrice de l’opéra, Caroline Sonrier, évoque même le football comme étant un « art » et suggère une idée qu’on a hâte de voir à l’oeuvre : « on aurait de la graine à apprendre de votre parcours. On devait faire des concours sur votre domaine, vous viendriez nous juger et voir comment on arrive à pratiquer votre art ».

Venons-en au contenu : chaque participante est invitée à présenter durant 3 à 6 minutes une « plaidoirie », c’est-à-dire une position argumentée sur un problème donné. Notre question n’a pas été retenue, la voici : « comment expliquer scientifiquement que des joueuses de D2 soient plus sensibles au COVID que des joueuses de D1, ce qui justifie qu’on les empêche de jouer au foot ? ». Jugée trop complexe et insoluble, elle a été écartée par un jury intransigeant, composé de : Patrick Robert, président de LOSC Association ; Rachel Saïdi, coach de l’équipe première ; Caroline La Villa, Responsable Eveil et coach U19 ; Arnaud Mahieu, Pédiconfort ; José Mariage, Président de LOSC Formation ; Benjamin Paillart Crédit Mutuel ; Mohamed Slim, Prométhée Education ; Caroline Sonrier, Directrice de l’Opéra de Lille ; Fantine Tessereau, Fondaction du Football ; Alain Wallyn, Responsable Préformation.

Sur divers sujets existentiels (à commencer par Lou Chiron Allard qui se demande si on peut « triompher de la mort ») , les jeunes femmes argumentent sur le fond, mais soignent aussi la forme puisque, parmi les critères de notation de jury figurent l’aisance orale (intonation, expression, capacité à convaincre, vocabulaire) et la présentation (respect du temps, gestuelle, capacité à se détacher de ses notes écrites). Elles rejettent les préjugés et mobilisent des références scientifiques, comme Léa Popieul, qui rappelle ce que les avancées scientifiques et techniques doivent au doute et même à l’erreur ; des références sociologiques, comme les footballeuses devant discuter la vieille opposition entre inné et acquis (Maéliss Gérard, Eden Froleux, Joséphine Vanuxeem) ; des références philosophiques (Deborah Piette cite Spinoza, Marine Lemaître Eschyle, Maysane Khelefi questionne le bien et le mal, Manon Mahieu cite Voltaire, Lou Chiron Allard Platon, Céleste Paris expose ses réflexions sur la vérité et le mensonge)  ; elles s’interrogent sur le quotidien (Agathe Lauworia sur la générosité, Deborah Piette sur la consommation, Lilou Drieux sur le mensonge, Eva Lagache sur ce que signifie « réussir sa vie », Agathe Fabre sur l’usage des réseaux sociaux et la « tentation du paraître », Elmira Djaraoui sur les jugements hâtifs du quotidien) ; et on trouve aussi des références footballistiques, puisque Léona Boddaert évoque la « main de Dieu » de Maradona en 1986 quand elle se demande si le résultat est supérieur à la manière, Anaïs Milleville sur l’importance du collectif, et Manon Mahieu fait référence à la VAR sur un sujet concernant « l’erreur ».

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Étonnamment, personne n’a cité Socrate, qui est pourtant l’un des rares à avoir su allier une brillante carrière de philosophe et de footballeur, et ce à plusieurs siècles d’intervalle, ce qui est d’autant plus remarquable.

Voici le verdict :

Coup de coeur du jury : Joséphine Vanuxeem
3e : Léa Popieul
2e : Deborah Piette
1e : Lou Chiron Allard

Le LOSC aura ainsi deux jeunes de son centre de formation (si vous avez bien suivi : un garçon, Gédéon Elonga, et une fille, Lou Chiron Allard) lors de la grande finale nationale mercredi prochain à Paris. Bravo aux organisatrices et organisateurs, aux participantes, et bonne chance aux deux représentant.es du LOSC !

 

Voici le détail des sujets des plaidoiries :

Léona Boddaert : Le résultat est-il supérieur à la manière ?

Agathe Fabre : Être ou paraître ?

Anaïs Milleville: Vaut-il mieux gagner tout seul ou gagner à plusieurs ?

Eva Lagache : Réussir sa vie, c’est être riche ?

Lilou Drieux : Le mensonge est-il parfois un mal nécessaire ?

Marine Lemaitre : Peut-on justifier la violence ?

Deborah Piette : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

Léa Popieul : Douter permet-il d’avancer ?

Maéliss Gérard : On naît ce que l’on est, ou devient-on ce que l’on est ?

Agathe Lauworia : Donner ou recevoir ?

Maysane Khelefi : La gentillesse est-elle une faiblesse ?

Elmira Djaraoui : Doit-on juger les autres ?

Manon Mahieu : L’erreur est-elle nécessaire ?

Céleste Paris : Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?

Lou Chiron Allard : Peut-on triompher de la mort ?

Eden Froleux et Joséphine Vanuxeem : Sommes-nous le fruit de notre environnement ou de nos choix ?


Posté le 26 octobre 2020 - par dbclosc

Le LOSC s’arroCHe la victoire

Retour à Lille de l’Étoile Sportive Ornaysienne Football (ESOF), « La Roche » pour faire simple : voilà qui rappelle des souvenirs ! Rappelons-nous qu’en 2017, la montée avait été acquise suite à un quiproquo qui avait conduit à faire rejouer le match au sommet entre le LOSC et l’ESOF, qui se disputaient la première place. Le LOSC, d’abord vainqueur 5-1, avait dans un second temps battu son adversaire 3-1. Rachel Saïdi qui était n°10 de cette équipe, Maud Coutereels (qui est en sélection) et Silke Demeyere sont les trois seules « survivantes » de ces confrontations, qui ont été les premières dont on a fait des comptes-rendus (ici et là). C’est en quelque sorte grâce à cet infâme complot de La Roche que les filles du LOSC ont pleinement intégré la philosophie de notre blog. Que d’émotions.

Ce match aurait dû se jouer il y a 3 semaines, mais l’épidémie (en avez-vous entendu parler ?) a contraint à le décaler. Le LOSC tourne bien depuis le début de saison – seulement 2 points de perdus -, même si les premières périodes sont poussives. La Roche est au milieu de tableau, 6e (3 victoires, 2 défaites) et reste sur une victoire contre Strasbourg (2-1) qui a laissé des traces, avec deux blessées : Milica Stetic et Charlotte Faity. Tant pis pour elles, tant mieux pour nous ! Côté lillois, il faut composer avec les sélections (Coutereels et Polito).

La semaine dernière, la laborieuse victoire contre Brest n’a probablement pas apporté entière satisfaction au staff, qui a apporté quelques changements. Marty et Pierel sont sont sur le banc et, de façon plus surprenante, Elisor, qui vient d’être désignée à juste titre « joueuse du mois », aussi. Devant, on a donc Azzaro, et Mouchon est décalée sur le côté droit ; Bamenga est reconduite au milieu ; derrière, Devlech’ est associée à Lambert en défense centrale, et Fremaux est arrière droite. Pour le reste (Launay, Ollivier, Demeyere, Paprzycki, Boucly), pas de surprise.

compolaroche Une fois n’est pas costume, on va donner la compo de l’adversaire : compo2

Il y a beaucoup de vent, qui souffle de gauche à droite quand on regarde depuis la tribune. Le match est à huis-clos et, outre ce contexte déjà particulier, une décision préfectorale de l’après-midi a rendu les conditions encore plus drastiques : il n’y a pas de vestiaires. Les filles arrivent donc déjà habillées, et s’aménagent un petit espace en tribune pour échanger et se chausser. Quelle triste ambiance !

Une minute de silence est observée avant le coup d’envoi, probablement en mémoire du professeur assassiné. Alors je sais bien que ce n’est pas le moment de rigoler, mais la minute de silence n’avait peut-être pas à être officialisée. En tout cas, c’est la minute de silence la mieux respectée de l’histoire !

Sur ce, c’est parti !

laroche 3e Coup-franc de Bamenga à 25 mètres, côté gauche : alors qu’on s’attend à un ballon dans la surface, c’est joué finement vers Ollivier sur le côté, mais défense dégage.

5e Mouchon déborde côté droit et centre vers Azzaro, contrée à l’entrée de la surface.

6e Anaïs Lambert est contrée dans un dégagement, mais elle se rattrape bien : tant mieux, car il ne fallait pas se louper

8e Fremaux sert Mouchon, qui déborde encore à droite, assez facilement. Son centre aux 6 mètres trouve Azzaro, qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but : 1-0 pour le LOSC !

8e Récupération haute des Lilloises : Boucly passe une adversaire et centre vers Bamenga au second poteau, pas loin de pouvoir reprendre, mais elle l’arbitre siffle une faute aérienne de celle qui fait 30 centimètres de moins que son adversaire.

9e Très mauvaise relance de Borde, l’arrière gauche, dans l’axe. Azzaro récupère à 30 mètres et frappe du gauche, voyant la gardienne avancée : ça ne passe pas loin de la lucarne !

11e Boucly lance Mouchon à gauche, qui tente un intérieur pied droit dans la surface, sur la gardienne (ci-dessous)

Roche1 13e Devlech’ transmet à Bamega, qui trouve Paprzycki : frappe sur la gardienne.

15e Paprzycki met une balle en corner mais l’arbitre donne 6 mètres. Merci !

17e centre de Volard, bonne intervention de Devlech’

Dans la continuité, Mouchon déborde (encore) et centre vers Azzaro au point de pénalty, mais elle manque son contrôle.

19e Aurore Paprzycki au sol ! Attentat ! Carton ! Bon ça va, elle se relève.

22e Touche de Fremaux vers Mouchon, qui décidément passe très facilement. Elle centre vers Boucly qui remise Bamenga, dont la frappe avec rebond est arrêtée par la gardienne.

23e Bamenga est taclée, corner. Celui-ci est frappé par Paprzycki et est dégagé. Maïté Boucly reprend mais écrase sa frappe qui passe très largement à côté.

26e « Faute » de Silke Demeyere. On met des guillemets car, d’une part, Silke Demeyere ne fait jamais de faute et, d’autre part, vraiment, il n’y a pas faute. Cela donne un coup-franc à 35 mètres pour la Roche. C’est frappé directement : Launay crie « c’est bon ! », mais en fait ce n’est pas bon du tout. Poussé par le vent, le ballon accélère en fin de trajectoire et termine sur la barre. Le Moing, qui peut le plus, est la première à la retombée et égalise : 1-1. Eh ben c’est pas mérité du tout.

28e Allez on repart ! Bamenga trouve Mouchon qui centre aux 6 mètres : Azzaro est à deux doigts de pouvoir reprendre !

34e Ça fait 2 fois que les joueuses de La Roche mettent 3 heures à faire leur touche.

35e Il y a de plus en plus de rafales de vent. Et tout le monde sait que quand il y a des rafales de vent, il faut joueur derrière.

Avec le vent défavorable, Paprzycki tente un coup-franc direct, mais c’est évidemment fort freiné et ça ne profite pas aux Lilloises.

38e Beau travail de Frémaux côté droit, qui déborde et dribble deux joueuses ; on se demande si elle va foncer comme ça tête baissée jusqu’au but, mais finalement elle trouve très opportunément Bamenga en retrait qui, dans l’arc-de-cercle, contrôle et place un intérieur du pied droit légèrement dévié qui trompe la gardienne : 2-1 pour le LOSC !

39e Coup-franc de Demeyere : au-dessus. Mais franchement, c’était magnifiquement frappé.

41e Azzaro > Bamenga > Paprzycki > puis Boucly dans la surface. Elle tente un dribble mais est accrochée juste avant de ressortir de la surface : pénalty ! L’arbitre, prise d’un doute, donne dans un second temps coup-franc. Et là, franchement, les Lilloises sont trop gentilles : elles se placent comme s’il y avait effectivement coup-franc. Finalement, après consultation de l’assistant, l’arbitre donne bien un pénalty. Du plat du pied, Noémie Mouchon fait 3-1 !

45e Bamenga récupère un ballon, sert Boucly qui tente une percée, mais elle est contrée ; Bamenga récupère encore, sert Boucly qui centre, c’est dégagé.

45+1 Grosse faute de Bamenga, franchement en retard : alors qu’on se demande si ce sera jaune ou rouge, l’arbitre ne met pas de carton. Bon, d’accord, on a dû mal voir.

Mi-temps sur ce score de 3-1. Il semble qu’il y ait un gros écart entre les deux équipes. Les lilloises combinent bien au milieu et se trouvent facilement devant, avec une Noémie Mouchon qui pèse énormément sur son côté droit et une Azzaro bien placée au centre. Naomi Bamenga est bien plus en vue que contre Brest, et elle est même buteuse. Du côté de La Roche, on a marqué par accident avec une frappe accélérée par le vent suite à une faute qui n’existait pas. Et il fallait bien ça car c’est fort peu imaginatif offensivement. La défense centrale Lambert/Devlech’ assure. On se dit que si le LOSC joue le jeu, ça peut dérouler assez facilement en seconde période.

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19h25 C’est reparti Paprzycki !

47e Très joli coup d’épaule d’Aurore Paprzicki dans la tronche de Charline Volard, qui n’a pas l’air au mieux. Bien entendu, c’est totalement involontaire.

50e Pour l’ESOF, sortie de Cheneau, entrée de Segretain

53e Fremaux récupère un ballon en position offensive et sert Mouchon avec un peu de chance, car aussi bien Noémie que sa garde du corps sont d’abord parties dans une direction opposée au ballon, mais Mouchon est la plus puissante et tente un lob à une quinzaine de mètres : sur la barre !

54e Très beau ballon de Devlech’ vers Mouchon, lancée côté droit. Elle déborde puis trouve Paprzycki dans l’axe, qui repart vers le côté et centre : la défense dégage difficilement de la tête en corner.

55e Le corner est tiré par Paprzycki et trouve Fremaux, seule à 8 mètres, qui reprend de volée du gauche : 4-1 !Deuxième but de la saison pour Eva.

60e Launay relance à la main vers Mouchon, encore dans son camp. Elle contrôle et lance Azzaro, seule face à la gardienne. Son plat du pied gauche trompe tranquillement la gardienne adverse : 5-1 pour le LOSC et un jeu d’une grande simplicité !

61e Eva Fremaux perd le ballon et laisse filer une adversaire . Elle la reprend fautivement à une trentaine de mètres : elle prend un carton jaune et quelques reproches de Rachel Saïdi, qui semble lui dire qu’à 5-1 et encore relativement loin du but, elle pouvait laisser filer. Le coup-franc est tiré par Muller, sans souci pour Launay.

64eBelle action à gauche avec Agathe Ollivier qui se défait des adversaires, puis Azzaro tente quelque chose dans la surface mais elle est bloquée. Elle sert en retrait Maïté Boucly qui frappe de 25 mètres, pas de problème pour Lacoste.

Sorties de Lorena Azzaro et de Maiïté Boucly, entrée de Chloé Pierel et de Salomé Elisor. Il semble qu’on passe avec deux attaquantes de pointe (Mouchon et Pierel) soutenues par Elisor.

66e Les Lilloises ont posé le pied sur le ballon, à la demande de leur coach. Il leur est manifestement demandé de surtout chercher à garder la possession et de construire.

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68e ESOF : sortie de Eliceche, entrée de Fikri.

70e ça combine bien à gauche avec Bamenga et Mouchon, puis Elisor frappe, sur la gardienne.

73e Bon, c’est nettement moins emballant depuis quelques minutes.

74e Sortie de Devlech’, entrée Marty. SILKE DEMEYERE DEVIENT CAPITAINE.

Il semble qu’on reste à 3 derrière, avec Lambert comme seule arrière centrale.

78e ESOF : sortie de la buteuse Le Moing, entrée de Paillat.

80e Fremaux se rattrape bien après avoir perdu un ballon dans l’axe.

ça joue vraiment « cool » et on a davantage l’impression d’assister à un entraînement au cours duquel les joueuses testent des choses. Dans l’ensemble, le LOSC a reculé, ne montre plus grand chose offensivement et laisse davantage d’espaces derrière. Mais bon, à 5-1…

83e Muller est bien seule, mais frappe au-dessus.

84e Ouverture vers Muller qui, de la tribune, nous semble hors-jeu. Elle trompe Launay et on attend que l’arbitre lève son drapeau, mais il n’en est rien. Ça fait donc 5-2, et bravo à Laura Muller, très en vue en cette fin de match. Bien sûr, on n’aurait jamais écrit cette phrase et fait preuve de tant de sportivité si on ne menait pas largement.

87e Ouverture vers Noémie Mouchon qui tente un extérieur du pied que la gardienne détourne en corner.

90 +1 Fikri s’introduit un peu facilement dans la surface lilloise, puis elle frappe à côté.

C’est terminé sur cette victoire du LOSC 5-2. Difficile de savoir s’il y avait en face la plus faible opposition qu’on ait vu depuis le début de saison ou si la réaction attendue après la prestation moyenne contre Brest a piqué les joueuses, mais on a vu une très belle partie et du jeu pendant 65 minutes, donnant l’impression que le match était facile. Par la suite, ce score nettement favorable a certainement poussé Rachel Saïdi à tenter quelques innovations. Sur le terrain, cela s’est traduit par une importante possession de balle et la volonté de prendre le temps, mais en étant nettement moins dangereuses offensivement. Derrière, les jeunes défenseures ont été nettement plus exposées aux attaques vendéennes, mais on peut là aussi penser que c’était volontaire. On a l’impression que le match s’est arrêté à la 65e, mais c’est un luxe de pouvoir se permettre de gérer le match de la sorte. La Roche marque deux buts litigieux, et là aussi il nous semble qu’il ne faut pas hésiter à rouspéter.

Voilà 3 points supplémentaires qui placent les Lilloises à 2 points des deux premières (Orléans et Nantes) avec un match en moins. Elles peuvent donc exulter et pousser leur cri de guerre sous le nez de leurs adversaires, qui changent leurs chaussures en tribunes avant de repartir dans la foulée, encore habillées, dans leur bus. Les joueuses du LOSC repartent aussi immédiatement avec leur maillot sur le dos.

Prochain match ce samedi 31 à Lens ! Les filles, on compte sur vous pour réitérer la performance de l’an dernier !

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Les résumés des matches précédents :

Lille/Orléans : Le LOSC réussit sa rentrée Lille/Nancy : Le LOSC a l’audace et La lorraine Lille/Brest : Le LOSC reprend sa marche en avant


Posté le 20 octobre 2020 - par dbclosc

Le LOSC reprend sa marche en avant

Ce n’était pas le match de l’année mais, indépendamment du jeu, il y a de quoi trouver de sérieux motifs de satisfaction dans cette nouvelle victoire de l’équipe de Rachel Saïdi.

Après un LOSC/Brest, nos fidèles lecteurs et lectrices s’attendent à coup sûr à une blague avec « tonnerre de Brest ». Eh bien non, ce ne sera pas pour cette fois dans la mesure où l’expression « du tonnerre » n’est pas tellement adaptée au match que nous avons vu. Nous attendrons donc une occasion ad hoc pour l’utiliser à bon escient.

Tintin

Le LOSC a vu ses deux derniers matches reportés (contre La Roche, puis à Strasbourg), l’effectif ayant été touché par le virus. Logiquement, l’équipe n’a donc pas pris de point durant ce temps, pendant que Nantes faisait carton plein, avec 5 victoires en 5 matches, et que Saint-Malo (chez qui Lille a fait 3-3 en concédant un but de dernière minute), Orléans (que le LOSC a battu) et, dans une moindre mesure, Metz, semblent former un wagon de tête qui avance fort rapidement.
Mais bonne nouvelle, avant même ce Lille/Brest : la veille, samedi, le leader Nantes est tombé pour la première fois de la saison à Orléans. Dans un championnat où seul le premier monte et où les pertes de point valent d’autant plus cher, c’est très bon à prendre, et cela vient enfin casser l’effet hégémonique que Nantes dégageait sur cette division. Reste à assurer l’essentiel : prendre les points qu’il faut contre les adversaires présumés plus faibles.

Aujourd’hui donc : la section féminine de Brest, créée en 2012, en D2 depuis 2016, et entraînée par Christophe Forest depuis 2017. Un rapide coup d’oeil à l’effectif ne nous fait rien dire d’intéressant, si ce n’est que la règle « dans un club breton, faut au moins 2 noms qui commencent par « Le » sous peine de disqualification » est parfaitement respectée, grâce à la troisième gardienne, Lauryn Le Guen, et à la défenseure Océane Le Gléau, qui a probablement des parents qui adorent la Bretagne.

Il y a quelques changements dans la composition lilloise, dont on suppose qu’elle a été faite en tenant compte de l’état de forme des unes et des autres après les quelques perturbations covidiennes. Voici comment se présentent les nôtres :

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Composition audacieuse de Rachel Saïdi qui, pour mettre toutes les chances de son côté, aligne 8 Demeyere et 6 Paprzycki, pour ratisser au mieux le milieu de terrain. Du côté des « surprises », on note la titularisation d’Anaïs Lambert (arrière droite), de Naomi Bamenga au milieu, et de Chloé Pierel devant. Noémie Mouchon, Eva Fremaux, Chloé Marty et Lorena Azzaro (à qui on souhaite d’ores et déjà un bon anniversaire) sont sur le banc, et Carla Polito et Charlotte Sawaryn (qui nous manque) ne sont pas dans le groupe.

Le match se déroule à huis-clos, sur le terrain municipal de Camphin-en-Pévèle : il est 15h et on démarre !

4e Premier ballon touché par l’équipe de DBC, qui récupère un ballon sorti en dehors des limites du terrain ! Excellente passe à l’arrière gauche, Ipek Kaya, internationale Turque, qui prend même la peine de dire merci. Eh ben de rien, c’est avec grand plaisir. Mais maintenant tu laisses passer Salomé quand elle déborde.

10e Centre De Maïté Boucly de la gauche mais Dubois, qui garde les bois, s’interpose sans difficulté.

13e Elisor concède un corner après avoir queuté son dégagement. C’est tiré de la gauche vers la droite, Launay repousse difficilement, ça cafouille un peu puis Paprzycki prend le ballon et fonce vers le poteau de corner, d’où elle dégage. Dans la foulée, nouveau corner pour Brest mais rien d’intéressant.

15e Deuxième ballon touché sur le côté ! Quel beau dimanche !

16e Très belle passe de Rachel Saïdi depuis son banc, qui permet à une adversaire de faire une touche !

19e Permutation Elisor/Pierel

21e Intervention très musclée de la 21 sur Elisor, qui peine à se relever.

23e Rachel Saïdi demande à ses joueuses de « mettre le réveil ». Pour donner l’exemple, elle effectue une nouvelle passe, cette fois à Agathe Ollivier, qui effectue une touche. Vous aurez compris que si on s’attarde sur des à-côtés, c’est qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à raconter.

25e La 17 de Brest est trouvée à droite, dans le dos de la défense, mais elle manque son centre. Elisa Launay prend le ballon.

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33e Gros dégagement de Coutereels en plein dans une poitrine adverse.

34e Centre brestois de la droite : la 18 tombe dans la surface au contact de Lambert. On joue.

35e Coup-franc tiré par Elisor. C’est dévié de la tête par Pierel puis c’est dégagé par la défense brestoise.

37e Bamenga lance Boucly côté gauche. La frappe de Maïté, à l’angle de la surface, n’inquiète pas trop Dubois. Mais enfin une frappe !

39e Touche pour Brest, jouée très lentement. Le banc lillois râle sur l’arbitre et il nous semble entendre le mot « trottiner ». La très sympathique Ipek Kaya dit : « elle croient vraiment qu’on joue la montre… ? »

42e Ollivier gagne un duel près du poteau de corner et parvient à envoyer un centre vers Pierel aux 6 mètres. La gardienne est plus prompte.

43e Corner pour Brest : tête de Mery à 8 mètres, heureusement plein axe, et Launay peut capter.

C’est la mi-temps sur ce score de 0-0. Ce n’est pas très emballant sur le terrain : le match est équilibré et surtout très fermé. Du côté lillois on ne compte que 2 demi-occasions, qui sont davantage des situations intéressantes (Boucly 37e, Ollivier 42e) tandis que du côté de Brest, outre la situation dangereuse de la 13e, il y a eu une véritable occasion de but juste avant la pause. L’aspect positif est de concéder peu d’occasions ; le négatif est le manque de solution et d’imagination du côté offensif, et cette impression de ne pas réussir à passer le milieu de terrain proprement tant l’adversaire est compact (et bien organisé). Mais depuis le début de saison, ce LOSC nous a habitués à des premières périodes moyennes avant de se réveiller après la pause. Espérons donc que ce sera mieux en seconde période ! Du côté des joueuses, il semble que l’ont ait un peu de mal à trouver Bamenga au milieu et Pierel devant, très discrètes. Devlech’ est toujours très rassurante.

16h02 C’est reparti Paprzycki !

48e Petite combinaison Coutereels > Elisor > Pierel, et on tente de trouver Bamenga en profondeur. C’est trop long mais c’était bien tenté !

56e Demeyere lance Elisor côté droit. Son centre semble prendre de la vitesse en rebondissant devant la gardienne qui ne peut que repousser au sol. Au second poteau, Boucly récupère et frappe du droit. Une défenseure ne peut qu’accompagner le ballon dans le but ! 1-0 pour le LOSC !

57e Azzaro remplace Pierel.

58e Centre de Petitclerc, qui est Canadienne, dans la surface. Launay repousse bien, même bousculée. Dans la foulée, après une faute de Boucly, on cherche la grande Mery dans la surface, mais tout de même pas assez grande pour reprendre un coup-franc aussi mal tiré.

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60e Ben vas-y, défonce Agathe Ollivier dans le dos ! Carton jaune bien mérité pour la 12.

65e Agathe Ollivier, qui a bien du mal à se remettre, est remplacé par Eva Fremaux.

69e Faute sur Lambert et nouveau carton jaune brestois.

74e Récupération de Silke Demeyere ! Puis frappe du gauche de Azzarro à 18 mètres, à côté !

FremauxPour tromper l’ennui, Eva Fremaux fait des « Coucou, qui c’est ? » sur les adversaires

75e Paprzycki trouve Boucly côté gauche, dans la surface, mais Maïté est très bien taclée par la 12, dont on rappelle qu’elle a méchamment égratignée Agathe Ollivier. Prison !

77e Permutation Elisor/Boucly.

80e Eva Fremaux envoie la 11 dans un panneau publicitaire et tente de convaincre l’arbitre qu’elle ne l’a pas fait exprès. Et apparemment ça marche, pas de carton.

Sortie de Elisor et entrée de Marty.

83e Corner pour Brest, dégagé par Bamenga au premier poteau. Nouveau centre, et faute sur Launay. Derrière, la brestoise met au-dessus du but vide.

91e Percée de Lambert, faute et carton jaune pour la 17.

93e C’est terminé sur la victoire du LOSC : « l’important, c’est les 3 points ». C’était un peu mieux en seconde période, avec davantage de duels gagnés par nos deux récupératrices Demeyere/Paprzycki, et une Bamenga plus en vue (et un peu plus en arrière). Il n’y a pas eu de véritable danger brestois après la pause, la défense ayant été très sûre, et devant Elisor est encore décisive. Ce LOSC peut donc gagner :

_dans des circonstances où il faut gérer l’effectif, avec probablement des états de forme divers ;
_sans sa meilleure buteuse ;
_en étant franchement moyen ;
_avec Boucly qui frappe du droit ;

Et tout cela est plutôt bon signe pour la suite, même si on aimerait que ce soit un peu plus pétillant. Mais contre Brest, l’important était de ne pas rester en rade. Le LOSC reste dans le haut de tableau : 4e à 5 points des leaders, mais avec 2 matches de retard. En étant optimistes, on peut même se dire que le LOSC est virtuellement en tête : ce sera effectivement le cas s’il remporte ses deux matches en retard. Le premier d’entre eux aura lieu dès ce samedi, contre La Roche.

 


Posté le 28 septembre 2020 - par dbclosc

Le LOSC a l’audace et la Lorraine

Après une victoire inaugurale contre Orléans, le LOSC a pris un point à Saint-Malo (3-3). Agaçant, car les Bretonnes ont égalisé dans le temps additionnel. Quand on se rappelle les points perdus en début de saison dernière, il serait dommage de répéter les mêmes erreurs et d’être contraint de prendre d’emblée le rôle de poursuivantes. Mais on peut espérer aussi que l’on n’aura pas cette année deux leaders hégémoniques comme l’ont été Le Havre et Saint-Etienne l’an dernier, même si Nantes a l’air assez bien parti… Bref, prenons des points pour ne pas à nous occuper des autres !

Le LOSC reçoit aujourd’hui Nancy, pour un match qui n’a jamais eu lieu l’an dernier : en raison du vent, le match avait été reporté en février, avant d’être définitivement annulé pour cause de crise sanitaire. L’ASNL compte deux défaites en deux matches (bravo), alors qu’elle avait débuté par 4 victoires la saison dernière, dont une contre Lille, lui permettant de rester à l’affût durant une bonne partie de l’exercice. Cette année, Nancy sera probablement moins ambitieux en raison d’un « effectif renouvelé à 90 %, et rajeuni » selon le coach Maxime Vautrin, qui dispose d’une majorité de joueuses de moins de 21 ans.

On joue sur le stade municipal de Camphin-en-Pévèle, et c’est le retour du public, même s’il est peu nombreux en raison du temps dégueulasse qu’il a fait jusqu’en début d’après-midi. Désormais, il fait bon, gris et venteux. Il y a une centaine de personnes, plus une milice qui surveille si les masques sont bien portés.

Nancy joue dans un maillot turquoise du meilleur effet (non), et les Lilloises sont en rouge. Maud Coutereels est suspendue, Anaïs Lambert absente, et Polito et Boucly sont sur le banc. Dès lors, on aura une défense centrale Devlech-Jacaton, et Fremaux est arrière droite. On a aussi l’occasion de voir pour la première fois à domicile Marty et Azzaro.

1 nancy compo
On retrouve quelques habitués dont un célèbre supporter qui annonce : « j’ai amené la trompette et le cochon, on va rigoler ». Alors autant la trompette est un objet assez classique autour des terrains de foot, autant le cochon, vert qui plus est, est moins répandu. Il fait un immonde bruit de cochon, c’est-à-dire que, au choix, il « grogne », il « couine » ou il « grouine », on en apprend des choses.

2 Nancy joueuses

15h23 C’est parti et retentit le premier « AAAAALLEZ LIIIIIIIILLE ! ». Ça avait manqué !

1e Après un premier corner frappé par Elisor, très sortant, Devlech’ parvient à remiser vers Fremaux à droite, qui déborde et centre. Elisor est contrée aux 6 mètres et ça donne un nouveau corner. Sur celui-ci, le ballon revient dangereusement vers Marty, qui est stoppée à proximité du but.

2e La gardienne nancéienne reçoit une passe en retrait d’une de ses arrières, contrôle, marche sur le ballon devant Elisor, et finalement s’en sort de justesse. Mouchon récupère et frappe à côté. Ouh, ça va être vite réglé cette affaire-là !

3e Marty pour Azzaro puis Paprzycki qui frappe sans grand danger.
« Vous avez le droit de passer le milieu de terrain, Nancy, c’est pas interdit ! »

7e Main nancéienne dans l’arc-de-cercle : coup-franc bien placé que tire Aurore Paprzycki : ça passe au ras de la lucarne de la gardienne qui n’avait pas bougé.

15e Après 10 minutes très largement en faveur du LOSC, Nancy pointe un peu le bout de son nez en approchant du but lillois, mais rien de très concret. Le LOSC se dégage sans problème mais ne parvient plus pour autant à approcher le but adverse.

17e Faute sur Marty, sous les yeux de Didier. Autant dire que la n°10 n’avait aucune chance de s’en tirer : c’est carton jaune.

18e La 25 de Nancy est prise en sandwich par Demeyere et Paprzycki, ce qui change de la quiche, et ça ne doit pas être agréable. Elle se relève difficilement.

22e Après un dégagement de l’arrière, Nancy se crée une (petite) occasion : ouverture de la 9 vers la 25, mais bonne sortie d’Elisa Launay. Ouais j’ai pas les noms des joueuses adverses donc je donne que les numéros. On connaît seulement la 23 qui est devant nous, elle s’appelle Chappe. C’est l’occasion de dire que Demeyere mérite le ballon d’or et Chappe, de plomb.

3 Nancy
23e Paprzycki ouvre vers Mouchon dans l’axe ; la gardienne de Nancy a la bonne idée de sortir alors que c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire car ses arrières semblent dans le bon tempo. Finalement, ça se dégage n’importe comment, et ça fait toujours 0-0. On commence à se dire que, finalement, ça ne va pas être vite réglé, contrairement à ce qu’avaient laissé penser les premières minutes.

27e On combine bien à gauche entre Paprzycki, Elisor et Ollivier. Ça fait corner qui ne donne rien.

30e Tir d’Aurore Paprzycki, mais c’est trop mou. La gardienne s’en empare sans souci.

33e Faute de la 17 et nouveau carton jaune pour Nancy, assez surprenant (notez que c’était à l’autre bout du terrain). « Excellente, l’arbitre ! »

35e Noémie Mouchon, qui s’est excentrée en cette fin de mi-temps tandis qu’Azzaro est passée en pointe, trouve Elisor dans l’axe qui remise d’une talonnade en une touche vers Marty, seule face à la gardienne. Mais à 8 mètres, légèrement excentrée, elle trouve la main ferme de la gardienne. La meilleure occasion du LOSC !

41e Eva Fremaux tente sa chance à une trentaine de mètres : arrêt de la gardienne.

42e Sur un corner de Salomé Elisor, Fremaux place sa tête mais c’est dégagé dans les 6 mètres.

Mi temps sur ce score de 0-0. Les 10 premières minutes se sont déroulées dans les 30 mètres adverses, si bien qu’on a pensé que le LOSC pouvait rapidement plier l’affaire, d’autant que la défense de Nancy a montré un peu de fébrilité, en étant vite débordée dès que se présentait un peu de pressing. Mais finalement, les Lilloises se sont par la suite montrées assez brouillonnes, ne parvenant à être de nouveau dangereuses que dans les 10 dernières minutes. Nancy a fait quelques percées dans l’intervalle, mais sans que ce ne soit très productif. Bref, des Lilloises qui semblent supérieures (au milieu, Aurore Paprzycki est monstrueuse) mais qui ne portent pas assez le danger, donc on espère du mieux après la pause !

16h22 C’est reparti Paprzycki !

47e Centre de Mouchon vers Azzaro qui se retourne et semble taclée illicitement dans la surface, mais l’arbitre en dit rien. Dans la foulée, la défense de Nancy panique et une arrière envoie le ballon sur son poteau, puis ça part en corner. C’est frappé par Paprzycki, sur la tête de Fremaux, et main de Nancy, mais l’arbitre avait apparemment sifflé une faute lilloise. Quelques secondes de grand football !

49e Elisa Launay reçoit un ballon en retrait, prend son temps… puis dégage dans la tête de la 25, et ça part en 6 mètres. Si c’est involontaire, c’est très dangereux. Si c’est volontaire, c’est très bien joué car l’attaquante a l’air complètement sonnée et ne se relève qu’après 2 minutes d’agonie.

4 Nancy
53e Frappe d’Azzaro sur la gardienne. La 25 de Nancy ne se remet pas de son ballon dans le pif et est remplacée par la 12.

54e Centre de Elisor, qui part un peu trop haut. La gardienne a la bonne idée de laisser rebondir le ballon qui, avec le vent, lui échappe complètement : la voilà lobée. Derrière, Mouchon n’a plus qu’à pousser le ballon au fond : 1-0 pour le LOSC, et un grand merci !

55e « Y est l’heeeuuuure ! »
Carton jaune pour Paprzycki.

57e Azzaro trouve Mouchon qui crochète mais se heurte à la gardienne, qui dégage en touche.

58e Après une faute sur Elisor dans le rond central, le coup-franc est rapidement joué. Sur la droite, Fremaux sert Azzaro qui, à 15 mètres, se met sur son pied gauche et envoie une belle frappe tendue dans le petit filet opposé : 2-0 ! Le but d’Azzaro semble annoncer le doux parfum de la victoire.

59e Côté gauche, après quelques passes ayant notamment impliqué Olliver et Azzaro, Silke Demeyere décide de dribbler tout le monde, elle s’enfonce dans la surface et glisse un petit ballon du gauche sous la gardienne : 3-0 ! Un but qui ressemble étrangement au but marqué par Stephan Van Der Heyden contre le Red Star en janvier 1998.

63e Successivement, les n°27 et 12 de Nancy prennent un carton jaune.

64e Sortie de Demeyere, entrée de Bamenga.

70e Sortie de Azzaro, entrée de Boucly.

73e Belle séquence de possession lilloise, puis Olliver lance Boucly côté gauche, qui frappe à l’angle de la surface, au-dessus.
Nancy n’existe plus. Dès que les nancéiennes tentent d’aller dans le camp lillois, elles se heurtent à une Devlech’ toujours bien placée et très assurée.

76e Beau une-deux entre Boucly et Mouchon. À l’entrée de la surface, Boucly retrouve Mouchon d’un extérieur du pied, et Noémie conclut tranquillement d’un intérieur du pied à ras de terre, 4-0 !

Sortie de Mouchon et entrée de Pierel.

5 Nancy
77
e Boucly lance Olliver qui centre dans les 6 mètres vers Pierel, mais la gardienne dégage.

79e Frappe de Boucly de 35 mètres, sans problème pour la gardienne. À 4-0, on peut se permettre.

80e Après une belle action collective, Paprzycki trouve Piérel qui reprend immédiatement du gauche dans le petit filet opposé, quel joli but ! 5-0.

83e Boucly sert Paprycki dans la surface qui centre, c’est contré et ça finit sur le poteau.

85e Ah, voici enfin la traditionnelle intervention en retard de Salomé Elisor !

88e Coup-franc frappé par Elisor à une trentaine des buts adverses, sur la gauche. La balle est dévié par une tête adverse et arrive au second poteau vers Fremaux qui reprend de volée du plat du pied et inscrit le 6e but lillois ! Un but qui récompense une belle prestation d’Eva au poste d’arrière droite.

89e « Nancy ça va être dur mais faut y croire ! »
« Olé.. ! Olé… ! Olé… ! »
Ah, on passe un bel après-midi.

91e Corner de Boucly, très bien frappé, dégagé par la 6, de nouveau en corner. Maïté remet ça et trouve cette fois directement la lucarne opposée : 7-0 !

Fin du match sur cette écrasante victoire 7-0. Même si la première période avait été dominée par les lilloises, il était difficile d’imaginer un tel écart au coup de sifflet final. Les Nancéiennes ont complètement craqué après le premier but lillois, comme si elles avaient tenu le 0-0 de haute lutte, sans pouvoir espérer mieux. Les filles du LOSC ont ensuite complètement déroulé et ont manifesté une très grande supériorité technique et physique. Entrées en jeu, Boucly et Pierel ont profité du travail de leurs coéquipières en exploitant des boulevards et en étant adroites devant le but. Belles perfs également de Fremaux, qui marque de plus son premier but en équipe première ; de Elisor qui, cette année clairement positionnée en n°10, est bien plus influente dans le jeu et signe encore 2 passes décisives ; et de Devlech’ derrière, que les médecins devraient recommander comme anti-stress.

Prochain rendez-vous ce samedi contre La Roche, à Luchin et donc probablement à huis-clos !

Tiens, voici le bus de Nancy ! Approchons nous.

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Confirmation : elles ont pris une bonne valise. Il y en a même plusieurs.


La réaction de Rachel Saïdi :

« On s’attendait à ce qu’elles viennent nous chercher un peu haut car on avait observé leur match contre Nantes. Il fallait donc qu’on trouve des solutions dans les interlignes, qu’on arrive à passer ce premier rideau qui nous permette déjà d’éliminer 5 joueuses offensives. En première mi-temps, on a manqué de maîtrise technique, de créativité dans les zones de finition, de générosité dans les appels. On s’est faites aussi marcher dessus sur les premiers duels, alors qu’on avait travaillé dessus cette semaine. On est frustrées à la pause et on n’est pas satisfaites. L’erreur de la gardienne nous lance, et alors on a davantage de fluidité dans le jeu, de maîtrise technique, d’appels tranchant, d’indicateurs visibles pour les porteuses de balle. On a cherché à garder en intensité et en envie après chaque but, c’est le message qui était transmis aux entrantes. Quand on marque 7 buts et qu’on a 6 buteuses, on se rend compte de la qualité qu’on a sur le banc et de nos opportunités de rotation : c’est un atout qu’il faudra utiliser pour jouer les premières places. Donc on est satisfaites, d’autant que Nantes gagne à Metz. On est à l’affût »


Posté le 7 septembre 2020 - par dbclosc

Le LOSC réussit sa rentrée

6 mois après, revoilà un match de championnat pour l’équipe 1 de la section féminine. On aura probablement l’occasion de faire prochainement un article qui présentera les enjeux de la saison ; en attendant, il est toujours temps de lire notre bilan de la saison dernière. Le LOSC, qui a un peu plus clairement affiché ses ambitions de retrouver l’élite, affronte pour cette première journée une équipe qui, même s’il reste difficile d’établir précisément les rapports de force, semble faire partie du même groupe de favoris pour la montée. C’est Orléans, qui est un nom de ville assez terne dans la mesure où il n’inspire pas spontanément de jeu de mots. La ville d’Orléans a pour devise la phrase Hoc vernant lilia corde (c’est du latin). Cette information n’a aucun intérêt tant que nous n’en donnons pas la traduction, donc la voici : c’est quelque chose comme « c’est par ce cœur que les lys fleurissent » ou « ce cœur fait fleurir les lys ». Le lys étant l’un des symboles de la ville de Lille, tout ceci semble de bon augure pour le match du jour.

En raison de la situation sanitaire (le prochain qui me sort l’expression « Covid oblige », je lui fais bouffer son masque), le club a décidé de faire jouer les matches de l’équipe à huis-clos : seuls sont donc présents quelques membres du staff, les joueuses blessées, quelques partenaires, et des médias prestigieux et/ou rigolos de la région comme la Voix du Nord et DBC. On est du coup pas grand monde, alors tout le monde se dit bonjour.

compo orléans
La principale absente côté lillois est Aurore Paprzycki, qui devrait être de retour la semaine prochaine. Sur le terrain, deux recrues : Anaïs Lambert, arrière droite ; et Chloé Pierel, attaquante. Et, et… un retour, Maud Coutereels ! Et voilà donc deux Belges titulaires (avec qui vous savez : l’idole).

En raison du protocole sanitaire (et non « Covid… »), les équipes entrent sur le terrain l’une après l’autre.

orléans coutereelsBienvenue pour ce match entre l’US Orléans et Maud Coutereels


17h59
C’est parti ! Le chrono est encore en vacances.

orléans
2
e PREMIÈRE RÉCUPÉRATION DE SILKE DEMEYERE ! Sélection !

3e Longue ouverture de Coutereels vers Mouchon, sur la gauche. Elle dribble et ça file en corner.

3e Ballon perdu par Silke Demeyere.

Dans la foulée, joli contrôle orienté de Chloé Pierel, qui permet à Mouchon de placer un premier tir : c’est trop mou et la gardienne s’empare du ballon

6e Petit raté d’Agathe Ollivier. Jaffrelot en profite mais ça finit en corner.

Mon voisin, journaliste à la Voix du Nord, est en train de copier mon approximatif schéma sur le positionnement des joueuses des deux équipes, et il croit que je ne le vois pas. Au nom de la liberté de l’information, je laisse faire.

orléans feuilleC’est vrai que c’est sacrément bien fait

7e Il aura donc fallu attendre la 7e minute du championnat pour écrire le premier « BOUM dégagement de Coutereels en touche ! »

12e Ouverture de Silke Demeyere vers Noémie Mouchon qui file au but, légèrement décalée à gauche. Le ballon est freiné par le terrain humide dans l’arc de cercle, si bien que Noémie frappe dans une position inconfortable, en allant rechercher la balle presque derrière elle. Ça met tout de même la gardienne à contribution, qui plonge sur sa gauche et détourne. Première belle occasion !

17e Mouchon tente un lob un peu court sur la gardienne, puis un duel aérien entre les deux joueuses se prépare. Elles se retrouvent à terre, et la gardienne est à deux doigts de sortir sur civière. On la comprend : elle a pris le front de notre attaquante en plein dans ses petits poings. Noémie Mouchon s’en tire avec un bel œuf, et un coup-franc contre elle. Bah moi je trouve que le pénalty se discute.

18e Belle action collective des Orléanaises qui remontent le ballon en passes, mais ça termine par un centre de Jaffrelot directement en 6 mètres.

20e Coup-franc pour Orléans, excentré à droite de la surface lilloise. Salomé Elisor dégage de la tête au-dessus du but de Launay, et on donne 6 mètres : « excellente, l’arbitre ! ».

Le 6 mètres est plutôt foiré par Elisa Launay, qui trouve directement Solenne Ninot, à 25 mètres. Elle frappe au-dessus.

23e Ouverture d’Angéline Quentin à gauche vers Ninot dans le dos de la défense lilloise. C’est sans danger mais les adversaires semblent globalement mieux organisées. Elles remontent assez bien le ballon tandis que les lilloises ont du mal à se trouver et s’en remettent pour le moment à des longs ballons.

Sur le 6 mètres, le ballon est encore perdu par les Lilloises dans leurs 25 mètres. Lefébure concède une faute, cette fois du côté gauche de l’attaque d’Orléans. C’est frappé par Meryl Wenger, et il s’en faut d’un rien pour que ce soit dévié aux 6 mètres. Bonne intervention de Launay.

27e Encore un coup-franc pour Orléans. Ça combine entre Niakaté, Belkacemi et Wenger, mais Launay s’impose sereinement.

28e Le LOSC pointe son nez en profitant d’une inattention adverse (pour l’instant on ne peut miser que sur ça) : un coup-franc joué rapidement par Polito arrive vers Pierel, puis vers Mouchon, dont la frappe n’est pas dangereuse. Ngazi prend sans souci.

29e Wenger frappe de 25 mètres : au-dessus.

30e Intervention licite de Coutereels, qui concède pourtant un coup-franc, et prend un carton jaune en prime. Le coup-franc, encore bien placé, est dégagé.
Le LOSC subit et on comprend l’entraîneur adverse qui harangue ses joueuses en leur disant que « c’est le moment ».

31e Orphée Lefébure tente une frappe compliquée, en extension et en se retournant. C’est largement à côté.

36e Nouveau coup-franc défensif mal joué par les Lilloises : Demeyere perd le ballon, et Ninot frappe de 20 mètres, c’est encore au-dessus.

40e Faute de Niakaté. Si l’arbitre met des cartons quand il n’y a pas faute, il n’est pas de raison qu’elle n’en donne pas quand il y a effectivement faute. Après insistance de quelques personnes, c’est l’habituel « carton jaune du public » qui est attribué à la n°27 d’Orléans.

43e Côté droit, Lambert transmet en retrait vers Coutereels qui, sous pression, transmet avec peine vers Launay, qui tacle en corner. Ouille ouille ouille, c’est bien laborieux.

Mi-temps sur ce score de 0-0. Globalement, les Orléanaises ont la maîtrise du ballon, jouent de façon plus fluide et gênent considérablement les relances de la défense lilloise, souvent en difficulté pour remonter la balle. Offensivement, Salomé Elisor est à l’aise avec son toucher de balle et Noémie Mouchon pèse de tout son poids permettant de faire monter le bloc, mais les ailières sont peu en vue et ça reste collectivement assez peu imaginatif. Orélans ne s’est pas pour autant créé d’occasion franche, mais on peut estimer que ce 0-0 à la pause est un moindre mal. Espérons que le visage du LOSC change en seconde période !

19h03 C’est reparti Paprzycki !

47e, Allez, frappe de Pierel, pas dangereuse mais espérons que ce soit significatif de nouvelles intentions !

48e Elisor fait son traditionnel tacle très déterminé mais un peu en retard. L’arbitre laisse l’avantage.

49e Centre de Lefébure, corner. Celui-ci est frappé par Demeyere, Pierel reprend de la tête aux 6 mètres, à côté.

52e Voici une belle action lilloise, de l’arrière vers l’avant : Launay-Coutereels-Lambert-Elisor (joli contrôle)-Lefébure-Mouchon, ça termine en corner.

53e En défendant sur le corner, Wenger dévisse et n’est pas loin d’inscrire le lob le plus idiot de l’histoire, mais ça passe au-dessus.

54e Centre en retrait de Polito, mais Elisor ne peut reprendre.

Bon, ça reste encore peu concluant devant, mais les Lilloises ont posé le pied sur ballon et occupent le camp adverse. Carla Polito et Silke Demeyere récupèrent bien plus de ballons et initient des attaques. L’entraîneur d’Orléans est beaucoup moins bavard, et nous voilà rassurés.

55e Probablement battue sur un duel, Coutereels met le coude pour récupérer le ballon, et l’arbitre (« excellente! ») trouve ça tout à fait licite.

56e Après une belle construction côté droit qui a fait intervenir Pierel, Lambert et Polito, Lefébure adresse un centre au second poteau, un peu trop long. Mais Noémie Mouchon récupère, se place sur son pied droit et envoie le ballon dans la lucarne opposée : 1-0 pour le LOSC !

58e Orléans réagit et attaque dans l’axe : une ouverture promet un face-à-face entre une attaquante et Elisa Launay. Surgit Devlech’ qui, par derrière, tacle magnifiquement la jambe de l’adversaire. Coup-franc à 20 mètres et carton… jaune. Ça c’est vraiment très gentil.
Le coup-franc est frappé par Ninot, qui enroule au dessus du mur, et superbe claquette de Launay, qui dévie en corner !

61e Carla Polito est fauchée par Niakaté dans une position similaire à celle de Devlech’ deux minutes avant. Les quelques supporters lillois, un peu gênés mais dont on ne peut douter de la probité et de la bonne foi, réclament logiquement un rouge, mais l’arbitre n’adresse même pas de second jaune. Sur les cartons, cette arbitre est étonnante.

Maïté Boucly remplace Orphée Lefébure et Silke Demeyere frappe le coup-franc au dessus.

orrr

63e Mauvaise relance de Coutereels, dans l’axe, sur Laurène Martin, seule à 20 mètres. Elle enroule puissamment, Launay semble battue, mais ça passe un rien à côté.

65e Belle récupération de Polito, qui lance Boucly, à gauche (Pierel est passée à droite). Maïté envoie un très beau centre, dégagé par la défense.

67e Coup-franc d’Angélique Quentin, dégagé par la défense lilloise. Solenne Ninot récupère et reprend son passe-temps favori de l’après-midi : tirer au-dessus.

71e Carton jaune pour Mariane Amaro, après une faute sur Boucly côté gauche.

72e Le coup-franc est tiré par Elisor, qui trouve Devlech’ au second poteau qui remet dans l’axe de la tête ; aux 6 mètres, Coutereels reprend de volée mais c’est contré par la défense.

Orléans : sortie de Jaffrelot, entrée de Monguillon.

78e Orléans : sortie de Baldé, entrée de Belkasmi

81e Tête de Adjabi, arrêt tranquille de Launay.
Depuis quelques minutes, le LOSC semble avoir clairement pris le dessus, et on a bien du mal à reconnaître la séduisante équipe orléanaise de la première période.

82e Dégagement de Launay sur Elisor, qui contrôle encore bien et sert Pierel ; sa frappe du gauche est détournée en corner par la gardienne.

83e Corner joué à deux entre Elisor et Pierel ; Salomé centre superbement aux 6 mètres pour la tête de Mouchon, qui dévie juste ce qu’il faut pour que ça finisse dans le but : 2-0 !

86e Frappe (cadrée!) de Ninot, de volée aux 18 mètres. Launay repousse, mais aucune attaquante ne suit.

Pierel et Mouchon ont permuté.

87e Centre de Martin vers Adjabi, seule aux 6 mètres, qui choisit un immonde plat du pied-insécurité, à côté.

90e Frappe de Polito, arrêt de la gardienne.

93e Dernière montée lilloise, la frappe de Pierel est contrée.

C’est terminé sur cette victoire 2-0 ! Après une première période poussive et presque inquiétante, les Lilloises ont parfaitement réagi en seconde période. Sans être exceptionnelles, elles ont assuré et signent finalement une victoire méritée. Mentions spéciales pour Noémie Mouchon, qui a inscrit son 1362e but de l’année, à Salomé Elisor pour sa toute belle prestation, et à Elisa Launay qui, l’air de rien, a fait les arrêts qu’il fallait. C’est la sixième victoire consécutive du LOSC en championnat. La série arrêtée depuis 6 mois peut reprendre !

La réaction de Rachel Saïdi :

« On savait qu’on serait confrontées à une équipe de haut niveau aujourd’hui, avec certains profils qui ont connu la D1. En première période, on n’est pas parvenues à imposer le jeu de possession qu’on travaille depuis la reprise. Les filles étaient timorées, crispées, et pas à leur niveau techniquement. On a tenté de rectifier cela à la pause, en revoyant aussi les phases de sortie. On a également corrigé les phases de construction sur les temps de possession. Il fallait aussi retrouver de l’agressivité sur les premiers et seconds ballons. On a eu une réaction et une autre attitude après la pause, avec des filles qui avaient envie de corriger le tir et qui avaient faim de gagner les duels. Tout n’a pas été parfait, mais à l’arrivée, face à un concurrent direct, on est satisfaites, et heureuses de retrouver des matches à enjeu et à émotions fortes. C’est de bon augure pour la suite et déjà une bonne base de travail pour mardi« 

Prochain rendez-vous pour les Lilloises à Saint-Malo la semaine prochaine !


orrrrrY a toujours un type mieux placé que moi pour les photos

 


Posté le 8 mai 2020 - par dbclosc

Section féminine : de belles promesses

Le championnat 2019/2020 de deuxième division féminine est terminé, après avoir été suspendu depuis 8 semaines. On s’arrêtera donc à la 16e journée, et une troisième place pour les joueuses du LOSC. Si les filles ont pris du retard lors de la phase aller, l’interruption du championnat au moment où elle sont en pleine bourre laisse une pointe de regret.

Après la relégation de l’an dernier et un effectif largement renouvelé au cours de l’intersaison (seules 7 joueuses sont restées, tandis que 8 jeunes ont été « promues », et 5 autres ont été recrutées + Devlech’ en janvier) , le staff y est allé prudemment en début de saison, en ne fixant à aucun moment la montée comme un objectif vital pour le club, priorité étant donnée à la structuration de la section féminine (recherche de partenaires, coordination des équipes de jeunes, possibilités de proposer un accompagnement pour les joueuses). Même si le groupe restait sur le papier talentueux, plusieurs difficultés peuvent expliquer cette prudence :

_Evoluer en deuxième division limite les possibilités d’ajuster un effectif au plus proche des désirs du staff. Les contraintes réglementaires de la FFF limitent en effet le nombre de contrats fédéraux à 5. Pour attirer des joueuses, il faut donc avoir de l’imagination et, précisément, avoir une section structurée qui la rende attirante, et qui rende possible un accompagnement scolaire, universitaire, ou professionnel. La section aurait beau avoir des millions, le problème resterait entier : le cadre juridique ne permettrait pas de le dépenser comme on le voudrait pour garder ou attirer des joueuses (ça c’est pour répondre aux pages d’actu du LOSC pour qui les commentaires sur la section féminine se limitent à « gneugneu Lopez mets des thunes et achète »)

Ainsi, si la formation est en effet une ambition affichée et mise en pratique par la section féminine, on peut considérer qu’elle est une orientation raisonnable qui consiste à faire de nécessité vertu, je crois que c’est la première fois qu’on case cette expression sur le blog.

_La jeunesse du groupe, qui découle de son renouvellement : les 8 précédemment évoquées (Bamenga, Bouquillon, Frémaux, Innebeer, Jacaton, Lefébure, Mouchon, Sawaryn) sont nées entre 2000 et 2003 et n’ont aucune expérience en équipe première à l’aube de la saison.
En raison de blessures, les plus « âgées » (Caroline La Villa, 19921, Laëtitia Chapeh, 1987, et Marlyse Ngo Ndoumbouk, 1985) ont d’ailleurs peu joué et ont en quelque sorte obligé Rachel Saïdi à lancer plus tôt certaines filles ou à les faire jouer davantage que ce qui était prévu : on pense surtout à Noémie Mouchon.

_La deuxième division, qui compte deux poules, a offert un groupe relevé au LOSC, avec notamment la présence du Havre, de Saint-Etienne, de clubs historiques comme Vendenheim et Yzeure, ou encore de Grenoble, même affaibli durant l’été. À ce titre, il peut donc paraître prudent de ne pas crier sur les toits des objectifs qu’un tel niveau rendra difficile d’atteindre, de susciter des attentes inutiles et de mettre une pression inutile sur un jeune effectif.

D2FJ7posterPhoto Allez Lille

Donc quelques contraintes (le premier point est bien entendu partagé par l’ensemble des équipes de la poule, et on peut même considérer que Lille n’est pas le club le moins doté de possibilités d’accompagnement pour les joueuses) qui permettent de relativiser l’idée fréquemment entendue après le mondial l’an dernier selon laquelle le football féminin roulerait désormais sur l’or, ou que le public et les sponsors afflueraient : structurellement, l’équilibre est fragile, et la descente n’a certainement rien arrangé. Prudence donc : il n’empêche, si la possibilité de pointer son nez dans le haut du classement se présentait, évidemment on ne s’en priverait pas. Rachel Saïdi avait annoncé un premier bilan et un ajustement des objectifs à la trêve.


Après ces présentations, une question s’impose :

 Image de prévisualisation YouTube Alors, sassépassé commeeeeent ?

classD2Capture FFF

Terminer 3e à 4 points du 2e (Saint-Etienne) et à 7 points du 1er (Le Havre) pourrait laisser penser qu’il n’y a pas grand-chose à dire et que le LOSC s’arrête là où il aurait probablement terminé si le championnat était allé à son terme. Plus exactement, la FFF a calculé le nombre de points pris par match, ce qui donne : Le Havre 2,5, Saint-Etienne 2,47, et Lille 2,2.

Mais à vrai dire il y a de quoi ressentir un peu de frustration. Revenons donc brièvement sur la trajectoire de l’équipe en championnat.

Le LOSC s’est vite placé dans la première partie de tableau en gagnant ses deux premiers matches à domicile, en faisant preuve de patience (le but vainqueur contre Evian a été marqué à la 79e, et contre Grenoble il a fallu attendre le temps additionnel pour prendre le dessus) et en prenant un point à Yzeure. Puis une défaite à Nancy, pour le premier choc de la saison, suivie d’un nul à domicile contre Vendenheim, ont laissé penser que le LOSC passerait la saison entre les 3e et 5e places, loin derrière Le Havre et Saint-Etienne, qui ont vite pris de l’avance (les Vertes ont gagné leurs 8 premiers matches). Ensuite, 3 victoires consécutives (dont une de prestige au stade Bollaert) avant d’affronter les deux équipes de tête ont placé les filles en embuscade. Même si Lille n’a pas gagné, le match contre Saint-Etienne a probablement été le plus beau de la saison : spectaculaire, offensif, riche en occasions et en beaux mouvements (et cela vaut aussi pour l’adversaire). Les Lilloises ont ainsi été les premières à faire perdre des points à l’ASSE. On attendait alors avec beaucoup d’espoirs une performance de niveau équivalent contre Le Havre : c’est malheureusement là que l’équipe est passée à côté, en s’inclinant 1-4 : les Havraises, sans être particulièrement impressionnantes, ont été plus réalistes et ont exploité quelques faiblesses aperçues lors de la phase aller, avec quelques erreurs qu’on peut imputer à la jeunesse du groupe, notamment en défense centrale. Les deux matches au sommet n’ayant donné qu’un point, on se dit alors de nouveau que le LOSC sera, au mieux, sur la 3e marche du podium.

_D2F1260-13898-1200-800-80-rd-255-255-255Photo Allez Lille

Mais les filles ont ensuite montré suffisamment de qualités pour qu’on qualifie la défaite du Havre d’ « accident » : après ce 1-4, les Lilloises ont tout gagné en championnat, à commencer par Nice, si bien qu’en arrivant à la trêve 5e avec 21 points, avec une belle avance sur les 6es, le LOSC était dans une position ambivalente : avec de faibles espoirs, mais pas complètement décroché pour autant car les deux premières commençaient à perdre des points. Et finalement, l’actualisation des objectifs, promise en début de saison, n’est jamais arrivée ! Probablement parce que le classement a rendu difficile toute projection dans l’un ou l’autre scénario : annoncer qu’on se contentait d’une 3e place aurait déçu ceux qui auraient alors pointé un manque d’ambition ; et proclamer de jouer la montée aurait paru trop prétentieux.

En tout cas, cette série a montré diverses qualités qu’on avait aussi vu pointer en début de compétition: le réalisme (à Nice, si on en croit les retours qu’on a eus), du beau jeu (la première mi-temps contre Yzeure était très costaude), l’abnégation (deux buts à Vendenheim dans le temps additionnel pour arracher la victoire), ou la capacité à tenir un résultat, même laborieusement (la victoire à Grenoble). Une dernière victoire sans histoire contre Saint-Denis fait donc atteindre ce total de 33 points.

Comme on le voit au classement, le LOSC a un match de retard sur Le Havre (match contre Nancy reporté à cause du vent en février). En imaginant que ce match ait été gagné, nous voilà à 4 points du Havre (et de Saint-Etienne, qui a aussi un match en retard, donc donnons leur généreusement 3 points). Sachant qu’il fallait encore se déplacer chez ces deux adversaires, qui se seraient affrontés eux-mêmes (et donc au moins l’un des 2 aurait perdu des points), ça signifie que Lille avait quasiment son destin en main : en gagnant tout, il est probable que Lille aurait fini en tête (pour être sûr, il aurait donc fallu gagner chez ces deux adversaires et qu’un des deux perde au moins un point par ailleurs, mais d’autres scénarios étaient possibles pour finir en tête).

Alors, certes, il aurait fallu gagner chez les deux équipes de tête : mais, on l’a souligné régulièrement à partir de fin octobre, l’équipe du LOSC a semblé en progression constante, exception faite du match contre Le Havre : le jeu se diversifiait ; Noémie Mouchon restait sur une série où elle marquait but sur but ; l’arrivée en défense de Gwenaëlle Devlech’ a semblé apporter le surplus de sérénité et de calme qu’il manquait pour assister les jeunes Eva Frémaux ou Emeline Saint-Georges ; les retours de Marlyse Ngo Ndoumbouk et de Laëtitia Chapeh allaient aussi dans ce sens, tout en offrant un éventail de choix plus large pour Rachel Saïdi…

Bref, il y avait de quoi espérer coiffer tout le monde sur le fil, et sans pression car en venant de derrière. Quoi qu’il en soit, pour avoir échangé avec pas mal de spectateurs et de spectatrices, tout le monde s’accorde pour dire que le spectacle proposé a été très agréable, probablement au-delà de ce qu’on espérait en début de saison : le jeu était cohérent, collectif, on a vu de belles tentatives ; à ce titre, bravo au travail de la coach et de son encadrement.

zD2FJ1joie4Photo Allez Lille


La coupe de France :

Beau parcours en coupe pour le LOSC, finaliste l’an dernier : les Lilloises ne sont tombées qu’en huitième de finale contre une équipe de D1, à cause d’un vieux pénalty (justifié), contre Dijon. Précédemment, les Lilloises avaient écarté Rouen (5-2), Strasbourg (3-0) et Orléans (2-0).

Quelques remarques en vrac

_Saint-Etienne a déposé un recours : en effet, les Vertes s’estiment lésées dans la mesure où elles comptent, comme les Lilloise, un match remis. Elles sont donc potentiellement en tête à égalité avec Le Havre, qu’elles ont battu 4-1. Il devait encore y avoir le retour Le Havre/Saint-Etienne. Et même en comptant la moyenne de points pris par match, ça avantage Le Havre, car cette moyenne ne se calcule évidemment pas sur la même base : en gros, plus on a de matches gagnés d’avance, plus la moyenne est forte (si Saint-Etienne avait gagné son match reporté, sa moyenne serait la même que celle du Havre ; donc si Le Havre est devant de 0,04 point, c’est bien au bénéfice d’un match en plus). Bref, dans ce cas comme dans d’autres, chacun a de bonnes raisons de défendre sa position.

Si les deux premiers et la FFF ne parviennent pas à s’entendre sur qui doit monter, nous proposons une commission de conciliation, que nous présiderons, et qui consistera à réaliser administrativement ce qui aurait dû se passer sur le terrain : le 3e coiffe tout le monde sur le poteau, et le LOSC monte en D1.

_Merci à la section féminine de nous avoir permis de retrouver la victoire au stade Bollaert, parce que ça nous manquait. On regrette de ne pas avoir eu le retour au stade Pierre-Mauroy, mais comme il n’y avait pas de match de l’équipe masculine ce week-end là, ça aurait été de toute façon compliqué. Et comme la fusion entre Lens et Arras semble compromise, il est possible qu’on ne retrouve pas ce plaisir l’an prochain, du côté des filles du moins. Qu’à cela ne tienne, les garçons se chargeront de reprendre leurs bonnes habitudes contre le voisin.

_Pour la deuxième saison consécutive, Elisa Launay a joué l’intégralité des rencontres, aussi bien en championnat qu’en coupe. Encore une saison comme ça et Jean-Claude Nadon sera égalé, puisque qu’il a joué l’intégralité des matches des saisons 1992/1993, 1993/1994 et 1994/1995 (avec davantage de matches, certes).

_Il est dommage qu’on ait si peu vu Marlyse Ngo Ndoumbouk, arrivée blessé puis qui a vite rechuté. Le peu qu’on a vu d’elle a montré une capacité à peser physiquement sur la défense adverse, et à être efficace. Son absence a en tout cas précipité le lancement dans le bain de Noémie Mouchon, du haut de ses 16 ans, qui, après quelques matches à prendre ses marques sans marquer, s’est montré d’une prometteuse efficacité. Son premier but, contre Saint-Etienne, d’un petit lob face à la gardienne, était un bel exemple de sang-froid

Les joueuses

Au regard de la moyenne de temps de jeu par match en championnat de chacune, on a constitué ce qui est à peu près l’équipe-type :

 1

Evidemment, ce n’est pas entièrement satisfaisant car :

_Eva Frémaux se retrouve arrière droite alors qu’elle a joué en défense centrale ; mais entre les blessures de La Villa et de Chapeh et l’émergence de Sawaryn, le poste n’a pas été occupé de façon « fixe » ;
_Carla Polito est en défense centrale (c’est certes arrivé contre Vendenheim), mais elle est habituellement un cran plus haut ;
_On a placé Devlech’ parmi les titulaires car on a rapporté son temps de jeu à son temps de présence dans l’effectif ; mais Emeline Saint-Georges a, en valeur absolue, bien plus joué qu’elle ;
_certains « choix » de Rachel Saïdi n’en sont pas vraiment puisque des sélections ont par exemple privé Dufour et Frémaux du déplacement à Nice ;
_mais si vous n’êtes pas contents, vous n’avez qu’à faire vous-même des équipes !

Se dégage en tout cas un noyau dur de joueuses qui ont été utilisées en moyenne aux alentours de 75 minutes (et plus) par match de championnat. C’est un noyau dur qu’on retrouve aussi pour ce qui concerne les matches de coupe, mais avec un temps de jeu moindre, ce qui signifie que l’effectif a davantage tourné en coupe. Donc, en généralisant, le « noyau dur » (Launay, Ollivier, Demeyere, Paprzycki, Elisor, Dufour, Polito, Boucly) a été utilisée à peu près à la même fréquence dans les deux compétitions (mais un peu moins en coupe), là ou d’autres ont eu proportionnellement plus de temps de jeu en coupe (Sawaryn, Lefébure, Jacaton et Mouchon : pour cette dernière, ça s’explique en partie par ses rares apparitions en tout début de championnat), et où enfin certaines, les plus jeunes, ont même eu davantage de temps de jeu brut en coupe qu’en championnat (Vermessen, Ruffelaere, Bamenga, Fermon)

Voici les temps de jeu moyens par match de coupe, où on constate, hormis pour deux postes en défense, les mêmes joueuses avec un temps de jeu proportionnellement plus faible, signe d’une plus grande rotation :

moycoupe

Les coups de coeur

_La paire Demeyere/Paprzycki
Comme on l’a écrit dans un des résumés, citons-nous : « quand Aurore Paprzycki et Silke Demeyere s’y mettent à deux pour récupérer un ballon dans les pieds adverses avec tant de rage, c’est à la fois complètement inesthétique et très beau ». Pour ceux qui ne sont pas familiers de l’équipe, imaginez une association D’Amico/Balmont.

_Agathe Ollivier
Là aussi, on a souligné à plusieurs reprises qu’on est tout à fait séduits par notre arrière gauche, qui a une qualité de prise de balle qui la met systématiquement dans le bon sens. Son apport offensif est également précieux : on lui doit quelques passes décisives (et un but).

AgathePhoto Marc Van Ceunebroeck/LOSC


_Silke Demeyere
Pourquoi argumenter ?

_Les jeunes de l’effectif
Leur temps de jeu a été variable, mais on les a vues suffisamment pour apprécier les qualités de Charlotte Sawaryn, Emeline Saint-Georges, Eva Frémaux, Mégane Jacaton et Noémie Mouchon. De bon augure pour la suite.

D’autres remarques en vrac :

_Bravo à Salomé Elisor, qui a marqué pour son premier match de championnat, comme Ouleye Sarr il y a 2 ans. Et comme Victor Osimhen, Jonathan Bamba, Miladin Becanovic, Kenneth Andersson et bien d’autres : on a mis à jour notre article sur les buteurs/buteuses dès leur première en y intégrant les filles.

_Noémie Mouchon a réussi un triplé à Nice. Ce n’était pas arrivé depuis Ouleye Sarr, toujours contre Bordeaux en septembre 2017. Et précédemment, il fallait remonter aux triplés de Jana Coryn en D2.

_On est très contents d’être lus par le site footfeminin.fr, qu’on consulte de temps à autre car il regorge d’infos sur l’actualité du foot féminin, et son compte twitter est précieux pour suivre les résultats. Mais quand, le lundi, il fait un bilan de la journée de D2 avec un mini-résumé de chaque match, il faut penser soit à ne pas recopier mot pour mot notre description des actions, ou alors à nous créditer, soit à envoyer directement une personne pour relater le match.

_« Excellente, l’arbitre ! » ; « Afflelou, une deuxième paire gratuite » et autres fines remarques : Merci à Didier qui à lui seul parvient à faire rire tout une tribune.

 

Les rébus

Comme le twitter de la section féminine propose des rébus, on fait pareil. En voici trois : il s’agit de trouver des noms. Les réponses sont en bas d’article.

1.

Sarkozy

2.

LOSCFEM

3.

LOSCFEM3

La recette de cuisine :

Aujourd’hui, La prise en sandwich, par Silke Demeyere et Aurore Paprzycki

Ingrédients :
_un terrain de football
_un ballon
_deux milieux défensives
_une ou plusieurs adversaires approchant votre but
_une arbitre

Durée de l’action : quelques secondes
Qualités requises : coordination, acharnement, roublardise
Recommandation particulière : ne pas tester sous les catégories U16

Préparation :
1. quand votre adversaire a le ballon, montez au pressing
2. observez votre partenaire. Placez l’adversaire entre vous-même et votre partenaire
3. au signal que vous déterminerez, foncez l’une et l’autre sur l’adversaire
4. le contact avec l’adversaire doit se faire de façon simultanée
5. compressez l’adversaire contre le corps de votre partenaire, qui fait de même. L’adversaire ne peut plus se mouvoir : c’est le coeur de la prise en sandwich
6. mettez-vous d’accord pour que l’une d’entre vous tombe, vous pouvez ainsi espérer récupérer un coup-franc en votre faveur.
7. plaignez-vous d’avoir été bousculée
8. éventuellement, récupérez le ballon
9. saluez le public, très friand de ce genre d’action, et qui se régale

En cas de coup-franc sifflé en votre défaveur, nos joueuses nous offrent deux astuces :
L’astuce de Silke Demeyere : « râlez, de préférence en flamand, ça fait peur à l’arbitre »
L’astuce d’Aurore Paprzycki : « n’hésitez pas à frapper puissamment le ballon en direction de votre adversaire à terre »

EOAb-daWkAMQS_NL’astuce-bonus d’Aurore : « le p’tit coup de coude comme il faut »
Photo Marc
Van Ceunebroeck/LOSC

 

Et maintenant ?

Sur un plan strictement sportif, on est largement confiants dans la capacité de l’encadrement actuel à faire se poursuivre la progression de ce groupe. Après une saison aussi encourageante, on a même hâte de voir les filles avec une année d’expérience en plus dans les jambes. Espérons seulement que le groupe reste stable, que le noyau dur évoqué précédemment reste et que la dynamique enclenchée depuis quelques mois perdure. Le départ de Julie Dufour est acté : réjouissons-nous d’avoir pu la garder une année en D2 pour apprécier ses qualités. Et voyons positivement les choses : ça libère un contrat fédéral. Il y a peut-être d’anciennes joueuses du club, qui n’ont pas trop joué cette année, qui aimeraient bien revenir… ?

Sur d’autres aspects, le football féminin n’a pas besoin de la situation sanitaire actuelle pour vivre avec des incertitudes. Il est à craindre que celles-ci se manifestent plus que jamais : les partenaires seront-ils toujours au rendez-vous ? Le président de l’association, Patrick Robert, s’est régulièrement manifesté au cours de la saison dans la presse et sur les réseaux sociaux pour pointer les aides insuffisantes de la fédération et la nécessité pour les clubs de « bricoler » pour survivre, bien loin des promesses de l’après-coupe du monde. En sport comme ailleurs, ce sont souvent les femmes qui trinquent en premier dans les situations de crise ; quelques articles récents s’en sont inquiétés.

Les nécessités de la structuration, évoquées en début d’article, se posent alors plus que jamais : il s’agit de trouver des secteurs sur lesquels l’association a encore de la latitude pour négocier tout ce qui peut permettre d’améliorer les conditions contractuelles, scolaires et professionnelles permettant d’attirer et de faire rester les joueuses : sponsoring, partenariats avec des secteurs qui ont la capacité de « professionnaliser » les filles tout en leur permettant des horaires aménagés à leurs contraintes de sportives…

La montée de Strasbourg en D2 sonne un avertissement : au moment où les clubs pro ont désormais l’obligation de créer leur section féminine, si ce n’est déjà fait, et risquent à terme de faire disparaître certains clubs féminins « historiques » qui ne pourront pas suivre le cahier des charges de la FFF (pour Strasbourg, on pense évidemment à Vendenheim, mais songeons aussi à Rodez, Albi, Soyaux, Yzeure…), le LOSC ne doit pas manquer le bon wagon.

 

Les solutions aux rébus :

1. Carla, polie tôt
Le saviez-vous ? Carla Bruni est l’épouse de Nicolas Sarkozy

2. Salaud – May – Elie sort
(il est possible que les plus jeunes ne connaissent pas le premier visage, ce qui est une bonne nouvelle pour eux : il s’agit de Marc Dutroux ; la deuxième image montre Theresa May ; et Elie Semoun, dehors)

3. Rachel – Sailly dit
Rachel, de Friends ; et Charlotte Sailly, ancienne joueuse du LOSC.

 

Les articles et comptes-rendus de la saison :

LOSC/Evian : Rentrée du LOSC, 3 bons points
LOSC/Grenoble : à la fin, c’est Lille qui gagne !
LOSC/Vendenheim : Rhin à signaler
Arras/LOSC : Au Nord, c’est Lille le patron
LOSC/Saint-Etienne : Des Vertes et des Lilloises bien mûres
LOSC/Le Havre : Gros hic contre le HAC

LOSC/Yzeure : Un LOSC atom-Yzeure
LOSC/Saint-Denis : Toujours le vent en poupe

Notre interview d’avant saison avec Rachel Saïdi

Note :

1 C’est l’année de naissance, pas l’âge hein


Posté le 2 mars 2020 - par dbclosc

Toujours le vent en poupe

Ah, ça faisait longtemps ! En championnat, la dernière rencontre à domicile remonte à mi-janvier, c’était une victoire contre Yzeure. Depuis, le parcours en coupe s’est arrêté après une honorable défaite contre Dijon (0-1), tandis qu’en championnat, les filles ont remarquablement poursuivi leur lancée en s’imposant à Grenoble (2-1) puis à Vendenheim la semaine dernière (3-1), cette dernière victoire ayant été obtenue grâce à deux buts inscrits dans le temps additionnel. Si tant de temps est passé depuis le dernier match à la maison, c’est parce que la match prévu contre Nancy, début février, a été reporté à cause des rafales de vent. Ben si y avait des rafales de vent, y avait qu’à jouer derrière !
Cette blague est meilleure à l’oral, essayez.

L’adversaire du jour : le Racing Club de Saint-Denis. Ce club a été fondé en 1984 par des Antillais, et son but est la pratique du football bien sûr, mais aussi « la découverte de la culture antillaise », si l’on en croit son site Internet. Ses fondateurs y expliquent que, vivant à Saint-Denis et originaires des villages de Rivière Pilote et Basse Terre, ils ont logiquement appelé leur club le « Racing Club de Saint-Denis ». Dans un premier temps, je me suis dit : « c’est moi où il n’y a aucun rapport ? Autant pour la partie « Saint-Denis », je comprends, autant pour « Racing Club », je ne vois pas. Est-ce à dire que le Racing Club de Lens a été fondé par des Antillais ? » En fait, après une recherche pas fouillée, je me suis rendu compte que les clubs de Rivière Pilote et de Basse Terre étaient tous deux des Racing Club. Voilà l’explication.

Donc reprenons : ce club de foot, initialement « masculin », a ouvert une section féminine en 1995 pour répondre à l’afflux de filles qui souhaitaient s’y mettre. Et, aujourd’hui, le Racing Club de Saint-Denis ne comporte qu’une équipe masculine, toutes ses autres équipes étant féminines. De même, son école de football est exclusivement féminine. Au-delà de son caractère atypique dans son organisation à un tel niveau (tous ses dirigeants sont bénévoles), c’est un peu le monde du football à l’envers : par exemple, la presse locale souligne que, dans ce club, les hommes sont « dans l’ombre des femmes » : « loin des projecteurs braqués sur leurs consœurs, les joueurs du Racing n’ont aucune rancœur envers leurs pairs ». Une situation originale donc, et un exemple rafraîchissant de ce qu’il est possible de faire pour promouvoir la pratique féminine du football, au-delà des préjugés. Bon, une politique qui, dans le contexte actuel de relative professionnalisation du foot féminin, connaît aussi ses limites et n’a peut-être pas vocation à perdurer en l’état, mais on tenait à souligner la sympathie qu’inspirent nos adversaires du jour dont la devise est « Unis par le foot mais pas que… ». Une philosophie qu’on retrouve dans ce clip de présentation :

Image de prévisualisation YouTube

Club sympathique donc, mais n’oublions pas l’objectif du jour : il s’agit bel et bien de le défoncer. Sur le papier, cela semble largement faisable : l’équipe n’a pas très bien entamé son championnat puisque les 10 premiers matches se sont soldés par autant de défaites, dont une contre le LOSC à l’aller (3-1). Ce n’est que le 8 décembre qu’un nul à Grenoble (2-2) a permis d’empocher un premier point. Après deux nouvelles défaites pour entamer 2020, les joueuses de Saint-Denis ont étonnamment pris un point à Saint-Etienne (2-2), ce qui nous arrange bien. Et la semaine dernière, elles ont signé leur première victoire de la saison contre Arras (2-0). Elles sont donc dernières, avec 5 points en 15 matches, mais ce n’est probablement pas la même équipe que celle du début de saison, et on a presque envie de dire que la dynamique est positive.

Du côté de l’effectif lillois, Caroline La Villa est toujours blessée, et Mégane Jacaton est absente. On note le retour dans le groupe de Marlyse Ngo Ndoumbouk, qui avait repris avec la R2 en début de mois, et qui a même marqué la semaine dernière. Carla Polito est sur le banc, Eva Fremaux est alignée à droite et, devant, est aligné d’entrée le trio Boucly/Elisor/Dufour, derrière Noémie Mouchon. Gwenaëlle Devleesschauwer est capitaine.

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Il tombe par moments des averses, et il y a beaucoup de vent. Ceci doit en partie expliquer la faible affluence, compensée par la présence remarquée d’Héloïse Mansuy.

Denis3Julie Dufour s’est déjà démarquée

Joueuses, arbitres et coaches ne se serrent pas la main comme à l’accoutumée : c’est une consigne de la FFF, suite à la recommandation du Ministère de la santé face au coronavirus. Du coup, il est également recommandé d’éviter les duels, les tacles et le marquage ? Les Lilloises auront le vent dans le dos en première mi-temps. Même dans le dos, ce n’est jamais clairement « favorable », on verra bien. Le chronomètre fonctionne, et c’est parti !

3e Première illustration que le vent va emmerder tout le monde, si on en doutait encore : un corner pour Saint-Denis de la droite vers la gauche est salement freiné et atterrit dangereusement dans les 6 mètres, mais on s’en sort sans dommage.

5e Au départ, bon changement d’orientation de Demeyere qui fait basculer le jeu vers la droite. Dufour centre vers Elisor qui arrive lancée et reprend de la tête aux 6 mètres en plaçant du côté d’où vient le centre pour prendre à contrepied la gardienne : ça roule devant le but et ça ne rentre pas.

7e Faute sur Aurore Paprzycki, qui tire elle-même le coup-franc à une trentaine de mètres, avec le vent dans le dos. À quelques mètres près, ça pouvait passer sous la barre !

11e Centre de Boucly et reprise de volée de Dufour à 10 mètres, au-dessus.

12e Coup-franc pour Saint-Denis à une quarantaine de mètres des buts d’Elisa Launay. Seule Salomé Elisor compose le « mur » lillois. Et boum, en plein dedans !

14e Aurore Paprzycki court derrière Johane Laforte, qui s’arrête. Mais Aurore continue et fonce dedans, ça donne une très belle faute.

18e Julie Dufour, à droite, joue rapidement une touche sur Mouchon dans la surface, complètement seule. Elle contrôle et cherche Elisor aux 6 mètres qui est un peu trop courte, ça passe devant le but !

23e FAUTE SUR DEMEYERE LÀ, OH !

24e Centre de Dufour, repris facilement par la défense. La gardienne, voulant assurer son dégagement avec le vent dans la figure, dégage quasiment du plat du pied.

Bon, c’est compliqué. Le vent semble gêner les joueuses et il n’y a pas grand chose de construit. De l’arrière, on abuse un peu du jeu long mais il est bien difficile d’être précises avec les conditions météo. Il y a pas mal de latitude pour Fremaux et Ollivier dans les couloirs, mais c’est très regroupé en face. On a beaucoup de mal à trouver les deux ailières, Maïté Boucly ou Julie Dufour et, quand c’est le cas, leurs centres sont facilement dégagés par la défense. Il va falloir être patientes !
L’équipe de Saint-Denis, sans être très dangereuse, est bien organisée (c’est pour pas écrire : elle attend derrière et espère un but sur un malentendu). Mais les deux défenseuses centrales, Emeline Saint-Georges et Gwenaëlle Devleesschauwer, sont très propres pour couper les quelques tentatives de percée dans le camp lillois.

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27e
Belle ouverture de Devleesschauwer (qu’on va désormais appeler Devlech, comme il est indiqué sur son maillot) vers Ollivier, à gauche, qui parvient à centrer juste avant la sortie de but, mais c’est renvoyé.

29e Centre de Ollivier, Dufour reprend largement au-dessus. Julie n’y est pas.

30e RÉCUPÉRATION DE SILKE DEMEYERE !

Boucly et Dufour ont permuté.

34e Frappe de la 29 dyonisienne, à une vingtaine de mètres face au but : ça part bien en hauteur, c’est freiné, ça redescend, ça repart, ça semble n’en pas finir, et ça finit juste au-dessus.

35e De l’arrière, Devlech lance Boucly, à droite donc. Maïté n’est pas hors jeu (contrairement à Mouchon et Dufour) et file vers le but. La gardienne sort et Boucly frappe du gauche à l’angle de la surface mais enlève trop son tir. Il y avait deux Lilloises seules dans l’axe. Quel gros raté !

36e Arf, Aurore Parzycki a reçu un ballon en pleine tronche, ça a l’air de faire mal.

40e Après une longue séquence de possession, où le jeu est passé de gauche à droite, Maïté Boucly arme puissamment à 25 mètres et la gardienne dévie sur la barre ! Voilà – enfin – une occasion que le vent a contribué à rendre bien dangereuse !

41e Voici une séquence avec de meilleures intentions et plus d’agressivité dans la récupération. Julie Dufour récupère le ballon et frappe à 20 mètres, mais il semble que ce soit renvoyé par le talon de Mouchon.

44e Sur un corner obtenu après une frappe contrée de Mouchon, Eva Frémaux glisse en retrait à Saint-Georges dont la frappe termine à côté.

45e L’arbitre, qui s’appelle Ségolène Laminette, annonce à la cantonade « Une minute messieurs-daaames ! ». Ben c’est nouveau ça !

Après la « minute messieurs-dames », la mi-temps est sifflée sur le score de 0-0. Alors qu’on a plutôt eu l’habitude ces temps-ci d’avoir de belles première périodes et des secondes plus gestionnaires, on n’est pas très gâtés pour l’instant. C’est laborieux, et le vent y est probablement pour beaucoup. Pas d’occasion du côté de Saint-Denis, ce serait bête de ne pas en profiter.

46e C’est reparti Paprzycki ! 10 secondes de jeu : Agathe Ollivier, qui a malencontreusement glissé, réussit une remise de la tête alors qu’elle a les genoux par terre. Ce n’est pas très esthétique, mais c’est efficace et ça fait sourire : 18/20.

47e Carton jaune pour Sebe Coulibaly, après une faute sur Julie Dufour juste devant le banc de touche lillois.

53e Ouverture côté Saint-Denis : le ballon traîne un peu dans la surface et bénéficie à la 29, qui parvient à tirer du gauche, c’est contré par Saint-Georges en corner, et pas de problème pour Launay.

54e Frappe lointaine de Paprzycki, mais trop axiale : c’est sur la gardienne.

55e La relance de la gardienne n’est pas extraordinaire et c’est vite récupéré au milieu : Elisor lance Mouchon, seule, qui avance et ajuste tranquillement du plat du pied : 1-0 pour le LOSC !

56e Aaaaah, ça va mieux !

58e Duel Frémaux/Laforte, l’attaquante entre dans la surface par la gauche et frappe, mais c’est largement à côté.

59e Dans le rond central, la 21 est contrée par Mouchon, qui récupère et avance vers le but. Elle a deux solutions : Demeyere à droite et Boucly à gauche. C’est pour Silke, à l’entrée de la surface qui, sur son pied droit, tente de donner en une touche sur sa gauche à Boucly, mais c’est raté.

63e Sortie de Maïté Boucly, entrée de Charlotte Sawaryn.
Julie Dufour monte d’un cran, tandis que Charlotte Sawaryn se place au milieu, à droite. On passe dans une sorte de 4-4-2

65e Fremaux trouve Sawaryn qui pour son premier ballon, réussit un grand pont et sert Mouchon. Elle feint de prendre le ballon mais ne le touche pas, ce qui trompe son adversaire. Elle peut désormais déborder mais est reprise. Corner.

Pour Saint-Denis, sortie de la 29 et entrée de la 19.

69e Très belle performance d’Elisa Launay qui, en sortant hors de sa surface, dégage, et ça termine droit dans le tunnel.
Voici donc à jour le classement du « challenge Marine Dafeur » et ses déclinaisons :

Envoyer le ballon par-dessus la tribune : Marine Dafeur (contre le Paris FC, décembre 2018) ; Gwladys Debbache (ASSE, novembre 2019)

Envoyer le ballon sur le haut du tunnel : Marine Dafeur (contre Dijon, septembre 2018 et contre Metz, mars 2019)

Envoyer le ballon dans le tunnel : Marine Dafeur (contre Fleury, février 2018) et Aurore Paprzycki (contre Guingamp, avril 2018), Silke Demeyere (contre Le Havre, novembre 2019), Elisa Launay (contre Saint-Denis, février 2020).

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70e Carton jaune pour Aminata Diadhou pour contestation. Johane Laforte, la capitaine, conteste le carton donné pour contestation et prend à son tour un carton pour contestation. Ça aurait pu durer un moment mais ça s’arrête là.

72e Dufour sert Mouchon à droite. Elle trouve Elisor qui, bien qu’accrochée, parvient à centrer. La défense dégage.

80e Après une combinaison Dufour/Elisor, le LOSC obtient un corner. La défense des Jaunes dort, ce qui permet à Demeyere et Sawaryn de tranquillement le jouer à deux. Demeyere centre vers Fremaux, ça cafouille, Sawaryn frappe, c’est renvoyé en corner. Cette fois, Silke Demeyere le tire tendu vers Devlech, la défense dégage. Silke récupère à l’angle de la surface et frappe : avec le vent, encore une fois, le ballon prend un drôle de trajectoire et frappe la barre. Ça finit encore en corner ; et après une tête de Fremaux, cette fois c’est dégagé.

81e Aile de pigeon d’Ollivier, qui se fait plaisir cet après-midi. Dans la foulée, elle effectue une touche vers Mouchon, qui se retourne et frappe à 20 mètres : sur la gardienne.

83e Relance rapide de Launay vers Fremaux à droite, qui passe le relais à Sawaryn, qui a apporté beaucoup de dynamisme depuis son entrée. Julie Dufour accèlère encore à droite, pendant que le public a tout le temps de voir que Mouchon est seule dans la surface ; Noémie est servie, seule aux 6 mètres, et reprend très nonchalamment sur la gardienne… Par chance, le ballon lui revient avec l’aide d’une arrière, et elle pousse finalement le ballon au fond : 2-0 !

84e « Les Jaunes, on peut rêver mais ça va être dur ! »

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Belle entrée de Charlotte Sawaryn dans le couloir droit

86e Récupération de Sawaryn dans les pieds de Coulibaly, qui reste à terre. Le ballon est perdu par les Lilloises puis récupéré par Sawaryn, à proximité de Coulibaly, toujours par terre. De rage, elle se relève et balance un vieux tacle de frustration : deuxième jaune, et donc rouge ! Bravo !

88e Faute d’Elisor qui énerve le banc de Saint-Denis, qui considère que l’arbitre a le carton facile à leur encontre mais pas pour le LOSC. Bah non, c’est très bien !

89e Sortie de Mouchon, entrée de Polito.

90e Cette fois, l’arbitre n’annonce pas le temps additionnel.

92e Frappe de Demeyere, sur la gardienne.

C’est terminé sur cette victoire 2-0. Ce n’était pas le match du siècle, mais dans de telles conditions et face à un adversaire venu en jouant si bas, on s’en contente largement : des applaudissements (en rafale bien sûr) s’imposent donc. Il a fallu faire preuve de patience, ne pas s’énerver, et rester vigilantes sur les quelques tentatives de contre, bien peu dangereuses. Il n’empêche : si Launay a touché peu de ballons, ses interventions sur corner ou ses relances ont été très bonnes (le deuxième but part d’une relance rapide à la main). Derrière, mention spéciale pour Devlech, très calme, avec un placement parfait et un pied gauche très sûr. Si Saint-Denis n’a rien montré offensivement, on le doit sans doute à ce travail bien peu visible. Et bravo à Charlotte Sawaryn pour sa belle entrée : elle a bien mérité de se casser la voix dans le vestiaire !

Dimanche, le match de Saint-Etienne à Yzeure a été reporté, tandis que le Havre a gagné. Au classement, les Lilloises restent donc troisièmes, à 7 points du leader Havrais, et à 4 points de Saint-Etienne, mais Lille et Saint-Etienne ont un match en retard à jouer. On peut donc toujours y croire, avant de se déplacer chez les deux premiers au mois d’avril. Et d’ici là, essayer de faire carton plein pour entretenir l’espoir.

Prochain rendez-vous dans 15 jours à Amiens !

Les résumés des matches précédents :

LOSC/Evian : Rentrée du LOSC, 3 bons points
Lille/Grenoble : à la fin, c’est Lille qui gagne !
LOSC/Vendenheim : Rhin à signaler
Arras/LOSC : Au Nord, c’est Lille le patron
LOSC/Saint-Etienne : Des Vertes et des Lilloises bien mûres
LOSC/Le Havre : Gros hic contre le HAC
LOSC/Yzeure : Un LOSC atom-Yzeure

Notre interview d’avant saison avec Rachel Saïdi


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