Archive pour la catégorie ‘le LOSC est grand, le LOSC est beau’
Posté le 1 décembre 2015 - par dbclosc
Joue-là comme Tintin
Posté le 29 novembre 2015 - par dbclosc
Que faire si le LOSC termine en position de relégable ?
Il faut se rendre à l’évidence, ça commence à devenir compliqué. Ca y est, maintenant le LOSC est en position de relégable. Donc bon, c’est clair, on est encore très loin de la relégation, les forces obscures du complot nous ayant souvent placé des obstacles beaucoup plus compliqués, on est maintenant dans une situation d’urgence. Il faut maintenant penser, au cas où à ce qu’on ferait en cas de relégation. T’inquiète paupiette, j’ai pensé à tout.
1. Faire comme si de rien n’était
La persuasion, ça fait beaucoup, plus que la réalité. En cas de relégation, il est impératif de faire comme si on n’avait pas vu, de claironner des « la saison prochaine on vise l’Europe », des « on attend les gros matchs comme Paris et Marseille avec impatience ». Aux remarques comme quoi on est relégués, se contenter de rire, et, en cas d’insistance, il est nécessaire de nier avec véhémence. Parmi les ficelles, il peut être utile d’évoquer la relégation d’un club qui apparaît plus crédible dans le rôle du relégué, ceci permettant d’insinuer le doute. Par exemple, « ben non, y a pas quatre relégués, hein, vu que y a déjà Troyes, Ajaccio et Reims, tu vois bien que c’est n’importe quoi ce que tu dis ». Si tous les loscistes font bien semblant, tout le monde finira par le croire, et les belles protestations des ajacciens, 17ème du championnat, n’y changeront rien : après une belle campagne de propagande, tout le monde aura oublié la réalité du classement et rigolera bien en les entendant clamer qu’ils ont fini devant Lille.
Inconvénient : ça peut marcher, mais imagine qu’un con d’historien se mette en tête d’étudier le foot et qu’il se rende compte quelques années plus tard qu’en fait on aurait dû être relégués. Tu verras qu’ils seraient capables de nous reléguer pour ça, et, cette fois-ci, le coup de la dénégation en bloc risque de ne plus marcher.
Le LOSC 76-77, relégué en fin de championnat : plus jamais ça
2. Rappeler l’intérêt supérieur du football français
Il faut le dire clairement, le LOSC apparaît aujourd’hui encore comme un club beaucoup plus sérieux que les Angers ou autres Caen, même si la réalité du terrain semble contredire cela. T’inquiète, on trouvera des oreilles attentives à la Ligue quand on ira pleurer sur « l’aberration économique d’un système qui fait qu’un grand club comme Lille puisse descendre en L2 ». Avec un peu de chances, les cadors du foot bizness d’aujourd’hui se saisiront de l’occasion pour annuler rétroactivement l’annulation de la réforme des deux descentes au lieu de trois, voire, si on termine dernier, décrèteront que la première division est une ligue fermée.
Inconvénient : ben fatalement, ça voudrait dire qu’on aurait encore passé une étape de plus dans la débilité des réformes toujours au profit des « gros », que le foot deviendra encore plus un produit standardisé au nom de la « sécurité du modèle économique ».
3. Organiser préventivement d’importants scandales dans les clubs concurrents
1991 est l’exemple-type d’une saison qui nous montre que, même quand tout espoir sera perdu, il y a encore de l’espoir. Cette saison-là, Rennes, dernier, avait bénéficié des rétrogradations administratives de Nice, Bordeaux et Brest pour rester quand même en D1. Envoyons des infiltrés dans les clubs concurrents, demandons-leur de faire des très, très grosses conneries (corruption, bilan financier hyper-déficitaire, dopage, etc.) et de dénoncer ces malversations publiquement ainsi qu’auprès des autorités judiciaires en leur donnant toutes les pièces nécessaires pour que la seule solution envisageable soit la relégation de ces clubs à notre place.
Inconvénient : bien sûr, pour nos infiltrés, le problème c’est qu’après ils vont être obligés de fuir le pays et de vivre dans la clandestinité. Perso, je ne suis pas motivé, mais si certains sont motivés, je les encourage. En plus, faut le dire, le foot d’aujourd’hui est tellement pourri qu’il y a de grandes chances que l’affaire soit étouffée. Faire des malversations, j’veux bien, mais faut quand même que ça profite au LOSC, hein. J’ai quand-même une éthique.
4. Menacer de faire une principauté autonome et demander son rattachement au championnat belge
Solution qui me plaît bien personnellement. On déclare la constitution de la « Principauté du LOSC », parfaitement indépendante, on menace le gouvernement français s’il proteste, arguant de l’importante « diaspora de supporters du LOSC à travers le monde » énonçant le chiffre de « plusieurs millions, que dis-je, plusieurs milliards » en soulignant qu’il y en a notamment « beaucoup en Colombie » pour bien jouer sur l’inconscient collectif en montrant qu’on est des oufs. On demanderait ensuite à être rattaché au championnat belge, ce qui aurait le double avantage qu’on joue dans un championnat sympa et qu’on aurait plus de chances d’être champions.
Inconvénient : franchement, je vois pas.
Posté le 26 novembre 2015 - par dbclosc
Le LOSC est grand, le LOSC est beau et le LOSC faisait des cartons bien avant Rudi Garcia
Te souviens-tu de Doc, le savant fou mais sympathique de Retour vers le futur, qui envoyait Marty McFly trente ans en arrière à bord d’une D’Olorean ? Au LOSC, on a Dosc, le savant fou mais sympathique du LOSC, qui envoie Jean-Pierre Van Fly trente ans en arrière à bord d’une Lada. Ils te parlent aujourd’hui de ces cartons réalisés par le LOSC dans les années 1980.
Jean-Pierre Van Fly arrive donc dans les années 1980 pour chercher les « cartons » réalisés par le LOSC. Cet entreprise lui apparaît vouée à l’échec, lui qui a découvert le LOSC au début des années 1990. Si toi aussi, tu es dans ce cas là, ne me dis pas le contraire, ton amour pour le LOSC a péniblement souffert du fait que tu t’es construit une image de toi-même comme un supporter qui ne connaîtra jamais la jouissance du carton de ton équipe. Toi, le supporter des années 1990, cet article t’es dédié.
Car si tu as découvert le LOSC au début de la saison 1991-1992, jamais tu n’as vu le LOSC marquer quatre buts en un match jusqu’à la descente de 1997. Tu as certes vécu une joie intense au début de la saison, quand Lille a battu Martigues 7-3 (avec déjà 5 à 0 à la mi-temps), mais ça restait la D2. Tu as ensuite vécu la délivrance au tout début de la saison 2000-2001, quand Lille s’imposait à Strasbourg 4 à 0 pour la deuxième journée de championnat. Neuf ans que tu attendais ça : cette toute première fois, tu l’as rêvé, tu as eu peur d’en être déçu, et maintenant qu’elle est là, tu profites.
Eh bien, ça va te faire tout drôle d’apprendre que si tu t’étais intéressé plus tôt au football, à peine plus tôt, tu aurais connu bien plus précocement cette ivresse. Cette joie que tu as connu grâce à Murati, Peyrelade et Pat Collot par deux fois, c’était un peu une habitude au LOSC les années précédentes : et oui, une habitude de ce club moyen de première division.
Nous sommes au début de la phase retour de la saison 1986-1987, 21ème journée, le LOSC tient péniblement sa barque, pas si au chaud que ça à sa 16ème place. Lille reçoit Sochaux à Grimonprez-Jooris. Sochaux est alors 13ème, ça semble une bonne occasion pour gagner.
D’accord. Mais à ce point, c’était difficilement prévisible : Guy Lacombe ouvre le score, Pascal Plancque double la mise, Vandenbergh ajoute le n°3 peu avant la mi-temps. Lacombe s’offre le doublé dès la reprise, puis le triplé (81è), avant que Desmet ne clôture la marque : 6-0. Oui, tu as bien lu, 6-0 pour le LOSC qui devait finir 14ème. Ce sera le plus beau carton de cette saison particulièrement peu prolifique (2,09 buts par match en D1). Metz et son 6-1 contre Rennes c’était pas mal, mais c’était moins bien.
La saison suivante, en 1987-1988, le LOSC reçoit le Matra Racing pour l’avant-dernière journée. Vandenbergh, Mobati, Périlleux, Desmet et Prissette offrent un large succès au LOSC (5-0). C’est un peu moins bien que le 6-0 de Montpellier contre Brest. Mais Lille se console avec le plus gros carton à l’extérieur de la saison : 5-1 à Cannes. Un but de Fiard, deux doublés de Vandenbergh et Mobati répondant au but de l’ancien lillois Savic. Le LOSC est grand, le LOSC est beau : même quand il encaisse des buts lors de ses cartons, c’est des lillois qui marquent contre lui.
Dernière saison sous la direction de Georges Heylens – Georges « Hé ! Lens ! », son nom était un défi au voisin lensois - le LOSC reçoit le Laval de Franck Leboeuf, alors âgé de 20 ans. Périlleux, Vandenbergh et Roger Boli marquent chacun un doublé, Alain Fiard marquant également, ainsi que Bernard Lama. Sur pénalty, oui, quand-même. 8-0. Il y a bien eu quelques 5-0 d’autres équipes à côté, mais bon, sans discussion le LOSC a fait le plus beau carton.
Saison 1989-1990, Lille reçoit Sochaux pour la 17ème journée. Fiard marque deux fois (11è, 15è), Pelé met le troisième (17è). La messe est dite (c’est une expression, aucune messe ne fût dite ce soir-là à Grimonprez). Angloma juste avant la mi-temps, puis Périlleux juste après, ont porté la marque à 5-0. Cette saison-là, aucune équipe ne remporta de victoires par une marge supérieure à celle du LOSC. Cette année où ils allaient finir à la 17ème place.
Grâce à Dosc, Alain a pu récupérer un ballon des années 1970
Sur ces matches, Vandenbergh marque 6 fois et Périlleux 4 fois. Mais je voudrais rendre un hommage spécial à Alain Fiard qui marque 4 buts en 4 matches, malgré ses 1,12 m, le poids de sa moustache et son poste de milieu défensif. Alain, c’était quelqu’un.
Pour Jean-Pierre Van Fly, ce retour trente ans en arrière lui semble en tout cas confirmer que le succès tient en tout cas à une variable essentielle : recruter des Belges. Et oui, dans les 1980′s comme trente ans plus tard, c’est ça qui marche. Yes ! Baptiste Guillaume, ça marchera forcément !
Dès la saison suivante, en 1990-1991, le LOSC baissait d’un cran : 4-1 contre Toulon, pareil contre Metz. Forcément, ça doit te faire bizarre. Et là, d’un coup, tu te retournes, envieux, vers ton grand frère ou ta grande sœur de 5 ans de plus que toi. Cette ordure a connu ça très jeune les 5-0, 6-0 et autres 8-0, et toi, jusqu’à ce beau jour d’août 2000, tes 3-1 contre Lens c’était ton heure de gloire de losciste. Mais calme ta colère, c’est injuste, mais ça n’est pas de sa faute.