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Drogue, bière & complot contre le LOSC

Drogue, bière & complot contre le LOSC

Le foot est un sport qui se joue à 11, et à la fin il y a un complot qui empêche le LOSC de gagner

Archive pour la catégorie ‘le LOSC est grand, le LOSC est beau’


Posté le 6 février 2021 - par dbclosc

1973/74 : l’important, c’est les 2 ou 3 points

En 1972/1973, dans un groupe A de deuxième division dominé par les Nordistes (les quatre premiers étant des clubs du Nord-Pas-de-Calais), les Lillois ont échoué à atteindre leur objectif de montée en terminant à la 3ème place, malgré un seul point de retard sur Lens (1er) et Boulogne (2ème et barragiste). Lors de la saison suivante au cours de laquelle le LOSC reste le plus souvent derrière ses principaux concurrents, notamment parce qu’il remporte moins de « points bonus », il retrouve pourtant finalement l’élite française à la faveur d’un fin de saison terminée en trombe avec 10 victoires et 1 nul sur les 11 dernières rencontres.

A l’orée de la saison 1973/1974, l’ambition du LOSC reste la montée. L’effectif est toutefois quantitativement plus maigre, puisque les départs de Mané Bajic, Patrick Chouvin, Daniel Delangre, André Loup, Philippe Levavasseur et Edmond Baraffe ne sont compensés que par l’arrivée du seul Hervé Gauthier en provenance du Stade Poitevin. Lille décide alors de faire davantage confiance à ses jeunes et notamment à Tony Gianquinto (22 ans), Patrick Deschodt (21 ans) et Gabriel Desmenez (19 ans).

Cette saison connaît par ailleurs une petite innovation règlementaire: les équipes marquant au moins trois buts au cours d’un même match engrangent un point de bonus supplémentaire, ce qui, comme nous allons le voir, constitue indéniablement une réforme du Grand Complot Ourdi par qui Vous Savez (GCOVS).

73-74

En haut de g. à d.: un demi Gianquinto, Iché, Deschodt, N’diaye, Mujica, Fouilloux, Dusé

En bas : un demi Samoy, Gauthier, Baraffe, Riefa, Desmenez, Leroux

La saison débute bien mal pour les Dogues. En effet, s’ils ambitionnent de jouer les premiers rôles, ils se doivent d’abord de tenir leur rang contre les « petits ». Le promu rochelais en fait indéniablement partie, statut que sa dernière place à l’issue de la saison viendra confirmer. En manque d’inspiration, les Lillois ne parviennent pourtant pas à faire mieux qu’un triste 0-0 qui aurait pu se transformer en douche froide sans un gros match de Charly Samoy venu suppléer Jean-Noël « Neuneu » Dusé, absent ce jour-là. Si Lille l’emporte lors de la journée suivante contre Lorient, encore à Jooris, le match confirme les difficultés offensives des Lillois qui ne l’emportent qu’à la faveur d’un but de René Riefa (56è). Le premier gros match de la saison, sur le terrain de Boulogne-sur-Mer, ne vient pas rassurer les Dogues qui s’inclinent par 3 buts à 1 lors de la troisième journée.

Peyroche revient à Lille

Suite à ce nouvel échec, René Gardien, l’entraîneur lillois (le gardien lillois ne s’appelle en revanche pas René Entraîneur (1)), est remplacé par Georges Peyroche. Sous sa direction, le LOSC se redresse, enchaînant par 4 victoires et 1 nul, lui permettant de se retrouver sur le podium, à égalité de points avec Valenciennes et à un seul petit point du leader boulonnais. Peyroche fait par ailleurs venir Christian Coste, un avant-centre qu’il a eu sous ses ordres quand il entraînait Lunel, et qui cartonne en ce début de saison en D2 avec Sète (7 buts en 10 matchs). A 24 ans, Coste est encore peu connu et joue sous statut amateur avec le club sétois, ce qui facilite sa venue à Lille qui lui propose son premier contrat professionnel.

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Georges Peyroche, ancien milieu du LOSC, remplace René Gardien, ancien attaquant du LOSC

L’éclaircie semble alors arriver pour les Lillois. Alors qu’ils avaient débuté la saison en se voyant amputés de plusieurs éléments de leur secteur offensif et avec des joueurs aussi importants que Ignacio Prieto et Raoul Noguès blessés, ils sont désormais dans le peloton de tête, avec un avant-centre supplémentaire et leurs deux Sud-Américains de nouveau valides. L’ensemble est toutefois fragile et avant de recevoir Dunkerque, deuxième au classement après la 11ème journée, Lille reste sur une victoire poussive à domicile contre Le Mans (1-0) et un nul sur le terrain de Blois (0-0).

Le LOSC répond présent dans les grands rendez-vous

Face aux Maritimes, les Dogues réussissent ce qui sera l’une de leur marque de fabrique cette saison-là : être présents dans les grands rendez-vous. Christian Coste qui fait ses grands débuts ce jour-là ne tarde pas à rassurer ses dirigeants sur leur choix de lui faire confiance : dès la 10ème minute, il ouvre le score pour Lille à Jooris. Moins d’un quart d’heure plus tard, c’est Noguès qui double la mise (2-0, 23è). Le score ne changera plus.

Le deuxième gros test aura lieu un mois plus tard, sur le terrain de Valenciennes, leader malgré un match en retard. Verhoeve réalise un gros match dans l’entre-jeu lillois et Coste et De Martigny assurent le succès lillois sur le terrain de son concurrent (1-2). Le LOSC prend alors la tête de son groupe et entrevoit un peu plus clairement la montée en Division 1.

Mais ce LOSC-là n’est toutefois pas flamboyant. S’il reste solide, il n’écrase jamais la concurrence : sur les 7 matchs qui suivent, Lille n’en emporte aucun par plus d’un but d’écart, gagnant parfois au forceps, comme à Chaumont qui mène longtemps avant de craquer en fin de match (Coste pour le 1-1, 60è, puis Prieto pour le 1-2, 80è), et lâche quelques points en route (à Lorient et contre Boulogne et Cambrai).

Le roseau lillois plie face au complot mais ne rompt pas

Quand Lille reçoit Rouen pour le choc de la 25ème journée (Lille est deuxième à 1 point du leader rouennais), on est partagés entre la certitude de la solidité de l’équipe la plus difficile à battre de la division (et qui reste sur 15 matchs sans défaite) et les doutes sur son potentiel offensif réel, elle qui n’a inscrit 4 buts en un match qu’à deux reprises. Le cas de Christian Coste, seulement 5 buts en 13 apparitions, illustre ces doutes. De surcroît, la blessure de Mamadou Ndiaye, incontestable leader de la défense lilloise cette saison, vient même mettre le doute sur ce qui constitue les principales certitudes. Le LOSC donne à la fois l’impression de se distinguer par ses individualités (Prieto, Fouilloux, De Martigny, Noguès) et d’être pourtant en permanence sur un fil.

En outre, Lille semble le grand perdant de la réforme accordant un point de bonus aux équipes marquant 3 buts dans un même match ‘voir plus bas) : les Lillois n’ont ainsi encore obtenu que 5 points de cette manière, contre 10 pour Rouen et 9 pour Valenciennes. Sans cette réforme, Lille serait en tête avec 4 points d’avance sur les Normands et 5 sur les Hennuyers.

battmannEn coupe de France, Lille a été éliminé en 16ème par Sochaux (0-0, 2-0) : mais il y avait Battmann dans les buts doubistes

À Henri-Jooris, devant 8451 spectateurs, Lille s’impose finalement grâce à un but de Prieto (62è), mais reste tout de même deuxième, Valenciennes étant passé devant grâce à sa victoire (5-0) contre Hazebrouck qui lui donne un point de bonus offensif en plus des deux de la victoire. Illustration d’un championnat dans lequel le LOSC peine à se défaire de la concurrence, même une victoire contre le leader ne l’empêche pas de se faire dépasser simultanément par un autre concurrent !

Valenciennes résiste mais finit par craquer

A partir de là, Lille réussit presque le sans-faute : Lille cartonne au Mans (0-4), contre Blois (4-0), à Dunkerque (5-2), puis contre Besançon (4-1). En parallèle, les Valenciennois suivent ce rythme d’enfer : malgré cette belle série, les Dogues restent derrière Valenciennes à la différence de buts ! C’est bizarrement quand il ne gagne pas que le LOSC repasse devant ses voisins. Ainsi, Lille se contente du match nul à Brest (0-0) quand Valenciennes s’incline à Besançon (2-1). A quatre journée de la fin, il n’a pourtant qu’un point d’avance sur son dauphin et deux sur Rouen.

Le LOSC s’impose alors largement contre Poitiers (4-0), mais Valenciennes suit le rythme contre Montluçon (4-1). Les Montluçonnais reçoivent justement les Lillois pour la 32ème journée, les visiteurs maintenant leur rythme d’enfer (1-2) comme les Hennuyers vainqueurs à la Rochelle (0-1). Sur ces deux journées, les Rouennais lâchent en revanche l’affaire, explosant à Chaumont (5-1) puis s’inclinant encore à Poitiers (2-0).

Le 19 mai 1974, Lille a les cartes en main pour potentiellement assurer définitivement sa première place. Les Dogues reçoivent en effet leur dauphin à Henri-Jooris et, en cas de victoire en marquant au moins trois buts (et si VA ne marque pas également trois buts), ils compteraient alors 4 points d’avance. Le stade est plein (20 500 spectateurs officiellement pour une coquette recette de 381 231 francs) malgré la concurrence de l’autre « finale » du jour, celle opposant Valéry Giscard D’Estaing à François Mitterrand lors des élections présidentielles. A lui tout seul, le derby attire deux fois plus de public que dans tous les autres matchs réunis du groupe A de D2.

Le match est fermé, les deux équipes ne prenant aucun risque. Le match se débride lors du deuxième acte et c’est finalement le LOSC qui fait la différence à un quart d’heure de la fin du match arbitré par Robert Wurtz. Pour une fois, la décision ne revient pas à Christian Coste qui marche sur l’eau depuis quelques semaines (10 buts sur les 7 dernières rencontres) mais à Hervé Gauthier qui claque un doublé en une minute (75è et 76è). Le public exulte, en tout cas du côté lillois. 2-0, le score ne bougera plus.

Moins d’une semaine plus tard, Lille valide définitivement son ticket pour la D1 en l’emportant (0-3) sur le terrain de la lanterne rouge rochelaise. Un point suffisait, mais il était nécessaire, Valenciennes s’imposant pour sa part contre Boulogne (3-1).

La finale du championnat de D2, opposant les Dogues au Red Star sera à l’image de la saison. Restant sur 25 matchs sans défaite en championnat, les Lillois s’inclinent au match aller (2-0) sur le terrain des Audoniens. Au retour, et devant seulement 7600 spectateurs, les Lillois font d’abord leur retard grâce à Gaby Desmenez (7è) puis Hervé Gauthier (35è). Le Red Star reprend la main quand Marey réduit la marque (2-1, 38è). C’est finalement Desmenez qui remet les deux équipes à égalité à un quart d’heure de la fin (3-1, 75è). En prolongation, Christian Coste donne pour la première fois l’avantage aux siens (4-1, 108è) avant qu’Alain Verhoeve ne parachève leur succès (5-1, 115è). Toujours sur un fil, le LOSC est finalement un flamboyant champion de Division 2.

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Christian Coste et Gaby Desmenez, décisifs en finale du championnat

Lille déjoue (encore) le complot

Les forces de l’odieux complot ourdi contre le LOSC depuis la nuit des temps n’avaient pourtant pas lésiné sur les moyens cette saison-là. La réforme des « points bonus » avait en effet d’autant plus de chances de passer comme une lettre à la poste qu’elle ne visait apparemment par le LOSC plutôt qu’une autre équipe. « Apparemment » car, comme les faits allaient le montrer ensuite, ce changement réglementaire avait de toute évidence été pensé pour mettre des bâtons dans les roues de notre équipe favorite.

Si nous avons des preuves ? Bien sûr. Nous avons des chiffres qui, comme vous le savez, sont les meilleurs amis de qui veut prouver des choses.

Pour démontrer cette ignoble manœuvre nous ciblant pour notre pureté de coeur, voici un graphique qui retrace le nombre de points de retard du LOSC sur le premier selon la journée avec les « points bonus » et le retard qu’il aurait eu sans. Quand le nombre de points indiqué est négatif, c’est qu’il s’agit du nombre de points d’avance du LOSC sur son dauphin.

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Comme on le voit sur ce graphique, avec le comptage habituel, les Lillois auraient pris la tête du classement dès la 16ème journée pour ne plus la lâcher ensuite. Dès la 20ème journée, Lille aurait eu au minimum 3 points d’avance sur son premier poursuivant, pour en compter 5 deux journées avant la fin ce qui lui aurait permis d’assurer dès lors cette première place.

Avec la réforme, il en a été tout autrement. Si Lille prend parfois la tête du championnat (aux 17ème, 20ème et 21 journées), il reste le plus souvent en position d’outsider, jamais très loin (après la 16ème journée, le retard des Lillois ne dépasse jamais les 2 points), mais peinant à combler ce retard, ne reprenant la tête qu’à l’issue de la 30ème journée.

Encore une fois, le LOSC déjoua le complot.

(1) Ce qui nous permet de souligner que quand Liberopoulos était l’avant-centre de l’AEK d’Athènes puis du Panathinaikos, ces clubs n’avaient pas de libéro nommé Avancentropoulos.

 

 


Posté le 27 janvier 2021 - par dbclosc

27 janvier 2001 : le promu lillois s’invite en tête du championnat


Le 27 janvier 2001, en battant Saint-Etienne 4-1 au stade Grimonprez-Jooris, les hommes d’Halilhodzic s’emparent de la première place du championnat de France. Les Dogues n’avaient pas été à pareille fête depuis près de 47 ans, l’année de leur dernier titre. À peine de retour dans l’élite après des années d’errance, le LOSC n’en finit pas d’étonner.

Il est aux alentours de 22h ce samedi 27 janvier 2001, et il faut presque se pincer pour y croire : avec les 3 nouveaux points qu’il vient d’acquérir, le LOSC passe devant Nantes, battu dans l’après-midi à Lyon (1-3), et est désormais en tête du championnat de France après 24 journées, à la faveur d’une meilleure différence de buts que celle des Canaris.

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« Avant le match, après avoir pris connaissance de la défaite de Nantes, on savait qu’il y avait un truc à faire. Mais on se l’est juste dit une fois, histoire de ne pas se mettre de pression inutile » commente Grégory Wimbée. Le LOSC au sommet du football français, c’était déjà arrivé quelques mois auparavant, en août. Mais c’était après 3 journées : si l’événement était notable, il était en partie imputable aux aléas d’un début de saison et ne sanctionnait pas une performance de long terme, régulière, et donc significative. Cette fois, il ne reste que 10 journées avant la fin du championnat. Alors, certes, Lille avec 40 points en 24 matches et une moyenne de 1,66 points par match, n’est pas un leader hégémonique ; mais il n’est pas responsable des performances des autres et de ce championnat hyper serré (avec 7 points de moins, le LOSC serait 10e ; et avec 14 points de moins, il serait relégable). Leader moyen, le LOSC est un promu exceptionnel : une performance impensable pour un club qui, loin de son lustre d’antan, a singulièrement manqué de crédibilité depuis plusieurs années.

Collectif Reuters

Il faut remonter à la saison 1953/1954 pour trouver un précédent. À la lutte toute la saison avec Bordeaux et Reims, le LOSC a pris la première place à 3 reprises au cours de la saison. D’abord, le 29 novembre 1953 après une victoire contre Toulouse à Henri-Jooris (1-0, but de Strappe) : les Lillois conservent cette place jusque début janvier ; ensuite, Lille repasse devant le 18 avril 1954, alors qu’il ne reste que trois matches, après avoir battu Bordeaux (1-0, but de Strappe) ; enfin, après une défaite à Toulouse, Lille, s’impose à Reims lors de l’avant-dernière journée, (3-0, doublé de Strappe et but de Douis) et coiffe quasiment sur le fil ses deux adversaires qui se neutralisent lors de la dernière journée (0-0) pendant que les Dogues assurent (3-0 contre Nancy, Vincent, Douis et Strappe). La règle est immuable : quand on est premier après la dernière journée, on est champion !

Equipe 53-54Le LOSC champion de France 1954
Bieganski, Ruminski, Lemaitre, Van Cappelen, Van Der Hart, Sommerlynck
Clauws, Douis, Strappe, Vincent, Lefèvre

Depuis sa gloire passée d’après-guerre, le LOSC a alterné descentes et montées, a même abandonné le professionnalisme en 1969, n’a pas spécialement brillé en coupe de France. Dans les années 1970 et 1980, le club s’est parfois enchanté du spectacle de l’équipe d’Arribas, de quelques victoires ponctuelles (Saint-Etienne en 1979, Bordeaux en coupe en 1985), ou de la qualité de certaines de ses individualités (Pleimelding, Bergeroo, Prieto, les Plancque, Pelé, Vandenbergh, Mobati, Périlleux…). Puis, à partir des années 1990, la situation financière du club n’a pas pu permettre d’espérer davantage que le maintien. En dépit de quelques satisfactions sorties du centre de formation (l’accent était mis sur la formation faute de mieux), le couperet tombe en 1997 : le LOSC retourne en D2.

Mais en coulisses, le club évolue : sous l’impulsion de son président Bernard Lecomte, la dette est résorbée en 1998 ; Lecomte assure ensuite la mutation du club vers une société entièrement privée. Il reste des incertitudes,mais ça bouge, et les fondations semblent (enfin) solides. La capacité du stade a été augmentée pour répondre aux demandes de la Ligue. Sur le terrain, il aura fallu s’y prendre à trois fois, mais le club retrouve la D1 en 2000. Les jeunes sont arrivés en finale de Gambardella en 2000. Grâce à un trio particulièrement efficace (Lecomte, Dréossi, Halihodzic), le LOSC a retrouvé un club sain, une équipe combative, et un public très attaché aux valeurs de travail et de solidarité que son entraîneur met en avant.

Collectif15

La saison 1999/2000, en D2, est à la fois le fruit du travail qu’Halilhodzic avait déjà mené dès son arrivée en septembre 1998, et aussi la base d’un cycle qui durera jusqu’au départ du coach au printemps 2002. Avec ses joueurs besogneux, attachés au club (Collot, Boutoille), sortis des limbes (Cygan, Landrin, Wimbée), formés au club (Cheyrou), récupérés en D2 (Peyrelade, Viseux, Ecker, Agasson, Bakari), ou inconnus à leur arrivée (Fahmi, D’Amico), le LOSC écrase le championnat de D2 sur le terrain, et forme un groupe uni à propos duquel quelques-uns de ses membres sont abondamment revenus avec nous (D’Amico, Wimbée, Collot, Boutoille).

Mais qu’en sera-t-il en Première division ? À peine renforcé (départs de Viseux et Tourenne, arrivées de Pichot, N’Diaye, Beck, Pignol et Sterjovski), le LOSC poursuit sur sa lancée. En dépit d’un petit coup de mou à la fin de l’été, les Dogues se reprennent en battant notamment Lens, et se positionnent régulièrement dans le haut du tableau, avec quelques jolis « coups » (victoires à Marseille, à Lyon, contre le PSG). À la trêve, et après une nouvelle victoire contre Bastia, le LOSC est deuxième !

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La coupure va-t-elle stopper l’élan des Lillois ? On le craint. Et on a parfois l’impression que certains l’espèrent : ceux qui voudraient un championnat dominé par les prétendus « gros » (par exemple, le club qui a recruté Anderson pour 120MF en 1999 ou celui qui a acheté Anelka – qu’il a formé – pour 220 MF en 2000), et qui s’agacent de voir Lille, Troyes ou Sedan jouer à ce point les trouble-fête. On se dit que tout finira par rentrer « dans l’ordre » et que la hiérarchie, un temps bousculée, retrouvera ses prétendants « naturels ». De toute façon, du côté de Lille, où on ne vise que le maintien, on ne s’en offusquerait pas, et on se doute que la réussite qui touche le club depuis 18 mois finira par s’atténuer. Mais d’autres voient dans ce LOSC un salutaire rafraîchissement et reflet de valeurs trop souvent sous-estimées dans le sport de haut niveau.

Le début d’année 2001 semble donner raison aux contempteurs du LOSC : les Dogues débutent l’année par une élimination en coupe de la Ligue à Bordeaux (0-1). Rien d’infamant, même si Lille n’a pas montré grand chose. Lors de la reprise du championnat la semaine suivante, le LOSC s’incline à Troyes (1-2), en encaissant deux buts pour la troisième fois de la saison. Il n’y a pas le feu mais c’est bien dommage : en cas de victoire par 2 buts d’écart, le LOSC aurait pu virer en tête. « Un coup pour rien » titre la Voix des Sports : l’occasion ne se présentera peut-être pas de sitôt ! Puis, le 20 janvier, Lille entre en lice en coupe de France, et s’incline de nouveau, à Auxerre (0-1). Et cette fois, les Dogues n’ont rien montré. Trois défaites consécutives, ce n’était jamais arrivé depuis l’arrivée de Vahid. Murati et Beck, remplacés précocement, symbolisent le manque d’envie des Dogues. Et le lendemain, à l’entraînement, l’Albanais subit de nouveau le courroux de son coach : il est viré de l’entraînement. Halilhodzic l’a compris : la trêve de Noël a démobilisé ses joueurs, et il faut désormais réagir, sans quoi de grosses désillusions s’annoncent. Il monte au créneau : « à Auxerre, on n’a pas vu le vrai LOSC. J’ai fait passer un message très fort, sinon on court à la catastrophe ».

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La catastrophe n’aura pas lieu : face à une équipe en difficulté et prise dans le tourbillon de « l’affaire des faux passeports », le LOSC réagit et marque 3 buts sur coups de pied arrêtés en première période : d’abord sur un corner de Cheyrou repris par Bakari ; puis sur un coup-franc de Collot, titulaire pour a première fois de la saison, repris de la tête par le même Bakari ; et sur un corner de Collot et avec une certaine réussite, Cygan dévie plus ou moins volontairement une reprise manquée de Boutoille. Ça sourit tellement qu’en seconde période, même D’Amico marque, son premier but à Grimonprez-Jooris. 4 buts marqués en D1, c’était arrivé en août à Strasbourg. Mais pour retrouver trace d’une telle performance des Dogues à domicile, on doit faire un saut en arrière de presque 10 ans : le 24 mai 1991, pour la dernière journée de championnat, le LOSC battait Metz 4-1 (Buisine, doublé de Frandsen, Brisson).

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Et voici les buts sur Fréquence Nord :

Dagui Bakari 18e :
http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2021/01/bakari-sainte.mp3
Dagui Bakari 27e :
http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2021/01/bakari2-sainte.mp3
Pascal Cygan 36e :
http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2021/01/cygan-sainte.mp3
Fernando D’Amico 64e :
http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2021/01/damico-sainte.mp3

« Le LOSC renoue avec l’histoire » titre la Voix des sports : « samedi soir, c’est bel et bien un parfum de fierté teintée de nostalgie qui planait sur Grimonprez ». « On croit rêver, et pourtant les Lillois l’ont fait » : 16 mois après s’être englués à la 17e place de D2, Lille est premier de D1. Tous les soucis des précédents jours sont effacés. Bruno Cheyrou, sur deux des quatre buts, souligne qu’« il y a du panache dans cette victoire. Ces trois points ont complètement balayé notre début d’année. De plus, nous marquons 4 buts. Nous pouvons nous appuyer dessus. Les grandes équipes décantent la situation sur les coups de pied arrêtés. Cela nous est rarement arrivé cette saison. Cela va nous donner encore plus de confiance. Nous allons pouvoir travailler sereinement cette semaine ». Vahid Halilhodzic, dont les paroles ont porté, salue l’état d’esprit : « une heure avant le match, ils étaient tous là dans les vestiaires pour s’encourager, l’effectif pro au complet, y compris les blessés ».

Bakari7 

Également, l’entraîneur souligne que « quand ils jouent comme ça, ils peuvent faire très mal à n’importe quelle équipe. Je suis vraiment content pour ce groupe qui a beaucoup travaillé et beaucoup souffert ». De la même manière, Grégory Wimbée insiste sur le « beau spectacle » produit, et Djezon Boutoille sur la « qualité » du match. Pourtant, les commentaires de la presse, y compris la presse régionale, insistent assez peu sur le jeu et s’en remettent à des catégories toutes faites qui, si elles ne sont pas sans fondement (elles sont d’ailleurs martelés par Vahid), laissent parfois penser qu’il n’y aurait que ça. Ainsi, la Voix des Sports écrit : « la preuve qu’avec du cœur et un véritable esprit club, on peut faire des miracles. Où s’arrêtera donc ce nouveau LOSC ? ». Or, le LOSC, en plus de s’appuyer sur une défense toujours aussi solide (comme en 1954), a pu s’appuyer sur une attaque inventive, où Dagui Bakari a crevé l’écran (il est crédité d’un 8/10 dans la VDS), et au sein de laquelle Bruno Cheyrou, avec sa touche technique, a une influence grandissante. Bref, Lille, ça joue au foot, et ce serait bien de le souligner aussi ! Même si ça fait plaisir et que, là aussi, il y a du vrai, la vision romantique d’un LOSC qui ne doit ses résultats qu’à ses valeurs morales et qui rejoue toutes les semaines David contre Goliath, est parfois vexante. À la sortie du stade, Michel Hidalgo déclare par exemple : « le passionné de football que je suis ne peut qu’être ravi de voir le LOSC prendre ainsi la tête. Parce que ce club, cette équipe, donnent une image rafraichissante d’un monde professionnel qui a besoin de revenir à plus de sagesse. Les Lillois incarnent de vraies valeurs : la solidarité, la complémentarité, l’abnégation. Des vertus de haut standing trop souvent sacrifiées au clinquant ailleurs, notamment dans les clubs à gros budget ».

Cheyrou D'Amico
Le danger qui guette les Lillois est désormais un danger que l’on affronte volontiers, quand on sait d’où on vient : il ne faut pas s’enflammer. Là encore, Vahid rappelle les limites : « tout le monde ici me connait bien maintenant, et chacun sait que je resterai toujours modeste dans mes déclarations. Je serai toujours le dernier à m’enflammer. Un succès historique ? Oui, on peut le dire comme ça, car le club attendait depuis tellement longtemps de vivre de tels moments. Mais savourons-les d’abord comme une récompense de notre travail. Pour la suite, je préfère ne pas me prononcer même si je sais qu’on est capables de faire quelque chose… ». Le capitaine Boutoille, lui, préfère encore évoquer le maintien, du moins en public : « je préfère pour l’instant ne pas parler de nos ambitions car il manque encore deux ou trois points pour définitivement assurer le maintien ». Bruno Cheyrou modère aussi les éventuelles ardeurs, en rappelant, comme le fait Pascal Cygan dans la vidéo au-dessus, qu’un derby se profile : « nous aurons l’air ridicule si nous revenons avec un 3-0 de l’enfer de Bollaert. S’il y a un match qu’il ne faut pas perdre, c’est bien ce derby. Les Lensois auront encore plus à cœur de nous battre. Ils sont invaincus à domicile. C’est un challenge. Si on ne perd pas et s’ils restent invaincus, je signe tout de suite. Avec Djezon, nous avions beaucoup parlé d’aller à Lens avec la place de leader. Nous nous déplacerons au stade Bollaert avec une certaine humilité. Nous sommes suffisamment costauds et intelligents pour ne pas nous enflammer ».

VDS Une Sainté
« Certains peuvent dire que c’est une surprise de nous retrouver en tête. Je pense que l’on a ce qu’on mérite, en bien ou en mal » selon Pascal Cygan. La « surprise » durera jusque début avril, moment où le LOSC cède son fauteuil aux Nantais, futurs champions. Lille ne fera donc pas comme Bordeaux (1950), Saint-Etienne (1964) et Monaco (1978) : décrocher le titre l’année suivant sa promotion en D1. On en aurait presque des regrets, tant on a le sentiment qu’il y avait la place. Ce nouveau LOSC peut bien s’offrir ce luxe : la Ligue des Champions comme lot de consolation.

Collectif21
Cygan Fahmi

D'Amico Ecker


Posté le 20 janvier 2021 - par dbclosc

Lille-Liverpool 1979, à la Mersey des intempéries

Le mardi 6 novembre 1979, le stadium Nord, comme on l’appelait à l’époque, est le théâtre d’un match amical prestigieux. En face du LOSC, c’est Liverpool qui vient pour un match qui ne doit rien au hasard…

La saison précédente, Liverpool gagnait son 11ème titre de champion en remportant la « First Division » avec une avance confortable de 8 points sur Nottingham Forest. Mais cette saison 1978-1979 ne fut pas parfaite pour Liverpool qui fut éliminé dès le premier tour de la Coupe des clubs champions européens par… Nottingham Forest, qui poursuivit sa route en Coupe et gagnera la finale à Munich face à Malmö 1-0 sur un but de la tête de la légende Trevor FRANCIS. Coup dur pour Liverpool qui était le double tenant du titre de la Coupe d’Europe, et qui rêvait de remporter la Coupe pour la troisième fois consécutive.

La saison 1979-1980 était donc l’occasion pour les joueurs de Bob PAISLEY(aucun lien avec Grégory), de montrer qu’ils pouvaient refaire le doublé championnat/coupe d’Europe après celui de 1977. Le match aller du premier tour de Coupe d’Europe était loin d’être une promenade de santé face au Dinamo Tbilissi et une victoire 2-1. En revanche, le match retour fut une catastrophe avec une défaite 3-0 devant 90.000 personnes au stade Boris-Paichadze. Retour donc un an en arrière pour Liverpool avec une élimination précoce au 1er tour de coupe d’Europe.

Cette élimination est très problématique sportivement mais également financièrement. L’invitation du LOSC tombe donc à pic afin de garnir un peu les caisses liverpuldiennes. Liverpool réclame une somme fixe pour se déplacer, tandis que le LOSC souhaite reverser un pourcentage de la recette billetterie. La négociation aboutie sur une somme fixe mais un match au Stadium Nord, qui avait à l’époque une capacité plus grande que Grimonprez-Jooris. Le LOSC y voit l’occasion de faire le plein au niveau de la billetterie et la Communauté Urbaine de Lille de montrer au grand public le nouveau stade achevé en mai 1976.

affiche lille liverpool 79

L’affiche d’une belle affiche

En effet, rassuré par une belle saison précédente (promu, le LOSC a fini 6ème), cette saison 1979-1980 s’annonce radieuse ! Logique car l’effectif est de qualité : Bergeroo dans les buts, une défense avec notamment Denneulin, Dréossi et Marsiglia, un milieu composé entre autres de Metsu, Cabral et Simon et une ligne offensive très « sexy » avec Olarevic et Pleimelding. Et la saison commence plutôt bien avec 2 belles victoires face à Nancy (2-0) et Nîmes (4-0) et 0 but encaissé sur les 5 premiers matches. Les 5 prochains matches sont aussi rassurants pour les joueurs de José Arribas : 3 victoires, 1 nul et 1 défaite. Mais puisque le LOSC ne serait pas le LOSC sans faire les montagnes russes, la suite est moins glorieuse : sur les 5 matches suivants, le LOSC perd 3 fois à l’extérieur (à Metz, Lyon et Laval) et se contente de 2 nuls à domicile (Nantes et Marseille).

Arrive alors ce match de gala face à Liverpool, l’affiche est alléchante, on annonce un Stadium Nord rempli, les grands joueurs de Liverpool sont tous là (Ray Clemence, Phil Neal, Kenny Dalglish, Graeme Souness…), tous les ingrédients sont réunis pour sortir de la routine de la Division 1… Mais le LOSC ne serait pas le LOSC sans un soupçon de complot ! Les jours précédents la rencontre sont apocalyptiques au niveau de la météo et le jour du match n’est pas mieux. De ce fait, c’est seulement devant 4.000 personnes que le match se joue. Les dirigeants lillois se mordent les doigts d’avoir choisi le Stadium Nord pour ce match, en effet son architecture rend les matches sous la pluie particulièrement indigestes. Les joueurs de Liverpool vont ronronner en première période et malgré de beaux mouvements offensifs, c’est le LOSC qui se retrouve devant à la pause. Deux beaux buts de Cabral : le premier sur un un-deux parfait avec Pleimelding, le deuxième sur un délicieux jeu en triangle Simon-Pleimelding-Cabral. A la mi-temps, les mouches ont changé d’âne et c’est Liverpool qui va pousser pour essayer d’égaliser. C’est Fort-Alamo sur les cages de Bergeroo ! A la 62ème minute, Dalglish pénètre dans la surface et profite de la pluie pour plonger dans la surface suite à une petite charge de Dos Santos. Le pénalty est transformé par Terry McDermott qui prend Bergeroo à contre-pied. Les anglais vont alors user et abuser des ballons longs, du petit lait pour Denneulin, et sur un contre d’école, Pleimelding plantera le troisième but : Simon prend le ballon côté gauche dans le camp lillois à la suite d’une relance de Bergeroo, il rentre dans l’axe et décale à gauche sur Olarevic qui remet en une touche de balle à Cabral. L’argentin va alors la remettre en une touche à Simon qui lance en profondeur Metsu, qui accélère et centre pour la reprise en demi-volée du gauche de Pleimelding : un but magnifique !

billet lille liverpool 1979

L’un des 4000 billets de ce Lille-Liverpool

Le lendemain du match, le Liverpool Echo (le quotidien liverpuldien le plus lu) se fait écho du match et s’amuse qu’en « France la pluie tombe principalement à Lille ». Loin d’être inquiété par cette défaite anecdotique, le journaliste insiste sur le fait que « Liverpool avait pris les choses en main facilement et les 2 buts de Cabral étaient le résultat d’un relâchement de l’arrière garde ». Pas forcément à l’aise avec les feuilles de matches françaises, le quotidien écrivait enfin que le « troisième but était l’œuvre de Pelegnanding – aucun lien avec Pelé.»

liverpool echo

Ci-dessous la preuve qu’on l’a pas inventé le « Pelegnanding – aucun lien avec Pelé » : ça pourrait être du DBC, mais c’est bien du Liverpool Echo

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Cette belle victoire de prestige et la démonstration offensive face à l’une des meilleures défenses d’Angleterre – Liverpool ne concèdera que 30 buts en 42 matches en championnat – annoncent des lendemains qui chantent pour le LOSC. Malheureusement, malgré quelques belles victoires (notamment à Monaco, qui était alors leader du championnat), le LOSC finira 13ème (sur 20) plombé par une incroyable série de 5 défaites de suite au cœur de l’hiver : défaite à Lens 5-3 le 1er décembre, à domicile face à Saint-Etienne le 7 décembre, à Nîmes le 15 décembre, à domicile face à Valenciennes le 19 janvier, et à Angers le 26 janvier. La seule petite satisfaction de cette saison sera les 18 buts inscrits par Pleimelding qui lui permettent de finir 3ème meilleur buteur de Division 1 derrière Onnis et Kostedde mais surtout devant Platini, Rep, Stopyra ou encore Genghini.

Ce n’est que bien des années plus tard, 30 ans et 133 jours pour être précis, que les deux clubs se recroiseront : pour un 1/8 de finale aller de Ligue Europa, encore une fois remporté par le LOSC, devant cette fois-ci 18.000 personnes et … toujours au Stadium Lille Métropole !


Posté le 16 janvier 2021 - par dbclosc

Top 17 : Inoubliables coups-francs

Déjà, comment écrit-on « coup-franc » au pluriel ? Optons pour « coups-francs », même si tout le monde n’a pas l’air d’accord.

Qui dit « LOSC » et « Coup-franc » ne dit pas que « Giggs », ce lamentable personnage. Non, les Dogues aussi savent inscrire des coups-francs, et qui plus est de façon tout à fait régulière.
Cette sélection et son classement sont tout à fait subjectifs et sont surtout un prétexte pour se rappeler et revisionner quelques-uns des coups-francs lillois marquants de la période récente.

 

N° 17 : Antoine Sibierski à Lens, 6 février 1996

Qu’est-ce qui fait davantage plaisir qu’un but marqué par Lille contre Lens, à Lens ? Pas grand chose, à part une victoire 4-0 contre Lens, par exemple. C’est donc avec une joie non dissimulée que les supporters lillois ont accueilli le but d’Antoine Sibierski lors du derby de février 1996, dès la 5e minute. Et ce d’autant plus que les buts lillois sont rares à cette époque. C’est légèrement dévié par le mur, ça tape la barre, ça rentre, ça retape la barre, c’est rigolo. Après le but à Gueugnon en septembre 1995, c’est le deuxième et dernier but de Sibierski sur coup-franc avec les Dogues.
Ce soir là, le LOSC, 17e, ramène un excellent point de chez son voisin, 4e. Mais on tremblera jusqu’au bout.

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N°16 : Yohan Cabaye contre Metz, 12 janvier 2008

Yohan Cabaye a inscrit 3 coups-francs avec le LOSC, sélectionnons-en deux : celui-ci, inscrit en dernière minute contre la lanterne rouge messine, permet d’éviter aux Grenats de remporter un deuxième succès dans la saison ; surtout, il lance une très belle deuxième partie de saison pour le LOSC, qui ne s’incline plus que deux fois et joue l’Europe jusqu’à la dernière journée, où les espoirs s’envolent chez ces fichus Lorientais.

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N° 15 : Yohan Cabaye contre Bordeaux, 26 août 2006

Après un début fort satisfaisant (victoires à Rennes puis contre Lens) seulement terni par une courte défaite à Paris, le LOSC fait forte impression lors de la 4e journée 2006-2007 en battant Bordeaux 3-0. Le premier but est marqué par Yohan Cabaye, qui a reconnu après le match qu’il s’était accordé avec Michel Bastos… pour que ce soit le Brésilien qui frappe. On semble d’ailleurs entrevoir le désarroi de Bastos quand il voit son coéquipier frapper. Désarroi sans doute pas aussi grand que celui de Ramé qui, avec des murs comme ceux-là, a songé à raccrocher les crampons.

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N°14 : Eden Hazard contre Liverpool, 11 mars 2010

Ce n’est pas le plus beau des coups-francs ; on peut même considérer que ce but n’a pas servi à grand chose tant la supériorité de l’adversaire était manifeste au match retour ; mais bon, on a battu Liverpool ! Avec une frappe qui traverse tout le monde et finit tranquillement dans le but, à l’instar des coups-francs similaires de Boufal contre Lyon et de Benzia contre Nice, dont on a parlé ici pour souligner leur forte ressemblance.

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N°13 : Philippe Brunel contre Nice, 11 septembre 2004

En septembre 2004, le LOSC semble parti pour une nouvelle saison moyenne : avant de recevoir Nice, le LOSC a signé une victoire, un nul, et deux défaites. Mais ce match lance une série de 6 victoires consécutives, grâce à un but de dernière minute arqué par Philippe Brunel, grâce à une belle frappe du gauche et un gardien statique. Le LOSC terminera 2e et Philippe Brunel, auteur de 9 buts, signe sa saison la plus prolifique sous les couleurs lilloises.

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N°12 : Jean-Louis Valois contre Le Mans, 19 septembre 1998

Le Vahid Time se manifeste dès le premier match d’Halilhodzic à la tête du LOSC. Le Bosniaque, arrivé 6 jours plus tôt en remplacement de Thierry Froger, nous habituera à des scénarios à suspens au cours desquels le LOSC fera la différence dans les dernières minutes. Contre Le Mans, Peyrelade permet aux Dogues de revenir à 2-3 à la 80e, avant que Valois, à la 90e, ne transforme directement un coup-franc excentré que personne ne touche : décidément, une spécialité lilloise.

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N°11 : Mathieu Debuchy à Nancy, 3 décembre 2006

On avait placé ce coup-franc parmi les « buts à la con » marqués par le LOSC, en raison de la montée de la défense nancéienne, qui se voulait astucieuse mais qui se révèle désastreuse. Le club l’a fait concourir au titre de « but lillois du XXe siècle », et il est vrai que c’est pas mal tiré. Au-delà du regard qu’on porte sur lui, ce coup-franc est original et contribue à ramener 3 points de Nancy, quelques jours avant de se rendre à Milan.

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N°10 : Christophe Landrin à Lens, 20 novembre 2004

Qu’est-ce qui fait davantage plaisir qu’un but marqué par Lille contre Lens, à Lens ? Ah, on a déjà posé la question (voir plus haut). Mais le plaisir est décuplé quand le coup-franc semble un peu foiré : il y a un côté humiliant pour l’adversaire. Comme ce jour où Christophe Landrin, excentré, frappe curieusement à ras de terre, comme s’il avait tapé à moitié le sol, et que le ballon file devant tout le monde, Dumont assurant la touche esthétique finale.

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N°9 : Bruno Cheyrou contre Lorient, 4 août 2001


Bruno Cheyrou a inscrit 5 coups-francs directs avec le LOSC, dont deux lors de ses fameux doublés jumeaux, contre Créteil et à Paris. Celui contre Lorient, 4 jours avant de se déplacer à Parme, est le plus astucieux. N’Diaye fait mine de décaler pour Fahmi, mais finalement Bruno Cheyrou frappe directement alors que la balle n’est pas très bien placée pour son pied gauche. La course désespérée de Le Garrec vers son poteau est aussi ridicule qu’inutile : le LOSC égalise.

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N°8 : Adil Rami contre Saint-Etienne, 10 décembre 2009


Ce match contre Saint-Etienne, tout comme ceux de la 11e journée de L1, aurait initialement dû se jouer le 28 octobre. Seulement, la participation de l’équipe de France aux barrages pour la coupe du monde 2010 a contraint la LFP à le décaler. Pas de chance pour les Verts : en ce mois de décembre, le LOSC est irrésistible et inscrit 4 buts par match. Après Valenciennes (4-0) et Lyon (4-3) et avant Monaco (4-0), Le Mans (3-0) et Nancy (4-0), ce sont donc les Stéphanois qui prennent le tarif du moment : 4-0. Et ça rigole tellement à cette période là que Rami frappe les coups-francs et les place juste sous la barre !

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N°7 : Bruno Cheyrou contre Guingamp, 8 septembre 2001

Deuxième coup-franc de Bruno Cheyrou dans ce classement, et probablement le plus beau. En ce début de saison 2001/2002, le LOSC parvient à alterner victoires à domicile et nuls à l’extérieur jusque mi-octobre. Au cours de cette série, Guingamp tombe à Grimonprez-Jooris grâce à un coup-franc de Bruno Cheyrou. Alors que le ballon est plutôt placé pour un droitier, la feinte de Boutoille fait faire au gardien breton le petit pas sur sa droite qui le fait prendre un retard irrattrapable. Bruno Cheyrou enroule de l’autre côté et trouve la lucarne.

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N°6 : Michel Bastos à Sochaux, 14 septembre 2008

Le début de la première saison avec Rudi Garcia a été un peu poussif (deux défaites et un nul), mais le LOSC s’est enfin imposé contre Bordeaux avant ce déplacement à Sochaux pour la 5e journée. Menés à la pause, les Dogues égalisent à la 63e grâce à une frappe surpuissante de Michel Bastos.

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N°5 : Eden Hazard contre Bordeaux, 12 février 2012


Le LOSC a tendance à parfois montrer de sérieuses lacunes défensives au cours de cette saison 2011/2012. Après les 2 buts encaissés en en fin de match contre Moscou, après le nul contre Nice avant la trêve (4-4), le LOSC va faire encore mieux contre Bordeaux avec, cerise sur l’Hitoto, un doublé de Ludovic Obraniak, à peine transféré en Gironde. On a pourtant cru à la remontada : mené 1-4 en début de seconde période, le LOSC parvient à égaliser. La voie avait été tracée par Eden Hazard qui, d’une frappe flottante, avait permis aux Lillois de revenir à 2-4 à la 65e, avant le coup de poignard d’Obraniak, cet ex qui nous en veut.

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N°4 : Michel Bastos à Lyon, 18 octobre 2008

Le début de la première saison avec Rudi Garcia a été un peu poussif (voir plus haut), mais le LOSC reste sur 3 victoires consécutives et s’est positionné à la 6e place, au moment de se rendre chez le leader et septuple champion lyonnais. Après une heure de jeu, le score est de 1-1. Le LOSC obtient un coup-franc à 35 mètres que Bastos frappe directement : la frappe flottante part très vite et trompe Lloris après un rebond. Lille prend l’avantage mais se fera rattraper (2-2).

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N°3 : Ludovic Obraniak contre le PSG, 14 mai 2011

Première finale de coupe de France pour le LOSC depuis 1955, année de sa dernière victoire dans la compétition (la 5e au total). Tandis qu’en championnat, le LOSC est très bien parti pour accrocher le titre, les Dogues remportent la coupe grâce à un but en fin de match de Ludovic Obraniak, sur un coup-franc excentré, et à une excellente sortie de Grégory « laisse, ça sort ! » Coupet. Une victoire hélas passée au second plan dans la presse du lendemain en raison du complot de Dominique Strauss-Kahn.

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N°2 : Yves Bissouma à Toulouse, 6 mai 2018

C’est LE but qu’on associe au maintien de 2018. 19e avant ce déplacement à Toulouse, qui est tout juste un peu mieux loti (17e), Lille vit une saison de merde. Une éclaircie : la semaine précédente, le LOSC a enfin renoué avec un succès qui le fuyait depuis 3 mois, en battant la lanterne rouge messine. Mais la situation reste critique, bien que pas désespérée : mais perdre à Toulouse, c’est quasiment s’assurer qu’un hypothétique maintien ne pourra plus passer que par les barrages. Le LOSC est mené 1-2 à la pause et semble renouveler les mêmes erreurs (ne pas tenir le score, prendre des buts sur coups de pied arrêtés, manque de cohésion). Mais c’est compter sans Mickaël « la science » Debève, entraîneur du TFC, qui décide de ne plus jouer et ne procède qu’à des changements défensifs. Résultat, Lille a tout le loisir de s’installer dans le camp toulousain, et obtient un coup-franc à la 78e, qui n’est frappé qu’à la 80e, exactement 126 secondes plus tard, tant les Toulousains temporisent lors d’un changement. Pour la peine, ils sont immédiatement sanctionnés : d’une trentaine de mètres, Yves Bissouma envoie une frappe rectiligne qui se défait facilement du non-mur et finit au fond. Merci à Alban Lafont, le gardien du TFC, qui parachève son œuvre avec une sortie manqué face à Pépé pour le 2-3.

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N°1 : Johnny Ecker à Parme, 8 août 2001

Première participation à une coupe d’Europe « moderne » pour le LOSC après la 3e place obtenue par le club en 2000/2001, dans la foulée de sa remontée. En héritant de Parme, Lille a touché le gros lot, et on ne donne pas cher de la bande à Vahid. Pourtant, grâce à une tactique parfaitement établie, les Dogues ouvrent la marque dès la reprise par Salaheddine Landrin et Christophe Bassir. À l’approche du dernier quart d’heure, l’intensité retombe, et on croit alors se satisfaire de cet exceptionnel résultat, s’il peut être conservé. Lille obtient un coup-franc à là 80e minute, à 30 mètres, dans l’axe. Alors qu’on s’attend à ce que Bruno Cheyrou, qui vient d’entrer, joue tranquillement en retrait ou sur un côté, approche Johnny Ecker, qui raconte : « Non, laisse Bruno, c’est ma seule chance de signer en Italie la saison prochaine. Je lui ai dit ça en me marrant et il m’a dit « ok » ». Bonne idée, car on a à peine le temps de comprendre que Johnny Ecker a tiré que le ballon est déjà dans le but adverse. Le LOSC s’impose 2-0, souffrira au retour, mais se qualifiera.

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Johnny soulignait à quel point cette période, et ce match en particulier, reste un mélange d’ingrédients difficiles à cerner, mais parmi lesquels on trouve une petite part d’irrationnel : 3 jours après Parme, Lille se rend à Bordeaux : « il y a un coup franc à 30 mètres placé pareil. J’ai senti que le public avait peur. Je l’ai pris, mais j’ai tué trois pigeons en frappant 25 mètres au-dessus. Je n’ai d’ailleurs plus jamais marqué ».

Le but sur Fréquence Nord :

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Rappelons que Johnny Ecker avait déjà marqué un coup-franc avec le LOSC : c’était à Toulouse en mars 2001.

Bonus : le coup-franc oubliable de Anwar El Ghazi à Monaco, 4 avril 2017

On aurait pu le faire apparaître dans notre « Top » de manière tout à fait régulière, mais parce qu’il est un but totalement inutile marqué en dernière minute d’un match perdu, on peut presque considérer qu’il n’a pas existé. D’ailleurs, vous en souveniez-vous ? On parle du coup-franc, pas de El-Ghazi. A ce titre, ce coup-franc remplit tout à fait les critères du « beau but » que les supporters ne vont pourtant jamais citer : beau geste, mais pas assez de critères « environnementaux ».

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Posté le 23 décembre 2020 - par dbclosc

Petite Histoire des « matchs de Noël » du LOSC (1964-2019)

Ce soir, le LOSC disputera à Montpellier le « match de Noël », appellation non-officielle du dernier match de l’année ayant lieu avant les fêtes de fin d’année. Complot oblige, cela fait maintenant depuis 2012 que les Dogues n’ont plus remporté ce match. A l’époque, Lille s’était imposé par 4 buts à 1 contre … Montpellier ! Le tout avec Geoffrey « un Barthez dans chaque orteil » Jourden dans les buts héraultais. De bon augure pour ce soir ?

Pour cet article, nous avons recensé l’ensemble des « matchs de Noël », terme qui désigne le match de première division qui précède immédiatement Noël, depuis celui de 1964 jusqu’à celui de l’année dernière, soit un total de 51 rencontre sur la période. Lille en a remportés 17, perdu 12, et fait 22 matchs nuls.

 coste Dahleb 1974

Le 22 décembre 1974, le Lillois Christian Coste tente de déborder le Parisien Mustapha Dahleb

Au-delà de cette statistique générale, on peut relever un ensemble de traits marquants de ces « matchs de Noël » disputés par le LOSC depuis le milieu des années 1960, qu’il s’agisse de certains matchs en particulier ou de certaines séries.

25 années de suite sans perdre le « match de Noël »

Statistique qui n’est pas la moins étonnante, le LOSC est resté 25 ans de suite (et 4 jours) sans connaître de défaite lors du « match de Noël », entre le 17 décembre 1989, et une défaite à Bordeaux (3-1), et le 21 décembre 2014, quand l’OM s’impose au Vélodrome (2-1). Sur la période, le LOSC dispute 20 matchs pour 11 victoires et 9 matchs nuls.

Si la statistique est étonnante, c’est que cette période d’invincibilité lors des « matchs de Noël » débute lors d’une période qui est loin d’être la plus glorieuse pour le club : entre les saisons 1990/1991 et 2013/2014, les Dogues ont remporté 38 % de leurs rencontres et perdu 29 % d’entre elles. Avec une telle probabilité de défaite, les Lillois auraient dû perdre près de 6 matchs.

Au cours de cette série, c’est d’abord la solidité défensive qui explique cette performance. Lille ne marque en effet que 10 buts sur les 11 premiers matchs de cette série, mais ils n’en encaisse que 3 ! C’est ensuite l’attaque qui prend le relais : sur les 9 matchs qui suivent, le LOSC reste invaincu malgré 11 buts encaissés grâce à 25 buts marqués. D’une période à l’autre, la moyenne de buts par match lors des matchs d’avant Noël passe de 1,2 à 4.

Le LOSC reste sur une série de 7 matchs d’avant Noël sans victoire

Si le club lillois a connu une très longue série d’invincibilité sur ces matchs d’avant Noël, il reste, comme nous l’avons indiqué en introduction, sur une longue période sans victoire : la large victoire contre Montpellier (4-1), alors champion en titre, le 22 décembre 2012, reste la dernière en date pour les Nordistes lors d’un match d’avant Noël. Depuis cette date, ils n’ont remporté aucun de leurs sept duels de fin d’année, alors, qu’ils gagnent 43 % de l’ensemble de leurs matchs de L1 sur les saisons concernées.

Et encore les Lillois n’ont-ils jamais réellement été en position d’espérer emporter l’un de ces matchs, si ce n’est peut-être celui disputé le 22 décembre 2013 au Parc des Princes (2-2), Marko Basa échouant de peu à inscrire de la tête le but victorieux en fin de match. A part ça, le bilan aurait pu être pire, Lille n’arrachant par exemple qu’en toute fin de match le nul à Toulouse puis contre Rennes (en 2015 et 2016) et à peine plus tôt contre Nice (en 2017). S’ensuit une défaite à domicile contre Toulouse (!) puis une autre, à l’extérieur cette fois, à Monaco (5-1), match sur lequel nous revenons plus loin.

Terminons cette partie relative à cette série de matchs sans succès par une note positive et une anecdote croustillante : lors du match à Paris, c’est Mavuba qui inscrit le premier but lillois, ce qui ne manque pas de saveur pour qui connaît la destinée habituelle des frappes de Rio.

Le scénario de merde d’avant Noël : Lille-Nice 4-4, le 21 décembre 2011

On a déjà parlé de ce match dans un article portant sur les « scénarios de merde », ces matchs que le LOSC aurait dû gagner et pour lesquels il y échoue en définitive. Pour ce match d’avant Noël, le club lillois est champion en titre et 3ème au classement, à deux points du leader. Nice, pour sa part est alors en situation de relégable et 17ème en titre.

Ce 21 décembre 2011, le LOSC mène à deux reprises et se fait rattraper à chaque fois, Dja Djedje y allant même du seul doublé de sa carrière (L1 et L2 confondues) pour donner l’avantage aux Azuréens juste avant la mi-temps (2-3). Naturellement, Hazard égalise (76è) avant que Balmont ne donne la victoire aux Dogues (86è, 4-3) … sauf que ça ne se passe pas comme ça. Après plus de 3 minutes de temps additionnel, la défense cafouille et François Clerc marque le but le plus moche de sa carrière (et Dieu sait que ses rares buts sont moches), permettant aux Aiglons d’égaliser.

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Le 16 décembre 2005, Lille réalise l’exploit à Gerland

Ce jour-là, c’est un LOSC qui peine à confirmer sa belle deuxième place acquise la saison précédente et alors 8ème au classement qui se déplace sur le terrain du leader lyonnais qui reste sur 26 matchs sans défaite dans l’élite française. Selon la légende, à la demande d’un supporter lillois lui demandant une victoire lors de ce match, Sainte-Rita, patronne des causes désespérées, aurait répondu « oulah, j’veux bien en parler au boss, mais je vous cache pas que ça va être compliqué».

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Jean II Makoun imitant Jacques Chirac pour essayer de déconcentrer Sydney Govou le 16 décembre 2005. Avec succès: Lille s’impose 3 buts à 1 à Gerland

Pourtant, ce 16 décembre, Papa Noël (c’est sans doute à lui que Sainte-Rita faisait référence) décida de faire un beau cadeau aux Lillois. Dominateurs, ceux-ci ouvrent rapidement la marque par Peter Odemwingie (8è). En deuxième mi-temps, Debuchy double la mise (62è, 0-2), et si Govou redonne espoir aux siens (69è, 1-2), l’espoir sera de courte durée puisque Stéphane Dumont fait à nouveau le break dans la minute suivante (70è, 1-3). Le LOSC s’impose avant Noël et finira 3ème au classement.

21 décembre 2019, le cadeau de Noël à des Monégasques en souffrance

Le 17 décembre 2019, le LOSC se déplace au Stade-Louis-II de Monaco en coupe de la Ligue pour une victoire tranquille (3-0). Quatre jours plus tard, rebelote ou presque : même adversaire, même stade, mais avec une issue quelques peu différente.

Le match commence pourtant bien puisque c’est Victor Osimhen qui ouvre le score pour Lille (13è). Moins de 10 minutes plus tard, Benjamin André, qui trouve que c’est trop facile, relance Monaco en offrant une magnifique contre-attaque à ses adversaires du jour pour l’égalisation de Gelson Martins (23è). Baldé donne ensuite l’avantage aux siens (29è) puis, en seconde période, les Monégasques se mettent à l’abri grâce à un doublé de Ben Yedder (53è, 66è). Côte monégasque, Subasic se fait expulser. Mais étant donné qu’il était sur le banc, ça ne change pas grand-chose pour nous. Dans le temps additionnel, Glik donnera au succès monégasque des allures de correction en ajoutant un cinquième et dernier but (5-1). Une belle demontada.

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Posté le 28 novembre 2020 - par dbclosc

L’enfer et le peak de Dante

Il y a 15 ans, à quelques jours d’un déplacement au Vélodrome et de la « réception » de Manchester United au Stade de France, le LOSC se déplace à Geoffroy-Guichard pour son entrée en lice en Coupe de la Ligue.

Avec une équipe nettement remaniée, le LOSC décroche la première de ses trois victoires obtenues dans le Chaudron cette saison-là. Parmi les deux buteurs, l’un est Brésilien : Dante.

Il a souvent été reproché à Claude Puel de ne pas jouer les Coupes nationales à fond. Mais en ce mois d’octobre, faire souffler les titulaires habituels dès que possible est indispensable face à un calendrier plutôt lourd. Après moins de trois moins de compétition, les Lillois ont déjà joué 15 matchs toutes compétitions confondues. C’est moins que la saison précédente (20 matchs), quand ils avaient dû batailler contre les Biélorusses de Minsk, les Croates de Belupo, les Portugais de Leiria et les Irlandais de Shelbourne pour enfin rejoindre la phase de groupes de la Coupe UEFA. Mais les matchs sont plus relevés. Car, outre les matchs de Ligue 1, il n’est pas ici question de Coupe Intertoto ou de tour préliminaire de C3, mais de Ligue des Champions. Le premier match s’est soldé par une défaite cruelle à Benfica dans les arrêts de jeu (1-0). Les deuxième et troisième match (0-0 contre Villareal et à Old Trafford) ont permis de se rassurer. Mais Lille ne marque pas, ce qui compromet nécessairement les chances de victoire et plus que probablement les chances de qualification.

Alors après une victoire contre le Nantes de Mickaël « lobé » Landreau, Mauro « c’est vrai qu’il a joué à Lille » Cetto et Serge « encore plus long le nez » Le Dizet, le LOSC se replace au classement, passant 5e, et peut fixer ses priorités : le déplacement au Vélodrome peut permettre de mettre à distance un concurrent direct à l’Europe. De plus, certes stérile en Coupe d’Europe et dernier de son groupe, la première place n’est qu’à trois points et est occupée par le prochain adversaire en Ligue des Champions. Aussitôt dit, aussitôt fait (ça n’a pas de sens de le mettre ici, mais ça sonne bien) : la Coupe de la Ligue permettra de donner du temps de jeu à ceux qui en manquent.

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Arrivé du Brésil en janvier 2004, Dante obtient rapidement du temps de jeu malgré une acclimatation difficile. Il neige en effet durant toute sa première semaine d’entraînement. Formé dans l’axe, ses prestations sont convaincantes et les résultats de l’équipe s’améliorent avec, entre autres auxquels il participe, une victoire à Louis-II, une victoire contre Auxerre (alors 5e au classement) et une autre restée dans la légende 3-0 sur le terrain d’Ajaccio. Mais il est aussi de la série du printemps, quand l’équipe retombe dans certains travers de début de saison. Dante perd alors sa place de titulaire et réapparaît tardivement (le 16 octobre, contre Bastia). Suivent alors deux titularisations début novembre : le 7 à Istres, lors du premier match officiel de Yohan Cabaye ; le 10 contre Lyon, en Coupe de la Ligue, avec une victoire de prestige après prolongations.

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A cette époque, pour ne pas dévaloriser la Coupe de la Ligue, le règlement indique qu’une majorité des joueurs alignés doit avoir fait une apparition lors des cinq derniers matchs officiels de Ligue 1. Il se disait que Puel donnait ainsi du temps de jeu à certains en L1 dans le seul but de les aligner en Coupe.

La particularité de ces récentes apparitions est son nouveau poste : il est arrière gauche, Puel étant échaudé par certaines prises de risque dans l’axe. Ce match contre Lyon sera pourtant son dernier avant celui à Saint-Etienne, 11 mois et 16 jours plus tard. En cause, une pubalgie mal diagnostiquée. Il gardera de cette période une pointe d’amertume : l’équipe s’est mise à tourner en son absence, et la 2e place en fin de saison 2004/2005 a été obtenue sans lui. Avec un nombre de titulaires potentiels resserré, Dante a laissé passer sa chance et doit se contenter des miettes.

Ce 26 octobre 2005, les cadres (Sylva, Tafforeau, Chalmé, Makoun, Bodmer, Acimovic, Odemwingie) sont absents du 11 titulaire, tout comme Dernis, Moussilou ou Kader Keita, réguliers entrants. Seul Vitakic est reconduit, si on compare avec la dernière feuille de match de Ligue des Champions. En pointe, Fauvergue est aligné après un mois de septembre encourageant (4 apparitions, 2 titularisations, un but au Parc des Princes, une passe décisive), soutenu par Aboucherouane, Gygax et Mirallas. Au milieu, Cabaye est la plaque tournante. Derrière, Malicki prend place dans les buts, accompagné de Dante, Vitakic, Plestan, Franquart (1e titularisation) et Lichtsteiner.

 

Dante, sur corner, ouvre le score au quart d’heure de jeu. Il est imité quelques minutes plus tard par Peter Franquart. Le LOSC se qualifie pour le tour suivant.

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Le passage de Dante au LOSC se termine là, ou presque. Une dernière apparition en Ligue 1 face à Bordeaux en décembre, puis une titularisation et une qualification en Coupe de France…à Saint-Etienne. Sans hésitation, mais reconnaissant envers Puel (« Il m’a aidé à gérer mes impulsions, à être agressif ou calme quand il le fallait »), Dante traverse la frontière toute proche pour ravir les supporters de Charleroi (janvier-décembre 2006), puis ceux du Standard (janvier 2007-2009), avec qui il passe proche d’un exploit en tour préliminaire de Ligue des Champions : Dante rate en effet un penalty au match aller (0-0), avant de lâcher son marquage sur Kuyt à la 118’ du match retour (défaite 1-0). Les clubs de Bundesliga sont convaincus et Dante en découvrira trois (Gladbach, le Bayern et Wolfsburg entre 2009 et 2016). Son peak lui permettra d’intégrer la Seleçao et de disputer la Coupe du Monde à domicile, en 2014. En l’absence de Thiago Silva, il est titularisé lors du carnage en demi-finale (défaite 1-7). Il s’agit de sa dernière apparition avec le maillot brésilien.


Posté le 26 novembre 2020 - par dbclosc

Eul main d’Diu

Version locale de la « main de Dieu » : le LOSC aussi marque de la main.

« Un peu avec la tête de Maradona et un peu avec la main de Dieu » : voilà ce qu’a répondu Diego Maradona quand on lui a demandé, à l’issue du match Argentine/Angleterre du Mondial 1986, comment il avait marqué son premier but. Échappant à la vigilance de l’arbitre, Maradona avait ainsi usé de tout son vice et/ou de tout son génie pour marquer un but inoubliable.

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S’inspirant des meilleurs, le LOSC n’est pas en reste. En effet, c’est peu connu mais ce miracle a connu plusieurs déclinaisons au sein de notre club favori de la capitale des Flandres : c’est « eul main d’Diu », parfois connue sous l’appellation « Vindious, y est d’dins ».

On peut en effet estimer que, depuis la remontée du club en 2000, le LOSC a inscrit 3 buts de la main. Alors certes, ils n’ont pas le caractère volontaire du fameux geste de Diego, et ils laissent dans la mémoire collective une empreinte moindre, justement parce qu’ils relèvent plus ou moins de l’accident et sont particulièrement moches. Mais bon, c’est but quand même.

On aurait pu ajouter ces buts aux actions surprenantes durant lesquelles il y a eu des failles dans le complot : les arbitres ont en effet considéré que ces buts de la main étaient parfaitement valables. De nos jours, avec la VAR, on peut supposer qu’ils pourraient être refusés.

Voici donc les 3 buts en question.

Hector Tapia, Lille/Marseille, 5 octobre 2002

Corner pour Lille. Centre de Brunel au deuxième poteau pour Abidal qui, cherchant le but, ne le trouve pas et remise involontairement dans l’axe où se trouve El Goleador, qui passe à côté du ballon. Célestini est le premier et, fort généreusement, frappe en force sur notre Chilien qui, cherchant à se protéger, fait un remarquable geste du bassin qui amortit la balle et l’oriente sur son bras gauche, qui conclut.
Suite à ce coup de vice, Hector Tapia prit le surnom de « Bernard Tapia ».

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Rafael Schmitz, Nantes/Lille, 14 mai 2005

Corner de Dernis : aux 6 mètres, Rafaël effleure le ballon du crâne, juste suffisamment pour le dévier sur son avant-bras, et le LOSC reprend l’avantage. Landreau, lui, a tout vu, mais le but est bel et bien accordé. Ce match a par ailleurs été marqué par le but-fantôme de Nicolas Savinaud, et décidément on a bien rigolé.
Le but à 1’10 :

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Rio Mavuba, Lille/Guingamp, 18 octobre 2014

Mavuba décale sur Origi côté droit, qui fixe et centre vers Frey. Talonnade du Suisse vers cap’tain Rio qui contrôle et tente un pointu dégueulasse contré par un arrière. Fortuitement, le ballon rebondit alors sur le coude droit de Rio, frappe le sol et finit tranquillement dans les filets. L’action est sublimée par le geste du gardien qui tente une manchette arrière plus efficace pour chasser les guêpes que pour arrêter une balle. Ce but, qui confirme l’adage « un but de Mavuba, non seulement c’est rare, mais en plus c’est moche », est 17e de notre top-buts à la con.
En hommage à Maradona, Mavuba se fait dès lors appeler « Maravuba ».

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Posté le 4 novembre 2020 - par dbclosc

Milan/Lille 2006 : l’atout San Siro

La troisième participation du LOSC à la Ligue des Champions permet enfin de passer l’obstacle des poules : pour la première fois de son histoire, le club nordiste atteint les huitièmes de finale de la compétition à la faveur d’une victoire à Milan qui, du haut de son prestige, était certainement le meilleur adversaire à prendre à ce moment-là pour se qualifier.

Au printemps 2006, le LOSC termine 3e du championnat, se qualifiant ainsi pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Après avoir sorti les Macédoniens de Skopje au cours de l’été (3-0 ; 1-0), voilà les Dogues dans la plus prestigieuse des compétitions européennes pour la troisième fois de leur histoire, et pour la deuxième année consécutive. Le tirage au sort de la poule se fait au retour de Macédoine : ce sera le groupe H, avec le Milan AC, l’AEK Athènes et le RSC Anderlecht. La plupart des observateurs s’accordent pour considérer que l’ogre du groupe est le Milan AC ; mais à part ce redoutable adversaire, le LOSC a toutes ses chances : « hormis le Milan AC, intouchable sur le papier, Lille a hérité, avec l’AEK Athènes et Anderlecht, d’un groupe H ouvert qui pourrait l’amener en huitièmes de finale » (La Voix du Nord, 25 août 2006). Déjà vainqueur de la compétition à 6 reprises, Milan passe en effet pour un adversaire injouable, et Lille serait donc bien inspiré de prendre des points contre ses adversaires grec et belge ; on se rappelle en effet que lors de la première campagne (2001/2002), la défaite au Pirée (1-2) avait pesé lourd, tandis qu’en 2005/2006, l’incapacité à battre Villareal ou Lisbonne (et à marquer des buts…) avait anéanti tout espoir de passer. Il avait fallu compter sur la défaillance de Manchester (4e du groupe) pour poursuivre en Europa League. Cette année, difficile d’imaginer que Milan laissera la première place ! Claude Puel rappelle que « les Italiens ont une autre culture tactique que les Anglais, ils sont beaucoup plus costauds et habitués à affronter un collectif et des blocs. Milan devrait logiquement se qualifier. Mais à part cette grosse affiche, c’est un groupe homogène où les trois autres clubs peuvent disputer la deuxième place ». Profitons donc plutôt de Milan pour jouer un match de gala et gagner en expérience ; Nicolas Plestan en est tout esbaudi : « c‘est le plus grand club du monde. C’est vraiment fabuleux ».

Objectif 8es

L’AEK a terminé deuxième de son championnat ; comme la plupart des clubs grecs, a priori ça joue comme des quiches à l’extérieur et c’est injouable à la maison où règne une grosse ambiance ; quant aux Belges, champion de Jupiler League, la VDN rappelle à juste titre que « le lustre du champion de Belgique se conjugue surtout au passé ». Le LOSC, fort de son expérience de l’an passé, semble davantage rodé pour cette nouvelle campagne. Grégory Tafforeau souligne qu’« on sait un peu plus où on va. On est forcément plus ambitieux. Notre équipe a davantage d’arguments offensifs, on a les moyens de passer ». Claude Puel est encore plus clair : l’équipe a des repères, et les ambitions sont de sortir de la poule : « le challenge, c’est de confirmer, et ça veut dire passer ».

S’il reste donc difficile de prédire l’issue de la poule, on peut tout de même trouver quelques éléments objectifs qui font du LOSC le favori pour la deuxième place, à moins que l’AEK ou le RSCA ne révèlent un talent inattendu : « les matches diront si on a une chance de se qualifier. La saison dernière, après le tirage, on avait dit que notre groupe était le plus faible. À la fin, il s’est avéré le plus costaud » avance prudemment le coach. Ou que l’éternel problème du stade ne pénalise un LOSC en manque de repères : après le stade de France en 2005/2006, le LOSC jouera cette fois à Bollaert, comme en 2001/2002, ce qui satisfait plutôt le capitaine Tafforeau, qui y avait d’ailleurs marqué, contre Le Pirée : « à Bollaert, le public a beaucoup plus l’impression de participer qu’au Stade de France. Les ambiances ressemblent beaucoup plus aux gens du Nord. On sait qu’on y sera beaucoup plus soutenus ».

Une campagne moyenne

La phase de poules commence de manière fort correcte, avec un nul à Anderlecht, soit le minimum qu’on espérait obtenir, puis un nul contre Milan, soit le maximum qu’on espérait obtenir. Comme attendu, le LOSC s’impose ensuite contre les Grecs à Bollaert, sur la fin (3-1). Le LOSC compte 5 points en 3 matches et peut presque régler l’affaire en se déplaçant à Athènes ; malheureusement, le LOSC tombe (0-1) là où il s’était imposé en UEFA 2 ans avant (2-1). Cependant, une victoire contre les Belges placerait de nouveau les Lillois en position très favorable : mais même après avoir mené 2 fois, ils concèdent le nul (2-2) pendant que les Grecs battaient les Milanais (1-0). Avant la dernière journée du groupe, la situation n’est pas désespérée mais « les Lillois ont fortement compromis la qualification en huitièmes de finale » note la VDN (22 novembre) : les Lillois sont désormais 3e du groupe.

Milan AC

10

+6

AEK Athènes

7

+1

LOSC

6

-3

Anderlecht

3

-4

Milan est déjà qualifié et assuré de la première place du groupe. Derrière, tout reste possible et le LOSC peut aussi bien finir 2e, 3e, ou 4e…
Le LOSC terminera 4e s’il perd à Milan et qu’Anderlecht gagne ;
Le LOSC terminera 3e s’il fait le même résultat à Milan qu’Athènes à Anderlecht ; mais cette hypothèse ne vaut que pour une victoire ou nul. Si c’est défaite pour les deux, Lille est 4e.
Le LOSC terminera 2e s’il gagne à Milan et qu’Athènes ne gagne pas ; ou s’il fait match nul et qu’Athènes perd.

Au lendemain du nul contre Anderlecht, la VDN n’envisage même pas d’aller gagner à San Siro puisque n’est évoquée qu’une seule possibilité : « il faudra être capable de ramener un point de San Siro, le 6 décembre, devant un AC Milan déjà qualifié, et compter sur un résultat d’Anderlecht devant Athènes » (22 novembre). La campagne qui avait si bien débuté semble devoir se terminer comme les deux précédentes : par une élimination précoce.

Bodmer

 

En passant par la Lorraine

En attendant de se plonger pleinement dans ce match à Milan, retour au championnat, où Lille navigue entre les 2e et 4e places, loin derrière le leader lyonnais. Après Anderlecht, le LOSC fait nul contre l’ASM (1-1), et doit se rendre à Nancy 3 jours avant d’affronter Milan : le match est diffusé le dimanche soir sur Canal +. Bien que lorraine, l’équipe nancéienne n’est pour le coup pas une quiche : elle joue même l’Europa League et vient de battre Feyenoord 3-0. L’ASNL est invaincue à domicile depuis le début de saison, et n’y a perdu que 2 points, contre Rennes. Autant dire que Nancy, 6e, est un gros morceau. Conscients du danger qui guette (avoir la tête à Milan), les Lillois assurent qu’ils seront « à 100% sur ce match ». Kevin Mirallas dit que « le coach a bien insisté pour qu’on ne pense qu’à Nancy, et nous savons, de toute façon, que le meilleur moyen de préparer Milan, c’est de gagner en championnat, ça nous permettrait d’arriver en Italie en confiance ».

Le déplacement à Nancy permet de souligner le travail fait par le LOSC au niveau national depuis quelques saisons : la presse nordiste souligne en effet que Nancy ressemble à Lille (un groupe jeune, beaucoup d’éléments formés au club, des moyens limités), et Claude Puel abonde : « nous sommes des précurseurs, et pas seulement par rapport à Nancy. Lyon est un modèle inaccessible pour beaucoup. Notre parcours, en revanche, a montré qu’une équipe pouvait avoir des ambitions quels que soient ses structures et son budget. Je crois que nous avons donné des idées à beaucoup de monde ».

Le LOSC est privé de Audel, Dumont et Franquart, tandis que Bastos et Vitakic ne sont pas retenu dans le groupe. Puel part avec une ambitieuse attaque Robail/Fauvergue/Youla et laisse Keita, Odemwingie, Chalmé et Cabaye sur le banc. Après que le président de Nancy a présenté au public ses excuses aux commerçants de la ville après le passage des « barbares hollandais » dans la semaine, le match commence.

 Collectif5

Le LOSC domine la première période mais ne marque pas. Et comme Nancy non plus, ça fait 0-0 à la pause. En seconde période, le LOSC passe d’abord un sale quart d’heure, au cours duquel Nancy marque suite à une frappe déviée par Plestan (52e). Après avoir fait le dos rond, les Dogues repartent vers l’avant et égalisent grâce à un bon pressing de Youla qui sert Bodmer (1-1, 63e). Quelques minutes plus tard, Tafforeau sort sur blessure (68e) ; sur le coup-franc, Mathieu Debuchy marque un but « beau » et « con » à la foiiiiiis (1-2, 69e)

Makoun2

Nancy domine à nouveau, se crée quelques occasions, et à un quart d’heure du terme, nouvelle tuile : Tony Sylva se blesse, fracture de l’annulaire de la main gauche. Greg Malicki le remplace. En fin de match, Youla ajoute un troisième but, son premier avec le LOSC : « ça fait super plaisir, maintenant mon objectif est d’essayer de marquer, pourquoi pas, à chaque match ». Bon. Le LOSC s’impose 3-1, et Keita et Odemwingie sont restés sur le banc. Même si les blessures n’ont pas permis à Claude Puel d’effectuer les changements qu’il aurait souhaité et que Sylva sera absent plusieurs semaines, c’est une satisfaction côté lillois : en mettant fin à l’invincibilité nancéienne à la maison, le LOSC a fait forte impression. Le groupe reste à Nancy jusqu’au lendemain avant de s’envoler pour Milan.

Une Nancy


Milan/LOSC : deuxième !

Si l’histoire européenne du LOSC est encore modeste, cette affiche constitue le deuxième « remake » continental des Dogues puisqu’après avoir déjà joué Manchester en 2001 puis en 2005, le LOSC s’apprête à se rendre à San Siro pour y affronter le Milan AC pour la deuxième fois. La première fois, c’était en 1951, pour la coupe Latine, une sorte d’ancêtre de la Ligue des Champions. Bien que non-champion, le LOSC y avait participé, profitant du retrait de Nice, qui dans le même temps avait préféré disputer la Copa Rio au Brésil. À Turin, Lille avait d’abord battu le Sporting Portugal (1-1 ; 6-4), avant de s’incliner lourdement en finale contre Milan (0-5), mais avec 250 minutes dans les jambes et un jour de récupération en moins, un complot dont on a parlé ici.

Collectif Milan

Avantage Lille ?

Le LOSC atterrit à Milan mardi 5 décembre. Au-delà du terrain, le LOSC pourrait profiter d’un contexte qui lui est plutôt favorable : les supporters italiens se désintéressent du match : bien que bradées à 1€ pour les abonnés, les places ne partiront pas toutes, et les Dogues n’auront pas à redouter une ambiance milannaise qui, même dans un stade plein, est rarement hostile. Ainsi, Gérard Houiller, battu à Milan avec Lyon quelques mois avant, souligne : « ce n’est pas le pire des stades que je connaisse en matière d’accueil. Il serait même assez agréable. J’ai connu des ambiances plus difficiles; à Bucarest et à Athènes (Olympiakos) notamment. Mon sentiment est que Milan a un bon public, pas agressif, pas vindicatif et que là-bas, on se sent bien. Je ne sais pas comment il sera, ce soir, en raison des derniers résultats du Milan. Mais, « a priori », il ne faut pas se faire une montagne de San Siro » (VDN, 6 décembre).

Les Milanais sont en outre privés de Dida, Cafu, Nesta, Costacurta, Serginho, Favalli, Gattuso, tous blessés, tandis que Kaka et Ambrosini reviennent juste de l’infirmerie.

De plus, Milan, déjà qualifié, a probablement la tête ailleurs : « on peut être tenté aussi d’imaginer qu’à partir du moment où leur qualification est acquise, les Milanais seront enclins à ne pas jouer avec la même rage, ni la même inspiration que s’il s’agissait d’un match couperet » (VDN, 6 décembre). Après le match Lille/Anderlecht, l’entraîneur Belge, Franky Vercauteren, avait fait part de sa déception à l’égard de la performance milanaise à Athènes (les Italiens venaient de perdre face à l’AEK Athènes) : « je suis sûr que ce soir , Milan l’a joué « tranquille » et je ne me fais pas d’illusions pour le dernier soir… ».

On peut aussi souligner que le Milan AC est probablement encore perturbé par l’affaire de corruption des arbitres qui lui a valu de démarrer la saison avec huit points de pénalité. Bref, le Milan AC a vu son image quelque peu ternie.

Enfin, depuis son retour en coupe d’Europe en 2001, le LOSC a toujours gagné en Italie (à Parme puis à Florence).

Bon, on essaie de se rassurer, et la Voix du Nord souligne d’ailleurs le jour du match que Lille est « face à son Everest ». Mais tout de même, un Everest qui ne semble pas au sommet. Dès lors, ne vaut-il pas mieux jouer la qualif à Milan plutôt qu’à Athènes ?

UneVDNMilan2Le gros titre en haut n’est pas lié au football (sauf en cas de victoire)


Comment jouer ?

L’un des arguments exposés précédemment est toutefois réversible : un match sans enjeu, avec quelques joueurs habituellement remplaçants, peut tout aussi bien être une source de motivation pour qui veut gagner une place de titulaire : « rien ne dit que les joueurs [de Milan] n’auront pas en eux le souci et la fierté de balayer de leur esprit une série de matchs sans saveur » (VDN, 6 décembre). Lille, quoi qu’il en soit, doit ramener au moins un point ; la tentation est forte de jouer « à l’italienne » et de tenter le 0-0… Scénario impensable pour Claude Puel : s’il veut basculer en huitièmes de finale, le LOSC devra le faire avec panache, c’est-à-dire qu’il devra se donner les moyens d’y arriver, en espérant par ailleurs qu’Anderlecht fasse le travail. Puel demande donc à ses joueurs de développer leur jeu, sans miser sur une quelconque prévision hasardeuse : « on n’a pas encore la maturité pour jouer le nul. Nous allons donc faire comme d’habitude mais avec l’ambition de s’imposer, même si c’est à Milan. Le LOSC a un an de plus en Ligue des champions et le contenu de nos matchs n’a plus rien à voir avec celui de la saison dernière. On est plus présents, plus entreprenants. Quant à Milan, je ne m’attends pas à une baisse de régime de sa part dans ce contexte-là ». Gégé Houiller considère également que le LOSC doit avant tout miser sur ses atouts : « si j’avais un conseil à donner à Claude, je lui dirais de n’avoir aucune crainte et surtout aucun complexe. On a tendance, en France, à créer des « monstres » imaginaires. Personnellement, j’avais été surpris et déçu par le contenu des papiers de la presse lyonnaise avant notre match. Ça m’avait même choqué de voir à quel point on décelait des menaces, à mes yeux, disproportionnées (…) Quand je vois la prestation de Lille à Nancy, je me dis que Puel et ses hommes auraient tort de se sentir gênés ».

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Devant 27 000 spectateurs dont environ un millier de supporters lillois, le LOSC évolue… en jaune. En début de saison, le nouvel équipementier avait d’abord proposé un maillot rose « pour les matches de gala », avant de se rabattre sur « un jaune plus neutre » mais tout aussi moche. Avec un peu d’imagination, on peut y voir une référence aux Flandres. Voici la composition lilloise :

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« Chapeau ! »

Le début de match laisse peu de doute quant aux intentions des Lillois, qui jouent et pressent haut. Dès les premières minutes, Keita est proche de chiper un ballon à la défense milanaise : « non seulement le LOSC était bien calé dans ses responsabilités, mais encore jouait-il sur des bases ne laissant planer aucune ambiguïté quant à la consistance de ses aspirations. Un football direct, frais et même percutant » (VDN, 7 décembre). Logiquement, les Nordistes ouvrent le score après une lourde frappe de Bodmer mal repoussée par Kalac, qu’Odemwingie propulse au fond (0-1, 8e).

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Lille maîtrise le match, même si Malicki s’emploie sur un coup-franc de Pirlo (22e) : Odemwingie (23e), Keita (24e) et Cabaye (30e) rappellent la cohérence du plan lillois. Dès la reprise de la seconde période, Odemwingie, lancé par Makoun, n’obtient pas le pénalty qui aurait légitimement dû être sifflé. Kalac détourne ensuite en corner un tir lointain de Debuchy (53e). Les entrées de Kaka et de Seedorf donnent davantage la possession aux italiens, qui tapent la barre par Inzaghi (60e). Mais Lille ne tremble pas et marque logiquement un deuxième but, à la suite d’un une-deux entre Bodmer et Keita (0-2, 67e).

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Juste avant le deuxième but lillois, Anderlecht a marqué un deuxième but contre Athènes (2-0). Tout semble aller pour le mieux, et Lille déroule, manquant de marquer un troisième but par Bodmer, puis par Cabaye, qui trouve la transversale (73e).

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Problème : à Bruxelles, Athènes a égalisé en 6 minutes (buts aux 75e et 81e). Les 10 dernières minutes, tranquilles sur le terrain à Milan, semblent interminables si l’on regarde ce qui se passe en Belgique, mais plus rien n’est marqué. En gagnant à Milan pendant qu’Athènes ne gagnait pas, le LOSC est en 8e de finale de Ligue des Champions ! Qui plus est, le nul des Grecs rend la victoire lilloise d’autant plus belle : si Lille passe, c’est bien pare qu’il a gagné, et non parce que les autres ont défailli.

La Voix du Nord salue des Lillois « plus mûrs dans le jeu et surtout plus efficaces », qui ont joué avec « une envie, un calme et un sang-froid remarquables » ; « un match de haute volée » ; « Chapeau ! ». C’est le premier succès d’un club français à San Siro (rappelons qu’entre autres Lens y a perdu en 2002). Seule ombre au tableau : Keita, averti, manquera le 8e de finale aller.

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La reconnaissance

Même si le LOSC était déjà parvenu à réaliser quelques performances qu’on peut qualifier d’exploits (la victoire à Parme, la seule campagne 2001/2002, le parcours européen en 2004/2005, la victoire contre Manchester en 2005), il manquait toutefois au club une performance un soir om il serait attendu. Or, cette fois, avec la pression du résultat et chez un grand d’Europe, Lille n’a pas tremblé et il est difficile de soutenir que cette victoire est un accident : elle est l’illustration concrète que le club a franchi un cap, en faisant mieux que la saison précédente. Sans les minimiser, il ne suffit donc pas de quelques « coups » pour avoir une reconnaissance extérieure : il faut inscrire les performances dans la durée et savoir répondre présent quand on est attendu. La Voix du Nord se réjouit que « Lille existe enfin » ; pour La Croix, « Lille entre chez les grands » ; « Les Lillois se sont imposés là où aucun club de l’Hexagone ne l’avait emporté, ni l’OM de Jean Pierre Papin, ni le PSG de George Weah, ni l’OL de Jean-Michel Aulas » qui, contrairement à ce que laisse penser la construction de la phrase, n’était pas sur le terrain (Libération) ; même la presse italienne souligne une « victoire historique mais logique de Lille » (Gazetta dello Sport). Finalement, il n’y a que du côté de Lens que çà bougonne : l’entraîneur Francis Gillot signale : « je n’ai pas vu le match car j’étais en observation sur un autre stade, mais j’ai lu ce matin dans les journaux que Lille était devenu un grand d’Europe. Il paraît qu’ils ont fait un bon match. Félicitations à eux ». Bon, apparemment il garde quelque rancoeur du 4-0 pris en août.

LilleexisteMilan

Pour la Voix du Nord, faire partie des 16 meilleures équipes européennes, « c’est toute l’histoire contemporaine du club nordiste qui vient de basculer ». Cette nouveau statut interpelle encore (« on est un peu la curiosité », souligne Puel), mais constitue la maturation logique de la politique sportive du club, même si l’entraîneur considère que quelques étapes ont été grillées : « il est évident que, sportivement, on est en avance par rapport aux structures du club mais on ne pouvait décemment pas programmer tout ce que l’on a fait depuis trois ans. Suivre une telle progression en passant d’un budget de 19 à 35M€, frais de formation compris, c’est exceptionnel !  (…) J’espère que ce ne sera qu’un épisode car on a l’ambition de grandir encore, de passer ce cap-là, d’être reconnu… Je ne sais vraiment pas jusqu’où on peut aller. Ce qui fait notre force, c’est la cohésion et l’état d’esprit. Si les joueurs ont beaucoup progressé, on sait aussi que nous ne sommes pas encore au niveau de nos futurs adversaires potentiels sur le plan individuel. Milan n’est donc pas un aboutissement. C’était un objectif. On l’a atteint mais la route est encore longue. Il va falloir notamment gérer le regain de notoriété dont nous bénéficions, faire en sorte qu’il n’y ait pas d’effets négatifs ».

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Lille savoure donc d’être « un grand ». En février, la confrontation contre Manchester saura rappeler qu’il manque encore quelques détails pour pouvoir rivaliser loyalement avec un géant. Et quelques mois plus tard, le Milan AC gagnera la compétition.


Posté le 24 septembre 2020 - par dbclosc

Comme un air de déjà-vu

Ah, cet enfoiré de Germain qui coupe au premier poteau et nous fait concéder un but, comme l’an dernier à Pierre-Mauroy ! On avait l’impression non seulement d’avoir déjà vu cette action mais plus largement, depuis quelques minutes, d’avoir senti ce scénario à la con se dessiner. D’ailleurs, avez-vous remarqué ? C’est souvent le cas. Cette impression peut être assez fréquente pour les buts marqués par certains joueurs en raison de leurs caractéristiques techniques et de leurs préférences de jeu (pensons aux buts de Pépé de l’intérieur du gauche à ras de terre dans le filet opposé du gardien : à Nantes, contre Lyon, contre Nice, à Caen) ou pour d’autres buts correspondant au schéma préférentiels d’une équipe (les buts à l’époque Vahid qui venaient d’une déviation aérienne de Beck ou de Bakari), ou à des actions qui se sont répétées (faute sur Gervinho, pénalty et expulsion du défenseur adverse).

Mais il s’agit davantage ici de souligner des curiosités moins évidentes, qui parfois se répètent à plusieurs années d’intervalle : pensons par exemple aux victoires contre le PSG dans les années 1980, et une incapacité du PSG à gagner à Lille qui s’est en gros prolongée jusqu’à la reprise du club parisien par les Qataris (on en a parlé ici et ici).

Voyons donc quelques-uns de ces cas de « déjà-vu » dont nous a gratifié le LOSC.

 

La défaite à Nantes 0-1 sur un pénalty concédé par l’arrière gauche, expulsé (1997 et 2003)

En 2003, le LOSC commence à flipper : une mauvaise série au cœur de l’hiver le place sous la menace de la relégation. Lille, 15e, n’a que 3 points d’avance sur le 18e avant de se rendre chez le 6e, Nantes. Et ça ne va pas s’arranger : dès le début de la seconde période, Eric Abidal retient le maillot de Vahirua et l’empêche de conclure : pénalty et carton rouge. Nicolas Gillet transforme le pénalty et Lille s’incline 0-1.

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Cette configuration rappelle ce qui est arrivé sur la même pelouse 6 ans auparavant. Le LOSC est là aussi en pleine dégringolade : après un premier tiers de saison exceptionnel, les Lillois se devenus relégables après une défaite à Caen début mars. Une victoire contre Nancy permet de respirer mais il faut désormais se rendre chez le 3e, Nantes. Et alors que Lille tient bien le coup, l’arbitre accorde un pénalty pour Nantes à la 75e minute, pour une faute présumée de Gilles Hampartzoumian, qui est expulsé. Pourtant, l’arrière lillois a joué le ballon et c’est bel et bien un « pénalty imaginaire », ainsi que l’écrit la Voix des Sports, qui est accordé. Le LOSC s’incline 0-1. La vidéo suivante, favorable à Nantes, n’en dit rien mais le résumé de Jour de Foot est bien plus « engagé » sur la décision de l’arbitre.

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Après le match, quelques joueurs lillois considèrent que l’arbitre a voulu aider les Nantais, qui marquaient là leur 2 000e but en D1. Bon… L’événement avait été maintes fois souligné dans la presse nantaise avant le match. D’ailleurs, ce n’est pas le tireur habituel (Gourvenec) qui frappe ici, afin que soit mis en valeur un joueur emblématique.

Hampartzoumian13On voit clairement d’après cette photo qu’il n’y a pas faute


Le pénalty qui entraîne l’expulsion injustifiée de l’arrière gauche (1997 et 2007)

D’ailleurs, cette action d’Hampartzoumian crée un autre précédent : après Abidal en 2003, c’est Emerson en 2007 qui s’inspire directement de Gillou. Si Eric Abidal avait suivi la consigne « rouge et défaite 0-1 », notre latéral brésilien retient quant à lui le côté « tacle parfait mais carton rouge quand même ». C’était à Marseille, en 2007 : Emerson réalise un excellent tacle sur Pagis, mais l’arbitre considère que ça vaut pénalty et carton rouge. Niang transforme le pénalty. L’arbitre a à ce point la conscience tranquille qu’il accorde dans la foulée un pénalty litigieux au LOSC, qui égalise, mais cette fois Lille s’incline 1-4, avec un doublé de Civelli.

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2020/09/losc.mp4


Le défenseur central débutant qui dévisse et manque le csc (Delpierre 2000, Gabriel 2019)

Matthieu Delpierre a la particularité d’avoir joué son premier match avec l’équipe première du LOSC en tant que titulaire. C’est une particularité notable, là où d’autres jeunes commencent plutôt avec quelques bouts de matches par ci par là. Mais en février 2000, les absences simultanées de Fahmi et de Cygan poussent Halilhodzic à composer une charnière centrale inédite pour le choc de la journée de D2 en Lille (1er) et Toulouse (2e) : ce sera Ecker-Delpierre. Et si le jeune Matthieu s’en est pas mal sorti, il aurait pu toutefois garder un très mauvais souvenir de sa première : à la 82e minute, il reprend maladroitement un centre de Moreau et dévisse du pied gauche. Le ballon termine proche de la lucarne d’un Greg Wimbée qui semblait battu. Plus de peu que de mal : le LOSC gagne 2-0 grâce à un doublé de Bakari.

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2020/09/delpierre8.mp4

19 ans plus tard, même action : à Guingamp, le jeune Gabriel, qui a déjà fait 2 apparitions avec le LOSC mais qui connaît ici sa première titularisation (en championnat) en raison de la suspension de Soumaoro et d’un Dabila peu convaincant face à Toulouse, dévisse du gauche un centre de la droite, et le ballon termine au pied du poteau de Maignan. On n’a pas la vidéo, mais comme c’est la même action que celle de Delpierre, c’est inutile.


Le corner direct à Metz (2004, 2006 et 2007)

En l’espace de 3 ans, le FC Metz a encaissé à domicile 3 corners directs par le LOSC. Quand on sait que ce type d’action est relativement rare, ça en dit beaucoup sur l’état du club lorrain. Le premier a été l’oeuvre d’Acimovic, pour son premier match avec le LOSC : de la gauche vers la droite en regardant le but, un tir tendu et légèrement enroulé, au premier poteau de Butelle.

Le deuxième a été marqué par Michel Bastos en coupe de France, janvier 2007. Inutile de le décrire : c’est exactement le même que celui qu’il a marqué 8 mois plus tard en championnat, et le voici :

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2020/09/metz-lille-1-2but-de-bastos2.mp4


Les 3 victoires consécutives aux 35e, 36e et 37e journées pour se maintenir miraculeusement (1996 et 2018)

Saison 1995-1996 : après 34 journées et une nouvelle défaite contre la lanterne rouge martégale, le LOSC est 19e, ne compte que 30 points, et a 2 points de retard sur le premier non-relégable. Sachant que l’équipe n’a gagné que 6 fois jusque là, voyez comme ça pue du cul :

61
Mais le LOSC va augmenter son pourcentage de victoires de 50% en 3 journées : 3 victoires consécutives contre Nice (1-0), à Paris (1-0), puis contre Lyon qui, conjuguées aux contre-performances de ses adversaires directs, sauvent le LOSC au soir de la 37e journée. Un dénouement heureux après une entame très pourrie (2 points après 9 matches) dont on a plus spécifiquement parlé ici. Du coup, on laisse filer le dernier match : 0-2 contre Bordeaux, mais rien à foutre !

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Rebelote 22 ans plus tard : au soir de la 34e journée et d’une éclatante prestation à Marseille (1-5), le LOSC est 19e, avec 29 points et… 5 points de retard sur le premier non-relégable. Par chance, des barrages ont été instaurées, et Lille compte le même nombre de points que le 18e, mais l’état d’esprit et la cohésion dont a fait preuve le groupe ne rend guère optimiste, y compris pour une confrontation ultime conte un club de L2. Mais là aussi, le miracle se met en place : deux victoires contre Metz (35e journée) puis à Toulouse (36e) sortent le LOSC de la zone de relégation. Lille compte même 3 points d’avance sur le 19e ! Enfin, lors de la 37e journée, en battant Dijon, le LOSC se sauve (merci les contre-perfs des concurrents) et s’évite un dernier match angoissant à Saint-Etienne. Ce dernier déplacement sera si peu angoissant que ça fera 0-5. Un beau bouquet final !

 

L’adversaire se retrouve à 9 en 30 secondes pour contestation (Caen 1997, Lens 2004)

Le 15 octobre 1997, le LOSC reçoit Caen pour un choc du championnat de D2. Même si les deux récents relégués traînent un peu (11e et 13e), les écarts sont faibles et les places pour la montée pas très loin. Le match est indécis jusqu’à la demi-heure de jeu, moment où les Normands décident de rendre le match moins équilibré : Etienne Mendy reçoit un avertissement, conteste, et est expulsé. Raphaël Guerreiro, en capitaine exemplaire, conteste à son tour et est expulsé. Le tour est joué : Caen est à 9 et Lille peut tranquillement s’imposer 3-0 (Tourenne et doublé de Lobé).

Ce scénario avantageux est renouvelé quelques années plus tard : le LOSC, en plein renouveau depuis le début de l’année civile, reçoit son voisin lensois pour la 29e journée de L1. Alors que le score est de 1-1, le Lensois Bouba Diop reçoit un second avertissement à la 55e. Lens se retrouve donc à 10. En capitaine là aussi exemplaire, Rigobert Song proteste et récolte lui aussi un deuxième avertissement. Lens termine à 9, mais cette fois le LOSC est incapable d’en profiter : le score ne bouge pas.

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Avec un intervalle plus long entre les deux expulsions, on pense aussi au Lens/Lille de septembre 2010, où Roudet (42e) puis Jemââ (46e) laissent leurs équipiers à 9 très précocement. Si Lille panique dans un premier temps, en laissant Lens égaliser, les Dogues s’imposent finalement 4-1 en fin de match.


Les boulettes de Benard Lama face à Patrick Collot (avril 1996 et novembre 1996)

Bernard Lama aime le LOSC. Il l’a bien sûr prouvé en réalisant de belles performances sous la tunique lilloise mais aussi, plus curieusement, avec les couleurs du PSG. Ainsi, personne n’a oublié qu’on lui doit une grande partie du maintien de la saison 1995/1996 : surpris par une frappe excentrée de Patrick Collot après avoir anticipé le centre, il ne parvient à revenir vers son but que pour y boxer la balle. 3 points bienvenus, merci Bernard !

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Un peu plus de 6 mois plus tard, Bernard Lama prouve de nouveau son amour au LOSC, toujours par le biais de Patrick Collot. Alors que le LOSC est au summum de sa saison (4e) après avoir battu Lens, il se rend au Parc des Princes et se retrouve mené 0-2 après 33e minutes. C’est en trop pour Bernard, qui décide de relancer le LOSC : frappe de Patrick Collot à 20 mètres, dans l’axe, et hop ! On laisse passer, en touchant toutefois un peu le ballon pour ne pas trop éveiller les soupçons. Comme on le voit sur ces images, cela permet à Bernard de retrouver le sourire. Malheureusement ses coéquipiers, à la solde du complot contre le LOSC, ne le suivent pas et s’imposent 3-1.

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2020/09/lama.mp4

 

Le doublé jumeau de Bruno Cheyrou (2000 et 2001)

Si nous vous disons « Cheyrou » et « jumeau », vous répondez bien sûr Bruno et Benoît ! Et vous vous trompez lamentablement car ils ne sont pas jumeaux. Non, nous parlons ici de deux des trois doublés réussis par Bruno Cheyrou, l’aîné, avec les couleurs du LOSC. En l’occurrence les deux premiers, réussis contre Créteil (avril 2000) puis contre le PSG (mai 2001).

Contre Créteil en D2, il marque les 2e et 4e buts lillois de la soirée : d’abord en profitant d’un bon service côté gauche : excentré, il frappe du gauche et trouve le filet opposé ; puis en transformant un coup-franc à une vingtaine de mètres, décalé côté droit : du pied gauche, il choisit le côté ouvert, à ras de terre.

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De retour en D1, le LOSC et Bruno Cheyrou gardent leurs bonnes habitudes : au Parc des Princes, pour l’avant-dernière journée, le n°28 lillois signe son deuxième doublé : le premier but est marqué sur un coup-franc à 20 mètres, décalé côté droit, côté ouvert ; et le second vient d’une frappe pied gauche petit filet opposé alors qu’il est excentré.

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Voilà donc les doublés jumeaux de Bruno Cheyrou, dont on a spécifiquement parlé ici. Bruno Cheyrou a réalisé un troisième doublé en D1 avec le LOSC, contre Lorient en août 2001. Et bien sûr, c’était aussi un coup-franc puis une frappe pied gauche, mais pas exactement les mêmes qu’ici.


Le but de Gueye en une-deux, intérieur pied droit, filet opposé

Lens/Lille, décembre 2014 : Idrissa Gueye s’appuie successivement sur Rodelin puis sur Roux pour se trouver en position de frappe et conclure de l’intérieur du pied droit, à ras de terre, dans le filet opposé du gardien.

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Quelques mois plus tard, contre Lyon, c’est un jeu collectif assez similaire qui permet à Lille d’inscrire un deuxième but contre Lyon : Premier échange entre Béria et Koubemba (RIP), puis Gueye sollicite le une-deux avec Ronny Lopes et conclue de la même manière qu’au stade de France.

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Le coup-franc excentré que personne ne touche (Hazard 2010, Benzia 2016, Boufal 2016, mais aussi Landrin 2004 et Valois 1998)

En ce mois de janvier 2016, c’est la première action de Jérémy Pied en faveur du LOSC : faute sur Obbadi, et coup-franc bien placé pour le LOSC. Benzia enroule, ne trouve aucune tête, Civelli manque la balle et ça termine doucement dans le but.

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Rebelote un mois plus tard : le ballon est plus près de la ligne de touche. Boufal enroule, ne trouve aucune tête, Civelli manque la balle et ça termine doucement dans le but.

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Ces deux buts sont bien évidemment inspirés du maître, Eden Hazard, qui a ouvert la voie, avec un coup-franc similaire contre Liverpool en 2010 :

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2020/09/losc-vs-liverpool-1-0-europa-league-8eme-aller-2009-20101_mrykohdk_suxv.mp4

Si on devait en trouver une généalogie plus lointaine, on peut aussi penser à ce coup-franc de Christophe Landrin, à Lens, mais à ras de terre : la frappe écrasée la plus efficace du monde :

http://droguebierecomplotlosc.unblog.fr/files/2020/09/landrin.mp4

Mais le coup-franc excentré qui enrhume toute la défense n’est pas l’apanage des droitiers : en 1998, pour la première d’Halilhodzic sur le banc du LOSC, Jean-Louis-Valois concluait le premier scénario vahidesque à Grimonprez, en enroulant une drôle de frappe qui terminait dans le petit filet opposé.

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Posté le 2 juin 2020 - par dbclosc

Zidane adoube le retour du LOSC en D1

Au lendemain du dernier match de l’exceptionnelle saison 1999/2000 qui a vu Lille regagner sa place en D1, le club organise une « fête de la remontée » au stade Grimonprez-Jooris. L’occasion de revoir d’anciennes gloires du LOSC et d’inviter Christophe Dugarry et Zinedine Zidane.

Samedi 20 mai 2000 : en battant Laval (1-0), le LOSC signe sa 25e victoire de la saison. Celle-ci s’achève par un nouvel envahissement de terrain (après ceux connus contre Caen et Valence). Les Dogues, en tête depuis la deuxième journée de championnat, clôturent cet exercice 1999/2000 avec une moyenne de points pris par match qui est à l’époque un record.

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Si l’on ajoute à côté des performances de l’équipe première la finale de Gambardella, on peut dire que le LOSC a brillé sur le terrain : un changement considérable pour un club qui a singulièrement manqué de crédit depuis plusieurs années. En coulisses, cette réussite coïncide avec le changement de statut du club ; s’il est autant générateur d’espoirs que d’incertitudes, il propose en tout cas une alternative plus intéressante que celle entre la médiocrité et l’ennui dans lesquels le club semblait enlisé. Durant l’été, le stade Grimonprez-Jooris va être agrandi. Bref, ça bouge, et avant de vivre une saison en D1 qui s’annonce difficile, le LOSC a bien mérité de faire la fête : l’occasion ne se présentera peut-être pas de sitôt. Dès le lendemain de cette ultime victoire, et avant que tout le monde ne parte en vacances, le LOSC, via Stéphane Plancque, Philippe Fargeon et Michel Castelain, lance les invitations.

Est présente, bien sûr, l’équipe championne de D2 ; et d’autres joueurs, dont beaucoup d’anciens Dogues : Eric Péan, Nordine Kourichi, Filip Desmet, Dominique Thomas, Pierre Pleimelding, Alain Tirloit, Jean Pierre Meudic, Pierre Dréossi, Jean-Pierre Mottet, René Marsiglia, Patrick Zagar, Bruno Metsu, Hervé Gauthier, Didier Simon, Patrick Rabathali, Claude Robin, Pascal Plancque, Jean-Luc Buisine, Fernando Zappia, Abdelkrim Krimau, Patrick Deschodt, José Bray, Patrick Rey, Eric Prissette, Jean-Luc Courson, Michel Titeca, Cédric Carrez, Philippe Piette, Christian Pérez, Francis Hédoire, Pierre Neubert, Daniel Krawczyk, Didier Sénac, Patrice Lestage, Jean-Marc Ferreri, Fabrice Mège, Pascal Zaremba, Vahid Halilhodzic, Corentin Martins, Chérif Oudjani, Mickaël Gérard, Antoine Sibierski, Jean-Claude Nadon, Jean-Marie Aubry. À l’applaudimètre, ces trois derniers sont particulièrement appréciés. La Voix des Sports indique même que le retour de Sibierski est réclamé « avec véhémence » par les supporters. Tout juste vainqueur de la coupe de France, où il a été double buteur en finale, on ne sait pas encore qu’il s’apprête à signer à Lens, et que sa côte de popularité va s’effondrer par ici. Seul regret : Zarko Olarevic, qui n’a pas su se procurer un passeport à temps, n’a pas pu regagner le Nord. Zinedine Zidane avait été annoncé, mais ce devait être pour attirer du monde, car il n’est pas là.

zzAntoine Sibierski ; Jean-Marie Aubry et Patrick Collot ; Christophe Pignol (qui vient de signer) et son épouse

L’après-midi s’organise autour de quelques matches aux compositions diverses. Les champions de D2 affrontent d’abord une équipe mixte. À cette occasion, les 6100 spectateurs présents, malgré le froid et la pluie, acclament les héros de la saison, et particulièrement Carl Tourenne, buteur la veille sur penalty, et dont on sait qu’il part. Régulier durant 3 saisons dans l’entrejeu, son contrat n’a pas été renouvelé. Les champions ont gardé une chevelure blonde du meilleur effet, qu’ils arboraient déjà la veille (hormis Cygan et Viseux). Fahmi est avant-centre et Peyrelade est stoppeur.

Jubilé

heylensUne équipe exclusivement composée d’anciens Dogues est managée par Georges Heylens, chaleureusement accueilli par ses anciens joueurs. Il a décidé de prendre une année sabbatique après avoir entraîné les forces armées royales au Maroc. Et il balance un scoop : il a été contacté par le LOSC la saison précédente (probablement aux alentours du licenciement de Thierry Froger) : « les Lillois cherchaient un entraîneur. Ils m’ont contacté. J’aurais volontiers fait mon retour mais ce fut impossible. Il fallait respecter la signature, pour le roi ». Il explique garder un souvenir ému de son passage à Lille, néanmoins marqué par des divergences avec le directeur sportif : « j’ai connu deux grands clubs, Seraing, où par deux fois nous avons fait un parcours extraordinaire, et Lille. Si je suis parti, c’est uniquement parce que je ne m’entendais pas avec Bernard Gardon. J’ai vécu 5 bonnes années ici mais ce n’était plus possible. Je me suis cependant toujours intéressé aux résultats du LOSC. Sur le fil du rasoir la saison dernière, ils ont prouvé, cette année, qu’ils étaient prêts ».

L’ambiance bon enfant est l’occasion de considérations générales sur le temps qui passe et le football qui évolue. Le même Heylens déclare ainsi qu’« une équipe de foot, c’est devenu une véritable entreprise avec de bons et de mauvais moments », et Eric Prissette remarque que « l’approche économique est différente de celle que nous avons connue, il y a une dizaine d’années ». Bon, on n’apprendra pas grand chose.

L’après midi est marquée par quelques rebondissements qui montrent que, à l’époque, on savait bien rigoler : entrée sur le terrain de Marc Cuvelier en kilt (on en avait parlé dans notre article sur les actions dégueulasses) ; Alain Tirloit jouant avec un masque de Jacques Chirac et reprenant de volée les ballons qui sortent en 6 mètres ; ou quelques anciens, emmenés par Pierre Dréossi, qui lancent « une farandole ». En revanche, il y en a un qui râle un peu : c’est Vahid Halilhodzic qui, dans l’avant-dernier match, n’a pas réussi à marquer un but à Jean-Pierre Mottet : il paraît qu’il y tenait beaucoup et a ensuite beaucoup pesté.

Desmet Chirac JubiléFilip Desmet et Alain « Chirac » Tirloit

Et sur les coups de 21h, peu avant la fin du dernier match, arrivent Christophe Dugâchis et Zinedine Zidane, invités d’honneur. Leur arrivée suscite dans un premier temps un envahissement de terrain. Réfugiés dans le vestiaires, ils reviennent quelque minutes plus tard, bien escortés, et reçoivent chacun un maillot à leur nom des mains de Jean Lechantre et de Jules Bigot.

DugaZZ
Déclaration de Zizou : « le LOSC va retrouver l’élite. Et c’est vraiment une bonne nouvelle, car c’est une place forte du football français. Les gens du Nord sont des passionnés et ils méritent une équipe au plus haut niveau. D’Italie, il n’est pas évident de suivre l’actualité française, notamment celle de la D2, Mais à travers la presse spécialisée, je pouvais suivre les résultats. Lille a vraiment fait une belle saison. Je ne suis pas du coin, mais je suis vraiment heureux de participer à cette fête ». Rien de sensationnel non plus, mais c’est sympa d’être venu et d’avoir apporté davantage de prestige à cette soirée. Les deux champions du monde repartent : ils ont un Euro à gagner.

Ainsi s’achève cette soirée qu’on imaginait initialement comme le point d’orgue d’un heureux événement ponctuel : la montée en D1. Sur le terrain, le LOSC se chargera bien vite de « banaliser » cette soirée, et d’offrir à la vue de ses supporters des stars venues non pas en VIP, mais pour affronter les Dogues, sur le terrain.

ZZ

 


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