Archive pour la catégorie ‘Tournois oubliés’
Posté le 31 décembre 2024 - par dbclosc
1944/45 : aux origines du complot
Avant la Seconde Guerre mondiale, Lille comptait deux clubs professionnels dans l’élite française : l’Olympique Lillois, qu’on ne présente plus, premier champion de France professionnel, et le Sporting club fivois, qu’on ne présente plus non plus, et qui a notamment terminé vice-champion de France en 1934. En 1943/1944, les footballeurs professionnels de ces deux clubs (ainsi que ceux de Roubaix) jouent sous la même tunique, celle de l’équipe fédérale Lille-Flandres. Les Nordistes se sont montrés performants, terminant à la deuxième place de leur groupe du championnat national derrière Lens-Artois, équipe fédérale essentiellement composée de joueurs du RC Lens, vainqueur du championnat de guerre 1942-1943 (Fives ayant terminé 3ème cette saison-là).
Selon le site loscstory, c’est le 28 juillet 1944 qu’est annoncé la fusion entre l’OICL (lui-même produit de la fusion en 1941 de l’Olympique lillois et de l’Iris Club de Lambersart) et le SCF. L’auteur du site mentionne ainsi un article de la VDN expliquant que « ce projet était envisagé depuis plusieurs années (notamment par Mr Henri JOORIS, président de l’Olympique Lillois), car l’expérience a prouvé que deux grands clubs peuvent difficilement vivre dans l’agglomération lilloise, d’autant que la proximité d’autres villes importantes comportant elles-mêmes de nombreux groupements sportifs empêche de drainer la totalité de la clientèle des amateurs », les deux clubs étant déficitaires. Le 17 août, on apprend que le nouveau club de la capitale des Flandres s’appellera le « Stade Lillois », et le président fivois Louis Henno en sera le président de la section football.
Le premier match sous l’appellation Stade Lillois a vraisemblablement eu lieu le 24 septembre 1944, pour une première victoire par 3 à 1 contre une sélection britannique. Nous en parlions ici. Baratte, déjà, se faisait remarquer en réalisant un doublé. Le championnat 1944/1945 demeure le dernier championnat dit « de guerre ». Il reprend toutefois une forme qui tend à se normaliser avec l’abandon des équipes fédérales. Dans le contexte où le football apparaît difficilement prioritaire, il faut toutefois du temps pour mettre en place le nouveau championnat. Les transports sont alors difficiles, ce qui explique que l’on opte pour la formule d’une première division en deux groupes, respectivement « Nord » et « Sud ». Le championnat reprend finalement le 5 novembre et le Stade Lillois connaîtra ce qui reste son premier et seul match de championnat, en tout cas sous cette appellation, pour une victoire 2 à 1 au Parc des Princes contre le CA Paris. On a tendance à l’oublier, mais le Stade Lillois est la seule équipe qui peut revendiquer un taux de victoires de 100 % en championnat de France.
Annonce dans la presse de la création du LOSC le 11 novembre, et premiers succès
Demandez autour de vous pourquoi le 11 novembre est férié. Les plus honnêtes balbutieront qu’ils n’en savent rien. Les prétentieux et autres représentants du grand complot contre le LOSC affirmeront avec assurance que c’est en référence à la signature de l’armistice du 11 novembre 1918. La réalité est tout autre et il est bien triste qu’on ne l’enseigne plus dans les écoles : le 11 novembre est en réalité férié depuis 1944, en mémoire de l’annonce dans la presse de l’officialisation du nom « LOSC » qui avait eu lieu la veille. On vous met ci-dessous l’extrait de la VDN qui rend compte de cet évènement qui a marqué l’histoire de France ainsi que celle du monde.
Seulement quelques jours plus tard, c’est donc le premier match du LOSC sous cette appellation, lequel signe une victoire retentissante, s’imposant par 9-2 avec, selon les sources, un quintuplé ou un sextuplé de René Bihel. Les autres buts sont marqués par Jean Barratte, deux fois (c’est d’ailleurs lui qui a ouvert le score), Lechantre et, selon la VDN, par Carré (ce but étant attribué ailleurs à Bihel). Les Dogues enchaînent par une troisième victoire, cette fois au Mans (4-1), avant de connaître la première défaite de son histoire contre le Red Star le 26 novembre (2-1). Les Lillois repartent de plus belle, explosent Rennes (7-0), mais s’imposent surtout dans le match au sommet contre Rouen, alors leaders avec 5 victoires en 5 matchs (1-0, but de Baratte). Les Lillois passent alors devant leur adversaire du jour à la faveur d’une meilleure attaque.
Lille passe l’hiver au chaud
Lille s’impose ensuite par 5 à 3 contre les voisins roubaisiens avec un doublé de Baratte et un triplé de passes décisives de Vandooren. Lille cède en revanche dans le derby contre Valenciennes la veille de la Saint-Sylvestre (3-2), laissant Rouen lui repasser devant. En raison des intempéries, la plupart des matchs du LOSC du mois de janvier sont reportés, l’équipe ne jouant qu’un seul match de coupe, remporté contre Saint-Quentin sur le score de … 12-1 ! Bihel se distingue par un septuplé – mot qu’on utilise très rarement – tandis que Baratte se la joue petits-bras avec un modeste triplé. Après une pause forcée, le LOSC enchaîne en février sur un rythme effréné, battant d’abord le Stade Français en Coupe (3-2), puis, en championnat, Reims (3-1), Le Havre (5-2), et encore le Stade Français (2-0). Mars se poursuit à une allure à peu près comparable, les Dogues éliminant Rennes en Coupe (0-0, puis victoire 1-0 en match d’appui) et sortant très larges vainqueurs du derby contre Lens (4-0), Bihel signant trois buts et une passe décisive.
A la sortie de l’hiver, le LOSC n’est pas parvenu à retrouver la première place, mais il parvient à tenir le rythme imposé par Rouen qui ne doit de dépasser le LOSC qu’à un meilleur goal-average. D’ailleurs, preuve que le complot ne date pas d’hier, c’est bien au « goal-average » dans son sens originel (nombre de buts marqués divisé par nombre de buts encaissés) qu’on départage les équipes à égalité de points et non à la différence de buts, sans quoi les Dogues seraient en tête (+30 pour eux, 45 bp, 15 bc ; +27 pour Rouen, 37 bp, 10 bc). Au soir du 26 mars, le LOSC reprend même un avantage virtuel sur les Normands quand ceux-ci s’inclinent (2-0) sur le terrain du Racing Paris qui créent la surprise.
« Février trop doux, printemps en courroux ». Très souvent, les proverbes disent n’importe quoi. En l’occurrence, il s’adapte bien au LOSC de cette saison 44/45, facile en février, mais déclinant quand vient le printemps. Cela commence par un week-end de Pâques bien chargé, les Lillois devant se déplacer sur le terrain du Red Star le samedi puis sur celui de Rouen le lundi. Les Dogues enchaînent donc à deux jours d’intervalle ses deux principaux concurrents au classement !
Eh ben dis-moi, ça c’est un sacré week-end, Pascal !
Las ! Lille s’incline d’abord contre le club de Saint-Ouen (1-0), puis en Normandie (3-1). Si ses concurrents ont également joué deux fois à deux jours d’écart, le LOSC n’a sans doute pas été le mieux loti du groupe, devant enchaîner deux déplacements, ce qui dans le contexte de la guerre où les trajets sont longs et fatigants a pu être pénalisant. Les Lillois se consolent avec une victoire facile en demi-finale de Coupe de France contre Toulouse (4-0), puis avec deux succès consécutifs en championnat contre Rennes (3-0) et l’Excelsior, entretenant l’espoir d’un doublé Coupe-championnat.
Les Racings nous font vivre un mois de mai à chier qui nous a vraiment trop fait chier
Il y a une vingtaine d’années, le célèbre Francky Vincent racontait l’histoire de ses déboires avec les employés de son restaurant dans une chanson intitulée « Droit de réponse ». Il dénonçait alors – attention rimes riches – « un personnel à chier, qui [l]’a vraiment trop fait chier ». Ce qu’a ressenti Francky, c’est sans doute ce qu’avaient éprouvé 60 ans plus tôt les supporters du LOSC à l’égard de « Racings à chier, qui nous ont vraiment trop fait chier ».
Au début du joli mois de mai, le LOSC est alors qualifié pour la finale de la Coupe de France qui se jouera le 8 mai et est encore théoriquement en course pour terminer en tête du groupe Nord en championnat. Il n’a certes pas son destin en main puisque Lille ne pourra rattraper Rouen si ces derniers remportent leurs quatre derniers matchs. Le LOSC a toutefois deux matchs en retard et son calendrier ne semble pas insurmontable notamment parce qu’ils affrontent deux fois le Racing de Paris, modeste 8ème au classement qu’ils affronteront justement en finale de Coupe, Le Mans, avant-dernier, et n’ont plus à jouer leurs deux principaux concurrents. Le doublé Coupe-championnat est donc encore envisageable. Spoiler : on en sera loin.
Le 7 mai 1945, le LOSC est au stade de Colombes pour ce qui est le match de l’année. Les Lillois partent favoris devant un Racing Paris certes toujours prestigieux mais qui s’est trouvé en difficulté cette saison même s’ils reviennent forts ces dernières semaines. Hélas, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Après une première occasion lilloise, les Racingmen sont à deux doigts d’ouvrir le score, « un shoot inattendu de Ponsetti frapp[ant] la barre sans que Darui fasse le moindre geste ». Lille tient le coup en ce début de match mais se trouve dominé, si bien que d’après le journaliste de La Voix, après 25 minutes de jeu l’opinion des supporters lillois « est faite : Lille ne gagnerait pas ». Ca a a dû leur faire plaisir aux Dogues de sentir qu’on croyait en eux. En tout cas avant que le match ne commence. 25 minutes, cela correspond à ce qui est décrit comme le tournant du match : alors que Bihel est à deux doigts de marquer, les joueurs du Racing partent en contre et ouvrent le score par Philippot. Un quart d’heure plus tard, Jadrejack fait un contrôle-foiré-passe-décisive pour Ponsetti qui double la mise. 71ème : Vaast tire sur la barre et Heiserer suit bien pour le troisième but parisien. Ils en inscriront même un quatrième annulé pour hors-jeu.
Bon, voilà ce qu’on appelle une « belle branlée » dans le jargon footballistique. Bonne nouvelle toutefois derrière la débâcle : Rouen s’est également pris une rouste le même jour en championnat à Reims (4-0), laissant les Dogues à toujours cinq points, mais avec désormais trois matchs en retard. Lille perd la Coupe ce dimanche mais se retrouve maître de son destin en championnat. Les Lillois auront en plus très vite l’occasion de se racheter puisque la revanche avec les Parisiens du Racing aura lieu seulement trois jours plus tard. Mais ça sera là encore raté : Lille s’incline par 4 buts à 3. Consolation, les Lillois avaient programmé un match amical contre une « sélection de l’Orléanais » la veille et l’avaient emporté par 4-2. Quelle bonne idée que de programmer un match amical la veille d’un match de championnat décisif et deux jours après une finale de Coupe de France.
Et parce que quand ça veut pas, ça veut pas, Lille enchaînera le week-end une troisième défaite de suite contre un autre Racing – et tant qu’à faire dans le derby contre Lens (2-1) – puis une quatrième le week-end suivant … encore contre le Racing Paris, qui nous bat pour la troisième fois en deux semaines (3-2) !
Qu’on est loin désormais des espoirs du début du mois. Le LOSC, encore candidat sérieux au titre il y a trois semaines, se situe désormais à … la cinquième place de son groupe ! Les Lillois n’ont maintenant plus d’autres espoirs que de finir le mieux possible. Da Rui et Bihel se consoleront en contribuant à l’historique match nul 2-2 obtenu à Wembley avec l’équipe de France contre celle d’Angleterre le 26 mai, puis le mois de juin verra Lille battre Le Mans (3-0), s’incliner à Reims (4-2), puis s’imposer dans le derby contre Valenciennes (3-0), pour une cinquième place finale.
Marceau Somerlynck défend contre Valenciennes (photo de la VDN du 19 juin)
Lille, 9ème ou 10ème club de France ?
Cinquième de son groupe, Lille n’était-il que le 9ème ou 10ème club français de cette saison ? Il valait sans doute mieux. Plusieurs éléments permettent de l’étayer. D’abord, il faut souligner que le Groupe Nord était vraisemblablement plus relevé que le groupe Sud. On en trouve l’illustration à travers la nette victoire du champion du groupe Nord, Rouen, contre celui du groupe Sud, Lyon, sur le score de 4-0 en finale du championnat. La finale de Coupe de France oppose par ailleurs deux équipes du Groupe Nord. Le parcours du LOSC tend à renforcer cette image : pour parvenir en finale, il bat les Lyonnais, champions du Sud (3-2), puis explose Toulouse (4-0) qui termine 5ème de son groupe, soit le même résultat que les Lillois dans le Nord. Enfin, on en trouve aussi l’indice dans le classement de la saison suivante, le premier championnat qui n’est plus de guerre depuis 1939 : sept des huit premiers appartenaient ainsi au groupe Nord la saison précédente.
Mais il faut aussi souligner que la cinquième place de groupe reflète assez mal une saison de qualité pour l’essentielle malgré le trou d’air du début du printemps. Lille, 5ème de son groupe, certes, mais seulement à deux petits points du RC Lens qui termine 2ème, et une finale de Coupe de France en prime.
Le LOSC en temps de guerre
La première saison de l’histoire du LOSC ne peut être pensée en dehors de son contexte, celle d’une France libérée, mais encore en état de guerre. La première conséquence concrète, c’est un réseau ferroviaire dévasté, lequel pose de réelles difficultés pour les déplacements des clubs.
Mais les conséquences, ce sont aussi les absences de joueurs pour des raisons directement liées au conflit. Lille a payé son tribut en la matière en devant faire sans Vandooren et Baratte, mobilisés pendant quelques mois au début de l’année 1945. Le duo était notamment absent lors des deux matchs de Pâques contre Rouen et le Red Star. La Guerre a aussi privé le LOSC de Jean-Marie Prévost, formé à Fives et ancien de l’OL avant la guerre et qui est prisonnier : il n’est ainsi libéré que début mai.
Il fera rapidement son retour, Prévost débutant ainsi dès la mi-mai dans le derby contre Lens. La VDN ne tarit pas d’éloges à son égard, notamment à l’issue du match de clôture du championnat remporté contre le voisin valenciennois. « Prévost est sur la trace de ces champions du football, en dépit de sa rentrée récente de captivité. Il peut être, l’an prochain, l’un des meilleurs joueurs français, s’il parvient à se corriger d’une certaine lenteur des gestes » (19 juin 1945).
Jésus multipliait les pains, le LOSC les gardiens
C’est Julien Da Rui qui a vocation à être le gardien numéro de Lille cette saison 44-45. Sauf qu’il se blesse lors de la phase de préparation, ce qui impose de lui trouver un remplaçant. C’est Leporcq qui prend sa place contre Le Havre et Le Mans, en balance avec Fudala, mais l’on comprend, bien que cela soit euphémisé dans les articles, que ni l’un, ni l’autre ne fait l’unanimité. D’ailleurs, si la titularisation de Leporcq [orthographié parfois dans la VDN « Leporc »] n’a aucune conséquence néfaste pour les Lillois qui remportent leurs trois premiers matchs, il laisse pourtant sa place à Fudala contre le Red Star pour une défaite (2-1).
Caricature de Julien Da Rui publiée dans la VDN du 5 mai 1945
Si Da Rui est sur le point de revenir, est toujours en convalescence le 30 novembre en vue du match contre Rennes, si bien que La Voix annonce qu’à l’entraînement « on fera jouer Chesnoy et Witowski [NDDBC : vraisemblablement Félix Witkowski] en vue de choisir l’homme qui gardera la cage lilloise ». C’est le dernier nommé qui jouera contre Rennes, Rouen puis Roubaix. Pour le derby de la veille de la Saint-Sylvestre contre Valenciennes, c’est enfin … Wasilewski qui est annoncé dans les buts lillois dans l’édition du jour ! Est-ce un cinquième gardien ou le journaliste de La Voix qui a mal compris et a tendance à considérer que tous les noms polonais se ressemblent ? On serait tentés par la seconde proposition même si l’absence de mention du gardien lillois dans le compte-rendu du match publié le 2 janvier empêche de trancher catégoriquement.
Julien Da Rui fait finalement son retour dans les buts le 6 février pour un match des 16èmes de coupe de France remporté contre le Stade Français (3-2). Le gardien numéro 1 dans la hiérarchie lilloise. Le quatrième ou cinquième à jouer. Sans compter Chesnoy, envisagé, mais pas titularisé. Et encore le LOSC avait-il d’autres possibilités comme gardien de but avec … Jean Baratte, le buteur lillois ayant déjà occupé le poste avant la fusion.
Bihel, roi des buteurs, mais avec combien de buts ?
René Bihel est l’incontestable meilleur buteur du LOSC de la saison 1944/1945 et, si l’on en croît la page Wikipedia, le meilleur buteur du championnat à égalité avec Pierre Sinibaldi et André Simonyi avec 30 buts inscrits. Selon le site pari-et-gagne, il est par ailleurs présenté comme auteur de 10 buts en Coupe de France. Sont-ce les totaux que nous pouvons calculer à partir de nos sources ?
A la lecture des comptes-rendus de matchs de la VDN, nous relevons au sens strict 29 buts inscrits en championnat pour René Bihel. Toutefois, trois éléments nous permettent d’avancer qu’il en a selon toute vraisemblance marqué au moins 30, et peut-être plus. En effet, si nous parvenons au total de 29 buts inscrits, il faut aussi relever la mention d’un but inscrit sur pénalty le 20 février contre Le Havre dont l’auteur n’est pas précisé. Or, c’est probablement Bihel qui a inscrit ce but puisque c’est lui qui a marqué la totalité des autres pénaltys de la saison et qu’il était bien présent ce jour-là comme l’atteste le fait qu’il a inscrit trois autres buts. Deuxièmement, si notre comptage relève 5 buts inscrits par Bihel lors du match aller contre Le Havre, d’autres sources comme loscstory.free.fr, en relèvent 6. Enfin, on ne peut pas savoir si Bihel a marqué ou non lors du match de championnat perdu (4-3) contre le Racing, la VDN n’indiquant pas les buteurs. Or, Bihel ayant marqué un peu moins de la moitié des buts lillois en championnat cette saison-là, la logique probabiliste – qui n’est donc que probabiliste – voudrait qu’il ait marqué un but. En bref, on a la certitude qu’il a marqué au moins 29 buts, on prend peu de risques en avançant que c’est au moins 30, et il n’est pas impossible qu’il en ait marqué 34.
Quant à la Coupe de France, on comptabilise 12 buts pour Bihel, 7 contre Saint-Quentin, 2 contre le Stade Français, et 3 contre Toulouse, c’est-à-dire deux buts de plus que pari-et-gagne. Par ailleurs, pour des raisons similaires à celles évoquées en championnat, il est très probable qu’il ait marqué en réalité plus. D’abord, contre le Stade Français le 6 février, le buteur sur pénalty lillois n’est pas précisé, et il est donc des plus probables que Bihel en soit l’auteur. Ensuite, si l’on sait que le LOSC a battu Lyon par 3-2, on ignore quels ont été les buteurs. Bihel ayant marqué 12 ou 13 des 20 autres buts lillois en coupe, il n’est pas du tout impossible qu’il soit l’auteur d’un ou plusieurs des buts lillois.
Sur l’ensemble de la saison, nous comptabilisons donc 41 buts associés à son nom par la VDN, 2 autres buts sur pénalty ont probablement été marqués par lui, et il nous manque l’information relative à 6 buts.